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Emile Brohy, un bon vieux papa de 75 ans que tout le monde connaît au quartier de l'Auge

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SERVICE

No 68 J.A. Journal illustré iribourgeois Avril-Mai 1952

Organe indépendant paraissant une (ois par mois Abonnement Fr. 5.— par an Le numéro 50 c4.

Edition-Administration : Imprimerie des Arcades, Fribourg - Téléphone 2 38 94 Compte de chèques lia 3555

\ Mme Pierre Verdon, Avenue Pérolles 67 Rédacteurs responsables : } p.erre R.go Fribourg _ |. 2 38 94 Visages de chez nous

Au quartier de l'Auge

(Photo ci-dessous) Toujours en l'Auge, de gaucho a droite, M. Ludi. tenancier du Calé de l'Ange, le pap.i

Ricger, cordonnier, et M. Emile Brohy Iiis.

M. Emile Brohy, un bon vieux papa de 75 ans que tout le monde connaît au quartier de l'Auge. Il ne peut se résigner

à se reposer, du matin an ..c-ir il travaille avec ardeur.

(Photo à gauche) M. Charles Riegcr devant sa modeste échope qui existe depuis cinquante "mk _A.ucun changement n'a été apporté à et local, aucune î*..aC....ié n'y figure, tout le travail

se fait à la main comme par le passé.

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M. Jean SCACCHI

I>* mois dernier, décédait à l'âge de 62 ans. M. Jean Scncchi. rnt«-preneur h Kribourg. Enlovd subitement

!» l'nffrciion des siens aprfra une courte maladie, il ),ha.m- d'unanimes regn-ti.

M Jean Scncchi était d'origine t^sslnoisc. il vint se fixer h Fribourg il y a plusieurs années déjà. Ses capacités et son savoir-faire lui permirent de fonder une entreprise qui devint très vite prospère.

En dehors de son travail M. Jean Scacchi s'occupait activement des sociétés tcssinolses de notre ville. S«.s compatriotes lui rendaient en amitié le dévouement, la franchise et l'esprit d'initiative qu'il mettait A leur service.

Son départ inattendu laisse la désolation <Ians la famille et un wand vide dans se* chères sociétés.

Photo Machnr«!

Mme Jeanne COLLAUD

Nous apprenons avec peine la mort subite de Mire Jeanne Collaud. née Aeblschor. Personne très connue à Fribourg. elle était la veuve de M. Béat Collaud qui fut chef de service du Département de l'agriculture pendant de très nombreuses années. Mme Collaud fut une personne pleine de courage et de persévérance.

Les deuils ne lui furent pas épargnés. Quelques années après la mort de son mari, elle eut lo grand chagrin de perdre son fils aîné M. Jules Collaud. le regretté directeur de l'Institut agricole de Grangeneuve.

Femme et mère de citoyens entièrement dévoués à l'intérêt de l'agriculture de notre canton, elle connais¬

sait mieux que personne l'histoire de Fribourg.

Une foule nombreuse d'amis de la famille ont salué une dernière fols celle qui fut une femme et une mère incomparable.

M. le prof. Alfred URSPRUNG

I^e 21 avril dernier, décédait subitement h Frlbourg M. le pro¬

fesseur Alfred Ursprung. directeur de l'Institut de botanique et membre de l'Académie pontificale des sciences naturelles.

Né ft IiAle en 1K76, M. lo prof. Ursprung était le fils d'un géomètre. Il termina sa maturité A little en 1895. Il fit de nombreux stages dans des Universités étrangères en qualité de professeur. Grand travailleur M. le prof. Ursprung entre¬

prit des travaux de botanique qui lui valurent une réputation mondiale. Il fut le promoteur de la création et du développe¬

ment de l'Institut de botanique de Kribourg. En 1938 il fut nommé correspondant de la « Plant Physiologists >, en 19-10 membre associé de la plus ancienne Société de botanique d'Amérique le « Torrcy ilotanical Club >. en 19-17 il est créé docteur < Honoris causa» de l'Université de Laval et en 19-18 il reçoit le titre de membre d'honneur de la Société américaine pour le développement des recherches scientifique».

Notre Aima Mater et notre ville perdent en lui un professeur et un savant estimé et aimé.

M. Boniface BULLIARD

l-*i mort fauche aussi hélas parmi la belle jeunesse de notre ville. Mlle Charlotte Veillard vient d'être enlevée à l'affection des siens. Distinguée et fort sym¬

pathique. Mlle Veillard était la fille de feu M. Paul Veillard. ingénieur. Elle avait passé sa maturité à l'Académie de Stc-Croix en 19-12 et s'était inscrite en 19-13 h la Faculté (les sciences de notre Université pour y faire une licence. Un avenir plein de promesses s'ou¬

vrait devant elle, quand en 19-M. elle fut victime d'un grave accident de ski. Elle ne s'en remit Jamais entière¬

ment. En pleine jeunesse elle fut obligée de renoncer h sa carrière et A ses beaux projets d'avenir.

Son décès si brusque consterne sa famille et laisse dans la peine ses nombreuses amies qui appréciaient sa grandeur d'Ame et sa bonté. r

M. Emile ERMEL

Dans le courant du mois d'avril, après une longue et pénible maladie, décédait à Fribourg M. Emile Ermrl. fondé de pouvoir de la Maison Betschen S. A., à Fribourg.

Sa belle activité professionnelle fut toute empreinte de franchise et d'honnêteté. Ses patrons sont fiers d'avoir eu à leur service, pendant 25 ans un homme d'une telle probité.

M. Emile Ermel était très connu dans les milieux sportifs et militaires. Il était membre honoraire de la Société de gymnastique de Fribourg-Ancienne et du Club des lutteurs de Fribourg et environs.

Il se dévoua sans compter pour ces deux sociétés qu'il aimait. I^a « Landwehr > le comptait également parmi ses membres vétérans. Sa famille, ses nombreux amis perdent en lui un chef et un ami irremplaçable.

Mlle Charlotte VEILLARD I

M. Honiface Buliiard. bon vieux papa de chez-nous s'est éteint au bel âge de 81 ans. il était un des doyens d'Arconciel. La mort l'a enlevé après de longues souf¬

frances qu'il supporta avec courage et résignation.

Marchant sur les traces de ses ancêtres qui pendant 70 années assumèrent les fonctions de syndic, de juge de paix, juge au Tribunal de la Sarine. il aima son vil¬

lage et lui donna le meilleur do lui-même. Dès son enfance il fit preuve d'une vive intelligence et d'un grand cœur. Il eut le privilège de faire ses études au Collège St-Michel. Puis armé d'un solide bagage de connaissances il reprit le domaine paternel.

