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L'Educateur n°5 - année 1958-1959

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Texte intégral

(1)

I

Revue pédagogique bi. mensuelle de l'Institut Coopératif de l'École Moderne

:Je

1er Décembre

1958 5

(2)

"'

..

Tel

sera le

thème de notre prochain Congrès, qui

se

tiendra à Mulhou

se,

du 23 au 28 mars 1959.

Pourquoi avons-nous choisi ce thème?

Au

cours

de nos précédents Congrès, nous avons étudié :

LA SURCHARGE DES

EFFECTIFS,

et nous avons lancé alors notre objectif des

25

rnfanls par classe. Ce principe tend aujourd'hui à être officiellement admis

comme

un but presque idéal, que des mesures administratives, sociales et politiques devraient permettre d'atteindre un jour.

LE RENDEMENT SCOLAIRE qui nous a permis de préciser les normes souhaitables d'organisation, de travail, de mesure et de contrôle.

LA DISCIPLINE qui s'est révélée comme l'aboutissant de considérations complexes qui d

ébordent le

milieu

scolaire

et

son appareil s

implist

e

d'autorité

e

t de sanc- tion

s.

Dans toute

s

ces

études,

nous nous som mes toujours heurté

s

aux Impé- ratifs du milieu ; nous

avons élarg

i le cadre du problème pédagogique ; nous sommes aujourd'hui

à

pi

ed

d'œuvre pour normaliser notre travail, comme un in- dustriel normali

se ses

installations, c'e!:t-à-dire

en tenant

compte de tous les

éléments

qui, de près ou de loin,

s'intègrent

dans le problème de cette norma- lisation.

NOT RE ÉCOLE NE FONCTIONNE PAS BIEN;

ELLE N'A

PAS LE RENDEMENT QUE NOU

S

SOUHAITERIONS.

~L

FAUT TROUVER DES

SO

LUTIONS.

Tel

est, en som

me, le prob lème que

nous avons à

diEcuter en vu

e

du pro-

chain

Congrès de Mulhouse.

NOTRE ÉCO LE NE FONCTIONNE PAS BIEN : on

s'en re

nd de plus en plus

compte,

non pas

seulement (nous

le reconnai

ssons

humblement) parce que nou

s avons

longuement et pati

emment mené campagne pour éclairer parents et maîtres

, mals

auss

i parce

que

l' inadaptation de l'Eco le devi

ent si flag

ran te

et si dangere

use, qu'il faut

avoir les

yeux définitivement obscurcis par la

scolastique

pour ne pas l'apercevoir.

S'appliquer

à fa

ire cette preuve n'est nullement déconsidérer l'École laïq ue

et ses

bons ouvriers.

Quand le paysan

examine

une dernière fois

sa

vi

eille charrue,

il ne risque point d'en parler avec un quelconque mépri

s, au contraire

: comme d'une maison que l'on

aban

donn

e

pour le building «confortable », il

se rappe

lle alors tout

ce

qu'elle lui a valu, de peine, ce rtes, mais aussi de joies profondes et de profit. Mais les c hevaux sont,

aujourd'hui,

impossibles

à

nourrir ; mais la charrue ne va pas

assez

vite et ne peut

conc

urrence r les poly-socs ... Alors, le paysan

ac

hète un tracteur qui répond mi

eux aux

nécess ités de l'heure.

L'École dont nous

fa

isons auj

ourd'hui le

procès

a été

l'École exaltante et d'avant-garde du début du

siècle, avec ses

maîtres,

ses

«

saints

laïq

ues».

Mais

en

quarante ans, la vi

e autour de

nous a évolué

à

un tel rythme, les enfant

s eux-mêmes sont s

i différent

s

de ce qu'ils

étaient,

que des

changements so

nt

indis pensables.

.

A la vie de 1958 doit répondre une École, une pédagogie de 1958.

(3)

chercher et de construire du neuf et de l'efficient.

J'ajouterai cependant ici une constatation : sous l'effet, sans doute, de nos efforts, du fait aussi que le décalage entre l'École et la vie du milieu devient de plus en plus criard, des doutes naissent, des critiques s'élèvent. L'École tra- ditionnelle a cessé d'être tabou. Et, dans ce domai.ne plus que dans tout autre , cette inquiétude est l'annonce inéluctable de changements prochains.

Il nous faudrait pousser à la roue, par la publication de documents condam- nant le retard catastrophique de nos méthodes pédagogiques.

a) Nous chercherons les opinions de diverses personnalités qui ont su, sous des formes parfois décisives, faire le procès de l'Ëcole.

Nous demandons à nos camarades de nous faire parvenir les documents qu'ils pourraient posséder et qui sont susceptibles de prendre place dans notro dossier.

b) Mais nous avons constaté - et c'est profondément réconfortant - que de nombreux parents répètent aujourd'hui, à peu près mot par mot, les critiques que nous avons nous-mêmes tant de fois formulées et qui faisaient, jusqu'à ce jour, scandale.

Nous avons un certain nombre de lettres de parents qui méritent d'être ci- tées intégralement.

Du moment où l'Ëcole, par sa faute, a perdu une grande partie de son pref tige, les langues se délient. Les parents comprennent très bien que les méthodes traditionnelles abêtissent les enfants, que les notes faussent les données mêmes du travail, que les examens ne sont qu'une solution déplorable pour l'aiguillage vers la vie, que les devoirs du soir sont à proscrire, que la vie des enfants et des maîtres est -elle-même compromise, parfois irrémédiablement.

Nous demandons à nos camarades d'écouter parler les parents d'élèves et d'exprimer ce qu'il reste de bon sens dans le peuple. Enregistrez au magnéto-

phone si possible. Organisez des séances de discussions et de débats.

Nous publierons l'essentiel de ce que vous nous aurez envoyé. Ce qu'au- ront pensé et déclaré les parents sera peut-être plus susceptible de convaincre les usagers de !'École en général et les instituteurs en particulier.

c) Mais le paysan ne juge les déficiences de sa vieille charrue qu'en fonc- tion de ce que lui promet la nouvelle mécanique.

Les insuffisances de notre École n'apparaîtront de même au grand jour qu'à la lumière aujourd'hui probante de !'École Moderne.

Je vous envoie, avec mes meilleurs souvenirs et affections, nous écrit une maman d'élève, des nouvelles de Pierre, mon fils (qui a passé deux ans à Vence).

Il n'a pas oublié I' Ecole et il nous en parle souvent :

«

Nous, à I' Ecole Frein el, on fait ...

»

Comme s'il devait y repartir après-demain ... Il travaille bien : brillant en français, en latin, en langues, en histoire, en géographie, en sciences naturelles ... Je vous en sais le plus grand gré, car c'est chez vous qu'il est sorti de son enfance maladive ...

Et Pons me rappelait l'observation d'un vieil original de ::on village qui lui disait: Parmi la bande de gosses qui sortent à midi, le reconnais ceux qui sont vos élèves.

Vous avez certainement autour de vous des observations et des attesta- tions semblables. Il faut les recueillir, les solliciter au besoin et nous les faire

parvenir. Elles seront le bouquet de témoignages qui fera réfléchir, bien plus que toutes les justifications pédagogiques que nous pourrions apporter.

(4)

..

NOTRE ÉCOLE N'A PAS LE RENDEMENT QUE NOUS SOUHAITERIONS.

Mais que souhaiterions-nous, au juste? Que devrait rendre cette Ëcole?

