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Groupe de travail Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques

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Academic year: 2022

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Groupe de travail

Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques

Compte-rendu de la réunion des 21 et 22 janvier 2013

(Compte-rendu rédigé par E. Mazaubert, Irstea ; relectures Alain Dutartre) Cette réunion s’est tenue dans les locaux de la direction régionale de l’Onema.

Etaient présents le 21 :

AUDEBAUD Benjamin Communauté de Communes de

l’Argentonnais ccargentonnais.xenope@orange.fr BEISEL Jean-Nicolas Université de Lorraine beisel@univ-lorraine.fr

BRETON Bernard FNPF bretonb.nationale@wanadoo.fr

DELATTRE Cécile EDF R&D cecile.delattre@edf.fr

DUTARTRE Alain Irstea alain.dutartre@irstea.fr

EHRET Pierre DGAL/SDQPV pierre.ehret@agriculture.gouv.fr FRIED Guillaume ANSES – LSV guillaume.fried@anses.fr

HUDIN Stéphanie FCEN stephanie.hudin@reseau-cen.org

KOCH Guillaume Communauté de Communes de

l’Argentonnais ccargentonnais.environnement@orange.fr

LAMAND Florent Onema florent.lamand@onema.fr

LE GUENNEC Bernard Onema-DCUAT bernard.le-guennec@onema.fr MANDON-DALGER

Isabelle FCBN i.mandon@fcbn.fr

MARTINEZ Quentin Observatoire de l’Ambroisie - INRA quentin.martinez@dijon.inra.fr MAZAUBERT Emilie Irstea emilie.mazaubert@irstea.fr PIPET Nicolas IIBSN nicolas.pipet@sevre-niortaise.fr

PORTIER Ronald FFGMA president@ffsra.org

POULET Nicolas Onema - DAST nicolas.poulet@onema.fr RABIN Léna Forum des Marais Atlantiques

ORENVA lrabin@forum-marais-atl.com

REYGROBELLET

Jean-Philippe SMAGE des Gardons smage.jpr@les-gardons.com SARAT Emmanuelle ONCFS emmanuelle.sarat@oncfs.gouv.fr SEON-MASSIN

Nirmala Onema nirmala.seon-massin@onema.fr

THEVENOT Jessica MNHN / SPN jthevenot@mnhn.fr

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Etaient présents le 22 :

BEISEL Jean-Nicolas Université de Lorraine beisel@univ-lorraine.fr

BRETON Bernard FNPF bretonb.nationale@wanadoo.fr

DAMIEN Jean-Patrice PNR Brière jp.damien@parc-naturel-briere.fr

DUTARTRE Alain Irstea alain.dutartre@irstea.fr

HAURY Jacques Agrocampus Ouest jacques.haury@agrocampus-ouest.fr

HERNANDEZ Sarah Onema sarah.hernandez@onema.fr

MANDON-DALGER

Isabelle FCBN i.mandon@fcbn.fr

MARTINEZ Quentin Observatoire de l’Ambroisie - INRA quentin.martinez@dijon.inra.fr

MATRAT Roland DREAL Pays de la Loire roland.matrat@developpement-durable.gouv.fr MAZAUBERT Emilie Irstea emilie.mazaubert@irstea.fr

MENOZZI Marie-Jo Ethnozzi marie-jo.menozzi@orange.fr PIPET Nicolas IIBSN nicolas.pipet@sevre-niortaise.fr POULET Nicolas Onema - DAST nicolas.poulet@onema.fr REYGROBELLET Jean-

Philippe SMAGE des Gardons smage.jpr@les-gardons.com SARAT Emmanuelle ONCFS emmanuelle.sarat@oncfs.gouv.fr

THOMAS Alban INRA thomas@toulouse.inra.fr

THEVENOT Jessica MNHN / SPN jthevenot@mnhn.fr

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Ordre du jour

Lundi 21 janvier :

- Onema DAST – DiR Nord-Est (Florent Lamand, Onema) :

o Stage 2012 : fiches espèces réalisées par Gwendoline Lacquement

o Stage 2013 enquête auprès des magasins de vente de végétaux et d’animaux - Bilan des actions SMAGE des Gardons (Jean-Philippe Reygrobellet, SMAGE des

Gardons) - « La faune »

o Le Xénope

 L’utilisation du xénope et plus généralement des espèces exotiques pour la détection de pollution (Olivier Perceval, Onema)

 La gestion du xénope en Argentonnais (Guillaume Koch et Benjamin Audebaud, Communauté de Communes de l’Argentonnais)

o Plan d’action et de surveillance des escargots du genre Pomacea (Pierre Ehret, Ministère de l'Agriculture - DGAL/SDQPV)

o Le cas du silure (Nicolas Poulet, Onema)

o Le cas des carpes asiatiques (Nicolas Poulet, Onema) - Bilan des autres actions Onema en cours (Nicolas Poulet, Onema) - Site Internet IBMA (Emilie Mazaubert, Irstea)

- Manifestations en lien avec les EEE (Emilie Mazaubert & Alain Dutartre, Irstea) - Guide de bonnes pratiques (Emilie Mazaubert, Irstea)

- Stratégie nationale (Isabelle Mandon, FCBN & Jessica Thevenot, MNHN) - Devenir du GT (Alain Dutartre, Irstea)

Mardi 22 janvier :

- Gestion des espèces exotiques envahissantes : l’approche économique (Alban Thomas, INRA)

- Etude Jussies en Brière – état d’avancement (Alain Dutartre, Irstea) - Points divers

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Déroulement de la réunion

Lundi 21 janvier

1- Stages Onema – DiR Nord-Est : retour sur le stage réalisé en 2012 par Gwendoline Lacquement et projet de stage pour 2013

L’objectif principal du stage de 2012 était de réaliser un guide regroupant des fiches de détermination des espèces invasives en milieux aquatiques à destination des agents de terrain de l’Onema. Une majorité d’espèces invasives avérées et potentielles devait être traitée afin de faciliter leur détection dans le cadre de la mise en place d’un réseau d’alerte. Le guide réalisé doit également permettre l’ajout de fiches supplémentaires sur de nouvelles espèces ou à partir de fiches déjà réalisées (exemple des fiches réalisées par l’ONCFS pour le guide sur les vertébrés exotiques envahissants, hors poissons, dans le bassin de la Loire).

Différentes étapes ont été nécessaires avant la production de fiches : recherches bibliographiques, choix d’une liste d’espèce, sélection des champs d’information pertinents à mettre dans les fiches puis création d’un prototype de fiche.

Les fiches recto-verso contiennent donc le symbole correspondant au statut invasif de l’espèce (avéré ou potentiel), ses caractéristiques de détermination permettant d'éviter les confusions et sa répartition géographique qui est modulable selon l’échelle géographique souhaitée.

Sur 187 espèces originellement sélectionnées, 45 fiches ont été réalisées par la stagiaire mais des corrections restent à faire. Il est également prévu de transmettre ces fiches à des experts qui pourront vérifier et compléter les informations qui y figurent. Des difficultés subsistent concernant, par exemple, la répartition imparfaitement connue de certaines espèces et l’absence de prise en compte d’espèces microscopiques.

Une autre partie du stage de 2012 portait sur l’étude de la relation entre les pressions anthropiques (agriculture et urbanisme) et les espèces invasives dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau. Sur le bassin Rhin-Meuse, 30 masses d’eau ont été sélectionnées et

« découpées » en 141 tronçons SYRAH (tronçons hydro-morphologiquement homogènes) dont 131 ont été prospectés (29 tronçons avec une forte pression urbaine, 67 avec une forte pression agricole et 35 sans pression ou témoin). Sur chaque tronçon, le recouvrement relatif par les espèces invasives et indigènes a été évalué dans chacune des strates de végétation (aquatique, herbacée, arbustive et arborée). Les analyses sur les données récoltées restent à faire.

