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Compléments alimentaires et dopage

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dopage

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Sommaire

1. Introduction

2. Les différents compléments 3. Pourquoi les utiliser ?

4. Produits actifs Vs produits dopants 5. Définition du dopage

6. Acteurs de la prévention, contrôles, sanctions 7. Le contrôle anti dopage

8. Les effets du dopage

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Les compléments alimentaires sont légiférés de la sorte : « les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires dont le but est de complémenter une alimentation normale et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autre substance ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés.. ».

➢ Décret n°2006-352 du 20 mars 2006

➢ CE n° 1924/2006 parlement Européen

➢ Décret 10 avril 1996

➢ Décret 14 octobre 1997

En France pour garantir la qualité et la composition de produit, il existe :

➢ Norme AFNOR du 14 juin 2012

➢ Société « Sport Protect » (ex wall protect)

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1. Introduction

L’industrie des compléments alimentaires a généré prés de 50 milliards de Dollars de chiffre d’affaire en 2013 .

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L’offre en compléments alimentaires est absolument énorme. Nous ne nous focaliserons ici que sur les compléments « couramment » utilisés dans le milieu de la remise en forme.

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2. Les différents compléments

Les protéines - La WHEY

C’est une protéine de lait, riche en BCAA, de très bonne digestibilité. Dans le faits, il s’agit d’une poudre de lait sans le lactose et sans la matière grasse.

Le produit fini contient en principe 80% de caséine (constituant majeur des composants azotés du lait), et 20% de lactosérum (« déchet » liquide issu de la coagulation du lait).

Elle a la particularité de vite s’assimiler, ce qui permet un effet anti catabolisant post effort et donc favorise au maximum l’anabolisme musculaire dès la fin de l’entraînement.

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Les protéines – La caséine

Également de relativement bonne qualité, elle est composée de tous les acides aminés essentiels.

En revanche sont assimilation est très lente. En effet, elle se coagule dans l’estomac (les caséines sont des protéines qui constituent la majeure partie des composants azotés du lait. Dans la première phase de la fabrication du fromage on les précipite par adjonction de présure. Le mot caséine est issu du latin

« caseus », « fromage ».) Ceci explique pourquoi elle est plus longue à digérer. Le problème de cette coagulation est qu’elle favorise l’imperméabilité intestinale.

Elle est à vivement déconseillée aux personnes qui ont des problèmes digestifs ou maladie auto immunes.

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2. Les différents compléments

Les protéines – La protéine d’œuf

C’est une protéine d’excellente qualité car elle représente la valeur biologique de référence : l’œuf.

Malheureusement son goût est inversement proportionnel à ses qualités nutritionnelles.

De par son origine, l’œuf, elle reste très chère à l’achat.

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Les protéines – La protéine de bœuf

Cette protéine est principalement composé de tissus musculaires, abats, tripes….

Globalement il est plus que déconseillé d’utiliser ce type de produits

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Les protéines – La protéine végétale Cette protéine est principalement issue :

• Du soja, de bonne qualité car tous les AAE présents ;

• Du chanvre, aminogramme complet et bonne teneur en w3 ;

• Du riz, avec un aminogramme incomplet ;

• Des pois, avec un aminogramme incomplet ;

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Les protéines

Le choix face à cette offre est un dilemme cornélien ! Celui-ci doit s’orienter vers la meilleure qualité possible après vérification de l’origine du produit (label

« Sports Protect » ou qui respecte la législation contre le dopage, fabriqué en France et qui respecte la législation Européenne):

• Le mieux serait la 100% Whey isolate ou 100% caséine micellaire ;

• Pas d’additifs et sans édulcorant, goût neutre ;

• Mentionnant un origine claire des protéines.

• Quantité : entre 20 et 40g par prise sans dépasser avec l’alimentation 2g/kg/j ;

• Quand : maximum 2 fois/J et proche de l’entraînement ;

• Attention : Les protéines peuvent être sources de ballonnement, de gaz, de diarrhées, de problèmes digestifs, d’allergies….

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2. Les différents compléments

Les « gainers »

Leurs but premier est d’apporter plus de calories aux athlètes qui n’arrivent pas à amener suffisamment de calories par l’alimentation.

