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Le programme mondial OMS de surveillance de la resistance des vecteurs aux pesticides*

G.R. Shidrawil

Le presentarticled6crit leprogrammedesurveillance de lar6sistancedes vecteursauxpesticides et les circonstances desacr6ation. Ony trouvera unr6sum6desdonn6esdebase

enregistr6es

surordinateur etle nombrecumul6,Fintervallesdecinqans, desesp6cesvectrices devenuesr6sistantesauxpesticides depuis 1956, ainsiquedesrenseignementstir6sdes rapportsducomit6 d'experts

remontantiusqu'4

1947.

L'articleexpose6galementlesdifficult6sauxquellesseheurte le programme et lessolutionsenvisag6es.

Introduction

La resistance aux insecticides a ete definie par un grouped'expertsdel'OMSily aplusde 30 ans comme etant "l'apparition, dans unesouche

d'insectes,

de la faculte detolererdes doses de substancestoxiquesqui exerceraientuneffetletalsurlamajorite desindividus composant une population normale de la meme espece" (3). Depuis40 ans,laresistanceauxpesticides est le probleme technique le plus important auquel sont confrontes les programmes de lutte contre les vecteurs etles nuisibles dans les domaines deI'agricul- ture, de lamedecineveterinaireetde la santepublique (9). Eneffet, les culturesdoiventetreprotegees contre les nuisibles pour nourrir des populations toujours plusnombreuses, tandisqueles hommesetles animaux doivent etre prote'ges contre les ectoparasites et les maladiesatransmission vectorielle, maiscetteprotec- tion ne va pas sans risque pour les organismes non vises et l'environnement. Pour tenterdevenirabout dela resistancedesvecteurs,il afallumettre aupoint des insecticides ou des combinaisons d'insecticides plusefficaces, maisaussi plus cou'teux etparfoisplus dangereux.Onestimeque

plus

de5milliardsdedollars des Etats-Unis sont depenses chaque annee pour l'achat de pesticides,dont90%sontutilisesenagricul- ture et 10% en santepublique.

La resistance a un pesticide, en l'occurrence la bouilie sulfocalcique,aetenoteepour la premiere fois en 1905 chez le pou de San Jose, Aspidiotus perni- ciosus Comst. (1). L'importance de cephenomenedu point de vue de la sante publique est apparue dans toutesonampleur lorsque Musca domestica et Culex molestus sont devenus resistants au DDT en 1946, suivis en 1951 par lepou de tetepuisparAnopheles

*L'original en anglais de cet article aet6publi6dans leBulletin del'Organisationmondiale de laSant6,66(4):403-408(1990).

'Sp6cialiste scientifique/entomologiste,Division de laluttecontre lesmaladies tropicales,Organisation mondiale de laSant6, 1211 Geneve 27, Suisse.

Node tir6 a part: 5106

sacharovi. L'extensionde la resistance au DDTchez les vecteursdu paludismedans un certain nombrede pays, au debut des ann'ees 50, a pousse l'Assemblee mondiale de la Sante a demander instamment a

l'OMSde favoriser une strategied'eradication mon- diale du paludisme (2). Cette strategie visait a

eliminer la maladie avant que la resistance des vec- teursauxinsecticidesnerende lapoursuitedelalutte antivectorielle impossible.

Reconnaissant l'importance pratique de la resis- tance etdesesincidencespossiblessurlasantepublique, l'OMSa adopte les mesures ci-apres pour faire face a ceprobleme.

1) Uncomite d'experts aeteforme pouretudier tousles aspects de l'extension de la resistance et ses incidencessur lesprogrammes de lutteantivectorielle, etpourrecommander descontre-mesureseventuelles.

II s'est reuni pour la premiere fois en 1956 'a New Delhi (Inde). Depuis lors, ses reunions se sont suc- c'dees regulierement a intervalles de cinq ans, la derniere ayant eulieuennovembre 1985(8).

2) Un programme de collecte de l'information, de coordination dela recherche sur le terrain et en laboratoire, et de surveillance de l'extension de la resistancedes vecteurs al'echellemondiale aetelance en1957 parla Division delaBiologiedes vecteurs et de lalutte antivectorielleauSiegedel'OMS. L'objectif initial du programme etait de surveiller l'extension dans le temps et dans l'espace de la resistance des vecteurs dupaludisme et defourniruneassistance et desconseils techniquesauxpaysconfrontesade graves problemes.

