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LA PRISE EN CHARGE BUCCO- DENTAIRE DES PATIENTS A

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(1)

LA PRISE EN CHARGE BUCCO- DENTAIRE DES PATIENTS A

BESOINS SPECIFIQUES

IFSI CHU de Dijon

Le 16 février 2016

(2)

Introduction

La carie dentaire

La maladie parodontale – son évaluation

– maladie parodontale et maladie cardio-vasculaire – maladie parodontale et diabète

– maladie parodontale et obésité

– maladie parodontale et désordres métaboliques

Les douleurs dentaires

La prise en charge

Conclusion

Sommaire

(3)

Introduction

• Il existe peu de données épidémiologiques en France sur la santé orale des patients en situation de handicap psychique

• Consensus des soignants, des accompagnants

et des patients eux même sur un état de santé

bucco-dentaire dégradé

(4)

Introduction

En France, les extractions dentaires sont dues :

•dans 30 à 40 % des cas aux conséquences des parodontites,

•et dans 50 à 60 % des cas aux conséquences de la carie.

Les autres pathologies de la sphère buccale ne constituent de fait qu'une part mineure des pathologies bucco-dentaires.

(has-sante.fr - Parodontopathies-rap.pdf)

(5)

Introduction

• Les maladies parodontales, sont classées par l’OMS comme le 7° fléau mondial.

• Elles restent mal connues, peu dépistées et

sous traitées, y compris dans les pays dits

développés.

(6)

Introduction

• En France, une étude réalisée sur 2144 adultes âgés de 35 à 64 ans examinés en 2002 et 2003, montre que :

46.7 % des sujets ont des pertes d’attache ≥ 5 mm

28.8 % des poches parodontales ≥ 5 mm

(Bourgeois et al. 2007)

(7)

La carie dentaire

•C’est une maladie infectieuse d’origine bactérienne qui touche les dents.

•Sous l’effet combiné de l’âge, de la consommation de sucre, ou d’une mauvaise hygiène, les bactéries cariogènes de la plaque dentaire (Streptococcus, Lactobacillus, Actinomyces)

augmentent leur production

locale en acides organiques.

(8)

La carie dentaire

• En cas d’augmentation prolongée et fréquente de l’acidité buccale (diminution du pH), il existe une déminéralisation de l’émail

Stratégies de prévention de la Carie Dentaire

www.has-sante.fr

(9)

Facteurs contribuant aux caries dentaires

• Les substances psycho-actives : tabac, alcool,

cannabis, psychotropes, induisent une baisse de la sécrétion salivaire (hyposialie) et limitent le pouvoir tampon de la salive.

• Ce sont donc des facteurs de risque de la pathologie carieuse.

(Bergström et al. 2000, Pesci-Bardon 2013, Rummel-

Kluge et al. 2010)

(10)

La prévention

• Les fluorures ont un effet bactériostatique sur les bactéries cariogènes en réduisant leur potentiel acidogène (blocage enzymatique de la glycolyse).

• Ainsi, ils permettent une réduction de la déminéralisation des dents, mais favorisent également la reminéralisation des surfaces d’émail déminéralisées

(Desfontaine J. 2002)

(11)

Quelques données épidémiologiques en psychiatrie

• L’indice CAO: permet de mesurer quantitativement la maladie carieuse d’un individu. Il correspond à la somme des dents « absentes, cariées et obturées », le score maximum est de 28.

• Pour des patients suivis en intra hospitalier :

CAO à 26,74 pour (Ramon et al. 2003, Israël)

CAO à 24,99 pour (Velasco et al. 1999, Espagne)CAO à 19,1 pour (Lewis et al. 2001, Angleterre)

• Par comparaison, la dernière enquête nationale

réalisée en 1996 en France en population générale

trouve un CAO à 14,6 (Hescot et al. )

(12)

Quelques données épidémiologiques en psychiatrie

Dépistage réalisé au CH la chartreuse

•103 patients hospitalisés depuis plus de 90 jours

•65% d’hommes

•Age moyen : 46,45 ans

•3,63 psychotropes par patient

•Indice CAO : 18,78

– Dents cariées : 2,3 vs 0,8

– Dents absentes : 12,98 vs 3,7 – Dents obturées : 3,5 vs 5,7 (Denis F., Santé mentale. 2012)

(13)

La maladie parodontale

• Le parodonte: ensemble des tissus de soutien

de la dent

(14)

La maladie parodontale

• Elle se caractérise par l’apparition de saignements gingivaux et d’une inflammation des gencives (gingivite) qui peuvent évoluer vers la destruction des tissus de soutien de la dent (parodontite).

