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Aux Bahamas, Claudine Auger batifole avecsean. Kim Novak, Danny Carrel passe le mois d'août chez elle! Après avoir. avant de

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cancans

— n° 4

.

3f.- DE PARIS

(2)

Kim Novak, avant de

signerlecontratde«Le Jour dela flèche#.adu fournir uncertificat...cer- tifiantqu'ellen'attendaitpasd'héri-

tier...Unerondeurquienvaut

d'autres....quine défigure pas forcé-

Edina Ronay

:vingt et

Un

ans,d'origine hongroise, joue lesBBà...Londres.Après quelques apparitionsdans«L'Obsédé».«The BigJob».Edina vient d'obtenir un rôle (important)dans« Uneétudeen rouge».Elleexécutera,souslaférule d’un«barbe-bleue»,uneffeuillage 1900. Un film àvoir...car. sisuccèsil ya.plus ne se déshabillera!

Officiel:JeanneMoreau part pour Hollywood tourner sousladirec- tiondeRobertAldrich« Le destin de LylaClare».Seuleconditionde Jeanne:lechoixdupartenaire.

L’accordestsigné.Lepartenaire: GeorgeHamilton.sonpartenairede

«VivaMaria».D'ailleursJeanne, depuisson retourdu Mexique, sem- blaittriste...GrâceàGeorge,les U.S.A.possèdent Jeanne...Une tac- tique quifaitses preuves...

B B boude BobiPh. Cocinor) Brigitte

Bardot

à Paris, en perruque brune hantelescouturiers, etBob.àSaint-Tropez,s'inquiète, menacemêmede préparer ses bagages vialeBrésil.En désespoir de cause,il a récemment envoyé sa sœur:ambas- sadricede son infortune. Hélas! B.B.

etelledeviennentlesmeilleuresamies dumonde! Bob est au désespoir... Du nerf!! !

Sylva Koscina

champêtre...

Entredeux scènes de « BarakaX77», ellese détend dansle...foin.

Aux Bahamas,

Clau- dine

Auger

batifole avecSean (Connery:àprononcer àl'anglaise).

En vacances surlelieude tournage de

«OpérationTonnerre»...Claudine moule son anatomie d'une robe-mail- lotde dentelle, et Seanluibaise...le pied...Jeuxinnocents...à innocents

Danny

Carrel

passe

le

mois

d'aoûtchezelle!Après avoir subidesmaléficespourson dernier filmsignéCayatte.Onluiafaitau visageetauxmains des brûlures en écaillede poisson.Pour Danny. pro- grammechargé cet hiver:ellesuitun régimejockey:yaourtsetthéau citron.Onsesouvientavec émotion des appétissantes rondeurs de Danny...

Ilnous reste l'espoirqu'illuien reste un peu pour notrejoie!

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PARAITTOUS

LES

MOIS

Septembre 1965 Sommaire LUDMILLA TCHERINA p.4 LECASINODE PARIS p.10

L'ANTIQUITÉ p.16

«CANCANS-CRITIQUES»p.20

CARROLL p.22

CANCANS

- de

Paris

127, av. desChamps-Élysées.

Ledirecteurdelapublication: Jean Kerffelec.

Rédacteur en chef:Jackie Roland.

8189.-lmp.CRÈTEParis,Corbeil-Essonnes.

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QU! EST LUDMILA?

L

esœuvres picturales de Ludmila Tchérina ne sont pas toujours, on s'en doute, très connues.Nousavons soumis à l’examen d'un grand technicien delapsychanalyse lareproductionen couleurs des dessins ci-joints, en nous gardant bien, naturelle- ment,de révéler l'identité de son auteur. Et voici—en exclusivité pour « Cancans »— lesrésultatsde ce rapideexamensur Ludmila Tchérina.

—L'auteurde ces dessins,s'iln’estpasunefemme,possède untempéramentéminem- mentféminin. Les couleurs etlatechnique révèlentde l'ardeur, une intelligence toujours en éveil, avide de connaître. Les personnages semblentcampéspourmieux vivre;ils dansent.L'auteur doitaimerlamusique.Dansl'ensembledesmouvementsde cet hommeetde cettefemme,ily a du désir, une sensualité inassouvie. L'auteur, qui doit êtred'apparence calme (choix des fonds neutres, dépouillement des personnages), est un être volontaire pour l'avenir, nonchalant dans l'immédiat. Les désirs, les rêves les plus fous, les plus érotiques, l'auteur les exprimeici,rapidement,pourne plus y penser etconserver ainsi son essentielle simplicité. Le peintre poursuit un désir presque inac- cessible,que trahissent les chevelures électriques,ledéchaînement des attitudes, cette sortede magie érotique. J’y trouve également un égoïsme précieux (tête delafemme renverséeen arrière); un besoin absolu d'être gouverné, dirigé (l'homme dominantla femme:l'auteur est,pour moi, soit unefemme,soitun être efféminé), de l'étourderie, mais aussi de l’assurance (choix des couleurs, fermeté du dessin). Enfin,laprésencede laclémarqueàlafoislaconsciencede n’être pas entièrement dévoilée etledésirde l'être...

Quevous en semble?

—nonsoir,ditlechatnoirdelatoiture

K

blanche.

—Bonsoir, dit la chatte blanche, du Etilsrestèrentunmomentsilencieux, silen- cieuxcommedes chats, assislà,faceà la nuit noirede l’hiver.Ilfaisaitfroid,un petit froid hérissé d’aiguillesde glace qui vous pénétraient en pelote au plus profond des poumons.

—Quelle nuit étonnante! dit tout baslechat

—Bien sûr, soupiralachatteblanche,eiiajus- tantd’une langue râpeuse l’ordonnance de satoi- son immaculée.

— Netrouvez-vouspasque.cesoir,les hommess’agitentplusque d’ordinaire? reprit lechat noir.

Etilcherchait ses mots pour mieux retenir la bellechatte blanche sous son charme.

—Quoi d’étonnant? dit la belle.Cesoir, c’est leNoëldeshommes;alors,ilséprouventle besoinde faire dubruit...

