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MÉMOIRE LESTROISDEPARTEMENS A 2 SUR. De Corcire ; Il est intéressant aujourd hui pour. mer Égée. gouvernement en particulier,

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(3) V. /. ^. I. ‘ ' .. ,. ,. ;. .. .. \. •. MÉMOIRE '. -. ‘. \. \. •. SUR. LESTROISDEPARTEMENS De. Corcire ; d’Ithaque et de la. mer Égée. Il. est intéressant. .. aujourd’hui pour. Français, en général et pour le gouvernement en particulier de connoître avec quelque détail le nouveau territoire que le traité de. les. ,. ,. ,. Campo-Formio. vient d’assurer à la. république au sein de la mer Ionienne. C’est ce qiti nous engage à publier ce mémoire dans lequel on trouvera des notes assez exactes sur ,. ,. l’étendue des isles, leurs productions,. leur population et les. mœurs de leurs. habitans.. A2 /. introduc ti0n *.

(4) (. peu connues.. 4. ). On observe que ce pays. icesîsiessont. ... -,. soit place a. nent de. ,. quoiqu'il. j peu de distance du conti\. l’Italie, et qu’il ait. long-tems. fait partie intrégrante et principale. d’un des gouvernemens les plus anciens de cette partie de l’Europe,. peu connu. On a vainement cherché à Venise et dans. est cependant fort. plusieurs autres grandes villes d’Ita-. quelque ouvrage public sur ces peuples, autrefois fameux, sous le nom de Grecs, on n’a rien trouvé de lie. ,. satisfaisant; et c’est pour nous un nouveau motif de rédiger les connoissances que nous avons pû acquérir dans le commerce de quelques hommes instruits que nous ,. avons fréquentés pendant notre. sé-. jour à Corfou.. Nous. allons donc essayer de faire. oonnoître. Levant. ,. l’état. ancien des. leurs révolutions. ,. isles. du. leurs si-. au moment où les Français ont abordé et les çhangemens y. piandumé- tuations moire.. >. qu’ils. y. ont opérés dans les institu-. et les mœurs des habitans. Nous terminerons par proposer nos idées sur les moyens d’améliorer ces. tions.

(5) ,. C. 5 ). nouvelles possessions. cle. répu-. la. réunion des rendre isles aussi avantageuse qu’elle peut l’étre aux deux peuples respectifs de la France et de la Grèce. Les isles connues durant l’ancien gouvernement de enise sous la dcY blique. ,. la. et cle. ,. Y. ,. de Levant vénitien , consistent en cinq principales ; savoir dans l’ordre où elles se trouvent placées sur la carte, du nord-est au. nomination. sud- est, Corfou, Ste.- Maure, Cephalonie Zente et Cerigo. De l’isle de Corfou dépendent. ^™. hre das. Leur9noms. *. ,. ,. Dépendan3. 16. de Paxo et Anti-Paxo, cle de Corfou! •Merlere et de Fano , et les écueils du Lazareth et de Vido. Les postes de Buthrotum et de Parga , situés sur la terre ferme de l’Epire,aux deux extrémités du canal de Corfou en dépendent aussi. Le promontoire de Leucate, connu Dp celle d® Ste, " Maure * aujourd’hui sous le nom de CapoDucato, fait partie de l’isle de SainteMaure. Les deux postes de Vonizza, et de Prévesa sur le continent turc dans le golphe de l’Arta, sont trèscelles. ,. ,. voisins de cette. isle.. A. 3.

(6) 6. (. De. celle de. Céphalonie.. ). Théacki, autrement petite Céphalonie , qu’on croit être l’ancienne Ithaque, est une dépendance del’isle de Céphalonie. .. De. celle. de. Zente.. De. celle de. -engo.. Les deux isles Strophades sont voisines et dépendantes de celle de Zente.. De I’isle de Cérigo, dépendent celles de Cérigotto. et les Dragoniiières.. Nous décrirpns successivement ces. isles principales et. même. que. les. secondaires, de. postes. de la terre. f. ferme. Isle de Corfou . Son étendue;. La longueur de. cette islè est d’en-. viron 70 milles d’Italie, depuis. le. cap. Sidari jusqu’au cap Blanc du levant.. Sa. plus grande largeur est d’environ. 3 o milles, depuis le Pap. Barbaro. ,. jusqu’à celui de Palacrum, et sa cir-. conférence est d’environ 180 milles. Pline lui donne 94 milles de longueur, et olatérano 973 un historien enise en conclut que du tems de de Pisle de Corfou étoit ces auteurs unie à celle de Paxo , et il suppose. Y. Y. ,. ^.

(7) ,. (. qu’elles ont. pu. 7. ). être séparées l’une de. Conjecture,. quelque tremblement de formace canal de dix mil-. l’autre par terre, qui. qui existe auj ourd’hui entre elles} ce fait n’est pas sans vraisemblance ,. les,. conserve aucune trace. L’isle de Corfou n’est séparée du continent de l’Epire que par un d^,E nce ^^ canal de deux milles, elle est située à l’entrée du golphe de Venise, dont elle semble être la porte ; elle fut long-temps considérée comme lebou- E1 e es! !® 1 ° boulevard de 1 v levard de l’Italie} c’est en eiiet la l’Italie, seule des isles du Levant qui ait un système de fortification pour la défense de sa capitale. La petite rivière de Menzogni , qui prend sa source près de l’antique forteresse de Gardichi, arrose cette partie de l’isle, rafraîchie dans les autres, par des ruisseaux et des fontaines qui coulent des montagnes dans les vallées } l’air Sa tempéray est si tempéré, que l’on goûte au milieu de l’hiver les douceurs du prin-. mais. l’histoire n’en. l. _. ,. temps. }. il. est. extrêmement rare d’y. voir de la neige ou de la glace. }. elle. produit abondamment de l’huile et des vins, vantés par Athenée} on y. A. 4. ses productlons. *.

(8) (. 8. ). que les habitans du pays nomment Frakazzani, qui passent pour les meilleures. recueille une espèce de figues. du monde. 3. les grains. y. sont rares. ,. parce que, sous un gouvernement dur oppresseur , l’agriculture est abandonnée 3 les habitans tirent cette den-. et. D’où. elle tire. ses grains.. sa popuiation.. sont voisins, £ çtte isle renferme une ville et quelques villages ou terres avec une po-. rée de l’Epire, dont. ils. pulation de 70 mille âmes, composée de Grecs. Ces (Je Latins , de Juifs et proportion une sont dans derniers. y. très-supérieure aux.. deux autres na-. tions. Sesrevenus.. Les revenus de l’isle consistent en impôts sur les vins étrangers et dù pays, sur l’eau-de-vie et sur letabac3 en une douane et dîme d’huile, une douane de mer et dans quelques maiet sons appartenantes au public,. louées à des particuliers. Tous ces revenus sont affermés et s’élèvent mille par année à plus de quatre cent France. livres monnoie de Ce fut en l’année 1 386, que l’isle de réunion a la répubiise donna volontairement ,. Sa 3». ia. de. l'!L. Vc '. (gorfou. république de Venise.. Un. acte sa-.

(9) ,. C. 9. ). lemnel fut rédigé en onze titres par et confirles habitans eux-mêmes qui leur accormé par les Vénitiens, dèrent le privilège d’êtrè gouvernés par leurs propres magistrats sous la seule condition que l’autorité supérieure et la présidence seroient confiées à un patricien de V enise, sous le titre de provéditeur. Cette forme de gouvernement fut conservée jusqu’à ,. Son ancien gouvernement.. ,. l’année 1420, où l’on adjoignit trois Changement dans la Forme autres patriciens au provéditeur de son gou-. deux desquels eurent seiller, et le. le titre. de con-. vernement.. troisième celui de bailli.. Ces quatre patriciens unis, composèrent le gouvernement de "Corfou, jusqu’à l’époque de la révolution de enise et l’arrivée des Français. Cette. V. isle eut ses. évêques particuliers avant la conversion de Constantin puisqu’on trouve dans les actes du concile de INicée, contre Arius en 325 un certain Apoléodore, évêque de Corcire, nom ancien de Corfou lorsque ce siège épiscopal fut changé en archevêché on y attacha comme. Elle eut ses. évêquesavsnt Constantin.. ,. ,. •. ,. suffragans, plusieurs diocèses del’Epire. ,. et. ceux des. isles. deZente. et. de. Son siège épiscopal en archevêché..

