Q UERRET
Arithmétique. Note sur la multiplication et la division numériques
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 13 (1822-1823), p. 277-282
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277
ARITHMÉTIQUE.
Note
surla multiplication et la division numériques;
Par M. QUERRET , chef d’Institution à St-Malo.
M U L T I P M C A T I O N
ETD I V I S I O N.
LA multiplication n’est ,
comme onsait ,
quele
résultat d’uneaddition dans
laquclle
lemultiplicande
doit entrer autant defois qu’il
y a d’unités dans lemultiplicateur.
Mais
en exécutant lamultiplication
de cettemanière,
on seraitsouvent -entraîné dans des calculs non moins rebutans par
l’espace qu’ils occuperaient
que par leurlongueur; puisque,
pour en obteirle
résultat,
il faudrait faire la somme d’autant de nombresqu’il
yaurait d’unies dans le
multiplicateur.
Mais on
peut
aiséments’y prendre de manière qu’on
n’aitqu’autant
de nombres à
ajouter qu’il
y a d’unités dans la somme des chiffres dumultiplicateur.
Soit,
parexemple, le
nombre7543 à multiplier
par257;
onopérera
comme on le voit ici
754300 754300 75430 75430 75430 75430
r
75430
7543 7543 7543 7543 7543 7543
7543 Produit.. I93855I
Tom. XIII, n.° IX, 1.er mars I823. 39
278 M U L T I P L I C A T I O N.
On voit que le
premier
des nombresajoutes
est lemultiplicande pris
centfois,
et que ce nombre estrepété
deuxfois ;
chacun descinq qui
suivent estégal
à dix fois lemultiplicande enfin
chacundes
sept
derniers est cemultiplicande lui-même d’où
l’on voit que lemultiplicande
enirc257
fois dans la somme,qui est conséquemment
le résultat cherché.
Si l’on voulait sc
permettre
de combiner ensemble l’addition etla
soustration,
onpourrait toujours s’arranger
de manière à n’avoirpas à opérer
sur uneplus grande
multitude des nombres que lequintuple
du nombre des cllifTres dumultiplicateur.
Par
exemple,
dans lemultiplicateur 25y,
le dernier chiffre 7est la même chose que
I020133;d’où
ilrésulte que
cemultiplicateur
est la même chose que 260-3. Mais les six dixaines
pouvant à
leurtour être
remplacées
parI00-40;
cemultiplicateur reviendra
encore à
300-40-3,
cequi
conduira àl’opération
suivante754300 75430
754300 75430
754300 75430
75430 2262900
324349 7543 7543
7543
Produit .
I93855I 7543
324349
On voit que nous avons
pris
lemultiplicande
d’unepart
troiscent fois et de l’autre
quarante-trois fois ;
en retranchant donc la seconde somme de lapremière,
le reste doit contenir le mul-tiplicande pris
un nombre de foisexprime
par300-43
c’est-à-dire257 fois;
ce reste doit donc être leproduit cherche.
En considérant l’opération
sous sapremière forme,
on voit claire.ET DIVISION. 279
ment ce que les
procédés ordinaires ajoutent
aunôtre ;
ils fonttrouver immédiatement les sommes
partielles
de nombreségaux qui
doivent
entrer dans leproduit
total.Bien que la division
puisse ,
engénéral,
avoir deuxobjets
essentielle-ment
distincts ,
il est connu que,lorsqu’on
l’exécute sur desnombres,
il est
permis,
danslà-pratique ,
de la considérer comme ayant cons-tamment pour but de déterminer combien de fois le dividende contient le diviseur.
