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On l appelle l Organe

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THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

N°1520 | VENDREDI 12 MARS 2021 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500

international S I N C E 1 9 8 9

Le COVID-19

a encore frappé

l’appelle On l’Organe

Le cercle proche du Président appelle désormais Kitenge Yesu Nz., «l’Organe», nom des années Rassemblement né en juin 2016 au Château du Lac à Genval. DR.

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Peter Kazadi révèle le

petit nom de Kitenge Yesu

«Monsieur l’Organe»

international LA UNE |

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1520 | PAGE 2.

D

lieu et des Mazarin. Dans ans l’his-toire des États, il existe des Ri-che- l’Histoire de France, Mazarin - le cardinal Mazarin - est l’homme qui poursuivit voire couronna l’œuvre de Riche- lieu. De ce Jules Raymond Mazarin qui succéda à Riche- lieu comme principal ministre d’État de 1643 à 1661 des rois de France Louis XIII et Louis XIV, ses biographes écrivent notamment que sa personna- lité est difficile à cerner. «Il ne donne pas la clé de son carac- tère, moins par discrétion ou par calcul que par goût de l’action. On ne le découvre que par échappées. Pour for- cer le mystère, il faut recourir à des témoins non prévenus.

Intellectuellement, il a les dons les plus rares : il com- prend, retient et pressent tout.

Moralement, un courage que rien n’amollit mais aussi de la modestie dans le triomphe».

Comment ne pas reconnaître dans cette image l’homme que désormais le Congo et le monde adulent par ses prises de position musclées notam- ment sur les réseaux sociaux, depuis son compte Twitter, dont des textes sont likés parfois par plus d’un demi- million de personnes, même si pour l’essentiel, il demeure mystérieux.

«ON L’APPELLE

«L’ORGANE» ET FAITES TRÈS ATTENTION».

Samedi 6 mars, Kinshasa, bou- levard Triomphal, en pleine cité populaire.

Lors de la cérémonie d’inau- guration officielle du siège des FPAU, Forces Politiques Alliées à l’UDPS dont il est l’Autorité Morale, face à des leaders poli- tiques venus de divers hori- zons (députés, sénateurs, pré- sidents des partis politiques, personnalités, mais aussi une foule de combattants) rassem- blés au sein de l’Union Sacrée de la Nation, Kitenge Yesu Nz, se fait découvrir par un autre nom - «l’Organe» - que, lon- guement, le public ovationne.

C’est Me Peter Kazadi qui jette ce pavé dans la mare en révélant l’importance que cet homme représente dans l’en- tourage immédiat du Président de la République et, du coup, le rôle crucial que le Haut Représentant du Président de la République qui porte égale- ment le titre d’Envoyé Spécial joue dans le cercle présidentiel immédiat.

«Nous l’appelons «l’Organe».

Car, en effet, à lui seul, il vaut une Institution», déclare l’avocat, également député provincial de l’UDPS, l’Union pour la Démocratie et le Pro- grès Social, qui fait partie des proches du Président de la République, fut membre du COSAC, le Comité de suivi des accords FCC-CACH depuis disparu, fut membre du team présidentiel lors des Consul- tations du Palais de la Nation, autrefois DirCaba du président de l’UDPS, aujourd’hui pré- sident de la République, Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo.

«Peter» - comme on l’appelle familièrement, est aussi connu pour son parler vrai.

L’appellation «l’Organe» date des années Rassemblement de l’opposition, né en juin 2016, quand Kitenge Yesu Nz., sort

la carte maîtresse : placer le Fils du Sphinx en successeur naturel de son père quand il sent que la maladie commence à compliquer la santé de l’op- posant historique, préparer le fauteuil à l’incontournable futur Président du pays.

«UN CIEL BIEN

TERRESTRE ET NON CÉLESTE».

C’est Kitenge Yesu Nz., qui, dès le lendemain de la réunion de Genval, à l’Hôtel Martin’s Chateau du Lac, crée dans la Capitale le poste sur mesure de Président du Rassemble- ment, le confie au fils du Mzee et installe celui-ci sur le trône.

Contre quiconque qui pourrait ouvrir la bouche, celui que jadis, on appela «Le Toma- tier» - pour avoir dégusté la tomate crue tout jeune, avant

un de ses co-debaters - impose par le mot sa vue, l’emporte naturellement, sans coup férir, témoigne-t-on. Et le Président de la République de prévenir son entourage qui serait tenté de contrarier cet homme au mot couperet, qui dépèce, tranche ou hache sa proie :

«Vous voulez l’affronter ? Allez-y ! Un conseil cependant:

assurez-vous que vous avez bien mangé au départ!».

Cela en dit tout.

Quand Kitenge Yesu Nz. prend la parole, le long de ce bou- levard Triomphal, dans les

«jardins» du siège des FPAU, il assure que contrairement à ce que prévoit le programme, il ne va pas se lancer dans un cours ex cathedra sur l’Union Sacrée de la Nation et, il ne s’en retient pourtant pas. S’il dit ne pas vouloir se lancer

dans «de petites phrases assas- sines» dont lui seul connaît le secret, il n’y a qu’elles, tout au long d’un discours au vitriol comme à l’habitude. Il recon- naît que quand il ouvre la bouche, c’est la foudre, mieux

«un ouragan qui sort».

Vous êtes prévenus : faites attention. Il souhaite un week- end plutôt «paisible» à tous

«car il y a des mots qui tuent plus que la mort».

Florilège de quelques-unes de phrases assassines inévitables quand ce Mazarin de Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo ouvre sa bouche qui d’évi- dence ne sait cracher, en poli- tique, que du feu.

«Mais, si, à tout hasard, vous voulez connaître mon avis sur les récentes déclarations de Les proches du Président appellent désormais Kitenge Yesu Nz., «l’Organe», nom des années Rassemblement né

en juin 2016 à l’hôtel Château du Lac à Genval, banlieue bruxelloise et qu’aurait révélé récemment le Chef de l’État lui-même en vue de prévenir son entourage, selon l’UDPS Peter Kazadi. «Avant de l’affronter, soyez sûr que vous avez bien mangé.» DR.

(suite en page 4).

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international

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LA UNE |

international

D

qui sache lire evons-nous l’écrire ? Qui l’ignore quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la der- nière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras

? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étran- ger propriété de Finpress Group».

I

nternational Le Soft ou Le Soft Interna- tional, dites- le comme vous voulez, est un journal de droit étranger, enregistré à l’AMP, Agences et Messageries de la Presse belge SIP-AFRIMAGES, à l’adresse B-1410 Belgique, tél +32- 488205666 Fax 00- 322-3548978, eFax 00-1-707-313-3691, présent sur le terri- toire r-dcongolais suite à un accord conclu avec le mi- nistère de la Com- munication et des Médias sous forme d’autorisation de diffusion délivrée par le ministre de la Communica- tion et des Médias Lambert Mende Omalanga à la date du 13 janvier 2008 (M-CM/LMO/0321/

MIN/08).

International Le Soft (ou Le Soft International) à ne pas confondre ni avec FINPRESS ni avec une identité quelconque, n’est pas de droit congo- lais.

I

l n’a aucune carte, n’est membre d’au- cun syndicat ni d’aucune organisation pro- fessionnelle congo- laise, ne participe à aucune activité d’aucune organi- sation patronale ou professionnelle avec toute consé- quence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit vil- lage planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.

À nos lecteurs

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1520 | PAGE 4.