Ils sont composés principalement de glucides (entre 60 et 85%), notamment de maltodextrines (utilisées dans l’industrie comme support d’arôme, excipient pour les médicaments, agent de charge. Elles ont un pouvoir sucrant très faible. Elles peuvent avoir une fonctionnalité en améliorant la solubilité, la texture), et du fructose. Ils ne contiennent que peu de protéines (environ 15 à 20%), généralement issues du lait, voire de l’œuf. Ils ont peu de lipides, environ 3 à 4%

Ce produit constitue donc un très bon moyen de stocker de la graisse, et de provoquer des coups de fatigue lors de l’entraînement au vu de leur IG très élevé (favorisant encore plus le stockage).

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Les BCAA

Ce sont des acides aminés branchés : valine, leucine (AA essentiel de la resynthèse de la protéine musculaire) et isoleucine. Ils permettent d’éviter le catabolisme musculaire à l’entraînement ainsi qu’en post entraînement. Comme ils sont transaminés (issues de la transformation d’autres AA), ils servent de carburant musculaire lorsque les réserves en glycogène chutent à l’effort, ou lors du catabolisme musculaire.

Leur apport serait donc intéressant avant l’effort pour éviter d’utiliser ses propres réserves, et après l’effort pour favoriser la reconstruction musculaire.

Seul bémol, leurs origines. Ces produits sont issus de poils ou plumes d’animaux ou de déchets de mammifères.

Une alternative naturelle au BCAA en comprimés : la spiruline (riche en protéine avec aminogramme complet, fer, vitamines, minéraux et oligoéléments).

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2. Les différents compléments

Les brûleurs de graisse

Ils sont composés essentiellement de plantes qui ont les propriétés de stimuler le métabolisme, la vigilance, la lipolyse et l’épuration. On va principalement trouver du café, du guarana, du thé vert, du ginseng, du citron, de l’orange, du pamplemousse…

L’efficacité de ces produits réside dans le fait qu’ils sont composés d’excitants. Les calories brulées sont principalement dues à l’élévation du rythme cardiaque et à la thermogenèse induite, ainsi qu’à l’état d’énervement du consommateur. Ce ne sont donc pas des produits miracles, et il peuvent, chez certaines personnes, provoquer de graves problèmes cardio vasculaires.

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Les boissons énergétiques

Une boisson énergétique, également appelée boisson diététique glucidique de l'effort, est une boisson créée à l'usage des sportifs, entendons par là des personnes qui pratiquent très régulièrement un sport à un niveau relativement élevé et de longue durée.

Elle apporte de l'énergie sous forme de sucre à assimilation rapide et de sucre à digestion lente, des vitamines (pour certaines) et des sels minéraux (pour certaines).

Elle est généralement basique (Ph neutre) pour contrer les effets de l’acidose causée par accumulation de l’acide lactique. Pour être correctement assimilée, la boisson ne doit être ni acide, ni gazeuse, ni trop sucrée.

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2. Les différents compléments

Les boissons énergétiques

On retrouve dans la composition de ces boissons :

• Des glucides : généralement du dextrose, du fructose et des maltodextrines à raison de 60 à 80 grammes par litre de boisson (une plus grande concentration posant des problèmes d'absorption) ;

• Des sels minéraux : surtout du potassium, nécessaire pour que la myofibrille puisse se décontracter et donc très utilisé lors d'un effort prolongé. Sa

concentration se situe aux alentours de 120 à 225 mg/l ; du calcium, utilisé au niveau des synapses pour assurer le passage de l’influx nerveux; du sodium, du phosphore et du magnésium sont également présents en faible quantité.

• Les vitamines : surtout les vitamines B principalement (B1, B2, B6, B12) mais leur présence n'est pas essentielle.

L’osmolarité (l’absorption idéale) se situe aux alentours de 390 mol/l.

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Les boissons énergétiques

La boisson énergétique est à réserver aux activités intenses et prolongées

(randonnée, ski de fond, tournois ou matchs s'enchaînant dans la journée par exemple) ou en l'absence du repas avec glucides lents recommandé avant les compétitions.

En revanche pour une activité physique de courte durée une réhydratation avec de l'eau est suffisante, ou de l'eau bicarbonatée riche en sels minéraux sera préférée en cas de perte hydrique intense ou de tendance aux crampes.

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2. Les différents compléments

Les boissons énergisantes

Une boisson énergisante est une boisson destinée à donner un regain d'énergie à son consommateur, en utilisant un mélange de différents ingrédients stimulants.