Pour 2013, le sujet du stage n’est pas encore arrêté mais plusieurs propositions ont été faites : - Préciser le rôle des magasins de vente d’animaux et de végétaux dans les processus

d’invasions biologiques des milieux aquatiques.

- Identifier les loisirs pour lesquels le recours à l’achat d’espèces exotiques envahissantes est important.

- Identifier les processus qui permettent à ces espèces d’intégrer le milieu naturel.

- Evaluer les capacités d’« invasibilité » de ces espèces.

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Discussion

Les suites à donner au travail réalisé sur les fiches espèces doivent tenir compte de l’intérêt porté par les agents de terrain et autres acteurs à ce genre d’outil. La multiplication des outils disponibles n’est pas problématique mais il est toutefois important de réfléchir à une articulation avec les fiches déjà existantes afin d’éviter les redondances et les incohérences et pouvoir envisager une complémentarité.

La réalisation de ces fiches est une initiative plutôt bien perçue car elle destinée aux gens de terrain et peut participer à une détection précoce des espèces. Il ne semble donc pas nécessaire d’avoir des informations sur toutes les espèces avant de diffuser ce guide. Ainsi, après validation des informations, l’accès aux fiches pourra se faire par une édition éventuelle par l’Onema ainsi que par leur diffusion en ligne sur le site Internet du groupe de travail IBMA.

L’attribution d’un statut invasif aux espèces fichées est discutée car ce statut peut varier selon des spécificités régionales et peut être alors susceptible d’orienter diversement la priorisation des interventions de gestion. Dans la mesure où les fiches réalisées devraient avoir une portée nationale, un consensus sur ce point sera nécessaire. L’attribution d’un « statut provisoire » pourrait être envisagée en attendant un statut national validé à la suite de l'application systématique d’une méthodologie de hiérarchisation des espèces sur laquelle travaillent la FCBN et le MNHN dans le cadre de la stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes ayant un impact sur la biodiversité.

Toutefois, comme ces fiches n’ont pas pour objectif premier d’entrainer la mise en œuvre directe d’actions de gestion, la priorité revient donc dans un premier temps à la validation des informations permettant d’identifier les espèces car la réalisation de telles fiches couvre également un besoin de connaissances sur les invasions biologiques (exemples des fiches sur les mollusques) et pourrait faciliter la mise en place d’un réseau de surveillance des espèces.

La proposition étant de diffuser à terme les fiches réalisées, des relectures et une validation des informations seront nécessaires. Les membres du groupe de travail sont sollicités en ce sens.

***

Les propositions faites pour le stage à organiser en 2013 semblent trop ambitieuses pour une seule période de stage.

La partie sur le rôle des magasins de vente pourrait être intéressante à développer dans un premier temps car il est beaucoup question du potentiel de réservoir d’EEE de la part des revendeurs d’animaux ou de végétaux mais peu d’études ont été consacrées à ce sujet en France.

Par ailleurs, l’encadrement du stage par la DiR Nord-Est de l’Onema pourrait permettre un rapprochement avec la Belgique et les travaux qui y sont menés autour de la mise en place d’un code de conduite sur les plantes invasives1. Les horticulteurs et aquariophiles seront également à contacter dans le cadre de la mise en place d’une enquête auprès des différents réseaux de vente et d’échanges d’espèces. Enfin, une collaboration avec les collègues des Sciences Humaines et Sociales pourrait être intéressante pour faciliter le déroulement du stage.

Léna Rabin rapporte une expérience de l’EPTB Vienne : une enquête a été menée auprès des grandes enseignes de jardinerie par des étudiants dans le cadre d’un projet tuteuré sur une problématique

1 http://www.alterias.be/fr/que-pouvons-nous-fairen/les-codes-de-conduite-sur-les-plantes-invasives (dernière consultation 24/01/2013)

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similaire. Même si les résultats de l’enquête ont été peu concluants, cette expérience peut fournir un exemple de questionnaire pour l’enquête envisagée.

Emmanuelle Sarat propose également des échanges avec des agents de l’ONCFS qui réalisent des contrôles en animaleries et établissements d’élevage et qui connaissent bien la réglementation et les réseaux.

Isabelle Mandon mentionne également l’enquête réalisée par Plante&Cité auprès des gestionnaires et concepteurs d’espaces verts dans le cadre de la gestion préventive des plantes exotiques envahissantes2.

Une autre étude à mener pourrait être de comparer les espèces qui se vendent sur Internet avec celles qui sont vendues en magasins.

Le sujet de stage 2013 reste donc à définir plus précisément à partir des propositions et indications issues de ces échanges au sein du GT IBMA.

2- Bilan des actions SMAGE des Gardons (Jean-Philippe Reygrobellet, SMAGE des Gardons)

Le bassin versant des Gardons, la structuration du SMAGE des Gardons et ses missions sont présentés. La gestion des espèces invasives est une partie importante des actions réalisées dans le cadre de la connaissance et de la gestion des milieux naturels.

En 2008-2009, la SMAGE des Gardon a mis en place un comité de pilotage sur les espèces invasives. En 2010, différentes actions, réalisées avec des succès variables, ont abouti à l’élaboration et à la validation d’un plan de gestion pluriannuel 2012-2017 accompagnées par la volonté de s’inscrire dans un réseau régional voire national.

Parmi les actions engagées en 2010, le site Internet d’échange a été un semi-échec car l’échelle de bassin versant ou de département s'est avérée trop réduite. En revanche, l’inventaire participatif sur 1200 km de rivière présente un bilan très positif notamment par l’implication de nombreux acteurs locaux et par la mise en œuvre du plan de gestion portant sur la flore invasive en zones humides qui en découle.

Pour le plan de gestion, le choix des espèces à traiter a été effectué en fonction des caractéristiques d’implantation de chaque espèce constaté par l’inventaire 2010, des enjeux (impacts écologiques, économiques ou sanitaires) estimés pour chaque plante et des possibilités d’interventions du syndicat. Par ailleurs, les actions du plan porteront, selon les espèces, sur les travaux de gestion à mettre en œuvre, l’amélioration des connaissances, la détection précoce et la veille. Le volet sur la sensibilisation passera par l’animation du plan de gestion via un prestataire qui aura pour mission de démultiplier les actions du syndicat auprès du grand public, des propriétaires et autres professionnels.

Dans le cadre de la détection précoce, un site Internet cartographique encore en phase de test a été mis en place avec pour objectif d’aider à la reconnaissance des espèces et à leur

2 http://www.ecophytozna-pro.fr/m/documents/index/page:4/n:133 (dernière consultation 24/01/2013)

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recensement sur le territoire. Accessible au grand public en 2014, ce site constituera, à terme, une base de données libre et échangeable avec d’autres structures (CBN, CEN, …).

Le fonctionnement du site et l’animation en parallèle du plan de gestion devraient favoriser et aider à la détection précoce.

Par ailleurs, des actions de gestion ont déjà été mises en œuvre : les méthodes de gestion employées pour les Jussies et les Renouées asiatiques sont présentés pour exemple. Des difficultés concernant la gestion des Jussies en lien avec leur forme terrestre et les fortes reprises de leurs graines persistent dans divers sites déjà répertoriés.

Discussion

Les expériences de gestion sur le territoire du SMAGE des Gardons seront reprises dans les fiches sur les retours d’expériences de gestion du guide de « bonnes pratique » envisagé par le GT IBMA.

