FACULTÉ DE
MÉDECINE
ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX^ISTZSTEE 1899-1900 No 96
I)E LA VALEUR
COMPARÉE
DES
I LÀ MIC
TESTICULAIRE
THESE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE
présentée et soutenue publiquement le 26 Juillet 1900
Paul-Marie-Eugène
ROPERSNé à Locquenolé (Finistère), le30mars1875.
i I
\ J
Examinateurs de la Thèse ( i
MAI. BOURSIER, MASSE, ) POUSSON,
[ UENUCÉ,
jirofesseur.... Président.
professeur.... i
agrégé > Juges.
agrégé...,. ... l
Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.
CORDEAUX
MPRIMERIE Y. CADORET
17, Rue Poquei.in-Mouère, 17 (ancienneruemontméjan)
1900
FACULTÉ
DEMÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BOHIIEAUX
M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES....
PROFESSEURS MM. MICÉ.
Doyenhonorain
DUPUY ( Professeurshonoraires.
MOUSSOUS. )
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nv . . I PICOT.
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P1. . jDEMONS.
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j
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section dis médecine (Pathologie interne et Médecinelégale).
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Clinique des1 maladies cutanées... - . etsyphilitiques. . 1 MM. DUBREUILHi:w\nooa\t M. BART HE.
Clinique desmaladies desvoies uriuaires
Maladies dularynx, desoreillesetdu nez Maladies mentales
Pathologie externe Pathologie interne Accouchements Chimie
Physiologie Embryologie Ophtalmologie
Hydrologieetminéralogie
Le Secrétaire de la Faculté: LEMAIRE.
pousson.
moure.
RÉGIS. , DENUCE.
RONDOT.
chambrelent.
dupouy.
pachon.
N.
lagrange.
caiiles.
Pardélibérationdu 5 août1879, la Facultéaarrêtéqueles opinionsémisesdansles
i sont présentées doivent être considéréescomme propres à leurs auteurs, et quelle nen
eurdonner ni approbation ni improbation.
A MON PÈRE
AUX MIENS
A mon Oncle le Docteur PROUFF
A MES AMIS
A mon Président de Thèse, Monsieur le Docteur André BOURSIER
Professeurde Clinique gynécologique à InFaculté de Médecinede Bordeaux
Chirurgien des Hôpitaux,
Membrecorrespondant de la SociétédeChirurgie, Officier de l'Instructionpublique.
Avant de présenter ce
modeste travail à
unjury dont
noussollicitons toute l'indulgence,nousdevons
remercier
nosmaîtres
de la Faculté etdes Hôpitaux. Nousavons
trouvé près de tous
unaccueil des plus bienveillants et tous ont
donné
pour nous avec abnégation leur temps etleurs efforts. Mais qu'il
noussoit per¬
mis d'adresser plus spécialement à
M. le professeur agrégé
Pousson l'expression de notre
reconnaissance. Il
nous atoujours
aidé de sesconseils et c'est à, sa bienveillance que nous
devons
encore l'idée première de cette
thèse. Son aide de clinique,
M. le D1' Michel, s'est toujours mis à notre
disposition
avec uneinaltérable complaisance.
M. le D1 Verger,'chef de clinique médi¬
cale,a,lui aussi,en toute circonstance,
manifesté ledésir de
nousêtre utile ; il a toujours encouragé et
aidé puissamment
noseffortsvers le travail. Qu'ils reçoiventicitous nos
remerciements.
M. le professeur
Boursier, dont
nous avonseul'honneur d'être
l'élève, avait déjà acquisdes
droits
àtoutenotre reconnaissance.
Il nous fait aujourd'hui l'honneur
d'accepter la présidence de
cette thèse, qu'il veuille
bien recevoir l'expression de nos sen¬
timents de respectueuse
gratitude.
DE LA VALEUR COMPARÉE
DES
TRAITEMENTS M LA TIBMI1EÏESÏ1LM
AVANT-PROPOS
Nous avons divisé notre travail en cinq chapitres : Le premier contient l'historique de la question.
Dans le deuxième,nousétudions les formes de la tuberculose;
la proportionnalité des lésions dans l'appareil génital, dans le
but de rechercher si la lésion est primitive ou secondaire ; et
les modes de propagation de l'infection.
Dans le troisième chapitre, nous énumérons et discutons les
traitements employés jusqu'à cejour.
Dans le quatrième chapitre, nous essayons de poser les indi¬
cations et contre-indications opératoires.
Dans le cinquième chapitre,nousprésentons des observations.
HISTORIQUE
Le traitement de la tuberculose testiculaire a subi de nom¬
breuses transformations depuis un siècle, il a passé par
plu¬
sieurs phases, toujours soumis dans son
évolution
auxdécou¬
vertes de la science et à l'influence des théories multiples qui se
sontsuccédé.