(10) °. ,. \. (. 1. °. ). Céphalonie. Les Turcs en s’empa,. rant de l’Epire, ont détruit quelques branches de cette hiérarchie ecclé-. coupé siastique dont les Français ont Corcire à la le tronc , en réunissant république. Il n’existe. dans l’isle entière qu’une. seule paroisse du rite latin.. D. tt. «opspa. ^. prodes. S *. Le. clergé. grec a son chef nommé Protopapa et U i étoit élu par l’ancien conseil. q par. le clergé. On pour. même de l’isle.. n’entre dans ces détails que de faire connoître la situation. au moment où elle a passe gouvernement de la répu-. cette isle,. sous le blique.. . Histoire ancienne de Corfou. de Corfou eut différensnoms; lequel on latrouve déle premier sous écrivains est sirée dans les anciens mot grec qui sigPourquoi celui de Drépanés , tiomméeDrévoulut sans doute, nifie unefaulx 3 on panés. exprimer la par cette dénomination , fut encore nomfigure de l’isle. Elle a mée Macris , vraisemblablement Màcris. Homere cause de sa forme allongée,. ïïomsarrciens. de l’isle Corfou.. de. L’isle.

(11) (. et. n. ). quelques autres auteurs anciens. nommée Schiria,. l’ont. et les. mytho-. schirU.. logues prétendent que ce nom lui vient des prières que Cérès faisoit à Neptune, pour que les dépôts des fleuves qui descendoient du conti-. nent voisin. ,. ne comblassent point. un jour le sein de la mer, et ne rendissent point Corfou une presqu’isle ) enfin, elle fut appelée Corcire et si nom^ecôrnous en croyons Diodore de Sicile, cire, ,. emprunta ce nom d’une nymphe, d’Azopo de laquelle Neptune eut un fils nommé Phéace. Ce fils vient le nom de Neptune fut le premier roi de l’isle, ^ heî,cie qui de son nom fut appelée Phéaelle. fille. ,. }. .. *. ,. ,. habitans Phéaciens jusqu’au temps d’Homère. On suppose que le nom moderne de Corfou lui cie. et ses. ,. ,. vient des écrivains. qui donnèrent le. du moyen âge de Co,. nom grec. riphée à un des pics. les plus élevés. de l’isle. Les poètes Grecs ont tellement enveloppé de fables l’existence et les faits des premiers habitans de cette isle. ,. qu’il. est difficile d’en parler. avec certitude.. su^son^noni moderne,. Ils. prétendent que. ». t. incertitude eX13 '. sur. !. anciens habitans *.

(12) ( 12 ). Argonautes. abordèrent avec Médéej qu’elle.y célébra son mariage avec Jason que ces émigrans de'lal Colcbide y établirent leur domicile/ Homère la Homère parle de l’arrivée d’Ulysse J nomme tour r -r 1 joursi^isie fer- qui s y reiugia apres son naufrage. 11 ' # le de Schl " la nomme l’isle fertile de Schiria, et l lui donne pour premiers habitans y des hommes venus des plaines d Hypérie ancien nom de la ville de les. .. y. :. .. ,. ,. ‘. ;. Camérina, sur. la côte méridionale:. de la Sicile y il nous entretient des Les jardins jardins du bon roi Alcinoiis, situés dA.cmoub. ^àns d’isle fertile de Schiria, et. des,. soins domestiques de la Laprincesse Nausicaa.. princesse. Nausicaa. Mais passons à des tems. plus connus et marchons avec . . . . .. .. i. l’appui des. '. .. monumens. i. historiquès.. Les plus anciens mémoires font d d’une colonie de Cqrincoîonïed eCo! mention limhiens. thiens,qui fut conduite dans cette isle par Chersierate, six cents ans après la ruine de Troye, selon Thimée et De ch ers î-. ,. quatre cent cinquante ans après la même époque, selon les livres de Thucidide. Quoiqu’il en soit c’est à Chersicrate et à cette colonie de ,. Corinthiens que l’on attribue lafon-, dation de la ville de Corcire. Depuis.

(13) ( *3 ) se distinguèrent lesCorciriens ce tenis par les actions les plus courageuses,. 0r c l *. 8. rie^g. d is tinguent à Sg. u. gucue *. témoignage de Tucidide, ils se trouvèrent à toutes les batailles de la Grèce. Dans la fameuse ils accouexpédition de Xercès rurent à la défense commune avec et selon le. ,. soixante vaisseaux armés. Parmi les peuples qui se rendirent les plus redoutables à cette isle , il faut citer après s’être étacôtes voisines, et avoir. les Illyriens qui. blis sur les. ,. DesIlîyrien#. Epyrotes, menacèrent les isles. Dans ce danger, les Corciriens eurent recours à la protection. exterminé. les. de la république romaine, qui commençoit alors à dominer sur la mer. Cette isle étant tombée par-là sous la puissance des romains reprit son. L’isie passe. aux romain8 *. ,. commerce. recouvra peu-à-peu son ancien lustre. Les Corciriens donnèrent des secours importans aux romains, dans les longues guerres et. eurent à soutenir contre Philippe , roi de Macédoine , et contre qu’ils. Annibal depuis. ,. général des Cartaginois. *ce teins. Eiiesertdans ê ue es. les. mbal :. jusqu’à la guerre ci-. ^. .. lippe et *. Àn-.

(14) (. ». 4. ). Pompée. César , les historiens ne font plus mention des vite, entre. et. Corciriens.César étant demeuré vain-. queur y les habitans de l’isle se soumirent à lui y et en obtinrent le privilège de vivre sous leurs propres Elle devient loix en forme de république. Le 6 triumvirat ayantsuccédé dans Rome sousCésT. en Réduite à l a dictature de César ? les CorciC S ° US riens qui avoient pris parti pour Auguste Antoine contre Octave, furent assiégés et réduits en servitude. Ils obtinrent quelque adoucissement à leur Eprouve sort sous l’empereur Caligula , mais Jagemenssous CaHguia. ce ne fut que sous le règne de Claude 7. .. qn’ilsrecouvrèrentleur entière liber-. Claude lui Tend sa U- té berté *. Eiieembrasse le. christia-. insme.. en récompense des services qu’ils lui avoient rendus dans la guerre contre les Anglais. Vers le même ,. tems. ils. furent convertis au cliris-. ... tianiSHie.. Corfou continua de faire partie de l’ancien empire romain jusqu’à ce qu’il fut divisé sous ConsL’isle de. 1. Passe sous empiregrec.. tantin. ^. 3. alors elle fut réunie à l’em-. re grec, et les historiens. prennent qüe. les. nous ap-. Corciriens prirent. toujours parti pour l’empire d’orient,.

(15) 15). C. quand. il fut. en guerre avec celui d’oc-. cident. Ils restèrent. empereurs grecs. attachés aux:. même. après l’ex*, tinction de l’empire d’occident et ,. eurent part aux expéditions de Justinien contre les Goths ; aussi. Elle prend. ils. éprouvèrent-ils des traitemens cruels oe la part de 1 otila , leur roi , lors-. qu’après avoir vaincu la Grèce pire, l’Etholie et. na. P Acarnanie,. il. ,. l’E-. €. péditfon*. <L’. m. J ustim c nc <. -. Fut ravagea par Totila *. tour-. armes victorieuses contre Corfou.Les Lombards, ayant succédé aux Goths en Italie les habitans de Corfou furent encore soumis à l’empire grec , et méritèrent par leurs services que l’empereur Jusses. ,. l’islede. ,. Justin. con^. tin confirmât leurs anciens prévilèges.. Dans letemsdePempereurHéraclius, et sous le règne de Constantin son , neveu, Pisle fut ravagée par les flottes. desSarrazins.Elle n’en restapas moins. lè. ë es *. Rangée par les Sarraz îns-. à ses anciens maîtres dans cette circonstance et dans celles qui survinrent ensuite, lorsque ces barbares fidèle. attaquèrent l’empire grec sous le Lêoni'isan. , régné de Léon-l’Isaurien, cet em- e lui J e s^ 0 pereur leur fit des donations que L'imperatril. .. t. l’impératrice Irène,. mère de Cons-. V. le ‘.

(16) ,. *. ) ( Ils obconfirma. leur tantin milles 5o ire de territo tinrent alors un d’étendue en terre ferme entre les. VI. de Durazzo et de l’Arta,. villes Villes. tri-. dC cëueisîe.. et. ses tributaires. Corfou compta parmi Buthrotum, les villes de Durazzo, Antigone, Cimara et Appollonie.. Après lepartagesolemnel des deux. Elle n ‘r d°e. empires entre Charles et Nicefore Corfou continua de faire partie -de contre le l’empire grec, et combattit comfcat Pépin, fils de Charles, pour la 5 conservation delà Dalmatie. Ses ha-. charië. avec moins bitans ne servirent pas Michel son de succès sous LéonV ,et contre successeur, dans les guerres. msgse'.. ceux-ci ayant les Sarrazins, lorsque mirent le Sicile , saccagé l’Italie et la qui appartee devant Tarente , grec. LesVéninoit alors à l’empire cette guerre, furent tiens mêlés dans. Désolée per siè le6SarMIinS ‘. ,. Crotonne par. battus dans le golfe de fut et l’isle de Corfou les Sarrazins, barbares; denouveau désolée par ces heureuse dans une autre elle fut plus l’emqu’elle leur livra sous bataille. Macédonien. pire de Bazile le 4.

