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Texte intégral

(1)

Biographie de Joseph Falardeau (1830-1892), voiturier, menuisier et constructeur d’orgues

par Mario Falardeau, arrière-arrière-petit-fils,

26 octobre 2018

Publié la première fois sur le site de l’Amicale Falardeau http://blog.falardeau.ca/2018/11/15/

joseph-falardeau-fabricant-dorgues/

Joseph Falardeau naît du mariage de Charles et Esther Picard, le 6 Juin 1830, à Saint-Benoît 1, comté de Deux-Montagnes, au Bas-Canada (ancien nom de la province de Québec entre 1791 et 1840, dans « The North American British Empire » qui regroupait à l’époque plusieurs

territoires du Canada actuel).

Il est baptisé 2 le lendemain à Saint-Benoît. En 1831, il réside 3 sur la côte Saint-Joachim dudit village. Il est dénombré au recensement 4 de 1852, à Sainte-Scholastique 5, dans ce qui est devenu le Canada-Est, dans le Canada-Uni (1840-1867). Joseph exerce le métier 6 de compagnon-menuisier chez le voiturier 7 Grégoire Aubry à Sainte-Scholastique.

Le village de Sainte-Scholastique et la rébellion des Patriotes en 1837

Sainte-Scholastique, la rue Saint-Jean-Baptiste et l’église, vers 1915.

Carte postale : courtoisie Patrimoine-Laurentides et Marc-Gabriel Vallières.

Au moment de la rébellion des Patriotes en 1837, Joseph n’a que 7 ans et sa future épouse Marie-Louise Biroleau dit Lafleur, 5 ans. Lui et ses proches parents, dont les Biroleau dit Lafleur, ainsi que tous les villageois en subissent les contrecoups : incendies, arrestations. Charles *, son frère aîné, est arrêté. Voici un extrait tiré du Musée virtuel du Canada 8 :

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* C’est le seul Charles possible, âgé de 20 ans, à Sainte-Scholastique vers 1837 et dont le père est décédé en 1835, deux ans avant. Voir WayBack Machine et Votre ancêtre un patriote ?.

Émile Falardeau (1886-1980), généalogiste, écrit qu’il a participé à la rébellion de 1837 et « qu’il fut fait prisonnier et ne dut qu’à son jeune âge de n’être pas puni plus sévèrement que les quelques mois passés à la prison « Au pied du courant » à Montréal ».

(2)

« … Le 16 décembre 1837 vers 13h00, Maitland et ses troupes arrivent à Sainte- Scholastique sans avoir rencontré la moindre résistance ». Jusqu’à ce moment, Maitland est accompagné d’un groupe de volontaires de Gore, mais en raison de l’ardeur vengeresse de ceux-ci, il constate qu’il est trop difficile de contrôler leurs agissements. À environ 14 kilomètres du village, il leur ordonne de rebrousser chemin et de retourner chez eux. Ainsi, à son arrivée au village, Maitland est accueilli par 300 villageois qui lui remettent 50 fusils. Rendu dans le village, 500 à 600 personnes sont réunies pour « acclamer » les soldats de sa majesté. Il accepte leur soumission et promet d’épargner le village. Néanmoins, plusieurs soldats veulent mettre le feu à l’église paroissiale, mais le curé François Bonin intervient aussitôt et le temple

catholique est épargné de justesse. La côte Saint-Louis est néanmoins dévastée par le passage des troupes. Maitland quitte Sainte-Scholastique le lendemain 17 décembre vers les 8h00 du matin, en direction de Sainte-Thérèse. Cependant, avant de quitter ce dernier, il fait brûler les demeures des principaux leaders du coin. »