Quelles sont ses insuffisances flagrantes? Sur quels points devraient porter les premières reconsidérations ?

Il nous faut pour cela, consulter les usagers de /'Ecole.

Nous demanderons aux adolescents et aux adultes de détecter ce qui, dans l'École qu'ils ont suivie, leur a semblé utile, insignifiant ou nuisible.

Nous sollicitons tout particulièrement l'opinion des personnes qui n'ont pas réussi à J'École - et elles sont hélas ! nombreuses. (Nous pourrions même essayer d'établir des proportions).

Nous nous méfions des témoignages d'intellectuels qui, particulièrement doués, avec une excellente mémoire, des prédispositions favorables nées du milieu ont été, malgré le système scolaire, des têtes de classes qui n'ont que très relativement souffert des rigueurs traditionnelles.

Mais ces têtes de classes, qui auraient beaucoup mieux rendu avec une autre forme d'École, ne conEtituent que 10 ou 20

%

des effectifs scolaires. C'est du témoignage des 80

%

restants que nous avons besoin.

Nous invitons également les parents d'élèves à regarder vivre et travailler Jeurs enfants, à noter Jeurs échecs et leurs succès, à écouter leurs plaintes. Leurs attestations nous seraient précieuses.

Les employeurs, enfin, donneront de même leur point de vue sur la qualité des apprentis et des ouvriers qu'ils emploient et sur la formation qu'ils souhaite- raient, non seulement au point de vue technique, mais aussi pour leurs aptitudes à résoudre les problèmes complexes des entreprises contemporaines.

C'est pour savoir ce que nous devons demander à l'École et à la pédagogie de 1959, que nous lançons la grande enquête ci-jointe.

Nous demandons à tous nos adhérents et à nos Groupes Départementaux d'assurer la diffusion de ces questionnaires - et leur rassemblement, bien sûr - d'en préparer l'insertion dans les Bulletins Syndicaux et les journaux régionaux et locaux.

Nous examinerons, dans les prochains numéros, quelques-unes des ré- ponses qui nous sont déjà parvenues.

Sur simple demande, par carte postale, nous adressons gratuitement Je nombre d'exemplaires demandé de ces questionnaires. (les enregistrements magnétiques seront les bienvenus).

LE PROBLËME .AINSI ÉQUITABLEMENT POSÉ, nous nous appliquerons à présenter les solutions que nous avons déjà acclimatées dans nos classes et celles dont nous aurons à poursuivre l'étude.

Car le Congrès de Mulhouse - comme les précédents - ne sera qu'une étape vers cette recherche coopérative d'une pédagogie susceptible de préparer en 1959, l'homme qui, dans cinq ans ou dans dix ans, devra, mieux que nous ne l'avons fait, dominer les difficultés d'un monde hallucinant et asseoir, sur de nou- velles baces, la société de liberté, d'égalité et de fraternité dont nous rêvons.

C. FREINET.

(5)

PJŒMIERS JOURS .DE RENTREE

A ·L"ECOLE MATERNELLE DE ST CADO

Une classe maternelle unique, 16 enfants de 2 à 6 ans r 6 de 5 ans, 3 de 4 ans, 4 de 3 ana, 3 de 2 ana.

La veille J'avais rangé la classe,grou pé les tables (4 groupes), installé les ate- liers permanents

~ CRAYONS DE COULEURS (Gilbert et Progresso )

~ CRAIE INDUSTRIELLE indélébile (Conté)

" MODELAGE

Chaque matériau dans un grand plat au milieu soit d'une table ovale soit d'un groupe de

\.ables.

*

ENCRES DE CHINE

Sur une autre table recouverte de bu vard,

- les encres de couleurs dans leur boît.e d'o- rigine

- dans une autre boite ~ un flacon d'encre noire, un flacon d'encre noire + eau (la- vis)

- dans un pot

mes. pinceaux, bois taillés, plu-

*

MONOTYPES

- sur Ger(lex noir : plaques de verres, un rouleau encreur, encres d1impr1mer1e de couleur, tubes de peinture à l'huile, go- dets prévus pour les mélanges encre-essen- ce.

- essence, pinceaux, chiffons

Tout autour de la classe, les autres outils

*

LE CASTELET dans un coin

*

L'ELECTROPHONE et la d1scoth~que

(une belle planche posée sur une caisse cirée} et des disques dont :

- les Sonatines de Bela Bartok - la petite musique de Nuit: Hozart - les 4 Saisons t Vivaldi

- les chers-d1oeuvre du clavecin par Landowska

- les Sonates de Hozart

- les disques de folklore de la CEL - les Sardanes de Pablo Casals

11- UN CLASSEUR CHEVALET pour les gran- des peintures

~ LE MATERIEL PEINTURE

la palette préparée dans 20 vots, dans une boite à croisillons, couleurs c.E.L., un pin- ceau par teinte, un p!citiet d'~au, l'éponge, des pinceaux supplémentaires de grosseurs dl~

rérentes.

• LE MATERIEL DECOUPAGES - COLLAGES

• des papiers de couleurs {chutes obtenues chez les Imprimeurs } et des feuilles de

rond, Plus grandes.

colle blanche, ciseaux

• chiffons à découper, colle scotch

• LE MATERIEL IMPRIMERIE :

1°- La PRESSE est fixée sur une lourde planche posée elle-mime sur une table d'en- fant. A côté de la p1·esse, sur la planche, la plaque à encrer, le rouleau, l'album à sécher les feuilles.

• dans le tiroir de la table : les en- cres, l'essence, la brosse à dent et les chif- fons pour nettoyer les caractères.

2°- Les 2 CASDE8 ( corps 36 script - corps 24 script } sont posées sur une planche et re- levées à 45

°

par deux lattes de bols clouées à la casse ( ce qu1 permet un meilleur range- ment des caract~res d11mprlmerle.)

Les composteurs et lnt~rllgnes sont

(6)

dans les tiroirs des deux tables d'enfants sup- portant la planche.

SUR LE BUREAU ~ le p~t du rieurs, un pot à

·stylos wJUldurs ~ariées, un pot à crayont1 gris tall!ds, une écuelle à outils : cout.eàu, g1'os '->ltieaux, agrareuse, scotch, pu- naises, ép1ngl~s.

SOUS LE BUREAU : dans des caisses passées au brou de noix et cirées, la réserve de papiers coupés (ohutes), grain d1r- rérent.

CONTRE LE MUR ~ deux tlls de nylon sont ten- dus sous le tableau de lec- ture"

Je pr·évois d •y épingler chaque Jour : Ier étage : les textes de lecture écrits à l'encre de chine au pinceau, sur grandes reu11 les.

éi:age

née. les dessins et travaux de la Jour- Aucune peinture aux murs de la classe, un gund r 11-it bleu pâle est tendu sur· deux murs. Les tapisseries décorent la salle de jeux, le vestiaire, la salle de repas.

1 OCTOBRE 66

Je les laisse tranquillement prendre leur place, leur coin, se regarder, se re -

"trouver, me regarder, me retrouver.

On est encore en vacances, tous, eux, moi. C'est net et s1 propre l'école, tout brille. Il y a les tout petits qui pleurent, ils s:arrlieront tout seu1s.

1- J'.écrls la date: Mercredi 1 octobre.

- " Bernard ne sait pas écrire les chltrres, la dame "

- •Mais si, 11 sait le 1, voilà, c1est. le 1 aujourd'hui il le salt. "

2- Je pense aux responsables!

