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BLESSÉS, DÉGÂTS MATÉRIELS ET PANIQUE INDESCRIPTIBLE

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Academic year: 2022

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Photos : DR

Edition du Centr e - ISSN IIII - 0074

BILLET (PAS) DOUX

MENSONGES ET VÉRITÉS

La presse française ne parle plus du covid- 19 en Algérie. puisque ça va chez nous, il n'y a plus rien à dire ! Au printemps 2019, Le Monde, Le Figaro, europe1, France 24, etc.

alertent sur le système sanitaire algérien qui semble «dépassé par l'épidémie de corona- virus» ! en vérité, c'est la France qui est débordée, avec une vraie catastrophe, des vagues qui se succèdent, des hôpitaux dépassés, les couvre-feux... et nous n'en faisons pas matière à sensation puisque c'est le peuple français qui souffre. nous communiquons juste une info : ici, il n'y a que 18 malades en réanimation et de moins en moins de wilayas confinées la nuit.

en israël, pays cité en exemple mille fois par jour, 800 personnes étaient en réanimation le 19 mars ! Avec une population beaucoup moins nombreuse.

m. F.

VenD. 19 - SAm. 20 mARS 2021 - 5-6 chAâbAne 1442 - n°9285 pRix 30 DA - FAx : RéDAction : 021 67 06 76 - pubLicité : 021 67 06 75 - téL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

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l LE STAGE DES VERTS DÉBUTERA LUNDI SANS LA MAJORITÉ DES EXPATRIÉS

l HIRAK

l BÉJAÏA : LA POPULATION ENCORE TRAUMATISÉE PAR LA SECOUSSE

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Il y a 59 ans, le 19 mars 1962, l’Algérie recouvrait son indépendance

«NOTRE SYSTÈME ÉCONOMIQUE

EST OBSOLÈTE»

lL’expert en finances et directeur de la société de conseils stratégiques SL Finances, Rachid Sekak, a tenté, jeudi dernier, lors de son intervention dans l’émission hebdomadaire du Soir d’Algérie, «LSA direct», de faire un état des lieux de la

conjoncture économique, qui ne cesse de susciter des incertitudes.

BELMADI

DANS TOUS SES ÉTATS !

l RACHID SEKAK, EXPERT FINANCIER, À «LSA DIRECT» :

BLESSÉS, DÉGÂTS MATÉRIELS

ET PANIQUE

INDESCRIPTIBLE

Les manifestants à Alger rejettent les législatives

lDes milliers de citoyens sont sortis à nouveau, hier, pour réitérer leurs revendications de changement radical du système politique et exprimer en même temps le rejet des élections législatives du 12 juin prochain, estimant que ces élections n’apporteront pas une solution à la crise que traverse le pays.

(2)

P P

Le dessin de Karim

Soirperiscoop@yahoo.fr

Vend. 19 - Sam. 20 mars 2021 - Page 2

L’APC de la ville du Khroub a publié sur sa page Facebook un communiqué appelant les éleveurs de volaille à signaler tous cas

de grippe aviaire ou suspicions sur une contamination d’animaux, avec l’obligation d’observer les mesures de prévention pour lutter contre la prolifération de la grippe aviaire.

De son côté, l’inspecteur vétérinaire principal à la DSA de Constantine a déclaré que les mesures de prévention que demandent certaines communes «n’ont aucun rapport avec l’existence de cas confirmés ou de prolifération de la grippe aviaire, en affirmant qu’il n’existe même pas de cas suspectés au niveau de la wilaya». Déroutant, en effet.

ERISCOOP ERISCOOP

Résultat sondage

Pensez-vous que la Libye va réussir sa transition politique ?

47,2%Oui Non

35,61% Sans opinion 17,2%

Pensez-vous que Belmadi peut trouver des solutions à la défection de nos internationaux

évoluant en Europe ?

NON Sans opinion

OUI

Un jour, un sondage

Y a-t-il ou pas de grippe aviaire ?

S O I T D I T E N PA S S A N T S O I T D I T E N PA S S A N T

Par Malika Boussouf malikaboussouf@yahoo.fr

Qui condamner à l’errance ?

J

e ne sais pas si pour les histoires de déchéance de la nationalité algérienne, le législateur ira jusqu’au bout des menaces que l’on profère à chaque fois que des Algériens ne filent pas droit, man- quent de douceur à son égard et ne se compor- tent pas comme on aime- rait qu’ils le fassent pour préserver l’unité du pays. J’ignore, tout autant, en quoi le seul fait de s’exprimer met en danger ladite unité.

Je ne sais pas ce que je deviendrais si j’étais déchue de ma nationali- té. Il se trouve que je vis en Algérie et que donc je ne cours aucun risque sur ce plan-là. Pour être punie, je le serai, si l’on considère, quelque part, que j’ai comploté contre l’unité de mon pays. Là, je vais en taule. Je paie ma dette au pays mais je garde mon passeport.

Est-ce que c’est mieux ? Pour l’instant, il est juste question d’un avant-pro- jet de loi ! Sauf que,

même en tant que tel, la réaction qu’il a provo- quée en dit long sur cette nième raison qui aggrave l’animosité, enrichit la liste des reproches que la diaspo- ra accumule à l’égard d’un système qui aura poussé à l’exil et encou- ragé le ressentiment de cette dernière. Attention, je ne fais pas l’amalgame entre ceux qui se seront exilés pour des raisons idéologiques et ceux qui l’auront fait pour des rai- sons économiques ou pour mieux vivre des rêves que leur mère patrie n’aura pas su satisfaire mais qui n’ont pas troqué leur identité contre une autre. Qui, en d’autres termes, n’ont pas oublié d’où ils venaient. Ce sont ceux-là qui font leur part de Hirak à partir d’un pays d’adoption pour lequel la liberté d’expression n’est pas un vain mot. À chaque nouveau gouver- nement, on sent l’em- pressement de donner une touche perso à son

programme. Initiative

«originale» et nous voilà un peu plus vernis ! Mais oui ! Un État qui se pro- tège des siens. Pourquoi cela relèverait-il d’un c o m p o r t e m e n t critique ? Au contraire ! Je la trouve même cocasse, la tentative d’alerter les récalci- trants sur les sanctions qui leur pendent au nez.

L’idée de se faire allè- grement dépouiller de sa nationalité atteste parfaitement que l’Algérie est un pays qui sait promouvoir autant sa souveraineté que sa conception du nationa- lisme.

M. B.

Honneur à un Algérien

Chérif Cadi a été, en 1887, le premier Algérien à intégrer la (depuis toujours) très sélective École polytechnique de Paris.

Désormais, son nom a été sélectionné par un groupe d’experts chargé par le Président français d’inventorier les noms de personnalités de divers horizons et origines destinés à baptiser des rues et des édifices publics en France. Ceci pour éviter les polémiques toutes récentes sur la dénomination de rues, de places et d’autres lieux publics de noms de

personnages controversés.