Le 11 octobre 1852, à l’église Sainte-Scholastique, Joseph épouse 9 Marie-Louise Biroleau dit Lafleur, née 10 le 24 août 1832 à Sainte-Scholastique et batisée 11 le jour même. Elle est la fille d’Isidore et de Marie-Louise Coron ou Caron. Marie-Louise et Joseph sont recensés 12 en 1861 à Belle-Rivière, dans la paroisse Sainte-Scholastique. Le 3 avril 1865, ils figurent encore au recensement 13. Joseph exerce toujours le métier de voiturier, mais il semble avoir pris du galon car il n’a plus le titre de compagnon-menuisier. Selon l’Annuaire Lovell de 1870-1871 , annuaire des Montréalais, Joseph est joiner 14 et il habite avec Marie-Louise à Montréal 15, au 493 rue Saint-Dominique 16, dans le quartier Saint-Louis. À cette époque (1867-1949), on désignait alors la province ainsi : « The Province of Québec, Dominion of Canada ». En 1871, le recenseur écrit son nom Fallardeau 17 et il est "builder". (organ builder?)

La rencontre de Marie-Louise Falardeau et Louis Payette

Je veux relater ici un détail que j’ai relevé au recensement de 1871. Joseph et sa fille Marie- Louise, âgée de 15 ans, habitent le 493, rue Saint-Dominique, Montréal, et tout près, au 483, habitent Louis Payette et son fils Louis, âgé de 15 ans, le futur époux de Marie-Louise, futur entrepreneur prospère en construction 18, futur échevin et 29e maire de Montréal. On peut facilement croire que Joseph fût embauché par Louis père entrepreneur en construction sur ses chantiers.

Le 9 mai 1876, Joseph perd son épouse Marie-Louise, qui meurt à l’âge de 43 ans. Elle est inhumée le 11 mai 1876 au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Joseph réside à ce moment dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, et il exerce le métier de menuisier 19. Ils ont eu les enfants suivants :

1. Marie-Louise Falardeau est née le 6 janvier 1856, baptisée le 7 à Sainte-

Scholastique. Elle décède le 13 octobre 1897. Le 15 novembre 1876, elle épouse Louis Payette, entrepreneur et futur maire de Montréal de 1908 à 1910 20.

2. Jude Falardeau (mon arrière-grand-père) est né le 27 avril 1861. Il épouse en premières noces Julie Bertrand, le 26 octobre 1885 à l’église Notre-Dame de Montréal.

Elle décède le 7 septembre 1897, une semaine après avoir donné naissance à son septième enfant. Jude épouse en secondes noces sa nièce par alliance 21, Alida Villeneuve, le 31 décembre 1897. Il décède le 20 octobre 1932.

3. Édouard Falardeau est né le 15 août 1863, à Sainte-Scholastique (Mirabel), comté de Deux- Montagnes, Canada-Est, Canada-Uni (1840-1867), British North America.

(3)

Édouard est baptisé 22 le 15 août 1863, à l’église Sainte-Scholastique. Il est dénombré lors d’un recensement 23 en 1881, à St. David, East Toronto, Province of Ontario, Dominion of Canada, où il a exercé aussi le métier de « organ builder » avec son père. Édouard épouse 24 Léocadie Bélair, le 1er mai 1905, à Saint-Vincent-de-Paul, Montréal.

4. Geneviève Clotilde Paule (Paula) Falardeau est née le 2 avril 1865, à Sainte- Scholastique, et est baptisée 25 le 3 avril. Elle décède 26 en 1923, aux États-Unis. Elle est dénombrée lors d’un recensement 27 en 1881, à St. David, East Toronto, Ontario, Canada. Paule épouse Louis Bélanger. Louis est né en 1859. Il décède 28 en 1940. Il déclare être tailleur, le 13 mai 1893, au baptême 29 de son filleul, Louis-Raoul Falardeau, mon grand-père, fils de Jude.

Le 20 mai 1877, à l’église Notre-Dame de Montréal, Joseph épouse 30 en secondes noces Marie-Louise Langevin, née en 1836, veuve de François Fortier et fille de François Langevin et d’Henriette Martineau. Il est toujours fabricant d’orgues. De 1878 à 1879, ils déménagent et résident 31 au 488, rue Saint-Dominique.

Selon le recensement de 1881, Joseph est rendu en Ontario dans le district 134, quartier St.