• Ces maladies infectieuses multifactorielles sont essentiellement d'origine bactérienne

(Parodontopathies-www.has-sante.fr)

(15)

Facteurs contribuant aux maladies parodontales

• Le tabac, l’alcool ou les habitudes de vie susceptibles de perturber la flore bactérienne buccale sont des facteurs aggravants.

• La plaque dentaire (tartre) qui s’accumule lors d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire est également un facteur aggravant

(Parodontopathies-www.has-sante.fr)

(16)

Facteurs contribuant aux maladies parodontales

Facteurs étiologiques et facteurs de risque de la parodontite (Wolf & Hassell 2006)

(17)

Evaluation de la prévalence de la maladie parodontale

Le CPITN (Community Peridontal Index and Treatment Needs) est l’indice d’évaluation de l’état parodontal et des traitements nécessaires (TN : treatment needs)

C’est l’indice de référence pour l’organisation mondiale de la santé (OMS)

Trois indicateurs sont utilisés pour l’établissement du CPI : le saignement gingival, le tartre, la profondeur des poches parodontales

Le (TN) quantifie les besoins de traitement de la maladie parodontale en fonction de son degré de gravité comme:

l’enseignement de l’hygiène et/ou le détartrage et/ou les

traitements chirurgicaux parodontaux.

(18)

Evaluation de la prévalence de la maladie parodontale

Le sondage La sonde OMS

(19)

Evaluation de la prévalence de la maladie parodontale

• L’Indice CPI : – 0 : sain

– 1 : présence de saignement après le sondage – 2 : présence de tartre, bande noire de la sonde

visible

– 3 : poche de 4-5 mm, bord gingival au niveau de la bande noire de la sonde

– 4 : poche ≥6 mm, bande noire de la sonde non

visible

(20)

Quelques données épidémiologiques

Indice CPI à 2,32 pour des patients schizophrènes suivis en ambulatoire alors que les valeurs d’une population témoin se situent à 1,04.

• De manière plus générale, nous pouvons estimer que plus de 40% des patients schizophrènes présentent un CPI>2.

(Arnaiz et al. 2011, Kendre et al. 2010)

(21)

Etat parodontal et maladie cardio-vasculaire

• Dès 1989, deux études cas-témoins, associent l’infarctus du myocarde (Mattila et al. 1989) et l’accident vasculaire cérébral (Syrjänen et al. 1989) à des mauvaises conditions bucco-dentaires.

• la présence simultanée des affections orales et cardiovasculaires serait plutôt due à des facteurs de risque communs.

(Hujoel et al. 2000; Howell et al. 2001;

Tuominen et al. 2003)

(22)

Etat parodontal et maladie cardio-vasculaire

( Beck et al.) identifient pour la première fois en 2001, une relation entre l’importance de l’épaisseur de l’intima-media des artères carotidiennes explorées par des méthodes ultrasoniques et la présence de parodontites sévères après un ajustement étendu à de nombreuses variables.

• Une étude prospective évoque également l’implication

de la maladie parodontale dans le développement de la

maladie athéromateuse (Söder et al. 2005).

(23)

Etat parodontal et maladie cardio-vasculaire

• Parallèlement, plusieurs études mettent en relation

l’infection orale à la plaque athéromateuse

soulevant ainsi l’une des premières hypothèses

physiopathologiques : celle d’une migration des

pathogènes oraux dans la circulation sanguine au

décours de bactériémies transitoires vers les tissus

endothéliaux.

(24)

Etat parodontal et maladie cardio-vasculaire

Relation entre l’infection et l’atherosclérose Zelkha et al.2010

(25)

Etat parodontal et diabète

• Le diabète est depuis longtemps connu pour augmenter l’incidence de diverses perturbations orales,

• Caries, gingivites, parodontites, xérostomies, candidoses, glossodynies, perturbations du goût, lichens plans et aphtoses ont été associés au diabète (Ship 2003).

(26)

Etat parodontal et diabète

• Si le diabète exacerbe la réaction inflammatoire au niveau des tissus parodontaux, en retour, la parodontite, par l’inflammation systémique qu’elle déclenche, aggrave les conditions métaboliques des sujets diabétiques.