. Les sociétés locales profitèrent également de son savoir et une foule nombreuse comprenant plusieurs personnalités de Fribourg accompagna ù sa dernière demeure cet homme qui durant toute sa vie lutta pour le bien-être des siens et de ses semblables.

M. Louis SAVARY

Encore un visage aimé qu'on ne verra plus. M. Louis Savary. ancien maltro-sollier. s'en est allé dans un monde meilleur.

Agé de 85 ans. il était de ces vieux de Fribourg qui suivaient avec amour l'évolution de leur ville et qui s'en réjouissent. Artisan plein d'énergie et de talent, il tra¬

vaillait avec une ardeur, une conscience et une minutie qu'on rencontre très rarement de nos jours.

13on père de famille il aimait les jeunes et les faisait profiter do ses Judicieux conseils. Ses enfants perdent en lui un j)ère plein d'égards et de com¬

préhension.

Ses nombreux amis voient disparaître un compagnon de confiance dont le souvenir ne s'effacera pas.

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Les obsèques de M. Jean-Marie Musy ancien président de la Confédération, à Fribourg

Les obsèques solennelles de M. Jean-Marie Musy, qui lui conseiller d'Ktal et président de la Confédération se sont déroulees à Fribourg au courant du mois dernier. Le convoi funèbre partit à 10 h. du domicile du défunt au Guintzet par Beauregard, rue de Romont, rue de Lausanne pour arriver à la cathédrale de St-Nicolas. Sur le parcours et devant la Cathédrale une grande foule silencieuse attendait le' passage du cortège funèbre.

I,a croix paroissiale ou\rait le convoi suivi de 5 dnigons, de la musique «Landwehr», de quelques Gruyériens en costumes, si chers au défunt, d'une délégation de l'Intyamont, d'une délégation du Collège St-Michel, des Sociétés d'Etudiants de l'Université et de MM. les professeurs, suivait le char funèbre précédé de 2 voitures de fleurs.

Puis venaient MM. les chanoines en camail violet, les fils du défunt, MM. les Conseillers fédéraux, 5 officiers supérieurs, le Conseil d'Etat fribourgeois <■ in corpore», le Conseil communal, une délégation de Genève, Valais et Vaud, plusieurs députés du Grand Conseil Iribourgeois parmi lesquels on remarquait un vétéran, M. Offner, de Planfayon âgé de 9,'i ans, et les amis et connaissances du défunt et de sa famille.

L'organisation du cortège a été préparée par M. Steinauer, secrétaire à la direction militaire en collaboration avec la police cantonale.

A la cathédrale de St-Nicolas M. le chanoine von der Wcid célébra le saint sacrifice assisté par MM. les chanoi¬

nes Andrey, diacre et Zurkinden, sous-diacre. I..e chreur mixte de St-Nicolas chanta le « Propre de la messe » et Iîj Société de chant de la ville de Fribourg, un * Subvenité * et «Dieu notre secours» du chanoine Bovet. Son Exc.

Mgr Charrière, coiffé de la mitre blanche présida l'absoute. Les honneurs lurent rendus sous le porche de St-Nicolas.

(Photo ci-dessus) Le char funèbre suivi des fils du défunt MM. Pierre, Benoit

et Luigi Musy.

(Photo à gauche) Un huissier fédéral vêtu de rouge et blanc précède MM. les conseillers fédéraux, de gauche à droite : MM. Etter, Rubattel et l'ancien conseiller fédéral et ami du défunt Minger, suivi

des officiers supérieurs.

(Photo ci-dessous) Un groupe de Gruyériennes et Gruyériens devant la cathé¬

drale de St-Nicolas. Au fond à droite, la musique «Land¬

wehr ».

(Photo en haut à gauche) Le public attend le passage du

cortège funèbre.

(Photo à gauche) Le haut Conseil d'Etat fri¬

bourgeois au complet précédé du huissier en noir et blanc et accompagné du chancelier'

M. Binz.

(3)

Une fête peu ordinaire Le métier d'instituteur est un dur métier. Un pédagogue nonagénaire est chose rare. Et pour¬

tant ce héros de la corporation existe, il a nom M Emile Villard. Les élèves qui firent leur 6me classe dans les années 1914-1915 décidèrent d'un commun accord de marquer les 90 printemps de leur vieux maitre par un dîner auquel était convié le maitre et tous les anciens élèves. C'est le 20 avril que cette belle petite fête émouvante et cordiale qui donna à chacun l'occasion de reve¬

nir sur son passé. Les bons tours de gosses joués au maitre furent remis en mémoire et chacun, ancien maitre et anciens gosses en eurent le cœur réjoui. Le plaisir et l'émotion se partageaient l'âme de M. Emile Villard. Plaisir de reconnaître dans les hommes d'aujourd'hui les gamins d'autre¬

fois. Emotion au souvenir de la longue étape par¬

courue et de la somme de dévouement et de cou¬

rage prodiguée pour l'éducation de cette jeunesse.

Les organisateurs de cette fête sont à féliciter.

Ils ont donné la preuve que la reconnaissance n'est pas morte au cœur des hommes.

L'arrivée de M. l'instituteur Emile Villard devant le buf¬

fet de la Gare à Fribourg en 1952, accompagné de M. Meyer, commerçant en

notre ville.

Fier de ses grands élèves M. Villard, entouré de ses élèves, pose pour notre reporter.

(Photo à gauche) La sortie de la 6me classe en 1935 à Garmiswil. Le groupe des participants, M.

l'instituteur Villard troisiè¬

me depuis la gauche.

(Photo à droite) Les mêmes élèves et leur

maître en 1915.

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UN BEAU MARIAGE A FRIBOURG

Le mois dernier, Mlle Broillct, fille du peintre fribourgeois bien connu, convolait en justes noces avec M. Menoud, fils de M. Menoud. commerçant en combustibles à Fribourg.

Une belle journée ensoleillée, deux êtres jeunes qui s'unissent pour la vie : un beau mariage.

La cérémonie nuptiale fut célébrée en l'Eglise de Notre-Dame à Fribourg. Une foule de curieux se pressait devant l'église, attendant avec impatience le cortège nuptinl. Emue et ravissante dans sa toilette de mariée, la jeune Mme Menoud apparut au bras de son mari. Les parents des époux.

heureux du bonheur d"

leurs enfants, suivaient, accompagnés de tous les amis de la lamille.

(Photo à gauche) Les heureux mariés, Mme Menoud-Broillet et son mari M. Menoud, au sor¬

tir de l'Eglise de Notre- Dame.

(Photo à droite) Mme Menoud, la mère du marié, au bras de M. Broillct, peintre, père

de la mariée.