***

Les études sur les formes terrestres et la germination des Jussies sont récentes et encore incomplètes.

Elles ne permettent pas d’apporter de réponses efficaces aux questions de gestion posées dans ces deux cas.

Certains sites sur le territoire du SMAGE des Gardons sont particulièrement envahis par les Jussies : c’est le cas par exemple d’une gravière de 3 ha quasiment recouverte sur toute sa surface. Ces sites pourraient être mis à disposition pour tester de nouvelles méthodes de gestion et être le lieu d’expérimentations et d’études permettant l’amélioration des connaissances.

***

La surveillance par les acteurs locaux a permis de réaliser un premier état des lieux et de fédérer les acteurs. Toujours active, elle présente toutefois des limites puisqu’il s’agit d’une prestation gratuite réalisée par des acteurs ayant d’autres missions régulières à assumer, le suivi n’a donc pas de caractère imposé et ne peut pas être nécessairement réalisé chaque année. Des limites existent aussi en termes de détection des espèces, comme par exemple des difficultés de reconnaissance de tiges isolées de renouées. Cette surveillance est très utile dans le contexte des Gardons mais ne constitue donc pas un outil suffisamment complet pour mettre en place des interventions tout à fait adaptées aux sites.

Par ailleurs, l’ouverture du site Internet cartographique au grand public est jugée comme une étape difficile, « à ne pas rater ». Portant sur une échelle locale, ce site est assez facilement diffusable et utilisable par les acteurs locaux. L’animation du plan de gestion devrait permettre de faire le relais vers les différents acteurs, des élus jusqu’au grand public dans certaines manifestations. Des formations pourront également être organisées et un ciblage des espèces invasives sur les propriétés privées sera à privilégier.

Réalisé conjointement par deux associations (Gard Nature et Outil Réseau), ce site cartographique s’appuie sur les sciences participatives et sur la coopération : son objectif est de mettre à disposition du public toutes les informations utiles et de permettre à chacun de faire remonter des informations pour favoriser l’implication de tous. Le logiciel utilisé est donc simple d’accès et d’utilisation (il ne requiert pas de langage complexe) et peut être transposable et diffusable facilement.

***

Des connaissances fines en taxonomie ou des contacts nécessaires avec des experts dans ce domaine sont nécessaires pour un bon fonctionnement d’un réseau de détection. Toutefois, la validation des

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données, bien que nécessaire, ne doit pas être un frein : des vérifications a posteriori peuvent toujours être faites et, lorsque des doutes persistent, les experts peuvent être sollicités.

3- « La faune »

3.1- L’utilisation des modèles biologiques (exotiques) pour la surveillance et le diagnostic de pollution (Olivier Perceval, Onema) Des « modèles biologiques » sont utilisés depuis longtemps en écotoxicologie, notamment pour surveiller la qualité des eaux et des milieux aquatiques et pour des diagnostics de pollutions.

Parmi ces modèles figurent diverses espèces exotiques.

Une grande variété de substances polluantes et de produits de transformation issus de ces substances sont présents et se mélangent dans les eaux, ce qui complexifie l’évaluation de la dangerosité ou du risque lié à leur présence sur les chaines biologiques aquatiques et également sur l’Homme. Pour lutter contre ces pollutions multiples, différentes réglementations existent sur la qualité de l’eau et la protection des milieux et des espèces, sur les rejets et sur l’utilisation et la mise sur le marché de ces substances. Toutefois, des outils sont nécessaires aux gestionnaires pour évaluer la dangerosité de ces substances et de leurs mélanges. Lorsque le risque est défini et que les substances sont rejetées dans le milieu, il s’agit de surveiller ces substances dans les milieux par des mesures d’effets in situ (biomarqueurs, bioindicateurs et dénombrement).

Les modèles écologiques sont donc utiles pour l’évaluation a priori du risque (bioesssais in vivo : utilisation d’organismes modèles élevés en laboratoire - exemple du poisson zèbre -), pour la surveillance de la qualité des milieux aquatiques (utilisation d’organisme sentinelles : populations en place ou approches de biomonitoring actif ou« caging ») et pour évaluer des risques site-spécifique ou réaliser une investigation environnementale (utilisation de populations en place, approches de biomonitoring actif avec mesure d’effets in situ : bioessais in vitro et in vivo, biomarqueurs, analyse des communautés).

Le Test « Xénope », développé par une start-up du MNHN3 suite à une thèse de doctorat, repose sur un principe qui combine un test cellulaire in vitro à des tests in vivo sur la larve du Xénope. Pour ces tests, la larve de Xénope a été modifiée génétiquement pour être capable d’exprimer une protéine fluorescente qui est modulée de manière précise par la présence dans les eaux d’une molécule à détecter ou à cribler. Généralement, ce test est utilisé pour détecter une perturbation endocrinienne et plus spécifiquement une perturbation du métabolisme thyroïdien. Ce test, employé pour l’évaluation de l’innocuité de rejets industriels, permet aux industriels d’avoir une réponse rapide et à faible coût.

Discussion

Le cas le plus risqué lors de l’utilisation d’organismes vivants est celui du « caging » mais par rapport au test sur le Xénope, le risque est plutôt lié aux conditions d’élevage des animaux et au devenir des têtards après utilisation.

3 http://www.watchfrog.fr/ (dernière consultation 24/01/2013)

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3.2- La gestion du Xénope (Xenopus laevis) en Argentonnais (Guillaume Koch et Benjamin Audebaud, Communauté de Communes de l’Argentonnais, 79)

Le Xénope est une espèce introduite qui utilise tous types de milieux aquatiques pour se reproduire, se nourrir ou se déplacer et qui a un impact déjà identifié sur la faune locale (diminution de la richesse spécifique et diminution des pontes de grands tritons).

Echappé d’un élevage à la fin des années 1980, le xénope a été découvert à l’état sauvage en Argentonnais en 1998. Différentes études ont été menées avant qu’en 2011, la communauté de Communes de l’Argentonnais (CCA = 15 Communes) propose de porter un projet local dans l’objectif de lancer une dynamique de gestion et de l’étendre aux territoires voisins. Ainsi, en juin 2011, la CCA a lancé un plan d’action contre le Xénope prévu sur 2 ans (2011-2013).

Ce plan d’action, financé par la région Poitou-Charentes (20%), le Conseil Général des Deux- Sèvres (40%) et la CCA (40 %), d'un montant de 74 770 €, a pour objectif de protéger les populations d'amphibiens autochtones grâce à différentes actions :

- la mise en place d’un programme de lutte contre le Xénope : piégeage des adultes avec des nasses tendues et des têtards par l’utilisation d’une senne. Les données récoltées ont été stockées sur tableur et ont permis la réalisation d’une cartographie, - la sensibilisation des usagers et propriétaires et la communication : organisation de

réunions et d’animations, réalisation d’outils de communication (plaquette), utilisation des médias et publications de bilans réguliers des actions dans les bulletins communaux,

- les inventaires et suivis des amphibiens : suivi de l’efficacité du piégeage sur des mares tests, suivis des populations d’amphibiens autochtones et suivis scientifiques (échantillons pour des études sur l’ADN environnemental, frottis cutanés pour détection de Chytridiomycose).

Malgré l'importance des résultats obtenus, soit 295 points d’eau piégés à la nasse, 20 mares piégées au filet et 51 472 Xénopes capurés, le bilan obtenu montre que les densités de Xénope sont sous-estimées et que les techniques de piégeage sont insuffisantes. De plus, le nombre de points d’eau représente des travaux trop importants pour un seul technicien et le périmètre d’action est trop limité puisque la présence du Xénope a été signalée dans des zones limitrophes des départements proches (Maine-et-Loire) et dans la Loire. En revanche, la sensibilisation et la communication ont été efficaces puisque l’espèce est aujourd’hui bien connue de la population locale.