• Plusieurs revues plaident donc en faveur d’une relation à double sens. (Grossi & Genco 1998; Mealey & Rethman 2003;

Mealey 2006; Lalla & Papapanou 2011; Preshaw et al. 2012).

(27)

Etat parodontal et diabète

• La plupart des essais thérapeutiques démontrent que le traitement de la maladie parodontale améliore les conditions de contrôle de la glycémie chez les diabétiques. (Stewart JE et al.2001; Kiran et al. 2005; Singh et al. 2008; Moeintaghavi et al. 2012).

• La baisse du taux de l’Hba1c due au traitement parodontal est estimée à 0.4% (Janket et al. 2005; Darre et al. 2008;

Teeuw et al. 2010; Simpson et al. 2010).

(28)

Etat parodontal et obésité

• Saito et son équipe, en 1998, observent pour la première fois chez l’homme une relation entre état parodontal et obésité dans une population Japonaise de 243 sujets :

la probabilité d’avoir une maladie parodontale est plus élevée chez les sujets en surpoids et obèses après un ajustement sur les facteurs de risque traditionnels de la parodontite.

(29)

Etat parodontal et obésité

• Des associations significatives existent entre les marqueurs cliniques de la parodontite et des indices élevés du tour de taille, de la masse corporelle (BMI), et/ ou de la masse grasse

(Saito et al. 2001, Wood et al. 2003, Al-Zahrani et al. 2003, Saito et al. 2005, Dalla Vecchia et al. 2005, Nishida et al. 2005, Reeves et al. 2006, Linden et al. 2007, Ylöstalo et al.2008, Khader et al.2009, Kongstad et al.2009, Saxlin et al.2011, Pataro et al.2011)

(30)

Etat parodontal et obésité

Effet de l’obésité sur la réponse immunitaire innée lors d’une infection par le Porphyromonas Gingivalis [Zelkha et al.2010]

(31)

Etat parodontal et désordres métaboliques

Il apparait d’abord que, plus le nombre de composants du syndrome métabolique augmente, plus forte est la relation aux marqueurs des parodontites. (Shimazaki et al. 2007, Dumitrescu et al. 2008, Morita et al.

2009).

Parmi les cinq composants du syndrome, l’élévation du taux de glucose à jeun semble quasiment toujours associé aux parodontites y compris dans les populations où les diabétiques sont exclus. (D'Aiuto et al. 2008, Zadik et al. 2010).

Similairement aux observations faites pour le diabète et l’obésité, les associations entre syndrome métabolique et parodontite pourraient être bidirectionnelles et causales, même si les données actuelles ne

(32)

Etat parodontal et désordres métaboliques

• La sévérité de la perte osseuse parodontale est associée à l'âge (Streckfus et al. 1999).

• Pour certains auteurs, les hommes seraient plus exposés aux parodontites sévères, et présenteraient globalement plus de plaque bactérienne, de gingivites, de poches parodontales et de parodontite de l’adulte que les femme (ANAES, 2002).

• De façon globale, les fumeurs ont des prévalences accrues de maladies parodontales (Bergström 2004).

(33)

Etat parodontal et désordres métaboliques

• Les études épidémiologiques révèlent qu’une consommation excessive d’alcool en particulier lorsqu’elle est associée au tabagisme, constitue un facteur de risque des parodontites (Lages et al. 2012 ), et du syndrome métabolique (Kim et al.

2012).

• Elles mettent aussi en évidence qu’une consommation modérée notamment de vin, diminue le risque métabolique (Liu et al. 2008) et probablement de parodontite (Bouchard et al. 2006).(French paradoxe)

(34)

Etat parodontal et désordres métaboliques

• La nutrition est reconnue comme un facteur déterminant dans l’apparition et le développement du syndrome métabolique : si la « mal bouffe », c'est-à-dire les régimes riches en graisse, en hydrate de carbone et dépourvus de fruits et de légumes constituent un facteur étiologique du syndrome métabolique (Riccardi et al. 2004; Matía Martín et al. 2007),l’impact de la nutrition sur les tissus parodontaux est peu évalué.

(35)

Etat parodontal et désordres métaboliques

• Les études s’accordent sur ce point : la pratique régulière d’une activité sportive diminue le risque métabolique tandis que la sédentarité l’augmente (Lakka & Laaksonen 2007;

Wagneret al.2012).