Un appui de taille pour Chitour

Le nouveau secteur des énergies renouvelables vient d’être doté d’un instrument très efficace : un commissa- riat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Une nou- velle structure disposant de gros moyens et qui, de par sa compo- sante, est destinée à peser et à s’imposer sur le terrain. On y trouve, en effet, des représentants de quasiment l’ensemble des ministères, comme l’Intérieur et la Défense, en plus du Premier minis- tère. En somme, un appui signifi- catif pour le département de

Chitour.

Décidément, c’est pas toujours terrible le métier d’Algérien ! Quand tu le dis comme ça, on te traite d’antinational. Ce ne serait pas le point de vue des 28 Algériens venant de Londres et bloqués en zone internationale à l’aéroport Charles-de-Gaulle à Paris, depuis 19 jours. Le pire, c’est que, visiblement, les autorités algériennes semblent les ignorer. Mais ça, il ne faut pas le dire, c’est antinational.

A. T.

DIGOUTAGE

Par Arris Touffan Par Arris Touffan

Antinational

Antinational

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d’Algérie

Vend. 19 - Sam. 20 mars 2021 - PAGE

3

Actualité

1- Zeghmati :

instruction inutile ? 2- Ezzenzla

3- Champions du monde du Covid

4- Déstress hydrique

La semaine a été pénible.

Belkacem Zeghmati n’est pas vraiment le genre d’hom- me à vous mettre une foule dans la poche par son charisme,

il s’est mis plutôt beaucoup de monde sur le dos.

Mais il a eu son moment de gloire. On ne sait pas dans quelle mesure mais il a dû l’avoir quand même. De maniè- re générale, les décisions écrites ou les interventions orales du garde des Sceaux n’ont jamais été heureuses, ni pour les autres ni pour lui, d’ailleurs. La dernière, particulièrement, est de celles qui consis- tent à se donner le coup de grâce après avoir multiplié les balles dans le pied. La dernière, et sans doute la plus monstrueu- se, est cette instruction où M. Zeghmati ordonne aux procureurs de ne plus ouvrir d’enquêtes sur la corruption sans en réfé- rer à la tutelle ! Comment il a pu faire ça ? Ainsi, il désillusionne tous les Algériens quant à la volonté du pouvoir d’aller à l’in- dépendance de la justice. Dans la foulée, il va les faire douter sur la sincérité et l’effi- cacité de la lutte anticorruption, la seule action populaire du pouvoir. Il fallait vrai- ment la trouver, celle-là, surtout que pour beaucoup, l’instruction est inutile, du fait que, jusque-là, les procureurs n’avaient pas vraiment besoin de son instruction pour que les choses se passent ainsi !

La semaine a été pénible. La terre a tremblé en Méditerranée. La secousse a été ressen- tie dans de larges territoires du pays mais c’est Béjaïa qui en a le plus tremblé, du fait de sa proximité de l’épicentre. De cette secousse, on retiendra d’abord qu’en dépit de sa puissance, aucun dégât sérieux n’a été enregistré. Encore heureux, surtout qu’en matière de préparation préventive comme en matière de réactivité, les ser- vices de l’État ne sont pas un modèle du genre. On retiendra également que les dis- ponibilités populaires à la solidarité sont intactes et la générosité en l’occurrence n’est jamais un vain mot. On remarquera, enfin, et on s’y attendait, que la propension à l’explication charlatanesque, comme la culpabilisation par l’incantation religieuse sont inusables. Vraiment pénible.

La semaine a été plus ou moins pénible ? Eh, oui, il sera encore question de Covid, c’est ainsi, on n’y peut rien. Il faudra qu’on nous explique cela un jour. Parce qu’il y a des Algériens qui se posent tout de même la question tous les jours, plutôt plusieurs fois par jour, à n’importe quelle heure et sur tous les pans d’Algérie. La question, la voilà : comment a-t-on fait pour qu’on soit à ce niveau de contamination parmi les plus faibles du monde ? Quasiment cham- pions du monde ! Il y a un mystère. Mais les mystères s’expliquent aussi parfois, non ?

La semaine a été moins pénible, puisqu’elle se termine avec une belle promesse de pluie, de neige et, de manière générale, de

« déstress hydrique ». C’est un peu tard pour les récoltes mais c’est toujours bon pour les barrages. Pour le reste, c’est-à- dire le fait que ça ne vienne pas directe- ment dans les bagages de « salat el istisqa

», il n’y a pas grand monde pour s’en plaindre.

S. L.

C o n s t a n c e s

Slimane Laouari laouarisliman@gmail.com

BÉJAÏA : LA POPULATION ENCORE TRAUMATISÉE PAR LA SECOUSSE

Blessés, dégâts matériels, et panique indescriptible

Le séisme a été ressenti à travers plusieurs wilayas de l’est du pays et dans la région de l’Algérois, comme en témoignent de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Le même séisme a été également ressenti dans plusieurs pays du bassin méditerranéen, a-t-on appris.

Il faut signaler qu’une pre- mière secousse de magnitude 4 degrés sur l’échelle de Richter a été enregistrée le mercredi à 20h38 à 30 km au nord-est de Cap Carbon.

Pas moins de 15 répliques de magnitude variant entre 2,9 et 5,1 sur l’échelle de Richter ont été enregistrées après la puissante secousse de la matinée de jeudi au même épicentre localisé au nord-est de Cap Carbon, selon le Craag. Le violent séisme n’a, fort heureuse- ment, pas fait de victimes, selon la Protection civile de Béjaïa. Le premier bilan de ce tremblement de terre fait état de 46 personnes blessées, admises au CHU de Béjaïa, dont 44 ont rejoint la matinée de jeudi leurs domiciles. La Protection civile parle de l’évacuation à la structure de santé de Béjaïa de 4 per- sonnes pour blessures légères et 8 autres sous état de choc. Selon un respon- sable du CHU, les patients sont pour la majorité des bles- sés traumatisés, souffrant de plaies frontales au niveau des pieds pour certains, et pour d’autres, dans état de choc émotionnel. Un seul blessé polytraumatisé est enregistré au niveau du CHU. Il s’agit, selon la même source, d’un jeune qui s’est jeté du troisiè- me étage d’un immeuble.

S’agissant des dégâts maté- riels, le même bilan enregistre l’effondrement de trois vieilles bâtisses fort heureusement inhabitées, dans la haute-ville des fissures au niveau de trois bâtisses se trouvant à la cité Seghir, et d’autres dégâts observés sur une dalle d’une habitation à la rue Bouaouina de la même ville de Béjaïa.