Les boissons énergisantes comportent le plus souvent une grande variété de composés organiques, excitants comme la caféine, les vitamines (du groupe B), la taurine (acide aminé neurotransmetteur), la maltodextrine (hydrolysat d’un amidon de blé, riz, pomme de terre), l’inositol (messager secondaire de l’information hormonale dans la cellule) , la carnitine (mélange d’acides aminés, intervenant sur le métabolise des acides gras et osseux - construction, qui est aussi un antioxydant), la créatine, le glucuronolactone (intervient comme stimulant dans le métabolisme du glucose au niveau du foie, mais engendre une forte toxicité au niveau rénal).

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Les boissons énergisantes

Quelques plantes contribuent aux arômes et effets proposés, parmi lesquelles le

guarana (graine avec une très forte concentration de caféine), différentes formes de ginseng (plante stimulant le système nerveux et accroissant la résistance physique), et de ginkgo biloba (arbuste dont les propriétés seraient antioxydantes, et permettraient d’augmenter le débit sanguin notamment cérébral, de potentialiser les neurotransmetteurs, et de moduler le métabolisme du glucose).

Les boissons contiennent le plus souvent beaucoup de sucre, la majorité étant édulcorées à partir de sucre raffiné. Plusieurs possèdent également un substitut du sucre.

L'ingrédient actif principal est la caféine, issue d'extrait de guarana et présente dans le café et le thé. Selon les pays, une telle boisson peut contenir jusqu’a environ 150 mg de caféine, et même 300 mg, selon le format et la marque.

Elles se présentent dans des canettes d'aluminium: Elle sont donc non refermables, obligeant la consommation immédiate et totale. De ce fait, l'effet des molécules actives, et particulièrement celles de la caféine, s'en trouve accru. La limite d'absorption quotidienne de caféine est fixée, au Canada par exemple, à 400mg, mais peut facilement être dépassée.

Les symptômes ponctuels varient selon le métabolisme et la corpulence du consommateur, comptant l‘insomnie, l‘anxiété et l'apparition de palpitations cardiaques.

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Les boissons énergisantes

Un surdosage, même ponctuel, crée une accoutumance et entraînera des effets secondaires importants lors du sevrage tels que l’hypertension artérielle passagère (et de plus en plus régulière si la consommation est régulière), des maux de tête et bradycardie (abaissement du rythme cardiaque en dessous de la « normale ») quasi permanents en cas de consommation très régulière.

Certains de ces symptômes peuvent être accrus par la présence de sodium dans certaines boissons jusqu'à 50% de l'apport maximal quotidien recommandé (plus de 2g par portion).

2. Les différents compléments

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Les boissons énergisantes

La consommation associée à l’alcool dans les soirées est fréquente, avec un

risque de comportement non adapté, en particulier, une sous estimation des effets de l'alcool en premier lieu.

De plus la caféine, contrecarre les effets sédatifs de l'alcool, pouvant entraîner une consommation plus importante de ce dernier, avec les risques que cela comporte.

La consommation de boissons énergisantes pourrait également faciliter une dépendance à l'alcool.

L’ensemble de ces produits, avec les mélanges qui y sont associés, peuvent entraîner des symptômes de type neurologique. De plus, le coté stimulant du produit induit un sentiment d'euphorie ou/et un sentiment d'éveil.

Ces boissons accélèrent le rythme cardiaque, augmentent la fréquence respiratoire et la pression artérielle allant jusqu’à produire les mêmes effets que les stimulants hallucinatoires utilisés à forte dose.

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2. Les différents compléments

Les boissons énergisantes

Dernier point, l'excès de caféine prise avec l'alcool favorise la déshydratation et peut entraîner des accidents cardiaques, notamment lors d'exercices physiques intenses.

De ce fait, le Ministère de la santé déconseille la consommation des boissons énergisantes par les femmes enceintes, les sportifs et les enfants et recommande de ne pas associer cette consommation « à des boissons alcoolisées, substances ou des médicaments ayant une action sur le système nerveux central ou des effets neurologiques » (dans le milieu sportif trois cas d'accidents vasculaires cérébraux en 2012 et deux cas d'arrêt cardiaque en 2013)

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La créatine

Il s’agit d’un dérivé d’acides aminés présents dans la fibre musculaire (et le cerveau), donc dans toutes les formes de viandes.