(17) , ,. (. i7). On. trouve que, vers ces temps* là, l’isle de Corfou était soumise à a. n un gouverneur grec , quoiqu elle eut d’ailleurs ses magistrats et ses lois. Elleestsou-. ,. miseàungouvemeurgrec.. municipales. Lorsque les Normands attaquèrent l’empire grec en Italie et qu’ils lui enlevèrent. presque toute. une partie de la Calabre y l’isle de Corfou se distingua par èon courage. Cependant Roger, second roi normand ennemi redou-. la Fouille et. ^. g rortre. ^ i. es. Nor,llan ^«. ,. Emmanuel. table de l’empereur. ,. fils. poursuivant ses con* second quêtes dans la Grèce s’empara de S empare. i, A r Goriou. Bientôt apres, Emmanuel la Emmanuel reconquit avec le secours des Yéni- ^[ cprendsur tiens qui voulurent en vain s’appro^ prier cette isle. La paix étant faite entre l’empereur et les Normands, il donna à Alexis, son fils naturel , l’isle de Corfou avec l’Etholie et l’Epire sous le titre de duché 3 mais celui-ci Elle est érU ne jouit pas longtems de cet apanage, S éeeuducii é* et le successeur légitime de l’empire nommé Alexis , l’ayant dépouillé de son duché , l’isle retourna à l’em- Et retourne de- Calojean. ,. ,. „. ,. ,. ^. l. 1. ,. à. pereur.. Lorsque. ,. les. Français et. les. V éni-. B. ’. l. era P ereur -.

(18) ( 18 ) tiens réunis, eurent pris Constantinople l’isle de Corfou ne fut point comprise dans le, partage des provinces grecques, mais elle resta sous la puissance des rejettons de la fa,. mille impériale. Michel, neveu Elle retient le titre ducal.. duc Alexis en retint le titre ducal e g 0UVerna p£pire et Dürazzo. celui-ci succéda Théodore son oncle auquel succéda son neveu Michel TH qui établit sa résidence dans l’isle, fit ceindre de murs le lieu'de ,. A. j.. m. Miohei el. muA de. l’. ie. üeu. ArNi. ,. et. Bü " tbrotum.. du. i. l’Arta, et fortifia dans le continent. château de Buthrotum. Michel IV qui vint après, pour établir plus solidement sa domination épousa une fille de Théodore Lascaris , qui avoit des prétentions a l’empire grec, alors possédé par les Latins. Après cette alliance, Michel prit le titre de despote de l’Etholie de l’Epire et de Corfou, et laissa en héritage à son fils Nicéforç, l’Epire et l’isle de Corfou; mais cet héritage ne fut qu’un vain le. ,. N. au. u j. lr. ,. fî. ;. ,. titre.. Baudouin. * son secours,. Baudouin. ,. empereur. latin. ,. chassé de Constantinople, avoit dans sa détresse, imploré le secours deplusieurs princes de l’occident , et n’en.

(19) ). (. avoit obtenu que de Charles d’An-. commencé par s’emparer de Durazzo et. jou, roi de Naples, qui avoit. ,. qui se rendit ensuite maître de Corfou. Cette islelui prêta foi et hommage à condition qu’il lui conserveroit ses anciens privilèges. Mais. Charles s’em-. ^ edeCor. bientôt le gouvernement français de- Le. *. gnuver. vint odieux aux insulaires j par l’im- cEesiui deprudence et la tyrannie du roi Char- vient odieux, les les. qui dépouilla de leurs fiefs tous, nationaux, pour. en revêtir des. ,. .... Provençaux et des Italiens.il établit dans Tisle un bailly et trois juges *. -. O. '. ;. pour y administrer la justice avec une autorité suprême et illimitée. Mais ce qui irrita le plus les habitans fut que ce jmême roi, d’accord avec la cour de Rome, enleva de la cathédrale de Corfou l’archevêque A substiet le clergé grec , pour en y tuer un latin. Les Grecs jettèrent les hauts-cris, et pour le s appaiser, il ,. Suppression. du. , J. v. cltr £ é. grec#. R4(. Ia,na -. .. ;. Grecs.. fallut consentira l’établissement d’un i. /. Etablissement. a. Protopapa ou choreveque, avec un dun p rcto chapitre de trente-deux chanoines. du. rite. sulaires. grec et autant de nobles in,. auxquels. on attribua. B. 2. la. P a r a<. ..

(20) ,. ( 20 ). connoissance dès différends qui. s’é-. lévoient entre les Grecs.. À coratiais* rv r-fc'. -. senient. de. Charlesd’Anjou.. Après avoir établi sa domination dansTislede Corfou, le roi Charles s’empara de Lepente , Patras , Voriizza et autres lieux et isles de PArchipel.Ses conquêtes se seroient étendues bien plus loiu, si les Yêpres. Vêpres Siciliennes.. Siciliennes. n’ëil. dissent. arrêté le. cours. Durant les malheurs de. N aples. Albanois infestèrent l’Epire; et Charles investit de Pisle Corfon passe à son neveu de Corfou Philippe son neveu auPhilippe. quel succéda Robert. Après la mort de ce dernier en 1864 Philippe, son fils unique lui succéda. Les mémoires Diplôme de de l’isle font mention d’un diplôme Philippe en de ce prince en faveur du clergé grec faveur du clergé grec. dans lequel il prend le titre d’empereur de C onstantinople et de despote de Romanie et d’Achaïe adressant son décret aux capitaines et aux miré- nistres de la ville et de l’isle de Corfou. L’isle eux tourne l’extinction de cette branche, I’isle rois de ïsapies. retourna aux rois de Naples; alors régnoit dans cette ville la reiné J ean^ ne chassée depuis et mise à mort par Charles de Duras, de la famille dé ét. de Sicile. ,. les. ,. 5. ,. ,. ,. A. ,. France..

(21) ,. I. (. Au. 21 ) le. milieu des révolutions de la v. ^'. cour de Naples, l’isle de Corfou, sou- biique sou* mise à regret à la domination des Latins, secoua le joug des ministres grecsdeConstanUnople napolitains et s’érigea en république comme au tems des Romains mais souslaprotectiondel’empiregrec.Ses foibles pour défenforces furent trop 1 Le* Génois ti /t dre iongtems sa liberté. Les Génois veulent s’en qui avoient déjà formé de très-vastes e n die maU [r e s desseins d’agrandissement, attaquèrent l’isle et les habitans consternés furent contraints de rechercher un appui étranger. Ils ne voulurent pas se tourner vers les Napolitains qui *. ,. ,. ii. ,. ,. ,. memes. étant eux. livrés. aux plus. grands désordres n’étoient pas en état de les secourir. L’empire d’Orient, réduit à la plus extrême foiblesse pe pouvoit rien pour eux ; et les despotes de grèce la plupart ,. .. ,. tyrans, ou trop foibles pour s’opposer. aux. flottes .. des Génois *. ,. ,. ne leur inspi1 .1. *. >. rantpomtde confiance, lisse jetterent. Eiie se donn* ailx. Vem-. tiens.. les bras des Vénitiens, dont la puissance maritime pouvoit seule en. dans. imposeraux Génois.Larépublique de enise, attentive aux progrès desGé-. V. B W*'. V. •. 3. l W.. '•. ". V .. V.

(22) ,. ( 22 ). nois. ,. saisit. avec empressement cette. occasioif de faire éclater sa rivalité. contre eux, et confia en conséquence à son capitaine du golfe, la mission. importante de secourir l’isle de CorCe capitaine, à la tête d’un escadre s’étant avancé à la vue de l’isle fut accueilli par les habitans qui , en éniplein conseille donnèrent aux tiens. La bannière de Saint-Marc fût arborée dans l’isle entière et l’on envoya à enise cinq ambassadeurs chargés de ratifier solemnellement les engagemens pris avec le capitaine vénitien et de renouveller le serment de fidélité envers la république au nom des habitans de l’isle. fou.. ,. V. ,. Y. <. ,. Les Vénitiens jouirent en paix pendant quinze ans de cette nouvelle acquisition, jusqu’à l’année 1401 que ThomasCom- Thomas Comnéne, despote de Janina auaque en Albanie Vint infester l’isle ; il fût rSe. repoussé avec perte. Dans cette même année, les Napolitains renouvellant >. prétentions. N tïns.. i. Û. l. d’anciennes prétentions, attaquèrent. mais les Vénitiens s’accomodèrent avec eux pour quelques sommes. l’isle;.

