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CHAPITRE: IV Résultats et discussion 2. Enquête ethnobotanique 2.1. Aspect floristique

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Academic year: 2021

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2. Enquête ethnobotanique 2.1. Aspect floristique

L'inventaire floristique a permis de différencier 27 espèces dont 9 collectées principalement dans la forêt de Sénalba Chergui, qui se repartissent en 18 familles botaniques (Tableau 18).

Tableau 18: Richesse spécifique des familles botaniques.

famille Nombre d'espèces Richesse spécifique

1 Lamiaceae 6 22.22

2 Asteraceae 4 14.81

3 Apiaceae 2 7.41

4 Anacardiaceae 1 3.70

5 Boraginaceae 1 3.70

6 Brassicaceae 1 3.70

7 Caryophyllaceae 1 3.70

8 Chenopodiaceae 1 3.70

9 Cucurbitaceae 1 3.70

10 Cupressaceae 1 3.70

11 Malvaceae 1 3.70

12 Myrtaceae 1 3.70

13 Papaveraceae 1 3.70

14 Plantaginaceae 1 3.70

15 Poaceae 1 3.70

16 Rhamnaceae 1 3.70

17 Rutaceae 1 3.70

18 Zygophyllaceae 1 3.70

En outre, l'identification botanique a montré que parmi les 18 familles recensées, celles les plus représentées sont les Lamiaceae (6 espèces soit 22.22%), les Asteraceae (4 espèces soit 14.81%), les Apiaceae (2 espèces soit 7.41%). Les autres familles restantes ne comptent qu'une espèce pour chacune (15 espèces soit 55.55%) (Figure 19).

(2)

Anacardiaceae Apiaceae Asteraceae Boraginaceae Brassicaceae Caryphylaceae Chenopodiaceae Cucurbitaceae Cupressaceae Lamiaceae Malvaceae Myrtaceae Papaveraceae Plantaginaceae Poaceae Rhamnaceae Rutaceae Zygophyllaceae 0

1 2 3 4 5 6

Nombre d'espèce

Figure 19: Représentation graphique de la richesse spécifique des différentes familles botaniques.

2.2. Aspect ethnobotanique

L'information ethnobotanique rassemblée a été inscrite sur des fiches de données brutes puis transférée dans une base de données, traitée et analysée pour obtenir des données standardisées.

2.2.1. Fréquence d’utilisation des plantes médicinales selon le profil des informateurs Les résultats présentés dans cette étude ont été discutés à l'aide des figures réalisées à partir des traitements informatiques qui regroupent toutes les plantes médicinales en fonction de leur fréquence d'utilisation par les informateurs.

2.2.1.1. Selon l'âge

L'utilisation des plantes médicinales dans notre zone d'étude est très répandue chez toutes les classes d'âge, avec une prédominance chez les personnes dont l'âge supérieur à 60 ans (26.80 %). Ensuite les personnes âgées de 41-50 ans (23.90 %) et de 51-60 ans avec (19.50%). Cependant, pour la classe d'âge A3 (30-40 ans), on note un taux de (11.20 %).

Pour les classes d'âge A1 (<20 ans) et A2 (20-30 ans), l'utilisation des plantes médicinales (9.30 %) ne présente pas un grand intérêt thérapeutique (Figure 20).

(3)

9.30%

9.30%

11.20%

23.90%

19.50%

26.80%

Age

inf 20 21-30 31-40 41-50 51-60 sup 60

Figure 20: Répartition de la fréquence d’utilisation des plantes médicinales par classes d’âge.

Les résultats obtenus montrent que les personnes âgées de plus de 40 ans ont plus de connaissances en plantes médicinales par rapport aux autres personnes. L'expérience accumulée avec l'âge constitue la principale source d'information à l'échelle locale au sujet de l'usage des plantes en médicine traditionnelle. On note une perte d'informations sur les plantes médicinales, ce qui s'explique par la méfiance de certaines personnes, particulièrement les jeunes, qui ont tendance à ne plus trop croire en cette médecine traditionnelle.

BENKHNIGUE et al., (2011) citent que la connaissance des propriétés et usage des plantes médicinales sont généralement acquises suite à une longue expérience accumulée et transmise d'une génération à l'autre. La transmission de cette connaissance est en danger actuellement parce qu'elle n'est pas toujours assurée.