David à East Toronto, avec sa deuxième épouse Marie-Louise Langevin, son fils Édouard, constructeur d’orgues et sa fille Paule ou Paula. Le recenseur inscrit mal le patronyme : Fabardeau 32 et les prénoms sont anglicisés en Jos, Louisa, Edward et Pauline 33.

Joseph travaille à la construction de l’orgue de St. Michael’s Cathedral, à Toronto.

Orgue Warren de St. Michael’s Cathedral, à Toronto, sur lequel Joseph Falardeau a travaillé.

Mes recherches aux recensements de Toronto en 1881 m’ont fait découvrir le facteur d’orgue Samuel Russel Warren, 72 ans, et son fils Charles Sumner Warren, 38 ans, inscrits comme Organ Manufacturer. J’y ai dénombré 31 organ builder (constructeurs d’orgues) et autant d’autres métiers connexes de charpentier, peintre, etc. Warren père et fils ont eu le contrat de construction de l’orgue de St. Michael’s Cathedral de Toronto 34. Récemment, de juin à décembre 2015, la cathédrale a été complètement rénovée et l’ancien orgue de 1885 a été remplacé par un neuf. Sur le site Internet de St. Michael’s Cathedral ou sur Vimeo 35, on peut voir la déconstruction en accéléré du vieil orgue que notre ancêtre a construit.

(4)

Retour à Montréal

De 1886 à 1891, Joseph revient à Montréal ,au 485, rue Saint-Dominique 36 dans le quartier Saint-Louis. Puis, de 1891 à 1892, au 643, rue Saint-Dominique 37. Il exerce encore le métier de

“organ maker" 38 de 1886 à 1888, puis celui de joiner 39, de 1888 à 1892.

Joseph décède 40 le 24 juin 1892, à l’âge de 62 ans, dans la paroisse Saint-Louis-de-France, à Montréal, dans ce qui est devenu alors « The Province of Québec », dans le « Dominion of Canada (1867-1949) ». Il est inhumé 41 le 27 juin 1892, au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, village Côte-des-Neiges, aujourd’hui un arrondissement de Montréal. Joseph et Marie-Louise Langevin n’ont pas eu d’enfant.

Marie-Louise Langevin, bien entourée dans son dernier repos.

Fait cocasse, il sera enterré le 27 juin 1892 auprès de sa deuxième épouse, Marie-Louise Langevin, qui le rejoint le 27 octobre 1917 et qui est aussi inhumée 42 avec son premier mari, François Fortier.

«Le temps est beau, le ciel est bleu, J’eus deux maris qui furent aussi mes amoureux» (air connu).

Pierre tombale de Joseph Falardeau, cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Montréal, section E, concession 000141C.

Mario Falardeau, Longueuil, 26 octobre 2018

(5)

____________________________________________

1. Note de l’auteur : Un des huit villages fusionnés en 1971 et qui devint Mirabel en 1973.

Source : Wikipédia.

2. Family Search – Québec Catholic Parish, Mirabel, Saint-Benoît, 1825-1833, feuillet 151, baptême 99, page 158.

3. Recensement du Canada de 1831.

4. Recensement du Canada Est de 1851 (1852).

5. Voir note 1.

6. Recensement du Canada de 1851 (1852).

7. Note de l’auteur : Constructeur de voitures tirées par des chevaux. Voiturier (Vieilli) : Celui qui fait le métier de transporter des voyageurs, des marchandises, par terre, par eau. Source : Wiktionnaire.

8. Musée virtuel du Canada, Histoires de chez nous, La rébellion de 1837 à Saint-Eustache, chapitre 12, L’armée pacifie les comtés des Deux-Montagnes et Terrebonne.

9. Family Search – Québec Catholic Parish, Mirabel, Sainte-Scholastique, 1847-1856, p. 194, feuillet 184, 4275332_196.jpg.

10. Family Search – Québec Catholic Parish, Mirabel, Sainte-Scholastique, 1825-1876, Bapt.

Mar. Sép., 1825 -1835, image 477, feuillet 50, baptême 219, 24 août 1832.