(23) ". C 23 ). deux ans après, lesGénois ayant débarqué dans l’isle, furent J d’argent; et. 1. .. 1. contraints de se retirer.. cette isle.. du sultan Soliman,. Sous le lesTurcs en. attaquèrentCorfou avec de grandes forces mais sans succès. Elle fut encore attaquée en l’année 1716 pendant la guerre entre les Ottomans et larépublique de enise ; et le général Schulimbourg après une longue et vigoureuse défense eut l’honneur d’en faire lever le siège. iS'èj. Tentative. malheureuse desGénoissur. Attaquée par Sohnian ‘. ,. ,. ParïesTurc». ,. V. Délivrée pnr Schulmi '. ,. Description de. de Corfou. l’isle. .. Cette isle se partage ordinairement en quatre territoires^Celui d’Oros en. comprend. Te d, o. rîf0Îre g. la partie septentrionale et. occidentale, où se trouve la vallée. de Saint-Etienne, baignée par quelques petits ruisseaux. On y voit encore les ruines de la ville antique de Cassoppo ou Cassiopé fameuse par son temple dédié à Jupiter Cassius. Des débris de ce temple on a construit l’église de Sainte-Marie dite de Cassopo. Les vaisseaux vénitiens ne passoient jamais devant cette église ,. ,. ,. ,. ,. B. 4. de Cassio P é *.

(24) (. 24. ). sans la saluer de plusieurs coups dé. canons.. Le territoire d’Agiru , qui s’étend dans la partie orientale de l’isle , renferme l’ancienne ville d’Agiru , détruite par les Sarrazins; on y trouve encore le château de Saint - Ange , que l’empereur de Constantinople Michel Comnéne,fit bâtir au sommet de la montagne , au pied de laquelle existoit Agiru. Territoire Le territoire du milieu comprend du milieu. la ville de Corfou qui peut avoir trois milles de circonférence > sans y comprendre les ouvrages extérieurs de sa fortification. Sa population est Ville de de 12 à i 5 mille âmes. Cette ville est Corfou. située sur le bord de la mer, en face de la côte de l’ancienne Epireà ioq milles d’Otrente , à 4S0 milles d’Ancône et à 600 milles de Venise. Son Son port. port excellent et vaste , ouvert au nord-est et au sud-est , peut contenir des vaisseaux de guerre de toute grandeur et mettre à couvert la plus nomv breuse escadre. Une partie de ce port Port Goin. semble avoir été préparée par la nature pour y recevoir des chantiers de Territoire cPAgiru..

(25) ,. (. construction. ,. ^5. ). et la terre ferme. ,. voi-. du golfe de l’Arta, produit en abondance les bois nécessaires pour. Bois de construction.. sine. les activer.. Deux forteresses. dites la Vieille et. Ses deux forteresses.. la. Neuve, armées d’une nombreuse. artillerie. ,. défendent ce port. ,. cou-. vert au nord-est par une petite isle. nommée. Vido. La fortedu côté de la elle renferme dans son enceinte l’Ecueil de. resse Vieille est fermée ville 5. plusieurs établissemens publics. des. magasins de munitions de guerre et de bouche un arsenal et un corps de ,. Magasins, arsenal. ,. ca-. serne.. caserne d’une construction moderne capable de contenir deux mille. et. hommes au s’élève. mine. moins. Vers son centre une citadelle fermée qui do-. la ville et la. mer. quelle on peut loger 3oo. ,. et. dans la-. hommes.. Du côté de la terre les d’. au nord-ouest, deux collines de Saint-Sauveur et. Abraham. sont occupées par des. ouvrages que le tems a détruits en partie , et qu’il est urgent de réparer. Deux fronts de fortification défendent l’accès de la ville du côté des terres vers le. couchant. Sa citadelle.. et le midi.. Ouvrage* extérieurs.. Collines d’A-. braham. et. St. -Sauveur..

(26) .. (- 6 Cette*piice est très forte.. ,. ). Cette place est susceptible de la 1 L , . , r plus grande detense , en rétablissant .. .. ,. le système de fortification qui y a été adapté 5 nous parlerons dans un autre article des travaux que nous croyons qu’il seroit nécessaire d’entreprendre pour en completter la défense. La ville renferme deux hôpitaux , Seshôpitaux. dont l’un est particulièrement consacré au service des militaires. Parmi les sanctuaires consacrés par la vénération des Grecs nonseulement de Corfou , mais de tout l’orient, nous ne devons point oublier celui qui renferme le corps de st-Spiridion.-Saint-Spiridion , évêque de Trémitonte dans l’isle de Chypre , le protecteur reconnu de la ville et de ,. auquel on attribue des rairacles. Le corps entier du saint évêque , revêtu de ses habits pontificaux à la mode des Grecs, se voit encore dans un tombeau orné de glaces. La dévotion des Grecs a multiplié dans cette église les riches offrandes de l’isle. son corps,. ,. et. ,. Le trésor du saint. plusieurs. lampes d’or. et d’argent d’un. poids et d’une valeur considérable^ C'est à la puissante protection de ce.

(27) (. Taumaturge que. v') Grecs de Corfou. les. Superstition. attribuent la dernière victoire qui. remportée sur lesTurcs,lorsqu’en ils mirent le siège devant la ville. Ils font tous les ans en commémoration de cette fameuse journée , une procession où le corps de Saint- Procession solemnelle. _ Spindion est porte en triomphe avec tous les honneurs militaires et aü bruit de l’artillerie de la place. En mémoire de cette même victoire le enise fit ériger dans la forsénat de teresse Vieille la statue en pied du statue enpîed maréchal de Schulimbourg qui par c £al a™Schuses talens militaires et son courage 2 îimbourg. n’avoit pas moins contribué que le. fut. 1716. .. .. ,. ;. .. .. -,. ,. Y. ,. ,. saint à délivrer la ville.. de marbre. 3. on. lit. cription suivante. La. statue est. sur sa base l’ins:. Mathiæ. Johannî. com ITT. A ScHULEMBURGIO. SUMMO TERRESTRIUM COPIARUM. PRÆFECTO CHRISTIANÆ. REIPÜBLICÆ IN CORCIRÆ. OBSIDIONE FORTISSIMO. ASSERTORI ADHUÇ VIVENTI SENATÜS. ANNO. M. DCC. XVI. ;. -. La ville de Corfou ayant été longtems. le siège. du gouvernement. 2. les. Inscription..

(28) (28 Mœurs. ,. usages.. mœurs. et. les. ). usages. vénitiens s*y x. trouvent établis dans toutes levasses des habitans. Il n’en est pas de même. Coutumes.. Spectacles.. dans les campagnes où les Grecs vivent presque sans mélange de Latin^et où ils conservent les usages et les coutumes orientaux. Corfou les-hommes et les femmes s’habillent à la vénitienne, c’est-à-dire à la française. On y jqueja comédie pendant tout l’été ; et vers l’automne il vient s’y établir un opéra italien qui passe. A. pour Langage.. être très-bon.. On y. parle. gér-. néralement Italien; les Grecs seuls se servent quelquefois entre- eux. de. l’idiome qui leur est propre. Les habitans delà campagne ne parlent que Le Grecmo- le dernen’estpas celui. d’Ho-. mère.. Ancien. style,. Grec, qui n’est plus celui d’Ho-* mère ; mais ils comprennent presque tous l’Italien. Quelques hommes cultivés, parmi les Latins et les Grecs, parlent un peu le Français et lisent nos bons auteurs. Il est digne de remarque que les grecs n’ayant pas voulu, par haine pour le pape, adopter la réformation du calendrier romain , ils suivent encore l’ancien style..

(29) ( 29 ). A. quelque distance de Corfou se trouvent les ruines de l’antique ville tiguJacc h ride Chtisopolis 5 on crôit qü’ellè fût-^poiis la Vl1 e bâtie par cette colonie de Corinthiens que Chersicrate conduisitdans l’isle. ,. Elle fût autrefois environnée de fortes mütailles. ,. et. renfermoit dans son. somptueux,. enceinte, des temples. des palais magnifiques, des fontaines et des acqueducs dont il subsiste en-. core quelque ruine. La mer qui la baigüoity forinoit deux ports vastes et sûrs, qui étoient très-fréquentes par les Grecs et les Romains ; le meilleur étoit celui de droite défendu par deux tours et pat une chaîne. ,. On croit que. c’est le. même que Dion. nom. de Port-Doux. Aujourd’hui ce n’est qu’un lac trèsabondant en poisson, et connu sous Pêcheries le nom de pêcheries de Calichiopulo ; llcluc la ville fût détruite par les Goths. ^i^“ La partie la plus méridionale et. désigne sous le. la plus basse de. l’isle. ,. territoire d’Àlefchiino.. beaucoup de salines celles. de Potamo. .. comprend le. On y trouve. et. entr’autres. d’Aiefchimo. salines. rotamo. *. de.