2.2.1.2. Selon le niveau d'étude

La grande majorité des usagers des plantes médicinales sont analphabètes, avec un pourcentage de 28.80 %. Néanmoins, les personnes ayant le niveau d'étude primaire ont un pourcentage d'utilisation non négligeable (22.40 %). D'après MEHDIOUI et KAHOUADJI (2007), ce pourcentage relativement élevé est en corrélation directe avec le niveau d'études de la population locale. Ensuite, les personnes qui ont un niveau d'étude secondaire (19 %) et universitaire avec (13.20%); alors que celles ayant un niveau d'étude moyen et autres niveaux d'étude, utilisent très peu les plantes médicinales (9.80 % et 6.80

% respectivement) (Figure 21).

(4)

28.80%

22.40%

9.80%

19.00%

13.20%

6.80%

Niveau d'étude

Ana Pri moy Sec Univ Autre

Figure 21: Répartition de la fréquence d’utilisation des plantes médicinales selon le niveau d'étude.

Ce taux d’analphabétisme clairement élevé chez les utilisateurs des plantes médicinales, peut constituer un vrai obstacle au développement local, et favorise la dégradation des ressources naturelles.

2.2.1.3. Selon le sexe

L'utilisation des plantes médicinales varie selon le sexe. Les femmes utilisent beaucoup plus que les hommes. En effet, 57.10 % parmi les utilisateurs sont des femmes et 42.90 % sont des hommes (Figure 22). Ceci peut être expliqué par leur responsabilité en tant que mères, ce sont elles qui donnent les premiers soins en particulier pour leurs enfants, elles sont en contact permanent et en direct avec les malades dans leurs foyers.

Les résultats confirment d’autres travaux ethnobotaniques au niveau du Maghreb, notamment au Maroc, cas des travaux de (MEHDIOUI et KAHOUADJI, 2007., BENKHNIGUE et al., 2011; DUTERTRE, 2011), qui ont montré que les femmes ont tendances à êtres plus détentrices du savoir phytothérapique traditionnel par rapport aux hommes.

42.90%

57.10%

Sexe

Hommes femmes

Figure 22: Répartition de la fréquence d’utilisation des plantes médicinales selon le sexe.

(5)

2.2.1.4. Selon la situation familiale

Les plantes médicinales sont beaucoup plus utilisées par les personnes mariées 64.41

% en comparaison avec les personnes célibataires (22 %) et veufs (13.59%) (Figure 23).

64.41 22

13.59

Situation familiale

Mariés célib veuf

Figure 23: Répartition de la fréquence d’utilisation des plantes médicinales selon la situation familiale.

2.2.2. Utilisation des plantes médicinales dans les soins des maladies 2.2.2.1. Parties utilisées

Six parties de plantes sont utilisées notamment la partie aérienne, la feuille, la fleur, la graine, les parties souterraines et la plante entière ou bien autres parties. Le pourcentage d'utilisation de ces différentes parties (Figure 24) montre que la partie aérienne est la partie la plus utilisée avec un pourcentage de 45.95%; viennent ensuite les feuilles (31.53%), plante entière (8.94%) et les parties souterraines (6.54%). La fréquence d'utilisation élevée des feuilles peut être expliquée par l'aisance et la rapidité de la récolte (BITSINDOU, 1986 cité par SALHI et al., 2010; LAKOUÉTÉNÉ et al., 2009).

Partie aérienne

Feuille

Fleurs

Graine

Partie souterrain

Plante entière 05

1015 2025 3035 4045 50

Parties utilisées

Figure 24: Représentation des pourcentages des parties utilisées.

(6)

Nous avons remarqué que sur terrain, les utilisateurs ont tendance à arracher la plante entière au lieu de s’intéresser uniquement à la partie souhaitée (principalement les feuilles). Sachant qu’il existe une relation manifeste entre la partie utilisée de la plante exploitée et les effets de cette exploitation sur son existence (CUNNINGHAM, 1996 cité par MEHDIOUI et KAHOUADJI, 2007). Ce mode de cueillette compromet sérieusement la durabilité des espèces médicinales.

Selon BOUNAR et al., (2013), l'anarchie dans l'exploitation des espèces connues pour leurs vertus thérapeutiques constitue un risque pour leur survie. Certaines espèces sont en danger d'extinction en raison de leur surexploitation. C'est le cas des espèces qui sont déracinés, les Lamiacées, destinées à être vendus dans les villes et villages, telles que Teucrium polium.