17 établissements sco- laires et le lycée El Hammadia ont été également durement touchés par le séisme, selon un bilan du département de l'éducation. La Direction de wilaya des affaires religieuses a décidé de son côté de pro- céder à la fermeture de cinq mosquées se trouvant au niveau de la ville de Béjaïa suite aux dégâts matériels occasionnés à ces lieux de

culte par la forte secousse de jeudi. Prévue initialement pour ce dimanche, la reprise des cours universitaires a été reportée au 28 mars prochain par le conseil de direction de l’Université de Béjaïa. Une décision motivée, selon la même direction, par «les conséquences» du séisme qui a secoué la wilaya. De nombreuses salles de cours sont affectées par le tremble- ment de terre, a-t-on appris.

Grosse panique parmi la population

La puissante secousse qui a été ressentie à travers toutes les localités de la wilaya a provoqué une panique indescriptible parmi la population locale. Que ce soit à travers la région du Sahel ou la vallée de la Soummam, des familles habi- tant notamment des immeubles dans les grands centres urbains, ont préféré quitter leurs domiciles. Le même vent de panique s’est emparé de la population du chef-lieu de wilaya, où les familles ont précipitamment quitté leur domicile pour s’ins- taller dans la rue en cette nuit d’horreur. Un climat de psy- chose s’est installé au niveau du chef-lieu de wilaya où de nombreuses familles n’ont regagné leurs habitations qu’au lever du jour, par peur d’autres secousses.

Une commission du CTC à pied d’œuvre pour évaluer

les dégâts

Une cellule de crise a été aussitôt installée dans la mati- née de jeudi par le wali pour évaluer les dégâts occasion- nés par le séisme. Une com- mission du CTC, appuyée par près de 70 ingénieurs experts des différentes structures du CTC des wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira est à pied d’œuvre dès la journée de jeudi pour procéder à l’exper- tise et au classement des habitations et autres infra- structures touchées par le séisme, pour permettre ensui- te aux autorités concernées de procéder à une prise en charge des sinistrés, a-t-on appris.

Cinq ministres au chevet des sinistrés

Une délégation ministériel- le s’est déplacée dans la mati- née du jeudi à Béjaïa pour s’enquérir des conséquences du puissant tremblement de

terre qui a secoué la cité des Hammadites.

Accompagnée par le wali de Béjaïa, la délégation com- posée des ministres de l’Intérieur et des Collectivités locales, des Travaux publics et des Transports, de l’Habitat, de la Santé et de la Solidarité nationale a rendu visite aux blessés admis au CHU de Béjaïa.

La délégation ministérielle a également visité les habita- tions et autres infrastructures gravement touchées par le séisme.

Lors de sa visite à Béjaïa, la délégation ministérielle a réitéré l’engagement du gou- vernement à prendre « les dispositions nécessaires pour venir en aide aux personnes touchées par le séisme et les assurer d’une totale solidarité de l’État algérien. Les autori- tés et les services techniques concernés sont chargés de faire un inventaire des dégâts occasionnés par le séisme.

Le gouvernement suit les opérations étape par étape, et tout sera mis en œuvre pour une rapide prise en charge des sinistrés et permettre un retour à une vie normale dans la région dans les plus brefs délais », ont déclaré en sub- stance les différents membres de la délégation ministérielle en déplacement à Béjaïa.

La délégation ministérielle s’est rendue au niveau du lycée El Hammadia grave- ment touché par le séisme.

Sur place, les membres du gouvernement ont instruit les responsables locaux pour mobiliser les moyens appro- priés afin d’entamer rapide- ment les travaux de réfection nécessaires, à même de per- mettre une reprise des cours dans un délai ne dépassant pas une dizaine de jours aux élèves dans les salles de classe endommagées.

Grosse colère de sinistrés devant la délégation

officielle

Certains sinistrés n’ont pas manqué de déverser leur colère devant la délégation ministérielle qui s’est dépla- cée dans la matinée pour s'enquérir de leur situation. « Ne croyez pas les respon- sables locaux, ce sont tous des menteurs ! », a lancé l’un des sinistrés s’adressant aux ministres en visite à Béjaïa.

De son côté, le wali de Béjaïa s'est contenté de se défendre, en affirmant que des logements sont dispo- nibles pour procéder au relo- gement de certaines familles durement affectées, mais ces logements sont dépourvus des commodités comme le gaz, l'électricité et l'eau notamment. En réponse à la

déclaration du wali, une femme sinistrée depuis très longtemps à rétorqué : «Je suis prête à rejoindre ce loge- ment même s’il n’y a que les murs.»

La Protection civile sur les premières lignes

du front

Un hommage particulier est rendu aux éléments de la Protection civile de Béjaïa pour les efforts consentis durant ses sorties effectuées pour porter aide et assistance dans les opérations de secours aux personnes en danger.

Les secouristes de la Protection civile sont interve- nus dès la première secousse qui a durement ébranlé la région de Béjaïa, en procé- dant à l’évacuation des bles- sés vers la structure sanitaire de Béjaïa. Les mêmes élé- ments de la Protection civile ont effectué aussi plusieurs rondes de reconnaissance à travers de nombreux quartiers de la ville de Béjaïa. Outre l’installation de la cellule de crise et de suivi au niveau de la Wilaya sous la présidence du wali, il a été aussi procédé à l’activation du poste de commandement opérationnel au niveau de l’unité principale de la Protection civile du chef- lieu de wilaya pour la direction et l’organisation des opéra- tions sous le commandement du Docs. Il a été aussi enre- gistré pour les besoins des secours, l’arrivée des déta- chements de premières inter- ventions, à titre préventif, dépêchés par la Direction générale de la Protection civi- le à partir des wilayas de Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Tizi- Ouzou, Bouira, et de l’unité nationale du Hamiz, selon un communiqué de la Protection civile de Béjaïa.

Il a été procédé pour les besoins des secours à l’affec- tation des éléments de renfort en compagnie des secou- ristes locaux au niveau de plusieurs secteurs du vieux bâti de l’ancienne ville, datant de l’ère coloniale.

Des secteurs, faut-il le souligner, très vulnérables pour la surveillance et les dis- positions de sécurité pour d’éventuelles interventions : les secteurs mis sous sur- veillance sont, selon le même communiqué de la Protection civile de Béjaïa, le lycée Ibn Sina, le Plateau Amimoune, le quartier Bab-el-Louz et la rue Ahmed-Ougana.

Le Centre de coordination opérationnel (CCO) a reçu, depuis la première secousse de jeudi, 780 appels de citoyens en détresse.

A. Kersani

Un puissant tremblement de terre, de magnitude

5,9 sur l’échelle ouverte de Richter, a frappé la

région de Béjaïa, à 1h04, dans la matinée d’avant-

hier jeudi. L’épicentre de la secousse tellurique a

été localisé à 28 km au nord-est de Cap Carbon,

selon un communiqué du Craag.