Et ellefitscs petitsyeux pour réduire encore laréalitéquipénétraiten elleet,ainsi,mieux demeurer dans son rêve.

Le chat noir se hérissa.Uninstant,lèvent froid qui vagabondait surlezinclépreuxdes toitures letransforma en mandragore, puis en chimère.

Maisilne chercha pas une seconde à rajuster sonpelaged’uncoup de langue. Hiératique cl silencieux,plus noir que la nuit,ilobservaitsa voisine.La chatte blanche de la toiture noire dressa une patte en cuiller au-dessus du vide.

Visite terminée, elle allait se perdre à nouveau, telleune tache insolite, dans le velours dela

Mais,commechaque soir,lechat noir dela toiture blanche tourna vers clic ses yeux d’or, ses yeux magiques, son regard sorcier. Etlapetite chatte, soudain, n’eut plus de pattes; elle devint une bête-pelote, une boule de neige queleder- nierhiver eût oubliéelà.Deses pattes cardeuscs, ellecréa un nidfictif,là.dans un coin rugueux, auprès d’une cheminée, où la brique conservait à sa racine un semblant de chaleur.Quandelle futsurede ressembler à une chatte accroupie, ellelevaversluisesbeaux yeux verts, juste l’espaced’un instant, car elle ne pouvait suppor- terson regard, et elle l’écoula.

—Voulez-vous que je vous conte l’histoire de Frédéric et de Jeanne?demandale chat noir.

—Pourquoi pas? dit-elle d’un ton faussement iviafselle baissa lesyeux, silencieuse, presque honteuse deson acceptation...

El,négligemment, le chat noir delatoiture blanchecommençasonrécit...

—Celteannée-là.Frédéricavaitdécidéde passer les fêtes de Noël et du Jour de l’An chez sonvieiloncle,quihabitaitunepetiteville située de l’autre côté delamontagne. Orphelin, lejeune Frédéric, à chaque fêle, à chaque début de saison n’avait qu’à choisir chez quiilse ferait inviteret.à son âge. c’était bien normal, caril

»l.’oncled’Ivanovo-Kolymaétaitun vieux tatillonqui.naturalistede son métier, passait pour un épouvantable vieux garçon, plein de tics etde manies.Celte annéemême,lorsqueson neveuluiavait annoncé qu’il viendraitluirendre visitepour les fêtes de Noël, voilàt-ilpas que, sous prétexte qu’il empaillait un ours et que son

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:(raviiilii'étiii tliaspleinement terminé,ilavait rfexigéque Frédéric n’arrivât quelesoirde Noël.

_Tantetsibienque.ayanttropconsulté les 2horairespour arriver juste à point, le inalheu- Qceux Frédéricmanquason train.

3 »Lorsqu’ildécouvrit la station vide, le quai désert,lechefde gare emmitouflé dans sa peau de loup, rangeant ses lanternescommeDieu,au seuildu jour, range ses étoiles,ilfuttrèsennuyé.

Scs amis étaient tous partis, qui chez eux, qui chezdesparents,lataverneétaitpleinede buveurs inconnus qui, déjà, commençaient à se battre.Uninstant,ilpensa retourner chezlui, mais son chalet était froidcommeun tombeau: n’avait-ilpas pris soin avantde partir de noyer d’unbon seau d'eau le grand poêle de faïence?

Le froid était dur et aigrecommeun silex neuf, mais cela n'était pas pour déplaire à Frédéric: après tout,enpassant par la montagne,iln’y avait guère plus de quinze kilomètres de la gare à Ivanovo-Kolyma.Ason âge, en marchantvite, ce n'était qu'une promenade, juste de quoi se mettre en appétit. Etilsevoyait déjà secouant ses bottes contre les marches de la vieille maison de l’oncle Dimitri... »

Le chatnoirdelatoitureblanche prit un temps pour réfléchir.

—...L'oncleDimitri...jenesaisplusquoi, reprit-il.Jenem'ensouviensplus;sonnom l’étaitpas assezcompliqué pour que jemele

—Continuez,dit,sansouvrir lesyeux,la chatteblanchedelatoiturenoire.Celacom-

—Et le voilà parti.Ilmarche,ilmonte par la route,ilvoit s'éloigner les dernières maisons de son village. La musique de ce soir de fête le suituninstant.Là,encoreunemaison.Les ruinesd'unvieuxpont,croulantdeneige, commede crème,une pâtisserie; et la fourche d'uneroute,poséesur1acampagneblanche- grise surleblanc-bleu de la neige...

»Frédéric,sans hésiter, tourna à gauche;il montaun sentier.Ilmarchait,commesuspendu entre leblanc de la terre etlenoirduciel.Il faisaitun froid intense, mais Frédéric avançait d'unbon pas; une-deux, une-deux, etlaneige craquait, croustillantesous ses bottes.Ilavait rabattu les oreillettes de son bonnet en astrakan et remonté jusqu'àsesyeux son col en peau de loup.Ilavaitaussiallume sa grosse lanterne.

Son ange Prudenceluimurmurait à l’oreille de sages conseils. En lui-même,ilse trouvait stu- pide...stupide et imprudent:si,bêtement,ilse foulait la cheville, personne ne viendrait le cher- cher, personnene se douterait qu’il étaitlà,à pareille heure,sur le vieux chemin d’Ivanovo- Kolvma...Ilpouvait resterlàjusqu'à ce qu un voyageur, un paysan vîntà passer,lelendemain oulesurlendemain, pourleretrouver,mort, les bras levés vers leciel,telun cadavre de sca- rabéeà lafinde l'automne...

»Mais Frédéric marchait toujours,ilavançait, longeait des précipices.Ici, ilretrouvailles trois pierres levées qui indiquaient les limites du can- ton;là,par contre,ilne retrouvait plus rien, mais qu'importait? l'étoile d’Orion à droite, les sept étoiles du Grand Chariotà gauche...ilétait sur lebon chemin...