(Photo à gauche 1 Mme Broillct, peintre, la mère de la mariée, au bras de M. Menoud.

père du mnrie.

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Un coin de la Hollande en Suisse

manque sur notre cliché.

(Photo en haut à gauche) Un joli coin du coquet village de Chiètres : La

place de l'Eglise.

(Photo à gauche en bas) Chaque année un grand nombre de personnes viennent admirer les

magnifiques fleurs.

(Photo à droite en bas) Une vue générale des

cultures.

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Un coin de la Hollande en Suisse (5. ^

<r

Le coquet village de Chiètres sis à la frontier" de notre canton est entouré de grandes cultures de fleurs et de légumes ainsi que vous le voyez sur nos clichés. En effet grâce à l'initial ive des Cultures Maraîchères en collaboration avec la Société de Développement de Chiètres des essais de cultures de tulipes ont été faits jvec succès. ... . .

En octobre dernier, par exemple, 350,000 oignons de tulipes de toutes teintes ont été plantés. Ce printemps, les glandes étendues de tciie consacrées à cette culture offraient au visiteui un spectacle merveilleux. Des fleurs multicolores émaillaient le sol à perte de vue, rappelant à s'y méprendre un coin de terre hollandais. ,

Une autre culture occupe également une belle i uperficie de terre. C'est celle des asperges. Culture fort peu répandue en Suisse il paît le can- ton du Valais, parce que très délicate et demanc \nt beaucoup de

soins et de patience. Là aussi la réussite est tot.ile. Une grande quantité d'asperges est récoltées de m.\i à fin juin.

Les restaurants et hôtels de Chiètres en font une importante consommation et les Cultures Maraîchères en expédient en gras aux marchands de primeurs de toute la Suisse.

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•• >>•••. X ...m- l.a plantation des asperges n'est ;>as

une petite affaire.

(Photo en haut à droite) Une vue sur un champ d'asperges

fraîchement plantées.

Encore une vue sur les nombreuses variétés de

tulipes.

(Photo à droite) La cantine installée pour rendre service aux nom¬

breux visiteurs.

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A travers Fribourg et le Tour de Fribourg Le dimanche 27 avril, plus de 20 équipes de 10 coureurs chacune répondaient à l'appel do la Freiburgia et participaient à deux mani¬

festations bien connues de tous les Fribour- gcois : la course d'estafettes à travers Fri¬

bourg et. le Tour de Fribourg. Présidé par M. Raymond Morand, organisé pour la par¬

tie technique par M. Henri Progin. Cotte journée vouée à la réussite bénéficia de sur¬

croit d'un temps idéal. Ce fut un point d<

plus à l'actif de la Freiburgia.

Ijc gauche à droite : Finest Donzallnz, kmi' au tour île Fribourg en catégorie A.

Pierre Page, grand vainqueur du Tour de Fribourg catégorie A, et Emile Buchi, de

Koniz. 'line catégorie A également.

Le roi de la bière La semaine dernière, un curieux concours avait lieu au Café des Posies à Fribourg. Il s'agissait d'élire un roi de la bière.

Celui qui en boirait le plus grand nombre de litres recevrait' ce titre digne de Bacchus et une ehanne gravée en signe de sa royauté.

Le lauréat que l'on voit sur notre photo en troi¬

sième place depuis la gauche réussit à s'ingur¬

giter quinze litres de ' Boatircgard en trois heures... On demeure confondu d'une telle soif et d'une telle possibilité

■je l'étancher !...

Mil

L'équipe flu Collège Sport de Fribourg vainqueur de la course

d'estafette catégorie E. Un couieur du Club athlétique Fribourg passe la ligne d'arrivée.

<f.v^ JJ ■■ ..

Jlemise de témoin par le jeune Bossy du C.A.F.

De gauche à droite : MM. Paul Müller, président cantonal ACFG, le colonel régirrçentier Zimmermann, cdt Rgt 7, et M. Barras

du comité d'organisation.

Un ministre de France rend visite

à Fribourg Le mercredi 30 avril, à 11 h., M. Jean Chauvel.

ambassadeur de France à Berne, a rendu visite à notre Conseil d'Etat, à la Chancellerie. Un ser¬

vice d'ordre impeccable fut organisé afin d'éviter tout embouteillage de circulation. Après les présentations et polites¬

ses d'usage, M. Jean Chauvel et MM. les Con¬

seillers d'Etat se rendi¬

rent au Château de Gruyères pour y déjeu¬

ner.

Au retour M. Jean Chau¬

vel visita notre Univer¬

sité et fit une visite à Son Ex. Mgr Charrière, évoque de Lausanne.

Genève et Fribourg.

Le tirage de la loterie du Club fribourgeois d'aviation Section de l'Aé. C. S.

Le Club tribourpeois d'aviation présidé par M. Beda 1 lefti. ingénieur, a eu l'heureuse initiative de lancer une loterie dont le bénéfice permet¬

tra au club d'aménager un terrain de vol à voile à Bellechasse.

Notre photo a été prise lors du tirage de cette loterie.

De gauche à droite : M. Probst, de lVrne. or¬

ganisateur de la vente'.

Mlle Trezzini et Me Périsset, notaire.

Le départ d'une équipe de la catégorie E.

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Mme PIERRE VERDON Directeur responsable Av. Pérollei 67 Tél. 2.64.89 I) E I A N T I. I T 0 M H E D ' U N G R A N D F R / B 0 U R G E 01S

t JEAN-MAR IE M US Y ANCIEN PRÉSIDENT I)E EA CONFÉDÉRATION

'f M. le Dr. Jean-Marie Musy ancien president de la Confédération Le samedi 19 avril, est mort, à l'Hôpital cantonal de Fribourg, M. Jean-Marie Musy, le Fribourgeois qui assurément a marqué le plus profondément son sillon dans la vie cantonale et fédérale du début de ce siècle.

Nous précisons que les siècles ne sont pas toujours délimités selon le calendrier.

Politiquement et humainement, le XXme siècle commence avec la. première guerre mondiale. Pour le canton de Fribourg, il commence en 1912, au moment où l'avocat Musy, élu député l'année précédente, accède au Conseil d'Etat et assume la Direction des Finances.

Jusque-là, l'autorité de Georges Python n'avait pas été efficacement contestée. Les radicaux, les bienpublicards et les fribour- geoisistes s'étaient ralliés ou avaient été vaincus dans de mémorables batailles.

L'Université avait été fondée et. assise sur des bases solides. L'instruction primaire avait, elle aussi, fait de remarquables pro¬

grès. La capitale fribourgeoise s'était embellie de constructions comme l'Alberti- num, le Salesianum, la Bibliothèque can¬

tonale et la Route des Alpes. Cependant, l'âge commençait 'à peser sur les épaules de Georges Python. lin 1912, il avait 5(1 ans.

