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Note sur le théorème de Lambert

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

E. C ATALAN

Note sur le théorème de Lambert

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 3 (1884), p. 506-513

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1884_3_3__506_1>

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(2)

NOTE SUR LE THÉORÈME DE LAMBERT;

P\R M. E. CATALAN.

1. Soit T le temps de la révolution, autour du Soleil F, d'une planète M. Soit t le temps qu'elle emploie à

Fig. i.

F ' P K.'

parcourir l'arc MM' de sa trajectoire E. Le théorème de Lambert, dont nous allons donner une démonstra-

(3)

( 5 o7 )

tion (*), consiste en ce que le rapport =; dépend seule- ment des trois quantités suivantes: le grand axe 2 a, la corde M M ' = c, et la somme s des rayons vecteurs F M , F M ' .

2. Soient N C A ' = cp, N'C A' = cp'les anomalies excen- triques, relatives aux positions M, M' de la planète. On a, par u n e formule connue (2) ,

V = \ab[v'— cp -J- e (sincp'— sincp)];

ou, si l'on mène Cl perpendiculaire à NJN7, et que Ton fasse

(1) cp'—o = aIGN = a a, cp'-4- ^ = aIGA'= 2? : (1) A = aô(a -«- e sin a cos 3).

La théorie de Fellipse donne u = a(i -+- e coscp);

et, par conséquent,

^ = a[i -+- e (coscp -4- coscp')];

ou

(3) s = 2«(i -+- e cosa cosj3).

3 . Dans le trapèze M ' P ' P M ,

MM'= PP' + ( P ' M ' - P M )2. Or

P P ' = a(coscp — coscp') = 2a sin a sin [ü, P'M'—PM = - ( N ' P ' — NP)

= b (sincp'— sincp) = ib sin a cos [3;

(1) Démonstration classique, un peu simplifiée.

(2) Cours d'Analyse de l'Université de Liège, p. 63y.

(4)

d o n c

(4) c2 = 4 sin2a(a2 sin2 p -+- ó2 cos2 p),

OU

(5) c2

4 . O n déduit, des équations ( 5 ) et ( 3)s, c2 / s \2

_ . — / i \ = sin2 a(x — e2 cos2 P) — e2 cos2 a cos2 (3

= sin2 a — e2 cos2Pr OU

C2 / 9 \2

(6) cos2a-i-e2cos2p = i— —-, -+- ( 1 ) • De plus, p a r l'équation ( 3 ) ,

(7) cosa.ecosp = — — i ( i ) .

Conséquemmentr

(cosa -+- e cosp)2 = —-—^— y (cosa — e cosp)2 =

4a2

cos a + e cos S = — Js~ — c2,

2a

cos a — e cos (3 = — y/(4a s)2 c2*

'2, CL

Pour simplifier la dernière expression, posons

(8) F'M = p, F ' M ' = ^ , i> + pr= j ' .

Il résulte, de cette formule,

(9)

(!) Nous adoptons les signes qui répondent à la disposition de la figure.

(5)

( 5 o 9 ) puis

cos a — e cos p = — y/?2 — c2.

Les valeurs des inconnues sont donc, finalement,

1 cos oc = — ( y / 52 — c2 -f- y/5'2 — c2) ,

(10)

e cos p = ~ - (y/s2 — c2 — y/V2—c2).

5. Soit E = ixab Taire de l'ellipse. D'après la for- mule (2),

et,

(11)

par la

A Ë =

deuxième t

f =

=

; ( -

loi de

= - (a-

-H sina.e cos^);

Kepler, 4-sina.ecosp).

Le théorème de Lambert est démontré ; car a et e cos jî sont fonctions des seules quantités a, c, s (*).

6. Soit, dans le cercle AN'NA', CK perpendiculaire à CI. Soit G le point de l'ellipse, correspondant à K. On a, L étant le pied de l'ordonnée KG :

CL = a sin (3, LK = acos(3, puis

G G = s/oï sin2 p -h 62 cos2 p (2).

D'ailleurs, si l ' o n appelle C la corde NJV : G = 1 a sin a.