Physiologiquement, elle intervient dans la contraction musculaire et la production d’énergie des efforts brefs. La capacité de stockage est propre à chaque individu en fonction de son niveau d’entraînement et de la nature de son entraînement (type force).

En revanche la créatine en trop grande quantité est un facteur à risque de troubles rénaux.

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3. Pourquoi les utiliser ?

Au regard de différentes études (étude PERKIN), les compléments alimentaires sont utilisés pour :

• Propriétés énergisantes (61,2%) ;

• Perte de poids (38%) ;

• Brûleurs de graisse (36,1%) ;

• Compléments de déséquilibre alimentaire (35%) ;

• Prise de masse musculaire (27,8%) ;

• Effet anxiolytique (24,7%).

Dans le milieu sportif deux études prévalent :

• Méta analyse SOBAL et MARQUART

51 études sur 10 274 sujets

Prévalence utilisation : 46% en moyenne

Utilisation plus élevée dans l’élite

Utilisation plus importante chez les femmes que les hommes

• Etude IAAF (2004-2006)

> 310 athlètes de l’élite mondiale

85% de consommation

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En théorie, la plupart des produits sur le marché contiennent des produits « actifs » tels que :

- La caféine ;

- La synéphrine (issue de l’écorce d’agrumes: prudence car il s’agit d’une substance proche de l’éphédrine, un puissant stimulant) ;

- La protéine ;

- Les acides aminés; etc.

Ces produits, sauf cas très particuliers, n’ont pas d’incidence sur la santé, pas plus qu’ils ne rendront positif un contrôle anti-dopage. Leur efficacité est réelle mais n’est souvent pas à la hauteur des espérances des consommateurs.

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4. Produits actifs vs produits dopants

Commercialement, proposer un produit sur le marché a un coût. Celui-ci a donc tout intérêt à être efficace pour s’imposer chez les consommateurs.

À cette fin, certains fabricants n’hésitent pas à incorporer des substances dopantes (bien plus efficaces que les produits naturels), dans leurs gammes de produits en vente libre.

On peut trouver dans ces produits :

• Des stimulants :

✓ Éphédrine ;

✓ Octopamine (proche de l’éphédrine);

✓ Amphétamines.

• Des Prohormones :

✓ Précurseur actif des hormones stéroïdes anabolisantes ;

✓ Effets très similaire aux hormones.

• Des stéroïdes :

✓ Hormones androgènes

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Si on se réfère à certaines études, dont celle de GEYER et COLL (laboratoire antidopage de Cologne, Allemagne), en 2000 et 2001, on s’aperçoit qu’un grand nombre de compléments alimentaires sont « contaminés » par des pro-hormones.

Le protocole sur 2 ans :

• 634 compléments achetés dans 13 pays ;

• Compléments censés contenir uniquement : vitamines, sels minéraux, créatine, BCAA…

Le résultat :

✓ Originaires de France : 7%

✓ Originaires d’USA : 20%

✓ Originaire des Pays Bas : 26%

• 15% des produits contenaient des stéroïdes anabolisants :

Exemple sur un

échantillon de créatine

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4. Produits actifs vs produits dopants

Autre exemple: l’affaire VGM (entre 2005 et 2009) au USA :

• 8 produits incriminés (dont 2 ont fait l’objet d’un procès) ;

• Tous contenant des produits stéroïdiens androgènes.

Résultat du procès :

• 500000 $ d’amende + destruction des produits ;

• Bénéfices réalisés sur ces produits = 5,6 millions de dollars.

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Selon plusieurs études (voir plus loin) sur les effets indésirables des compléments alimentaires ne respectant pas les normes AFNOR, Européenne et celles de l’AMA, la consommation de ces produits serait responsable de 54 à 81 % des cas d’hospitalisation (par suite d’effets indésirables). Les risques de cancers, dont la plupart sont dit foudroyants, sont élevés.

Malgré plusieurs alertes, l'usage des compléments alimentaires qui promettent de développer les muscles ou de "brûler" les graisses continue de s'étendre.

L'Agence de sécurité sanitaire (ANSES) a lancé une nouvelle fois, études indépendantes et preuves à l’appuis, un nouvel avertissement sur les risques qu'ils font courir à leurs utilisateurs. Avertissement prit au sérieux par l’Etat qui va de nouveau légiférer sur le sujet.