(30) ( 3 de Gatdichi.. °). de Gardichi est bien déLa chue de son ancienne grandeur 3 près Petite ri- de là, coule une petite rivière assez vière dfcMenrapide sur laquelle sont établis plusogny. sieurs moulins. Chaîrve de L’isle est traversée par une longue montagnes. chaîne de montagnes qui s’étend du nord au midi. N ous parlerons ailleurs de l’état des arts et de l’agriculture Ville. .. ville. dans cette. isle.. Isles dépendantes de Corfou . Paxo. an-. ciennement Ericuse.. Pa*o. ,. situé à 10 milles. de Corfou,. -a. ron 2 S milles Pline la. au midi. de circonférence envielle est peu habitée 3. ,,. nomme. avons déjà. ,. dit. Ericuse et nous que de son tems on la ,. croyoit unie à Pisle de Corfou. On y trouve un port assez vaste , ^dit da. Saint-Nicolas et dont l’entree est gardée par un écueil. ,. Auti-Paxo.. d’Anti-Paxo n’est séparée de la précédente que par un canal très - profond, au milieu du-. La. petite isle. quel s’élève. un gros rocher. On pré-. tend que dans cette isle , il ne se trouve ni plantes ni betes v enimeuses..

(31) 3i ) Elle est d’ailleurs déserte quoique (. fertile. en vins. et. en huile.. Fano situé à 1 5 milles à l’occident de Corfou , contient environ Soo ha-. Fano.. ,. bitans.. Saint-Demétrius est une fort 4petite s Démétrius» isle, distante d’un mille de Corfou; c’est là qu’est établi le Lazareth , où lesbâtimens duLevant font la quarantaine. Entre cette isle et celle de V ido, on voit au-dessus de la mer un petit rocher qui, de loin, ressemble à un bâtiment à la voile.Les anciens Grecs feignirent que le vaisseau d’Ulysse , Vaisseaa d>u * ayant fait naufrage dans cet endroit les dieux l’avoient changé en cet. v. -. .. ,. écueil.. Merlere à S milles de Fano , en a trois environ de circonférence les ,. MerIere. ,. campagnes y sont. très - fertiles. et. très-agréables.. Serpe et Scivotta sont deux écueils situés dans le canal de Corfou.. Vido à un quart de mille de Corfou } abonde en olives L’écueil de. excellentes.. j. :. \. y. serpe de. Savons. Vido..

(32) ,. Lieux de. la terre ferme. dépendant. de Corfou . Buihrotum.. Buthrotum. ville. ,. ancienne dont. parlent Strabon et Pline. qüe Y irgile de l’Enéide. ;. c’est d’elle. dit dans le troisième livre :. Et celsatn Buthroti ascendimus nrbetn. i. Elle fut bâtie par les Grecs. ;. êt les. Romaiftslarétablirent lorsq u’elle devint une colonie de lèùr empire. Elle Ses ruines e£t entièrement et antiquités. q g otl trouve. ma. terraines. j. deS. détruite àujoufdhui;. dans ses ruines sou-. morceaux de. des marbres taillés. ,. statue. des bas reliefs. ,. des médailles et des Camés de prix.. Les Vénitiens y ont élevé un fort quarté avec des tours et l’on y en» pêcherie, tretient quelques troupes pour protéger une pêcherie considérable et Marché de tin marché très-important de comcomesnbieè. mes ^jj| es 0 ù J es f nS ulaires viennent s’approvisionner de grainè et dé besL’airy est tiauxw L’air du pays est mal-saiâ mai sam. ^ cause des eaux stagnantes et des marais 7.

(33) -. ( 33 ). marais foible.. , 7. population y est très1A xr \ tems des V emtiens une. Sa p°p u. et la. Du. i. ,. .. ^. .. tion est foi-. ,. bie.. garnison de cinquante hommes suffi soit pour y maintenir l’ordre, et faire respecter le territoire qui. est. environ de 6 milles quarrés. Ce poste Son étendue, est sur le continent de l’Epire , à et à l’entrée du canal de Corfou nord la ville; milles au de on 7 croit que ce fût l’antique patrie de Pyrrhus. Parga, à l’extrémité méridionale Par S n du canal de Corfou, et à So milles de cette ville, a une petite forteresse ruinée sur la terre ferme ; ce poste Son impôt* tance est important pour assurer la communication des isles avec le continent turc et faciliter la correspondance par terre avec Constantinople, dans le cas où elle seroit interceptée par mer. ,. *. *. ,. de Sainte-Maure. Isle. .. Cette isle a au moins 3 o milles de longueur depuis le cap Lisopigo au midi jusqu’à la plage de SainteMaure au septentrion; sa plus grande ,. ,. largeur n’excède pas ï6 milles, en. Son étendue*.

(34) ,,. (. 34. ). comptant du cap-Mutulu. datis le ter-. de JMegalonioci dans celui de Porro ; cette isle située à 100 milles de Corfou , est voisine de la terre ferme de l’Epire, avec laquelle ellecommunises produc- que par tm pont. Elle produit du sel lions. en abondance on y recueille aussi , commedans les autres isles du Levant, d’assez bons fruits, duvin et de l’huile; le climat en est sain et tempéré. Ellefut Les anciens Grecs nommèrent cette nommée Néritis. isleNéritis, du nom de sa principale ville ; dans la suite elle fût appelée Ensuite Leucade, et les Latins lui conservèritoire d’Azzani, jusqu’au détroit ,. :. Leucade.. rent ce. nom.. On croit qu’elle. tenoit. anciennement à la terre ferme d’Epire par son extrémité septentrionale , et que l’isthme qui l’unissoit au contiLes Corin- nen t fût coupé par les Corinthiens. 7 1 A thiens couperjent l’isthme Dans la suite des tems , le canal s’equi L’unissoit tant comblé par les dépôts de la mer à la terre ferme. elle redevint encore une presqu’isle. Pline nomme Dioryctos , le nouvel isthme qui se forma , et lui donne trois stades d’étendue ; on ne sait pas précisément comment ellefut de nouveau séparée du continent. Aujourdhui .. -,. .. ,.

(35) ( 35 ). comnle au tems des Corinthiens,. elle. co mmunique avec le continent que par des ponts de bois 3 après la décadence des républiques grecques,. lie. S FOn,8 de bo is. de Leucade tomba au pouvoir des Romains. Lucius Quintius Fiaminius n’eut pas grand peine à s’emparer d’une isle sans défense 3 on croit qu’elle appartenoit alors aux Cor ciriens 3 elle Ht longtems partie de l’empire d’orient, et vers le quinzième siè-. Eiiepas«e au. paroit qu’elle eut ses princes. Conjectures*. l’isle. cle,. il. Lesmémoires de ce temslà font mention d’un certain Jean Zaffa Orsino qui y régnoit. En 1497, elle se donnaaLegan, bacha général du sultan Mahomet II. Peu après. 63. Romains.. particuliers.. Elle se. donne. au *. rcsen. ,. les. V énitiens sous la conduite de leur. général. aux. ,. Benoit Pezaro,. la reprirent. turcs, mais a la paix. ils. la leur. ^. 4. Les Vénîparent,. remplie de ces familles juives, que le roi Ferdinand avoit chassé d'Espagne. L’isle de Sainte-Maure devint un re- E Ie devièrif paire de pvrates extrêmement dan- un repaire de gereux pour le commerce de toutes. rendirent. 3. elle étoit alors. j. les nations;. on leur attribue linven-. C. 2.

(36) ( 36 ) invention des gaiiiotes.. que qui marchent. tion de cette espèce de barques. p on n0 mma gaillottes très-vite et au moyen desquelles ils faisoient des prises immenses. En ,. ,. 1684, François Moro zini surnommé Peloponésiaque,les soumit denoui r i* i veau par la rorce a la république de ,. Morozini soumet à. les ] e la. république de Venise,. '. i. i. /. y enise. Après l’invasion de. la. Morée par. en 1715, Vénitiens furent obligés d’évacuer Sainte-Maure , démantelant les fortificatious de la ville , et transportant à Corfou toutes les munitions de guerre : les Turcs s’en emparèrent 3 mais l’année suivante elle retourna à la république de Venise, (^ e ^ e j s j e n es t pj us habitée aujourd’hui que par des Grecs dont la population ne s’élève pas à plus de dix ou douze mille âmes 3 elle a été ravagée par la peste depuis le commencement de ce siècle. les. troupes autrichiennes. ,. les. Révoiution de ste-Mau-. >. ,. Forteresse de Sainte-Maure . Saforteres. se rumee.. Cette ville ou forteresse ruinée, est située. à l’extrémité de. l’isle. sur.