Le plan d’action doit se terminer en 2013 mais un prolongement du poste du technicien (6 mois) est actuellement envisagé pour maintenir une pression de piégeage suffisante. Ce plan d’action mené en Argentonnais a lancé une dynamique mais pour espérer stopper l’expansion de cette espèce, il est indispensable d’étendre le plan d’action à l'échelle de l'aire de répartition réelle, ce qui implique une prise en compte nationale et des moyens humains, techniques et financiers plus conséquents. Par ailleurs, des techniques complémentaires de détection et de piégeage restent à mettre en place.

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La CCA, l’Université d’Angers, Deux-Sèvres Nature Environnement, la LPO 49 et l’ONCFS élaborent actuellement un projet plus global comprenant un volet scientifique porté par l’université d’Angers et un volet technique dont le portage reste à définir. Un accompagnement par l’ensemble des partenaires concernés est également indispensable.

Discussion

Afin de limiter le risque de propagation de la chytridiomycose, les techniciens désinfectent leurs bottes au Virkon® entre deux sites.

***

Peu d’études sont actuellement menées sur cette espèce mais une piste de recherche pourrait être de comparer les évolutions des populations entre des mares où des actions de piégeage sont menées et des mares où il n’y en a pas, pour en étudier les effets (exemple du protocole mis en place sur le piégeage de Procambarus clarkii).

Dans le cadre du projet de recherche avec l’université d’Angers, diverses pistes devraient être explorées, telles que l'utilisation de phéromones pour faciliter le piégeage, la détermination du stade de développement où le Xénope est le plus vulnérable, etc.

***

Le plan d’action lancé la CCA avait pour objectif de débuter une dynamique permettant la mise en place d’un plan d’action à l'échelle de la répartition actuelle de l’espèce, encore faible, et pour laquelle des actions efficaces de régulation pourraient encore être entreprises. Toutefois, le manque de connaissances sur l'espèce et de moyens humains et financiers est un frein à la poursuite de cette dynamique.

Une cartographie de l’espèce à une échelle plus grande que celle de la CCA pourrait apporter des indications utiles sur les résultats des actions engagées et sur les caractéristiques à donner aux actions futures. Le financement et l’implication des différents acteurs s’avèrent complexes car la répartition du Xénope s’étend sur deux régions distinctes, l’Agence de l'Eau ne considère par les questions portant sur la faune aquatique comme éligibles dans ses aides financières et l’ONCFS ne peut pas s’impliquer plus sur cette thématique. De plus, même si certains SAGE peuvent comporter des actions sur les EEE, le territoire du SAGE Thouet concerné ici est plus restreint que la zone de répartition du Xénope. De fait, il est nécessaire de trouver une structure qui porte le projet à l'échelle adéquate sur les départements concernés.

***

A l'heure actuelle, le Xénope n’a pas de statut particulier, il n’est pas réglementé et aucun plan de lutte au niveau national n’est prévu en 2013 sur des espèces animales invasives. L’intérêt de la participation à la présente réunion était donc de soumettre le projet au groupe IBMA pour obtenir un soutien dans la mise en œuvre d'une gestion coordonnée de cette espèce. Ce soutien pourrait éventuellement permettre d’infléchir la position des financeurs éventuels. Afin d’établir une éventuelle lettre de soutien, il est demandé aux gestionnaires du Xénope de fournir des éléments de réflexions aux membres du GT IBMA.

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3.3- Pomacea spp. : un genre de gastéropodes aquatiques réglementé pour des raisons de santé des végétaux (Pierre Ehret, Ministère de l'Agriculture - DGAL/SDQPV)

La découverte d’une population importante de Pomacea dans le delta de l’Ebre en Catalogne et les connaissances de phénomènes invasifs de ce genre de mollusque et des impacts associés dans d’autres parties du monde (Asie du Sud-est, Hawaï) ont amené l’Espagne et l’EFSA à réaliser une Analyse de Risque Phytosanitaire (ARP4). La présence de l’espèce a été reconnue comme un risque notamment pour la végétation aquatique et naturelle et la zone potentielle de répartition étudiée grâce des comparaisons entre les zones climatiques semblables. Les résultats ont notamment conduits à l’organisation d'interventions de gestion dans le delta de l’Ebre à partir de fonds Européens. Par ailleurs, des discussions dans le cadre du Comité Phytosanitaire Permanent ont amené à la Décision 2012/697/UE relative à des mesures destinées à prévenir l’introduction et la propagation dans l’Union Européenne du genre Pomacea (Perry) parue le 08 novembre 2012 au Journal Officiel5.

Cette décision de l’Union Européenne (UE) implique qu’il est interdit d’introduire et de propager dans l’Union le genre Pomacea et que les Etats membres effectuent des enquêtes annuelles visant à déceler la présence de l’organisme concerné sur des plants de riz et le cas échéant, sur d’autres végétaux dans les champs cultivés et les cours d’eau.

L’interdiction d’introduction et de propagation se traduit, d’une part, par la mise en place d’une communication claire sur le sujet auprès des particuliers et des professionnels en lien avec le MEDDE, et d’autre part, par la mise en place de contrôles avec des adaptations à prévoir dans le cadre des contrôles effectués par les agents en charges de la police de l’Environnement (ONCFS, DDPP…). Concernant la mise en place du réseau de surveillance, le plan de surveillance sera axé prioritairement sur le réseau « surveillance biologique du territoire » mis en place en riziculture. Toutefois, une implication des « espaces naturels » du Sud de la France sera à prévoir.

Discussion

L’interdiction de transport de l’animal est incluse dans l’interdiction de propagation mentionnée. Par ailleurs, la notion d’introduction est considérée au niveau des contrôles aux frontières ce qui implique un signalement à l’Europe et la mise en œuvre de la gestion si l’espèce est découverte.

***

Pomacea sp. est présente à la Réunion mais la réglementation Européenne ne tient pas compte des DOM-COM. Les mesures ne s’appliquent donc pas en Outre-mer et de rares contrôles existent dans le sens DOM-France ce qui augmente les risques d’introduction.

***

La Direction Générale de la santé et des consommateurs de la Commission Européenne reste réticente à intégrer la problématique des espèces exotiques envahissantes dans la réglementation sur la santé des végétaux. Des réflexions sont en cours.

4 https://www.ippc.int/file_uploaded/1146658403007_NIMP11.pdf (dernière consultation 24/01/2013)

5 http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2012:311:0014:0017:FR:PDF (dernière consultation 24/01/2013)

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3.4- Groupe de travail national « Silure » (Nicolas Poulet, Onema)

Le Silure est le plus gros poisson prédateur d’eau douce d’Europe (il peut dépasser 2,50 m de longueur). Introduit en France dès le XIXème siècle, ses populations explosent depuis les années 1990. Toutefois, il est inscrit à l’annexe III de la Convention de Berne donc protégé au niveau Européen pour les états membres qui ont signé cette convention.

De nombreuses craintes (et plaintes) auprès du MEDDE concernent l’impact du Silure sur l’ichtyofaune et notamment les migrateurs amphihalins. Le Ministère a donc proposé de classer le Silure comme « espèce susceptible de provoquer des désordres écologiques » mais une opposition à cette proposition émane notamment de l’activité de pêche de loisir.