«Peter» - comme on l’appelle familièrement - connu aussi pour son parler vrai, est l’homme qui jette le pavé dans la marre en révélant l’importance du Haut Représentant du Président de la République et

Envoyé Spécial dans l’entourage immédiat de Fatshi et, du coup, le rôle crucial qu’il joue. DR.

(suite de la page 2).

Aux FPAU, Kitenge Yesu hache sa proie

certains (le Cardinal Fri- dolin Ambogo Besungu, archevêque de Kinshasa, dont il se retient de citer le nom, ndlr.) sur les élections de 2023, mon sentiment est, sans vou- loir émettre un jugement de valeur, qu’il s’agit d’une association, d’une société en commandite simple. Je me réserve de la qualifier autrement.

Est-ce le ciel qui se lasse de la terre? Sûrement un ciel bien terrestre et non céleste. Donc, du terre à terre. Je parle tout haut et personne ne me défend. Cependant, je m’écarte, je m’en vais regarder en face de nous, je m’en vais détrôner un homme de Dieu, que je qualifie ainsi par anti- phrase. Je l’entends, au Stade des Martyrs, un dimanche de 2020, crier à la foule : ils ne m’ont pas donné mes deux jeeps alors que, dans un passé récents, il les qualifiait de médiocres. Wajila nkala wadia musoji, musoji wudila ki nka mwine!

Kudia maki kuboya nsoso! Un dicton qui dit :

« maudire le porc, man- ger son jambon !»

La proximité entre apprentis politiciens et apprentis sorciers est infinitésimale. À chacun son métier, les vaches seront bien gardées.

Un cœur qui balance entre les passions et les devoirs, compromet le devenir de la Commu- nauté. Et lorsqu’on veut passer du devoir à la passion, on se défroque.

Oh ! théories fumeuses, idées fumeuses, esprit fumeux. Oh ! petit arbre qui voulait devenir un nuage.

A la rhétorique de la provocation, nous répon- drons par la dialectique du défeuillage.

Un homme de Dieu qui devient politique, on éta- blit avec lui les relations entre présidents de partis politiques. Quoi de plus normal. Cela n’enlève en rien du respect à la sou- tane. Quand je le dis, je suis foncièrement sin- cère, croyez-moi. S’il est Don Camillo pour rire, il n’est et ne sera jamais Dom Helder Camara, le célèbre l’Évêque brési- lien, sans jeeps ni avoirs, prolétaire, défenseur des pauvres et de la classe ouvrière, jusque dans ses os. Jamais le venin du serpent n’atteindra le vol de l’Aigle» (...)

«J’aime et je respecte les hommes de Dieu, mais tout en leur rappelant respectivement ceci, allu- sivement, dès lors qu’ils se jettent dans l’arène politique. L’homme qui

traite sa femme comme une princesse, c’est la preuve qu’il a été élevé par une Reine. La femme qui traite son mari

comme un Roi, c’est la preuve qu’elle a été éle- vée par une Reine. Mais que dire de l’homme de Dieu qui se sert de ses ouailles comme marche- pieds…. A vous, de com- plétez la phrase… C’est leur devoir de parler et c’est notre droit de ré- pondre tout haut, surtout quand on semble être face aux propagandistes et porte-paroles.

Jamais nous ne plierons.

Jamais nous ne nous met- trons à plat ventre devant qui que ce soit».

Sur l’USN, «l’Union Sacrée de la Nation, initiative d’un homme, est devenue une réa- lité collective. En effet, lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve, mais si beau- coup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité, qu’en dire de plus ? C’est ça l’Union Sacrée de la Nation. Notre déter- mination, notre action, ce n’est pas de voler des briques -on en sait quelque chose- mais de reconstruire au jour le jour brique par brique.

Avec l’Union Sacrée de la Nation, on voit l’avenir en clair. On ne conduit un peuple qu’en lui mon- trant un avenir. Un chef est un marchand d’espé- rance, dont la première des vertus est le dévoue- ment à la Patrie.

Pour terminer, j’affirme que l’Union Sacrée de la Nation n’est pas un

camp politique, elle est la communion d’idées et d’actions pour sauver le pays. Bien avant, je l’avais esquissé lors de mon meeting populaire au stade Vélodrome de Kintambo, organisé le 03/10/2020 par le Parti MSC. J’y déclinais 28 vérités, que la presse a baptisées, « les 28 vérités de Kitenge Yesu».

Déjà à cette occasion, je voyais l’Union Sacrée de la Nation. Ce que vois le vieux assis, le jeune ne le voit pas même débout».

Sur les FPAU, «le plura- lisme politique reconnu en République Démocra- tique du Congo, singu- lièrement à l’article 6 de la Constitution, n’a pas manqué, en prévision des élections de 2018, d’ins- pirer les partis politiques, les forces sociales et les personnalités politiques que nous sommes, de créer un regroupement politique, dénommé les Forces Politiques et Sociales Alliées à l’UDPS, en sigle « FPAU » et ac- compagner le Président Félix Antoine Tshilombo, alors Candidat UDPS à la Présidentielle de 2018, jusqu’à son éclatante vic- toire. Comme regroupe- ment politique, les FPAU ont le devoir constitu- tionnel de concourir à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. A cette fin, il nous paraît indiqué d’avoir un siège, digne de la famille poli- tique présidentielle, sis Boulevard Triomphal, pour triompher de toutes les adversités, embûches

et autres contingences sur la voie de la conser- vation et de plein exer- cice du pouvoir que nous avons conquis de haute lutte. Cette victoire se cristallise dans l’adhé- sion massive des autres partis politiques, forces sociales et personnalités à la vision de l’Union Sacrée de la Nation prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat, et dont nous sommes les porteurs et vulgarisateurs au nom de l’intérêt supérieur de notre Nation.

Le Manifeste du 06 décembre 2020 à travers l’exposé magistral du Président de la Répu- blique, Chef de l’Etat, qui déballe cette vision de l’Union Sacrée pour la Nation a valeur de fer- ment qui féconde la soli- darité nationale dictée au peuple congolais par l’article 66 de la Consti- tution pour bâtir un pays plus beau qu’avant.

Nous, FPAU, porteurs lé- gitimes de l’Union Sacrée pour la Nation, cultivons cette solidarité nationale pour relever les défis de la sécurité, de la stabilité et du développement de notre Pays».

«Je vous dirai en toute modestie, en toute humi- lité - l’humilité étant l’antichambre de toutes les vertus - que l’Union Sacrée de la Nation est le fruit de la détermi- nation et de la patience d’un homme : Fatshi, pour qui, la patience est une vertu qui s’acquiert avec la patience. Pour qui, la patience est la clé du succès. Nous venons

de loin mes amis. Deux ans de patience car, pas de patience, pas de science. Hier, moqués, aujourd’hui adulés.

Ainsi, la cérémonie de ce midi, c’est aussi la fête, modeste certes, de la victoire». L’Union Sacrée de la Nation c’est la famille unie qui mange à la même table.

L’Union Sacrée de la Nation c’est le soleil qui brille et qui n’ignore pas un village parce qu’il est petit. L’Union Sacrée de la Nation c’est l’Etat de droit. Le Chef de l’Etat est respectueux de la Constitution et des lois de la République. Aussi, des droits de l’Homme et du Citoyen. Le respect à Sa personne s’applique.

Ce respect n’est pas négociable, il s’impose à tous. Ceci est un aver- tissement. Evitons les procès d’intention, les insinuations malveil- lantes. Nous ne pourrons terminer cette allocu- tion, sans adresser notre soutien à notre Premier Ministre Sama Lukonde, réputé pour sa droiture et sa loyauté. Il a tout notre soutien, le soutien des FPAU, tout le soutien de la classe politique de bon sens patriotique.