2.2.2.2. Mode de préparation

Afin de faciliter l'administration de la drogue, plusieurs modes de préparations sont employés à savoir: la décoction, la macération, l'infusion, le cataplasme et autres (cuit à la vapeur). Les utilisateurs cherchent toujours la méthode la plus simple pour préparer les phytomédicaments. La décoction constitue le mode de préparation le plus fréquent (44.01

%) (LAKOUÉTÉNÉ et al., 2009; DUTERTRE, 2011), du fait de sa simplicité. SALHI et al., (2010) citent que la décoction permet de recueillir le plus de principes actifs et atténue ou annule l'effet toxique de certaines recettes. Elle est suivie par la macération (22.47%) et la préparation en poudre (19.11%). Les autres modes (cataplasme, infusion et autres) représentent (14.41 %) (Figure 25).

Poudre

coction

Macération

Infusion

Cataplasme

Cuit à la vapeur

Autres 0.005.00

10.00 15.00 20.00 25.00 30.00 35.00 40.00 45.00

Mode de préparation

Figure 25: Différents modes de préparation des plantes médicinales.

2.2.2.3. Dose utilisée

(7)

La plupart des utilisateurs des plantes médicinales dans notre zone d'étude utilisent les plantes médicinales avec des doses non précises. Sauf pour certaines espèces (Bryonia dioica (petite cuillère: ne dépasse pas 50grammes), Peganum harmala, Bunium incrassatum (10grammes) qualifiées comme plantes dangereuses.

Selon BENKHNIGUE et al., (2011), la dose reste encore aléatoire, ce qui se manifeste par des effets néfastes sur la santé car il se dit "aucune substance n'est poison elle-même, c'est la dose qui fait le poison".

Selon BENLAMDINI et al., (2014), les plantes médicinales peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont utilisées inconsciemment, et cela s’affirme chez les personnes analphabètes qui ne peuvent pas comprendre précisément les consignes verbales transmises par les herboristes et les guérisseurs. Par conséquent, elles ne respectent pas la dose, la partie utilisée et le mode de préparation des plantes médicinales, ce qui se manifeste par des effets néfastes sur la santé de l’usager lui-même et sur la sauvegarde de la biodiversité.

2.2.2.4. Origine des informations concernant l'utilisation des plantes médicinales Nous avons remarqué que 49.45 % de la population se référent aux expériences des autres, pour utiliser des plantes médicinales comme remèdes contre des maladies bien déterminées. Ceci reflète l'image de la transmission des pratiques traditionnelles d'une génération à l'autre (BENKHNIGUE et al., 2011). Alors que 31.37 % de la population se référent aux herboristes, 11.07% se référent à la pharmacie et 8.12% des personnes en consultant les livres de la médecine traditionnelle ou bien se basant sur leur propre expérience (Figure 26).

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

Source d'information

Figure 26: Répartition des informateurs selon le mode de possession des informations concernant l'utilisation des plantes médicinales.

2.2.3. Domaines d’indication thérapeutique

(8)

L’enquête ethnobotanique a révélé que la majorité des espèces médicinales sont utilisées principalement contre les maladies de l’appareil digestif avec un pourcentage de 38.68% (Figure 27). Ces résultats sont conformes à ceux obtenus par BENLAMDINI et al., (2014) et par MEHDIOUI et KAHOUADJI (2007). Néanmoins, les autres maladies (appareil visuel, système nerveux, oncologie, amygdales, fièvre…) ont un pourcentage non négligeable (25.78 %). Ensuite, viennent les maladies de l’appareil respiratoire (9.47 %), métaboliques (8.29 %), de l’appareil cardio-vasculaire et dermatologique, on note un taux de 6.32 % et 6.28 % respectivement. 5,19% pour l'appareil urinaire.

A Digestif

A spiratoire

A Urinaire

Métabolique

Cardio vasculaire

Dermatologie

Autres Maladies 05

1015 2025 3035

40 38.68

9.47 5.19 8.29 6.32 6.28

25.78

Chart Title

Figure 27: Répartition des différents domaines d'indication des plantes médicinales.