Son travail de titan, les responsabilités écrasantes qu'il avait assumées le minaient sourdement. L'implacable évolution des hommes et des choses préparait la voie à un successeur. Jean-Marie Musy voulut être cet homme et il le devint.

L'enfant de la montagne

Il serait vain de dissimuler les profon¬

des différences qui le séparaient de Georges Python. Celui-ci était, un homme de la Plaine ; Jean-Marie Musy, un homme de la Montagne. L'opposition entre la terre et l'eau, selon le mot de René Morax, allait éclater avec violence. Le tempérament batailleur du Gruérien était, renforcé, chez M- Musy, du sang valdotain qu'il avait hérité de sa mère, Louisa Thedy, femme d'une grande piété, mais d'une volonté très ferme et d'une grande autorité.

L'ascendance fribourgeoise

Dans les traits du futur conseiller fédé¬

ral, on trouve plusieurs caractéristiques

■Ie l'Italien du Nord, particulièrement visi¬

ts dans sa jeunesse : la tête large, un

"arnioilieux équilibre et une indéniable beauté alliée à quelque rudesse rappelant

;huineur aventureuse des anciens condot¬

tieri.

Cependant, la famille Musy est bien

?ruérienne. Elle apparaît à Grandvillard

•les le XlVme siècle. Ses armoiries étaient : à un ours naissant de sable, mouvant ''u taillé, au deux d'azur plein. Un astro- '°gue aurait pu y lire, dès sa naissance, sa prédilection pour les finances et sa car¬

rure mouvementée, qui l'amena près de la

fosse aux ours. U n'est pas jusqu'au sable qui signifiait sans doute les aléas auquel fut exposé sa fortune politique.

Mais trêve de plaisanterie ! Parmi ses ancêtres, on trouve un Nicod et un Jean- Joseph, qui tous deux fondèrent des cha¬

pelles, celle de Saint-Barthélémy et celle de la Daudaz. Lhi Pierre-Joseph, né en 1808, qui n'est autre que le grand-père de notre héros, fut notaire, préfet de Farva- gny, député au Grand Conseil et conseiller d'Etat. A ce moment, la famille Musy avait quitté Grandvillard et avait été reçue dans la bourgeoisie d'Albeuve.

Les années d'étude

C'est là que naquit Jean-Marie Musy, le 10 avril 187(i, dans cette auberge de l'Ange (|ue son père, Jules Musy, avait su rendre accueillante et prospère. Vu ses disposi¬

tions et Json intelligence la question de ses études ne se posa même pas. Il les fit avec facilité et on peut supposer que son besoin d'activité lui fit quelquefois préférer les sports du moment aux longues veillées sur les auteurs latins et grecs. Après avoir absous son gymnase au collège St-Michel, 11 fit sa philosophie à St-Maurice en Valais.

Il se voua ensuite sans hésitation au droit et. fréquenta les universités de Fribourg, Munich, Berlin et Vienne. Il couronna ses études par un doctorat à Fribourg et fut peu de temps après nommé substitut du procureur général.

Il ouvrit, une étude d'avocat à Bulle en 190(5 et pratiqua le barreau jusqu'en 1910.

Ses compétences financières sont dès cette époque appréciées et il devient directeur du Crédit gruérien. En 1911, il est élu au Grand Conseil.

M. Musy au Conseil d'Etat

Une vacance s'étant produite dans le courant de l'année 1912, M. Python pensa aussitôt, à M. Musy comme à l'homme le mieux indiqué pour représenter la Gruyère au Conseil d'Etat. M. Musy accepta, mais demanda que le Département des Finances lui fût attribué avec, toutes les compétences que cela comportait.

On se souvient des polémiques ardentes qui marquèrent l'année 1912. M. Musy avait reçu des confidences et. des dénonciations, notamment sur certaines opérations effec¬

tuées plusieurs années auparavant, a la Banque de l'Etat. Il voulut les connaître et se buta à l'opposition du directeur d'alors, M. Jules Sallin. M. Python,-qui avait auto¬

risé la direction de la Banque à cacher ce qui concernait l'affaire Raoul Pictet, dut céder et porter le tout à la connaissance de M. Musy. Cependant, il lui demanda de s'abstenir d'attaques trop violentes, qui compromettraient la stabilité gouverne¬

mentale. M. Musy y accéda et tout fut ré¬

solu par une convention imposée à MM.

Sallin et Eggis. L'affaire eut de longues répercussions et les esprits ne se calmèrent que lentement. M. Musy poursuivit son programme d'assainissement et la Banque de l'Etat reçut un autre statut.

lin 1919, M. Musy fit adopter une loi sur les traitements qui était réclamée depuis longtemps et qui préparait l'jictuel statut des fonctionnaires. D'entente avec la frac¬

tion pythonienne, il élabora une réforme constitutionnelle en vue de l'extension des droits populaires, qui fut définitivement acceptée par le peuple en 1921.

M. Musy sur la scène fédérale

Suivant son cursus honorum avec la rapidité qui le caractérisait, M. Musy était élu en 1914 au Conseil national. La grève générale de 1918 allait être pour lui l'occa¬

sion de donner sa mesure. Le danger repré¬

senté pour le pays par les événements mili¬

taires était en réalité moins grand que les troubles sociaux engendrés par la Révolu¬

tion d'octobre 1917. Le monde des travail¬

leurs voulut y voir l'aube de temps nou¬

veaux, amenant une justice plus stricte, mais axé sur la violence. Par son discours de 1918, M. Musy galvanisa les énergies nationalistes et rendit confiance au parti de l'ordre. L'attitude du peuple fribour¬

geois et de son régiment, qui marcha com¬

me un seul homme à l'appel des autorités

fédérales, dissipa le cauchemar et fit ren¬

trer dans les voies de la raison ceux qu'en mirage trompeur avait égarés. Ce ne fut qu'une alerte. Le canton de Fribourg.

grâce à l'intervention de M. Musy, atteignit la haute cote dans la Confédération. C'était le meilleur pilier des institutions tradition¬

nelles et le plus bel exemple de solidarité patriotique. Le christianisme trouvait chez lui ses fidèles et ses martyrs et le catholi¬

cisme était à nouveau considéré comme un précieux élément de stabilité pour l'ordre social. Si l'on se reporte aux années du Sonderbund, puis du Kulturkampf, on mesurera l'étendue de l'évolution accom¬

plie. Elle allait se concrétiser par un fait absolument nouveau dans la politique suisse : l'élection d'un Fribourgeois au Conseil fédéral et une nouvelle composition de cette autorité exécutive, dans le sens d'une collaboration de tous les partis, rem¬

plaçant l'exclusive prépondérance radicale.