Soutien au bureau de l’Assemblée Nationale dirigé par l’Honorable Mboso Nkodia.

Soutien du bureau du Sénat dirigé par l’Hono- rable Modeste Baha- ti.Que vive le Président de la République.

Que vive les FPAU.

Que vive la RDC.

Je vous remercie.

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international l’actu |

Le Covid a

encore frappé

L

pris nombre de per-’in-croyable CO-VID-19. Il a encore frappé. Après avoir sonnes - des millions dans le monde - dont plusieurs personnalités publiques, politiques, voici que sa rage se poursuit au Congo. L’un des modèles de parle- mentaire, libre et indé- pendant, n’ayant adhéré à aucun parti politique sauf aux élections de novembre de 2018, au Regroupement Palu &

Alliés en vue de faire face à la fameuse notion de seuil inventée par les FCC, Henri-Thomas Lokondo, HTL, a donc rendu l’âme mercredi 10 mars en Afrique du Sud où il avait été évacué depuis janvier dernier pour des soins de santé.

Membre influent du FCC - Front Commun pour le Congo - il n’avait pas hé- sité à présenter en avril 2019 sa candidature au perchoir de l’Assemblée nationale, contre l’avis de sa famille politique d’alors qui avait soutenu Jeanine Mabunda Lioko.

Le Président de la Répu- blique Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est dit «consterné»

par la disparition de ce député, a indiqué la presse présidentielle via le compte Twitter de la Présidence. Il a présenté ses condoléances les plus émues à la famille biologique de l’illustre disparu dont il garde l’image d’un militant de la bonne gouvernance, à l’ensemble des élus nationaux et à toute la

classe politique congo- laise. Le bureau de l’Assemblée nationale a publié un communiqué signé par son rapporteur Joseph Lembi Libula disant retenir du défunt les qualités « d’homme libre d’esprit, de convic- tion, de dialogue et républicain». En 2007, Henri Thomas Lokondo avait été élu Sénateur, et, en 2011 et 2018, député national de la circons- cription de Mbandaka, province de l’Equateur.

Il faisait partie des 13 personnalités dites du G-13 avec André Claudel Lubaya, Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, Daniel Mukoko Samba, qui ont initié le plaidoyer pour un

consensus sur les ré- formes électorales avant les élections de 2023. Via Twitter, le Groupe des 13 personnalités politiques et sociales signataires de l’appel du 11 juil- let dernier dont il était membre, a rendu hom- mage à un homme «bril- lant et intelligent».

UNE RECONNAI- SANCE NATIONALE.

«L’honorable Henry Thomas Lokondo, éminent membre du G13 et personnalité emblématique, a tiré sa révérence. Amputé, le G13 salue la mémoire d’un patriote, digne fils du pays. Ce soir, le pays a perdu un homme brillant, d’une intelli-

gence hors pair», a indi- qué le G13 via sa page Facebook. «Le G13 est sensible aux hommages unanimes rendus au défunt par des person- nalités, des organisa- tions politiques et de la société civile de toutes tendances depuis l’an- nonce de son décès. Par sa disparition, la liberté a perdu un grand défen- seur, la République Démocratique du Congo, un homme de valeur, un vaillant homme d’Etat», lit-on dans cette déclara- tion signée notamment par Claudel Lubaya et Delly Sesanga.

Le G-13 a, dans une dé- claration jeudi 11 mars, fait part de l’affliction qui le frappe à la suite de

ce décès. Le G13 présente ainsi ses condoléances les plus attristées à sa famille biologique et à tous ses proches. Il salue la mémoire de l’illustre disparu qui s’est battu avec courage et dignité contre la maladie qui a fini par l’emporter. Il affirme qu’il a perdu en Lokondo, un de ses arti- sans, une force de pro- position et un travailleur acharné, un parlemen- taire dévoué et infati- gable au service de l’Etat de droit, de la démocra- tie et du peuple.

«Son engagement dans le G13, contre le gré de sa famille politique, aura été le dernier combat de sa noble et très fruc- tueuse carrière, preuve

de son attitude républi- caine, faite du sens de dépassement de soi et de tout clivage pour le bien suprême de la Nation», poursuit le G13.

Créé en 2020, le G-13 appelle la Nation à lui rendre des hommages mérités. «Que la Nation reconnaissante lui rende les hommages mérités et que la terre de nos ancêtres lui soit douce et légère», écrit le G13.

Quelques minutes seule- ment après l’annonce de son décès, des réactions se sont mises à tomber de partout. Moïse Ka- tumbi Chapwe et Jean- Pierre Bemba Gombo ont salué la mémoire de l’illustre disparu.

avec AGENCESn Henri-Thomas Lokondo, HTL. La classe politique unanime vante l’esprit «libre et indépendant» de l’élu de la ville de Mbandaka. DR.

L

e procès sur

des présu- més détour- nements au ministère de l’EPST, En- seignement Primaire, Secondaire et Technique a connu jeudi 11 mars 2021 sa troisième audience foraine à la pri- son centrale de Makala.

Michel Djamba Kaombe, Inspecteur général de

l’EPST et Delon Del- phin Kampay Mbwel, Directeur national du Service de Contrôle et de Paie des Enseignants (SECOPE) sont poursui- vis pour détournement des deniers publics. Le premier poursuivi pour trois chefs d’accusation alors que le second pour un seul chef. C’est suite à un rapport de l’IGF, l’Inspection Générale des

Finances que ce pro- cès a ouvert ses portes.

Ce rapport daté du 18 novembre 2020 pointe du doigt au moins 17 per- sonnes impliquées dans les détournements des fonds alloués à l’EPST.

La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour- suit l’interrogation des prévenus qui répondent et présentent ainsi leurs défenses. Le camp du

prévenu Michel Djamba Kaombe par exemple, soutient avoir décaissé les fonds pour l’organi- sation de l’examen d’Etat 2019 en respectant la pro- cédure prévue par la loi.

Pour ce prévenu, l’exa- men d’Etat, édition 2019 a été bien organisé et aucune plainte n’a été signalée de la part de la population. Le tribunal veut établir la vérité, tout

en laissant aux prévenus la possibilité de faire valoir leurs moyens.

Plusieurs questions sont réglées devant la Cour d’appel et la plaidoi- rie était incessamment attendue. Le ministre de l’EPST Willy Bakonga Wilima a souvent été cité comme se trouvant au centre de ce réseau de détournement des fonds publics de l’État qui ont

amené la Banque mon- diale à reporter le décais- sement de 800 millions de US$ destinés à soute- nir la gratuité de l’ensei- gnement primaire à la suite des cas de fraude et de détournement révé- lés dans le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique par l’Inspection Générale des Finances.

avec AGENCESn

Poursuite à Makala du procès relatif aux cas

de détournement dans le secteur de l’Enseignement

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international l’actu |

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1520 | PAGE 6.

Des fakenews qui pleuvent sur le regroupement Afdc-A

I

l y en a plein - le moins que l’on puisse dire - des

«fakenews» qui pleuvent sur le regroupement politique ex-FCC, AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo.

DÉMENTIS

APRÈS DÉMENTIS.

Il y a eu d’abord le fait que l’ancien ministre d’État au Plan, nommé informateur par le pré- sident Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne voulait que la Primature et rien que la Primature après qu’il ait remis son rapport au Chef de l’État sinon il irait planter ses choux dans le territoire de Kabare, dont il est originaire, au Sud-Kivu.

Pas question de prendre la tête de la Chambre haute... Il semble pour- tant qu’en temps et en heure, il ait été informe formellement que sa mis- sion s’arrêterait à l’iden- tification d’une nouvelle

majorité et qu’elle n’irait pas plus loin...