11 faudra s'occuper des tables, poubel- le, tableaux, rieurs, bibliothèque, imprime- rie. modelage, craie, encre de chine, peintu- re, monotypes, découpages, crayons de couleura Chacun choisit son travail pour l'année.

3- Les tiroirs s•ouvrent, ils remuent de partout, je donne la belle feuille blanche 2i x 27 à tous •

Je passe, Je regarde, Je note ce qu1on me raconte sans rien demander, s1non le •et puis ? 1

Tout de suite, naturellement, aussi clair qu1un sourr1e d'enfant, J'ai noté:

Martial, 4 ans "C'est le pépê de Claudine 11 a peur de la nuit "

Bernard, 6 ans : "Les arbres de plante Y a des plantes en a~bre·

Harle-José, 6 a: "LL bite sur mes pots de

fl~urs

Armand, 6 ans "Un bateau sur l'eau le sole 11 brllle

"

"Le bateau qui f 11 e sur La pluie qui tombe Jacky, 5 ans

Daniel, 3 ans "Un gars, heu dame Il

l'eau

On épingle sous le tableau la série de reuilles.

ij- On écrit la lettre collective aux cor- respondants

" Chers amis

On est revenu h l'école On est beau

L'herbe a poussé Les trois sapins aussi Les si~ pots de leurs aussi La garderie est finie C'est l'école: n

Tous

et 1~, au sujet des sapins, J'ai senti une mo- tivation de calcul.

Bernard avait dit ~ les 5 s~pins

Robert s les 4 sapins

mo1 ; Alors ? les 6 ou les 4 ? Allez VOll'.

Tou~ deux reviennent : " les 3 sapins la damen On a eu besoin de dire juste le nombre de sapins, 3 sapins. Montrez-les sur v·os doigts.

Je les ai vus et entendus les compter ~ 1, 2 et 3.

Robert enchaîne se dépla9ant de renêtre en renêt1·e • 1, 2, 3, 4, 6, 6 pots de fleu1·s.

Chacun i·éaUse sur ses doigts et les 2 rormat1ons de· 6, 6 et 1, 3 et 3, sont obtennes.

Et puis on écoute de la musique, Le disque des Sardanes, ramené des va- cances. Je·su1s toujours un peu en vacances, ils 6coutent. Cette première matinée a la mar- que du respect de chacun. '

A 2 HEURES, conversation avec une maman:

Elle: -A l'école mate1·nelle privée d'en race, on tait les opérations à beaucoup de chirrres, on apprend l'histoire, la géo- graphie, on rait des devoirs "

- Et pourtant nos enrants, ceux de St.

(7)

Cado, sont partout en tête de classe à l'école primaire. On me l'a d1t à Belz.

Et puis. lls sont plus débrouillés. Les autres disent, 11s sont errrontés ••• mais non, ils savent mteux que les autres •

On rentre, on s'installe

J1attends, 11 rait encore si beau de- hors, un soleil gris, sGrement la mer est bleu

pâle. On me rappelle au travail. - On dansera ? Robert - On va écrire ? Bernard

On dansera aprb·s la récréation. On va tout de suite écrire aux correspondants •

AU TRAVAIL

Chacun recoit la belle reullle tou- jours 21 x 27. r

J'écris sous la dictée de chacun, en gros script lié, au stylo. Ils écrivent dessous au cn·ayon

~ chllre amie

J0aural un petit chat noir Je suis Harle-Josée

J'ai 5 ans

Mes poules vont sur mes fleurs "

Ils illustrent o~ ils veulent, comme ils veulunt.

aux crayons de couleurs

~ aux encres de chine - à la craie

On range un peu et puis on a dansé toujours sur les Sardanes, chacun dans son coin. On s•est donné la main, on a marché en dansant, sur la musique.

Robert, lui, a toujours lâché la ron de. Il a dansé seulJ J'ai revu un peu du ryth- me des sardanes catalanes se des~lner sous ses petites jambes, déjà tellement dans l'air

Les jours qui ont suivi ont été gra- ves, Tout le monde a sGrement su. Il s'agit du d!"ame à la barre d'Etel.

Etel est notre port, à 4 Km. Les ma- mans ·sont venues me dire. En classe, à 2 heu- res, J'ai du écouter les petits. Je ne pouvais que les écouter, il leur tallait me le dire.

BERNARD (son pbre était sur le remorqueur avec les journalistes )

A la barre d'ETEL le canot de sauvetage a)lalt A la recherche

des hom~es du bateau Bombard

Y avait des grosses vagues la mer ét~lt sauvage

la mer a penché le canot de sauvetage Il a chaviré

Y a eu cinq de sauvés les autres sont perdus Bombard est sauvé les autres sont noyés Quand la mer d0Etel sera toute basse on va sauver les iij "

On a continué à t.ravalller, comme on a pu. J'évitais qu'ils ~•en reparlent, à cha-

que minute. Et la tempete sourrlai~ toujours. LE SAMEDI 2 HEURES

Robert • " Ecoutez, j'ai entendu la pluie quelle p)ule 11 faisait ! Ecoutez, je sais un jeu de vent

en dansant '

Il place sun monde, les autres ~ un lei, un là-bas, 11 y en avait dans les quatres

coins de la classe.

Armand Jacky Robert

Jacky :

Bernard~

•Ils seront ce qu1llH voud~ont

"mol les arbres •

"mo 1 1 e s o 1 e 1 l ~

"pas de uololl avec le vent, qui sera la lune dans le vent ? Ecoutez,

J'ai vu des oiseaux dans le vent Je vals êt;•e 1 'olseau dans le vent.

•et mol la iunc •

•et mol un auti'e olsuau •

Et parmi 1eH éléments de la templte, race à face se plac~nL les deux oiseaux-

Collllllence une marche bruitée, tran- quille, suivie d'une course bruitée, lls se croisent, ils se parlent.

- " le vent e:it sur les arbl'es sur 1 es o 1 seaux sur toute la mel'" •o Les arbres, pleins de vents, siaccorn- pagnenL de leur balancement. Les 01seaux pas- sent d'arbre en arbre, rasent l'eau (le cen- tre de la classe ) se plongent dedans. Leur bruitage devient infernal . tellement le bruit des goélands, tellement le souffle de la ~em­

pête.

Je leur al dlt que c'étalt bien, qu~

on pouvait arrêter.

UN AUTRE JOUR, ce sont les jour·naux qu'ils m'apportent, qu'ils étalent. Il rauL qu'ils en parlent encore, à coeur ouvert. On se groupe donc, tous,Je suis parmi eux et Je note, Après on pourra mieux respirer •

- Regarde, c'est mon père Heureusement mon père

(8)

était dans èe remorqueuï Il n'a pa~ été noyé Heureu.>ement.

le remorque~~ est allé dans lt::i g. \) .. e~ vague&

.:herche: Je. hvmm~u _perdu.

I! a saL~é 5 hommes,

C'e&t aujourd'hui ! 'enterrement d' Em 11 e Dan 1 e i

~·ent îe pat~on du canot de sauve~

tage On l'a amené

danG la· ten·e di: 1;lmet.1tlre Hon père est a\'.é

à 1 'e:iiel'Teme1l~

On a eucoïe trouvé des hommer.

ce matin

le frtlre d'Emile Dante! on 1 'a t l'OU\'é

derrltlre la vague d'Etel ma màre a dit

que mon ptlre n'ira pas tous tes jours

nur ile r1:J11orqueur c'est triste tiens de perdre dei:: hommes

Y a des mères qul :'Oilt à pieurer à Etel.