Quel que soit le stade auquel on arrête son examen, 011
voit
que cette question a donné lieu a
des discussions passionnées
que nous allons essayer de rappeler
ici.
Avant l'antisepsie, trois opinions déjà s'étaient formées,
les
uns prônaient le traitement palliatif, d'autres
la castration,
d'autres enfin s'en tenaient au traitement médical qui n'est pas
encore abandonné aujourd'hui, loin de là, etqui contribuepour
une bonne part au rétablissement et au
maintien des forces des
opérés actuels.
Lorsque la castration parut, les autres
procédés qui lui étaient
antérieurss'éclipsèrentmomentanément.L'opérationétait
facile,
brève, le résultat théoriquement en devait être merveilleux ; aussi pendant quelque temps fut-elle
l'opération de choix. Mais
lorsque l'on eût constaté qu'elle pouvait
laisser
aprèssoi des
fistules, que la récidive était fréquente du côté opposé,
qu'il
vavait des troubles psychiques chez quelques opérés et
qu'enfin
il en mourait un sur quatre, on se miten quête d'un
traitement
moins dangereux. En 1840,AstleyCoopre propose les
opérations
conservatrices : incision puis excision des masses tuberculeuses
encore dures, et en cas de fongosités testiculaires, ablation par¬
tielle de ces fongosités.
Bérard, en 1843, appliqua à ses
malades le même traitement
et y ajouta le drainage
des cavités.
Parmi les conservateurs,il fautaussi
citer Malgaigne, qui déjà
paraît avoir
soupçonné le rôle physiologique et moral du testi¬
cule.
Lorsque survient la
découverte du bacille de Koch, la cas¬
tration renaît, tirée de l'oubli où
elle était plongée
parles maî¬
tres éminents que sont :
Pillaux, Poncet, Reclus. La tuberculose
tesliculaire considérée par ces auteurs comme
primitive était le
foyer qu'il faut
supprimer aussi vite, aussi radicalement que
possible pour
empêcher l'extension de l'infection, et la castra¬
tion leur paraissait
le seul
moyenpropreà amener ces résultats.
Verneuil et Volkmann cependant
continuent à conseiller les
cautérisations ignées et les
curettages.
Puis la science est révolutionnée par
Brown-Séquard qui
découvre les sécrétions internes des
glandes et
enattribue une
au testicule comme à toutes les autres
glandes. La méthode
conservatriceprend alors
la place qu'elle occupe encore aujour¬
d'hui.
Nousenarrivonsmaintenantà la
création des procédés actuel¬
lement encore en faveur.
Quénu crée un curettage
spécial qui
apour but de respecter
autant que possible
la glande
;et l'on s'aperçoit que la glande
testiculaire étant indemne, la
sécrétion interne s'accomplit, que
les désirs continuent à semanifester etque,
résultat de ces deux
faits, les troubles psychiques
ont disparu. Pour que la nutrition
de la glande se
maintienne et
que sasécrétion interne déversée
dans le sangait encore son
influence
surle système nerveux, il
suffit qu'il y ait
intégrité des vaisseaux de la glande. Dans 1 opé¬
ration de M. Quénu, l'épididyme se
sclérose et
sasuppression
fonctionnelle ne parait
avoir
aucuneinfluence sur l'état de la
glande
génitale.
Bardenhauer, en1880, crée 1
épididymectomie qui consiste en
la suppression
de l'épididyme, comme son nom l'indique suffi¬
samment, avec conservation
du testicule et des éléments du cor¬
don.
— li —
En 1889, Villeneuve ne connaissant pas l'opération préconi¬
sée par son prédécesseur la reconstitue de toutes pièces et lui
donne le nom sous lequel nous venons de la désigner.
Après diverses transformations dans le procédé opératoire,
dues à MM. Duplay, Tillaux, Ilumbert, Lejars, l'épididvmecto-
mie est nettementdéterminée. Mais elle se modifiera encore par la suite. Poncet, dans des constatations post-opératoires, se rend compte decefaitque le testicule,crusainaprèsexamen clinique,
est atteint dans bien des cas et conseille à l'opérateur l'orchido-
tomie exploratrice.
Lejars et Kœnig,dans lescasoù le testiculeàl'examenparais¬
sait douteux, avaient déjà employé ce procédé. Poncet à eu le mérite de généraliser cette méthode et d'en faire une nécessité dans l'opération.
Il est absolument acquis que la scission de l'albuginée, que celle même du corps du testicule n'amène aucun résultat au
point de vue de l'atrophie des éléments nobles de la glande.
Cela n'a pas plus d'inconvénients que la ponction exploratrice
et en a tous les avantages.