Différentes études ont donc été menées afin de déterminer les impacts du Silure dans les milieux qu'il colonise (impacts sur l’ichtyofaune, comportement et régime alimentaire, régulation et valorisation des populations, lien entre biomasse et impacts sur les populations de migrateurs). Ces études ont amené le MEDDM et l’Onema à créer un groupe de travail sur le Silure qui a pour principal objectif d’établir si des mesures de gestion sont nécessaires et, le cas échéant, de faire des propositions et d’orienter les études scientifiques en vue d’optimiser ces mesures.

Les conclusions de la première réunion restent à valider mais la principale inquiétude des acteurs concernés (pêcheurs professionnels, EDF, associations migrateurs, DREAL) concerne l’impact du silure sur les migrateurs amphihalins et les amènent à exiger que des mesures soient prises sans attendre les résultats des études. L’aspect valorisation (consommation) du silure par la pêcherie professionnelle sera aussi envisagé (avec notamment la problématique des micropolluants comme les PCB).

L’Onema prévoit donc une autre étude en partenariat avec Ecolab (Toulouse III) sur la problématique de l’évaluation de l’influence des barrages sur la prédation des espèces amphihalines par le Silure.

Discussion

Un protocole unique a été fourni pour toutes les études qui débutent pour garder une certaine uniformité dans l'acquisition des données. Un congrès international sera organisé au mois de juin 2013 pour faire un point sur les réflexions actuelles.

3.5- Demande d’autorisation de l’introduction de trois espèces de carpes asiatiques en France (Nicolas Poulet, Onema)

Les espèces considérées sont : la carpe herbivore, la carpe argentée et la carpe à grosse tête.

Introduites dans le monde pour l’aquaculture et pour le contrôle des végétaux aquatiques et de l’eutrophisation, ces espèces sont interdites en France en eux libres et en eaux closes (LEMA 2006). Toutefois, les aquaculteurs qui utilisaient la carpe herbivore pour le faucardage des plantes aquatiques dans les étangs demandent l’autorisation d’introduction de ces trois espèces.

Une étude sur l’élevage des carpes dites chinoises en France et sur l’évaluation de leur possible reproduction naturelle dans les cours d’eau Français à été lancée en 2011. Cette étude conclu

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«qu’il semble possible et judicieux d’autoriser de nouveau l’utilisation de la carpe herbivore et de la carpe argentée dans les plans d’eau ».Toutefois, le MNHN (groupes d’experts) et l’Onema (GT IBMA) ont été sollicités et ont donné des avis partagés à tendance négative.

Le MEDDE a fait une proposition de modification de l'arrêté fixant la liste des espèces de poissons non représentées dont l'introduction, à d'autres fins que scientifiques, peut être autorisées par le préfet, pour inclure la carpe herbivore (cela concerne aussi les esturgeons allochtones).

Cette proposition doit être revue par l’Onema et le CNPN. La proposition pourrait être acceptée avec une attention particulière portée au contrôle de la dispersion et de l’impact sur les espèces protégées et le milieu (modalités d’introduction précisées dans la circulaire).

Discussion

Il n’y a pas de motifs valables pour interdire la carpe herbivore car il s’agit d’une espèce qui pourrait disparaître si l’élevage était arrêté.

Des études menées sur la consommation de la carpe herbivore montrent qu’elle consomme de préférence diverses plantes indigènes et non les espèces exotiques souvent ciblées par les projets d'introduction. Une difficulté s’ajoute dans les milieux confinés avec un rejet de fèces contenant des quantités importantes de matières organiques susceptibles de consommer de l’oxygène dans le milieu durant leur dégradation.

***

Le dispositif « faune sauvage captive6 » permet de remédier au problème de vente en animaleries mais celui de la vente par Internet persiste.

Par ailleurs, la demande d’autorisation d’introduction est concomitante avec l’arrivée d’un règlement européen qui, pour relancer l’aquaculture, autorise l’élevage de la carpe herbivore sans demande préalable d’étude d’impacts. Ce règlement donne ainsi une impulsion et une légitimité aux aquaculteurs français pour réclamer l’autorisation d’introduction de ces espèces.

4- Point sur les actions Onema R&D (Nicolas Poulet, Onema)

Points sur différentes actions réalisées en partenariat avec l’Onema (hors Irstea) et portant sur les EEE :

- Structure génétique des populations d’écrevisses exotiques et effets pathogènes : mécanismes d’invasion et impact sur la faune native (Symbiose UMR CNRS – Univ.

Poitiers 2010-2012) : livrable final en cours de relecture.

- Conséquences des espèces exotiques sur le fonctionnement des réseaux trophiques des plans d'eau (Ecolab UMR CNRS – Univ. Toulouse III 2010-2011) : livrable final diffusable (voir http://www.gt-ibma.eu/rapports-memoires-et-theses/)

- Préservation de la biodiversité face aux invasions de l’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii) (INRA & PNR Brière 2010-2013) : livrable final en cours de

6 http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-reglementation-sur-les-animaux.html (dernière consultation le 28/01/2013)

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relecture. Un séminaire Onema-Inra-PNR de Brière consacré aux écrevisses de Louisiane et aux autres écrevisses est organisé suite à cette action. Il aura lieu du 18 au 20 juin 2013 en Brière.

De nouvelles actions sont également prévues :

- Synthèse bibliographique sur l'impact des bivalves invasifs (corbicules, dreissène…) sur le fonctionnement des écosystèmes aquatiques (LIEBE UMR CNRS – Univ. Lorraine 2013)

- Développement opérationnel d'une méthode innovante pour la surveillance des vertébrés en milieu aquatique : l'ADN environnemental (Irstea et LECA UMR CNRS – Univ Savoie 2013-2015)

Discussion

Beaucoup d’argent public est investit dans la recherche sur l’ADN environnemental. L’objectif, à terme, est bien de mettre à disposition le protocole et les bases de données mais des discussions doivent encore être menées en amont pour confirmer que la méthode pourra être utilisée par l’ensemble des acteurs (privés ou non). Toutefois, même si le principe de la méthode est assez simple, sa mise en application reste complexe et certaines analyses (telles que la phase d’analyse moléculaire) ne pourront pas être réalisées localement.

Une forte demande existe pour un développement de la méthode de l’ADNe aux macro-invertébrés qui représentent une problématique importante. En revanche, l’application de la méthode n’est pas encore prévue pour les espèces végétales.

***

Pour information, Nirmala Séon-Massin signale que l’Onema négocie un nouveau contrat d’objectif pour la période 2013-2018 qui sera calé sur le 10ème programme des Agences de l’Eau. Dans le cadre de ce contrat, des feuilles de routes thématiques sont élaborées. L’une d’entres elles porte sur l’état, le fonctionnement et les services des écosystèmes aquatiques et recouvre les questions sur les espèces exotiques envahissantes dans la continuité des travaux qui sont faits par le GT IBMA sur la connaissance, la surveillance et les modalités de gestion de ces espèces. La problématique sera donc poursuivie jusqu’en 2018.

5- Site Internet du GT IBMA et liste de diffusion (Emilie Mazaubert, Irstea)

Les principaux objectifs du site sont d’améliorer la visibilité et la communication du GT IBMA de valoriser et rendre accessibles les travaux réalisés et de proposer une plate-forme d’échange d’informations.

Le site est en ligne depuis le courant de l’année 2012 à l’adresse suivante : www.gt-ibma.eu.

L’organisation a été adaptée à la suite des suggestions faites par les membres du GT mais propose un nombre important d’onglets afin de faciliter l’accès aux informations.