2.2.4. Groupements d’espèces médicinales traitant les maladies

Après une analyse globale des données recueillies, nous présenterons les résultats concernant les groupements d'espèces médicinales qui traitent les maladies touchant un certain nombre d'appareils (appareil digestif, appareil respiratoire, appareil urinaire, etc.) à l’aide des figures réalisées à partir des traitements informatiques.

2.2.4.1. Groupement d’espèces végétales utilisées dans le traitement des maladies affectant l’appareil digestif

Parmi les espèces les plus utilisées dans les traitements des maladies affectant l’appareil digestif (Figure 28), on note que Juniperus phoenicea est le taxon le plus utilisé dans la phytothérapie traditionnelle dans la région de Djelfa. Cette espèce, bien connue par la population locale, pousse spontanément dans la région étudiée, et est très utilisée surtout contre les diarrhées, la nausée, les vomissements, les intoxications, les douleurs abdominales et les maux d’estomac. Et selon les résultats de GHERBI et DJEGHAM., (2006), dans la région de M'Sila, les feuilles de genévrier sont utilisées sous formes de

(9)

décoction ou d'infusion pour leur effet panacée notamment pour les douleurs abdominales, l'ulcère d'estomac et les diarrhées.

Artemisia herba alba Artemisia campestris

Teucrium polium Ajuga iva

Echium trygorrhizum Ziziphus lotus

Malva sp Papaver rhoeas

Peganum harmala Scorzonera undulata

Eruca vesicaria Pistacia atlantica

Juniperus phoenicea Arthrophytum scoparium

Ruta montana Ziziphora hispanica

Rosmarinus tournefortii 0

20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

fréquence d'utilisation

Figure 28: Les plantes médicinales les plus utilisées dans les soins de l'appareil digestif.

D’autres espèces sont utilisées dans les mêmes soins de l’appareil digestif, telles : Echium trygorrhizum qui est considérée comme hépatique et surtout contre l'ictère.

Artemisia campestris utilisée pour calmer les troubles digestifs, les maux d'estomac et de l'employer qu'à faible dose (KADDEM, 1990), Teucrium polium comme analgésiques, d'après BELLAKHDAR (1997) cité par BAMMI et DOUIRA (2002), les graines de Eruca vesicaria sont utilisées comme vermifuges, cette espèce est utilisée dans la région de Djelfa surtout contre les constipations et les maladies gastro-intestinales (dyspepsies).

Alors que Artemisia herba alba est indiquée souvent comme vermifuge (HSEINI et KAHOUADJI, 2007) mais, de fortes doses ont provoqué des cas d’intoxications en particulier chez le nourrisson (BENKHNIGUE et al., 2011).

2.2.4.2. Groupement d’espèces végétales utilisées dans le traitement des maladies affectant l’appareil respiratoire

D’après les résultats obtenus lors des traitements informatiques en utilisant le logiciel SPSS, on a essayé de regrouper les espèces les plus utilisées dans le traitement des maladies de l’appareil respiratoire (Figure 29).

(10)

Eucalyptus globulus

Artemisia campestris

Ziziphora hispanica

Artemisia herba alba

Plantago albicans

Papaver rhoeas

Ziziphus lotus 200

4060 10080 120140

fréquence d'utilisation

Figure 29: Les plantes médicinales les plus utilisées dans les soins de l'appareil respiratoire.

Parmi les espèces les plus utilisées dans le traitement des maladies respiratoires, on note l’utilisation massive de Eucalyptus globulus pour ses vertus phytothérapiques à savoir contre la grippe, le rhume. Elle est considérée aussi comme une plante par excellence des maladies de l’hiver, c’est-à-dire les refroidissements de toutes sortes. Ces résultats confirment d’autres travaux ethnobotaniques au niveau du Maghreb, notamment du Haute Moulouya, Maroc, BENLAMDINI et al., (2014) et HSEINI et al., (2007) dans la région de Rabat et en Algérie par KADDEM (1990).

On retrouve aussi Artemisia campestris, considérée comme la panacée à Djelfa.

Elle est souvent utilisée dans la toux et les affections pulmonaires. Ziziphora hispanica et Artemisia herba alba sont utilisées en cas de grippe comme pectoral et selon BENLAMDINI et al., (2014), Artemisia herba alba est utilisée par voie orale contre le refroidissement .

