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Texte intégral

(1)

N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

A MSLER

Sur les suites récurrentes

Nouvelles annales de mathématiques 4e série, tome 10 (1910), p. 90-95

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1910_4_10__90_1>

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(2)

[H12d]

SUR LES SUITES RÉCUKRENTES;

PAR M. AMSLER, Professeur au Collège de Dieppe.

1. Soit v(x) un polynôme qui soit au plus de degré m — 1; soit f (oc) un polynôme de degré m premier avec <p(x) et égal au produit de m facteurs binômes différents :

f(x)~(x — a) (x — b).. .(x — / ) .

On peut poser

(0 f (or) x — a x— b '" x—/

A, B, . . ., L étant des constantes.

Sons la réserve que x soit supérieur en module aux quantités telles que a, on peut développer les deux membres suivant les puissances décroissantes de x.

Nous égalons les coefficients des puissances de x dans les deux membrea après avoir posé

et remarqué qu'on a

A /1 a a* \ x — a \x x2 x* )

(3)

(9' ) Nous obtenons ainsi les équations

u0 — A -f-B -K..4-L, u{ = Aa -\-Bb H-...H-L/,

un = A an -+- B bn -h. . . H- L /'*.

On sait d'ailleurs calculer les constantes telles que A, par exemple :

 ?(#)

~ (a — b)(a-c)...(a — / ) '

Nous allons étudier la suite uOi w,, w2, . . . , */3, . . . dont l'échelle de récurrence eslf(x). Plus spécialement, nous allons établir une formule d'addition p o u r les u :

2. Forme symbolique de an. — Considérons les m équations suivantes, où les inconnues sont les Aan :

un = A an -+- B bn H- . . . -h L /",

un+m-x = a'n-lAan-hb'»-lBb"-+-.. .-t- /'«-'LK Imaginons que les indices des w soient portés en ex- posants.

Formons une combinaison linéaire des équations au moyen de^ coefficients du polynôme

{x — b)(x— c ) . . .(a? — / ) .

Dans la combinaison, l'inconnue Xan demeure seule et l'on a symboliquement

n—

{a — b)(a — c ) . . . ( a ~ l)

ou, en se rappelant la valeur de A,

«-= (u-b)ju-c). .(u-l)u ()

(4)

( 9* )

Cette formule s'interprète de la façan suivante : on effectue le secoud membre et l'on met en indices les exposants des u.

3. Addition des u. — Posons

= (u-b)(u-c). Au-I)

rfant une lettre qui remplace u pour les besoins du calcul.

On a

Pour calculer ww+//', il faut former

^ d jLd(a — b)(a — c) ..(a — l)

Je dis que le S n'esl autre que le polynôme

où 1 on a posé

En effet, TC(M,,^) et le S à deux variables u et ^ peuvent être regardés comme deux polynômes en u;

ils sont tous deuxau plus de degré m — i ; il suffit alors de prouver qu'ils coïncident pour les m valeurs a, £>, c, . . . , / . Si, dans le S on f<iil H — a, on trouve

(v—b)(v — c)...iv — l)_ _

(5)

Si dans iz on fait a = a, on trouve

(P — 6 ) . . . ( ^ - /)

résultat identique au premier.

Reste à indiquer le calcul pratique de P(u); pour cela je remarque que

P(a) =

Donc P(#) est le polynôme que fournit l'identité d'Euler relative aux polynômes f (oc) et <p (#) que nous avons supposés au début premiers entre eux :

P étant de degré inférieur à f(x) et Q de degré infé- rieur à (p.

On sait trouver par une suite d'opérations ration- nelles le polynôme P(#), et celte identité fournit bien la substitution

puisque ƒ (a) = o.

On a donc la formule d'addition

Quand le second nombre de cette formule est effec- tué, on met en indices les exposants des u et des p, puis seulement alors on remplace partout v par u.

4. Exemple de suite récurrente, — On part des nombres i et 3 en formant un nouveau terme par l'ad- dition des deux derniers termes formés. On veut étu-

(6)

( 9 4 )

dier les propriétés d'addition de la suite aiûsi formée : uo = i, ux = 3 , w2=4,

L'échelle de récurrence est ici x2— x — /, puisqu'on a Donc

f(cc)=x2 — x - i.

Déterminons cp(#) par la condition que

X2 X — I X X2

On trouve facilement que

<p(#) = X -+- 2.

On cherche donc l'idenlilé d'Euler relative à x -+- 2 et a:2 — x — i. On a par la division

#2 — x — i = (a™ -+- 2 ) (a? — 3 ) H- 5,

d'où l'identité

, _h -T- ( h) d'où

et l'on a, pour l'addition,

n,(u*— u — ' > O — v) — (^2 p — 0 ( 3 — u) c'est-à-dire

n+n' . 5

Soit [>ar exemple n = 2, nr= 5 ; on aura

( 3 M3 W5 H— W2 ^ 6 ) — ^ 3 ^ 6 — à M2 Mg

3 ( 7 x 18 -+- 4 x 29 ) — 7 x 2 9 — 4 x 4 x 18

= = = 47-

(7)

( 9 5 )

Pour cette suite la formule de duplication serait

Les formules d'addition ainsi déterminées peuvent servir à étudier la décomposition en facteurs des termes de la suite, à calculer des termes lointains de la suite sans passer par les termes intermédiaires (*) {cf. sur -j-—- l'article de juillet 1907).

On remarquera qu'étant donnés les p — 1 premiers termes d'une suite d'ordre p dont on connaît l'échelle de récurrence ƒ ( # ) , on sait trouver <p(#) et résoudre par l'intermédiaire de P(x) le problème de l'addition.

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