Finalement la question a été réglée...

Puis, la réclamation des cinq ministères dont, en tête, l’Économie natio- nale. Des ministères juteux en invoquant

«le poids politique» du Regroupement malgré des pondérations par ailleurs.

«HOMME DE PAIX ET DE GRAND CŒUR»

Si cela ne marchait pas, Modeste Bahati Lukwebo

remettrait son marteau.

On en sait pas plus rien désormais...

Puis, une lettre signée de la main de l’actuel président du Sénat qui annoncerait le ralliement de l’AFDC-A au parti Ensemble de l’ex-gouver-

neur multi-millionnaire Moïse Katumbi Chapwe.

« Le professeur Bahati Lukwebo est un homme de paix et de grand cœur au même titre que son Excellence Monsieur le premier ministre qui nous a reçus et qui nous a donné des assurances sur le quota réservé au regroupement politique AFDC-A, comment le professeur Bahati peut au jour d’aujourd’hui se retourner contre son Excellence Monsieur le Premier ministre ? », s’est interrogé l’ancien mi- nistre à l’Industrie Rémy Musungayi Bampale, rapporteur de l’AFDC-A.

«C’est chercher à cogner les têtes des autorités quand ses adversaires politiques sont en train de peaufiner des stra- tégies pour nuire à la bonne réputation de notre autorité. Le pro- fesseur Bahati n’a jamais envisagé la mauvaise idée de démissionner », a-t-il poursuivi sur les

antennes d’une radio privée commerciale.

Puis, une partie judiciaire engagée par le ministre des Affaires humanitaires Steve Mbikayi Mabuluki contre l’AFDC-A pour ne l’avoir pas aligné sur les listes des membres de l’AFDC-A dans la pro- chaine équipe gouver- nementale. Réponse du rapporteur de l’AFDC-A : le parti de Steve Mbi- kayi Mabuluki a, depuis le 1er septembre 2019, été exclu de l’AFDC-A par la Conférence des présidents des partis politiques et des per- sonnalités politiques et au nom du parallélisme des formes, il ne saurait réintégrer l’AFDC-A sans procès.

Le PT, Parti Travailliste de Mbikayi Mabuluki ne saurait dès lors ester en justice ni contre l’AFDC- A dont il ne fait plus par- tie, ni contre son autorité morale statutaire... Dont acte.

ALUNGA MBUWAn Président du Sénat, autorité morale statutaire de l’AFDC-A Modeste Bahati. DR.

L

es femmes - mois inter- national de la femme oblige ! - lui en réclame des portefeuilles. Les partis politiques se précipitent. Dans leur sein, ils s’entre-dé- chirent avec ou sans bruit, qu’importe! Les associations également, notamment celles de la jeunesse. Les handica- pés... Le patronat aussi.

Et - qui sait - les FCC?

Comment le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge va-t-il s’en sortir?

EN LIEN AVEC CES REVENDICATIONS?

Le retard qu’il met à présenter son rapport au Président de la Répu- blique a-t-il un lien avec ces revendications venant de toutes parts?

La FEC, la Fédération des Entreprises du Congo, a, elle, remis officiellement, jeudi 11 mars 2021, ses pro- positions au Premier ministre. Des proposi- tions à prendre en vue de son gouvernement pour poser des actions à impact visible.

D’après le président du patronat congolais, Albert Yuma Mulimbi, Chef qui conduisait la

délégation, ces propo- sitions sont contenues dans un mémorandum de 60 pages abordant les questions liées à la fisca- lité jusqu’aux petites et moyennes entreprises.

«Le jour des consul- tations, nous avons promis au Premier ministre de lui amener un mémorandum sur les préoccupations princi-

pales du secteur privé qui, pour nous, si elles sont prises en compte, vont aider le Chef du gouvernement et son gouvernement à aller aux actions essentielles dans le secteur écono- mique. Comme je l’avais dit le premier jour, le peu de temps qui lui reste, il faut qu’il fasse des actions rapides dans

le secteur économique.

On lui a remis un docu- ment de 60 pages dont bien entendu, je vais lui laisser la primeur mais qui concerne les secteurs essentiels de la vie de ce pays en passant de la fiscalité, l’agriculture, jusqu’au PME congo- laises», a déclaré devant la presse, au sortir de l’audience, Albert Yuma

Mulimbi qui connaît le Premier ministre pour avoir travaillé avec lui à la Gécamines, l’actuel Premier ministre y était, très vite certes, presque de passage, Directeur Général quand Yuma occupait et occupe toujours le poste de Président-Directeur général. Jean-Michel Sama Lukonde a pro-

mis à ses interlocuteurs des rencontres trimes- triels en vue d’évaluer l’état d’avancement de ces recommandations et suggestions qu’il a manifestement décidé de faire siennes.

«Le Premier ministre a reçu avec satisfaction ce document et nous a promis qu’il va l’étudier sérieusement et que certainement on va se donner des rendez-vous trimestriels d’évaluation de ce qui aura été fait avec ce document mais surtout il veillera à ce que les ministres concer- nés de façon sectoriels aient la matière qui le concerne pour qu’effec- tivement, régulièrement qu’on puisse en faire évaluation», a poursuivi Albert Yuma Mulimbi qui a également sollicité une rencontre formelle avec le gouvernement - tout le gouvernement Sama Lukonde - une fois investi par l’Assemblée nationale dont la rentrée a lieu dans quatre jours, le 15 mars.

«On lui a demandé bien entendu une fois que son gouvernement est investi qu’on ait une rencontre formelle avec tous les membres de la Fédération le jour au lieu qui lui conviendra».

avec AGENCESn

Il en pleut des revendications sur la table de Sama Lukonde

Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge en reçoit de toutes parts des... revendications. DR.

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international l’actu |

Les États-Unis désignent

par le nom Daech les forces terroristes opérant dans l’est du Congo

L

tique du Congo (Daech e dépar-tement d’État americain désigne Daech Ré-publique démocra- RDC) et Daech Iraq et Syrie - Mozambique (Daech-Mozambique) en tant qu’organisations ter- roristes étrangères (FTO) en vertu de l’article 219 de la loi Immigration and Nationality Act, telle que modifiée, indique le communiqué du Dépar- tement d’Etat publié le 10 mars à Washington.

Cette organisation et ses composantes sont aussi désignées par le Départe- ment d’Etat américain au titre des terroristes mon- diaux expressément dési- gnés (SDGT) en vertu du décret présidentiel 13224, ainsi que les dirigeants respectifs de ces orga-

nisations, Seka Musa Baluku et Abu Yasir Hassan. « Du fait de ces désignations, entre autres conséquences, tous les biens et intérêts sur les biens des personnes désignées soumis à la juridiction des États-Unis sont bloqués, et il est interdit aux ressortissants américains de participer à des opérations avec celles-ci. Les institutions financières étrangères qui effectuent ou facilitent sciemment toute transac- tion significative pour le compte de ces groupes ou personnes s’exposent à des sanctions sur les comptes correspondants ou comptes de passage américains », indique le communiqué.

Par ailleurs, note le com- muniqué, « il est criminel de fournir sciemment un soutien matériel ou des ressources à Daech-RDC ou Daech-Mozambique,

ou d’essayer de le faire ou de conspirer à cet effet». Selon le Dépar- tement d’Etat, Daech a annoncé le lancement de la province de l’État islamique en Afrique centrale (ISCAP) en avril 2019 pour promouvoir la présence d’éléments associés à Daech en Afrique centrale, orien- tale et australe.

