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Groupe de travail Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques

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Academic year: 2022

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Groupe de travail

Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques

Compte-rendu de la réunion du 18 novembre 2013

(Rédaction : E. Mazaubert; relectures : Alain Dutartre et Nicolas Poulet)

Etaient présents :

ANRAS Loïc FMA lanras@forum-marais-atl.com

BRETON Bernard FNPF bretonb.nationale@wanadoo.fr

DUTARTRE Alain Cemagref alain.dutartre@cemagref.fr

FERNANDEZ Sandra Irstea sandra.fernandez@irstea.fr

GAUTHEY Julien Onema julien.gauthey@onema.fr

HUDIN Stéphanie FCEN stephanie.hudin@enf-conservatoires.org

LAMAND Florent Onema florent.lamand@onema.fr

MANDON-DALGER

Isabelle FCBN isabelle.mandon@fcbn.fr

MATRAT Roland DREAL Pays de la Loire roland.matrat@developpement_durable.gouv.fr MAZAUBERT Emilie Cemagref emilie.mazaubert@cemagref.fr

PORTIER Ronald FFGMA president@ffsra.org

POULET Nicolas Onema - DAST nicolas.poulet@onema.fr

SARAT Emmanuelle ONCFS emmanuelle.sarat@oncfs.gouv.fr

SOUBEYRAN Yohann UICN - Comité Français yohann.soubeyran@uicn.fr

THEVENOT Jessica MNHN / SPN jthevenot@mnhn.fr

THOMAS Alban INRA thomas@toulouse.inra.fr

Etaient excusés :

BEISEL Jean-Nicolas ENGEES jn.beisel@engees.unistra.fr FRIED Guillaume Anses, Laboratoire de la Santé des

Végétaux, Montpellier guillaume.fried@anses.fr

HAURY Jacques Agrocampus Ouest Rennes & INRA jacques.haury@agrocampus-ouest.fr

LE BOTLAN Nadia MEDDE Nadia.Le-Botlan@developpement-durable.gouv.fr MENOZZI Marie-Jo Bureau d’Etudes Menozzi marie-jo.menozzi@orange.fr

MIAUD Claude PELLEGRINI Patricia

CEFE Montpellier Claude.MIAUD@cefe.cnrs.fr ppellegrini1@yahoo.fr

PIPET Nicolas IISBN nicolas.pipet@sevre-niortaise.fr

REYGROBELLET Jean-

Philippe SMAGE des Gardons smage.jpr@les-gardons.com TABACCHI Eric CNRS Toulouse eric.tabacchi@cict.fr

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Ordre du jour

1. Exemple de surveillance et suivi du territoire français : cas des plathelminthes invasifs (Jessica Thévenot)

2. Avancées des réflexions aux niveaux européen et national (Isabelle Mandon-Dalger &

Jessica Thévenot)

3. Liste d’espèces (Alain Dutartre, Emilie Mazaubert & Nicolas Poulet)

4. Le GT IBMA :

4.1. Bilan du groupe (Emilie Mazaubert, Alain Dutartre & Nicolas Poulet)

4.2. Perspectives sur les EEE (Emilie Mazaubert, Alain Dutartre & Nicolas Poulet) 4.3. Devenir du GT

5. Bilan autres actions Onema

5.1. Stage 2013 aquariophilie - Onema DAST – DiR Nord-Est (Florent Lamand, Onema) 5.2. Jussie terrestre (Roland Matrat, DREAL Pays de Loire)

6. Etude jussie en Brière – état d’avancement (Alain Dutartre, Irstea) 7. Guide de bonnes pratiques (Emilie Mazaubert, Sandra fernandez, Irstea) 8. Economie et EEE (Julien Gauthey, Onema)

9. Amphibiens exotiques envahissants : avancées des réflexions (Emmanuelle Sarat, ONCFS)

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Déroulement de la réunion

1- Exemple de surveillance et suivi du territoire français : cas des plathelminthes invasifs (Jessica Thévenot)

Présentation du réseau d’information et des 8 espèces de Plathelminthes invasifs présentes en France. Focus sur Platydemus manokwari.

Une coordination avec le Ministère chargé de l’Agriculture serait utile pour débloquer des fonds et mettre en place la gestion de cette espèce. Cependant, ces espèces ne rentrent pas dans le champ de compétence de ce Ministère (apparemment absence d’impact sur l’agriculture).