»Ilsortitsamontre;neuf heures trente, encore? Ce n'était pas possible! Sa montre, sa bellemontred'argentétaitarrêtée, évanouie, congestionnéepar le froid.L'AngePrudence vint

»— Hum.dit-if,àqueldegrédefroidles métaux se grippent-ils?-Souvicns-toi, Frédéric, lorsque ton pere garnissaitde paille les roues des chariots hivernant dans la grange... souviens- nFrédéricpoursuivitsonchemin.Illeva encore une fois les yeux vers le ciel avant de continuer,têtebaissée,verssonbut.Le ciel n'étaitplusnoirdenuit,delourdesnuées mauves-y couraient. La neige,silencieusement, seremit à tomber. Timide, d'abord, puis inso- lente, elle dansait, puis s'écroulait en bataillons serres. Les cathédrales cristallisées des arbres se ouatèrentde nouveau.En longues spirales, les floconssemblaient renaître sans cesse, cherchant ausold’impossiblesplacesvierges,gonflant touteschoses,arrondissantde leurchape les bras décharnés des arbres morts.

»Plusilavançait et plus Frédéric se persua- daitdu ridicule de sa randonnée. La montagne, lesentier,leciel,lanuitmêmeétaient devenus de la neige. Lejeune garçon hâtait le pas, cher- chant à se sortir au plus vitedu plus mauvais passage:lecol etlelong sentier, accroché,là- haut.au flancde la Narunâ. la vieille montagne.

Enfin,ilarrivaau col.Ilfaisaitdécidémentun froid affreux:Frédéric ne sentait plus son nezcl ses yeuxmêmesétaient gelés.

»Dès qu’il eut franchilegrand entassement derocstjuisurplombaitlaroute,telleune hideusetetede Gorgone surveillant les voya- geurs,Frédériccomprit que, derrière ces portes naturelles,une puissance maléfique l'attendait.

Maisilétaitvraiment trop tardpour reculer.A grandes enjambées,ilentra dans le royaume de lanuit etde la neige.

»Unvent aigre se leva, réveillant l'unaprès l'autretous les échos de la montagne. Le vent poussa degrandscrisblancsavec sa bouche gavée de neige.Ilcherchait à prendre Frédéric parlebraspour le faire tourner avecluiet, cachéderrièrechaque rocher,ils'amusait en ricanant à jeter des brassées de neige au visage du malheureux voyageur.

»—Allons,semurmurait Frédéric, ce n'est

»Mais,en réalité,iln'avait jamais vu pareille tempête.Tout à coup, un bruit étrange sefit entendre.Lejeunehomme,qui luttait tete bais- séedanslevent,levaun instant son regard. Là- haut. sur l'un des pics de la Narunâ, la masse de neige se soulevait, s'agitaitcommeune toile ten- duequelevent fait onduler.Degrandes plaques de glace qui recouvraient lelitd'un torrent se rompirent, tout se disloqua brusquement et la masse de neige, telle un fleuve d'ecumc, se pré- cipitaverslavallée dans unnuage poudreux.

»Frédéric s’était jetéde côté puis avait couru s'accrocher tant bien que mal à un grand sapin.

Mais l'avalanche n'était pas pourlui,bien qu'elle passât fort près.Enun instant, un vent terrible eutbalavé toutelaneigedu sentier, laissantle rocnoirhideusementnu:lesoufflepuissant brisaquelquesarbres,dispersa des buissons.

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telsdes joncs scchés. Puis loul redevint calme et

«Aplatitoutcontreson arbre, recouvertde neige, Frédéric se redressa, se secoua pour faire tomber tout ce sucre blanc.Ilralluma sa lan- terne,que sa chute avait éteinte.Uninstant,il restaimmobile:ilhésitait à poursuivre son che- min,maisilluisemblaque tout était redevenu calme; seul, le vent hurlait par instants dans les couloirsde la montagne. Mais là où, unmoment plus tôt,ily avait encore des traces desentier, maintenant ne se voyait plus rien.Ilseremit en roule, cependant.

»Ilmarcha, marcha...Detemps à autre,il s'arrêtait, se donnait de grandes claques sur les bras pour faire tomber la neige quisaccumulait sur ses épaules; pour sc réchauffer, aussi... Vint la foisoùils'arrêta encore... sans se secouer: à vingt mètres delui,un arbre levait versle cieldeux bras déchaînés et noirs, l'un des der- niersarbres accrochéslà,au flanc delamon- tagne, à la limitemêmedes sapins noirs cl des arbresdoux de la vallée. Mais, pour Frédéric, cet arbre avait quelque chose d'étrange, d'étonnant; ilavaitdéjà vu cet arbre, cemêmearbre,là,sur ce chemin...

»—Ainsi,mevoilàégaré, dittouthaut Fré-

»Maisiln’entenditpas sa propre voix, carle froidluigivrait labouche et les oreilles. Alors,il voulutmieux connaître sa détresse, sa stupide solitude.Ilcourutau hasard, essayant de retrou- verson chemin d'aprèslemoindre indice ren- contré.Mais chaque fois qu’il se croyait enfin sortide ses propres traces,ilretrouvaitlà,dres- sésdanslanuit,lesdeux bras exsangues de l’arbremort.

»Ilvoulut crier, appeler, se reconnaître vaincu, mais rien ne répondit à sa voix. Le vent lui-même s'étaitLu,faisantplus vaste le silence.Dansla main de Frédéric, la lumière jaunâtre de la lan- terne s'épaissitd’ombre, lamèche grésilla un instant puis repritvie.Alors,Frédériceutpeur:

ilfitlonguement tourner la lanterne autour de lui,cherchant de-ci de-làun impossible salut,la sortede miracle à quoi l'on peut s'attendre une nuitde Noël. Maisiln'y avait rienqu'unmonde d'ombres,l'opaquenoird'unenuitd'hiver, cruelle,aigre, silencieuse, inerte.La viemêmedu monde, en ce coin de montagne, semblait sus- pendue.Rapidement,Frédéricfitun signe de croix, mais, dans ce geste,ilheurtadu coude sa lanternequijetaun dernier éclat effaré pour s'assoupir ensuiteenune ultime pointe de feu.

Ilne resta plusque ce point rouge, multiplié par les verres épais, suspendulà,telun enfant d'étoile dans lecreuxde sa main.