UNE IDENTITÉ CACHÉE.

« Bien que les médias associés à Daech pré- sentent ISCAP comme une structure unifiée, Daech-RDC et Daech- Mozambique sont des groupes distincts dont les origines sont distinctes.

Daech-RDC, que l’on appelle également les Forces démocratiques alliées (ADF) et Madina a Tauheed Wau Mujahe- deen, entre autres noms, est responsable de nom-

breuses attaques dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri dans l’est de la RDC », rappelle le communiqué.

Sous la direction de Seka Musa Baluku, révèle le Département d’Etat, Daech-RDC est connu dans cette région pour ses violences brutales à l’encontre de citoyens congolais et des forces militaires régionales, et ses attentats ont fait plus de 849 victimes civiles en 2020, selon un rapport des Nations unies sur les ADF. Les ADF avaient préalablement été sanc- tionnés par le départe- ment du Trésor des États- Unis et les Nations unies, dans le cadre du régime de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies en RDC, en 2014, pour ses violences et ses atrocités. Le dépar- tement du Trésor des États-Unis a également

sanctionné en 2019 six membres de l’ADF, dont son dirigeant Seka Musa Baluku, dans le cadre du programme de sanctions Global Magnitski pour leur rôle dans de graves violations des droits de l’homme, et Baluku a fait l’objet de sanctions ultérieures des Nations unies, début 2020, dans le cadre du programme de sanctions en RDC. Selon l’ambassadeur américain Mike Hammer, l’admi- nistration Biden appuie les efforts du président Tshisekedi et du gouver- nement congolais visant à faire face aux groupes armés et aux groupes ter- roristes, tels que les ADF, qui sont maintenant désignés sous le nom de Daech-RDC, et à mettre un terme aux violences brutales qui ont causé tant de souffrances aux populations vivant dans l’est de la RDC. Comme

le président Tshisekedi l’a déclaré, nous devons supprimer le finance- ment de ces groupes et, avec cette désignation, les États-Unis montrent qu’ils sont prêts à faire leur part. Une coopéra- tion forte est nécessaire au sein des autorités nationales et provinciales ainsi qu’avec les pays frontaliers et la commu- nauté internationale, pour mettre fin aux acti- vités économiques illé- gales et à l’exploitation des ressources naturelles qui attise les conflits.

En outre, les États-Unis continueront d’appuyer les efforts de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) visant à protéger les civils, à renforcer les institutions nationales et à promou- voir la paix.

avec AGENCESn

L

daire israélien Dan Gert-es Etats-Unis ont réimposé lundi 8 mars des sanctions contre le milliar- ler, accusé de «corruption publique étendue » dans le secteur minier au Congo et actuellement en campagne de propa- gande dans des médias congolais sur le thème

«Ya Biso». Ces sanctions avaient été allégées juste avant le départ de Do- nald Trump de la Maison Blanche.

La mesure prise par l’ad- ministration de l’ex-pré- sident américain «était en contradiction avec les intérêts américains de politique étrangère en matière de lutte anti-cor- ruption dans le monde entier, dont les efforts (...) visant à combattre la corruption et promou- voir la stabilité en RDC», a expliqué dans un com- muniqué le porte-parole du département d’Etat, Ned Price.

Une licence avait été accordée le 15 janvier au Juif israélien et à cer- taines de ses entreprises, selon le porte-parole Price, lui permettant de refaire des affaires aux Etats-Unis et de voir ses avoirs débloqués, s’était alarmée l’ONG anticor- ruption The Sentry.

«Rétablir les sanctions permet de relancer les efforts anti-corruption congolais et américains», a salué dans un commu- niqué le co-fondateur de

The Sentry, John Prender- gast. Soupçonné d’avoir signé des «contrats miniers et pétroliers opaques et entachés de corruption» dans l’ex-Ka- tanga, Dan Gertler avait été placé en décembre 2017 sous sanctions du département d’Etat américain. L’administra- tion américaine l’accusait d’avoir faire perdre au Congo «1,36 milliard de US$ de recettes» fiscales dans les années 2010, sous la présidence de Joseph Kabila Kabange, dont il était un proche.

Le répit n’aura été fina- lement que de courte

durée. Dan Getler était dans le viseur des auto- rités américaines et ne pouvait notamment plus manipuler des dollars, la devise en vigueur au Congo.

TRUMP ALLÈGE

CONSIDÉRABLEMENT LES SANCTIONS.

Spécialiste des circuits financiers offshore, il est considéré comme un pilleur des richesses congolaises par des ONG locales comme occiden- tales. « En décembre 2020, lors de ses der- niers jours au pouvoir, l’administration Trump a

considérablement allégé les sanctions», contre Dan Gertler, a dénoncé l’ONG Global Witness dans un communiqué, qui appelait « la nouvelle administration Biden à prendre une position ferme contre la corrup- tion en appliquant à nouveau les sanctions dans leur intégralité et sans délai ». « Gertler et la plupart des entreprises de son réseau ont reçu une licence du Bureau du contrôle des actifs étran- gers au Département du Trésor, à quelques jours de la fin de l’administra- tion (Trump) », a détaillé

l’ONG Sentry, co-fon- dée par l’acteur George Clooney. « La licence ne retire pas Gertler et sa nébuleuse de la liste des sanctions, mais elle mine de fait les sanc- tions», a ajouté Sentry. La licence permet à Gertler de refaire des affaires aux États-Unis et aux banques américaines, de débloquer ou de dégeler ses avoirs, a expliqué en substance Sentry. «L’ad- ministration Biden de- vrait révoquer ce pardon de fait accordé à Gertler et ses entreprises», a sou- ligné l’ONG.

Le FMI a récemment

exigé du Congo « la transparence des contrats miniers », en préalable à toute négociation pour un prochain programme d’aide.

Dans un message, le très actif ambassadeur amé- ricain à Kinshasa, Mike Hammer, a estimé que

« la nouvelle adminis- tration Biden offre des opportunités pour élargir la coopération avec la RDC ». Dan Gertler, qui a nié tout méfait, est accusé d’avoir utilisé son amitié avec l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, pour agir comme inter- médiaire dans la vente d’actifs miniers.

Alan Dershowitz, pro- fesseur de droit à Har- vard, qui représente Dan Gertler, a déclaré au New York Times que la déci- sion de réimposer des sanctions était décevante et prise « sans que M.

Gertler ait eu l’occasion de présenter des preuves qu’il s’est conformé à toutes les exigences et s’est conduit correcte- ment ». Le mois dernier, une enquête du New York Times a révélé que la décision du gouver- nement Trump d’alléger les sanctions contre Dan Gertler a été prise en secret sans l’intervention de diplomates américains s’occupant directement de la corruption en Afrique. En plus d’Alan Dershowitz, l’équipe juridique du juif israé- lien comprenait l’ancien directeur du FBI Louis Freeh et l’éminent avocat israélien Boaz Ben Zur.

avec AGENCESn

Dan Getler, répit de très courte durée

Dan Getler. Si cela était possible avec le Républicain Trump, impossible avec le Démocrate Biden. DR.

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international

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1520 | PAGE 8.

in memoriam |

L’homme

de Nsontin s’en est allé

I

l est né un

29 sep- tembre, il y a 87 ans.

Il est mort le mardi 24 février 2021 dans la Capitale des suites d’une longue maladie.