Discussion

La faisabilité de la gestion de ces espèces pose question : « va-t-on être acteurs ou seulement témoin ? ».

Pour l’instant, la répartition et les impacts ne sont pas bien connus et il n’y a pas de possibilité de saisie d’observations de l’espèce en ligne.

Des fiches descriptives pourraient être prévues afin de les diffuser à différents réseaux et permettre des remontées d’informations.

Bien que cette espèce puisse être prise en compte par l’article 9 de la future réglementation européenne portant sur les mesures d’urgence, il existe encore un écart important entre la détection et la mise en œuvre éventuelle des actions de gestion.

2- Avancées des réflexions aux niveaux européen et national

2.1- Proposition d’une réglementation européenne (Isabelle Mandon- Dalger, Jessica Thévenot)

Le projet de règlement s’articule autour de 5 axes :

- Chapitre I : dispositions générales : élaboration d’une liste à partir d’analyses de risques et du vote des états membres

- Chapitre II : prévention : réglementation de l’introduction des espèces choisies

- Chapitre III : détection précoce et éradication rapide : actions de prévention sur ces espèces

- Chapitre IV : gestion des EEE largement répandues : gestion de la propagation de ces espèces dans les autres états membres

- Chapitre V : dispositions finales : notification et mutualisation dans des bases de données à l’échelle de l’Europe

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La position française doit être établie pour le 13 décembre 2013.

Discussion

Malgré les difficultés sur les aspects techniques, le cadre de ce règlement est satisfaisant car il amène les Etats Membres à travailler sur la question des EEE. Les volets concernant la détection précoce et la prévention sont intéressants.

L’établissement d’une liste de 50 espèces pose problème. Toutes les espèces exotiques en Europe ne pourront pas faire l’objet d’évaluation des risques et la décision de faire figurer une espèce dans la liste ne s’appuiera pas seulement sur des critères scientifiques : le Ministère devra également prendre en compte les moyens disponibles pour mettre en œuvre ce règlement, il faudrait donc pouvoir apporter les preuves qu’un suivi des espèces listées est déjà possible.

En cas de détection précoce, l’éradication de l’espèce devrait être effective sous trois mois mais la demande d’un fond d’intervention d’urgence pour répondre à ce protocole d'intervention n’a pas abouti.

Par ailleurs, il ne parait pas envisageable d’éradiquer une espèce qui serait déjà bien installée dans un Etat Membre : la liste d’espèce à établir devrait également tenir compte de cet aspect.

Pour les espèces qui ne sont pas listées, des dispositions nationales pourront être prises mais, bien que préconisée, aucune coopération entre Etat Membres voisins n’est prévue dans la réglementation.

La liste des espèces préoccupantes pour l’Union Européenne sera différente de la liste des espèces préoccupantes pour chaque Etat Membres qui doivent également être travaillée.

2.2- EEE : une ou des listes ? (Isabelle Mandon-Dalger)

La liste est un outil de communication qui doit s’adapter en fonction du message à faire passer : une liste unique n’est pas suffisante.

Il y a un besoin important d’indicateurs de terrain tels que la faisabilité de lutte, la magnitude des impacts et le coût des politiques mises en œuvre.

Les listes n’ont d’intérêt que si elles servent un objectif et elles sont dépendantes des échelles spatiale et temporelle.

3- Liste d’espèces (Alain Dutartre)

Rappel de l’historique et des difficultés déjà rencontrées pour l’établissement de cette liste qui est un outil de travail du GT IBMA.

Discussion

Cette liste n’est pas forcément satisfaisante mais elle a le mérite d’alimenter les discussions.

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Plusieurs listes existent déjà à différentes échelles sans que cela pose problème car ce ne sont pas des listes réglementaires. Malgré les éventuelles difficultés d’interprétation, elles restent utiles et complémentaires.

La liste du GT IBMA pourrait être considérée comme une « liste mère » car elle est plus large et recense les espèces introduites : c’est un outil de travail permanent qui devrait être continuellement en évolution.

Des propositions de modifications et des pistes de réflexions sont à discuter avec le Ministère chargé de l’Environnement et ses coordinateurs (FCBN et MNHN) pour convenir d’une éventuelle mise à disposition de la liste d’espèces du GT IBMA sur le site Internet du groupe :

- Ne plus parler de liste mais de répertoire d’espèces ;

- Clarifier les objectifs et bien les afficher en cas de diffusion pour réduire le risque de mauvaise interprétation en tenant compte des acteurs pouvant être intéressés par la mise à disposition de ces informations :

o Faire un état des lieux des espèces introduites en milieux aquatiques en France métropolitaine

o Proposer une base de données et porter à connaissance des informations sur ces espèces

o Etre un outil de travail pour les réflexions et travaux du GT IBMA o Aucune volonté de réglementation ou d’obligation de gestion o ...