• Moins attendues sont les associations trouvées entre la pratique d’un sport et les paramètres parodontaux : en 2003, (Merchant et al.) montrent dans une étude prospective de 39461 sujets Américains âgés de 40 à 75 ans, une réduction régulière du risque de parodontite avec l’augmentation du niveau d’activité physique.

(36)

Etat parodontal et désordres métaboliques

• De tous les facteurs de confusion cités, le niveau socio- économique est certainement le facteur qui impacte le plus les autres facteurs de risque. Il interagit sur les comportements alimentaires, le recours aux soins, les conditions d’hygiène et aussi sur les addictions.

• Les désordres métaboliques tout comme la maladie parodontale sont depuis fort longtemps associés à un bas niveau socio-économique

(Brunner et al.1997, Boillot et al.2011).

(37)

La douleur dentaire

Les douleurs oro-faciales sont le premier motif de consultation dans la population générale.

(Robin O. et col. 1996)

La prise en charge des douleurs oro-faciales concerne environ 25% de la population générale :

• 12% sont des douleurs dentaires et péridentaires

• 12% sont des douleurs musculo-articulaires

• 1% sont des douleurs neuropathiques ou idiopathiques.

(Pionchon, 2010)

(38)

La douleur dentaire

On distingue :

Les douleurs oro-faciales superficielles

Les douleurs oro-faciales profondes

(39)

Les douleurs oro-faciales superficielles

• Ce sont les douleurs muco-gingivales :

elles sont superficielles et généralement bien localisées

Brulure de la muqueuse Ulcération provoquée par

(40)

Herpes labial Aphtes récidivants

Péricoronarite

Les douleurs oro-faciales

superficielles

(41)

Les douleurs pulpaires :

Ce sont des douleurs aigues nociceptives

Il y a dans la dentine présence de fibres nerveuses de type C Ces fibres nerveuses pénètrent

dans les canalicules accompagnant les prolongement odontobalsatiques, (Arwill 1958)

Les douleurs oro-faciales

profondes

(42)

• Leurs causes :

Lésion de l’émail ou de la dentine (douleur dentinaire) o Sans exposition pulpaire

Les douleurs oro-faciales

profondes

(43)

• Leurs causes :

Lésion de l’émail ou de la dentine (douleur dentinaire) o Avec exposition pulpaire

Et leurs conséquences…

Les douleurs oro-faciales profondes

(44)

La pulpite

La pulpite

(45)

L L abc abc è è s dentaire s dentaire

(46)

• Les douleurs de l’organe «pulpe – dentine» irradient souvent dans les dents voisines et les tissus avoisinants : dans les tempes, dans les oreilles ou dans la région des joues

• Etant donné que les douleurs pulpaires peuvent poser d’importants problèmes de diagnostic il est conseillé de considérer la douleur oro-faciale comme une douleur dentaire tant que le contraire n’a pas été pas prouvé. (Raab et Okeson, 1995)

Les douleurs oro-faciales profondes

(47)

Les douleurs musculo-squelettiques :les douleurs des muscles maxillaires

les douleurs des articulations temporo- mandibulaires

les douleurs d’origine desmodontaleles douleurs osseuses

Les douleurs oro-faciales profondes

(48)

Les douleurs des muscles maxillaires (douleur myofaciale, myalgie) :

– Ont un caractère sourd, oppressant, lancinant, parfois avec crampes.

– Elles ont une forte tendance à irradier dans d’autres tissus profonds, et sont en général relativement mal localisées, (Mense 1999).

– Elles irradient souvent dans les régions anatomiques voisines rendant leur localisation fréquemment erronée (considérées comme douleur dentaire par exemple).

Les douleurs oro-faciales profondes

(49)

Les douleurs des muscles maxillaires

Les principales causes des douleurs des muscles maxillaires, (Schindler & Türp 2002), sont :

– une sur-sollicitation périphérique différenciée des régions intramusculaires discrètes.

– un dysfonctionnement neuronal. Dystonie orofaciale

Les douleurs oro-faciales profondes

(50)

Les douleurs des articulations temporo-mandibulaires

Les douleurs des articulations (arthralgies) peuvent être situées au niveau articulaire, osseux et/ou péri-articulaire (tissu mou), (Müller & Zeidler 1998).

