Seconde Thème – Corps humain et santé : Procréation et sexualité humaine
G.BRIDON - V. BLANCHE
Activité 5 : Quels sont les facteurs déterminant le comportement sexuel humain ? Document 1 : Demande de passeport indien
Document 2 : Marquisien à la cape rouge, Paul Gauguin, 1902 - ]@Belin
Document 3 : Une approche sociologique - @Hatier
La sexualité humaine, émancipée du contrôle saisonnier de la nature, s’est généralisée et a envahi tout le corps des hommes et des femmes. En est résulté la possibilité d’une scission pratiquement complète entre la sexualité-désir et la sexualité-reproduction. L’émergence d’une sexualité généralisée, cérébrale et polymorphe, a fait surgir une contradiction entre d’une part la nécessité de la coopération entre les sexes (condition de vie sociale et familiale) et d’autre part les affrontements, les désunions qu’entraînent le désir et la poursuite des satisfactions sexuelles.
Maurice Godelier, sexualité et société dans Sciences et Avenir n°110, avril-mai 1997.
Gauguin a peint ce tableau alors qu’il vivant en Polynésie française. Il représente un « mahu », c'est-à-dire un individu qui, selon la tradition, n’est considéré ni comme un homme ni comme une femme. Plusieurs sociétés polynésiennes reconnaissent ce troisième genre. Il s’agit d’hommes élevés dès la naissance comme des femmes.
Ils peuvent avoir une vie sexuelle et être en couple avec un homme ou une femme sans être considérés comme homosexuels car ils
constituent un troisième genre.
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Document 4 : Le baiser dans les sociétés humainesLa culture occidentale valorise socialement le baiser dont la pratique est considérée comme un élément du comportement sexuel.
Dans la société traditionnelle des Tonga (Afrique du sud), comme dans d’autres, les individus apprennent que la bouche, avec les dents, n’est faite que pour se nourrir. Ils ne pratiquent pas le baiser considéré comme
« anormal ». Par ailleurs, dans bon nombre de cultures, les seins ne sont pas considérés comme sexuels.
Document 5 : Quelques figures féminines à différentes époques - @Belin
Document 6 : Mœurs et coutumes des Eskimos, K. Birket Smith, Payot, 1955 – @Hatier
Une femme aléoute peut outre son mari, avoir plusieurs époux additionnels, sans compter les relations sexuelles acceptées avec des hommes de passage. Les bonnes manières chez les Aléoutes, exigeant que les hommes mettent leurs femmes à la disposition de leurs hôtes.
Document 7 : Les émotions ont-elle un sexe ? - @Nathan
Si l’on projette le film d’un bébé qui pleure à 20 adultes en leur demandant : « pourquoi cette petite fille pleure-t- elle ? », ils répondent tous « parce qu’elle est triste », ou « parce qu’elle a du chagrin ». Par contre, si on leur demande
« pourquoi ce petit garçon pleure-t-il ? » la réponse est souvent : « parce qu’il est en colère ».
L’environnement du bébé qui crie peut-être parce qu’il a faim ou qu’il a mal quelque part, projette sur lui une émotion qui ne lui appartient pas mais qu’il va adopter et dont il va s’impregner.
Serge Hefez, « Comptétences de filles ? Compétences de garçons ? » – Libération - 2008 Document 8 : Extrait n°1 du site de la HALDE entre 2004-2011 (Haute Autorité de lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité)
Un centre de recherche scientifique refuse d’accorder aux pacsés les mêmes avantages que pour les couples mariés notamment en ce qui concerne la prime de naissance et le congé spécifique de naissance.
Un couple d’homosexuelles, dont l’une venait d’accoucher, demandant à bénéficier de la prime et de ce congé spécifique a saisi le délégué départemental du Défenseur. L’employeur opposait un accord
Document 9 : Extrait n°2 du site de la HALDE entre 2004-2011
Laura, transsexuelle, a fait refaire ses nouveaux papiers d’identité et diplômes sans aucune difficulté. Seule une grande école à Paris lui refuse de rééditer un diplôme au motif qu’elle avait passé ses examens lorsqu’elle était un homme.
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Document 10 : Extrait n°3 du site de la HALDE entre 2004-2011Document 11 : Extrait du site SVT égalité, article sur la question transidentitaire à l’école d’Arnaud Alessandrin
Le 28 décembre 2014, Leelah Alcorn, adolescente trans américaine, s’est donné la mort pour n’être pas parvenue à vivre dans le genre dans lequel elle se reconnaissait. Sa famille, refusant cet état de fait, s’était opposée à toute prise de traitement hormonal. Avant de se suicider, Leelah a publié sur son blog une lettre d’adieu qui fit rapidement le tour des médias.
Cette affaire dramatique n’est malheureusement pas un cas isolé. L’expérience scolaire est une épreuve pour de nombreuses personnes trans. Isolement, craintes ressenties au moment d’accéder aux espaces scolaires genrés (toilettes, vestiaires), absentéisme : les conséquences de la transphobie à l’école sont nombreuses et marquent profondément la vie des individus concernés (Dayer et Alessandrin, 2015). L’enquête menée par Le MAG (Mouvement d’Affirmation Gay) en 2010 apporte quelques éclairages chiffrés sur la question. Selon l’association, 69 % des jeunes trans (de 16 à 26 ans) ont déjà pensé au suicide. Et si la majorité des répondantes reconnaissent avoir bénéficié d’une bonne acceptation de leur identité de genre (le genre auquel ils et elles ont la conviction d’appartenir) au sein de l’école, 9 % déclarent avoir vécu des situations de rejet. Une minorité arrive à imposer son identité choisie à l’institution (13 % de l’échantillon). Au total la moitié seulement en ont parlé à leurs camarades ou à l’administration et 18 % des situations de rejet recouvrent des insultes. Sept pour cent d’entre elles relèvent du harcèlement, 6 % de l’exclusion, 5 % de la menace et 5 % encore de l’agression physique.