Les hom- mages officiels lui ont été rendus dans le hall du Palais du Peuple, le 9 mars 2021, devant le Président de la République, Chef de l’État qui s’est incliné devant le cercueil drapé du tricolore. Joseph

N’Singa Udjuu Ongwankebi Untube sera porté en terre vendredi 12 mars à Nsontin, petit village de ses parents, en territoire de Kutu, où il va repo- ser pour l’éternité aux côtés de ses parents. Un petit village rendu célèbre par un artiste à l’occasion d’une in- croyable visite de Mobutu, tout jeune Président, à peine élevé au grade de Lieutenant-Général par Joseph Kasa- vubu, «qui s’improvise, bouscule le protocole, prend le risque pour sa sécurité et celle des siens, s’y rend, à l’occasion des 50 ans de mariage des parents - Papa Albert N’Singa Nshio et Maman Mokaju Flora - de son tout nouveau ministre», témoigne le Pro- fesseur Tryphon Kin-kiey Mulumba, avec qui il a parlé politique ces der- nières années dans le cadre du CACH, retenu par la famille N’Singa pour les hommages officiels. Les dernières paroles de Joseph N’Singa à celui qui l’appelait «mon Père» - «Mon Papa»

- quand lui répondait «Monsieur le Président, Mon Fils», avant de s’en- dormir: « Je m’en vais. Dites-le à Mon- sieur le Président, mon fils ». Mais

aussi au plan politique pour celui qui avait un sens élevé de l’État : « Si on lui en donne les moyens, le Président peut faire... ». Ces dernières paroles, il les prononce dans une ultime émis- sion enregistrée peu avant dans le mo- deste appartement que lui loue l’INSS qu’il avait dirigé de 1975 à 1980. «Le Patriarche coiffé de son éternel cha- peau rouge Borsalino Bogart Marengo en Grand Homme d’Etat, en Grand Homme de principes qu’il souhaite léguer à sa descendance, dit croire au Président de la République, à condi- tion qu’il aide à rendre indépendante ce qu’il appelle «l’ossature judiciaire du pays, les cours et tribunaux » dans le cadre de l’Etat de droit et de fin ou, à tout le moins, de réduction remar- quable du coulage des recettes du Trésor public que le Président prône».

Poursuite du témoignage du Profes- seur Tryphon Kin-kiey Mulumba devant les corps constitués de la Ré- publique : «Un jour, face au Président, dans un colloque singulier auquel il me convie, il répète cette conviction dans la lutte anti-corruption comme

solution au Salut de la Nation.

A la demande du Chef de l’Etat qui partage cette problématique, il me remet, une semaine plus tard, en mains propres, dans son appartement, sa contribution écrite de sa main, dans une grande et belle enveloppe de couleur kaki, que je fais le jour même remonter en direct. N’Singa fonde le salut de la Nation par la lutte anti-cor- ruption et l’arrêt de l’impunité qu’il retrouve dans la volonté de création de l’APLC et la régénération détermi- née de l’IGF. Il me dit sa satisfaction.

Cette corruption publique, revendi- quée, assumée, ce jeu éhonté d’« à qui remettra plus au corrompu triomphera

» - la justice dans un État de droit ne pourrait être cette phrase de la fable des « Animaux malades de la peste

» - « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », ce jeu qui enrichit des castes, tire le Congo vers le bas, qu’il estime que le Président doit combattre jusqu’au bout, sans répit pour « pouvoir faire... ».

T. MATOTUn À g., dépôt d’une gerbe des fleurs. À dr., lundi 18 février 2019, au dîner que le Président offre au Grand Bandundu après celui qu’il a offert deux jours

auparavant au Grand Kasai, dans cette grande salle mythique de la Cité de l’Union Africaine, faite de marbre vert au sol que son père Le Sphinx a traversée. DR.

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international in memoriam |

F

élix-Antoine

Tshisekedi Tshilombo s’est incliné mardi 9 mars peu avant midi devant la dépouille mor- telle de Joseph N’Singa Udjuu Ungwankebi Untube, l’ancien Premier mi- nistre (Premier Commissaire d’État sous Mobutu) décédé dans la Capitale le 24 février, que le Président de la Répu- blique appelait «mon Père»

ou «mon Papa», l’homme de Nsontin ayant été un ami de son père Étienne Tshisekedi Wa Mulumba depuis l’Uni- versité de Kinshasa alors Lovanium à la Faculté de Droit jusqu’au premier Gou- vernement de Mobutu dont ils aidèrent à renforcer le pouvoir par la conception et la rédaction du Manifeste de la N’Sele, la charte qui permit la mise en place du parti-État, le Mouvement Populaire de la Révolution avant qu’Étienne Tshisekedi ne dénonce le pouvoir autoritaire et dicta- torial. Plus que ça, les deux hommes s’échangèrent sou-

province de Maï-Ndombe où l’ancien Premier ministre re- pose désormais pour l’éternité aux côtés de ses parents et selon ses dernières volontés.

«Devant les corps constitués de la République, des parle- mentaires, des membres de sa famille biologique et une foule d’anonymes, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshi- sekedi s’est incliné devant le cercueil enveloppé du dra- peau national exposé à l’en- trée de la salle des plénière de l’Assemblée nationale», a rapporte le cabinet du Chef de l’État.

Deux moments forts à cette cérémonie d’hommages offi- ciels. La séquence des témoi- gnages - l’un politique, celui du professeur Tryphon Kin- kiey Mulumba, le troisième homme du CACH, l’autre d’un ami de la famille, le bâ- tonnier Bernard-Claude Mbu Ne Letang qui fut l’un de ses directeurs de cabinet lors des années Mobutu, de même que le mot des enfants du défunt tout comme l’oraison funèbre du Gouvernement prononcée par le Vice-Premier ministre

au Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, par délé- gation du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

Ces deux derniers moments furent précédés par le dépôt de la gerbe de fleurs du Pré- sident de la République qui en a profité pour présenter ses condoléances à la veuve et aux enfants N’Singa. Ci-après, le témoignage en intégralité du troisième homme du CACH, le professeur Tryphon Kin- kiey Mulumba :

Il est né un 29 septembre, il y a 87 ans, à Nsontin, petit village passé dans l’Histoire par le génie d’un artiste qui traverse et continue de traverser les âges.

C’est à l’occasion d’une in- croyable visite de Mobutu, tout jeune Président, à peine élevé au grade de Lieutenant-Géné- ral par Kasavubu avant de le neutraliser, qui s’improvise, bouscule le protocole, prend le risque pour sa sécurité et celle des siens, s’y rend, à l’occa- sion des 50 ans de mariage des parents de son tout nouveau

(suite en page 10).

vent les portefeuilles. Quand l’un avait le maroquin de la Justice, l’autre prenait celui de l’Intérieur, vice-versa.

Les honneurs du Président de la République ont été rendus à N’Singa Udjuu dans le hall du Palais du peuple devant toutes les notabilités du pays réunies, des présidents des Chambres parlementaires aux

chefs militaires en passant par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et face aux députés et sénateurs comme de hauts magistrats du pays.

Le corps du défunt Premier ministre honoraire a été em- barqué le lendemain mercredi 10 mars par vol spécial dans le petit village de Nsontin via la localité de Semendua, dans la

Mobutu à Nsontin à l’occasion des 50 ans de mariage des parents de son ministre, transporté en tipoy par des villageois dans les rues de cette petite localité. DR.

Il repose

aux côtés de

ses parents

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international in memoriam |

ministre.

Le Président est transporté en tipoy dans les rues de Nsontin, ce village des parents N’Singa où, celui que nous pleurons aujourd’hui, a choisi d’être porté en terre en reposant pour l’éternité aux côtés de ses parents.

Le jeune Président transporté par des villageois quand, de ses deux mains, il salue chaleu- reusement et presque perpé- tuellement la haie qui s’étend devant ses yeux et l’ovationne.