2.2.4.3. Groupement d’espèces végétales utilisées dans le traitement des maladies affectant l’appareil urinaire

Par son effectif relativement élevé qui se détache visiblement des autres taxons l’espèce, Herniaria hirsuta, s'avère l'espèce médicinale la plus utilisée dans les soins de l'appareil urinaire dans la région de Djelfa (Figure 30). C’est une plante qui est couronnée et indiquée pour le traitement des affections urinaires (lithiase rénale, dysurie, douleurs des reins), même son nom vernaculaire en arabe (fattate lahjar, briser la pierre) prouve son action thérapeutique. Ces résultats sont en accord avec ceux de HSEINI et KAHOUADJI (2007) et ACHOUR et MIMOUNE (2013) dans la région d'Ain Oussera. Djelfa.

(11)

Stipa tenacissima Herniaria hirsuta

Plantago albicans Echium trygorrhizum

Ziziphus lotus Malva sp

Papaver rhoeas Thapsia garganica

Scorzonera undulata Juniperus phoenicea

Arthrophytum scoparium Cotula cinerea

Ruta montana Ziziphora hispanica 0

20 40 60 80 100 120 140 160

fréquence d'utilisation

Figure 30: Les plantes médicinales les plus utilisées dans les soins de l'appareil urinaire.

Malgré les effectifs relativement faibles des autres taxons qui suivent Herniaria hirsuta, notamment Stipa tenacissima, Ziziphus lotus,Plantago albicans et Ruta montana, une valeur importante de ces plantes, en phytothérapie traditionnelle, est enregistrée. En effet, ces dernières sont surtout prescrites en cas de maladies urologiques et comme remède aux maladies affectant l’appareil urinaire (Annexe 02).

ACHOUR et MIMOUNE (2013) cite que Stipa tenacissima est utilisée pour divers traitements : dysurie et la rétention d’urine.

2.2.4.4. Groupement d’espèces végétales utilisées dans le traitement des maladies et affectant métaboliques

Nous avons remarqué que les fréquences d'utilisation des plantes médicinales dans le traitement des maladies et affectant métaboliques est faible, selon HSEINI et KAHOUADJI (2007) la population locale considère que ce genre d'affectant métaboliques est très sensible et ne doit pas être traité directement par les plantes, qui sont supposées être très dangereuses dès que les doses thérapeutiques sont dépassées.

Stipa tenacissima, occupe le premier rang par son effectif dans les soins des maladies métaboliques (Figure 31). Cette plante médicinale est très appréciée par la population locale en raison des ses propriétés d'amaigrissement (en cas d'obésité), à de multiples usages contre le diabète et cholestérol. Dans la région d'Ain Oussera et selon ACHOUR et MIMOUNE (2013), cette espèce est utilisée contre le diabète et l’obésité.

(12)

Stipa tenacissima Artemisia herba alba

Ajuga iva

Arthrophytum scoparium Thapsia garganica

Bryonia dioica Teucrium polium

Peganum harmala Marrubium vulgare

Plantago albicans Rosmarinus tournefortii

Ziziphus lotus Cotula cinerea

Artemisia campestris Thymus algeriensis

Malva sp Papaver rhoeas

Pistacia atlantica 0

10 20 30 40 50 60 70 80 90

fréquence d'utilisation

Figure 31: Les plantes médicinales les plus utilisées dans les soins des affectants métaboliques.

D'après la figure 31, les autres taxons qui renferment soit des espèces qui présentent un effectif moyentelles que: Artemisia herba alba et Ajuga iva qui sont administrées pour le traitement de diabète (BAMMI et DOUIRA, 2002) et selon GHOURRI et al., (2013), les parties utilisées pour la préparation des différentes recettes antidiabétiques sont les feuilles, les fruits, les racines et les écorces des plantes médicinales. La plupart de ces recettes sont administrées sous forme de poudre ou en décocté comme un traitement traditionnel de diabète. Ou bien un effectif relativement faible tels: Thapsia garganica , Bryonia dioica, Teucrium polium et Peganum harmala sont des plantes utilisées dans le traitement des affectant métaboliques (Annexe 02).

2.2.4.5. Groupement d’espèces végétales utilisées dans le traitement des maladies affectant l’appareil cardio-vasculaire

L'espèce Thymus algeriensis, qui se détache des autres taxons par son effectif élevé (Figure 32) confirme son action importante dans la thérapie de l'appareil cardio-vasculaire dans la région de Djelfa. Elle est considérée comme hypotenseur puissant. Elle est tellement réputée pour son efficacité à traiter l’hypertension que la population ne peut pas s’en passer, soit en cuisine soit en phytothérapie.