En dehors de cette idée de la fonction sécrétoire du testicule, il en est une autre qui a fait évoluerles opinions scientifiquesen
ce qui concerne le traitement. La tuberculose de cette glande
est-elle primitive ousecondaire?Villars,dans sathèse,endiscute
très sérieusement le mode de
propagation. Tillaux, Verneuil, Berger, l'ont étudiée aussi et considèrent que le traitement doit être en rapportavec le point de départ de la lésion, et avec le
mode de propagation de l'infection.
Latuberculose étant primitive dans l'épididyme, n'étant pas consécutive à des lésionspulmonaires, l'intervention s'imposait.
Il y a eu plusieurs théories pour expliquer la propagation de
la tuberculose soit aux parties génitales suivant une théorie où la tuberculose génitaleserait secondaire, soit venant des parties génitales, d'après une théorie qui suppose primitive la tubercu¬
lose génitale. Actuellement on croit savoir que la tuberculosese
propage par voie sanguine, d'une façonplus spéciale du moins.
On a opéré aussi dans le but de faire régresser des lésions
situéesen d'autres points du corps, on a obtenu parfois de bons
résultats.
Et Lejars, la lésion serait-elle consécutive à unelésionpulmo¬
naire ou à toute autre lésion, intervient quand même, c'est ce
qu'il appelle faire « une opération de bienfaisance », ce quicon¬
siste à enlever un ou des foyers tuberculeux pour supprimer
une des sources d'infection et permettre à l'organisme de con¬
centrer avec toute son énergie de réaction sa défense sur un autre point.
GÉNÉRALITÉS
On admet aujourd'hui deux formes de tuberculosesgénitales:
l uneaiguë, l'autre chronique.
La première se manifeste par une invasion brusque, par des phénomènes douloureux, par des phénomènes généraux graves.
Le testicule et l'épididyme sont pris en même temps. Il y alà
nécessité d'une intervention immédiate, d'une suppression radi¬
cale. C'est en la matière que la castration reprend ses droits, et
c'est pour la forme chronique seule qu'ont étéimaginés tous les procédés que nous passerons en revue dans un instant.
Comme le pensaient Tillaux, Verneuil et Berger, pour com¬
battre efficacement cette forme torpide, il fallait savoir tout
d'abord si elle est primitive ou secondaire. Secondaire, en effet,
elle ne demande plus qu'une intervention palliative, de bienfai¬
sance suivantl'expression de Lejars,tandis queprimitive elleré¬
clameuneintervention aussiénergique quepossible, danslaquelle
la conduite à suivre, variable avec les cas, l'âge, les individus,
l'intensité des lésions, sera dictée au chirurgien par son sens clinique, intervention qui, pour être énergique, pourra néan¬
moins, dans l'immense majorité des cas, être conservatrice.
Enfin, que la tuberculose soit primitive ou secondaire,
quel
est l'organe atteint le premier dans l'appareil et comment se fait l'extension des lésions?
Cherchons par les statistiques à établir si latuberculosegéné¬
rale est primitive ou secondaire.
Villars, sur 176 autopsies, trouve113 fois lepoumonpris,
soit
— mais il faut remarquer que ces constatations ont été faites à l'autopsie, fort longtemps sans doute après l'apparitiondes
phé-
— 17 —
nomènes du côté de l'appareil génital et que les lésions pulmo¬
naires pourraient être et sont sans doute dans beaucoup
de
cas consécutives aux lésions génitales.Dans une statistique basée sur des faitsd'observation clinique,
on trouve une proportion moins forte comme tout le faisait pré-
-, 60
sager, soit —
Guyon, sur 28 cas examinés, trouve 11 tuberculoses
pulmo¬
naires.
Reclus, sur 60 cas, en trouve 36 dans lesquels la tuberculose génitale et pulmonaire existent concurremment,
24 dans les¬
quels la tuberculose pulmonaire existe
seule. Tout ceci
est enfaveur de la localisation primitive de latuberculose à
l'appareil
génital et démontre entout cas qu'il n'y a pas
fatalement rela¬
tion de cause à effet entre ces lésions.
Sur 94 observations de tuberculose génitale relevées dans
diverses thèses ou auteurs, nous avons trouvé seulement 22cas de tuberculose pulmonaire; dans ces
quelques
cas,il
en estqui
sont considérés comme douteux, d'autres qui sont postérieurs à
l'envahissement de l'appareil génital.
Mais la tuberculose génitale pourrait être secondaire à une lésion de l'appareil urinaire.
Guyon, dans 222 cas
examinés,
trouve :Tuberculose génitale isolée 40
Tuberculose urinaireisolée 24 Tuberculosegénito-urinaire 108
Dececi,nous concluons tout d'abord qu'il est une
tuberculose
génitale, qu'il en est une urinaire,
qu'elles s'unissent très
sou¬vent et que, puisque la
tuberculose génitale primitive est plus
fréquente que la tuberculose
urinaire, étant donné le nombre de
cas dans lesquels les lésions sont à
la fois génitales et urinaires,
c'est en général l'infection du système
génital qui retentit
sur l'appareil urinaire sansnierévidemment la réciprocité possible,
c'est-à-dire la possibilité d'une
marche descendante.