(4)

d’Algérie Actualité

Vend. 19 - Sam. 20 mars 2021 - PAGE

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BOUKADOUM RÉPLIQUE AUX ATTAQUES MAROCAINES :

«Nous, nous n’avons pas de poignard caché derrière le dos»

Dans un entretien accordé à la Radio Algérie internationale (RAI), le chef de la diplomatie algérienne a abordé toutes les questions relatives aux derniers développe- ments aux frontières de l’Algérie qui, précisera-t-il, « souhaite exporter la paix et la stabilité. La médiation algérienne dans les pays voisins en conflit a pour motivations le règlement pacifique des conflits et la sécurisation de nos frontières ». Il a évoqué le sujet de l’implantation de bases militaires au Sahel en faisant savoir la position de l’Algérie et a soutenu que, « historiquement, la multiplication des bases militaires étrangères n’a jamais apporté de bien, mais il appartient à chaque gouvernement de décider ce qu’il veut pour se défendre », insistant pour dire que l’Algérie « respecte les décisions des pays et des gou- vernements ». La question de la stabilité aux frontières est primor- diale surtout que « l’Algérie est ciblée », mais le chef de la diplo- matie a ajouté : « Elle se protège bien contre les différentes méthodes de déstabilisation employées à nos frontières grâce à l’unité de son peuple et la force de l’armée (ANP) .» Il poursuivra :

« C’est aussi grâce à la conviction de la diplomatie algérienne et ses actions réfléchies claires et trans-

parentes (…) Nous, nous ne jouons pas derrière les coulisses, et nous n’avons pas de poignard caché derrière le dos. Ce n’est pas le genre de l’Algérie .»

Un contact quotidien avec tous les partenaires libyens Renseignant sur la venue très prochaine d’une délégation libyen- ne dépêchée par le nouveau gou- vernement unifié, Boukadoum a expliqué que « l’Algérie continuait de travailler quotidiennement avec tous les partenaires libyens ».

Avec une note de satisfecit, il ajoutera : « Nous sommes heu- reux que depuis 4 à 5 mois, il n'y a pas eu de violences, mais la tension reste très élevée .»

Les efforts déployés par l’Algérie pour résoudre ce conflit s’inscrivent dans ceux des Nations-Unies, « que nous appuyons fortement, et cela ne nous empêche pas d'agir directe- ment avec nos frères libyens à leur demande », a-t-il noté, tout en insistant sur le règlement de la crise libyenne, qui doit passer par le règlement de la question de la légitimité du pouvoir par des élec- tions directes du chef de l'État. « C’est ce qui a été dit aux Nations- Unies, à la Conférence de Berlin, au Conseil de sécurité, et tous les

efforts qui ont été déployés à ce jour vont dans ce sens », selon toujours le ministre. « C'est notre vœu le plus ardent que ces élec- tions se tiennent le 24 décembre de cette année. La première étape vers le retour à la stabilité consti- tutionnelle et la paix en Libye », a- t-il plaidé.

«L’Algérie n’insulte pas»

Abordant la question des attaques que subit l’Algérie de la part du voisin marocain, le diplo- mate tranchera : « L’Algérie n’in- sulte pas .» Et pour ce qui est du dossier sahraoui, la position de notre pays est constante et « se base sur le droit international » et sur « des convictions profondes », pour soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Nous n’avons pas changé, et nous ne changerons pas de posi- tion, parce qu’il ne s’agit pas seu- lement du droit international, mais de notre conviction profonde qu’il n’y aura pas de règlement sans une consultation libre et transpa-

rente du concerné qui est le peuple du Sahara Occidental .»

Et encore, « l’Algérie n’a pas l’intention de se substituer au peuple sahraoui. Je vous le dis de la manière la plus claire, nous appuierons ce que les Sahraouis décideront, mais il est absolument hors de question que l’Algérie se substitue à qui que ce soit », assure-t-il. « C'est une question de décolonisation. Nous avons toujours appuyé ce processus.

Nous souhaitons qu’il y ait un dia- logue entre les deux parties », a-t- il enchaîné.

Régler le problème constitutionnel au Mali Pour ce qui est de la situation au Mali, Sabri Boukadoum a sou- tenu que « l’application scrupuleu- se de l’accord de paix et de récon- ciliation au Mali, issu du processus d'Alger, était nécessai- re pour le rétablissement de la paix dans ce pays voisin ».

L’objectif de la médiation algérien- ne est de régler le problème

constitutionnel au Mali, selon le ministre qui ajoutera que « dans moins d’une année, il y aura des élections présidentielles. Cela per- mettra, nous l'espérons, de récon- cilier les Maliens et de rétablir les institutions ». Dans ses explica- tions, le ministre des Affaires étrangères soulignera que « l’im- migration illégale, les problèmes sécuritaires et les différents trafics ne sont pas nécessairement origi- naires du Mali », car la crise libyenne a compliqué la situation dans ce pays depuis 2011.

Selon lui, « l'absence d'organi- sation étatique a créé un champ libre devant les différents groupes terroristes ». Pour cela, l’Algérie est totalement engagée dans le processus de paix au Mali, rappe- lant que cet engagement a été couronné en 2015 par la signatu- re, à Bamako, de l'accord de paix, issu du processus d’Alger. Il ne faut pas oublier également que l'engagement de l'Algérie est illus- tré récemment par « la réunion de Kidal, une première depuis 6 ans, et à l'occasion de laquelle les autorités de Bamako se sont ren- dues dans la ville », a-t-il précisé.

Enfin, le rôle de la diplomatie dans la promotion de l’économie nationale a été abordé aussi avec beaucoup d’acuité. Boukadoum a fait savoir que conformément aux instructions du président de la République, une direction de pro- motion des échanges et une cellu- le d’assistance aux entreprises publiques et privées ont été récemment créées au niveau de son département pour promouvoir le produit algérien en Afrique et attirer des investissements étran- gers en Algérie.

Ilhem Tir Avec le retour de l’Algérie sur la scène internationale et

régionale et l’intensification de ses efforts diplomatiques et sa médiation dans plusieurs dossiers, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a réitéré sa détermination de soutenir le processus de paix et de réconciliation dans toutes les régions en conflit, notamment en Libye, au Mali et au Sahara Occidental. Il insiste sur les principes défendus par l’Algérie et sur son action dans ces pays de la région tout en souhaitant « ne pas voir les bases étrangères dans les pays voisins, car la multiplication des bases militaires étrangères n’a jamais appor- té du bien ».

Photo : DR

Sabri Boukadoum.

LE COMMISSARIAT À L’AMAZIGHITÉ S’IMPLIQUE :

Préserver la toponymie des 10 nouvelles wilayas

« Comment se sont formés histori- quement les noms algériens ? Quelles

sont les souches linguistiques domi- nantes ? Les systèmes d’écritures en usage dans l’administration arrivent-ils à restituer la prononciation de tous les noms algériens ? Comment s’explique la multiplicité des écritures du même nom ?