(l) Formules (9) et (10) (3) Expression connue.

(6)

La relation (4) peut donc être écrite ainsi : c_ _ CG

G ~" CK'

Pour une autre ellipse, ayant même grand axe que la première, on aurait

c' _ CG\

G " GK ;

puis

c _ GG

? ~~ GG '

Et comme CG, conjugué du diamètre passant au mi- lieu de MM', est parallèle à MM', nous pouvons énoncer ce petit théorème, presque évident :

Si Von considère, dans deux ellipses ayant un axe commun, deux cordes .comprises entre mêmes ordon- nées, ces cordes sont entre elles comme les diamètres f/ui leur sont respectivement parallèles.

7. Sur la perpendiculaire au milieu H de MM', pre- nons les points 1), D', de manière que

M'D = MD = -s

2

Fig.

m' M'

2 .

MD' = .V

•j.

A cause de

M ' D M O • = . * = if -L- ,

(7)

( 5 . . )

le point D appartient à une ellipse passant en F , et dont les foyers sont M, M'.

Inversement, pour ainsi dire, D, D' sont les foyers d'une ellipse E', passant en M, M'. Cherchons les élé- ments de cette courbe.

En premier lieu, le grand axe

EE' = M'D -+-M'D' = i(*-t-O = 2«.

Ainsi, les grands axes des ellipses E, E' sont égaux entre eux.

D'autre part, O étant le centre de E' :

OD = *-(HD — HD') = { ( ^ 2 _ C2 _ / ^ r Z ^ î ) ; ou, par la formule (10) :

(12) OD = ae cosp = ae', e' étant l'excentricité de E'.

De cette relation (12), on conclut DD'=: FF' cos p:

la distance des foy ers D, D' égale la projection, sur Cl(fig. .), de F F .

8. Ce n'est pas tout :

OH = £(HD -f- HD') = KA2 / ou, par la première des formules (10),

OH = ttcos£ = CI.

9. Prenons, sur MM' (fig. 2), de part et d'autre du point H,

et tirons Om\ O m. Les triangles isoscèles m'mO, JN'NC sont égaux, comme ayant même base et même hauteur.

(8)

Dès lors, l'angle zn'OH (fig. 2), anomalie excentrique de M7, relativement au foyer D, égale a ( ' )

- = a(i -1- e cosa cosp) = a(i -+- e' cosa).

10. Imaginons l'ellipse E', transportée parallèlement à elle-même, de manière que son foyer D coïncide avec le foyer F (fig. 1). Soit M4Mf1 la nouvelle position (2) de Tare MM'. Soit T< le temps de la révolution. D'après la troisième loi de Kepler, T< = T.

Conséquemment,

fi _ A i . T E "

puis

£1 _ A i JE

t ~ A T '

A< étant Faire du secteur elliptique MjFM',.

Or, par la formule (2), dans laquelle e cos (3 = e', A = ab(oL -+- e' cosa),

Al = ab'{ a -+• e' cos a) ; donc

A _ _6 _ E #

~AX ~ V ~~ W';

puis

tt = t.

Ainsi deux planètes, sollicitées par le SoleilF, décri- raient, dans des temps égaux, les arcs inégaux MM', M4M', (3), appartenant aux ellipses E, E<.

H . Le lieu du centre virtuel Ok est la circonférence décrite sur FC comme diamètre. Conséquemment, le

(') Cette propriété résulte aussi de la formule (3).

(2) Non représentée sur la figure.

(*) Ces arr<* ont des cordes égales.

(9)

{ 5.3 )

lieu du sommet E', est une conchoïde de cette circonfé- rence.

Soit Dj le second foyer de l'ellipse E<. Soit M le point

Fig. 3.

de cette courbe situé sur le prolongement de On a

et, comme le triangle FCDj est isoscèle :

FM H-MG -

D'après cette égalité, le point M de l'ellipse variable, appartient à une ellipse fixe, ayant F, C pour foyers, et dont le grand axe égale ia -+- k. Ces deux courbes se touchent en M; donc l'enveloppe des ellipses variables est l'ellipse fixe.

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