> Frédéric,immobile,hommed'ombre dans la nuit,sentitglisserdans samain engourdiela poignéede salanterne.Le fanalinutiles'en- fonça dans la neige avec un doux chuintement, et leJeunehommeresta lesbras balants,comme

—C'est jjeut-être ainsi que se créent les arbres,

—Peut-être,ditlechatnoirdelatoiture blanche, mais qui peut le savoir?

^^ demoisellede ses pensées,ilcontinua son récit:

— Unlongmoment,Frédéric demeura ainsi, debout,sansmouvement, cherchant, appelant stupidementlamort.Mais lorsqu'il l'entendit s’approcherdeluietluisoufflerdanslecou son haleineignoble...alorsilserappela qu’il avait vingt ansetque son oncle DimitriIattendait sans doute devant une table surchargée de mets etde lumières.

»Ilouvrit les yeux; là-bas, danslenoir intense de la nuit,illuisembla apercevoir une lumière, au creux de l’une des épaules massives de la Narunâ. Alors,ilrepritgoût àlavie,ils'élança verslaclartélointaine,écrasantd’uncoup de botteslalanterneinutile.Ilcourut:jamaisil nes’étaitsentiaussiléger,aussisouple; ses bottesl'entraînaient.Ildégringolaun sentier abrupt.Chacundesesbondsétaitun petit miracle:ilretombait juste làoùilfallait,surle dos des pierres du chemin cachées sous la neige...

»Etlalumière se précisa, c’était bienune lumière issue des maisons d'unvillage...Quand ilaperçut les premières vraies clartés, Frédéric s'arrêta:ilajustason bonnet,son col,ilremonta ses oreillettes et rectifia avec soinle plideson pantalon sur ses bottes;ilvoulaitbien être un voyageur,maisnonun étourdi égaré dansla

»Ilmarchait à grands pas vers les premiers chalets quand, brusquement,ilfithaltede nou- veau:unimmensesapinmagique, surchargé d’étoiles d’or, se dressait lentement, sortant de la nuitcommeon sort d'un rêve. Tel un vaisseau de songe hissant scs voiles au seuil d’une croi- sière céleste, le sapin géant balançait dans ses agrès des grappes d’étoiles vivantes... Lumières d'hommesdont se riaient, là-haut, la Grande Ourse, Orion,leDragon, qui basculaient lente-

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ment dans la mousse delanuit,au-dessus de ci.

arbre épanoui dans sa lumière. Etlegrand sapin montait,montait toujours.Lorsqu’ilfut droit, aprèsdes hésitations de bête noble, unmurmure s éleva. Frédéricvilalors, à quelque deux cents métréscilcontrebas, deshommesqui achevaient defixerausollesapingéant,surchargé de lumières, de clinquants, d'oriflammes. Lesfilins etJespouliesquiavaientserviàleredresser étaientencore épars dans la neige.

»Ilv avaitlà.dans un ressaut delamontagne, parmi les sapins aux branches doublées de neige, tout,unhameausecret, clignotant jaune et brun, repliesur lui-mêine.

»Frédéric, qui avait oublié, pendant sa ridi- cule équipée, la notion du temps clladouceur des choses, se sentit pris par ce mirage.Unins- tant,ilchercha dans sa tête:où était-il? quel était ce village?Depuis combien d’heuresétait-il en route.Aladéhanchée,commeun vieux mon- tagnard,ildescendit vers les lumières.Enbas, entre les arbres, des gamins en pèlerines cou- raient.portant de minuscules sapins garnis de clinquants et de lanternes vertes.

»Le jeunehommefutbientôtaupiedde Iarbremagique.Ilsemêlauninstantaux

S™

u

Ptes givrés de neige, aux paysans, aux ber-

“J‘‘“J~1 tagne pour gers descendus de ensemble chanter Noël. Maisilluifallaitbien retrouver son chemin, savoir oùil un grand gars, au visage rougeaud, tliique:

»—Jemesuiségaréenmontagne,dit-il.

Peux-tumedireoù je suis etcommenton vad’ici aIvanovo-Kolvma?

»— Ivanovo-Kolvma?ditl'autresans répondre à la première question. Mais, étranger, lu y tournesledos!Jamais tu n’y arriveras un pareilsoir,àunpareilleheure...Mieux vaut quetupasseslunuitici,etdemain nous te remettrons surlebon chemin. Viens, que je te présente à des gens qui ont grande tabfe et bon liLMoi, jeme nommeSerge,maismamuison sientraîné parmi les mon- igrouped'hommesetde ientimmobiles devant l’arbre tagnards,ve

femmesqui s merveilleux.

»—Bonsoir, tous, bonsoir et vive Noël, lança àlaronde son joyeux compagnon. Pierre et Nadia, continua-t-il' en s'adressant à un couple d’âge mûr, je vousamèneun voyageur égaré;

vousluiferezbien une place dans votre mai- son?...Aufait,commentlenomme-t-on, étran- ger?...Frédéric?...Ehbien,Frédéric,jete Présente Pierre et sa femme, Nadia, et Stanislas leurfils,et aussi leurfille,Kalarina.

»Pierre lenditlamain:

—Bonsoir. Frédéric,dit-il.Tupasserasavec nouslerestede la nuit, bien sûr.Unpareil soir, un hôte cela porte bonheur...

»ElSerge s'étant éloigné après un échange de vœux, Frédéric se retrouva seul avec ses nou- veauxamis.Aupassage,legrand garçon rou- geaudluiavait glissé à (oreille:

»— Quejeteprévienne:lafille,Katarina.

ellen’estpascommelesautres...Mais ce sont de braves gens...

Suitedamnotre prochainnuméro.