11. Family Search – Québec Catholic Parish, Mirabel, Sainte-Scholastique, 1825-1876, Bap.

Mar. Sép., 1825-1835, image 477, feuillet 50, baptême 219.

12. Recensement du Canada de 1861.

13. Family Search – Collection: Canada Birth and Baptisms, 1661-1959, Mirabel, Sainte- Scholastique, 1857-1865, p. 308, feuillet 300-4275332_625.jpg.

14. Note de l’auteur : Un joiner, terme anglais dérivé du vieux français joigneor, est un artisan qui construit des pièces en assemblant des pièces de bois, en particulier des travaux plus légers et plus ornementaux que ceux d’un menuisier, y compris le mobilier et les « accessoires

» d’une maison, d’un bateau, etc. Il produit généralement des articles tels que des portes intérieures et extérieures, des fenêtres, des escaliers, des tables, des étagères, des armoires, des meubles, etc. Sources : Wikipedia anglais; Wiktionary anglais.

15. Annuaires Lovell.

16. Note de l’auteur : avant la rénovation des numéros des rues, à la suite des fusions des faubourgs à partir de 1910.

17. Recensement 1871, district : Montréal East 105, s.-district : Saint-Louis A, p. 28.

18. Note de l’auteur : Entreprise Labelle-Payette. On lui doit la construction de la Gare et de l’Hôtel Viger, du Collège Saint-Laurent, de l’édifice La Presse, de l’Hôpital Notre-Dame, du Château Frontenac et de l’agrandissement de la Gare Windsor. Sources : Ville de Montréal.

19. Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979, database with images, FamilySearch; Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Montréal, Notre-Dame, Sépultures 1876, image 113 de 411.

20. Note de l’auteur: Son épouse est décédée avant qu’il soit maire de Montréal.

21. Note de l’auteur : Alida était la nièce par alliance de Jude. Elle était déjà la nounou de ses enfants. Au décès de Julie Bertrand, la première épouse de Jude, cette petite dame éleva avec amour les 5 premiers enfants en bas âge vivants de sa tante et donna à Jude 11 autres enfants.

Mon père me racontait que dans le temps des fêtes, comme c’était la coutume de se visiter tous, ils avaient peine à voir tous les 15 enfants vivants de Jude Falardeau avec les 17 enfants de la famille d’Éméry Bertrand.

22. Family Search – Québec Catholic Parish, Mirabel, Sainte-Scholastique, 1857-1865, p. 236, feuillet 233-4275332_555.jpg.

23. Recensement du Canada de 1881.

24. BMS2000, Baptême, mariages, sépultures, ID 5 313 577.

25. Family Search -Québec Catholic Parish, Mirabel, Sainte-Scholastique, 1857-1865, p. 308, feuillet 300-4275332_625.jpg.

26. Ancestry.com.

27. Recensement du Canada de 1881.

(6)

28. Ancestry.com.

29. Family Search – Québec Catholic Parish, Montréal, Notre-Dame, Baptêmes 1889-1895, p.

531 de 831, feuillet 37.

30. Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979, database with images,

FamilySearch; Montréal, Notre-Dame, Mariages 1876-1878, Sépultures 1882, image 1361 of 1522, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Montréal.

31. Annuaires Lovell.

32. Note de l’auteur : J’ai eu beaucoup de difficulté à le trouver dans les recensements, à cause de cette erreur, car la règle de l’indexation des documents exige de respecter la graphie du recenseur.

33. Recensement du Canada de 1881.

34. Encyclopédie canadienne.

35. Vimeo.

36. Annuaires Lovell.

37. Annuaires Lovell.

38. Annuaires Lovell.

39. Annuaires Lovell.

40. Family Search – Québec Catholic Parish, Ville de Montréal, Paroisse Notre-Dame de Montréal 1, 1892, p. 646, feuillet 338.

41. Cimetière Notre-Dames-des-Neiges : Recherche d’un défunt.

42. Cimetière Notre-Dame-des Neiges, Montréal, section E, concession 000141C.

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