Ha mèïe·m•a dit oui, que je ferai un marin je veux ~tre un marin J' irai tout seul en mllr

sur un bateau qul ne coule pao

"la danseuse de l'océan• peut-ltre C'est mleuA un-marin

je sais tou~ ~eul • • . H •. ROBIC

Saint-Cado (Morbihan)

Après cinq ans d'enseignement dans un

c.c ••

c'est la première rots que J'essaie de tenir comp\.e de quelques falts qul me parais- sent aujourd'hui très 1•portants dan:; ma re- cherche d'une organisation du travail.

o L'emploi du temps, la succession la plus étrange des maîtres dans une classe au com·s de la journée, la suce es:; ion non moins baroque des matières enseignées commandent le

tra~ail dn miettes •

~ Les élèves doivent au bout d'une heu- re oublier le travail commencé, le sujet. in- téressant, pour s'intéresser obligato1rement (selon le but de chaque mattre) à un autre sujet, à un autre travail, présentés par un autre maître.·

~ Et les élèves n•ont pas le droit de rester en ·ciasse!tendant les récr·éations.

Et lls n'ont plus d'heure pour orga- niser leur coopérative.

~ Actuellement, avec un minimum de 26 élèves par classe, avec la d1spos1tlon des ta- bles imposées, :i.e travail par équipes dont Je rêva10 pour la co1•cect1on des textes libres se ré èle impossible.

q

à la tin

que tous yants

Et quand nous entrons dans une classe de la jou~née, nous sommes surpris soient absents, inattentifs et bru -

Et puio

~ n taut compte1· ayec l'âge de nos gars ( 12 à 17 ana ). Certains n•atment pas, surtout en et , ltre leur texte à haute voix - et c'est. no1·ma1 -

I l taut c.0111vte1• avec leur to1'mation ou dé torm.at1011, mêmtt 111 1101·gan ïaa t ion de la c1asse le perm~, Jltl 011t deo d~rtttul~és à travalller en équ1pis et à adopter la discipli- ne coopérative.

Et surtout

~ Ils ont appris à almer le t.ravail I- nutile, ce1u1 qu•i1s ront racilement, en pen- sant à autre chose, oelu1 qui ne demande au- cun ertort •

N 1 avez-vous pas observé le go\lt ma- n 1 reste pour tous les travaux - je ne dis pas matériels hélas - mais mécaniques qui leur smt demandés. Je pense aux ca1·tes de géogr·aphie

"léchées" et aux croquis de sciences si tourrus qu•11s réa1isent avec une habileté de robots.

Que la tâche est urgente 1

Comment lem· :i~edonner· sol t de r·echer- che, goût de 11errort véritable, comment ré- éduquer leur atten\.1on ?

RAISONS D'ESPERER ET DE VOULOIR SAISIR TOUTES LES POSSIBILITES

- La correspondance nationale et Internatio- nale les passionn~ :

Rlle peut ouvrir des horizons, motiver des travaux.

Ils sont capables de travaux individuels très soignés et t1·ès sé1·ieux quand le su- jet les 1nt.éressc et quand la documentation est à leur- 1>01·tée.

1 ls peuve11t réal lser des enquêtes. Quand deux ou trois gars ont fait des recherches Individuelles sur un mime th~me Ils g1·oupent alors leurs textes, leurs remarques.

Intérêt f'éel pour· les DT manltesté même par ceux qui n'aiment vas lire d'autres livres

(9)

Et possibilité de présenter de peti- tes conférences

Chacun retrouve curiosité, attention, gotit de l'effort q\lan.d on peur. l'a1der dans ses recher ches personnelleso . .

ctLL@oM,,_~

L

~L- J

GW;..,..

a.._~.~

Dans l'obscurité, q~elq~s lumières Jaillissent ·:

~ Deux de mes 4ème de cette année ont visité des uslnes pendant les vac~qces, pris des notes, rapporté des photos et des·documenw (lls avalent pensé à la classe ••• ) 'J•at·corr-1- gé leurs ~extes ( pas de posslbll1té Qe correc- tions en classe ) qu11ls ont repcfs•et amélio- rés et seuls, chez eux, à t~te reposée, les voilà réalisant des dép1iants.

• Un autre a pcésenté aussi des recher cbes sur les planètes, travail très intéres- sant, très touillé -petite conférence à ses ca marades. Tout cela révèle déj~ une orientation très nette de la pensée. ( L'année dernière ll avait pa)·lé de 11 atome, falt part de ses lectu 1'dS avE:c une p.réctsion, un enthousfasme qul nous avatdnG rrappés.)

~ un autre aime parler de l'ac~uallté

et s'occupe d'un panneau 1'éser·vé aux a1·ticles de Jour·aaux.

En 5ème 11111ustrat1on libre de po- èmes - en particulier • Ils ont pris la mai- son ~ poème de l'Ecole Freinet qui les avait.

touchés, a encouragé 5. ou 6 élèves sub 1 temen t Intéressés par le dessin à la plume, fanta1- si1: dt. deux ou trois jours peut-être mais qui a redonné lb sourire à celui qu:on m'avait

pr·ésenté 1;ummo: le plus talble cta'. la classe. Abandon en 4ème et 5ème de la composition française traditionnelle.-

La base de notre trava11 reste le texte libre, mals nous essayons de découvrit ce qui les intéresse tous, c•est alors le choK d'un thème de travail, utile pour ceux qui n' apportent pas encore de textes libres. Pour la deuxième quinzaine d'octobre, notre thème é- tait le suivant : • Potlr les correspondants

" L'année dernière nous avions un thè- me parr quinzaine.

Problème de la "lecture expliquée "

J'ai présenté "les Plaideurs" par- ce que les élèves sont presque tous gllés voir la ptèce à Fumel jouée par la troupe J.

Deninx le jeud1· 30 oc;tobr·e.

En général, j1app?rte en classe lœ textes d'auteurs qui ont eu lieu avec les tex- tes libres des éièves. J1~l surtout ·présenté des poèmes depuls la rentrée. Des poèmes de

Lol'ca, des Wl11kman (des ext1~a 1ts b len sûr),

'Le cancri de Prévert ft Ils ont pris la maison"

les ont particulièrement 1nté"ssés.

Nous affichons - sur de grands panneaux, au- tour de la classe, ce qui nous a plu, ce qu1 nous a passionné. Je dis •nous• parce que, personnellement, J1ag1s un peu ainsi. Je choi- sis parmi mes richesses de la semaine et J1 épingle sur le panneau de contre~plaqué

Naissance d'un rythme de_travail .-

Nous utilisons un plan de travail qui a un an et beaucoup de détauts. Hais nous a- percevons son utilité. c•est un plan de tra- vail individuel par quinzaine qul centre tout de même l'activité.

Nous avons observé en 4è, que le lundl soir o~ nous devons travailler de 2 heures 30 à 5 heures 30, nous ne taisons Jamais rien de bon, alors que le vendredi matin, l'heure est toujours trop cour·te. Alors je vous soumets deux idées de mes élèves, deux idées qui nous sédulsentg

Le vendredi matin sera jour des RICHES- SES.

11 est bon Je crois qu111 y ait dans la semaine un jour attendu, o~ chacun peut rencontrer le voisin en accueillant des tré- sors et en lui offrant les siens ; une sor- te de rite peut~être (comme celu1 dont par- la1t le renard au petit Prince ).