49 cas d'effets indésirables susceptibles d'être liés à la consommation de ces produits ont été signalés depuis 2009, date de la mise en place d'un dispositif national de vigilance.

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4. Produits actifs vs produits dopants

Parmi les substances visées: la créatine, les protéines du lait et la DHEA, qui visent à augmenter la masse musculaire.

Pour les "brûleurs de graisse", les substances incriminées sont les extraits de plantes (tamarinier de Malabar, magnolia officinalis, etc.) et certains nutriments comme la choline et la L-carnitine. Leurs effets sont majoritairement cardiovasculaires (tachycardie, arythmie et AVC) et psychiques (troubles anxieux et de l'humeur).

La consommation est historiquement répandue chez les culturistes, mais se développe dans d'autres disciplines sportives, comme la créatine dans le rugby. De plus, ces produits sont en vente libre, sur internet ou dans les magasins de sport, sans encadrement médical ou conseils de professionnels.

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Ce sont les produits vendus sur internet qui sont principalement en cause.

L’ANSES met en garde contre l'achat sur internet. En effet, ce principe de vente / achat favorise davantage la possibilité de vente de produits "frauduleux".

Plusieurs substances interdites en France ont ainsi été retrouvées dans les produits analysés: des stéroïdes, du clenbutérol (bronchodilatateur vétérinaire détourné de son usage), ou encore de l'éphédrine.

Les produits vendus sur internet sont réputés "plus efficaces", mais c'est souvent parce que les fabricants "ajoutent d'autres produits sans le dire", comme des hormones mâles à faible dose.

L’utilisation ou l’incorporation de substances dopantes est à l’origine de résultats bien plus funestes que de performances

En effet, selon plusieurs études, l'augmentation de la consommation de suppléments pourrait expliquer l'augmentation du taux de cancer des testicules chez les sportifs (toutes disciplines confondues) au cours des trois dernières décennies.

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4. Produits actifs vs produits dopants

A titre d’exemples des conséquences funestes non loin de chez nous :

• Février 2009 : rugbyman de 20 ans : décès suite à un cancer foudroyant ;

• Mars 2012 : 2 rugbymen souffrent d’un cancer ;

Point commun : achat de créatine fabriquée en Chine et achetée sur internet ;

Enquête officielle lancée par le procureur de Bergerac ;

Enquête de l’OCLAESP (office central de lutte contre les atteintes à environnement et à la santé publique).

Mais ce ne sont pas les seuls exemples

• Mars 2013 : un culturiste Albigeois décédé suite au mélange de compléments alimentaires contenant des produits anabolisants ;

• Septembre 2014 : un cancer des poumons est diagnostiqué à un jeune sportif pratiquant la remise en forme qui utilisait des compléments alimentaires ;

• Avril 2015 : décès d’un jeune rugbyman suite à un cancer foudroyant après une « cure de protéine » ;

• Aout 2016 : un jeune culturiste devient incontrôlable dans une pizzeria toulousaine suite au mélange compléments alimentaires enrichis en stéroïde et vin ;

• Novembre 2017 : un footballeur vendéen fait un malaise cardiaque en plein match suite à l’utilisation de booster et protéines ;

• Décembre 2018 : un jeune culturiste Villeneuvois est retrouvé inconscient dans son sang dans son appartement et se défenestre après réanimation. Il venait de faire une cure de protéine.

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L’ANSES tire la sonnette d’alarme dans un rapport édifiant en juillet 2016.

Substantiellement le rapport dénonce les risques sanitaires des compléments alimentaires échappant à la norme :

➢ Décret n°2006-352 du 20 mars 2006

➢ CE n° 1924/2006 parlement Européen

➢ Décret 10 avril 1996

➢ Décret 14 octobre 1997

➢ Norme AFNOR du 14 juin 2012

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4. Produits actifs vs produits dopants

Les plus touchés : les jeunes qui commandent sur internet les produits miracles

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Une question simple doit être posée : les compléments alimentaires sont-ils indispensables pour un sportif ?