Certaines informations sont encore à compléter et l’implication des membres du groupe est souhaitée pour enrichir le contenu des différents onglets (stratégies, évènements et actualités,

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documentation, liens utiles, photothèque,…). Il est également important de faire vivre ce site en l’alimentant régulièrement et en le faisant connaitre plus largement.

Par ailleurs, la liste de diffusion prévue au départ pour l’envoi d’informations à l’ensemble des membres du groupe a été transformée en liste de discussion afin de faciliter les échanges entre ces membres. Ainsi, des discussions pour bien définir les besoins et des phases de tests sont à prévoir pour limiter le double emploi qui risque de se créer avec l’espace privé mis à disposition des membres sur le site du groupe.

Discussion

La photothèque du site Internet est à étoffer. Par ailleurs, le dispositif d’utilisation et les licences de

« Creative Commons »7 devront être ajoutés sur la page d’ouverture de cette photothèque afin de palier à une potentielle utilisation abusive des photos.

Le volet réglementation est important. Emmanuelle Sarat de l’ONCFS a déjà réalisé une synthèse de la réglementation sur les vertébrés exotiques envahissants8 qui va être diffusée sur le site IBMA. Les autres éléments de la réglementation nationale et internationale sont à compléter.

***

Les informations concernant les actions entreprises par différentes structures sur la thématique des invasions biologiques sont difficiles à centraliser et à structurer mais présentent de grands intérêts pour les gestionnaires. Ainsi, alors que la rédaction d’une fiche complète correspondant à un bilan de l’action engagée prend du temps, il pourrait être envisagé de diffuser un résumé de l’action associé à un contact direct susceptible de fournir l’ensemble des informations le cas échéant.

Le Centre de Ressources Loire-Nature possède une base de données pour répondre à cet objectif mais cet outil reste peu utilisé9. Le recueil de fiches d’expériences de gestion pourra notamment permettre de compléter les informations disponibles et d’augmenter le nombre d’expériences à prendre en compte.

***

Le fonctionnement de l’espace privé et de la liste de discussion ont été discutés. L’utilisation de la liste de discussion semble être plus pratique pour échanger des informations entre membres du GT IBMA que l’espace privé qui oblige à faire la démarche de se connecter sur le site.

Toutefois, il semble important de conserver cet espace privé car plusieurs utilisations pourront en être faites. La création du site IBMA est récente mais lorsque les informations disponibles seront plus nombreuses, les membres du groupe seront peut-être plus incités à utiliser cet espace privé pour échanger de l’information. Une autre possibilité serait de se servir de l’espace privé en parallèle de la liste de discussion : des échanges par mail grâce à la liste pourraient être complétés par la mise à disposition d’informations plus détaillées et structurées sur l’espace privé. Cet espace pourrait également recueillir une synthèse voire une conclusion des différents échanges par mail et fonctionner un peu comme une archive.

***

7 http://creativecommons.org/

8 http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/Vert%C3%A9br%C3%A9s%20exotiques%20envahissants-reglementation.pdf

9 http://centrederessources-loirenature.com/home.php?num_niv_1=1&num_niv_2=5&num_niv_3=21 (Dernière consultation le 30/01/2013)

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Constatant la forte demande de la part des personnes concernées par les questions relatives aux EEE pour obtenir des informations et échanger sur leurs expériences, Jean-Nicolas Beisel souligne la nécessité de créer une plate-forme d’échange en français et accessible à tous (exemple de la liste Alien-s de l’UICN). Ce type d’outils permettrait de diffuser de l’information beaucoup plus largement et participerait aux messages de prévention, d’action de gestion, de bonnes pratiques, etc.

Malgré son utilité, cette proposition reste difficile à mettre en œuvre. La modération des échanges demande beaucoup de temps et il est délicat par ailleurs, de développer ce type d’outil tant que l’avenir du GT IBMA reste incertain.

Ainsi, dans un premier temps, une sollicitation individuelle d’un des membres du groupe pourra être retransmise aux autres membres via la liste de discussion. Les autres membres pourront ainsi fournir des compléments d’information le cas échéant.

Les pages du site IBMA qui détaillent les stratégies territoriales renseignent sur la spécialisation de certains acteurs et propose des liens et des contacts vers des référents sur la thématique. Le site fournit déjà un certain nombre d’informations susceptibles de répondre à certaines questions de gestionnaires mais les visiteurs du site ont également la possibilité de contacter directement les coordinateurs du site (Nicolas Poulet, Alain Dutartre et Emilie Mazaubert) via le lien « Nous contacter ».

***

Dans un premier temps, la liste de discussion ne concernera donc que les membres du GT IBMA. Il peut toutefois être envisagé que si des éléments de connaissance à apporter au public émanent des discussions entre membres, une note de synthèse soit rédigée et diffusée dans la partie documentation du site.

Une liste de discussion élargie pourra être envisagée ultérieurement (en fonction de l’avenir du GT IBMA et pas avant 2014) si et seulement si plusieurs personnes du groupe participent à la gestion de cette liste et à la modération des échanges.

6- Manifestations en lien avec les EEE (Emilie Mazaubert & Alain Dutartre, Irstea)

Un point est fait sur les manifestations de 2012 où il y a eu une participation active : - NEOBIOTA 2012 - 12-14 septembre à Pontevedra (Espagne)

http://neobiota2012.blogspot.fr/

o Poster : Works and projects of the French Working Group « Biological Invasions in Aquatic Environments » (WG BIAE): studies on aquatic species management and realization of a good practice guide.

- Secondes Assises Nationales de la Biodiversité - 26-28 septembre à Grande-Synthe (59)

www.assises-biodiversite.com/2012/co/1-accueil.html

o Atelier : Espèces exotiques envahissantes (EEE) : faut-il convenir d’une éradication systématique ?

- Séminaire « Biodiversité et milieux aquatiques » - 14-15 novembre à Paris (75)

www.onema.fr/Biodiversite-milieux-aquatiques

o Présentation orale : Le groupe de travail Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques : bilans et perspectives

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o Poster : Guide de « bonnes pratiques » et recueil d’expériences sur la gestion des espèces exotiques envahissantes

En 2013 et 2014, différents projets de manifestation sont prévus pour lesquels une implication des membres du groupe pourrait être envisagée :

- Freshwater Invasives – Networking for Strategy (FINS) - 8-11 avril 2013 à Salthill, Galway (Irlande)

http://finsconference.ie/

o Poster : French Working Group « Biological Invasions in Aquatic Environments » (WG BIAE)

- Colloque Macrophytes (Irstea) - 28-30 mai 2013 à Bordeaux (33)

https://hydrobio-dce.cemagref.fr/colloque-macrophytes-1

- Projet de conférences / exposition sur les espèces invasives organisé par le Muséum d’histoire naturelle de Montauban - Avril à octobre 2013

- 3ème conférence sur l’entretien des espaces verts, jardins, gazons, forêts, zones aquatiques et autres Zones Non Agricoles (ZNA) - 15-17 octobre 2013 à Toulouse (31)

www.afpp.net/apps/accesbase/bindocload.asp?d=6931&t=0&identobj=yv1V7WFQ&uid=57305290&sid

=57305290&idk=1

- 4th International Symposium on Weeds and Invasive Plants: Intractable Weeds and Plant Invaders - 18-23 mai 2014 à Montpellier (34)

www.ansespro.fr/invasiveplants2014/

Discussion

Une session sur les EEE est prévue dans l’organisation du colloque ZNA sous couvert d’un nombre d’interventions suffisant.