Line autre statistique de Guyon est
aussi très intéressante
auRopers 2
— 18 —
point de vuede la variabilité du pronostic suivant l'appareil sur
lequel siègent les lésions :
La tuberculose génitale, on le voit, est bénigne relativement
à la tuberculose urinaire ; l'union des deux formes, comme il
était facile de le prévoir, donne de déplorables résultats.
Nous concluons donc de ces deux statistiques à l'existence
d'une lésion génitale primitive, à la plus grande fréquence de la
tuberculose ascendante, et àlamoindre gravité des lésions géni¬
tales comparativement aux lésions urinaires.
Maintenant que nous avons admis une tuberculose locale de l'appareil génital, voyons quelle est la partie de cet appareil qui est atteinte la première. La statistique nous fournit encore les moyens de résoudre cette question.
M. Guyonrapporte une statistique basée sur 127 cas, dans la¬
quelle se décomposent ainsi les lésions :
On a aujourd'hui des tendances à placer dans l'épididyme,
d'une façon très fréquente, le point de départ de la tuberculose génitale.
Nous devrions dire qu'ily a deux partis, car il est des auteurs qui considèrent la vésicule comme le lieu d'élection.
La statistique de Reclus parait donner tort aux uns et aux autres et localiser à la prostate la lésion primordiale. Il est
néanmoins des cas où tout est pris etoù la prostate estdouteuse;
il enestde mêmedescasoù toutencore est pris, alorsque la
vési¬
cule est douteuse, tandis qu'on ne voit pas un seul cas où tout l'appareil génital étant atteint l'épididyme serait douteux.
De
mortde:lésionsgénitales....
lésionsurinaires....
lésionsgénito-urinaires
1 14 27
Prostate seule Prostateet vésicules Epididyme seul Tout
Toutavecprostate douteuse. . .
Toutavec vésicule douteuse . .
56 fois 11 fois 2fois 50 fois 2 fois 6 fois
— 19 -
plus, clans les 50 cas où tout l'appareil estatteint, on ne saurait
dire par où les lésions ont débuté.
Nous avons voulu, dans ces observations cjue nous avons re¬
cueillies, voirquels étaient lesrapportsdes lésions;on nesaurait
vouloir les opposer à la statistique précédente, basée sur des autopsies et sur des examens de pièces. 11 ne s'agit ici que de
résultats cliniques en lesquels les résultatssont souvententachés d'erreur, comme l'a prouvé Poncet, avec son orchidotomie.Sur
124 cas :
L'épididymeestpris seul... 75 fois L'épididyme et le testicule .... 48fois Le testicule seul 1 fois
Dans les 48 cas d'orchido-épididymite on peut admettre, au
moins pour uncertain nombre, que la lésiona été primitivement épididymaire.
Le canal déférent est pris 42 fois :
25 foissurles 48cas d'orchido-épididymite 17 foissurles 75casd'épididymite.
Dans les cas d'épididymo-orchite avec canal déférent pris, on
peut admettre que l'extension se sera faite de l'épidiclyme vers le testicule d'un côté, vers le canal déférent de l'autre sous l'influence d'une infection particulièrementgravedel'épididyme.
En effet, s'il y a lésion grave, soit testicule pris (48 fois), le cor¬
don est pris 25 fois.
Si la lésion est bénigne, c'est-ù-dire épididymite seule (75), le
cordon est pris 17 fois, numériquement et proportionnellement
surtout moinssouvent. Nousnousfigurons parfaitement de façon schématique celte manière des'étendre de la lésion tuberculeuse primitivement localisée à l'épididyme, située entre le teslicule
et le canal déférent et progressant du pointcentral vers la péri¬
phérie.
En conclusion : du testicule, du cordon, de l'épididyme, celte
dernière est la partie où se localise Je plus souvent la tubercu¬
lose.
Les lésions de la vésicule sont diagnostiquées 18 fois seule¬
ment :
9 fois sur 48 cas d'orchi-épididymite;
9 fois sur 75 cas d'épididymite et coïncidant 9 fois aussi avec des lésions du canal déférent. C'est donc dans les cas d'orchi-
épididymite où nous avons supposé la virulence plus forte ou la
lésion plus ancienne que la vésicule est atteinte le plus souvent (relativement) et 9 fois on a constaté des lésions du cordon.