Jamais ce Président n’aura ainsi reconnu une légitimité sociologique et politique, relevé un coin du pays, honoré un autre de ses proches, déco- rant personnellement, dans ce village, Papa Albert N’Singa Nshio et Maman Mokaju Flora dont Joseph est le cinquième enfant.

A Nsontin, Joseph N’Singa Udjuu - Udjuu qui, en langue Sakata, veut dire le ROI, le Roi

qu’il est - est un monument.

Non ! Il est LE Monument.

Comme il l’est dans ce terri- toire de Kutu de ses origines dont Inongo est le chef-lieu.

Tout comme au Maï-Ndombe, dans ce qui fut, ce qui est l’espace Bandundu et, bien en- tendu, dans ce pays, le Congo où il joue un rôle clé dans sa province d’origine d’abord, et, ensuite, dans la Capitale, aux côtés de Mobutu qui l’a déni- ché dès sa prise de pouvoir le 24 novembre 1965.

Il fait ses études dans ce Bandundu qu’il chérit tant et qu’il n’a jamais en réalité quitté même s’il migre dans le Kasaï, pour des études de philoso- phie, au Grand Séminaire de Kabwe, et part dans la grande ville capitale Léopoldville où il entame et achève ses études universitaires sur ce plateau inspiré qui abrite ce qu’on appelle aujourd’hui UNIKIN.

Là, il fait connaissance d’un homme qui marquera particu- lièrement le cours de l’histoire

du pays, Etienne Tshisekedi.

Tous deux font la faculté de Droit de ce Lovanium où lui, N’Singa est président de l’Association générale des étudiants, puis président de l’UGEC, la puissante Union générale des étudiants du Congo.

Tshisekedi et N’Singa, ces deux rares juristes à l’époque, l’un du Kasaï, l’autre du Bandun- du, sur lesquels Mobutu va s’appuyer pour construire son régime.

Conseiller juridique et ministre provincial de l’Intérieur et de l’Information à Inongo, pro- vince du Lac Léopold II au- jourd’hui Mai-Ndombe, il est en 1965, dans la Capitale, Vice- ministre de l’Intérieur, puis, en 1967, ministre de la Justice.

Quand l’année suivante, Etienne Tshisekedi passe à la Justice, N’Singa croise son chemin en retournant à l’Inté- rieur avant un autre maroquin, celui de ministre délégué à la Présidence. Il est aussi ministre

des Transports et Commu- nications, puis ministre des Réformes Institutionnelles.

Tshisekedi et N’Singa poussent la connaissance l’un de l’autre, renforcent leurs liens poli- tiques et de famille, mettent ensemble leurs enfants.

D’avril 1981 à novembre 1982, N’Singa est Premier ministre que Mobutu porté par la doc- trine de l’Authenticité, appelle Premier Commissaire d’Etat.

Si, un an auparavant, en dé- cembre 1980, par une lettre his- torique des 13 Parlementaires, son ami a rompu avec Mobutu, suivi par douze autres parle- mentaires, lui, N’Singa estime que le changement que le peuple réclame à haute et intelligible voix, il peut l’obte- nir en travaillant à faire bouger les lignes, de l’intérieur.

Il y croit jusqu’à la chute du régime quand ministre, je ren- contre ce Géant de la politique du Congo qui a été Président de la République de ce pays, pour ainsi dire, quand Mobutu

quitte la présidence du Mou- vement Populaire de la Révo- lution en 1990 dans son mes- sage du 24 avril à la Nation et écrit deux jours plus tard, le 26 avril, par lettre officielle signée de sa main, au Secrétaire Permanent du MPR Jean-Théo- dore Umba-di-Lutete le priant de convoquer une réunion extraordinaire du Comité Central en vue de mettre en place un Directoire en charge de réviser la Constitution de la République en adaptant la Loi fondamentale à son discours historique de la Nsele et de préparer les structures défini- tives du MPR, fait privé.

Mobutu, président du MPR, parti-Etat, et, par conséquent, aux termes de la Constitution, président du pays, en quittant la présidence de ce MPR, cesse d’être Président de la Répu- blique.

Il désigne l’un des membres du Comité Central du MPR, (suite de la page 9).

(suite en page 11).

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1520 | PAGE 10.

Mobutu était sur le

point de faire de N’Singa son dauphin

N’Singa Udjuu a 85 ans. La communauté Grand Bandundu de Kinshasa lui rend hommage par une messe d’actions de grâce dite par le cardinal Monsengwo. DR.

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international in memoriam |

parti-Etat, Joseph N’Singa Udjuu Ongwankebi Untube pour présider ce Directoire et demande à Umba-di-Lutete et à tous les membres de l’organe dirigeant du pays, d’aider l’homme de Nsontin dans ce travail.

Honorables Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat,

Excellence Monsieur le Pre- mier Ministre,

Leurs Honorables, Leurs Excellences,

Excellences Messieurs et Mes- dames les Ambassadeurs, Son Éminence Cardinal, Maman Marie,

Très chères sœurs et très chers frères,

Mesdames et Messieurs, Cela en dit tout de ce que fut ce Grand Homme qui nous a quittés.

J’ai dit que ministre, j’ai ren- contré ce Géant de la politique de notre pays.

Cela se passe le 11 avril 1997 au sein du Gouvernement du Général Norbert Likulia Bolongo.

Il est alors Ministre du Plan et de la Reconstruction natio- nale quand je suis proposé au Général par un ami fils Mobutu pour tenter de porter une parole du Zaïre qui n’en a plus.

Si ce Gouvernement fait 39 jours alors que les troupes de l’AFDL prennent position aux portes d’une Capitale assiégée, N’Singa qui a fini de croire en Mobutu, en donnant raison à Etienne Tshisekedi wa Mulum- ba, a quitté le navire.

Il retourne plus tard dans ce Zaïre rebaptisé République Démocratique du Congo par les soins du président Laurent- Désiré Kabila qui sollicite sa compétence et son expérience, renoue avec la vie politique qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin de ses jours, est élu en 2006 Député national du territoire de Kutu quand dans les tra- vées de cette enceinte du Palais du Peuple, nous célébrons nos retrouvailles.

Je préside alors le Caucus par- lementaire Grand Bandundu avec comme 1er Vice-pré- sident, Zénon Mukwakani du PALU et comme deuxième Vice-président le pasteur Kiziamina, après une élection et un triomphe en règle.

Un jour, en pleine plénière à l’Assemblée Nationale, le Patriarche fonce droit sur moi et m’interpelle en plein visage : - « Mon cher ami Kin-kiey, toi, Président du Caucus Grand Bandundu quand moi, je suis encore en vie ! Non ! Tu me cèdes ce Caucus... ».

Ma réponse est sans nuance,

sans la moindre équivoque : - « Patriarche, vous avez ce Caucus, prenez-en la direction.

Je sais que vous en prendrez bien soin...».

Au lendemain des annonces des candidatures à la Prési- dentielle de décembre 2018, il en pleut étonnamment des Candidats Président dans son Bandundu, dans ce Kwilu qui doit être politiquement réinventé s’il veut renaître et avancer quand jour après jour, il s’enfonce dans le désastre comme jamais.

Et ça défile avenue Uvira, qui loge son modeste apparte- ment de l’INSS, au deuxième étage, sans ascenseur dans cet immeuble qu’il arpente mira- culeusement et continue d’ar- penter à 87 ans, debout, sous le poids du grand âge.

Le Patriarche n’a que conseils à la bouche, que rapprochement et cohésion, que Union des filles et des fils de ce Grand Bandundu et, donc, du pays.