Le « 4th International Symposium on Weeds and Invasive Plants » qui aura lieu à Montpellier en 2014 est organisé sous l’égide de l’European Weed Research Society (EWRS) et s’intéresse entre autre à des problématiques de gestion. Une session sera consacrée aux végétaux aquatiques envahissants ce qui permettrait de faire un lien avec les activités du GT IBMA. Des membres du groupe sont déjà impliqués dans le comité d’organisation et dans le comité scientifique.

Le colloque « Macrophytes » a pour objectif est de faire un bilan des connaissances acquises sur les plantes et leurs communautés en milieu aquatique d’eau douce. Normalement, la publication d’un numéro spécial de la revue SET d’Irstea consacré aux macrophytes fera suite au colloque. La problématique des EEE sera abordée dans une session consacrée à la gestion des espèces de façon générale (conservation d’espèces, restauration des milieux, etc.). Nicolas Pipet a déjà été sollicité pour venir présenter les travaux réalisés sur le Marais Poitevin.

Le projet de conférences au Muséum de Montauban est en lien avec une exposition sur les EEE.

Parallèlement, la directrice souhaite organiser des conférences sur la thématique une fois par mois entre avril et octobre 2013. Les membres du groupe sont sollicités pour faire des propositions.

Stéphanie Hudin signale que le Muséum d’Angers prévoit de mettre en place un projet comparable à celui de Montauban qui débuterait au deuxième semestre de 2013.

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7- Guide de bonnes pratiques (Emilie Mazaubert, Irstea)

Les principaux objectifs du guide sont de lister les besoins en matière de connaissances préalables aux interventions de gestion, de préciser les mesures de sécurité à mettre en œuvre et de proposer des méthodes d’évaluations de l’efficacité de ces interventions.

Ce guide, attendu pour fin 2013, se composera de deux parties. La première proposera des informations générales sur les invasions biologiques (notions de base, réglementation, principales techniques de gestion, etc.) et la seconde regroupera différentes fiches sur les espèces et les expériences de gestion.

La réalisation de ce guide se fera de façon coordonnée et complémentaire avec d’autres projets ayant des objectifs similaires tels que l’ouvrage sur les vertébrés exotiques envahissants du bassin de la Loire ou les outils d’aide pour la gestion du groupe de travail Loire-Bretagne.

Une stagiaire de M2 participera à l’élaboration de fiches sur des retours d’expériences de gestion. Afin de faciliter son travail, les membres du groupe sont sollicités pour fournir d’éventuels contacts. Par ailleurs, une implication des membres est également souhaitée pour participer à la rédaction et ou à la validation des informations à faire paraître dans la partie des généralités.

Discussion

Les fiches prévues détailleront des expériences de gestion d’espèces végétales et animales. Les fiches de retours d’expériences réalisées pour le guide sur les vertébrés exotiques envahissants seront réutilisées et, si possible, enrichies par des retours d’expériences émanant d’autres régions.

Le nombre d’espèces concernées n’est pas établi, il dépendra des retours d’expériences disponibles. Par ailleurs, plusieurs fiches de retours d’expériences pourront être disponibles pour une même espèce.

***

A terme, des analyses des fiches sur les retours d’expériences pourraient permettre d’en extraire d’éventuels points comparables d’une expérience à une autre. Ces fiches pourraient également servir à créer une base de données qui permettrait d’« appeler » les retours d’expériences en fonction d’une problématique particulière qui pourrait être commune à plusieurs espèces, à une zone géographique ou à un type de milieu.

La trame des fiches de la partie « recueil d’expériences » a pour objectif de récupérer l’ensemble des informations disponibles sur les opérations de gestion. Toutefois, il reste parfois difficile d’avoir les mêmes informations disponibles pour tous les retours d’expériences et selon l’espèce considérée, les retours d’expériences peuvent également manquer.

Il parait donc plus judicieux, dans un premier temps, de réaliser ce recueil de fiches et d’envisager de réaliser les analyses ultérieurement si la durée de vie du GT IBMA le permet.

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Isabelle Mandon-Dalger s’interroge également sur la présence d’indicateurs (éléments quantitatifs : superficie colonisée, volume extrait, coûts de gestion, etc.) qui, fournis par les fiches de retours d’expérience, pourraient permettre par comparaison d’établir des seuils d’efficacité de la gestion ou de fournir des indications sur les modes de gestion à mettre en œuvre.

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La trame des fiches de la partie « recueil d’expériences » a été construite pour permettre de récupérer des éléments quantitatifs mais pour l’instant, le nombre de fiches n’est pas suffisant pour permettre ce genre d’analyse. De plus, les comparaisons ne peuvent se faire que sur des éléments comparables : il n’est, par exemple, pas possible de comparer la gestion des Jussies dans le Marais Poitevin et dans les Gardons. Le premier objectif reste donc de répertorier les informations et données structurées et construites pour en tirer une fiche de retour d’expérience et tenter de comprendre ce qui se passe sur un territoire donné.

Certains groupes de travail sur les invasions biologiques ont déjà mis en place des protocoles de recherche et d’acquisition organisée des données sur le terrain qui permettent la réalisation de fiches de chantier (Pays de la Loire, Poitou-Charentes, etc.). L’acquisition des données peut donc être faite de façon régulière par un grand nombre de personnes même si tous les critères ne sont pas toujours renseignés. Par ailleurs, les critères à prendre en compte pour la réalisation de fiches sont valables pour un certain nombre d’espèces en particulier (type biologique ou autre) mais diffèrent, par exemple, entre la faune et la flore ce qui pourrait engendrer une réflexion à mener par grand type d’espèces.

Le guide de « bonnes pratiques » envisagé pourrait permettre de proposer aux gestionnaires un protocole général à suivre pour obtenir une certaine comparabilité des éléments pouvant en être extraits et diffusés.

***

La participation des membres du groupe est plus particulièrement nécessaire sur la partie « généralités ».

Il est prévu que cette partie rappelle les notions de bases (définitions, processus de gestion, etc.), le contexte écologique ainsi que des informations concernant la gestion et les milieux naturels en se basant sur des informations déjà existantes. Toutefois, les membres du groupe (notamment les gestionnaires) sont sollicités pour signaler toutes informations qu’ils souhaiteraient voir apparaitre dans cette partie du guide, avant le recueil d’expériences.

Par ailleurs, le texte final, qui sortira en édition et qui émanera du GT IBMA, devra être validé par les membres du groupe. Il n’est pas nécessaire que tous les membres du groupe relisent l’ensemble du guide mais plusieurs relecteurs seront impliqués pour chacune des parties y compris le recueil d’expériences. Ces relectures pourraient permettre de mettre en avant des informations qui paraîtraient insuffisamment développées.

Pour la partie « recueil d’expériences », quelques fiches sont déjà disponibles sur le site Internet du GT IBMA et peuvent déjà être soumises à une lecture critique.

8- Stratégie nationale (Isabelle Mandon, FCBN & Jessica Thevenot, MNHN)

Un point est fait sur l’état d’avancement des grandes missions pour la mise en œuvre de la stratégie nationale sur les EEE ayant un impact sur la biodiversité.

- Mise en place et animation d’un réseau d’expertise scientifique,

Ce groupe travaille de façon informelle en attendant son officialisation. Le MEDDE a envoyé les lettres de demandes de participation aux différentes directions d’établissement de recherche et aux experts indépendants. Les réponses sont recueillies au fur et à mesure pour actualiser la

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liste de participants. Actuellement ce réseau comprend environ 90 personnes : 60 pour la faune et 30 pour la flore (auxquels vient s’ajouter le réseau des Conservatoires Botaniques Nationaux) et des réflexions sont en cours pour établir un document cadre qui permettra de déterminer jusqu’où pourront s’engager les avis de ces experts (validation de documents ou autre).