Les douleurs oro-faciales profondes

(51)

Les douleurs des articulations temporo-mandibulaires

La douleur des articulations temporo-mandibulaires est en général lancinante, tirante. Normalement bien localisée, il n’est pas rare qu’elle irradie dans l’oreille, les tempes ou la joue.

Les douleurs oro-faciales profondes

(52)

Les douleurs d’origine desmodontale

L’articulation dento-alvéolaire fait partie des articulations continues et donc du système musculo-squelettique,

(Schumacher, 1997; Platzer, 1999).

La douleur d’origine desmodontale peut être nettement mieux localisée que la douleur pulpaire. Elle peut donc être bien diagnostiquée.

Les douleurs oro-faciales profondes

(53)

Les douleurs d’origine desmodontale

Les causes possibles sont : un traumatisme occlusal

un traitement orthodontique fixe une parodontite péri-apicale aiguë un abcès parodontal (abcès latéral)

Les douleurs oro-faciales profondes

(54)

Les douleurs osseuses

Elles peuvent provenir :

d’une alvéolite dentaire sèche (alvéoles sèches, douleur post- extraction)

d’une ostéomyélite

Les douleurs oro-faciales profondes

(55)

Les brûlures buccales et linguales idiopathiques : glossodynie, stomatodynie

Elles sont :

soit localisées : lèvres et/ou pointe, bord et dos de la langue, palais, soit généralisées : ensemble de la cavité buccale.

Les femmes souffrent de ces douleurs nettement plus souvent que les hommes.

Les brûlures idiopathiques «primaires» de la bouche et de la langue doivent être différenciées d’une forme secondaire provoquée par des facteurs locaux (ex : candidose, déficit vitaminique, lésions nerveuses, infection bactérienne, lichen plan, leucoplasie, …)

Les douleurs oro-faciales profondes

(56)

En bref

• La douleur dentaire est d’origine pulpaire dans 80%

des cas et donc bien plus rarement parodontale, (Rilliard et Boucher, 2001)

• Il est important de proposer un traitement étiologique et symptomatique

• Le but est de protéger le patient en évitant la

contamination bactérienne

(57)

En psychiatrie :

•Les patients verbalisent peu la douleur

•La pharmacopée modifie les voies de la douleur

Dans ces conditions :

La douleur reste-t’elle le premier motif de consultation ?

Douleur et urgence odontologique

en psychiatrie

(58)

Dépistage réalisé au CH la Chartreuse :

•Patients et méthodes

Au cours de la consultation d’odontologie organisée 5 demi journées par semaine

On observe sur une période de 3 mois de décembre 2011 à février 2012, 39 demandes de consultation

«urgentes»

•Pour chacune de ces demande ont étudie les motifs de consultation.

Douleur et urgence odontologique en

psychiatrie

(59)

Les résultats

84% des demandes de consultation en «urgence»

concernent les patients adressés par les équipes soignantes pour une plainte algique.

53% des consultations concernent des caries profondes avec atteinte pulpaire. (Denis, 2012)

Douleur et urgence odontologique en

psychiatrie

(60)

La prise en charge des troubles bucco-dentaire

• Le contexte

• Le constat au CH la Chartreuse

• Des patients à besoins spécifiques

• Une prise en charge adaptée ?

• Pour améliorer la situation …

(61)

Dépistage auprès de 103 patients hospitalisés depuis plus de 90 jours

•65% d’hommes

•Age moyen : 46,45 ans

•3,63 psychotropes par patient

•56,49% souffrent d’hyposialie

Le constat au CH la Chartreuse

(62)

• 7,96% sont atteints de diabète

56% présentent des problèmes parodontaux

• 60,21% grignotent ou prennent des aliments sucrés en dehors des repas

Le constat au CH la Chartreuse

(63)

Pourcentage de patients tabagiques

Le constat au CH la Chartreuse

(64)

Troubles salivaires et maladie salivaires chez les 35-54 ans (n=62)

59%

28%

13%

0%

Fonction salivaire et maladie mentale

Hyposalivation 59% Hypersalivation 28% Salivation normale 13%

Le constat au CH la Chartreuse

(65)

Des patients à besoins spécifiques

(66)

Des patients à besoins spécifiques

• Anosognosie des troubles somatiques

• Seuil de la douleur augmenté

• Une fréquence 1,5 à 2 fois plus élevée de diabète de type 2 chez les schizophrènes par rapport à la population générale

• Une alimentation déséquilibrée

(67)

Des patients à besoins spécifiques

• La singularité du tabagisme

• Les médicaments psychotropes anticholinergiques

• Les substances psychoactives (cannabis, alcool, …)

• Les dyskinésies tardives

(68)

Des patients à besoins spécifiques

Conséquences des troubles dentaires

L’espérance de vie des patients atteints de schizophrénie est de diminuée de 20%

(Auquier P. et al. 2006)

(69)

Une prise en charge adaptée ?