• Avant toute chose un sportif (comme tout autre individu par ailleurs) doit équilibrer son alimentation ;

• Le sportif doit s’entourer de professionnels qui vont l’aider à gérer la difficile adéquation entre la performance, l’entraînement, la récupération et l’alimentation ;

• L’alimentation doit être en mesure d’apporter l’essentiel ;

• La complémentation ne vient qu’en renfort si un professionnel en décèle le besoin.

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5. Définition du dopage

Dans un premier temps, il faut définir ce qu’est un produit dopant.

Il s’agit une substance ou d’une méthode interdite, incluse dans une liste de produits ou de méthodes dopantes. Pour cela elle doit répondre à au moins deux des critères suivants :

• Avoir le potentiel d’améliorer la performance sportive ;

• Présenter un risque réel ou potentiel pour la santé de l’athlète ;

• Être contraire à l’esprit sportif ;

Notons que dans cette liste entrent tous les produits qui présentent la faculté de masquer l’usage d’autres substances ou méthodes interdites.

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Le cadre réglementaire du dopage est légalement défini :

• Article L 232-9 du code du sport, relatif à l'utilisation et la possession de substances ou procédés interdits ;

• Article L 232-10 du code du sport, relatif à la prescription, l'application, la production ou l'importation de substances ou de procédés interdits ;

• Article L 232-17 du code du sport, relatif au refus de contrôle ou aux manquements lors de ces contrôles

Il s’étend aussi au domaine pénal :

L’article L. 232-10 n’a pas un cadre d’application exclusivement sportif. Tout un chacun (sportif ou non), peut faire l’objet de sanctions pénales. Celles-ci s’appliquent aux infractions de trafic et à la falsification, à la destruction et à la dégradation de tout élément relatif au contrôle, à l’échantillon ou à l’analyse.

(38)

5. Définition du dopage

Ces infractions sont passibles de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000€

d’amende. Si ce trafic est commis en bande organisée ou à l’égard d’un mineur, ces infractions sont passibles de 7 ans d’emprisonnement et de 150.000€ d’amende.

Sanctions inscrites sur le casier judiciaire N°2

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Pour les professionnels du métier, rappelons :

• L’obligation d’honorabilité (Art. L 212-9 et L 212-10 du Code du Sport) : l’éducateur sportif rémunéré (CQP, BPJEPS, DEJEPS, DEUST, STAPS…) ou bénévole (avec ou sans BF) ne peut exercer ses fonctions s’il a fait l’objet d’une condamnation pour crime ou délit (violence, agression, exhibition sexuelle, trafic et usage de stupéfiants ou de produits dopants, proxénétisme, mise en péril des mineurs, fraude fiscale ou risque causé à autrui de mort ou de blessures) ;

• Le bulletin n°2 du casier judiciaire est demandé par l’administration lors de la déclaration de l’éducateur sportif, permettant ainsi de vérifier les conditions d’honorabilité citées ci-dessus ;

• Attention : Modification de la loi sur les contrôles et sanctions depuis avril 2019 (Le décret n° 2019-322 du 12 avril 2019)

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5. Définition du dopage

(41)

L’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) est une autorité publique indépendante créée par la loi du 5 avril 2006 relative à la lutte contre le dopage et à la protection de la santé des sportifs.

Son champ d’action :

✓ Contrôles antidopage ;

✓ Analyses ;

✓ Pouvoir disciplinaire et AUT ;

✓ Prévention ;

✓ Recherche ;

✓ Action internationale ;

✓ Instance consultative.

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6. Acteurs de la prévention, contrôles, sanctions

Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) est constitué de 97 fédérations affiliées regroupant autour de 4 collèges tous les sports olympiques, mais aussi les fédérations nationales sportives, affinitaires ou multisports, scolaires ou universitaires en France.

Une de ses missions est de veiller à la bonne santé du sport et de ses pratiquants, quels que soient leur niveau de pratique, leur discipline et leur cadre d’activité, par le biais de la commission médicale du CNOSF et de son secteur Sport santé.

(43)

Le Comité international olympique (CIO) réunit toutes les disciplines qui reconnaissent et adhérent à la charte olympique et qui reconnaissent l’autorité du CIO.