3) Des methodes normalisees pour detecter la resistance des insectes adultes et des larves aux insecticides ontetemises au pointet desnecessaires

d'epreuves

utilisablessurleterrainonteteproduitsa cette fin. Lorsque le phenomene de resistance est apparu chez des vecteurs d'autres maladies,d'autres necessairesontet mis aupointetnormalises.Al'heure actuelle,ilexistedouzenecessairesnormalisesetdeux autres sont en coursde mise aupoint (5).

Dernierement,

BulletindolOrganisatlonmondlaledo /aSmnto,5(5):537-543(1990) ©OrganisationmondialedolaSant6 1990 537

(2)

G.R. Shidrawl

de nouvelles methodes biochimiques et immuno- logiques ont eteelaborees pourdetecter laresistance etdeterminerses mecanismes;elles font actuellement l'objetd'essaissurle terrainen vuede leursimplifica- tion et de leurnormalisation.8Cesmethodes, quiont l'avantagede pouvoirdetecter laresistancedesinsectes au niveau individuel, en preciser le mecanisme et pr'dire d'eventuelles resistances croisees a d'autres pesticidesappartenant au meme groupechimique,ne sont applicables pour le momentqu'a deuxgroupes d'insecticides,lesorganophosphoresetles carbamates.

Les possibilites de quantification du degre de resis- tance sontegalementlimitees,bien qu'il soit possible d'obtenir des resultats quantitatifs par les methodes immunologiques, mais auprixde manipulationsrela- tivementlongues.

4) En 1960,l'OMSamisen place un programme enplusieursetapesd'essaietd'evaluationdes nouveaux pesticides.Ceprogrammecomportait des etudesfon- damentalesenlaboratoire, suivies d'essais 'a petiteet agrandeechellesurle terrainen vuede formulerdes recommandations a l'intention des programmes nationaux etinternationaux de sante publique (6).

5) Des fiches d'information ont ete publiees sur les differents pesticidesutilises. Pour chacun d'eux, la fiche indique le nom chimique et ses synonymes, la formule, les proprietes chimiques et physiques, les utilisations, latoxicite,lesprecautionsaprendrelors de lamanipulation etdu transport, le traitement des cas d'intoxication et les methodes de dosage (4).

6) Des normes pourlespesticides utilisesen sante publique sontpubliees etmises ajourregulierement par le Comite OMS d'experts des insecticides. Ces normes concernent les methodes analytiques et les caracteristiques operationnellesdesinsecticides utilises dans les programmes de santepublique,ycomprisles differentes formulations disponibles. Laversion fran-

qaise

delasixiemeedition aetepublieeen 1988 (7).

7) La strategie de lutte antivectorielle integree, miseen sommeil apresla decouverte duDDT, aete relanceealafindes annees 70 pourreduire ladepen- dancea

l'egard

despesticides. Cette strategierepose sur l'utilisationd'unensemble de methodes de lutte judi- cieusementchoisiesenfonctiondesconditions locales de

faqon

'a assurerle meilleurrapport

couft/efficacite

et a favoriser autant que possible la participation communautaire.

Le phenomene de resistance, le

cofut

eleve des travaux de mise au point et

l'etroitesse

du marche potentielsontquelques-unesdes raisonsdupeu d'em-

*Report ofanInformalConsultationonDetection of Insecticide Resistance, 10-12 June 1987. Document non publie WHO/

VBC/88.3,1988.

pressementde l'industrie 'arechercher etamettre au point de nouveaux composes. Cela explique que les nouveaux insecticides soumis 'al'OMSpour evalua- tionsoientdemoins en moinsnombreux: depuis1985, l'Organisation n'a

requ

que 4a 6composespar an.b Depuis 1956, les resultatsdesessaiseffectues avec lesnecessaires OMSnormalises sontmis surordina- teur au Siege del'Organisation. Des revisions etdes resumesde ces resultatsparaissentregulierementsoit souslaformederapports duComite d'experts(publies dans laSerie des Rapportstechniquesdel'OMS),soit dans des articles de mise au point. Des copies des donnees les plus recentes peuvent egalement etre fournies aux chercheurs et au personnel de terrain, ainsi qu'aux EtatsMembres,aux Bureauxregionaux et auxCentres collaborateurs del'OMS.