• L’ambivalence propre à la maladie mentale

• Difficulté de déplacement au cabinet dentaire

• Non respect des rendez-vous

• Temps de soins plus long

• Approche comportementale pour la compliance aux soins

• Accessibilité difficile à la bouche : caractère intime de la sphère orale

• Stress engendré par un acte intrusif

Un accompagnement nécessaire

(70)

Une prise en charge adaptée?

Une prise en charge libérale parfois difficile

•270 questionnaires envoyés aux CD de Côte d’Or

•Taux de réponse 23%

•58% pensent qu’il existe un manque de structures adaptées

•43% jugent qu’ils ont des difficultés pour prendre en charge les patients handicapés psychiques

•74% estiment ne pas être suffisamment formés

•36% sont prêts à s’engager comme référents s’ils sont formés et accompagnés

Source : Enquête réalisée en 2012 par AMEBUS auprès des chirurgiens-dentistes de Côte d’Or

(71)

Une prise en charges adaptée?

Le MEOPA, une technique utile pour les plus anxieux

(72)

Une prise en charges adaptée?

Des outils adaptés à disposition

(73)

Pour améliorer la situation …

• Un volonté institutionnelle actée dans le projet d’établissement et reprise dans les instances

Formation CLAN Certification CLuD

Lutte contre la stigmatisation

Santé bucco- dentaire

(74)

En conclusion

• Sortir de l’idée préconçue que les patients psychiatriques sont hermétiques à

l’éducation thérapeutique

• Développer des programmes d’éducation

thérapeutique spécifiques et adaptés aux

pathologies

(75)

Développer la santé orale, des implications multiples dans le projet de prise en charge :

Développer le respect de la dignité

Favoriser l’accès aux soins et à la citoyenneté Améliorer la qualité de vie

Réaffirmer une volonté de prise en charge

globale psychique et somatique

(76)

Des actions transversales en lien avec le CLAN :

Limiter les conséquences du grignotage

Proposer des aliments moins cariogènes

Initier des campagnes d’éducation à la santé :

Participer ainsi à limiter de la prise de poids

(77)

1) Denis F. Santé bucco-dentaire des patients en institutions psychiatrique et co-morbidités associées. Soins psychiatrie 2014; 290: 40-44

2) Denis F. Handicap psychique et santé bucco-dentaire. Santé Mentale 2014;189:14-15

3) Coquaz C., Denis F., Saravane D. Quels soins somatiques en psychiatrie. Santé Mentale 2014;

184: 14-18

4) Coquaz C., Mouchon F., Moinet., Denis F. Psychiatrie : transfert de compétence du chirurgien- dentiste à l’infirmière. Objectifs soins Management 2014; 222: 24-28

5) Denis F., Coquaz C., Milleret G. Affection de Longue Durée et soins de la bouche et des dents Santé Mentale 2013 ; 174 :14-18

6) Denis F. Les urgences odontologiques des patients psychotiques, Info Dentaire 2013 ; 6 (95) :29- 33

7) Coquaz C., Denis F. Développer la santé orale en psychiatrie : une véritable démarche de santé publique. Gestions Hospitalières 2012 ; 516 : 296-299

8) Denis F. Projet de prise en charge bucco-dentaire des patients présentant un handicap psychique au Centre Hospitalier de la Chartreuse en Côte d’Or. Santé Mentale 2012 ; 167 :20-24

9) Denis F. Projet de prise en charge bucco-dentaire des patients handicapés psychiques en Côte d’Or. Le Lien, UNAFAM (cote d’or) 2012 ; 44 :19-21

10) Denis F. Santé Orale et psychiatrie. Un autre regard, UNAFAM (nationale) 2012 ; 3 : 6-8

11) Denis F., Coquaz C. Santé buccale et psychiatrie. Repérer, comprendre, agir. Guide didactique à usage infirmier. EISAI 2013

Publications en lien avec la présentation

(78)

Merci de votre attention

Courriel: frederic.denis@chs-chartreuse.fr

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