C'est en 1891 que le premier conservateur, le Lucernois Joseph Zemp, entra au Conseil fédéral, car il s'agissait de rallier la Suisse catholique à l'idée du rachat des Chemins de fer. Un autre Lucernois, Joseph-Antoine Schobinger, lui succéda de 1908 à 1911, puis ce fut le tour de Giuseppe Motta. L'entrée de M. Musy au Conseil fédéral portait donc à deux le nombre des représentants de la fraction conservatrice aussi bien que celui des romands.

Difficiles tâches financières

Le Département attribué à M. Musy était l'un des plus importants, mais aussi des plus délicats, celui des Finances. La Suisse venait de contracter de grosses dettes pour sa défense nationale et les mobilisations de guerre. De plus, la politique de M. Schul- thess l'entraînait dans un système d'inter¬

ventions et de subventions qui déploie encore ses effets actuellement. On voulait sauver des industries et des branches éco¬

nomiques dans l'idée que .l'après-guerre rétablirait la situation antérieure, mais on jugulait par le fait même l'évolution née du jeu de l'offre et de la 'demande. Le franc se trouvant menacé, M-., Musy pro¬

clama sa volonté de le sauver et préconisa la déflation avec un ensemble de restric¬

tions qui parurent parfois dures. M. Schul- tliess prétendait au contraire (lue, si la Confédération s'endettait, l'économie pri¬

vée en pi'ofitait d'autant. Les deux systè- hies auraient pu se concilier et faire espé¬

rer, au-delà de la déflation, une liquidité abondante, ensuite du remboursement des dettes, qui aurait permis au monde du tra¬

vail de se déployer beaucoup plus libre¬

ment qu'avec quelques subsides limités.

En fait, les deux doctrines s'exaspérèrent dans une opposition irréductible. Les socia¬

listes ne pardonnaient du reste pas à M. Musy de les avoir malmené en 1918 et d'avoir tenté, par la suite, d'abaisser les traitements du personnel.

Ces obstacles croissants et multipliés las¬

sèrent finalement la patience do M. Musy, qui donna sa démission en 1934.

Chacun reconnaît qu'il avait rendu d'éminents services du point de vue tech¬

nique en trouvant la solution des problè¬

mes du blé, du tabac, des droits de douanes et de l'alcool.

Les dernières années

Agé de 58 ans à l'époque de sa. démission, M. Musy était loin d'être un homme fati¬

gué. Il était au contraire rempli d'un dyna¬

misme et d'une énergie extraordinaires, comme le prouvaient notamment, ses chas¬

ses au chamois, qu'il pratiqua encore de longues années. Sur le terrain politique, il tenta de prendre sa revanche et se pré¬

senta au Conseil national en 1935. Il fut élu et prononça un discours qui devait être, comme celui de 1918, le programme d'un futur ministre.

Malheureusement, remarque le corres¬

pondant du «Courrier», ces sortes de retour sont difficiles. Ils réussissent rarement. La page avait été tournée. Une motion en faveur des paysans de la. montagne eut un 'meilleur sort. En 1939, M. Musy abandonna pourtant le Conseil national. Au début de la -guerre, il fit encore des tournées de conférences dans lesquelles son merveil¬

leux talent d'orateur se donnait libre cours.

Il entreprit des démarches, au moment, de la débâcle allemande, pour libérer un certain nombre d'Israélites enfermés dans les camps de concentration et il y réussit.

Il fut appelé comme expert financier, après l'armistice, en Autriche, puis en Iran.

C'était un homme riche d'expériences, qui aimait à en faire état et qui, dans la conver¬

sation, se montrait des plus vivants et des plus cordiaux. Il avait de nombreux et fidè¬

les amis qui, sans approuver son anti¬

communisme un peu entier, rendaient hommage à son patriotisme et à sa sincé¬

rité.

Il aimait son pays, sa Gruyère surtout, et son cœur généreux ne savait pas rester indifférent ; durant les quelques années qu'il passa sous la coupole fédérale il n'ou¬

blia jamais les Fribourgeois, ils sont nom¬

breux ceux qu'il appela à Berne et à qui il confia des postes importants. Le Pays de Fribourg était justement fier de son enfant et c'est avec chagrin et respect qu'il s'in¬

cline devant sa tombe.

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Notre enquête sur „CHRISTUS ORATORIO Dl-; FRANZ LISZT

A BULLE

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veau bloc Fcnl.'ii re, (jui Be termine A la Con demi ne. Conçu selon les principes les pl un modernes, il offre 1-t Pâlies nouvelles; celle réservée à l'école froebélienne est une particulière réus¬

site. Le projet fut établi par MM. Francis Klanc et Marcel Waeber, architectes de Huile.

AMENAGEMENT D'UN CENTRE DE VOL A VOILE A BELLECHASSE

La Section l'ribourgeoise de l'Aé.C.S. étu- ilie depuis longtemps les possibilités pour la création d'un aérodrome à proximité de la vi11<• de Fribourg.

Nous citons les études faites :

Kn 1930, sur la Commune de Tavel, à partir de 1937 sur les terrains de Givisiez, Marly-le-Petit, Catty et Nonan. Si ces ini¬

tiatives n'ont pas été poussées plus loin, Celait uniquement parce qu'on n'a pas pu convaincre les propriétaires des terrains, à vendre ou à louer les parcelles en ques¬

tion.

Si aujourd'hui, la Section Kribourgeoise de l'Aé.C.S. envisage l'aménagement d'un centre de vol à voile sur le domaine du Pénitencier c;.ntonal de Relleehasse, 011 doit considérer cet, aménagement dans le sens de la réalisation d'une première étape de ses projets.

On connaît les difficultés pour trouver à proximité de la ville 1111 terrain se prêtant au vol a voile. Cet exercice demande un terrain d'au moins f»00 111. de longueur et des franchises d'obstacles presque totales.

Si dans la suite, une solution favorable pouvait être trouvée, pour un terrain ap¬

proprié permanent, a proximité de la ville, la Section Kribourgeoise de l'Aé.C.S.

n'hésitera pas à déménager ses installa- t ions.

L'aménagement du centre fie vol à voile en question prévoit la construction d'un hangar démontable île 20 m. de longueur

*'t de 12.f>0 m. de profondeur, permettant d'abriter les '2 planeurs de la section et provisoirement aussi son avion à moteur.

On espère pouvoir compléter ce parc encore par l'acquisition d'un planeur de haute per¬

formance et d'un avion de tourisme moder¬

ne de i places.

Les travaux comprendront aussi certains nivellements de moindre importance ainsi que le remblayage d'un fossé et la pose de canalisations en tuyaux de ciment.