- Supprimer les statuts proposés ou à minima le statut « invasif potentiel » qui parait sujet à controverses ;

- Recenser les « cas particuliers » tels que par exemple une espèce invasive avérée dans le Sud qui ne le serait pas dans le Nord de la France et inversement ;

- Mettre en évidence et lister les éventuelles synonymies ;

- Créer un espace de discussion, d’échange à partir de cette liste ;

- Permettre de comparer la méthodologie d’évaluation des risques et la bibliographie existante pour l’attribution d’un statut ;

- Exclure les espèces du milieu marin ;

- Faire une mise à jour à partir des listes existantes

Avant la mise en ligne de cette liste/base de données, il faut obtenir un accord du ministère.

N.B. : A ces propositions, peuvent s’ajouter des commentaires issus des échanges par courriels qui ont précédé la réunion du GT IBMA. Ces commentaires sont listés en annexe.

4- GT IBMA

4.1- Bilan des activités du GT IBMA 2009-2013 :

- Des travaux engagés et poursuivis en collaboration avec les coordinateurs techniques du Ministère de l’Ecologie chargés de la mise en œuvre de la stratégie nationale : liste d’espèces et méthodes d’évaluation des risques ;

- Des actions et réflexions diverses en liens étroits avec les besoins et attentes des gestionnaires : séminaire IBMA, enquête, étude de cas de gestion, guide de bonnes pratiques et site Internet ;

- La valorisation des travaux du groupe en France et à l’étranger.

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4.2- Perspectives :

- Communication : site Internet et lettre d’information ;

- Appui à la gestion : recueil d’expériences de gestion, « annuaire » des gestionnaires, diffusion d’informations techniques et juridiques ;

- Pistes de recherches : études en sociologie, « liens » avec d’autres types d’acteurs.

Discussion

Un chapitre est prévu sur les protocoles de gestion dans le guide de « bonnes pratiques » de gestion. Il pourrait servir de trame générale et être adapté en fonction de chaque situation de gestion.

4.3- Suites pour le GT IBMA :

Les activités du GT IBMA en 2014 vont se poursuivre dans le cadre d’une convention prévue entre l’Onema et le Comité français de l’UICN qui travaille depuis 2005 sur les EEE en Outre-mer avec des objectifs de réalisation d’état des lieux, d’appui aux gestionnaires et à la mise en œuvre de politiques publiques.

La convention pour 2014 devrait permettre de finaliser et de poursuivre les actions en cours (guide, site Internet...) et de construire un programme ultérieur de trois ans dans l’éventualité d’une nouvelle convention.

Emilie Mazaubert ne pourra plus s’impliquer de la même façon dans les travaux du groupe puisqu’elle a été admise au concours d’Ingénieur de l’Agriculture et de l’Environnement et va donc être affectée à de nouvelles missions. Le comité français de l’UICN devra donc recruter une personne pour assurer son remplacement.

5- Bilan autres actions Onema

5.1- Stage 2013 aquariophilie - Onema DAST – DiR Nord-Est (Florent Lamand, Onema)

L’objectif du stage était d’estimer la part des EEE en aquariophilie d’eau douce et les risques associés à leur utilisation. Après avoir déterminé les pratiques les plus courantes des aquariophiles pour se procurer les espèces, chaque maillon (du producteur à l’utilisateur) a été étudié par le biais de recherches, de questionnaires ou d’entretiens.

Les résultats montrent que la majorité des aquariophiles ne connait pas ou connait mal la problématique des EEE et qu’une majorité des vendeurs ne la connait qu’en partie (meilleure connaissance des animaux médiatisés).

Les principaux risques à court terme sont les rejets intentionnels des espèces dans le milieu naturel et la vidange de l’eau des aquariums dans le caniveau ou l’évier.

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Les préconisations proposées sont donc d’améliorer la sensibilisation des aquariophiles et des vendeurs et d’enrichir la législation.

Discussion

La réglementation reste un des moyens à mettre en œuvre mais les critères d’interdiction à la vente restent à définir et s’avèrent complexes. Il pourrait être intéressant de continuer à travailler sur les espèces de substitution.