Par "richesses "j'entends soit un tex te nouveau qui va intéresser, toucher, sur- prendre, ln(lépendamment de la forme que nous corrigerons un autre jour ou bien un travail trn1, présent~. mis au point après· correct1ms ou b len un pet 1 t exposé pou1' tous. que ce soit un Jour (une heure) absolument d6scolar1sé en quelque sorte.

(sur l'emploi du temps, il s1aglt justement de l'heure otr1c1e11e de composition rran9a1- se.)

Et le lundl, après l'heure d'instruc- tion civique (cette matière m'est confiée, mais c,est un autre problème ), nous travail- lerons pour les co~respondants. Ce sera le jour o~ nous enverrons lettres et colis;

Nous avons choisl ce fameux lundi soir parce que nous savons que parler au sujet des correspondants et agir pour eux nous intéres- se tous et toujours.

Malgré toutes les difficultés, malgré nos mauvaises conditions de travail, si le

c.c.

pouvait être le lieu où l 9on aide les élèves dans leurs projets personnels pour que leur vie et leurs travaux soient plus riches9 si le C.Co pouvait étre le lieu où 19on accueille et exalte toutes les riches- ses g Mais nous avons besoin de coordonner

tou.s nos efforts.

G. FABRE

(10)

GRAVURE·SUR ZINC SANS VERNIS

f

•••• telle qu'elle $e pratiquait au coin des rues. paraît-Il, 11 y a 25 an~ (plaques d'identipou.- blcy"

dettes}.

Chaurrer la plaque de zinc propre, po- lie au papier verre. sur un poile, cu1s1n1•re ou fer à repasser.

Y passer de la bougie ( ou cire ou pa- raflne) qu1 rond et s'étend instantanément.

Laisser rerro1d1e.

Graver au poinçon. Attaquer à l'aci- de ( j 1ut1llse l'acide cblorhyd~lque répandu à 11atde d'un compte-gouttes ).

T1'empe r la 1>laque dans de l'eau. Chaurrer le mine (po@I~, cu1s1n1•re ou ter à ~epasser ) pour raire tondr~ la bou- gie, Essüyer avec un ch1tton dcc.

Pour les tirages, employer l'encre d'1mp1·1mc1·1e 1::r. une bobine (ou l<i bout du doigt).

Le procédé est rapide et économique. PouP que mes petits de 4 ans distin- guent bien la gravure, J'utilise des boOg1ea de couleur,

·Renée RUFET

·Lochrist (Morbihar)

DES PLAQUES A ENCRER MERVEILLEUSES

1

J •a1 demaodd à un camarade menuisier de me coller des chutes de revftement plasti- que (formica) sur des rectangles de bols ••

c•est tr•s lisse, incassable, et ça s'encras- se motns que le verre, le marbre ou le ter.

- - - · ,.. . . . li- .. - - - -

SU 1 TE -

Après l 'arl lcle paru dans un récent numéro de 1 'EDUCATEUR, SpautL (Luxembourg}

oous communique :

"J •at lu avec g1·and plaldll' dans 11

Educa1,eur, ton commun1qué sui· tes expér1ent;es avec la ~monotypie". Je praLlque cetLe tech- mque depuis des années. Peut-lltre t'intéres-

serais-tu ~l'astuce suivant:

Pour obtenir de meilleurs résultats.

je pose la vitre ou le carreau encré VERTI- CALEMENT dans un support, légèrement incliné e11 avant. Cela évite d1::s taches Indésirables, surtout lorsque l'encre est encore trop rra!- che. 81 tu utilises une vltre1 au lieu d'un carr'eau opaque, et si tu procedes comme je

viens de te l'lndlquer, la reullle, attachée au moyen de 2 pinces Jev1enL translucide, et tu peux aisément contrôler le développement du dessin. Pour garder le verso vierge, Je n•

utilise jamais un stylo ou crayon, mals prin- cipalement un poinçon en plastic ou slmila!re. Je ne pose jamats les ombres comme tu l'indi- ques, mals uniquement avec les doigts, en ap- puyant ou en dessinant avec plus ou moins de fo1·ce. De cette uorte les ombres deviendront moins dures. Evidemment, tu ne peux procéder alnsl que lorsque tu emploies une vitre, posée verticalement contre une source lumineuse (fe- nêtre. Vo1c1 d'ailleurs un croquis.

Support ell bois

(11)

COMMISSION DES SCIENCES

Jusqu'à présent. beaucoup de choses et mime beaucoup trop de choses ont été écrites qui n•ont eu aucun retent!ssemento Et nous en sommes encore dans nos classes surchargées, aux prises avec des soucis d'examens, à recher cher des documents réellement pratiques. 11 faut penser aux dizaines de milliers d'lnstl- tuteu1s qui n'ont pas· le temps matériel, -ni les moyens prat lques de réal lser les découpa- ges méticuleux (Je pense au "éet!t anatomis- te •) ou de ~onter•des artifices savants. Je pense aux femmes que les travâux manuels dépas sent ; je pense aux maîtres noyés dans les Ecoles "casernes" et qui ont à peine le temps de prendre contact avec leurs élèves pendant une courte période de leur scolarité.

Pour eux, nous devons rechercher des outils de travail simples qµI permettent aux enfants et aux maîtres de ~e placer dans les conditions les plus favorables et les plus approchantes de la vie. C'est pourquoi, nous avons pensé, non seulement à des bricolages, mals à la recherche de matériel de base sim-

ple, permettant une activité bienfaisante dans la 1 lm!te des conditions ambiantes. Tou- tes les écoles ne sont pas des • Ecole Frei- net " et 11 faut songer que pour fa 1 re abou- t î r nos techniques, 11 faut avant tout con-

. quérir la grande majorité des Instituteurs.

Ce n'est pas quelques centaines de propagan- distes si "dévoués soient-Ils, qui transforme- ront la pédag&gle traditionnelle. c•est lors- que l'l.C.E.M. sera un mouvement de masse que nous pourrons parler avec plus d'autorité à l'Admlnlstratlon, aux Inspecteurs, au Minis tère. C'est à ce moment que nous pourrons, avec toutes chances de succès, lancer et ré- aliser le slogan 11 25 f!LEVES PAR CLASSEr..

Pour aboutir à ce résultat 11 faut attirer à nous des milliers d'lnstÎtuteurs en ne dé- voilant pas tout d'ùn coup l'énorme machine pédagogique Freinet; mals en ne montrant pro- gressivement qu~ quelques aspects de cette machine, parmi les plus spectaculaires et les plus attrayants: BT, fichier, correspondance, puis journal. texte libre etc, ••

Les sciences. sont les activités qui requièrent le plus de préparation, de doigté, de talent ; c•est pour·quol ! 1 faut mettre en oeuvre \•arsenal pratique qui ne déroutera pas

les maîtres. De plus, les sciences permettent une exploitation pédagogique !ntense touchant les sujets les plus variés.

Nous pourrions donc prévoir

1' EN SCIENÇES tjATURELLES :

par exemple les échanges de plantes desséchées permettant 1' Identification des es-

pèces les plus communes et la correspondance lnterscolalre à l'occasion de ces échanges. Nous pourrions vous Indiquer en conséquence :

a} Comment déterminer les plantes b) Comment les expédier par la poste

2" ETUDES PHYTOSOCIOLOGIQUES : Nous pourrions vous montr~r

a} Comment faire une étude phytoso- clologlque dans une commune.

b) Comment exploiter cette étude et l'échanger à l'occasion de la correspondance et du journal scolaire.