La piste d'envol proprement dite est déjà toute prête. Elle est complètement plane. Sa longueur dépasse les 1000 mètres et les franchises d'obstacle dans toutes les direc¬

tions offrent des conditions d'écolage idéales.

L'aménagement de ce camp permet l'éco- lage sui- planeur à l'aide d'un treuil, infi¬

niment meilleur marché que le remorquage par avion. Pour des performances plus considérables, l'avion de la Section permet le remorquage des planeurs à l'endroit voulu où les conditions de navigation de vol à voile sont favorables.

La proximité du Mont-Yully, avec ses couvants ascendants, offre des possibilités comme peu de contrées en Suisse. La preu¬

ve en est qu'il y a quelques années, deux membres du groupe de vol à voile, ont battu clandestinement le record suisse de durée sur planeur biplace avec un vol dé¬

passant 1 (i heures.

Pour finance]- les travaux nécessaires, la section lance actuellement une loterie.

Kl le espère que le public réservera à cette initiative l'accueil favorable qu'elle mérite et contribuera ainsi à doter le canton de Kribourg d'une installation modèle pour la formation de pilotes sportifs.

Le Comité de la Section pour 1952 se compose de :

Président : M. B. Ilefti, ingénieur, Kri¬

bourg. Vice-président et chef de groupe de vol à moteur : M. J. Horgognon. architecte, Domdidier. Moniteur : M. B. Progin, repré¬

sentant, Kribourg. Chef du groupe de vol à voile : M. \Y. Kyniann, Avouches. Chef du groupe de modèles réduits : M. G. Monod, technicien, Kribourg. Caissier : M. Vorlet, comptable, Kribourg. Caissier ad. i. : Me .T.

Kemy, avocat, Kribourg. Secrétaire : Mlle M. Progin, employée, Kribourg. Membres adjoints : M. L. Deillon, chef de service, Kribourg; M. H. Ottiger, étudiant, Fribourg;

M. K. Ainrein, radio-monteur, Morat.

EN FAVEUR DU BON LANGAGE aux amis

u

l'ar co terme expressif, les linguistes désignent les mots étrangers offrant une analogie falla¬

cieuse avec le français. Ainsi l'italien fermare 11e signifie pas -.former», mais arrêter - ; «:>>•"»>

veut dire lutte, concours, joute, match» et non gare : ilrapiiello désigne un - peloton, un déta¬

chement. une compagnie (de soldats), une bande»

et non point un -< drapeau -, En espagnol, lur^o n'a pas le sens de large », mais de -i grand, long ; teuer, ce n'est pas tenir , mais simple¬

ment avoir»; i|>iitar, c'est - enlever, ôter » et non quitter? ; ropn désigne le «linge de corps les bardes», et non la robe» (cf. l'italien roba objets, choses, effets — la roba altrui le bien d'autrui).

I.t-s innombrables vocables anglais pouvant prêter à équivoque ont été signalés — en partie du moins dans l'ouvrage désormais classique -t.- Koessler et Perocquignv (Editions Vuibert) : ].<•> faii\ amis ou les trahisons (lu vocabulaire anglais. E11 revanche, nous n'avons pas - à ma connaissance de travail similaire pour l'ita¬

lien et l'espagnol. C'est un projet que je caresse 1 t que je réaliserai un jour si Dieu me prête vie et temps. Pour l'heure, mes falsi amici et falsos aillions sommeillent paisiblement dans leurs

! ichiers.

Le sujet ne manque pas d'intérêt et d'utilité.

Aussi bien, est-ce avec joie que je salue la publication de M. Maurice Reinheimer, licencié en droit, traducteur, intitulée Les faux amis du vocabulaire allemand-français et que vient d'édi¬

ter la librairie de l'Université. Rouge et Cie, à Lausanne. L'auteur y a rassemblé quelque sept cents termes aux allures trompeuses. Il en donne, brièvement mais clairement, la valeur sémanti¬

que dans notre langue et plus d'une fois appuie son exposé sur des exemples suggestifs et vivants.

A ce propos, qu'il me permette de lui faire remar¬

quer que l'expression « avoir de la peine à tour¬

ner » (par laquelle il rend schlecht situiert sein) n'a cours qu'en Romandic. Je lui suggère tout uniment de lui substituer, lors d'une réédition :

« avoir de la peine à faire face à ses affaires, ou à joindre les deux bouts ».

M. Reinheimer a fait œuvre méritoire et fort utile. Sa brochure sera précieuse aux traduc¬

teurs, aux interprètes, aux bilingues. Elle lie laissera pas indifférents les professeurs et les lexicologues. Elle facilitera assurément l'intelli¬

gence des textes allemands et. au premier chef, contribuera efficacement à lutter contre les ger¬

manismes une des causes majeures de la corrup¬

tion du langage chez nous. Jean Humbert.

Le dimanche des Rameaux, les voûtes de la cathédrale de St-Nicolas ont résonné, aux accents mélodieux et vibrants des quel¬

ques deux cents chanteurs et musiciens qui, sous l'habile direction de M. l'abbé Pierre Kaelin, ont offert au public, en pre- 11 ü ère audition, le grand oratorio de Christus de Kranz Liszt. La presse du can¬

ton et de la Suisse toute entière a parlé, en termes élogieux, de ce concert. Nous avons l'honneur et le très grand plaisir de pre¬

senter aux lecteurs de la « Revue de Kri¬

bourg » les principaux résultats de notre grande enquête, car après les critiques musicaux, il nous a paru intéressant, origi¬

nal et instructif, de connaître l'avis du public...

M. Louis Gaimard, chef de l'Orchestre do la Ville, nous dit :

Félicitons les solistes, les chœurs et leur chef, M. l'abbé Kaelin, pour l'exécution très soignée et enthousiaste qu'ils ont donné -le l'oratorio « Christus ». Le succès a récom¬

pensé le long et minutieux travail des sociétés et de leur directeur. Sans être un sommet de la musique sacrée, « Christus ■>

contient assez de belles pages pour qu'on soit reconnaissant aux organisateurs de nous avoir donné l'occasion de l'entendre en première audition à Fribourg. Ce concert s'inscrit à une place de choix dans la série des exécutions d'œuvres pour soli, chœurs et orchestre que les sociétés de Kribourg ont coutume d'offrir à leurs auditeurs.

Un médecin nous confie :

L'exécution à la cathédrale de Fribourg de l'Oratorio Christus, œuvre assez peu connue de Franz Liszt a été un vrai succès.