La salle des conférences de l’Agence de presse APS a accueilli jeudi dernier un séminaire sur le thème « Toponymie et développement durable », portant sur les dix nouvelles wilayas issues du découpage administratif de février 2021.

Étaient présents à cette rencontre, outre le secrétaire général du Haut-Commissariat à l’amazighité, Si El Hachemi Assad, Réda Tyr, président du Conseil national écono- mique, social et environnement. Ce dernier, dans son intervention, a relevé la pertinen- ce du séminaire qui fait ressortir toute l’im- portance économique et géostratégique de la maîtrise de la toponymie d’un pays et, partant, l’Algérie. En effet, fera-t-il remar- quer, les évolutions du monde actuel qui s’appuient sur l’intelligence artificielle condi- tionnent le développement, autrement dit, l’Algérie, qui a pris du retard dans ce domaine très sensible, a pour obligation de se mettre en phase, autrement elle accuse- rait beaucoup de pertes financières préjudi-

ciables. « Ce qui explique, comme partout dans le monde, l’intérêt porté à la normali- sation de l’écriture des noms de lieux, sou- mise à de fortes tensions économiques, commerciales, sécuritaires, géopolitiques et géostratégiques, de plus en plus soutenues par un arsenal technologique de pointe : Google Earth GPS, Euronames, géogra- phique, cartographie numérique, etc.»

L’on souligne à ce propos que « l’éta- blissement d’un référentiel toponymique national est un acte de souveraineté natio- nale (…) », et qu’il « a aussi un impact socioéconomique et culturel, relevant de la politique de l’État, et participant de l’intelli- gence territoriale au service du développe- ment national, durable et intégré ».

Dans son intervention, Si El Hachemi Assad a déclaré que « le HCA soutient toute action porteuse d'un discours acadé- mique sur le sens de ces millions de noms propres sur tout le territoire algérien. Son recensement, sa préservation, sa modifica- tion sont de la responsabilité de l'État. Le HCA, conformément aux dispositions constitutionnelles, œuvre à la promotion de l'onomastique algérienne. L'université algé- rienne a produit une élite scientifique en la matière ». Dans cette perspective, il a lancé un appel aux experts et spécialistes algé- riens outillés scientifiquement à s’organiser en société savante et que l’État les soutien- nent. Celle-ci aura « pour objectif une étude

systématique de tous les systèmes de dénomination en Algérie (toponymie, anthroponymie, ethnonymie, onomastique numérique, pseudonymie, etc. ».

Dans sa vocation d’intérêt publique, la société savante d’onomastique sera au ser- vice de l’État et du citoyen en quête de savoir sur les origines de leurs noms propres. Le Dr Farid Benramdane, au long parcours dans le domaine, captivera l’atten- tion de l’assistance, à travers une approche pédagogique, « la portée identitaire des dénominations officielles, leurs significa- tions, leurs écritures locales dans les langues officielles (arabe et amazighe), leurs transcriptions graphiques, et leur nor- malisation des standards internationaux onusiens (en caractères latins ou romains)… ». Le conférencier n’a pas manqué de revenir sur l’anarchie en vigueur en matière d’appellations des lieux, des noms qui s’écrivent parfois dix fois dif- féremment. Le résultat est sous nos yeux, il est effarant. Comment se retrouver quand In Salah est écrit Aïn, parce que dans un cas, il signifie un lieu, et dans l’autre, sour- ce.

Le président du Cnese cite son cas, son prénom est inscrit à l’état civil sous diverses formes : Réda, Rédha, Rida, etc. Allez demander à Google de se retrouver ! Il ne fera que proposer, à choisir, l’un de ces noms. L’affaire est plus cocasse s’agissant

d’entreprises, sociétés et lieux. Cela occa- sionne une énorme perte de temps, et jus- tement le temps, c’est de l’argent ! Cet exemple est légion, d’où l’urgence de s’y atteler et d’y mettre de l’ordre, un travail de longue haleine. Dans les autres contrées, c’est une opération qui date, et est aujourd’hui rodée. Paris sans « S », un moteur de recherche ne vous renverra pas à la capitale française. Entre l’arabe, tama- zight et les altérations introduites sciem- ment par la colonisation, l’arabisation, com- ment se retrouver d’autant que des noms ont traversé des siècles plus éloignés que l’Antiquité.

Si la souche amazighe est irréfutable, la diversité culturelle couvre l’ensemble d’un pays-continent. À ce propos, « la rencontre de jeudi dernier a abordé la question de la dénomination géographique ou topony- mique des entités territoriales à l’occasion de la promotion de dix wilayas du Sud ». La problématique est posée : « Comment se sont formés historiquement les noms algé- riens ? Quelles sont les souches linguis- tiques dominantes ? Les systèmes d’écri- tures en usage dans l’administration arrivent-ils à restituer la prononciation de tous les noms algériens ? Comment s’ex- plique la multiplicité des écritures du même nom ? » etc. La balle est dans le camp de chercheurs de bonne volonté… et de l’État ! Brahim Taouchichet

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d’Algérie

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Actualité

Karim Aimeur Alger (Le Soir) - La capitale a renoué, hier, avec les grandes manifesta- tions de rue qui sont devenues une véritable démonstration de force populaire contre les choix du systè- me politique dont ils exigent le chan- gement radical. Sous un dispositif sécuritaire impressionnant, des mil- liers de citoyens ont manifesté paci- fiquement au rythme de slogans réclamant le départ du système, l’instauration d’une Algérie libre et démocratique et d’un État civil, la liberté de la presse et l’indépendan- ce de la justice et l’édification d’insti- tutions légitimes.

Les manifestants, arborant l’em- blème national, l’emblème amazigh présent en force et des pancartes, qui ont envahi le centre-ville dans l’après-midi, ont exprimé également le rejet des élections législatives du 12 juin prochain.

« Les élections ne sont pas la solution », proclame un manifestant dans une pancarte, alors que la foule scandait : « Y a pas d’élections avec les bandes .»

À la tête du cortège descendant la rue Didouche-Mourad vers la Grande-Poste, en passant par la place Audin, les manifestants ont fait vibrer la ville avec le mot d’ordre « Algérie libre et démocratique ».

Sur les pancartes brandies par ces derniers, on pouvait lire « Primauté de l’intérieur sur l’exté- rieur», « Une Algérie ni orientale ni occidentale », « l’union pour construire l’État de droit, de la justice et de l’égalité sociale » ou encore « le problème est dans la légitimité ».

Au moment où le président du RCD, Mohcine Belabbas, et ses accompa- gnateurs étaient arrivés à la place Audin, les manifestants qui l’entou- raient se sont mis à lancer des slo- gans appelant au respect de la volonté populaire et à une transition démocratique.