Cotula cinerea et Stipa tenacissima, plantes indiquées souvent comme vaso- constricteur et dans le traitement de l’hypertension.

(13)

D'autres espèces médicinales telles Rosmarinus tournefortii, Pistacia atlantica, Ziziphus lotus, Artemisia herba alba et Papaver rhoeas sont utilisées dans le traitement des maladies affectant l'appareil cardio-vasculaire (Annexe 02) mais avec des fréquences relativement faibles (Figure 32).

Artemisia herba alba Stipa tenacissima

Artemisia campestris Ajuga iva Plantago albicans

Ziziphus lotus Papaver rhoeas

Peganum harmala Scorzonera undulata

Pistacia atlantica Juniperus phoenicea

Cotula cinerea Thymus algeriensis

Ziziphora hispanica Rosmarinus tournefortii 0

20 40 60 80 100 120 140

fréquence d'utilisation

Figure 32: Les plantes médicinales les plus utilisées dans les soins de l'appareil cardio- vasculaire.

2.2.4.6. Groupement d’espèces végétales utilisées dans le traitement des maladies affectant la peau

En cherchant à faire ressortir les groupements d’espèces qui sont les plus utilisées dans le traitement des maladies affectant la peau, nous avons noté que Teucrium polium occupe la première place (Figure 33). Elle se caractérise par ses multiples usages:

 en cataplasme contre les blessures;

 en poudre avec l'huile d'olive contre les brûlures.

 est très utilisée comme vulnéraire.

Malva sp., est surtout employée en cataplasme contre les macules et papules, fissure cutanée et les blessures.

Ajuga iva, est souvent employée en application locales contre les rhumatismes, et comme antiseptique et cicatrisante sur les plaies (KADDEM, 1990).

D'autres espèces sont utilisées dans les mêmes soins de la peau, telles que, Arthrophytum scoparium, Plantago albicans et Peganum harmala. Celui-ci, d'après HSEINI et KAHOUADJI (2007), est utilisée en synergie pour les traitements du cuir

(14)

chevelu et les soins du visage, en cataplasme contre la chute de cheveux et les pellicules (BENKHNIGUE et al., 2011).

Papaver rhoeas souvent utilisée en cas de rougeole, ce qui confirme le résultat obtenu par ACHOUR et MIMOUNE (2013). Selon KADDEM (1990), elle utilisée en cataplasme contre les inflammations.

Enfin, Artemisia campestris est réputée pour ses propriétés cicatrisantes, c’est la raison pour laquelle, elle est utilisée dans les soins des blessures et des plaies.

Teucrium polium Malva sp

Papaver rhoeas Peganum harmala

Ajuga iva

Arthrophytum scoparium Plantago albicans

Pistacia atlantica Stipa tenacissima

Artemisia campestris Ziziphus lotus

Thymus alegriensis Thapsia garganica 0

10 20 30 40 50 60 70

fréquence d'utilisation

Figure 33: Les plantes médicinales les plus utilisées dans les soins de la peau.

2.2.4.7. Groupement d’espèces végétales utilisées dans le traitement d’autres maladies Marrubium vulgare occupe le premier rang par son effectif (Figure 34), est indiquée comme anti-douleurs et pour le traitement de la fièvre, et selon BAMMI et DOUIRA (2002) et BENKHNIGUE et al., (2011) elle est utilisée pour traiter les mêmes maladies au Maroc.

Bunium incrassatum, surtout employée pour les soins des amygdales.

D’après la figure 34, les autres taxons qui renferment soit des espèces qui présentent un effectif moyen telles que: Bryonia dioica (oncologie), Ruta montana (insomnie) mais d'après BENLAMDINI et al., (2014), au Maroc, elle est utilisée contre l'anémie. Peganum harmala est utilisée pour la solidarisation des fractures et lombalgies et selon KADDEM (1990) est utilisée pour atténuer les douleurs rhumatismales. Dans la région de Rabat et selon HSEINI et KAHOUADJI (2007), elle est indiquée dans les soins des cheveux, contre le rhumatisme et le froid. Au Maroc, d'après BENKHNIGUE et al., (2011), elle est utilisée contre la stérilité féminine et les maladies de l’utérus. Mais selon

(15)

BENLAMDINI et al., (2014) est utilisée par voie orale contre les maux de tête. Parmi ces plantes, on note aussi Rosmarinus tournefortii qui est une espèce très connue chez la population locale pour ses vertus thérapeutiques surtout pour combattre l'anémie. Selon BENLAMDINI et al., (2014), cette espèce utilisée pour faciliter l'accouchement et en cataplasme contre l’eczéma des pieds, et le refroidissement.