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frénétiquement votre

CH DE PARIS

Boas,plumes,gazes,aigrettes, strass,frou frous.Dodo d'Ham- bourg,LilianePetit,NativitadMi- rallès,Adamoetd'Eva,The Browski Twins, le trio Athéné, les LasVegas Boys,RobertBrummel,JosetteJou- bert,lesWislers,RolandeCaire, les Zavattas Juniors, les girlsduChar- leyBallet:troupedecharme dela grandetriomphatriceduCasinode Paris.Elle?1,54m,desyeuxper- venche,unevoixprofondeetchaude dansun corps depoupée,tour à tour séduisante et inquiétante, c'est:

Mick Micheyl

LU

S S N O

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(12)

DE

PARIS

1

L

aCasinodeParis:une ambiance dethéâtretendu develourscramoisi,unri- deaud'ormasquelascène.

Danslehalovitreuxdespro- jecteurs.l'orchestreégrène quelquesnotes.Lescymbales vibrent,les trompettes éclatent, leGrandEscalierdéverseles

«BellesMystérieuses»mou- léesderobes pailletées, rouges, bleues, oranges,hautementfen- dues.Lecoupd'envoiest donné.De 20h30à24h30.

surunrythmetouràtouren- diablé.voluptueux,roman- tiqueetburlesque,latroupe duCasinodeParisdistillera sontalentauxmillefacettes.

Desfillesnues,unerosegéante poséeàlachutedesreins, ondulent.Parl'ouvertured'un coffretjaillissentdespairesde jambesgainéesderésille noire.

Place àlarégenced'Anned'Au- triche:leCardinaldeRichelieu déplorel'indisciplinedesmous- quetairesen parodiant Henri Ti- sotet...quivoussavez!Autour dusémillant«Cardinal».devo- luptueuses«abbesses»àla gorgetoutaussivoluptueuse!

Nousvoicidanslachaudeinti- mitéde « LaNuitde Vénus».

Vénus? Dodo d'Hambourg,dra- péedansunsomptueux man- teauderenard blanc... Leman- teautombe,etVénusapparaît...

en(presque)simpleappareil!

Voicila«Butte Montmartre», lespeintres,lesfilles,etMick chantele«GamindoParis».

Lesapplaudissementscrépitent.

Micken«Filledu voyage» exécute,sous vos yeuxaffolés, unnumérod'acrobatieàla cordelisse.Unparcaux sta- tuesaniméeset lejeude deux corps:

Adamo

etd'Eva quand legarde s'absente...!Un «Ver- tige »zébré,noiretblanc: d'une roue titanesque et vivante, jaillissentlesgirls.etMick, casquéed'aigrettesblanches, chante:«Varnam'aditvas-y etc'est pourquoice soir je suis là...»FrénésiedeParis...!Une halteàSaint-Tropez,oùévo- luentderavissantes nymphettes, etnousvoicienpleine «Série noire ».Danslevrombissement d'un«Missile»RenéBonnet.

Mick entonne«Monpetitmec- cano».Unsketchcomico-tra- gique:c'estencoreMick, pour lajoie générale:«LaJoconde», unefacétieusechansonsurun thèmeconnu...«...depuisque Malrauxl'aenvoyée auxU. S. A.

tapiner... »Unefontainedevi- vantes statuesnues, voiléesde gazes multicolores: c'estuntrès actuel«Jugement deParis»!

«HauteFidélité »,lemeilleur momentchorégraphiquedu spectacle:unballetdansle

style«WestSideStory»,qui estvéritablementun petit chef- d'œuvred'inventionscénique.

Lesmassages oule«Ravale- ment»et...ce qu'il arrive! « Le Couronnement d’Esther»? une érotico-tragédie,danslestyle Casino.Un«Rêve d'amour»...

avecDodod'Hambourg...vous n'aurezguèreenviedefaire...

dodo! Mick vous emmène aux

«Halles »,pourchanteretse déshabillerdevantdesgarçons bouchers moqueurspuisadmi- rateurs.

Leshowfinal,c'est« Paris, capitaledumonde».Le tra- ditionnel«GrandEscalier»,que descendirentMistinguett,José- phineBaker.LineRenaud,se déploie:degaucheetdedroite delascène,deuxescaliersse déplient.Toutelatroupe,em- panachéedeblancetor.en- tonneavecMick:«Frénésie».

Toutfutparfait:les«Browski Twins»,en dépit d'un physique ingrat,réalisèrentderemar-

^ quables acrobaties: les «Zavat- tas»furentdefacétieuxet\ habilesmusiciens:le«trio Athéné»:troisgarçonsdont onreparlera,dontlenuméro est très au point.

Frénésie:

une revuefrénétique!!!

BERTHE NEVIÈRE

CANCANS

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DE PARIS

Paris secret, pari

tenu...Plusieurssketches sur un Parisinconnu,mystérieux,fascinant, monstrueux. Lefilm,très discuté parla sse.est néanmoins une œuvre d un grand courage, d'une grandesincérité, pariànepastenir...secret.

Marie- France

Pisier et

Robert Hossein

viennent de passerde longues vacances ensemble j«MasdelaRoube».RobertHos- îinavaitépousé Marina Vladi, âgée de îizeans: plus récemment. Catherine avaitquinzeansquandelledevint madameHossein.Marie-France, âgée devingtans.faitfigured'ancêtre!

D'aprèsRobertHossein.leurinti-

«C'estun copain, nous avonsfait trois filmsensemble(dernièrement« Le VampiredeDüsseldorf »).»—« C'est une bonne partenaire(sic),maisje n'ai pasl'impressionqu'ellesoitune femme»(re-sicl).

Elke

Sommer

-«Quand l'inspecteurs'emmêle»,«Lespou- pées »(voirCancans n° 3)—continue ses ravages cinématographiques. Cest en Allemagne, son paysnatal,qu'elle tourne un film delasérie des«Wine- tou»,avecPierreBrice.Son mari,le journalisteJoe Hyams, est prèsd'elle.

Joedit:-«C’estmerveilleuxde voir vivreElkedans son cadre natal:j'ap- prends beaucoup mieux àlaconnaître.»

—«Elkeestune enfant quicroitaux fées!» Elken'est-ellepasuneféequel'on aimeraitbercerenrêve...pourle moins?

Vadim

et

Jane Fonda

:

— Ons’éprouve avant de s'épouser...! Enattendant.Jane sera l’héroïne de

«Barbarela».filmtirédelacélèbre bande dessinée. Avec Vadim. c'est de l'amouren...bande!