Ces filles et ces fils qui se croisent dans son appartement sans toujours se reconnaître.

Mais ce Bandundu qui échoue démocratiquement à la Prési- dentielle de décembre 2018 est ce Bandundu qui gagne démo- cratiquement à cette Présiden- tielle grâce au vote de ses filles et de ses fils mobilisés par la Coalition CACH d’heureuse mémoire : c’est ce Candidat que lui et moi, avons appuyé, contre vents et marées, avons soutenu haut et fort, et ce Pré- sident que lui et moi appuyons et soutenons.

CACH ! Qui nous croit ? Comme on fut moqué ! Quelle adversité !

On a été raillé comme jamais ! On a été rayé !

Mais quel respect de la part du peuple !

Vérité, Droit, Justice ! Dieu a fait ! Dieu fait ! Dieu fera !

Le 30 décembre 2018, le peuple a donc décidé. Le pays vit la paix de cœur.

Après ce triomphe, lundi 18 février 2019, au dîner que le Président offre au Grand Bandundu après celui qu’il a

offert deux jours auparavant au Grand Kasai, dans cette grande salle mythique de la Cité de l’Union Africaine, faite de marbre vert au sol que son père Le Sphinx a traversée, lui et moi nous sommes invités à la table du Président quand j’entends le Président, l’appe- ler chaleureusement, publique- ment, affectueusement :

- « Mon Père ».

Lui calmement répond :

- « Monsieur le Président, mon fils ».

N’Singa est avec nous aux Consultations du Palais de la Nation. Il tient à être avec nous au format Grand Bandundu au Palais de la Nation comme avec l’Informateur.

Mais si la volonté est pleine et entière, le corps ne répond plus…

Mardi 24 février 2021 à 09:00’

au matin, le dernier Patriarche du Grand Bandundu dont je vois, pour la dernière fois sur ce lit de mort, dans cette salle lugubre du 3ème étage avec les morts, le visage paisible comme s’il n’avait jamais souf- fert aucune fois, lui qui venait de faire des tours d’hôpitaux, de cliniques - où je n’ai jamais cessé de le voir, de lui dire que « ça va aller, ça ira ! » - O

! Mort pourquoi tu l’as pris

?, mais c’est vrai c’est notre chemin à tous - « O ! Mort, où est ta victoire ? », pour citer cette exclamation de Saint Paul dans la lettre aux Corinthiens 15, 51-58 -, il n’a eu que deux mots à la bouche qu’il a répé- tés avant de s’endormir : « Je m’en vais. Dites-le à Monsieur le Président, mon fils ».

Dans une ultime émission enregistrée peu avant à cet appartement que lui loue l’INSS qu’il avait dirigé de 1975 à 1980, le Patriarche coiffé de son éternel chapeau rouge Borsalino Bogart Marengo en Grand Homme d’Etat, en Grand Homme de prin- cipes qu’il souhaite léguer à sa descendance, dit croire au Président de la République à condition qu’il aide à rendre indépendante ce qu’il appelle

« l’ossature judiciaire du pays,

les cours et tribunaux » dans le cadre de l’Etat de droit et de fin ou, à tout le moins, de réduction remarquable du coulage des recettes du Trésor public que le Président prône.

N’Singa poursuit sa confes- sion - non ! sa conviction : « Si on lui en donne les moyens, le Président peut faire... ».

Un jour, face au Président, dans un colloque singulier auquel il me convie, il répète cette conviction dans la lutte anti-corruption comme solu- tion au Salut de la Nation.

A la demande du Chef de l’Etat qui partage cette pro- blématique, il me remet, une semaine plus tard, en mains propres, dans son apparte- ment, sa contribution écrite de sa main, dans une grande et belle enveloppe de couleur kaki, que je fais le jour même remonter en direct.

N’Singa fonde le salut de la Nation par la lutte anti-cor- ruption et l’arrêt de l’impunité qu’il retrouve dans la volonté de création de l’APLC et la régénération déterminée de l’IGF.

Il me dit sa satisfaction.

Cette corruption publique, revendiquée, assumée, ce jeu éhonté d’« à qui remettra plus au corrompu triomphera » - la justice dans un État de droit ne pourrait être cette phrase de la fable des « Animaux malades de la peste » - « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », ce jeu qui enrichit des castes, tire le Congo vers le bas, qu’il estime que le Président doit combattre jusqu’au bout, sans répit pour

« pouvoir faire... ».

Merci Maman Marie Mbu Mudiri.

En effet, comme tu l’as dit : j’y étais, j’y suis, j’y serai.

Merci Patriarche Joseph N’singa Udjuu Ongwankebi Untube, pour ces conseils.

Toi qui as été le premier à diriger le Conseil judiciaire de ce pays, de 1986 à 1990, tu connais bien plus que quiconque ce problème qui appauvrit le pauvre et le pays

déjà trop pauvre.

Fais de ce dernier voyage un excellent voyage.

Dis bonjour à ton ami Le Sphinx.

Comme au premier Président du Congo Joseph Kasavubu dont tu as présidé avec brio en mars 1969 les funérailles les plus solennelles que le pays ait pu organiser à l’époque, au nom du Président Mobutu alors en déplacement à l’étran- ger, en Allemagne, d’où il ordonna ce protocole des plus grandioses rendu à son illustre prédécesseur, celui que le ministre d’Etat à l’Inté- rieur que tu fus, entouré des membres du Gouvernement et du Directoire du MPR au grand complet, appela, dans un discours devant le Palais de la Nation, « le pionnier de la libération et de la souveraineté internationale » de notre jeune État et que Mgr Joseph-Albert Malula qui célébra la messe de requiem en la Cathédrale Notre Dame, devant toutes les notabilités du pays, le corps di- plomatique au grand complet, identifia comme « l’homme qui fit raisonner les tams-tams de l’indépendance immédiate et inconditionnelle ».

Merci encore Maman Marie.

Merci Anne Marie.

Merci à vous tous mes sœurs et frères.

Merci la famille pour l’hon- neur que vous m’avez fait de me désigner et de me choisir pour porter ce témoignage à l’occasion de cet hommage que le Congo rassemblé au sein de l’Union sacrée de la Nation, rend au Patriarche ce jour.

Honorables Présidents du Sénat et de l’Assemblée Natio- nale,

Excellence Monsieur le Pre- mier Ministre,

Leurs Honorables, Leurs Excellences,

Excellences Messieurs et Mes- dames les Ambassadeurs, Son Éminence Cardinal, Mesdames et Messieurs.

Je vous remercie.

Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba n Kinshasa, 9 mars 2021.

(suite de la page 10).

Pour N’Singa, le salut

de la Nation passe par la lutte anti-corruption

À g., N’Singa, à 85 ans, avec son épouse Marie Mbu Mudiri. À dr., lors des obsèques du 1er président du Congo Kasavubu. DR.

Références

Documents relatifs

Pour atteindre l’accès universel, il faudra mobiliser des investissements considérablement plus importants que les 13,7 milliards de dollars mis en 2008 à la disposition

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION PAYS BASQUE - BUDGET PRINCIPAL - BP - 2020..

A9 - Détail des opérations pour le compte de tiers Sans Objet.. B - Engagements

A9 - Détail des opérations pour le compte de tiers Sans Objet.. B - Engagements

A9 - Détail des opérations pour le compte de tiers Sans Objet.. B - Engagements

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Le Mali a su également tirer profit du Cadre intégré renforcé (CIR) grâce à l'opérationnalisation de son Unité de mise en oeuvre, à travers laquelle