Les aquariophiles doivent être sensibilisés en priorité car ils influencent les ventes. Par ailleurs, les EEE ne représentent qu’une faible part de marché pour les vendeurs donc la sensibilisation pourrait être efficace.

Il pourrait être intéressant de travailler avec les aquariophiles et les revendeurs pour réaliser une plaquette sur la sensibilisation informant des risques environnementaux liés aux rejets dans le milieu naturel.

Sur la faune, un travail similaire pourrait permettre de déterminer les circuits de diffusion des espèces et de vérifier l’application et le respect de la réglementation déjà existante.

5.2- Jussie terrestre (Roland Matrat, DREAL Pays de Loire)

La Jussie sous forme terrestre couvre 465 ha de prairie en Brière. La présence de l’espèce entrave les usages, réduit la biodiversité et induit des pertes économiques et un risque de perte des MAE.

Bien que la Jussie ne soit pas gérée directement en prairie, différents moyens d’actions sont étudiés avec leurs avantages et leurs inconvénients pour limiter sa propagation et sa dispersion vers le milieu terrestre (arrachage, barrages, concurrence végétale, variation du niveau d’eau).

Un test de salinisation a été fait récemment sur un périmètre restreint autour d’un canal avec une autorisation de mise en place d’ouvrage (batardeau). Les parcelles n’ont pas été inondées, la salinisation s’est faite uniquement dans les canaux et les douves. Le dispositif a été retiré en octobre en prévision d’augmentations importantes des niveaux d’eau.

Les résultats actuels sont incomplets et ne montrent pas d’effet net sur les Jussies enracinées.

L’expérimentation doit donc se poursuivre et les perspectives devraient notamment concerner une révision des pratiques agricoles et le développement de la protection des berges. La signature d’un « pacte Jussie » est également prévue et un code de bonnes pratiques agricole est envisagé pour réduire les risques de dispersion de l’espèce. Enfin, une convention entre l’Onema et Agrocampus Ouest est prévue pour approfondir les travaux de recherche sur la problématique « Jussie terrestre ».

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6- Etude jussie en Brière – état d’avancement (Alain Dutartre, Irstea)

La proposition du GT IBMA était d’utiliser les informations disponibles sur un cas de gestion pour réaliser une analyse intégrant les aspects écologiques, ethnologiques, économiques et institutionnels. Le choix s’est porté sur la gestion des jussies dans le PNR de Brière.

En 2012, le livrable correspondant à cette étude a rassemblé un premier bilan des données disponibles.

En 2013, un séminaire a eu lieu le 4 juillet et a réuni environ 35 personnes pour des présentations et des débats. Les échanges ont montrés les acquis et les limites concernant la gestion de ces espèces. Toutefois, la situation a évolué depuis :

- forte pression locale du monde agricole,

- proposition de gestion d'une zone par apport d'eau salée,

- proposition de rédaction d'un "pacte jussie" rassemblant les parties prenantes concernées...

- test "eau salée" mis en œuvre cet automne, rapport de suivi disponible.

Un rapport final présentant un bilan et une analyse globale de la démarche engagée ("livrable final") sera rédigé début 2014, mais l’histoire continue.

7- Guide de bonnes pratiques (Emilie Mazaubert, Sandra Fernandez, Irstea)

Bilan de la rédaction :

- Chapitre 1 : des connaissances sur les EEE, en cours de rédaction - Chapitre 2 : la gestion des EEE, à rédiger

- Chapitre 3 : législation et réglementation sur les EEE, finalisation en cours - Chapitres 4 : organisation de la réflexion sur les EEE, finalisation en cours - Chapitre 5 : développement d’outils, finalisation en cours

- Chapitre 6 : expériences de gestion d’espèces végétales - Chapitre 7 : expériences de gestion d’espèces animales Bilan du recueil d’expériences de gestion :

- 62 personnes contactées appartenant à 49 structures différentes,

- 19 fiches finalisées : 8 sur espèces animales et 11 sur les espèces végétales, - 10 fiches supplémentaires en cours,

- 6 fiches à reprendre dans l’ouvrage de l’ONCFS « Vertébrés exotiques envahissants du bassin de la Loire (hors Poissons) : connaissances et expériences de gestion ».

Mise en ligne des fiches au fur et à mesure de leur rédaction et édition de l’ouvrage dans la collection « Comprendre Pour Agir » de l’Onema en 2014.