Rita

Moreno,

à

propos de

Marion Brando:

—C'estunétrangechaud-froid...Si vous voulez ensavoir plus, adressez- vous à ses bellesactuelles... (?) Nous faisons confiance â votre perspi- cacitépourtirerlaconclusionqui s'impose...

Peter:des crisesiPh.An.Associési

Britt

Eklund, longs cheveux

blonds,corps de miel,donne...paraît-ilàson nouvel époux,PeterSellers,des crises c diaques! Tous deux tournent àRomele dernier film de Vittorio de Sica:«Sui- vezleRenard».Entredeux scènes,ils retrouventleurvillad’ischia,oùle attendleurpetiteVictoria.Peters livreà son sport favori:lapêche sou:

marine.En dépit des racontars. Peter estleplus heureux des époux...Britt est près deluià toute heure du jourel delanuit...Imprudent Peter au cœui délicat!

La

succession

deMarilyn Monroe:Paulette Strasberg s'affirme créancièreprioritairepourlesleçons qu'elleluiadonnées,etréclame 100000F.Voilàuneamieqi

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Notre numéro d'août

estsouslesigneCarrollBaker...

CarrollBaker,en vacances avec son mari(maisoui!)àBeaulieu,joueles sauvages drapée de peau de panthère!

Une idéeà...enlever.Mais,àParis, Carrollcourtlescouturiersen robe de crêpe rose décolletée jusqu'àlataille, pourlajoiedesphotographesqui oublient...lacollectionetmitraillent Carrolldeleursflashesl...Pasfolle, Carroll!

Marilyn

disparaissaitily atrois ans;Marilyn:un météore dansleciel hollywoodien.

Romy Schneider

fiancée...

aveclemetteur enscène allemand HarryMeyen.Harry etRomysont à Salzbourgpourlefestival.Harry offre àRomyun cadeau de fiançailles de choix.Romyseralavedettede son film

«MademoiselleJulie».inspiréde Strinberg...rôledontellerêvedepuis longtemps...Ce qui s'appelle prendre lesgens parlessentiments...d'affaire, puis.. .de...cœur.

Colette

Renard rêve

d'incarner «La Puceiie».

Pucelleclinique,probablementpas...

Pucellemétaphysique? pourquoi pas!

Sheilaflirte...?cestdeson âge,aprèstout...L’élu?Un éx-garçon coiffeur,des fauxairsde SachaDistel.

veillejalousement,depuistroismois, sur Sheila.Elledément;

—Umberto estmonimprésario;jene mélange jamaisletravailetlessenti-

Alesvoirtouslesdeuxilestpermis d'endouter...Sheilasifflerait-elle discrètement«Figaro »?

Agnès Spaak

!pour penser, réfléchir,serelaxer,l’idéal?Un bain de mousseparfumée...bainauquelil seraitagréable d’assister. Et tous dans le...bain!Agnès,après«Unamour»

avecRossanoBrazzi,enEspagne, tourneunsuspensed’espionnage

«Baraka surX77».avec Gérard Bar-

ray.Agnès,...ellebrasse!

r

PasfolleCarroll(F

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ÉTONNANTE ANTIQUITÉ

Phrync,autre hétaïre célèbreparsa beauté,seconduisait

comme

laprê- tressed’unculte sacré.Praxitèle éprouvapourelleuneviolentepassion etfitd'après elleunestatue.Cette sta- tuefutplacéesursonordredansun temple,ausommet d’unecolline;sur lesocleon pouvaitlire:

«Praxitèle avu Phryné,etila tracé l’imagedel’amour. »

A

Athènes

comme

àCorinthe ondis- tinguenettementleshétaïres,femmes cultivées,libres,intelligentes,dessim- plescourtisanesouvulgairesprosti- tuées.Maishétaïresetcourtisanes connaissaient l’art des voluptés les plus raffinées,lesplusintimes,possédaient lesspécialitésdeleurpaysd’origine...!

Les phéniciennessepeignentleslèvres defaçonàimiterl’orificedusexefé- minin... « fellatore », l’organe mâle, préa- lablementenduitdemiel.LesCorin- thiennesadoptaientpendantl’acteles altitudeslesplusvariées,lesétreintes, lescaresses,lesplus habiles,en jouant de la souplesse de leur corps.LesLes- biennes,égériesdelapoétesseSapho, plongentleurlanguedanslesappâts lesplussecretsdesjeunesfillesetré- clamentlesmêmesfaveurs.

A

Home, CicéronsoupaitchezCylhères,laquelle devint la maîtresse favoritedu triumvir Antoine.Mais,àRome,lescourtisanes lespluscélèbresn’eurentjamaisla positionsocialedeshétaïresdeCo- rintlieoud’Athènes.A Rome,lescour- tisanesréunissaientàhuitclosles eMoyenslesplusenviésdelacité.

Maisc’està

Rome

quelescourtisanes sontlesplusnombreuses:plusnom- breusesqu’àCorinthe,qu’àAthènes.

Dèsl’an2(>0deRome,lacourtisane doitsefaireenregistrerdevantles édiles:étatcivil,

nom

d’emprunt,tarif appliqué(licentiastupri).

SurlaVoieSacrée, laVoieAppienne, courtisanes,spadones,cliattemites,ra-

batteursselivrentdejour,denuit,à leurhonteuxmétier.

Laprostitutiontrouvelesasilesles plus inouïs:cimetières,cavesde bou- langer,cabaretsetlupanars.

Le lupanar comportaitun nombreli- mitéde cellules étroitessansfenêtres; auxmurssetrouvaientdespeintures obscènes,sur le solunenatte,laporte étaitfermée parunrideau.

A

l’entrée, unelampe en formede phallusou de- pot-au-feuservaitd’enseigne.Deslu- panarsinférieursétaientinstallésdans descaves,dontlescellulesvoûtées avaientlenomde«formices»,d’oùle motfornication;ilémanaitdeces endroitsune odeur épouvantable.Mais lesjoursdefêlessolennelles,cirqueou théâtre,tout lepeuplescretrouvaitsur lesgradins...etleslupanarsdansles sous-sols.Tandis([liedansl’arèneles gladiateurscombattaient, mouraient, lescourtisanesfaisaientleurmétier...

danslescellulesréservéesdanslecirque oudansdeslentesdresséessurplace àceteffet.Les vendeursd’eau,de pois chichesrecrutaientdegradins engra- dins les clients.