Parmi ses nombreuses missions :

• Soutenir et encourager la promotion de l’éthique sportive ;

• Consacrer ses efforts à veiller à ce que l’esprit du fair-play règne dans le sport et à ce que la violence en soit bannie ;

• Participer à la lutte contre le dopage et à son financement ;

• Prendre les mesures dans le but d’éviter une mise en danger de la santé des athlètes ;

• Commission médicale

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6. Acteurs de la prévention, contrôles, sanctions

L’Agence mondiale antidopage (AMA)

(45)

Tout sportif ne respectant pas les obligations de l’AMA est passible de quatre années de suspension pour sa première infraction (depuis 2015, avant la suspension était de 2 ans) et peut être radié définitivement en cas de récidive.

Il est également possible que la fédération à laquelle le sportif condamné appartient applique d’autres sanctions supplémentaires

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6. Acteurs de la prévention, contrôles, sanctions

Quels sont les délits punissables pénalement :

• Il est strictement interdit de refuser de se soumettre à un contrôle antidopage ou de s’y opposer. Tout sportif adoptant cette attitude s’expose à six mois d’emprisonnement et à une amende allant jusqu’à 7500€ ;

• La détention, sans accord médical, d’un produit ou d’une méthode interdite est punissable d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 3750€ ;

• L’incitation au dopage, le trafic de substances dopantes et le fait de prescrire des produits dopants ou d’en administrer à autrui est punissable de cinq années de prison et d’une amende de 75 000€ ;

• Si la prescription ou l’administration est effectuée sur une personne mineure la durée de l’emprisonnement sera portée à sept ans et l’amende à 150 000€.

Mêmes sanctions pour des délits commis en bande organisée.

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La liste des acteurs de la lutte contre le dopage ne s’arrête pas là. On peut y rajouter aussi:

• Toutes les fédérations délégataires nationales ;

• La commission et le conseil Européen ;

• L’INPES ;

• Le « Ministère des sports » ;

• Les clubs sportifs ;

• Les sportifs ;

• VOUS.

(48)

7. Le contrôle anti dopage

Les contrôles sont principalement effectués sur des prélèvements urinaires (des prélèvements sanguins ou salivaires sont aussi possibles). Ces contrôles peuvent toucher n’importe quel sportif d’une fédération délégataire. Les prélèvements peuvent avoir lieu lors des compétitions, mais peuvent aussi être réalisés sur les lieux d’entraînement, au domicile. Ils peuvent enfin avoir été planifiés ou être inopinés.

Le préleveur est une personne assermentée (médecin, infirmier, kinésithérapeute), avec une obligation de genre (un homme pour contrôler les hommes et une femme pour contrôler les femmes).

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• La désignation des sportifs à contrôler s’effectue selon les modalités définies par les règlements fédéraux de la discipline considérée : tirage au sort, classement, nouveau record, etc.;

• Le contrôle est fait par un préleveur, assermenté, agréé et missionné par le ministère de l’intérieur ;

• Un délégué fédéral peut être désigné pour assister le sportif pendant le contrôle. Le délégué fédéral mis à disposition du préleveur et des sportifs facilite le bon déroulement du contrôle antidopage ;

• Les sportifs à contrôler sont avertis en recevant "une notification de contrôle"

sur le lieu de la compétition qu’ils doivent signer. Les sportifs désignés doivent alors se rendre au contrôle dans les meilleurs délais.

• Le sportif peut se rendre seul ou accompagné d'un membre de son entourage.

En cas de refus ou d'abstention, le sportif sera sanctionné de la

même façon que s'il était convaincu de dopage

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7. Le contrôle anti dopage

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Les produits anabolisants sont utilisés pour :

• Le développement de la masse musculaire (effet anabolisant), pour gagner en force, en vitesse ou en puissance ;

• L’amélioration de l’endurance, de la charge d’entraînement physique, de la volonté, de la vitesse de guérison après une blessure (musculaire) ;

Effets et risques liés à leur utilisation :

• Trouble du comportement, agressivité ;

• Rupture tendineuse, déchirure musculaire ;

• Cancer du foie ;

• Arrêt de la croissance ;

• Développement de la pilosité, perturbation des cycles menstruels, infertilité (pour les femmes) ;

• Atrophie des testicules, lésions de la prostate, impuissance et infertilité (pour les hommes) ;

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8. Les effets du dopage

Les hormones et substances à l’hormone de croissance :

• L’hormone de croissance est responsable de la croissance du squelette, des organes et des muscles ;

• A usage répété, elle permettrait une amélioration de la force et de la vitesse de contraction musculaire ;

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Croissance anormale des organes ;

• Hypertrophie osseuse ;

• Déformation irréversible des os plats : faciès chevalin (acromégalie) ;

• Hypertension et insuffisance cardiaque ;

• Diabète ;

• Maladie de Creutzfeldt-Jakob.