Resistance des vecteurs:

situation actuelle

Jusqu'amaintenant, l'OMSaaccumule environ17000 enregistrementsdans sabasededonnees surlaresis- tance aux pesticides. Naturellement, la plus grande partiedesinformations recueillies 'al'origine concer- nait les vecteurs du paludisme en particulier et les moustiquesengeneral. Cette information est contenue dans deux fichiers. Le premier comporte 12 877 enregistrements de resultats recueillis entre 1956 et 1986 etclassesenfonctionde laCL50et de laCL90.Le second a ket ouvert au milieu de 1986 et contient environ 5000enregistrements classes en fonction du degrede sensibilite le plus eleve, les criteres utilises etantprincipalement la concentration discriminatoire etladureed'exposition.Lecontenude ces deuxfichiers est resume dans lestableaux 1 a4.

Le tableau 1 indique, pour chaque annee, le nombre d'enregistrements mis sur ordinateur et le nombre de pays ayant envoye des rapports 'a 'OMS jusqu'afinfevrier 1986 et finoctobre 1988.On notera que c'est en 1967, date a laquelle la lutte contre le paludismeaatteintsonmaximumd'efficaciteal'echelle mondiale, que le nombre de pays ayant

envoye

des rapports etle nombre d'enregistrementsonteteles plus eleves. Pourtant, le nombre de pays

participants

ne represente qu'untiers environdes 166 EtatsMembres del'OMS. D'autrepart,lenombrederapports

requs

est bien inferieur au nombre d'essais realises. Cette situationpeut etreattribueeaunmanqued'interet,au fait que certains resultats ne se pretaient pas 'a l'in- formatisationou

qu'ils

etaient

publies

sous

differentes

formes dans diverstypes de rapportsetdans

differentes

bReportonMeeting of Directors of WHOCollaborating Centres ontheEvaluation and Testing of New Pesticides, Geneva, 9-13 November 1987. Document nonpublieWHO/VBC/88.957, 1988.

(3)

Tableau 1: Nombre de pays at de r, danslabasededonn6esInformatilA

Nombre tota Ann6e

de 1'6preuve

1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988

Finfevrier1986 Pays

2 1 5 3 3 15 35 43 39 57 49 33 34 36 24 36 40 26 29 5 9 22 21 21 18 6 6 1 0

Rapports 2 8 2 45 8 19 148 369 771 793 1610 1063 773 876 943 436 291 408 465 479 111 89 472 689 617 480 494 330 15

apportsenregistr6s Dansles tableaux 3et4, 16 064resultats d'essais 105 sontclasses par genre d'insectes et parinsecticideeten fonctiondudegrede resistanceobserve. Sur ce total de

I:

16 064

essais,

15222

(94,8%) concernent

des mous- Fin octobre1988 tiques appartenant aux genres Anopheles (7422, soit

Fin__octobre_19

_ 46,2%), Aedes(4941, soit 30,8%)et Culex(2859, soit Pays Rapports 17,8%); les insectes ont ete

trouves resistants

dans 29,9% des essais et sensibles dans 50,6% des cas

1 2 (tableau 3).

2 8 En ce quiconcerne lesinsecticides (tableau 4), le 1 2 DDT a fait l'objet du plus grand nombre d'essais 5 45

(28,6%)

suivi par le malathion

(19%),

la dieldrine 3 19

(14%)

etle fenthion

(7,9%).

Parcontre,c'est pour la 16 149 dieldrine que la proportion d'essais indiquant une 36 376

resistance

aete laplus elevee

(56,9%);

viennentensuite 40 796 le DDT (48,4%), la chlorphoxime (38,1%), la delta- 58 1611 methrine

(30,7%),

l'HCH

(26,5%),

lepropoxur(20%), 50 1065 le malathion (18,5%), la permethrine (9,7%) et le

34

--75

f6nitrothion (8,1%).

33

36 24 35 41 27 30 5 10 22 22 22 20 9 12 12 18 3 1

876 943 436 292 413 467 487 111 98 472 691 622 658 720 1015 1166 594 373 4

Total 12806 16 065

revues, ou bien qu'ils ne sont pas parvenus pour une raisonquelconqueauxBureauxregionaux ou au Siege de l'OMS.

Letableau 2 montrelaprogression,aintervalles de cinq ans, du nombre total d'especes d'insectes appartenant a divers genres importants en sante publique quisontdevenuesresistantesa un ouplusieurs insecticides,de 1947'a1985.Onnoteraque cenombre estpassede12en1950'a186 en1985, dont117especes demoustiques.Cela nesignifiepasnecessairementque laresistances'estdeveloppeeplusrapidementchez les moustiques,carceux-ci peuventavoir faitl'objetd'un depistage plus attentif. Selon certains auteurs, le nombre d'especes resistantes chez les ravageurs de I'agriculture serait beaucoup plus eleve que chez les especes

importantes

du point de vue de la sante

publique

etde lamedecine veterinaire.