(37) f. (. 37 ). langue de terre étroite. line. qui. ,. de Friné, presque jusqu’à la terre ferme de l’Epire , forme un golfe peu profond, que l’on nomme pour cette raison la Lagune. Sa population est de six mille âmes environ. Vers le continent elle a deux ports 5 l’un s’étendant depuis le. territoire. ,. supérieur. nomme. qui se. ,. Ses ports.. port. le. Démata et l’autre inférieur qui communique à un golfe, nommé le ,. ,. grand Etang, et qui s'appelle le port Drapan. On remarque dans la ville le fameux aqueduc de pierres, qui, d’un côté s’appuie au continent, et de l’autre tient au bourg d’Amaxi,. ,. chi. ,. traversant la. mer. ,. et. séparant. grand Etang 3 il est soutenu par 670 arches; cet aqueduc a trois pieds de largeur ; il est construit à la façon des Romains et si l’on en excepte deux larges arla. Lagune d’avec. le. ,. cades tites si. ,. sous lesquelles passent les pe-. barques. étroites. ,. ,. toutes les autres sont. ne peuvent pas. qu’elles. même. permettre. petits. bateaux que. ment Monoxiles. le. ,. passage à ces. les. Grecs nom-. parce qu’ils sont. C. 3. Son Acqueduc..

(38) ••. -. -w. C 38 ) d’une seule pièce de bois. Les Grecs racontent que le sultan de Bajazet ayant donné ioo mille sequins à un architecte pour la fabrifaits. ,. cation de cet aqueduc , et l’artiste y ayant dépensé 3o mille sequins de. moins Tradition populaire.. Leucata au-. Cap-Ducato.. ,. le sultan le fit décapiter.. Ce. CO nte n’a point d’autre fondement y qu’une tradition populaire 3 l’ancien. promontoire de Leucate. se. nomme. aujourd’hui Cap-Ducato. C’est-là. que fut autrefois un temple fameux d'Apollon , près duquel s’élève une roche inclinée sur la mer, d’où se précipitoient , parmi les anciens Grecs ceux qui vouloient se guérir de la passion de l’amour. Delà vint deS ^ ce H 0 roche le nom de Sault des Amans. Les écrivains grecs et latins ne sont pas d’accord sur celui qui fit le premier cette épreuve danger reuse ; mais il est vraisemblable qu’il eut peu d’imitateurs , puisque les Leucadiens pour ne pas perdre cet usage barbare , mais antique obli-.. Temple, à Apollon.. ,. !/:. 11. Airums. ,. ,. geoient tous les ans un criminel , condamné à la mort , de faire le saut du rocher.. On. attachoit à sou. h. a.

(39) ( 39 ). corps de grandes plumes et des oi-. seaux en vie, pour ralentir sa chute. On préparoit aufësi des barques pour le il. sauver , et s’iléchappoit à la mort, recouvroit sa liberté 3 mais on. survivoit rarement à cette épreuve.. Ce fut là que périt l’intéressante et malheureuse Sapho 3 ce promontoire d g a ^ de Leucate étoit redouté des navigareurs anciens 3 c’est de lui que Virgile a dit l. t. ^. ique. :. Mox. et. Leucatœ nimbosa cacumina montis. Et formidalus nautis aperitur Apollo.. Cicéron fait mention dans ses épîde ce promontoire redouté. Le sacrifice que les Grecs y faisoient dans le temple d’Apollon , est digne de remarque. Ils avoient l’usage d’immoler un bœuf pour reconnoître si les mouches en suçoient le sang, et si elles en étoient satisfaites et ras-. tres. Superstitl0U anüque#. sasiées.. Isle de Ce'ph atonie.. Cette isle a de circonférence 170 mille environ 3 son territoire est très-montueux , mais fertile 3 son. C 4. Son étendue,.

(40) ( 4° ) pr0düC '. P rinc ipal produit consiste en. tions.. Raisins de Corinthe.. cette. espece de raisins à très-petits grains, , que les habitans font sécher et , ven ^ en ^ particulièrement aux -Anglais, sous le. nom de raisins de Corinthe, parce que les premiers plans en furent tirés du territoire de cette ville on en recueille, 3 par années, neuf a dix millions de livres pesant. Les vins de Céphalonie sont fort estimés. dont. ,. ainsi. que. ses rossolis. un grand commerce' ; elle produit de l’huile du miel excellent du coton des oranges des elle fait. ,. ,. ,. ,. citrons et autres fruits. Ses pâturages exquis.. § es >. composés de sauge et de romarin sont parfaits. ;. aussi le lait, le. beurre et le fromage tenîpérature*. ^ Uis. de. extrêmement douce. l’isie.. ’. sont-ils ex-. y. la température de ;. les. l’isle. est. pluies. y. sont très-rares en été, et les rosées qui pourroient y suppléer ne tombent que dans le mois de messidor. on. ;. y. fajt la. vendange quatre. fois. annee, et les arbres fruitiers y fleurissent en germinal et en brumaire. 1. Le peu de. grains qu’on. sème en hiver et. y. cultive se. se recueille en. mes-.

(41) ,. (. 4i ). pays la les dans tous saison des orages , temps de l’année, les tremblemens de terre s’y font ressentir 5 en automne, la terre y est couverte de narcisses et d’hyacinthes ; on y cueille des roses et des giroflées au cœur de l’hiver 3 les vents du midi , qui durant l’été, produisent des chaleurs excessives , sont tempérés par la sidor. 5. l’hiver est dans ce et. Sujette. aux. tremblemens de terre.. ,. fraîcheur des vents du. Nord qui. à leur tour, sont adoucis par ces mêmes vents du midi, qui continuent à régner pendant l’hiver et y entretiennent un printemps continuel. Aussi toutes les espèces d’agrumi,(i) y croissent sans culture aumilieudes campagnes qu’ils parfument de leurs douces odeurs. La population de l’isle peut s’évaluer à 60 mille âmes 5 il y avoit , au tems des Vénitiens , ( 1 ). Pour éviter. la répétition fastidieuse. des mots orangers, citroniers et grenadiers,. nous désignons cette espèce d’arbre sous la dénomination générique d’agrumi , mot italien,. sayé de. qu’un écrivain français a déjà esfaire passer dans notre langue en. le traduisant. par celui d’aigrures.. Sa popula-* tion..

(42) (. un évêché. latin. 42. ). au dou^ zième siècle, à la sollicitation de Richard , marquis de Tochis, prince d’Achaïe qui y attacha des revenus assez considérables, tant dans cette isle que dans celle de Zente. Dans la suite, on y réunit l’évêché de cette ville et les derniers évê,. institué. ,. T,e siège. de. l’èvêché transféré à. Zente.. ,. ques firent leur résidence à Zente.. La. Son ancien gouvernement.. régence de Céphalonie étoit trois patriciens de Venise, savoir 5 un provéditeur et deux conseillers qui avoient la juridiction civile et criminelle dans un de-. composée de. gré subordonné au généralat. du Le-. vant qui à son tour relevoit de Venise. Céphalonie avoit aussi son conseil privé , qui a joui, pendant un certain temps , des mêmes droits et prérogatives que celui de Corfou. ,. Conjecture sur ies anciens habitant.. Elle se gou-. verne en république.. On. ,. ,. suppose que les Léleiges ou Ioniens furent les premiers habitans de cette isle , et qu’ils y vinrent sous la conduite de Céphale et d’Amphytrion, princes de-Thêbes enBéotie. Dans la suite, leur gouvernement , comme celui des Grecs , de-.

(43) (. 43. ). vint républicain. Cette isle, qui s’ap-. Samc du nom d’une de. p eloit. ,. ces. de Céphale. avant l’arrivée , qui lui donna son nom, fut longtemps au pouvoir des Macédoniens 3 elle fut ensuite conquise par villes. ,. nomrna. e. “. Sa. ^é. Origine de. u IU0 '. Fut r oss<«-. qui la possédèrent jus- ^/donién’ qu’à Fulvius Nobilior, qui s’en em- et les Eîhollen para pour les Romains , après quatre p assa au mois de siège l’an 189 avant Jésus- pouvoir des les Etholiens. ,. ,. Christ. Les. habitans. ,. hommes. Roiljains *. et. femmes qui s’étoient retirés dans la citadelle de Samé, furent contraints ,. de. rendre et vendus. se. claves.. Du. isle avoit. comme. es-. temps d’Homère, cette. quatre villes principales, Noms de ses. quoique Ptolomé ne fasse mention amique^saque de deux et que Strabon dise mé Polis, Crané et expressément que de son temps il coon. n’y restoit plus que deux villes. Après “ de Théodore, l’isle de Cé- E jefi p * r le règne ° tie de emphalonie fit partie de l’empire d’O- pire grec d ° nent auquel elle rient attachée ». ,. 1. /. .. i. 7. .. î, 1. *. resta. ,. jusqu’à l’année ii2à, où elle com-. mença. d’avoir ses seigneurs particu-. Eut s. sous le titre de comte , de la f£uu e rs , famille impériale de Lascaris. On ne. liers. sait point. au juste l’époque àlaquelle. ses. pai> ..