De nosjours, la prostitution n'aguère évoluée etpourcertains touristesétran- gers...lesprosliluéessontlesplus attrayants fleurons de notre capitaleI

INVERSIONS ETORGIES

Lalibertéaccordéeauxhétaïres était invoquéepouréviterlesdébordements, excès sexuels et hétérosexuels.Maisles- biennes,homosexuels,invertisn’étaient guèretroublésdansleursébats.

Philon,philosopheplatonicien,con- damnelaprostitution,maisdevientplus virulentsàl’égarddespédérastes:

«Unautremal...s’estglissédans

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(18)

Étonnante Antiquité

lesEtats,savoirlapédérastie.Autre- fois,c’étaitpresqueune hontede pro- noncer seulementcenom;aujourd’hui, c’estpresquenuegloire. »

Leshomosexuelsserasaiententière- ment,s’enduisaientlecorpsd’huiles parfumées,semaquillaient

comme

les courtisanes, tressaient, arrangeaient leurscheveux.Lesbainspublics,les gymnases,barbiers,parfumeurs,laVoie Appienne,laVoieSacréesontleurs lieuxderencontre.Médiuslevé,les quatreautresdoigtsbaissésetleur signe ticralliement(.doigtfigurantl’at- tributdePriape).

Desmarchandsd’esclavesfontcom- merce de beaux garçons;lesquels,ache- tés1reschers,tenaientdanslesfoyers lerôledeconcubines.

Latendressequeseportaitrécipro- quementSocrate et Alcipiadc estconnue,

«le

même

que Sophocleaimait les jeunes garçons,Aristoteaimaclfutaiméde sondiscipleThéodccle.

L’EmpereurHéliogabaleégalaetdé- passapeut-êtreNéron danssesfolies.

IIépousaunconducteurdechar,se filappeler impératrice, travailla la laine, fitenlever leshommes([il iluiplaisaient!

Homosexuels,maisaussilesbiennes, commeilaétérelatéplushaut,les femmeslégitimesretenuesdanslesgy- nécées trouvaientdanslecommerce de ces voluptésun apaisementàleur sens.

LapoétesseSapho fondaàLesbosune écoleoù oncélébraitlesamoursfémi- nines etlesbaisersparticuliers.Sapho, appeléele«Socrateféminindela Grèce»,estissuedenoble famille;très jeune,ellesenourritdelectureséro- tiques.Les anciensluidonnaientlelitre de«dixième muse».L’écrivainLebrun dans son ouvrage:«L’artd’aimerchez lesanciens»,écrit:

«SaphocouchaitaveclesMuscs, Ellefutpresqueleuramant.» Ecartssexuels,déséquilibresqui sou- ventprirentnaissanceaucours des or- gies;orgies,religieusesàl’origine; bacchanales,libérales,cesdernières connurentlorsdelacorruptionde Homedesexcès,folies,extrêmes.Mais elleslurentpratiquées,religieusesou non, par tous les peuplesdel'antiquité.

L’Empereur Tibère possédaàCaprée unechambrededébauche;descen- tainesde jeunesfilles etde jeunes homo-

sexuelss’enlacentsousladirection

«d’inventeursd’accouplements»,en unechaîneobscène...afinderanimer lesdésirsduprince.Tibèrefaitdresser des enfants trèsjeunes pourledivertir dans sonbain,etd’aprèsSuétone«il usaitd’eux

comme

denourrissonsun peufortsmais encoreà lamamelle».

LesdébordementssexuelsdeNéron, desamèresontégalementconnus...

Suétonerelate:

«Onassure

même

qu’uutrcfoisil sepromenait enlitière,avecsamère, ilsatisfaisaitsesdésirsincestueux. » Aumilieud’orgies,oi'iassistaient grandsdu royaume,courtisanes,bour- geois,tousivres,secomportant defa- çonobscène,Néronse livra àuneparodie du mariage avec un jeune

homme

qu’il avaitfaiLchâtrer.

Caligulaavaitavecsestroissœurs uncommerce incestueux en présence de safemme!

Commode

possédaittrois centsjeunesfilles,troiscentsjeunes gens,lesquelsseprêtaienttouri’itour àscsfoliesouselivraiententreeux àdes orgies susceptiblesderanimerses sens.

Lesartsdivers,lulittérature,avec Lucrèce,Ovide,Sapho,Anacréon,Pé- trone,Platon,Xénophon,célèbrentla viesexuelle,oulacondamnent. Maisà traversleursécrits,onressentlepro- fondcultedelabeauté,quel'Antiquité vénéra,on apprendlespratiques,rites amoureuxlesplusintimes.Lapein- ture,danssesfresquesàPompéi dont certainessontcondamnéesàluvuedes femmes...représentent les diverses alti- tudesdurantl’acte,lessatyresclles nymphes...Lusculpture,àPompéi, dontlesdieuxexibentdesorganes...

étonnants.

De

même

quelecabinetsecretdu MuséeRoyaldeNaples,probablement fermé aupublic,renfermeunnombre detémoignagesérotiquesétonnants!

Que voussoyezencorediscipledeBac- clnis,Sapho,Vénus,Eros,comptetenu delalégalilé,delafidélitéetdeslois sociales,lasciencedel’amour,c’estla sciencedesraffinementsdelavolupté etdel’intelligence.

Lesamoureuxt/uise bécotentsur les bancspublicsprendrontàl’heuredu cosmosdes allures historiques.

DELPHINEVIERRE.

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DISQUES LIVRES PHILLY JOE JONES ET ELVIN JONES Ph.JoeJ.et Elvin J. (dm), BlueMitchell (tp),CurtissFuller(tb),HonkMobley (saxt),WintonKelly (p), PaulChambers (b).

Undisque quichauffe! ATLANTIC.