Chœur, orchestre et solistes ont collaboré d'une façon quasi parfaite, et cette cohésion était le fruit évident d'une longue et minu¬

tieuse préparation. Le mérite en revient surtout au directeur l'abbé Kaelin. Nous regretterons uniquement un certain man¬

que de relief dans l'interprétation de la partie orchestrale du début.

La valeur musicale de l'œuvre elle-même, chatoyante et brillante à souhait peut être discutée, mais ne manque pas de laisser une impression profonde. Les passages

« Les Béatitudes » et le « Simon Joannis » (Fondation de l'Eglise) ont été tout spéciale¬

ment goûtés du public. Le rôle des solistes

M. Vubbé Pierre Kaelin, directeur.

(Photo Jacques Tltévoz) est, sauf celui du magnifique baryton, assez effacé et c'est dommage, car ils méritaient une place plus importante.

Le libretto a été exécuté avec goût, mais les dessins gênaient quelque peu la lecture de l'admirable texte.

L'acoustique était bonne et l'absence de la grille n'y était pas pour peu.

On ne peut que féliciter les organisateurs de cette belle manifestation musicale.

Dr P. Wirz.

Un grand musicien nous écrit :

Les grandes auditions du Collège sous !a direction de M. le professeur Gogniat (Déluge de St-Saëns, Les sept paroles du Christ de Dubois) voici 20 ans déjà et plus ; les grands concerts organisés par le cha¬

noine Bovet et notamment ce magnifique Psaume de Roussel exécuté avec le con¬

cours de l'Orchestre de la Suisse romande

Une P'irtiu du Chœur de „Christut" (Photo Jacques Thévor)

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et hier le Christus !... Que voilà une belle tradition musicale qui fait honneur à Fribourg !

Ce n'est sans doute pas une petite affaire que de mettre sur pied de telles œuvres ; et les plus grandes difficultés à surmonter ne sont pas toujours d'ordre musical. Mais aussi quelle joie, quand on touche au but, de contempler le résultat obtenu ! Car 'e

« Christus » a révélé un chœur magnifique, équilibré, souple et docile qu'on aura tou¬

jours plaisir à entendre et qui fit merveille sous la direction de son chef.

Non content d'arracher leur secret aux tombes des Bovet, des Boller, ces musiciens aimés, M. l'abbé Kaelin réussit encore à innover dans l'art de diriger l'orchestre. Et ce n'est pas peu dire si l'on songe que les Toscanini, Schuricht et autres maîtres de la baguette n'ont fait que suivre la tradi¬

tion sans rien innover.

Il faut aussi souligner le splendide effort des chanteurs qui, en quelques mois de tra¬

vail très assidu, ont réussi à emporter l'avis unanime des auditeurs. La Société de chant de la ville surtout a droit aux plus grandes félicitations pour avoir osé ' aller de l'avant malgré les difficultés que suscitait une telle entreprise.

Aussi, directeur, organisateurs et exécu¬

tants méritent-ils notre vive admiration et notre reconnaissance pour une si par¬

faite réussite.

Et pour clore cette enquête, nous avons demandé à quelques chanteurs et chan¬

teuses leurs impressions :

— Vous voulez les impressions d'une exécutante ?

Je pars donc de la première répétition qui eut lieu à l'hôtel Suisse, le 8 octobre 1951.

Une avalanche de dames et jeunes filles sont là à l'heure. Que de nouvelles figures ! Nous nous asseyons par groupes de con¬

naissances. M. l'abbé Kaelin arrive, comme toujours en quatrième vitesse, les cheveux en déroute, un gros pullover qu'il quittera sans tarder, tant nous le ferons suer.

La prière, un mot de bienvenue, de remerciement et le travail commence. Quel¬

ques accords au piano, quelques vocalises pendant lesquelles de ses yeux perçants et de ses oreilles sensibles, il a vite fait de connaître ses chanteuses. « Les soprani de ce côté, les alti de l'autre. Avancez vos chaises d'un mètre, serrez les rangs ! » Nous nous croyons à l'école de recrues.

Sans mot dire nous obéissons. Chacune se surveille. L'abbé est très exigeant :

« Attention ! pas de souffle dans la.voix...

pas de timbre casserole... tenez-vous droi¬

tes... ouvrez la bouche... tous les yeux à moi... que celle qui fait une faute lève le doigt... »

A la seconde répétition, chacune connaît sa place, s'y faufile prestement et sans bruit. Dès le début, l'œuvre nous plaît, mais avec Boileau nous pouvons dire :

« Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage,

Polissez-le sans cesse et le repolissez. » Après 23 répétitions pour les soprani, 22 pour les alti, autant pour les ténors et les basses, nous commençons les répétitions

«énérales. Elles durent parfois de 20 h. 30 à 23 h., ce qui fait bourdonner nos basses les plus profondes.

La 29me répétition a lieu à la cathédrale.

Tous de noir habillés et les messieurs cra¬

vatés de gris, nous escaladons les gradins battant neufs. Sur un geste discret de notre directeur, nous exerçons le « assis...

debout ! » l'effet est superbe ! L'abbé Kaelin est si enthousiasmé que d'un geste un peu trop large, il envoie voler son pupitre et sa partition dans la nef (la grille ne les ayant pas retenus !). Les 180 choristes no bronchent pas et achèvent le morceau sans directeur et cependant sans faute.

N'était-ce pas la meilleure preuve que le chœur connaissait à fond sa partition, ren¬

dant ainsi le plus bel hommage à Liszt et a l'abbé Kaelin.

Après ces quelques notes si vivantes, si pleines de fraîcheur et de spontanéité, voici l'opinion de « l'homme dans le rang ».

On a entendu, après Christus et cela se conçoit, le jugement des critiques musi¬

caux, celui des hommes du « métier » ; on a prêté aussi une oreille assez curieuse et intéressée à « l'homme de la rue », ce bâtis¬

seur et ce propagateur de l'opinion publi¬

que qui, à rencontre des «spécialistes», s'en réfère davantage au cœur qu'à la rai¬

son, en quoi il n'a pas toujours tort... On a consulté tout le monde, sauf... l'exécutant ! 'I faut savoir gré à la «Revue de Fribourg»

d'avoir réservé dans ses colonnes un peu d'espace vital où l'homme « dans le rang » puisse également dire son mot... Cela vau¬

dra bien, croit-on, certaine polémique au sujet de certaine «grille»!

Voici, à bâtons rompus, l'opinion tie nombreux exécutants, dont l'auteur de ces 'ignés est certain de traduire fidèlement 'a pensée.