Pour la flore le travail en cours porte sur la terminologie avec pour objectif d’expliciter les différentes notions et dans quelles circonstances elles doivent être employées. Ce travail est complémentaire du rapport déjà réalisé par Jessica Thévenot qui a été diffusé aux différents experts.

Pour la faune, les réflexions sont menées par grands groupes fonctionnels avec la volonté d’intégrer des experts en taxonomie capables de déterminer si une espèce nouvellement détectée fait ou non partie de la faune française. Le rapport sur les définitions a également été transmis à ces experts afin de recueillir les différents avis. Ces avis permettront d’établir un document consensuel à partir duquel une note synthétique pourra être rédigée avec des définitions qui viendront cadrer la stratégie nationale sur les EEE ayant un impact sur la biodiversité.

- la proposition d’un rapport sur les définitions,

Elaboré en 2009-2010 par Jessica Thévenot, ce rapport s’appuie sur les définitions existantes et constitue une synthèse qui est en cours de relecture par les participants au réseau d’expertise scientifique.

- la structuration d’un réseau de surveillance du milieu naturel en France métropolitaine,

La demande était de définir les acteurs mobilisables, les territoires et espèces à surveiller et les différentes actions à mener afin d’éviter de proposer une structuration de réseau qui ne serait pas applicable sur le terrain. Une enquête a donc été menée auprès de différentes structures pour recueillir des informations et proposer une structuration organisationnelle au niveau national, régional, départemental ou autre.

Une première proposition a été faite au MEDDE fin 2011. Une révision est à prévoir en impliquant les différents groupes de travail existants (GT IBMA et autres) et en signalant les différents sites Internet et les différents outils qui existent.

- le développement du volet communication,

Ce volet comprend la création d’un site Internet pour centraliser les informations sur les EEE ayant un impact sur la biodiversité. Un renvoi vers le site du GT IBMA pourra être fait.

Par ailleurs, des interventions dans différentes formations sur la thématique des invasions biologiques (ATEN, IFORE, …) permettent de présenter les grands axes de la stratégie nationale.

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- la mise en place d’une méthodologie de hiérarchisation des espèces en vue d’actions de gestion.

La première phase, en cours, correspond à l’évaluation du caractère invasif de l’espèce introduite. Cette évaluation se fait à partir d’une « pré-liste » d’espèces élaborée avec le réseau d’expertise.

La seconde phase correspondra à une évaluation du coût et de la faisabilité des actions.

Discussion

Pour le moment, les participants au réseau d’experts ne sont pas officiellement connus et ne se connaissent pas entre eux. Jessica Thévenot et Isabelle Mandon-Dalger ont un rôle d’intermédiaires et sollicitent directement les experts selon la thématique. Le réseau mis en place est donc fonctionnel pour répondre à des demandes ponctuelles du MEDDE et éventuellement à des demandes extérieures.

Ce réseau est constitué de chercheurs, de spécialistes en taxonomie et de quelques gestionnaires. En revanche et par choix d’avoir un réseau scientifique considéré comme « dur », il ne comprend pas de sociologues ni d’économistes.

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Le Plan National de Lutte (PNL) sur l’Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana) est en phase de pré- diffusion. A priori, il devrait y avoir une animation de ce plan en 2013. En revanche, par manque de budget, aucun nouveau PNL ne sera mis en place en 2013.

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La stratégie s’applique aux milieux aquatiques, terrestres et de transition en France métropolitaine.

Des éléments de cadrage Outre-mer ont été élaborés par le MEDDE et envoyé aux préfets des DOM. Il s’agit de déclinaisons de la stratégie nationale, ce qui fait que les coordinateurs de la stratégie peuvent apporter si besoin une aide technique et scientifique aux DOM-COM. Par ailleurs, un lien existe aussi avec le comité français de l’UICN et une rencontre prochaine est à prévoir pour travailler sur la réactualisation des éléments de cadrage.

9- Devenir du GT (Alain Dutartre, Irstea)

La convention entre l’Onema et Irstea assurant le fonctionnement du GT IBMA s’arrête fin 2013 en lien avec le départ à la retraite d’Alain Dutartre. Un avis de recherche a été lancé lors du colloque sur la biodiversité et les milieux aquatiques organisé par l’Onema en novembre 2012, pour trouver un nouveau partenaire institutionnel afin que les activités du groupe puissent se poursuivre.

En complément de ses activités actuelles de partages d'informations entre ses membres et de la diffusion de nombreuses informations sur les invasions biologiques, la justification de la poursuite de ses activités peut se justifier par une implication dans différents projets, tels que :

- Projet de groupe Hydrocharitacées : issu d’une proposition de Jacques Haury en 2012, une première réunion aura lieu le 19 février 2013 pour permettre de réfléchir à la mise en place d’un groupe qui réunirait à la fois des chercheurs et des gestionnaires pour traiter de l’ensemble des aspects concernant ces espèces.

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- Projet de Groupe de Recherche (GdR) sur les Invasions Biologiques : en cours de rédaction sous la coordination de David Renault de l’Université de Rennes, la structure proposée comprend cinq parties :

o 1/ Scenarii et potentiel invasif

o 2/ Invasion et écologie des écosystèmes

o 3/ Caractérisation des impacts environnementaux liés aux espèces invasives o 4/ Modélisation de la dynamique des invasions biologiques : de l’approche

descriptive à l’approche prédictive

o 5/ Evaluation socio-économique et gestion des invasions biologiques

Certains membres du GT IBMA participent déjà à la rédaction de ce projet mais une implication plus importante du groupe pourrait être envisagée sur le point 5.

La programmation du GT IBMA est prévue jusqu'à la fin 2013 mais ne va pas au-delà.

Toutefois, un accord de principe de l’Onema montre la volonté de faire perdurer ce GT qui est le seul, au niveau national, à réunir recherche et gestion. Des propositions pour la prise en charge ont déjà été faites par l’INRA/Agrocampus et quelques échanges ont eu lieu avec la FNPF et la FRB. Un autre point à considérer pourrait être le devenir d’Emilie Mazaubert.

Discussion

Puisque l’Onema possède les finances pour continuer de faire fonctionner le GT IBMA et a prévu la poursuite de ses activités, les difficultés actuelles concernent le rattachement institutionnel et la signature d’une convention de portage.

La convention Onema/Irstea permettait d’assurer l’animation et le secrétariat de groupe mais également de continuer à produire des éléments scientifiques et techniques. Il va être difficile de trouver un autre organisme pour prendre le relais tout en conservant les objectifs du groupe et, en lien avec la loi de déprécarisation, de garder Emilie Mazaubert à son poste.

Mardi 22 janvier

1- Gestion des espèces exotiques envahissantes : l’approche économique (Alban Thomas, INRA)

1.1- Introduction

Source de nombreux débats terminologiques, les invasions biologiques concernent plusieurs catégories d’espèces à la fois animales et végétales. Un grand nombre d'introductions d’espèces ont été volontaires et ont eu des effets bénéfiques. Le problème intervient lorsque l’introduction est involontaire ou faite pour de mauvaises raisons. Quoiqu’il en soit les espèces introduites peuvent avoir des effets positifs et négatifs pour l’Homme et les écosystèmes et le problème devient de plus en plus préoccupant avec la globalisation et l’augmentation du commerce de marchandise et de voyageurs.

En termes de politique internationale, les invasions biologiques ont été mises à l’ordre du jour du comité scientifique sur les problèmes environnementaux (SCOPE) en 1982 et une première conférence mondiale a eu lieu en Norvège en 1996 a amené, en 1997, aux recommandations

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