Présent à la marche, MeMostefa Bouchachi a déclaré aux médias

que les Algériens rejettent les élec- tions législatives parce que les conditions de leur tenue ne sont pas réunies, qualifiant ce rendez-vous de fuite en avant du régime. Il a sou- tenu que les Algériens ne sont pas sortis le 22 février 2019 pour récla- mer des élections, mais pour exiger le changement radical du système politique.

« Les Algériens sont déterminés

à poursuivre cette révolution paci- fique. On aurait souhaité que le sys- tème entende la voie du peuple qui veut un réel changement et non un recyclage du système autoritaire », a-t-il dit, appelant à préserver le pacifisme et l’unité du mouvement.

Figure connue du mouvement populaire, Karim Tabbou a affirmé, de son côté, que le Hirak se poursui- vra malgré les manœuvres du pou- voir car, « les objectifs pour lesquels le peuple est sorti ne sont pas réali- sés, et que l’État de droit n’est pas encore atteint ».

Il a appelé à la reconstruction du pays afin que les droits de chacun soient garantis et respectés.

K. A.

HIRAK

Les manifestants à Alger rejettent les législatives Des milliers de citoyens sont sortis à nouveau, hier, pour réitérer leurs revendications de changement radical

du système politique et exprimer en même temps le rejet des élections législatives du 12 juin prochain, estimant que ces élections n’apporteront pas une solution à la crise que traverse le pays.

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Les magistrats n’ont plus le droit de s’autosaisir

TEBBOUNE :

«Opérer une rupture radicale avec les pratiques de la honte»

«Je n'ai eu de cesse de souligner l'importance de la préservation de la Mémoire nationale et j'insiste sur la responsabilité de l'État dans la prise en charge de ce dossier, avec tout le sérieux et l'assiduité qui s'imposent», a déclaré le Président Tebboune dans un message lu en son nom par le secrétaire général du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebika, à Tlemcen à l'occasion du 59eanniversaire de la Fête de la Victoire.

«Notre attachement à la préser- vation de notre Histoire et de notre Mémoire demeurera au cœur de nos priorités pour réaliser les avancées escomptées», a poursuivi le chef de l'État, saluant «les pas positifs fran- chis, notamment la récupération des crânes de symboles de la Résistance populaire».

Il a affirmé, dans ce sillage, que

«les blessures et stigmates des

crimes perpétrés par le colonisateur contre le peuple algérien démuni demeurent témoins de l'ampleur de la destruction, des massacres et de la sinistre politique de la terre brû- lée».

Évoquant «les moments solen- nels et fortement symboliques, vécus le 5 juillet dernier, lors de la ré-inhu- mation des ossements de héros de la Résistance populaire sur leur terre et parmi leurs proches et frères chouha- da et moudjahidine», le Président Tebboune a assuré que «l'effort se poursuit pour mettre toute la lumière sur le sort des disparus durant notre guerre de Libération et pour l'indem- nisation des victimes des essais nucléaires».

Le président de la République a relevé, par ailleurs, que «la célébra- tion de la Fête de la Victoire, après les immenses sacrifices de ce mois des Chouhada, est une occasion

renouvelée pour réitérer notre enga- gement inébranlable sur la voie novembriste».

Il a rappelé, à ce propos, «les décisions prises dans le cadre de la réunion des conditions nécessaires au changement escompté par notre vaillant peuple, notamment les jeunes», appelant ces derniers «à adhérer au processus d'édification de nouvelles institutions, fiables et cré- dibles».

«Des décisions qui s'inscrivent en droite ligne des engagements que j'ai pris et que je me suis attelé, dès les premiers jours, à concrétiser à tous les niveaux», a ajouté le Président Tebboune, déplorant «des entraves et des imprévus induits par la propa- gation de la pandémie Covid-19».

À cette occasion, le chef de l'État a indiqué que «nous sommes, aujourd'hui, appelés avec la partici- pation de tous, classe politique,

société civile, organisations, syndi- cats et élites, à opérer une rupture radicale avec les pratiques de la honte». «Nous sommes également appelés à aller de l'avant, résolument et fermement, dans la lutte contre la corruption et à mettre à nu les inten- tions et démarches des corrompus et leurs résidus, à l'affût de la moindre occasion pour semer le doute et atti- ser les discordes», a-t-il soutenu.

Se disant «profondément convaincu que le peuple algérien, notamment nos jeunes qui ont insuf- flé, par leur conscience, l'espoir d'une Algérie nouvelle lors du Hirak béni, se mobilisera pour l'édification de l'État de droit et des institutions», le président de la République a souli- gné que cet État «se construit par la volonté du peuple, à travers le choix libre et démocratique et la concurren- ce loyale des idées et programmes lors du rendez-vous du 12 juin pro- chain, auquel toutes les garanties de transparence et de régularité ont été assurées».

APS

Les magistrats n’ont plus le droit de s’autosaisir dans les affaires de corruption et doivent en référer à la tutelle avant d’engager toute action dans ce sens. Cette instruction émane de Belkacem Zeghmati, et elle a entraîné des réactions très diffé- rentes au sein de la justice.

Abla Chérif - Alger (Le Soir) - C’est donc une note écrite qui est parvenue ce jeudi aux prési- dents de cours et procureurs généraux, les infor- mant que l’ouverture d’enquêtes sur des affaires de gestion et dilapidation de deniers publics impli- quant un agent public est désormais interdite à leur niveau. Elle stipule aussi et surtout que toute ouverture d’enquête judiciaire à l’encontre d’un agent public, en fonction ou non, doit impérative- ment faire l’objet d’un « rapport détaillé établis- sant les faits, leur qualification juridique et men- tionnant la partie qui les dénonce ».

Le rapport en question doit être soumis à l’ac- cord de la direction générale des affaires judi- ciaires et juridiques du ministère de la Justice. La note de Zeghmati met également l’accent sur l’in- terdiction qui est faite aux présidents des cours et procureurs généraux d’engager des enquêtes préliminaires, judiciaires ou de procéder à des comparutions.

Ce qu’il faut savoir, c’est que cette instruction a été précédée, quelques jours auparavant, par une autre note qui émanait aussi du garde des Sceaux, mais portait en revanche sur l’obligation faite aux procureurs généraux de se conformer à l’instruction présidentielle portant sur l’interdiction

de se baser sur des lettres anonymes dans les affaires de corruption.

Le fait que Zeghmati ait jugé utile d’adresser la note émanant de Abdelmadjid Tebboune aux concernés a été interprété comme un véritable rappel à l’ordre. Même en l’absence d’éléments concrets ou d’informations sur le sujet, beaucoup supposent que l’action visait probablement à mettre fin à des écarts enregistrés.

L’instruction interdisant l’autosaisie des prési- dents de cours et procureurs généraux dans les affaires de corruption répond-elle aussi à la même volonté ? Au sein des avocats, elle a en tous les cas induit des avis très partagés, parfois diamétralement opposés.