Doit-on admettre que la lésion séminale est le résultat ou la
cause de l'infection épididymaire? Les lésions épididymaires ayant été trouvées jusqu'ici plus nombreuses, nous croyons
pouvoir dire que la vésicule séminale subit plutôt l'influence de l'épididyme qu'elle n'agit sur lui.
Nous devons bien admettre, du reste, que les localisations
tuberculeuses peuvent se faire à n'importe quel niveau dans l'appareil génital, nous ne saurions discuter que la question de fréquence. Nous avons relevé aussi 22 fois des lésions de la
prostate :
8 fois en rapport avec des lésions séminales; 12 fois en rapport avec des lésions épididymaires; 10 fois en rapportavec des lésions d'orchi-épididymite.
De cette statistique, il ne se dégage rien de bien net. Il en est
des lésions de la prostate comme de celles de la vésicule, elles
sont cliniquement difficilesà apprécier; aussi, decet examencli¬
nique de tous ces organes, ne saurions-nous tirer de sérieuses
conclusions.
D'une statistique de M. Guyon que nous citions il y a un ins¬
tant, il semble résulterque la prostate est prise seule très sou¬
vent, quel'épididyme l'est aussi mais bien moins fréquemment.
Nous en concluons donc à la possibilité de localisations multi¬
ples de la tuberculose que l'onpeut trouver parfois au niveau
de l'épididyme et contre laquelle nous avons alors des armes
toutes prêtes.
Une autre statistique de M. Guyon prouve que la tuberculose
existe plus souvent dans l'appareil génital que dans
l'appareil
urinaire et nous fait paraître comme probable la plus
grande
— 21 -
fréquence de la lésion ascendante; il ne faut pas nier la lésion descendante, bien qu'elle ne se produise pas très souvent et une tuberculose étantdonnée, il faudra toujours inspecter l'appareil
urinaire de son malade.
Mais il est une troisième hypothèse de propagation de la
tuberculose qui satisfait plus pleinement, c'est la théorie héma¬
togène. Le testicule est sujet à des chocs nombreux du fait de
sa position, l'épididyme aussi
subit des froissements incessants.
De plus, à l'époque de la puberté,
la glande
se trouvedans
unétatde suractivité spéciale; chez l'hommemûr, lescausesd'exci¬
tation sont encore fréquentes. Pourquoi se refuser à admettre
alors que la tuberculose ne se porte pas
chez l'individu prédis¬
posé aux pointsde
moindre résistance. Que l'on voie chez
cer¬tains l'influence du traumatisme, chez d'autres l'influence de la blennorrhagie amenant comme résultat des poussées
aiguës
au niveau d'une partie indéterminée del'appareil génital,
quel'on
songe aux granulies
consécutives
auxlésions du testicule,
aux méningites subites emportant lemalade
en dehorsde
toute opé¬ration, et on devra admettre la possibilité de la propagation de
l'infection parla voie
sanguine.
DIFFÉRENTS TRAITEMENTS
Il existe deux sortes de traitement, l'un général, l'autre local
et dans la seconde forme on distingue le traitement local non
sanglant et le traitement local sanglant.
Dans bien des circonstances on a pu associer ces trois traite¬
ments, et le traitement général doit être associé toujours à celui
d'entre les traitements locaux qui est indiqué dans telle ou telle
circonstance.
TRAITEMENT GÉNÉRAL
Nous ne parlerons pasdu traitement général, tous les auteurs
ont insisté sur ses heureux effets. Et le vulgaire même connaît aujourd'hui ses moyens hygiéniques et ses moyens médicaux, employés du reste dans toutes les tuberculoses, quel que soit
leur siège : adénite, tumeur blanche et tuberculose pulmonaire
surtout.
TRAITEMENT LOCAL NON SANGLANT
Il fut celui de cette période qui précéda l'ère antiseptique. Le danger qu'il y avait à se servir à cette époque des moyens san¬
glants, sollicita l'esprit des chercheurs à tourner la difficulté et
amenalanaissance dequatreméthodes non sanglantesquifurent appliquées successivement et qui marquent l'évolution scientifi¬
que de ces époques :
1° Procédé des caustiques.
2° Procédé de la cautérisation.
3° Procédé des injections intra-nodulaires.
T° Procédé des injections péri-nodulaires.
23
Procédé descaustiques.
Le premier en date,
le procédé des caustiques, est employé
aujourd'hui encore en
chirurgie dans le traitement des néoplas¬
mes et a rendu en la matière de véritablesservices. Ce
procédé
n'a donc pas une simple valeur
historique. Mais il
acessé d'être
employé contre la
tuberculose testiculaire où il n'a
pasdonné
de résultats qui puissent être comparés à ceux que
les procédés
actuels, quels qu'ilssoient, nous
fournissent.
Cautérisations.
C'est le procédé que prona
toujours Verneuil
;il pensait
queles opérations sanglantes
déterminaient des explosions de
gra-nulie et craignait les méningites
tuberculeuses post-opératoires.