3° MEME TRAVAIL POUR LES INSECTES : détemlnat Ion, échanges, ml! leu phy- tosoclologlque.

ij° Constitution d0une collection géolo- gique-type, générale. Nous pourrions vous dire:

a) Comment constituer une collection géolog ique-type avec exploitation géograph!- que.

b) Comment ajouter à cette collection type une collection régionale.

c) Comment procéder à des échanges de minéraux.

d) Comment dresser un Inventaire des richesses géologiques en vue de la création de collections minéralogiques.

5" LE FICHIER B.T. :

La C.E.L. devrait constituer un fi- chier central de sciences naturelles compre- nant :

- articles de revues et Journaux - gravures et cartes postales Chacun devrait trouver suffisamment de documents pour al lmenter ce fichier dans lequel les responsables BT préciseraient soit pour la rédaction de BT, soit pour les actu-

(12)

6" BOITES NATURALISTES :

J'ai sou,ent p~opo~é de faire réaliser ces boite~, non pas commercialement, mals par les écoleis elles-mé"mes. La C.E.L. pourrait à la rigueur fo11:nlr un rendement de documenta- tion que les maître~ pourraient utilement com- pléter. En effet la chasse aux Insectes de- ma~de un matérlef réduit : flacono à la7ge goul

lot, fl)et, épingles, ether acéîlque, loupe.

Nous pourrions du11c prévoir une bol'ée natural ls te comP.renant ~aY exemplü : loupe, épingles, etc ••• et J~nner lec plans de construction d' un filet s!mple, d'une bouteille de chasse,etc. Hals par ~o .. ~re, noue devrions prévoir des boi-

tes-coll~ ~:on~ types : une douzaine de cvlé- optèrei, aJtant de papillons, etc ••• une boite de géologie comprenan~ une douzaine d"échantll- lons caractérl3t lqueo de France. ét un herbier type comprenant une cinquantaine de plantes. Ces boites auraient pour avantage :

a) d'aider dans l'•dentlflcatlon

b) de 'rrontrer des documents· communs sur lesquels on rlsqJe de se tromper fré- quemment.

c) d'engager à con~tltuer une collection et à la continuer.

7' SCIENCES PHYSIQUES-: Le Fit.hier. 11 faudrait dès à pr-ésent constituer un fichier d'expé; lences slmpies à réaliser

a) en cl asse

b) par les enfants (Individuellement) lî suffirait de centraliser toutes les Idées de camarades qui ont tous réal lsé des

e~pérîences avec succès. Ce fichier compren- drait donc

a) des expériences slmples

b) des expériences nécessitant un petit matériel de laboratoire.

c) des plans d'appar~lls de sciences.

BOITES

1SCIENTIFIQUES l

11 faudrait les continuer mals en s'o- rientant vers les techniques les plus moder- nes. Laissant derrière nous la pompe aspiran- te et Jla balance R~berval,·nous Irions 'f'lrc la fusée boite fusée}, vers l'atome, vers la chi- mie mo erne.

9" LES REFERENCES :

11 serait utile aussi de signaler à l' attention deo maîtres toutes les bonnes volon- tés que l'on peut rencontrer autour de sol et qu'on Ignore fréquemment : telle organisation qui envole des brochures, telle usine qui en- vole des échant!llons, tel Musée qui accorde des facl 1 ltés d entrée aux écoles. tel grou-

pe~ent scientifique qui se met au service des maîtres pour Identification, promenades, sor- ties etc ••• Nous tiendrions un répertoire de toutes ces organisations que nous pourrions,

apr~s entente avec chacune d'elles pr&ssentlr pou1· collaborer à notre travail pédagogique.

Tout ceci, constitue, bien entendu, un programme minimum qui ne demande qu'à ître dév•loppé. Je penie que Freinet pourra réunir un groupe scientifique actif qui dr&ssera ra~

pldement un-plan de travail avant le passage à la réal lsatlon~ ·

L't.C.E.H. ne travaille pas en vase.

clcr, fit Je t:r·•1r- .u'

n

sernH 'Jon de faire ap- pel à des techniciens, des professeurs, en les Intégrant dans notre mouvement. C'est ainsi que l'Institut dauphinois de l'Ecole Moderne a fait appel aux professeurs de Faculté

Debelmas~ Ozenda, Veyrct; au compositeur Stekel élève de Puccini; à l'explorateur PERROUD, géodéslen de l'expédit ion poialre P.E. Victor; au professeur Dubedont du Centre d'Energle nu- cléal re; au bibliothécaire Vaillant; à l'ar- chiviste Avezon, etc ••• Toute~ ces personna- 1 ltés font partie du comité de patronage de l'l.D.E.H. et sont dlr.posées dans la mesure de leur temps disponible, à nous aider.

Pourquoi l"!.C.E.H. n'aurait-Il pas lui aussi son comité de patroeage actl f sur lequel nous pourrions compter. He laissons pas échapper l'occasion dd collaborer avec les per sonnalltés les plus haut placées et qui géné- ralement, témoignent à notre égard d'une com- préhension encourageante. Le regretté Frédé- ric JOLIOT-CURIE lul-md'me s'intéressait à nos travaux. Quelle pluG haute caution demandons- nous ?

Enfin, je pense qu'i l serait utile de voir les camarades se grouper par affini- tés en vue d'un travail effectif : entomolo- giste. bitanlster géologues ne demandent qu'à se connaître, qu _à travaliler ensemble, qu'à

échang~r Idées et documents pour le plus grand bénéfice de notre grande organisation pédago- gique.

SI ces quelques Idées peuvent éveil- ler un écho chez le3 r.amarades compréhensifs, nous sommes prlts, ensemble, à échafauder un plan constructif que nous réal !serons pour l'l;c.E.M. et pour notre Ecole laîque.

Henri GUILIMID

Villard.- Bonnot (Isère)

Je suis naturellement d'accord ~

- pour l'organ1satlon de services de détermination et d'échanges.

pour la prépara t 1 on d' out Us et de techniques valables pou1· la masse des éduca- teu1•s •

pour 1nté1~sser à notre travail de base les chercheurs à tous les degrès, et la Radio.

J 1 aj ou tel' ais, pour lnf orma t l ùfi ; 1) QUE NOUS DEVONS CONTINUER J,A REALI- SATION DE BOITES DE TRAVAIL vraiment adaptées à nos possibilités comme l'est la Bo!te Elec- trique n° 1.

Nous 1noc1lvontt dèo ce jour dans notre

(13)

.

- -

monter un rillcoupeur eux-ro@mès.

Nous rappelons qaa J~ ttlicoupeur est un outil idéal, pratique et économique, qui dé- coupe matière plastique, contreplaqué, carton, et permet tous travaux.

...

~

• •

Il a sa place dans toutes les classes.

Nous préparons aussi

·, ( une boite photo une bol te naturaliste une boli;e chimiste une boite optique

un cour électrique modèle réduit. Nous continuerons ces recherches pour la mise au point d'un matériel utilisable dans nos classes, à la portée des enfants et d'un prix abordable, condttlons qui sont rarement réunies par l'abondant matériel seml-proreslon- nel qu•on orrre aux écoles.

2) Que nos collections BT et BTT contien- nent déjà da très nombreux documents sc!entiri~

ques que la Commission pourrait cla:i8e1· méthodt- quement dans nos reliures, de raçon à constitu- er, comme pour l'H1sto1re, un véritable COURS DE SCIENCES à lancer pour la rentrée prochaine.