Problemes et sujets de preoccupations

Endepit des efforts visant'anormaliseret asimplifier les modesoperatoires et les necessaires d'epreuve, le

programmeestencoreconfronte'auncertainnombre de problemes dont certains tiennent aux methodes elles-memes etd'autres aupersonnel de terrain.

ProblMmes techniques

Lesprotocolesetles necessairesd'epreuve, tels qu'ilsse

presentent actuellement,posentencorequelquespro-

blemes qui doivent etre resolus, notamment les suivants:

1) Dureed'exposition. La duree d'exposition varie d'uninsectea'l'autreenfonction del'aptitude physique naturelle dechaqueespece a supporterunedoseelevee

oufaible, ou enfonction desproprieteschimiquesde l'insecticide. Cela oblige a preparer une serie de concentrations discriminatoires,ce quisetraduitpar une augmentation du coiut et du nombre des com-

mandes,etantdonnequ'il fautdisposerdeconcentra- tions differentes du meme insecticide pour chaque espece d'insectes.

2) Periode d'attente. Dans certains essais, une

periode d'attenteouderecupe'rationestpr'evueapres l'exposition al'insecticide,etcetteperiode varie d'un insectea l'autre.IIserait plussimple de specifier une

periode d'attenteuniforme ou de lasupprimer com-

pletement afin d'evitertouteconfusiona cesujet chez lepersonnel de terrain.

3) Exposition continue ou pendant une periode determinee. Certains insectessontexposesauproduita evaluer pendant une periode determinee, alors que

d'autressontexposes de

faqon

continue, lamortalite etantenregistreeaintervalles reguliers.

WHO Bulletin OMS. Vol. 681990. 539

(4)

G.R.Shidrawl

Tableau2:R4slstancedesvecteurs aux pesticides-nombre totald'espcesd'arthropodesImportantsenm4declne humalneetv6t6rlnalreslgnal4s comme r6slstants a un ou plusleurs Insecticides,1947-85

1947-50 1951-55 19568-0 1961-65 1966-70 1971-75 1976-80 1981-5

Anopheles 0 5 28 36 38 45 54 67

Culex 1 3 5 6 6 15 17 22

Aedes 3 5 8 10 10 19 20 20

Autresgenres 0 2 2 2 2 5 8 8

Total: moustiques 4 15 43 54 56 84 99 117

Simulium 0 0 0 1 3 4 6 11

Phlebotomus 0 0 0 0 0 0 1 1

Autresgenres 4 9 14 17 19 20 20 20

Total: mouches 4 9 14 18 22 24 27 32

Punaises 1 3 4 5 5 6 8 9

Poux 0 1 2 3 5 6 6 6

Puces 1 2 2 2 2 2 2 2

Reduvides 0 0 0 0 0 2 2 2

Tiques 2 4 8 9 9 11 12 15

Blattes 0 1 2 2 3 3 3 3

Total: arthropodes 12 35 75 93 102 138 159 186

Tableau 3:Classification per genre etpar niveau der6slstancede toutesles6preuvesdesensiblllt enreglstr6es our ordinateurjusqu'au 11 novembre1988

Nombre d'epreuves etr6sultats: Pourcentage

de

Genre R6sistance Sensibilit6 Averifier Total r6sistance'

Aedes 736 3220 985 4941 14,9

Anopheles 3301 2753 1368 7422 44,5

Armigeres 2 4 3 9 -

Cimex 30 20 17 67 44,8

Ctenocephalides 2 0 6 8 -

Culex 624 1809 426 2859 22,8

Culiseta 0 1 3 4 -

Dermacentor 0 8 0 8 -

Echidnophaga 0 2 3 5 -

Glossina 0 2 9 11 -

Hyalomma 0 0 3 3 -

Ixodes 0 3 12 15 -

Mansonia 0 0 4 4 -

Musca 0 64 35 99 0,0

Pediculus 23 50 137 210 11,0

Phlebotomus 0 12 1 13 -

Psorophora 0 3 0 3 -

Pulex 14 2 1 17 -

Rhipicephalus 4 6 3 13 -

Rhodnius 9 31 20 60 15,0

Simulium 1 3 1 5 -

Triatoma 8 47 8 63 12,7

Xenopsylla 39 68 84 191 20,4

Autres genres 10 11 1 22 -

Total 4803 8131 3130 16 064 29,9

Pourcentage 29,9 50,6 19,5 100

aLorsque le nombred'6preuvesetaittrop faible, lepourcentage n'a pas6teindique car ilauraitpudonner uneimpression trompeuse.