Ce fut le grand reproche
qu'il fit
àla castration. Imbu de
cesidées, il fut le premier à
appliquer la thermocautérisation
autraitement de la tuberculose testiculaire, après que
Velpeau
l'eut proposée comme
méthode générale. Verneuil
sesert du
thermocautère pour l'ouverture
des abcès et la cautérisation des
bourgeons. Mais les noyaux
centraux, éloignés du point où
l'ignipuncture aura été
faite,
neseront
pasintéressés, ils conti¬
nueront à évoluer et l'infection pour être
diminuée
ne sera paséteinte.
Injections modificatrices intra-nodulaires.
Le chlorure de zinc, le naphtol et d'autres substances
bacté¬
ricides ont été portésau centre des
foyers
envoie de ramollisse¬
ment ou au centre des abcès; l'éther iodoformé est celui
qui
a recueilli le plus de suffrages,mais les succès, qu'elles qu'aient
été les matières employées, n'ont été
ni nombreux ni définitifs.
Injections péri-nodulaires.Méthode sclérogène.
Nous nous attarderons davantage à l'étude du traitement pré¬
sentéparM. leprofesseur
Lannelongue, et dont le but,
commele
— 24 —
dit l'auteur, est d'« englober les microbes dans du tissu fibreux
et de les rendreinertes » ; ce procédé est basé sur le mode de
défense employé par l'organisme lui-même. Inventée par M. le professeur Lannelongue pour être appliquée au traitement de
toutes lestuberculoses locales, cette méthode fut presqu'immé-
diatement mise en usage dans la tuberculose testiculaire. .4 priori il paraît évident que ce procédé permet au chirurgien de
seconder l'œuvre de réaction de l'organisme, que, donc, il doit
être le procédé de choix. Mais il présente des inconvénients ; celui de la multiplicité des interventions, sans préjudice de ce que les injections ont de douloureux pour la malade. Du reste,
dans les cas un peu avancés, à moins de rechercher la sclérose
de toute la glande et de tout l'épididyme (et la lésion pourrait s'étendre, par exemple, au canal déférent), il est difficile d'être
assuré d'avoir supprimé tous les noyaux en voie d'évolution,
l'examen clinique seul ne permettant pas de reconnaître les
lésions minimes; il faut « examiner de l'œiletdu doigt » suivant l'expression deQuénu pourarriveràunecertitude qui n'est peut-
être pas encore absolue. Toutes les opérations non sanglantes
que nous venons d'examiner ne sont donc que des procédés palliatifs et c'est dans les opérations que nous allons étudier
maintenant, que nous devons trouver les moyens les plus vifs
les plus actifs, les plus sûrs.
OPÉRATIONS SANGLANTES
Nous les classerons suivant l'ordre historique.
Castration.
Ouvertureau bistouri des abcès et des cavernes.
Curettage des collections et des fongosités.
Epididymectomie.
Curettage réglé suivi ou non de réunions par première inten¬
tion.
La Castration.
La castration était déjà en honneur dès le début du siècle,
mais la statistique ayantprouvé que surquatre opérés il y
avait
une mort, les chirurgiens la rejetèrent. Et ce
n'est
quedepuis
ving ans à peu près
qu'elle reparaît,
avecl'antisepsie, faisant
des adeptes en France, en
Allemagne,
enAngleterre. C'est à
cemoment que Tillaux dit dans ses
cliniques
: «Si la théorie qui
tend à prévaloiraujourd'huiest exacte,
l'organe atteint doit être
enlevé dès le début de l'affection, avant que le bacille n'ait eu le temps d'émigrer ». On
voit
par cesmots l'importance qu'a
donné à la castration la découverte du bacille de Koch. Mais
les idées évoluèrent, et après avoir fait des
caslraiions
comme procédé de choix,avoir fait même des castrations doubles,
onen
vint àconsidérer cette opération comme
indiquée seulement
encas d'orchite aiguë, ou en dernière
extrémité. M. le professeur
Guyon, en 1891, disait
qu'il faut la faire le plus tard possible.
Son but esten effet celui que lui assigne
Tillaux dans la cilation
que nous avons
reproduite, et
cebut n'est
pastoujours atteint,
loin de là.
Les défenseursde la castration disent : cette glande étantper¬
due au point de vue
fonctionnel, pourquoi hésiter à la suppri¬
mer. Si elle reste dans les bourses, elle y est inutile, de plus dangereuse,carc'estun foyer
d'infection
pourl'organisme. Puis
l'ablation de la glande hâte la
guérison,
carl'organe dégénéré
« demande à s'éliminer des mois de douleurs et d'abcès ».