MeBouchachi a été le premier à réagir au fait.

Sur son compte officiel Facebook, il a publié ce jeudi un texte dans lequel il compare l’instruction de Belkacem Zeghmati à une note émise en 2015 par l’ancien garde des Sceaux, Tayeb Louh. Cette dernière interdisait aux procureurs d’engager une action publique contre les gestionnaires publics, sauf sur plainte des organes sociaux des sociétés ayant subi ces préjudices.

Me Bouchachi juge l’instruction de Zeghmati plus « grave », car « les procureurs ne peuvent pas ouvrir d’enquête sur n’importe qui ni n’impor- te quelle affaire ». Selon lui, « le ministre n’a pas le droit de lier les mains au procureur qui ne peut de ce fait pas ouvrir d’enquête quand il a des informations faisant état de faits de corruption ».

L’avis est partagé par MeAbdelghani Badi qui y voit une « ingérence dans les affaires de la justice et une volonté de centraliser l’action publique à son niveau pour que les plaintes ne passent pas

».

Ces avis ne sont cependant nullement parta- gés par d’autres avocats bien connus, pour les- quels le ministère de la Justice est dans son droit absolu dans cette affaire.

C’est le cas de MeKsentini qui rappelle que « le patron de l’action publique n’est autre que le ministre de la Justice.

Les procureurs et magistrats dépendent de leur hiérarchie, c’est une évidence, au sommet de cette hiérarchie se trouve le ministre de la Justice et il est tout à fait en droit de le faire. Il est en droit de déclencher ou de classer des actions publiques. Lorsque l’on fait du droit, il faut laisser la politique de côté. Lorsque la hiérarchie se trompe, on se doit de la corriger, mais là, le ministre n’a pas tort ».

Interrogé sur les raisons ayant conduit le garde des Sceaux à prendre une telle décision, Me Ksentini estime qu’elle est peut-être consé- quente « à des abus ou des incohérences et qu’il fallait remettre de l’ordre ». Me Miloud Brahimi estime lui aussi que cette « mesure ne déroge pas au code pénal, à la loi, dans la mesure où les président de cours et procureurs généraux se trouvent sous l’autorité du ministère de la Justice.

Il est évident, ajoute-t-il, que dans les dossiers sensibles, le ministère ne prend aucune initiative sans en référer au ministre, ce n’est qu’une espè- ce d’hommage que le vice rend à la vertu ».

Il poursuit : « Sincèrement, je n’en vois pas l’utilité ni l’inconvénient, j’ajoute que le justiciable n’est pas désarmé pour autant, car s’il veut intro- duire une action publique, il y a la plainte après constitution de partie civile et la saisie du doyen des juges d’instruction .»

A. C.

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, vendredi, la responsabilité de l'État dans la préservation de la Mémoire nationale, avec tout le sérieux et l'assiduité qui s'imposent.

Des milliers de citoyens ont manifesté pacifiquement.

Photo : Samir Sid

Photo : DR

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d’Algérie Actualité

Vend. 19 - Sam. 20 mars 2021 - PAge

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Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Un nouveau produit vient enrichir la gamme des services numériques proposés par la Banque nationale d'Algérie (BNA). Il s’agit de l’appli- cation Wimpay-BNA, une solution de paiement mobile sans contact via le téléphone. Basée sur des codes-barres intelligents (QR Code), elle est téléchargeable gra- tuitement sur Play Store et sur App Store. Lancée sous le slogan

«Scannez, payez et profitez», cette application est destinée aux particu- liers, professionnels et commer- çants auxquels elle offre une pano- plie de fonctionnalités, notamment le paiement via des codes-barres, le virement pour les utilisateurs de Wimpay-BNA, la demande d'argent à un autre utilisateur, le partage de l'addition, la gestion du budget, et la consultation du solde, de l'histo- rique des transactions effectuées et de l'historique des demandes de transfert d'argent.

«Ce service de paiement mobile sans contact permettra de limiter l’utilisation en masse du cash», assure le ministre des Finances, jeudi dernier, lors de la cérémonie du lancement officiel de Wimpay- BNA, tenue au Centre international de conférence (CIC), à Alger.

Incitant les banques à intensifier ce genre d’initiatives et de services, il ajoute : «Nous escomptons l’inter- opérabilité de ce produit par d’autres banques sur le marché.»

Chiffres à l’appui, Aymen Benabderrahmane dresse le bilan de la numérisation du secteur ban- caire en Algérie. Il rappelle que le paiement en ligne par carte inter- bancaire CIB, a été lancé officielle- ment à partir d’octobre 2016. Selon lui, 71 plateformes web-mar- chandes ont été utilisées pour le e- commerce avec le système de paie- ment en ligne grâce à la CIB.

«Depuis le lancement de cette opé- ration jusqu’à fin 2020, le nombre de transactions bancaires a atteint 4, 593 960 millions», note-t-il.

Au terme de 2020, le nombre des distributeurs automatiques de billets (DAB) a atteint 3 030 contre 1 621 distributeurs en 2019. De ce fait, les opérations de retrait via les DAB sont passées de 9, 929 652 millions en 2019 à près de 59 mil- lions retraits en 2020. Idem pour les terminaux de paiement électro- niques (TPE) opérationnels dont le nombre a connu une hausse de plus de 10 000 unités en une année. Alors qu’en 2019, leur nombre ne dépassait pas 23 726 TPE, une année plus tard, il a atteint 33 945 appareils opération- nels.

Le nombre des transactions bancaires via TPE a augmenté à son tour, de 624 274 opérations en 2019 à 777 711 en 2020. Tous ces

chiffres, estime le ministre, reflètent l’intérêt accru qu’accordent les clients des banques aux nouvelles méthodes de paiement.

Le premier responsable du département des finances évoque, en outre, certains projets inscrits pour renforcer la transition numé- rique, notamment le développement de plateformes de services ban- caires électroniques de nouvelle génération, qui permettront aux clients des banques de bénéficier

de leurs services, et la mise en place d’un service d’ouverture de compte bancaire en ligne.

Désormais dit-il, «la banque virtuel- le est devenue une donne interna- tionale».

De nouveaux produits BNA en perspective

Le président-directeur général de la BNA, Miloud Ferahta, affirme de son côté, que sa banque pour- suit sa modernisation à travers le

déploiement des espaces digitaux, avec l’ouverture de sept nouvelles agences. Elles seront implantées à Boumerdès, Bouira, Mostaganem, Annaba, Tlemcen et Alger (Staouéli et Dar-el-Beïda), et permettront d’atteindre 20 agences avant la fin du mois de mars. «Notre objectif est d’atteindre 35 agences digitales avant la fin 2021», dit-il.

Dans le cadre de la multiplica- tion des actions visant le renforce- ment de l’inclusion financière, il sou- ligne que la gamme des produits BNA vient de s’enrichir avec une nouvelle formule d’épargne desti- née aux particuliers.