(44) ( 44 ) passa au pouvoir des Vénitiens ; mais il est certain qu’en 1499, ^ eur général Benoit Pezaro s’en empara. Passe aux elle Vénitiens en 1499.. par la force des armes et quoiqu’elle ait encore été envahie deux fois dans l’année i 5 ji par les Ottomans , elle ne sortit plus des mains de cette république qui l’a possédée jusqu’à :. .. ,. ,. l’arrivée des Français. Scsdifférens. noms.. Elle eut différens tiquité.. Méléna. Sa figure.. noms dans. On la nomma Samé. ,. l’an-. Epirus-. Céphalonie , et elle fut toujours comptée parmi les principales isles de la mer Ionienne. Sa figure est presque triangulaire et son angle le plus aigu vers le nord , se nomme Cap - Guiscard , ou Cap Capra. Delà jusqu’à la ville d’Alexandrie vers le milieu de l’isle , se forme avec la petite isle de Thea,. et enfin. ,. ,. nomme canal milles dans sa plus de 3 , petite largeur et de 5 dans sa plus chi. Canal de Guiscard.. Canal Zente.. de. ,. ce canal qu’011. Guiscard. grande , sur une longueur de 20 milles environ. Une autre pointe de cette isle forme avec le Cap-Schinari de Zente, le canal que l’on nomme canal de Zente terrible par ses fréquentes ,. tempêtes..

(45) ,. De. la ville. d’ Argostoli.. Près des ruines de l’anti que Crâne Tune des quatre villes anciennes de est la ville plus. Céphalonie,. moderne. première de l’isle ; c’est-là qu’étoit le siège du gouvernement vénitien. Le principal port de Céphalonie s’étend entre cette ville et celle de Luxuri. Il renferme une de marine marchande 7, composée 1 plus de cent cinquante voiles , dont le commerce s’étend dans la Médid’Argostoli. i. ,. .. -|. terranée. ,. dAr “. la. l’Adriatique. ,. Commerce ,. de. l’isle.. l’Archipel. dans la Mer-Noire. aujourd’hui Palechi le territoire où fut la ville antique de Palis ou Paléo - Castro située sur une montagne > à un mille de l’embouchure du port d’ Argostoli. On y recueille des muscats excellens. Ses habitans furent employés r J dans la construction du temple fameux élevé en Elyde , pour y célébrer les jeux olympiques. Ce fut encore eux qui envoyèrent quatre vaisseaux armés au secours des Corinthiens y dans l’expédition qu’ils et jusque. On nomme. Palëo-Cas-. ,. Les gitans construisirent le tem-. ^oiimpie..

(46) (. sur. firent. Conjecture. 46 ). Epidamne. aujourd’hui. ,. Durazzo. Nous soupçonnons que cette an-. problable.. cienne ville fut quelquefois appelée. Céphalonie : mais il n’existe plus dans l’isle aucune ville qui porte ce dernier. nom. ,. quoiqu’en disent tous. Réfutation les géographes qui «tes géographes. uns les autres.. se sont copiés les. Nous avons. déjà parlé de Samé * nous dirons seulement le nom de la quatrième ville antique de l’isle , n’en sachant rien au-delà ; elle se nommoit Coone et étoit située à 3 milles de la mer vers le Cap-Scala. Les habitans de Céphalonie sont les plus spirituels de tous les Grecs mais ils abusent trop souvent (Je leur et. Caractère des Céphaloniote.s.. •. esprit. ;. des querelles interminables. naissent parmi. eux de. la subtilité. et de la finesse de leur logique pointilleuse. neux Théachi, ancienne Ithaque.. :. ils. passent pour être hai-. et vindicatifs. ?. et. on peut leur. accorder beaucoup de vanité. 3 milles et en face de Céphalonie est la petite isle d’Ithaque 1 dite aussi petite Céphalonie ou Theachi*. A ,. ,. Elle a environ So milles de tour. >. efc.

(47) C 47 ). deux ou trois mille habitans qui sont un mélange de Grecs de Zente et de Corfou. Ils sont adonnés au commerce, contient quelques villages avec ,. Sa population.. pouï bons guerprincipaux de l’isle, riers. Les lieux sont Annoi Oxoi et V althi. Près de Valthi, la côte offre un port vaste. et passoient autrefois. ,. et. Villages.. Port de Vatthi.. commode.. De. ris le de Zente Cette isle , située à io milles du Cap-Tornesé en Morée, renferme une .. ville et plusieurs. villages.. son étendue.. Sa plus. grande étendue en longueur est de 24 milles , et de 19 dans sa plus grande largeur. Sa circonférence est son territoire d’environ 60 milles est composé de plaines et de montagnes , et son climat ressemble à celui de Céphalonie dont elle n’est éloignée que de 12 milles 3 ses produc-. Son. terri-. tcme *. son climat,. ,. Ses productl0ns *. mêmes. On y recueille chaque année environ six millions. tions sont les. de livres, pesant de raisons secs dits de Corinthe. Le bled y est aussi rare Tire sasubque dans les autres isles dont nous ®‘ stn ? cede Ia Morte. 1,., : avons déjà parie et les habitans tirent cette denrée de la Morée dont ,. ,. ,11.. ,. ,. ils. sont voisins. 5. ils. s’y approvision-.

(48) C 48 ) nent pour huit ou neuf mois de farinée cette isle est extrêmement sujette aux tremblemens de terre ; la principale industrie de ses habitans est de passer en Morée dans le tems ,. Très-sujette aux tremble». mensdeterre. Industrie. des habitans.. Vexation des Turcs.. des récoltes pour. y être employés travaux de aux la campagne. Le gouvernement turc avoit l’usage de rançonner ces malheureux mercenaires auxquels il faisoit payer un droit assez considérable à leur retour ; mais depuis l’arrivée des Français à Zente, la plus grande partie de cet odieux tribut , leur a été remise. La population de cette isle est d’environ trente milleGrecs ayant conservé lesmœurs et les costumes anciens de cette nation. Les femmes ne sortent jamais pendant le jour sans avoir un masque •2. Remise d’un tribut. oné-. reux.. Population.. Moeurs des Grecs.. sur leur visage et sans être couvertes. nous ne doutons pas à la masques et qu’elles ne tiennent infiniment leurs grands conservation de cet usage qui favovoiles. rise leur plus chère passion celle de. Réflexion sur leurs. d’un long voile. 3. ,. l’amour , en ménageant leurs préju-. remarquable que le Protopapa, chef de la religion grecque, y ait été subordonné à l’évêque latin. Condition gés. Il est. du clergé grec.. qui,.

(49) C 49 ) gouvernant encore l’église de faisoit comme nous Céphalonie. qui. ,. ,. ,. l’avons déjà dit sa résidence à Zente. C’est l’effet de la révolution qui. fit. de la .juridiction spirituelle du patriarche de Constantinople sous celle du chef de l’église romaine. Il y a dans toute fisle quarante-quatre églises grecques toutes EgUsfsgrec-: (iues avec un seul autel tourné vers l’orient. Elles ^ont ornées* de peintures et le sanctuaire est fermé 3 parcequ’il n’est permis ni aux laïcs ni aux femmes d’y entrer. Quand le Protopapa mouroit ? son successeur étoit élu par le conseil de l’isle qui le choi- t0 P a. passer cette. isle. ?. *. *. sissoit. toujours. parmi. les. moines. x. grecs de Saint-Bazile. Cet ordre est. très-honoré dans les isles grecques du levant et particulièrement dans les Strophadesoù est le principalmonastère de ces religieux , qui tirent de grands revenus des isles de Zente. de Céphalonie. Leur règle est très, austère 3 ils vivent loin du commerce des laïcs et s’abstiennent de viande. et. ne subsistent penjours de la semaine que de. toute l’année. dant. trois. 3. ils. D. Des.

(50) (Soj ^ Abstinence dts Grecs.. pain , d’herbes et de fruits; en général tous les Grecs sont soumis à beaucoup de carêmes et de jeûnes, ensorte. qu ils ne mangent de. la viande. que. cënt-trente jours à-peu-près dans. toute l’année. Les. hab!sont tâtions. de. bois. et. L es. habitations dans. l’isle et. dans. •ii. toute la ville sont construites en bois. loit basses.. avec p eu d’élévation à cause du danger des tremblemens de terre; ces phénomènes sont ordinairement annoncés par des coups de vents impétueux. Tite-Live et Strabon donnent à Komsandens cetie isle le nom de Zacinthus Pline , déifié. ce j u ^ d’Hyria , Orose celui de CasSiopé, Silio la. Magini. nomme Dulichium,. est fort mal. connue; on sait seulement que cette isle fit partie de l’empire grec de Constantinople et qu’après la conquête de cette ville par les Français et les Y éni tiens réunis, elle échut énitiens. Dans les en partage aux réV °~ differentes révolutions de ce tems-là, elle passa entre les mains des T urcs de et ne retourna à la répula Morée blique de Yenise que vers le milieu ,. Y. lutins. et. Son histoire. l’appelle Tirréa.. ,. /.