Discussion

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Les fiches sur le site Internet devront être régulièrement actualisées par de nouveaux contacts avec les gestionnaires.

Les relecteurs pressentis ont encore le temps de se prononcer et d’autres membres du groupe peuvent se proposer tant que la rédaction n’est pas terminée. Cependant, lorsque les chapitres seront soumis, un délai de seulement 15 jours sera accordé pour la relecture.

8- Economie et EEE (Julien Gauthey, Onema ; Alban Thomas, INRA)

La première action fait suite aux travaux réalisés par Alice Issanchou dans le cadre de son mémoire d’étude sur l’analyse économique d’une invasion biologique en milieux aquatiques appliquée à la Jussie dans le Marais Poitevin. Basé sur des hypothèses et sur la littérature existante, l’objectif de l’étude était de rationaliser la gestion de la Jussie à partir d’une analyse coûts/bénéfices (déterminer le niveau d’intervention de gestion de la Jussie à mettre en œuvre pour être le plus efficient).

L’action proposée dans le cadre de la convention Onema-Inra prévue jusqu’en 2015 permettra une collaboration entre le groupe de travail en économie et le GT IBMA. Cette action devrait permettre de recueillir des données permettant d’obtenir une analyse coûts/bénéfices plus robuste (plus proche des éléments de terrain) et de pouvoir déterminer le niveau de gestion optimal de la Jussie. Cette démarche pourra permettre d’aider les gestionnaires à apporter des éléments d’information sur les coûts, les bénéfices et les dommages induits par l’espèce.

Pour fin 2013 ou début 2014, l’objectif est de définir une maquette conceptuelle définissant le cadre de l’étude (étudier une même espèce sur différents sites contrastés) et fournissant les arguments permettant d’appuyer cette étude. En parallèle, l’analyse économique a débuté en affinant les données de coûts des programmes de gestion en fonction des mesures et des types de milieux. A court terme, il s’agit donc de travailler sur les coûts de gestion et, à plus long terme (2014-2015), des enquêtes sur le terrain devraient permettre de recueillir des informations sur les coûts environnementaux (coûts des dommages) en tenant compte des valeurs sociales propres à chaque catégorie d’utilisateur du milieu.

La seconde action vise à calculer les coûts de mise en œuvre de la méthode d'ADN environnemental (ADNe) et à réaliser une étude coûts/efficacité pour la comparer ensuite à d’autres méthodes d’inventaire. Cette proposition d’étude pourrait être discutée et étoffée avec l’appui du GT IBMA avant juin 2014 pour proposer une convention entre l’Onema et une équipe de recherche en économie en 2015.

Discussion

Les économistes apportent un éclairage sur la rationalité et sur l’opportunité de la gestion. Toutefois, des éléments restent difficiles à monétariser (dimension esthétique, services écosystémiques...) et obligent à des approximations plus ou moins robustes dont dépendent la qualité de l’analyse. Ainsi, c’est la démarche qui est à considérer comme un outil de gestion et non pas la valeur obtenue.

L’analyse coûts/bénéfices est un indicateur qui peut être amélioré en fonction des données disponibles et des interactions entre économistes et écologues.

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Le Marais Poitevin est un site pour lequel des données sur les coûts de gestion sont disponibles mais où il sera peut-être assez complexe, comme dans d'autres sites, d’obtenir des informations concernant les services écosystémiques. Cela nécessitera une bonne connaissance du secteur d’étude.

La comparaison des coûts de gestion à différents stades d’invasion permettrait de fournir des informations aux décideurs indiquant que, par exemple, le financement d'interventions de gestion sur une espèce encore peu répandue pourrait permettre son éradication.

9- Amphibiens exotiques envahissants : avancées des réflexions (Emmanuelle Sarat, ONCFS)

Différentes actions de gestion de la Grenouille taureau et du Xénope lisse sont mises en œuvre depuis leur découverte et impliquent de nombreux acteurs et financeurs.

2013 a permis de faire un premier point sur les actions avec un bilan des connaissances et des besoins concernant notamment les financements. L’objectif est donc de proposer un projet coordonné pour obtenir des financements pour 2014 et les années suivantes. Les réflexions se sont orientées vers un financement européen par un projet LIFE+.

Ce projet portera sur les deux espèces à l’échelle nationale. Un recrutement d’un ingénieur aurait lieu en mars 2014 pour réaliser le montage du projet et trouver une structure légitime au niveau national qui sera le porteur du projet.