3) Qlle nous devons r·eprendre aust11 et con- tinuer le travail expérimental à la base, s1 bien amorcé par DELBASTY.

Il taut que nous soyons nombreux à col~

laborer à cei;te oeuvre que nous sommes en mesu~

re maintenant de mener à blen.

Faites-vous inscrire à cette Commission. vous recevrez le service régulier de notre Cl!ROlHQUE de l'I.C.E.H., réservée au.r travail- leurs et les circulaires de travail de la Com- mission.

4) Toute notre activité doit amener la lente mals méthodique transrormation de 11Eco- le auditorium en CLASSE DE TRAVAIL, avec un mobilier spécial dont nous préparons les pro-

totypes.

C.F.

' L'enseignement scienttrique à 11Ecole primaire est exclusivement à base d'observa- tion et d'expérience. Tout ~e que nous avons nous-mêmes apprts dans les livres a glissé sur nous sans nous apporter ni possib1lltés n1 sens sc1entit1que.

Notre manque ~e culture sc1ent1Clque surrtt à condamne·r une péd~~ogJe.

nombreux essais qu1 ne nous ont pas donné sa- tisfaction. Il s'agit il est vrai de résoudre une sorte de quadrature du cercle. Nous devrioœ en éducateurs, conseiller et aider les enfants. Hals nous ·sommes nous-mêmes, de par les erreurs de notre tormatlon sl ignorants et si maladrol~

que nous tombons toujours à taux~ C'est un peu comme si ,nous devions enseigner à nos enfants

• écrire et que nous ne sachions pas écrire nous-m€mes ou bien alors, s1 nous avons quel- ques aptttud~s, n9us sommes tellement détormés que nous avons la prétention, var nos réalisa- tions, de taire taire à nos enfants l'économie des piétinements, des tâtonnements et des ex-

périences. .

C'est pour l'instant DELBASTY qui a su le mieux dépouiller les erreurs adultes et cher- cher courageusement les bases possibles de 11 expérimentation indispensable dans nos classes.

Nous lu1 passons la parole, persuadés que ses idées vous reront rétléchlr et chercher à votre tour.

Nous serons peut-être alors sur la voie.

C.F.

,. , LES FICHES GUIDE

Lorsque nous avons pensé à des fiches guide, nous avons pensé AIDER les enfants à

progresser dans leurs recherches. Et sans doute no1re lotentlon est bonne. Ma\s svur savoir gu der 1es entants, 11 raudra t aoora savoir ob Ils veulent aller •••• et comme nous n'avons fait aucun prbgrès dans la mise à jour de la méthode naturelle en sciences, nous sommes In- capables de prévoir ce qu'il nous faut leur donner et nous continuons à les 2alder" à la façon traditionnelle, en cherchant à tes ame- ner à des choses que nous a\ons nous dans la tlte gr~ce à des réflexions que nous nous fai- sons nous dans la tlte et par des ex2érlences··

que nous Imaginons nous dans notre tete.

Alors nous courons à l"échec - et pour cause. puis nous paraissons tout étonnés de voir que notre outil ne vaut rien, à moins que notre dépit ne se retourne contre l'enfant.

11 se passe \à un peu la mime chose que lorsqu'il s'agit de donner aux enfants une documentation -11 leur conven·ance , La seule qui leur convienne - et nous savons comme el}e est rare - est celle qui provient de l'about,sse- ment de recherches 1 lbres d'enfants. Avant la fiche de documentation, Il y a la recherche et l'l faudrait encore chercher dans ce domaine ob nous restons bien pauvres.

Que dire alors du probl~me de l'ex- périmentation qui est Io probl~me central.

Nous ne nous écarterons du manuel et des techniques traditionnelles dont nous avons

tant à souffrir que si nous mettons l'expéri- mentation à la portée de toutes les classes •••• mals nous ne savons pas encore comment l'enfant expérlmente ••• êt nous prétendrions le guider.

(14)

· Il y a, avec cela, que la véritable recherche scientifique, qui est !a démarche é- ducative par excellence,·e~t ab~olument Incom- patible avec toute flche-gJlde.

Nous ne pouvon~ pas juger des Incon- vénients que nous aurions de laisser les en- fants chercher l lbr·emen; tant que nous n'avons pas es5a~é franchement.;

Vo 11 à comment 111 nous semble que 1 e

probl~me se pose actuellement.

1. comment poliVons-nous travailler pratiquement?

qu'obtenons-nous ? COl!IIlent .?

2 •. devons-nous continuer à rechercher des fi- ches-guide, lesquelles ? pourquoi ?

1~

On veut aussi poser la question du matériel comme un obstacle au travall scient!··

flque dano nos écoles.

A nous faire des montagnes du matériel scientifique, nous prouvons tout simplement que nous ne falions rien en sciences que de tradi- tionnel, que nous n'avons Jamais observé les enfant>l ou llls savants au travail.que "notre ame ' est tradit ionnelle jusqu'à nous fausser la vue.

Certes, la qvestlo.n· d.u matériel reste primordiale - l~s enfants nous le montrent, mals pas av~c le matérJel que nou·s avons nous

b dans 1 a tete • et qu·• 11 nous semb 1 e que nous devrions 1eur donner pour les voir aboutir aux synthèses, aux concluslo~s, ( à celles que nous avon:i dans la t€te ) que tout enseignement sclentlfAque ( celui que nous avons dans la t~­

te ) doit réaf lser ••

SI nous disons cela, ce n'est pas par une 9 concept Ion • que nuus aurions dans la t~t~, c'est parce que nous avons regardé travailler des enfants de 2 mols, de 5 ans, et de H ans.

Vous comprendrez pourquoi J'approuve entièrement le projet de BT de BERNARDIN "2Q Expériences av~c un tube d'aspirine •, parce qu•elle ne prétend à aucun guidage vers cer- taines "lois" que nous voudrlonc Inculquer aux enfants, parce qu'avec un tube d'aspirine, elle permet de travailler, de réfléchir, de s'interroger, de chercher beaucoup, de prendre des Initiatives, et parce que J'ai vu des tu-

bes d'aspirine dans les mains de tous les en- dants.

UN VASTE CHAMP D'EXPERIENCES

SI de se~blables brochures étalent multlpl léec et répandues. (et nous pouvons en donner de bien plus simples encore ), nous

créerions un vaste champ A'expéf lences primai- res (qui existe déjà mal$ pas à·l'école )

dans les écoles et nous serions alors à m&me d'aborder des questions dél lcates, (qui sont vraiment de la recherche sclentlfl~ue fondamen-

~ale ; comme celles que posent tous les enfants) avec une base suffisamment large et sol Ide •••

ILES QUESTIONS D'ENFANTS • ').."'

•••• par exemple : Pourquoi les bâteaux flottent ?

C'est une chose que nous cherchons Ici depuis le mols de novembre 1957. Nous pourrions alors donner, apr~s expériences, des bro~hures

qui, sans vouloir enseigner, Indiqueraient de très nombreuses pistes de recherche et qui per-

mettralen~ aux enfants de dominer peu h peu le Jujet et de dégager·ensulte un fil conducteur parmi les Innombrables expériences de base. Ha~

répétons-le, Il nous faut d'abord enrichir et accélérer ces expériences de base.

Nous sommes en tral~ de noter les re- cherches que nécessite cette que3tlon de ~~teaux.