JOHN COLTRANE

Legéantduténor.J.Coltrane(saxt),

Tommy

Flanagan,WyptonKelly (p), Paul Chamber(bass). ArtTaylor,Jimmy Cobb (dm).TrèsbonenregistrementdeCol- trane sur quiiln'y a plus rienà dire.

ATLANTIC.

THE

MODERN JAZZ QUARTET

Lonelywoman.JohnLewis(p),Milt Jackson(vb),PercyHeath(b),Connie Kay(dm).

Enregistrementintéressantdanslequel brillenttouràtourlessolistes;reste trèsdanslaligneM.J.Q.

ATLANTIC.

CHARLES

BAUDELAIRE LesFleursduMal,chantéesparLéo Ferré.

Ferrés'estattaquéàunmorceaude choix et s'en sort très bien (samusique estexcellente).

CBS.

JAZZ

SEBASTIEN

BACH

Lesswinglesingers.« Lemaldont souffrent les chefs-d'œuvres, c'est le res- pectexcessifdontonlesentoure... » (GabrielFaure.)

PHILIPS.

Redécouverts par

«Cancans».

«LeprintempsromaindeMrs Stone»

TennesseeWilliams,traduitpar JacquesetJeanTournier.

LeLivredePoche, Plon.

«Les Diaboliques » NouvellesdeBarbeyd'Aurevilly, préfacedeJulienGracq.

Le LivredePoche.

«Histoire de Sainvilleet de Léonore», parlemarquis deSade.

LeMonde en10-18.

«ContesCruels », par Villiersdel'Isle-Adam.

LeMonde en10-18.

«ContesCruels », par JeandeLaFontaine.

Amiot-Rathenau-Testutéditeurs.

«Villon »(Œuvres) IllustrationsdeDubout.

Gilbert-Jeune,Librairied'Amateurs.

LARALENTIE Poèmed'HenriMichauxditparGer- maineMontero;réalisationetbruitage musicaldeMarcelvanThienen.C'est uneexceptionnelleetréussiecollabora- tionentrelapoésie etlamusique.

BAM. 20

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FILMS

Lîilltret leprélat,

lespoupées.

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(22)

N

CARROLL RAKER

un monde

trouble, !

évanescent, sensuel:

du renard blanc pour cacher

sa nudité, des

fourreaux

scintillants

pour mieux

la

montrer, une

lascive

blondeur

Carroll

un énigmatique

transfuge

d’Ophélie

j

V /

Pas folle Carroll

! ! !

On

sesouvient de « Baby Doll »,unepoupéede chair...bien française!Le

«babydoll»est,dans notrevie,unechemise de nuitultra-courte:apa- nagedesfemmes-en- fants...denuit.

Un

sou- veniren France, mais,à Hollywood,Carroll«mon- tait».Été1965,deux filmssortent:« L'En- quête»,«Jean Harlow».

La vedette?Carroll.

L'ElMQUËTE Frédéric

Summers

(Peter Lawford),unmillionnaire d'unequarantained'an- nées,s'éprenddeSylvia (CarrollBaker)etcharge undétectiveprivé.Alan Maxling(GeorgeMaha- ris),demenerenquête contre15 000dollars.En- quête?Savoirquiest, d'oùvient lamerveilleuse Sylvia.Maxling découvre unpassétrouble,mais découvreaussi lecharme, l'intelligence,lapureté, labeautédeSylviaet tombeamoureuxàson tour.Maxling, scrupuleux ethonnête,hésiteà don- nerlerapportcondam- nantSylviaàFrédéric.

Un

quiproquo,dont nous vouslaissons lasurprise, dénouel'intrigue...Max- linget Sylvia, liés l'un à l'autre,...découvrirontla joiedevivre.

Un

filmParamount,ma- gistralement interprété, oùlamorale trouveson compte.

JEAN HARLOW

Lethème? Lavieroman- céedeJean Harlow, dont lafulgurantecarrière connut,àl'époque,le prestiged’une« B. B. ».

Jean,issuedesbasses couches delasociété,se trouvabrutalementpro- pulséeausommet del'en- ferde Hollywood. Créa- turefragileetcomplexée, Jeanréagitmal;elleins- piredesdésirsqu'elle analysemal.La publicité, lapresse, lesproducteurs modèlent, fabriquentson personnage,etquelper- sonnage!Jeanserala déessedusexedes an- nées1930! En dépit des satellitesquigravitentau- tourd'elle,Jeanreste

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naïve,candide.Elle offrira sa virginité àun mari im- puissantetprobablement homosexuel. Cette décep- tion est la clefde voûte;

lepauvre univers de dé- corsdecinéma,les fausses dorures,lesfaux- amis,touts'effrite,bas- culeetentraîneJean.

Ellesedonneaupre- miervenu,sombre dans l’alcoolisme:c'est ladé- chéance de ce « monstre- sacré »préfabriqué.As- piréeparce gouffre sans fond,elleglissedeplus enplus.

A

l'aube, surune plage, les policiersramas- serontlagrandeJean Harlow échouéelà,ivre morte!

Emmenée

à l'hôpi- talleplusproche,elle mourra d'une pneumonie.

C'estunfilmParamount, mis en scèneparGordon Douglas.CarrollBakerin- terprèteavecsontrès grandtalentlerôlede Jean Harlow. Raf Vallone alerôle(ingratetpeu sympathique)dumari.

L'année 1965, une année souslesigneCarroll Baker.D'ailleurs,Carroll nouslerendbien,puisque c'estàBeaulieu,en compagniedesonmari, qu'ellepassesesva- cances.Maiselleprofite de son séjour en France pour renouvelersagarde- robe.Lescouturiersont reçusavisite.Carrolla appréciéle stylesexy des nouvellescollections; les photographes,sesdécol- letésvertigineux!

Carroll,sensible,intelli- gente,unsex-appealde choc,rentredanslalé- gendepar lagrandeporte.

B.N.

Jean-Ophélia.

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cancans n" 4

3f. DE PARIS

dans notre prochain numéro

:

Ludmila Tchérina un spectacle choisi pour cous

et des films...

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