(51) (50 du quatorzième siècle ; elle leur échappa encore peu de tems après ; mais il est certain que la république de Venise commença en 1487, à y envoyer des patriciens, avec le de provéditeur. Avant l’arrivée des Français, le gouvernement de l’isle. titre. étoit confié. cà. trois patriciens, dont. un. provéditeur et deux conseillers.. Son ancien gouvernement.. L’isle entière se divise en trois por-. tions, savoir. :. la. Montagne,. les. Val-. lées et la Plaine.. De. la ville. de Zente. Cette ville capitale de quelle elle donne son siège. .. l’isle. nom. ,. du gouvernement pour. nitiens et de l’évêque latin. ;. à la-. étoit le les. Vé-. elle est. bord de la mer, au pied d’une montagne au sommet de laquelle existoit une forteresse que les tremblemens de terre ont entièrement ruinée; la ville n’a d’ailleurs aucune. située sur le. ,. défense; son port dit de Saint-Nicolas. mais peu commode 3 elle condouze mille habitans, dont mille de la religion juive; elle. est sûr. ,. tient environ. Forteresse ruinée ».

(52) t Population es. de. 5?. ). riche et commercante. Elle avoit son conseil prive avec les mêmes rè(-. 3. la vxlle.. .. glemens et privilèges que celui de Céphalonie, cette ville est à 1 3 o milles de Corfou.. Les deux isles Stivali connues des anciens sous le nom de Strophades sont voisines de celle de Zente. On ,. Les. stro-. jphades,. que. moines grecs de Saintun couvent fortifié avec ont y du canon pour se défendre contre les brigands qui s’y rendent par mer ;. dit. les. Basile. elles. ont 3 ou 4 milles de tour.. De Vlsle Ancienne. Cy incuae déserte.. et. de Cérigo. Cythère aujour-. C’est l’ancienne. d’hui presque. .. ,. déserte et infertile;. son sol pierreux ne produit plus rien. Cette isle, si délicieuse dans les poètes , entretient à peine quelques troupeaux de mouton 3 on y recueille encore un peu devin et d’iiuile; mais elle est toujours la patrie des cailles. et des tourterelles. 3. on. y trouve une. certaine espèce d’ânes sauvages, dont la tête recèle. une petite pierre qui. passe pour un spécifique sûr contre les. maux. de côté. et l’épilepsie..

(53) (. Il. 53. ). n’y a que deux porls dans toute. Son. port.. au Midi étroit et plus sûr, au Nord un peu plus commode et capable de contenir cinquante galères. Il est protégé par un l’isle; l’un. et l’autre. petit fort.. Cette. isle. renfermoit autrefois. Cytbère de Carierne. les. de Cèdre. Héraclius auteur ancien a Son histoire ancienne. écrit que ses habitans étoient avares et laborieux 3 il décrit l’isle comme abondante en vins en miel , en fromage et en figues 3 elle fut d’abord habitée parles Phéniciens- ensuite elle passa au pouvoir des Spartiates qui la considéroient comme le boulevard de Sparte. Tous leurs vaisseaux qui venoient de la Lybie et de l’Egypte y relâchoient 3 les Athéniens qui s’en emparèrent l’abandonnèrent après l’avoir saccagée. Les Spartiates y envoyèrent une nouvelle colonie ? qui fut encore détruite par les Athéniens ; les Macédoniens l’enlevèrent aux Athéniens, villes de. ,. ,. et. ,. ,. ,. en furent dépouillés à leur tour par les Romains. Du temps des em-. et. pereurs. grecs de Constantinople. d. a. ,. Elle passe auxïtomaiïis..

(54) Aux. Turcs.. elle fut. une dépendance de. etgouvernée par. les. la. Morée,. despotes de cette. presqu’isle. Lorsqu’au treizième siècle. Et. enfin. aux. Vénitiens.. ,. les. V énitiens. et les. Français se. partagèrent l'empire grec ; elle échut aux Vénitiens qui l’ont toujours. conservée depuis. Elle leur fut conr. firmée par la paix de Passarovitz , en 1718 elle vient enfin d’être réu3'. nie à la république française. Ville de Cérigo.. Cérigo est une petite ville située, sur une montagne à deux milles du port méridional dit Porto-Dolphino. Elle a une forteresse où résidoit le. gouverneur vénitien. Paléopolis, 06 Cy thère". <. On retrouve à Paléopolis quelvest:*g es de l'antique ville de ues ï. Cy thère. L’ancienne. de son temple fameux. / Ce lieu est au couchant de l’isle près du rivage de la mer. L’isle de Cérigotto à 35 mille de Cérigo, est l’ancienne Egiale 3 les vaisseaux venant du Levant y relâchent quelquefois ainsi qu’aux Dragonnieres dont le port passe pour être très-bon. L’isle de Cythère est environnée d’écueils dont on ne sait et. ,. giaîe..

(55) ( 55 ). noms Téganussa Ovo Ozo Doï Poro et Poressa. que. les. ;. ,. y. ,. ?. Prévésa. et. Vonizzci. .. nous reste à parler de ces deux PorfS sur tu dans ce siè- terre ferme de ^Albanie. cle , réunis au domaine vénitien à l’occasion de la dernière guerre avec les Turcs et -confirmés à cette république par la paix de Passarovitz. Ils sont situés sur le continent de Territoire l’Epire dans le territoire de l’Ajrta de Prévésa. qui appartient aux Turcs. Le territoire de Prévésa est de 1 6 mille de circonférence , et sa population est de six mille âmes. Près de là se trouvent les ruines de l’ancienne Nico- Ruinas de Nicopolis. polis construite par Octave AuJ1. petits postes, qui furent. ,. ,. ,. après sa victoire sur MarcAntoine à Actium. (i) Les Vénitiens s’étoient emparés de Prévésa en guste. ,. \. 1684, etàla paixvde Carlowitz, cette. place avoit été démantelée.. (1). On. retrouve encore des restes consi-. dérables de sa haute magnificence.. D. 4. /.

(56) Ancienne. (. 56. ). Vonizza. Anactonie.. ciens. ;. est l’Anactonie des. ande. elle est située sur le golfe. Arta, autrefois golfe d’Ambracie ce poste est important pour i. Bois de construction.. la. :. coupe. et l’exploitation des bois de construction qui croissent en abondance sur son territoire.. Nous en parlerons encore dans seconde partie de ce mémoire.. Fin de. la. première Partie.. la.

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(59) MÉMOIRE SUR. De. Corcire , d’Ithaque et de la t. mer Egée. .. *. 1. ï. !. h. ' .. ,. .. ’. '. /;*i. N i s E avoit subi sa révolution un gouvernement essentiellement foible et atroce mais qui en im"V". :. R. 'volution. de Venise.. 7. posoit par son ancienneté et l’opi-. nion qu’il avoit su entretenir au loin de sa puissance maritime et de la sagesse de ses conseils , ne put soutenir le regard pénétrant d’une grande nation outragée et trahie. Les Français s’avancèrent jusque dans ses lagunes et le lion de Saint-Marc ? succomba avec ignominie. Mais dans ce renversement de l’oligarchie véni7. Ébiife du lion. de. St. -Marc..

(60) (. ). pouvoit arriver que les Insulaires duLevantprofitassent d’Un moment d’anarchie , pour se détacher du corps politique de l’Italie et passer sous la domination des Russes 3 on pouvoit craindre qu’ils ne su-. tienne. Dangerspour. 6o. il. ,. bissent l’invasion de quelque autre. puissance maritime de l’Europe. On justement savoit que ces peuples ét oient fatigués du joug vénitien ,. ,. encore disposés par zèle pour leur religion, à se réunir au gouvernement Russe qu’ils considèrent comme le centre de l’église grecque. On n’ignoroit pas que le roi de Naples ,. avoit des prétentions sur ces isles. dont quelques-unes avoient autrefois fait partie de ce royaume 3 et d’un moment à l’autre les Anglais pouvoient tenter de s’en emparer 3 Motif de r«- ce fut donc pour prévenir le démemdU. Levanu. Le. général. brement des possessions vénitiennes, que Buonaparte envoya à Corfou un général divisionnaire de l’armée. barqùemernà d’Italie Corfou.. ,. le. général Gentily qui décette isle, le 10 messi,. barqua dans. dor de l’an 5 à la tête d’environ 1 Soo hommes d’infanterie*. ,.

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