(5)

Tableau 4:ClasIficatlonpar pesticideetpar niveauder6slstancede toutes les6prouvesdesensibilftenreglstres our ordinateurjusqu'au11 novombre 1988

Nombred'epreuves etr6sultats: Pourcentage

de

Pesticide Resistance Sensibilit6 Averifier Total r6sistance'

DDT HCH Drieldrine Deutro-DDT Malathion Fenthion Dichlorvos Parathion F6nitrothlon Dibrom Parathlon-methyl EPN

S.D. 7438 Diazinon Gardona Bromophos Bromophos-ethyl T6m6phos Trichlorfon Dursban Cidial Dursban-m6thyl Chlorphoxime lododenphos Birlane Pirimiphos-methyl Carbaryl Propoxur Landrin Bendiocarbe Bioresm6thrine Perm6thrine Deltam6thrine Bioall6thrine N6opyramine

2229 193 1282 2 566 84 0 0 80 1 0 0 7 0 2 0 57 0 33 0 0 47 0 0 0 0 82 1 0 0 3 109 0 0

1275 300 547 1 1892 1051 4 60 778 23 2 6 187 155 10 280 1 517 32 419 7 70 61 11 1 43 17 234 0 25 7 10 75 2 0

1098 234 424 0 601 134 0 2 125 16 0 0 2 45 0 33 0 53 6 12 0 1 18 0 0 2 6 95 1 6 18 171

4602 727 2253 3 3059 1269 4 62 983 40 2 6 189 207 10 315 1 627 38 464 7 71 126 11 1 45 23 411 2 31 8 31 355 3 1

48,4 26,5 56,9 18,5 6,6 0,0 8,1 2,5 0,0 3,4 0,6 9,1 0,0 7,1 0,0 38,1 0,0 0,0 20,0 0,0 9,7 30,7

Autres 25 28 24 77 32,5

Total 4803 8131 3130 16 064 29,9

Pourcentage 29,9 50,6 19,5 100

'Lorsque le nombred'epreuves6taittropfaible,lepourcentagen'apaseteindiqu6caril auraitpudonneruneimpression trompeuse.

4) Methode d'application des insecticides. Dans certains essais,

l'insecticide

est applique directement sur les insectes, alors quedans d'autres, les insectes sontexposes a unesurface traitee. Lemateriel utilise dans chaque cas n'est pas le meme et il faut donc disposer denecessaires

difftrents.

5)

Concentrations discriminatoires non etablies pour certaines especes et pour certainsinsecticides.Des concentrations discriminatoires n'onteteetablies que pourquelquesespeces de vecteurs. Cesconcentrations

doivent etre determinees chez des populations sen-

sibles; or, il est difficile de trouver une population d'insectes sauvagesqui n'ait jamaiseteexposee aun

insecticide destinea protegerl'agricultureoulasante

publique et qui n'ait par consequent ete soumise aaucunepression de selection. La determination des concentrationsdiscriminatoiresnepeutdonc plusetre assureedorenavantque parles Centrescollaborateurs

ou des institutions qui elevent et entretiennent des coloniesde souches devecteurs sensibles.

WHO Bulletin OMS.Vol. 68 1990. 541

(6)

G.R. Shidrawi

6) Absencedemethodes normaliseespour mesurer les changements de comportement ou la reponse a' la presence d'insecticides.Lenecessairepour la mesurede l'irritabiliteconstitueun pasdanscettedirection, mais le fait que les insectes ne puissent s'echapper de l'enceinteouilssontmis en contact avecl'insecticide limite fortement la possibilite de comprendre et de mesurer quantitativement le pouvoir

repulsif

ou irritant desdifferentsproduits etudies.

Probldmes

mdfhodologIques

etop6ratIonnels La simplification des necessaires et des

protocoles

d'epreuve s'esttraduiteparuneutilisation desneces- sairespar unpersonnelnon

qualifie

etparuncertain nombred'erreurs

methodologiques qui

n'ont

pu

etre decouvertes que par des

inspections

et des observa- tionsdirectessurleterrain. Parmi les fautesrelevees, on peut citer les suivantes:

* Application incorrecte desprotocoles

d'exposition

etd'epreuve.

* Utilisation demateriels d'epreuvenonnormalises:

papiersimpregnes localement,

melanges

d'insecticides etsolutions dequalite insuffisante.