JAMAIS, Jamais Je n'aurais pu Imaginer la quan- t )té et la dlfflculté des questions que nous al- 1 Ions aborder.

Rien n'existe encore qui donne une I- dée de tout cela - à part les carnets de travail des savants.

En admettant que les 1 Ivres puissent aider l'expérimentation des enfants dans lare- cherche d'une solution, 11 nouu reste h éditer ces l lvn~s. Les enfants pourront lnscr 1 re ces

recherches dans leur plan de travail, grîce aussi aux brochures et au matériel qu'elleu In- diqueront et qu'ils n'auront qu'à collecter.Je répète que ce matériel sera, justement parce qu'il aura été déJà employé par d'autres en - fants, d'une extrgme simplicité et que nous sommes Incapables de le prévoir actuellement.

(Nous pourrions aisément Installer l' atel Ier de sciences sur un coin de bureau, de façon qu'un ou deux enfants puissent travail- ) 1er à leur rythme avec l'autonomie nécessaire.

1

LES PROGRAMMES

Tout ce dont nqus parlons plus haut peut paraître extérieur au souci dont beaucoup de collègues.nous font part, en lnvdquant d' ailleurs 1es Inspecteurs, celui des Instruc- tions et des programmes.

Nous ne saurions trop rappeler que no.us sommes pratiquement les seuls à travailler dans l'esprit des Instructions de l'Enselgne- ment Primaire et à rechercher des techniques qui permettent une réal lsatlon efficiente des programmes.

Dans la mesure toutefois ob certains points sont •à voir a obligatoirement et pour lesquels les ~aîtres nourrls&ent l'ambition qu'ils soient abordés scientifiquement, nous pouvons mettre au point, non pas une boit~

scientifique (à cause des difficultés présen- tes, et parce qu'un .~atérlel tout fait ou tout pr8t à &tre assemblé est bien moins fructueux qu'un matériel qu'on peut confectionner sol-

(15)

mlm• ) mals une brochure Indiquant par exemple comment fabr! quer .,n barom~tre (non g 1·adué, mals tr~s suffisant pour la pré~lslon du temps) avec une bouteille retournée ••• et~ ••• Ce n'est pas tell~ment 1~ matérle' q~l est "scientifi- que "• q~e la façon de ~·u\ servir, Et certains qui pensent, parce q~'i:~ >n- acheté le maté- riel kadhoc" réal lser 1J11 véritable travail sé- rieux, no :sont pa1folr, que des "brlcole~.-s •, lncapab)es d'ctlllser ce matériel pour des buts de recherche et de décoJverte, cependant qu"on volt un enfaht avisé ~avolr prévoir le temps avec un baromètre maladroitement agencé mals dont 11 connait lnt lmement le fonct lonnement.

la réal lsatlon d'une station météoro- logique p~ut s'inscrire au~sl au plan de tra- vail des enfa~is. A des moments déterminés ou tout simplement dll,; qu'ils peuvent se libérer, les enfal~i pourront travailler à la mise sur pied de lu station.

COMMENT TRAVAILLONS-NOUS POUR L'INSTANT?

Pour terminer, nous Indiquons un peu l'aapect qu•a·prls pour l'instant notre tra- vail 3clentlflque avec les enfants.

Nous trouvons des séances communes, autour d'un oiseau capturé etc,,, qui dépendent surtout des occasions.

- des observatlonu Individuelles, à n' lmpo1te quel moment, qu 1 1-rrt'éressënt tout 1 e monde su~ un sujet commu~ ll'orseau par exem- ple ). Nous demandons parf,ol's h l'enfant de

·noter can obser-vatl'O,n f,ou·r la réunir avec cel- les des autres en un w bum. S'il s'agit d'un travail un peu l"ong-; l'enfant l'inscrit à son plan de travail pour la semaine sulvnnte quel- quefois. C'est aln~! que nous étudions longue- ment la vie des grillons. Lorsque le sujet est p•sslonnant, nous y consacrons des séances com- munes - vers i6 heures principalement - o~ noua

faisons le poÏnt et écoutons les uns et les au- tres. C'est ainsi ~ue noud cherchonu depuis

lon~temps pourquoi les b8teaux flottent, L'ln- téret e~t tel parfois que le débat a lieu dbn l'eotrée· à l'école et qu'il est porté h l'im- primerie pour le 1 Ivre dd vie. Ceci se pro- duit lorsqu'un enfant apporte des expériences nouvelles et décisives,

- 11 y··a auss 1 des réa' i sat 1 ons tout à fait Individuelles qÙI sont Inscrites au plan de travail. Les enfants y travaillent lei générale~ent, dans l'apr~s-mldl quand nou; avons le temps d'aller un peu de l'un à l'autre. aider pour ces _choses là,

De toute façon, à 16 heures, chaque jour ou presque, chacun tient la coopérative au courant de sQn. travail. C'est très vite falt. Nous donnons les encouragements. ~es .:onsells, nou:.; critiquons, A'/eC des·plus grarxls

11 suffit de ae réunir plus rarement.

L rsque Michel préparait "1a vie des oiseaux", ~l écrivait.chaque jour au brouil- lon la vie d"un oiseau (ce qu'il av·a1t obser- vé lu)-~lme ) je corrigeais au début de !'

apr~::-m!dl. fl recopl~lt ·et lllust.1·alt aus- slttit.

A con·d it Ion de ne pas trop entrepren- dre pour les enfants et pour nous, nous pouvons réa 11 ser beaucoup en une a11née.

SI on veut bien considérer ce que re- présante u~e page d'album ainsi confectionné en ''f1·ançals", usclences•, "écrlture•1 •orthogra-

phe~, ,dessin", "application•, on 1alssera t-11- t:hel tranquille h ce travail sans vouloir lui

Imposer de participer h tous les autres tra- vaux de la classe. Dans une classe chargée et difficile ob l'on est forcé d'en revenir h un en se 1 gnet.ient co 11ect1 f, on peut tout. de m~me

donner arnsl h un ou deux enfants une sorte de laisser-passer pour un ou plusieurs jours.

Mals quand l'effectif est normal, chaque enfant ou presque peut avoir une réa- 1 lsa~lon en cours (Inscrite à son plan) avec la llberxé de l'achever avec amour,

DEIBASI'Y

-.Buzet s/ Ba.Ize (L & l!)

~ c~

..\e, f_~~

Dans !'EDUCATEUR n° 4, Inès BELLINA insiste à nouveau sur les services que Dour- rait rendre, à s.on avis, une··comm1ss1op des Clatises de Perfeétionnement, et en somme, elle souhaite sa rdsurrect1on.

C1est chose faite. La Commission re- Drend vle,un premie1· bulletin est prêt. Des cahiers de roulement viennent de dd~arrer.

Mals, nous ne connaissons pour 11111~=

tan~ que quelques collègues, alors que sont nombr·eux tant. dans le perfectionnement que dans les maisons d'enfants, les camarades pra~

tiquant ou s11ntd1«rnsant aux Techniques de 11 Ecole Moderne,

C'est à tous ces camarades qui comme nous sont aux prises chaque jour avec des Dro- blèmea à résoudre, c1est à ceux qul ont rdus- si, que nous demandons de nous aider. Jeunes ou vieux il y a du travail pour tous.

Sans tarder davantage, envoyez tout de suite votre adresse à ~

P. VERNET 17 rue Miramont DECAZEVILLE (Aveyron)

B. ·MONTACIAIR :P. VERNET

Références

Documents relatifs

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