Dénommée «Epargne plus», ce service «permet aux clients de pas- ser leurs avoirs en toute sécurité, en bénéficiant d’une rémunération à taux évolutif et attractif», précise-t-il.

Rappelant que la BNA a été la première banque à lancer la finance islamique, Miloud Ferahta annonce un nouveau produit destiné au financement des particuliers, dénommé «Idjara aâqaria tamlikia»

(Propriété de location immobilière), qui sera mis sur le marché à l’ap- proche du mois de Ramadhan.

Ry. N.

FINANCES

Lancement du paiement mobile sans contact «Wimpay-BNA»

La Banque nationale d'Algérie (BNA) a lancé l’applica- tion Wimpay-BNA de paiement mobile sans contact. Un service bancaire électronique applaudi par le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, qui est convaincu que ce produit permettra de limiter l’utilisation en masse du cash.

Aymen Benabderrahmane et Miloud Ferahta.

M. Kebci - Alger (Le Soir) -La réunion extraordinaire du comité central du parti Talaie el Hourriyet, tenue mercredi dernier sur convoca- tion du plus du tiers de sa compo- sante, a eu ses effets.

D’abord faire «déguerpir»

Abdelkader Saâdi de son poste de secrétaire général du bureau poli- tique du parti et donc, par ricochet, de son poste de président par inté- rim du parti qu’il occupe depuis fin décembre 2019 suite au retrait de Ali Benflis et, ensuite, ajourner le congrès extraordinaire que ce der-

nier comptait tenir hier vendredi et aujourd’hui samedi.

En effet, une fois les résolutions de cette session extraordinaire du comité central remises, avant-hier jeudi, dans la matinée, aux services du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Saâdi n’a pas tardé à se faire signifier l’an- nulation du congrès extraordinaire qu’il comptait tenir ce week-end.

Ceci quoique le désormais ex- président intérimaire de Talaie el Hourriyet, contacté hier vendredi,

affirme avoir été informé par les ser- vices de la Wilaya d’Alger du report du congrès pour, dit-il, des «risques de dérapages que ce rendez-vous organique pourrait engendrer, au vu de la tension au sein du parti».

Ce qu’un membre de l’instance nationale chargée par les membres du comité central de gérer les affaires du parti dans l’attente d’or- ganiser le fameux congrès, dément, lui qui parle d’une «enquête», menée par les services du ministère de l’Intérieur et qui a, selon lui, abouti à «l’illégalité» de l’action de Saâdi.

D’où, ajoute-t-il, la décision d’an- nuler ce congrès, synonyme de vic- toire pour les contestataires de ce dernier. Et d’étayer son assertion

par des chiffres : seuls cinq secré- taires des bureaux de wilaya du parti, cinq autres sur les treize au niveau de la wilaya d’Alger et deux membres sur les treize que compte le bureau politique approuvent la démarche de Saâdi. Aussi, ajoute notre interlocuteur, 187 membres sur les 245 membres du comité cen- tral ont signé la convocation de cette session extraordinaire du comité central, dont 176 ont assisté à ce conclave.

Ce que le concerné conteste, lui qui qualifie cette session extraordi- naire du comité central d’«illégale», tenue dans un siège en «cessation de location depuis le 14 mars écou- lé», non sans accuser ses détrac- teurs d’avoir «fait démissionner»

des membres de cette instance sou- veraine entre deux congrès.

Un «grief» que ses adversaires réfutent, lui rappelant avoir lui- même signé les trois documents portant actualisation de la compo- sante du comité central au grès des décès, des démissions et des radia- tions enregistrées depuis le deuxiè- me congrès.

Ceci dit, Saâdi dit ne pas lâcher prise, puisqu’il dit engager cette semaine une double action : l’une en direction des services du minis- tère de l’Intérieur, et l’autre en justi- ce, à l’effet de prouver que la com- posante du comité central a été «tri- turée».

M. K.

TALAIE EL HOURRIYET

Le ministère de l’Intérieur annule le congrès de Saâdi

BANQUE D’ALGÉRIE

Un nouveau billet de 2 000 DA

Un nouveau billet de 2 000 dinars algériens (DA) a été lancé, jeudi, par la Banque d'Algérie à Alger, portant le thème « les héros de la Révolution », conçu à l'effigie des six chefs histo- riques combattants de la guerre de Libération nationale, et ce, à l'occa- sion de la célébration du 19 Mars 1962.

Le secrétaire général de la Banque d'Algérie, Mohamed-Cherif Koutchoukali, a fait savoir que la mise en circulation de ce nouveau billet a débuté ce jeudi à travers l'ensemble du territoire national, qui vient en complément de l'actuel billet de la même valeur. Ce billet présente au recto une tonalité violacée avec trois couleurs juxtapo- sées, reprenant la mythique photographie du groupe des six chefs historiques prise la veille du

déclenchement de la guerre de Libération. La photo est posée sur un fond de montagnes repré- sentant les monts de Bouzegza, des Aurès et de Kherrata, théâtres de la guerre de Libération nationale.

Le verso du billet présente une tonalité marron violacé et représente des symboles du patrimoine historique et culturel algérien, à savoir la foggara qui est un ouvrage ancestral de mobilisation hydrique et de partage des eaux ainsi que le mausolée numide de Imedghassen.

Dans le cadre de la modernisation de l'outil de production des billets de banque, le responsable a fait savoir que la Banque d'Algérie a bénéficié début 2021 au niveau de la commune de Sidi Moussa (wilaya d'Alger) d'un espace foncier pour édifier un complexe industriel et technologique aux normes internationales devant accueillir une imprimerie de haute technologie, le siège de la Caisse générale de la Banque d'Algérie, un

centre de tri des billets de banque et un centre de formation dans le domaine de la fabrication de la monnaie fiduciaire. Pour sa part, le directeur général de l'Hôtel des monnaies, Hamoud Amara, a fait savoir qu'il a été question, à travers cette émission, de renforcer la sécurité du nouveau billet de banque notamment via le signe de Makam el Chahid présent sur la partie droite de la vignette avec une couleur variant du vert au doré selon l'angle d'inclinaison.

Un tatouage numérique compose également le billet à travers le portrait en filigrane de l'Émir Abdelkader situé au centre d'une bande verticale à gauche du billet, a souligné M. Amara, ajoutant que l'inscription « Banque d'Algérie » en arabe en micro-impression en bas du billet constitue égale- ment un élément de sécurité. De plus, le chiffre 2 000 DA est imprimé « en taille douce » en carac- tères destinés aux mal-voyants, a-t-il indiqué.

APS

Abdelkader Saâdi a bien fini par perdre la bataille face à ses détracteurs qui ont réussi à annuler le congrès extraordinaire de Talaie el Hourriyet, qu’il avait prévu de tenir ce week-end.

Photo : DR

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