S'il ne reste dans le testiculeaucunepartie saine, la
castration
devient une opération de
nécessité
pourainsi dire, et la majorité
des chirurgiens l'admettent encore
aujourd'hui dans
ces casarrivés à un degré très avancé de leur
évolution
oudans les
formesaiguësencore.Mais ilestune
forme chronique de la tuber¬
culose, qui évolue assez
lentement
pourqu'on puisse intervenir
avant même que le testicule ne
soit atteint et dans laquelle la
lésion,à d'assezraresexceptions près,
semble localisée à l'épidi-
dyme. C'est cette forme
chronique et primitivement localisée qui
appelle les opérations
conservatrices et, les partisans des opéra¬
tions partielles, en mettant en
avant le rôle moral et physiologi¬
que du testicule, en
invoquant
sasécrétion interne découverte
par Brown-Séquard,
l'emportent
surles partisans de la castra¬
tion. Tillaux, revenu de son opinion
première, dans
unarticle
— 26 —
paru dans le Bulletin médical du Sjuin 1896, écrit : « Aujour¬
d'hui les données physiologiques modernes auxquelles je me
range volontiers nous montrent que la substance testiculaire,
outre son rôle fonctionnel spécial, possède une action impor¬
tante sur la santé générale. La sécrétion testiculaire, malgré l'impossibilité de circuler comme à l'étatnormal et de jouer son
rôlefécondant, n'en est pasmoins résorbée enpartie etcontribue
à la vigueur de l'organisme ».
xM. Reclusobjecte que dans la castration unilatérale il y aura
suppléance de l'autre testicule. Mais si ce testicule se prend à
sontour et qu'une opération conservatrice soit impossible, des
troubles psychiques se produiront, d'autant qu'on en a vu se
produire dans certainscas de castration même simple. Une sta¬
tistique cependantfournie parM. Reclus sur neufcas de castra¬
tion double semblerait prouver que nos craintes, au point de
vue de ces troubles psychiques,nesont pas fondées.
1 mort de tuberculose pulmonaire au bout de 3 ans.
\ mort de tuberculose pulmonaire au bout de 7 ans.
1 n'a rien vu paraître depuis 6 ans.
1 n'a rien eu depuis7 ans, si ce n'est une crise d'hypochon-
d rie.
5 se portentbien après 9 et 10 ans.
Mais il est malheureusementde nombreuses observations qui prouventqu'il n'en est pas toujours ainsi.
Et c'est en sebasant sur ces déplorables résultats que, dans
le but depréserver le moral contre la neurasthénie qui peut
suivre l'ablation d'un testicule, on a fait laprothèse testiculaire.
Weir, en Amérique; Gueitlot, Carlier, Salles et Loumeau, ces deux derniers de Bordeaux, ont été les premiers à marcher
dans cette voie et semblent avoir obtenu de très bons résultats.
Ils ont conservé au malade l'illusion de son testicule et con¬
servé ainsi la puissance qu'une atteinte du moral supprime sou¬
vent. Combien sontimpuissants du seul fait de la crainte de ne pas pouvoir! Le procès de la castration a donc été faiten ce qui concerne son application aux cas de tuberculose chronique,
et actuellement les chirurgiens avantde supprimer un
testicule
qui extérieurement parait sain,
l'ouvrent, font l'orchidotomie et
ne le suppriment qu'en cas de lésions, et cette mesure
d'orchi-
dotomie n'est que préservatrice d'erreurs commises
autrefois
par des chirurgiens qui ont
laissé dans les bourses des testicu¬
les dont le centre, alors que la périphérie était
saine, était farci
de tubercules. Si le testicule est sain, on le referme, sa fonction
future de sécrétion interne n'en est pas le moins du monde com¬
promise. S'il estatteint,
suivant l'intensité des lésions,
on sup¬prime partie ou tout.
M. Poncet, de Lyon, est le premier qui ait
agi ainsi de façon
systématique dans
toutes sesopérations
pra- tiq uéessurl'é pid idy m e.Ouverture aubistouri desabcès et descavernes.
Ce procédé remonte à
Bérard qui l'institua
en1843. Il fut
perfectionné dans lasuite
parl'addition du drainage. On agit
par incisions répétées sur tous
les points fluctuants. C'est, évi¬
demment, aider à une évacuation qui devra se
faire nécessaire¬
ment et ne se fera, si l'évolution se fait naturellement, qu'au prix de douleurs;
c'est
encoreenlever à l'infection
unepartie de
ses moyens d'action, mais
ceci seulement dans des conditions
d'asepsie, car c'est le
contraire qui
seproduit si la plaie subit
une infection venant de l'extérieur. Les microbes pyogènes
s'associent à celui de la tuberculose, ils amènent de la fièvre et aggravent vite l'état
général.
Curettage des noyaux ramollis, des abcès,des parois cavitaires après
incision.