Le dépôt du dossier se fera en septembre 2014. D’ici là, un important travail est à réaliser pour réaliser un état des lieux complet sur la thématique et faire des propositions d’actions concrètes de conservation.

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Annexe : avis et commentaires sur la liste d’espèces du GT IBMA envoyés par les membres du GT IBMA (par ordre alphabétique) quant à la nécessité (ou pas) de publier une liste indicative d'EEE et propositions pour alimenter la réflexion.

• Jean-Nicolas Beisel

 Problèmes de définition du terme « exotique »

 Dans un premier temps considérer « exogène » par rapport au territoire métropolitain français

• Moins pertinent au niveau écologique mais permet de se restreindre à des cas importants

 Présences de biais

• Localisation des observateurs

• Inclusion de la notion d’impact dans la différentiation invasive avérée/invasive potentielle

 Manque certaines espèces

• Bernard Breton :

 Revenir aux définitions

• Jean-Marc Cugnasse

 Démarche utile déjà abordée par le groupe constitué par la DEB

 Listage en phase avec la réglementation mise en place par l’Etat (nuisible, exotique envahissante, dangereuse) ?

 Liste à revoir pour les oiseaux et à compléter pour les amphibiens

• Pierre Ehret :

 Complexifier la classification potentielle/avérée

 Ajouter une information sur les zones biogéographiques concernées

• Guillaume Fried

 Pertinence/utilité d’un découpage « avéré » vs « potentiel » ?

 Ambiguïté et difficulté de communiquer sur le terme « potentiel »

 Préférer une approche avec au moins deux entrées prenant en compte :

• la distribution des espèces

• un risque (espèce encore absente) ou des impacts quantifiés

 Intérêt pour finaliser une liste hiérarchisée IBMA

• La rendre plus spécifique aux milieux aquatiques et humides

• Jacques Haury :

 Liste des espèces marines incomplète : besoins de validation par des algologues marins

 Importance d'une liste qui présente l'intérêt d'associer beaucoup de partenaires impliqués sur différents aspects des invasions biologiques des milieux aquatiques

 En l'état la liste ne peut être « publiée » mais rien n’empêche de continuer à la travailler

• Isabelle Mandon-Dalger

 Pas de validation de la liste :

• Référence aux travaux des CBN qui ne font pas partie du groupe

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• Méthodologie trop floue

 « invasives potentielles » : utile sur le terrain mais communication difficile

 Agréger des informations régionales est une perte d’information et apporte un risque de confusion

 Se référer aux listes des CBN

• Jean-Baptiste Mouronval :

 Oiseaux : problèmes d’hybridation et risque d’introgression de populations sauvages par des individus d’origine domestique

• Jean-Philippe Siblet :

 Les listes proposées sont insuffisamment consolidées et nécessitent une expertise

 Assemblage un peu hétéroclite d'espèces...

• Eric Tabacchi :

 Inclure les berges bien que cela complique la compilation

 Prendre en compte les critères d’abondance et de fréquence (aux échelles locale et nationale)

 Déceler les invasions cryptiques qui méritent attention

 Distinguer les impacts écosystémiques et ceux touchant d’autres domaines

 Estimer les biais du dire d’expert et de la pression de connaissance de certains groupes d’organismes

 Réfléchir à la stratégie de communication autour des listes

 Perfectionner la catégorisation actuelle

 Eviter que cet outil à but informatif ne soit considéré comme immuable

• Inclure la dynamique générale d'expansion des espèces

• Préciser les régions (biogéographiques ?) où l'espèce est présente ET celles où elle est abondante

 Tenir compte de l’Outre-mer

 Liste qui a le mérite d’exister dans le cadre du GT IBMA

• Perfectible dans le fond et la forme

• Stimule les réflexions

 Pas de contradiction à la publication de la liste à condition de l’assortir de réserves

• Prévenir le public concerné des dérapages possibles

• Jessica Thévenot

 Objectifs de cette liste ?

• différence par rapport à la liste élaborée (et bientôt diffusée) par le SPN, en ce qui concerne la faune

 Pas de validation de la liste IBMA en l'état en raison de :

• la "sémantique statutaire" attribuée aux espèces de la liste IBMA

• les espèces listées

• l'incertitude sur les objectifs

• Benoit Thiebot

 Définition du terme « invasif potentiel » ?

Références

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