* Non respect de la date limite d'utilisation des papiers impregnes.

* Utilisation excessive de

papiers impregnes.

* Mauvaise conservation des

papiers impregnes.

* Nettoyage insuffisant dumateriel

d'epreuve.

* Echantillons trop petits et procedures d'chantil- lonnageincorrectes.

* Temperature et humidite relative trop

elevees

ou tropbassesau coursdesepreuves.

* Epreuvesrealisees a un moment

inapproprie.

* Mortalite elevee dans les groupestemoins.

* Utilisationpour une meme epreuve de

moustiques

recueillisendiff6rents endroits.

* Fautescommises lors dutransport,de la

manipula-

tion etdes soins auxinsectesdestines aux epreuves.

Lesresultats detouteslesepreuvesdesensibilite devaientetre soumis'a l'OMSsur unformulaire

special

qui, 'a la suite de modifications renduesnecessairespar l'informatisation, est devenu extremement

long

et difficile'a

remplir,

ce

qui

apu rebuter le

personnel

de

terrain,

surtout

lorsqu'il

ne

dependait

pasdirectement de

l'OMS,

etle

decourager

detransmettreses

resultats

'al'Organisation.

Desconclusions

haftives

ont parfoisetetireesdes donneesrecueilliesdans ces conditions, et dans quel- ques cas il aetedecidede

facon

injustifieede remplacer un insecticide par un produit plus cou'teux. En con- sequence, le Comite

d'experts

a recommande que l'utilisation des necessaires d'epreuve soit reserveea unpersonnelcompetent et que la detection d'uneresis- tancepar cesmethodesnesoitpasconsidereecomme

preuve del'echecd'une methode de lutte. La decision de remplaceruninsecticide devraitetrefondeesur la preuveepidemiologique quel'emploide cet insecticide n'apas reussi a' reduire suffisamment la population de vecteurs pour interrompre la transmission de la maladie(8).

Solutions et mesures adoptees

Les mesures suivantes ont dejaeteappliquees:

1) Simplification du formulaire servant 'a trans- mettre les resultats a' l'OMS. Un nouveau modele a deja eteelaboreetenvoye 'a tous les Bureauxregionaux de l'OMS, ce qui devrait inciter davantage d'agents de terrain'a transmettre leurs resultats.

2) Favoriser la recherche d'une methode nor- malisee pour detecter et quantifier les changements de comportement chez les especes vectrices lorsqu' elles sont exposees aux insecticides.

Ameriques 'a des agents venus du Mexique, de sept paysd'Amerique centrale et du Bresil.

3) Des contacts ont ete pris avec les divers Centrescollaborateurs de l'OMS'a travers le monde envuedecompleter la liste des concentrations discri- minatoireset desdurees d'exposition pour toutes les souches devecteurssensibles qu'ilsentretiennent dans leurs elevagesd'insectes, ce qui devrait permettre de presenter une liste complete au Comited'experts de l'OMS'a sa prochaine reunion,prevuepour mars 1991.

En outre, ilestenvisage de prendre les mesures suivantes:

1) DemanderauComite d'experts a'saprochaine reunion d'examiner certains des problemes qui se posent etdeproposer uneapproche plus rationnelle.

2) Favoriser la recherche d'une methode nor- malisee pour detecter et quantifier les changements de comportement chez les especes vectrices lorsqu' elles sont exposees aux insecticides.

3) Souligner aupres des

gouvernements

et des responsablesdes programmes de lutte antivectorielle la necessite de prevoir dans leurs programmes une unite d'entomologie dotee du personnel voulu pour participer 'alaplanification et'a laconduite d'etudes entomologiquesen vued'evaluer

l'efficacite

des opera- tions de lutteet de recommander des modifications

approprnees.

4) Intensifier les recherches bibliographiques, notamment

l'analyse

desrapports et autres documents nonpublies,en vue derecueillirdesinformations qui n'ont pas encore eteinformatisees, plus particuliere- ment encequiconcernelesessais realises dans lepasse.

5) Encourager et favoriser la mise au point de nouvellesmethodes plus precisesetplus fiablespour

(7)

detecterlaresistancedes vecteurs et comprendreses mecanismes.

6) Encourager laconfirmation desresultats des epreuves de resistance, notamment de ceux qui demandent 'a tre verifies, soit en pratiquant des epreuves sur la descendance des survivants, soit en soumettant ces derniers a l'une des methodes bio- chimiques ou immunologiques recemment mises au point.

Bibilographle

1. Melander, A.L. Can insects become resistant to sprays?

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