(53)

Les substances apparentées à l’Erythropoïetine (EPO) :

L’EPO sert à améliorer le transport d’oxygène vers les muscles, permettant l’augmentation de la durée d’entraînement (en repoussant la sensation de fatigue) et la diminution de la durée de récupération.

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Obstruction des vaisseaux sanguins due à l’augmentation de la viscosité du sang et donc à une diminution de la fluidité sanguine ;

• Arrêt cardiaque pouvant entraîner la mort.

(54)

8. Les effets du dopage

Les diurétiques et produits masquants :

Les diurétiques sont des médicaments qui favorisent l’excrétion urinaire. Les produits masquants accélèrent ou retardent l’effet des substances interdites.

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Déshydratation, problèmes rénaux ;

• Trouble du rythme cardiaque ;

• Hyperglycémie.

(55)

Les stimulants :

Cette catégorie de produits regroupe les amphétamines, l’adrénaline, les dérivés de l’éphédrine, la cocaïne, le modafinil, les bêta-sympathico-mimétiques.

Utilisations :

• Accroissement de la concentration, de l’attention, de la confiance en soi et réduction de la sensation de fatigue

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Grande excitation, agressivité ;

• Accoutumance et dépendance ;

• Modification du psychisme ;

• Trouble du rythme cardiaque ;

• Hypertension artérielle.

(56)

8. Les effets du dopage

Les narcotiques :

Cette catégorie comprend les opiacés et les analgésiques de synthèse.

Ils sont extraits des opiacés : la morphine, l’héroïne ou la méthadone.

Utilisations :

• Diminution de la sensibilité ;

• Lutte contre la douleur.

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Trouble du comportement, excitation, agressivité ;

• Accoutumance et dépendance ;

• Dépression respiratoire ;

• Diminution de la concentration et de la capacité de coordination.

(57)

Le cannabis :

Les effets de sa consommation sont :

• Légère euphorie ;

• Envie spontanée de rire ;

• Légère somnolence ;

• A doses répétées la consommation engendre des phénomènes de désintéressement, de démotivation, de diminution de l’attention, de dépendance ;

• Antidouleur et myorelaxant ;

• Effet contre le stress et l’anxiété.

Risques liés à l’utilisation :

• Baisse de la vigilance ;

• Troubles de la mémoire ;

• Perte de la capacité d’apprentissage ;

• Accoutumance, voire dépendance ;

• Effets pulmonaires ;

• Accroissement de la sensibilité de l’organisme aux maladies infectieuses ;

(58)

8. Les effets du dopage

Les glucocorticoïdes :

Il s’agit de l’utilisation de la cortisone (et de ses dérivés), une hormone sécrétée par les glandes surrénales (corticosurrénale) :

Utilisations :

• Action antalgique (soulage les douleurs) ;

• Stimulation de la volonté ;

• Recul du seuil de fatigue au cours de l’effort.

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Fragilisation des tendons et des muscles : rupture et claquage ;

• Fragilisation des os (fuite de calcium) : fracture de fatigue ;

• Diminution des défenses immunitaires ;

• Rétention d’eau et de sodium : œdème ;

• Troubles psychiques et agressivité.

(59)

L’alcool :

L’alcool est interdit, en compétition, seulement dans un certain nombre de sports.

Le seuil est fixé à 0,10 g/l.

Utilisations :

• Détente ;

• Levée des inhibitions.

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Etat d’ivresse ;

• Troubles digestifs ;

• Violences ;

• Cancers ;

• Cirrhose ;

• Troubles cardio-vasculaires ;

• Maladie du système nerveux et troubles psychiques ;

• Dépendance.

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8. Les effets du dopage

Les bêtabloquants :

Les bêtabloquants sont utilisés en temps normal pour réguler et ralentir le rythme cardiaque.

Utilisations :

• Anti-stress ;

• Limitation des tremblements.

Effets et risques liés à l’utilisation :

• Troubles du rythme cardiaque ;

• Dépression psychique ;

• Impuissance sexuelle.

Références

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