Cette opération vient s'ajouter à
la précédente, elle
enest
un perfectionnement, mais elle nela complète
pas, carelle
nepeut
arriver au résultatcuratif; au lieu de laisser lamembrane tuber- culogène des cavernes elle la
supprime, mais laisse
surplace
des noyaux qui évolueront plus
tard.
— 28 —
Epididymectomie (procédé de M."Lejars).
La description du procédé est empruntée à
la thèse de Dimi-
tresco : l'épididymectomie partielle avec ou sans
résection du
canal déférent est faite pour un noyau tuberculeux de
volume
variable, siégeant le plus souvent à la queue de
l'épididyme.
Précautions antiseptiques ordinaires. Chloroformeou
anesthésie
locale à la cocaïne, selon l'étendue des lésions et le désir du
malade.
Incision à la partie postérieure et
inférieure du
scrotum auniveau du foyer épididymaire, si le canal déférent a été reconnu
sain. Dans le cas contraire, l'incision est dirigéeà la partie anté¬
rieure etsupérieure du scrotum et légèrement en
dehors.
La vaginale est ouverte et ses deux lèvres
écartées
pardes
pinces.
Letesticule étantainsi misànu, on isole le noyauépididymaire
avec le bistouri, en le désinsérant avecsoindes partiesvoisines.
Sil'induration tuberculeuse de l'épididymeseprolonge sur
l'ori¬
gine du canal déférent, on commence par
séparer
etréséquer le
boutsupérieur du canal déférentqu'on
isole de haut
enbas et
l'on termine par la résection partielle de
l'épididyme
etde l'a 1
-buginée si elle y adhère ; dans le cas
contraire,
cequi peut
arriver pour des gros comme pour
des petits
noyaux, 011les
sépare en entaillant tout autour
dans la substance testiculaire
saine. On porte, au cours de l'opération, une
grande attention à
ne pas léser les artères.
L'hémorrhagie
estgénéralement insigni¬
fiante. Suture de l'albuginée au catgut, si elle aété
incisée
pen¬dant l'opération. Le testicule est
remis
enplace
et onferme la
cavitévaginalepar unsurjet de catgut.
Suture des parties molles
du scrotum, au crin de Florence. Pansement aseptique.
Epididymectomie totale avec ou sans résection du canal déférent.
Chloroforme, antisepsie rigoureuse de la
région opératoire.
Incision commençant à 1a. partie antérieure du
cordon
sperma- tique descendant surla face antérieure et supérieure du scro-
tum sui' une étendue de 7 à 8 centimètres.
Mise à découvert des
éléments du cordon et du testicule.
Le canal déférent est isolé avec grand
soin des vaisseaux qui
l'entourentjusqu'au niveau
de la
queuede l'épididyme; s'il est
malade, gros, induré,
moniliforme,
011le résèque
audelà de sa
partie malade, au
besoin même très haut au niveau de l'orifice
de l'anneau inguinal interneen
refoulant le péritoine.
Si le canal déférent est sain, on n'y
touche
pas;mais étant
ainsi dégagé, il est
rabattu
enbas jusqu'à la queue de l'épidi¬
dyme qu'on
décolle soigneusement du corps du testicule, en
observant surtout de 11e pas léser les
vaisseaux artériels, et
presque toujours
pendant
cetemps opératoire l'hémorragie est
à peu près
nulle.
Si l'on conserve quelques doutes sur
l'intégrité du testicule,
on pratique une
incision exploratrice
surl'albuginée pour se
rendre un compte exact de
l'état de la glande séminifère. Suture
del'albuginéeau catgut.
Si la tunique vaginale paraît en certains
endroits suspecte, on
J'enlève
oudu moins
onrésèque les par¬
ties atteintes eton procède
ensuite
àla suture
ensurjet de toutes
les portions qui restent.
Suture de la gaine du cordon et des
parties
superficielles du scrotum. Pansement aseptique que le
malade garde dixjours.
En dehors du procédé de
M. Lejars, il
enexiste plusieurs
autres, variantes du
procédé primitif mis
enusage par Barde-
nhauer tels ceux de Duplay, filiaux,
Humbert
;il
enest deux
qui doivent
retenir particulièrement notre attention et sur les¬
quels nous
reviendrons dans
uninstant.
Voyons le but de
l'épididymectomie, voyons ses résultats et
enfin les procédés
qui pourront
nouspermettre de remédier, au
moins dans une certaine mesure, à
l'insuffisance de
cesrésultats.
L'opération a pour
but de
conserverle testicule pour l'accom¬
plissement de sa
fonction de sécrétion interne et pour la conser¬
vation de la puissance
génitale,
enmême temps que de lui faire
remplir un rôle
spécial de testicule moral.
On a reprochéà cette
opération de laisser en place un testi¬
cule qui