D'autres espèces ont un effectif relativement faible telles que Plantago albicans, Ziziphus lotus, Thapsia garganica, Ajuga iva, Cotula cinerea et Malva sp., et sont aussi caractérisés par un certain usage médicinal autre que les autres cités plus haut dans les autres groupements (Annexe 02).

Marrubium vulgare Bunium incrassatum

Bryonia dioica Ruta montana Rosmarinus tournefortii

Peganum harmala Plantago albicans

Ziziphus lotus Thapsia garganica

Ajuga iva Cotula cinerea

Malva sp

Arthrophytum scoparium Teucrium polium

Pistacia atlantica Eucalyptus globulus

Artemisia herba alba Papaver rhoeas L.

Artemisia campestris Stipa tenacissima 0

20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

fréquence d'utilisation

Figure 34: Les plantes médicinales les plus utilisées dans les soins d'autres maladies.

2.2.5. Classification des plantes médicinales par ordre d'importance numérique 2.2.5.1. Les plantes médicinales les plus utilisées dans la région de Djelfa

Sur la totalité des résultats obtenus, les espèces les plus utilisées en phytothérapie traditionnelle par la population locale ont été rassemblées avec des fréquences supérieures ou égales à 140 (Figure 35).

La plupart des espèces, les plus utilisées dans la région et citées dans la figure ci- dessus. C'est le cas de Artemisia herba alba, Marrubium vulgare, Teucrium polium, Artemisia campestris, Juniperus phoenicea, Herniaria hirsuta et Echium trygorrhizum.

(16)

Artemisia campestris Artemisia herba alba

Echium trygorrhizum Herniaria hirsuta

Juniperus phoenicea Ajuga iva Marrubium vulgare

Teucrium polium Thymus algeriensis

Eucalyptus globulus Stipa tenacissima

Ruta montana Peganum harmala 0

50 100 150 200 250

fréquence d'utilisation

Figure 35: Les plantes médicinales les plus utilisées dans la région étudiée.

La majorité de ces espèces appartiennent à la famille des Lamiacées dont Marrubium vulgare présente avec une fréquence de (202) et Teucrium polium, avec une fréquence de (201). Ceci prouve, que ces plantes, très utilisées en médecine traditionnelle sont efficaces.

Selon BOUDJELAL et al., 2013, Juniperus phoenicea, Rosmarinus tournefortii, Marrubium vulgare, et Artemisia herba alba sont les espèces les plus utilisées dans la région de M'Sila.

2.5.2. Plantes médicinales à faible fréquence d'utilisation en médecine traditionnelle dans la région de Djelfa

Par opposition aux espèces les plus utilisées, nous avons recensé les plantes médicinales les moins utilisées par la population de la région étudiée qui sont: Scorzonera undulata, Pistacia atlantica, Cotula cinerea, Thapsia garganica, Eruca vesicaria, Plantago albicans. (Figure 36).

(17)

Plantago albicans Papaver rhoeas

Thapsia garganica Bunium incrassatum

Scorzonera undulata Eruca vesicaria

Pistacia atlantica Arthrophytum scoparium

Cotula cinerea Zizyphora hispanica

Rosmarinus tournefortii Eucalyptus globulus 200

4060 10080 120140 160

Fréquence d'utilisation

Figure 36: Plantes médicinales à faible fréquence d'utilisation dans la région étudiée.

La faible fréquence d'utilisation de ces espèces peut être expliquée par la toxicité de certaines espèces qui rend la population très méfiante vis-à-vis de ces plantes (HSEINI et al., 2007), par exemple: Bunium incrassatum, qui est utilisée dans le traitement des amygdales mais avec des doses bien déterminée (petite cuillère par jour).

Enfin, on signale que cette faible fréquence d'utilisation ne signifie pas automatiquement une faible utilisation des plantes par la population locale.

Références

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