Le
procédé qui
s’offre donc lepremier a
lapensée pour exécuter
cette
opération ,
est de retrancher le diviseur du dividende autant de foisqu’on
le pourra et decompter
les soustractions dont le nombre sera lequotient
cherché.Mais cette manière de
procéder
seraitégalement
rebutante etpar sa
longueur
et par le terrainqu’elle occuperait, puisqu’elle exigerait
autant de soustractions que le
quotient, qui pourrait
souvent êtrefort
grand ,
devrait avoir d’unités.Mais on
peut s’y prendre
de manière à n’avoir 11 fairequ’autant
de soustrations seulement
qu’il
doit y avoir d’unités dans la somme des claiffres duquotient;
et il nes’agit
pour cela que de retrancher successivement du dividende lesplus grands
desmultiples
dudiviseur
qu’on
sait déterminer sanscalcul, c’est-à.dire,
lediviseur
suivi du
plus grand
nombrepossible
de zéros.Qu’on
ait parexemple
âdiviser 1938551 par 7543 t on opérera
comme on le
voit
ici280
MULTIPLICATION
E T
DIVISION. 28I
On
voit que cent fols le diviseur a été retranche deuxfois, que
dix fois le diviseur a été retranché
cinq fois,
etqu’enfin
ce diviseurlui-même a été retranché
sept fois ;
nous avons donc retranché du dividende257
fois lediviseur; puis
donc que ladernière soustraction
n a
point
laissé de reste , il s’ensuit que257
est exactement lequotient.
On voit aisément que ce
prorédé
estsusceptible
dequelques simplifications : qu’il
est inutile d’écrire des zéros à la droite desmultiples
du disiseurqu’on
veut retiancher dudividende , pourvu qu’on
lour lasse occuper unrang convenable ;
etqu’au
lieu décrire à la dcode dechaque
reste les chiffres de la droite du dividendequi
n’aureet pas ceseearployés
dans lessoustractions ,
onpeut ne
les descendre
qu’à
mesurequ’ils seront nécessaires
pour rendre cesopérations possibles,
enayant soin,
loutes les fois que l’abaissement d’un seul de ces chiffres ne suffira pas, (d’écrire un zéro auquotient ,
avant d’absisser le suivant.
SI l’on
pouvait prévoir
à t’avance combien de fois onpourra
retrancher du dividende un même
multiple
dudiviseur,
onpourrait
en retrancher de suite ce même
multiple pris
le même nombre de fois.Or c’est une chose que l’on
peut toujours
découvrir par uncopération
à
part qui
consistera àajouter
ccmultiple
continuellement à lui- même autant de foisqu’on le
pourra sans excéder soit ledividende ,
si
l’opiration
commence,soit
le resteprécédemment
obtenu si elleest
déjà
commencée. De cette manière on n’aura à fairequ’autant
de soustractions que le
quotient
doit avoir dechiffres,
et toutesles
autres
opérations
seront desimples
additions.Tout
l’avantage
duprocédé
ordinaire sur celui-ci est de fairetrouver
plus promptempnt
les sommes de cesdiverses additions.
Il nous
paraît qu’en présentant
les méthodesde multiplication
etde division
numériques
à peuprès
comme nous venons de lefaire ,
le mécanisme en deviendrait
intelligible
pour lesjeunes-gens même
le
moins pourvued’intelligence,
etque
sur- toutl’esprit qui a présidé
282 NOMBRE DES TERMES
à l’invention
de
cesprocédés
serait Lien mis àdécouvert.
On ne de nanderaitplns alors,
enparticulier
,pourquoi
la division commencopar la
gauche.
ALGÈBRE ÉLÉMENTAIRE.
Recherche du nombre des
termesd’un polynome complet,
d’un degré quelconque , composé d’un nombre de lettres aussi quelconque;
Par M. G E R G O N N E.
JAI donné,
a la page 115 du IVe volume de cerecueil , d’après
M. G.
Fornier,
unprocédé
fortsimple,
pourparvenir
à la for-mule
générale qui
donne le nombre des termes d’nnpolynome
com-plet
d’undegré quelconque , composé
d’un nombre de lettres aussiquelconque.
En revenant de nouveau sur cesujet je
me suisaperçu que la recherche dont il
s’agit pouvait
êtreprésentée
sousune forme
plus régulière,
et parconséquent-plus simple,
et c’està la
reproduire
sous cette nouvelle forme queje
destine l’article que l’on va lire.Soit un
polynome complet
du m.medegré composé
des lettresa, b,
c,...., au nombre de n. Ensupposant
tous les cocfficienspositif
etégaux
àl’unité,
il devra d’abord renfermer le terme 1.Soient ensuite
PI
l’ensemble de ses termes d’une scule di-mension, Ps
l’ensemble de scs termes de deuxdirnensions ;
et ainsi de