« Les yeux !... Les yeux !... Les yeux !... >*

L'abbé Kaelin met la dernière main aux ensembles choraux. Bon nombre de chan¬

teurs et, paraît-il, un peu moins de chan¬

teuses, ont encore trop souvent et trop long¬

temps le nez dans la partition... et le Directeur se désarticule, muscles et voix, pour obtenir, par les yeux de ses chanteurs, le contact indispensable... Peu à peu, le nombre des égarés dans les cahiers dimi¬

nue... la cohésion s'opère, l'homogénéité s'établit, la puissance des « ff » s'accroît, les « pp » tissent leurs voiles diaphanes, les « tempi » se précisent, les timbres s'épu¬

rent, se clarifient, grâce au tempérament et à la virtuosité du chef qui, de ses yeux vifs, de son ouïe extrêmement sensible, de ses gestes sobres et expressifs, souvent aussi de sa voix souple et nuancée, taille en artiste dans le vif de l'interprétation...

Tels les menus moellons noyés dans la masse cimentaire, formant les imposants massifs architecturaux, les menus frag¬

ments de « Christus », ciselés avec art au cours des longs mois d'hiver s'ajoutent les uns aux autres, se soudent peu à peu ; les grandes lignes émergent, les revêtements s'y juxtaposent habilement. La forme défi¬

nitive apparaît enfin, telle une monumen¬

tale sculpture qu'on dévoile et qu'on expose à l'admiration de la foule...

Mais, demandera-t-on, quelles réactions cette œuvre magistrale a-t-elle produites dans l'âme de l'exécutant ? C'est quasi indéfinissable. Ce qui est certain, c'est que les fibres les plus intimes de l'être tressail¬

lent tour à tour de joie, de louange, d'an¬

goisse ou d'allégresse en parcourant les tableaux successifs de la Vie du Christ, évoqués par le chef-d'œuvre de Liszt, et crue le chef modèle avec art : le « Gloria in excelsis » entonné par les Anges — les Béatitudes et l'Entrée triomphale à Jérusa¬

lem — l'Agonie et la Passion — le « Resur- rexit» final avec le somptueux et éclatant

« Christus vincit ».

Dans le voisinage, des visages s'irradient de joie à l'audition de la scène des Rois Ma¬

ges, spécialement à l'apparition de l'é,oile miraculeuse, exprimée à l'orchestre par une note claire, si claire, si aiguë, qu'on l'au¬

rait crue suspendue à je ne sais quelle constellation !... puis se déroule la scène pastorale et touchante de la remise de l'or, de l'encens et de la myrrhe... Et combien évocatrice la marche de la caravane royale dans les steppes de l'Arabie, île l'Orient ou de l'Ethiopie !

Des larmes jaillissent des yeux de mon voisin aux accents émouvants de Pierre Mollet, baryton, dans la phase finale du

« Tristis est anima mea ». Moins émotif que mon voisin, je n'ai pas pleuré, mais je n'en étais pas moins profondément ému...

Un 'autre camarade me soufflait à l'oreille, après le concert du soir, qu'il pas¬

serait cette année-ci une Semaine Sainte plus fervente que de coutume! Chez maints chanteurs et chanteuses, l'auréole pascale fut, cette année, plus rayonnante, grâce à

« Christus ». Et nul ne sait combien le mes¬

sage de la Résurrection fut radieux en cette mémorable soirée de Pâques 1952 pour une multitude d'auditeurs de la Radio, mais parmi ces derniers, les plus fervents furent sans aucun doute les exécutants qui avaient monté de toutes pièces la magnifi¬

que fresque chorale et orchestrale de Liszt.

Un point encore, si la « Revue de Fri¬

bourg » le permet :

Avec quel ravissement les choristes ont écouté les merveilleux solistes ! Dommage qu'ils n'aient pas eu l'occasion de se pro¬

duire plus longuement en «solo». Mais quel splendide quatuor, surtout dans cer¬

taines strophes du «Stabat Mater dolorosa».

On comprend que les exécutants aient lit¬

téralement assiégé les artistes dans la soi¬

rée, pour solliciter des autographes... Pour ma part, j'ai réussi à grouper les signatu¬

res des quatre solistes. L'une d'entre elles, celle de Mlle de Montmollin, alto, était pré¬

cédée de cette mention flatteuse pour les chœurs : « C'était un beau concert, et l'en¬

thousiasme du chœur était merveilleux... » Par le truchement de ce journal, je la trans¬

mets aux ayants droit, c'est-à-dire à tous les exécutants: choristes et instrumentistes.

Car. il faut bien l'avouer, nous n'étions pas peu fiers d'être « accompagnés » par le grand Orchestre de la Suisse Romande.

En guise de «Mot de la fin », est-il per¬

mis d'exprimer le vœu que Fribourg n'at¬

tende pas trop longtemps avant de remet¬

tre sur pied l'étude et l'exécution d'une grande œuvre musicale... La cité des Zaeh- ringen a suffisamment démontré, je pense, qu'elle en a les moyens ! Mais alors, de grâce, qu'on n'y superpose pas une histoire de grille !

Et voici ce qu'en pense un jeune :

D'aucuns voudraient bafouer les auda¬

cieux qui prônent le romantisme, à notre époque de désintégration par la science...

et la critique !

Foin de snobisme !...

C'est qu'à un vêtement Nou¬

veautés Georges, à part sa qualité et sa coupe parfaite, est encore ajouté tout le sa¬

voir du spécialiste de vête¬

ments hors série. De ce fait, de nombreux détails ont été spécialement soignés, ce qui fait qu'un vêtement Nouveau¬

tés Georges sort de la con¬

fection ordinaire et se dis¬

tingue par ce quelque chose de plus qui est le secret de

son bien-aller.

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- ..) I h y - I) /•: I I a V- post, iso e x £ cut . / a t s o.\r jovf:

Joseph vendu par ses frères

l.e Chtvur au complet (Photo Jnnjur« Th^voz.) I'our ma part, je n'aurais pas donné ma

place d'exécutant-ehoriste du « Christus » pour cello d'auditeur cjui cependant valait bien I-'r. 10. !

(l'est bien cela !

Participer au maximum à l'achèvement d'un travail patient et de longue haleine...

Jouir plus pleinement des harmonies et des rythmes jetés par le génie.

Apporter son effort le plus total à l'édi¬

fication d'une œuvre communautaire, pure et grandiose — cathédrale dans la cathé¬

drale —.

.Mouvements si divers.

Sensations si diverses...

Joies intimes, prières ardentes...

Joies exubérantes, supplications débor¬

dantes...

D'où se dégagent trois certitudes : Certitude de présence aux côtés de la

\ ierge gracieuse puis douloureuse, par¬

mi la foule, à la rencontre ou à la recher¬

che du Christ, envahissant peu à peu la nef, le chœur, hui lant sa joie et sa recon¬

naissance... Visions estompées, traversées seulement en blanc et noir, par les gestes larges, sûrs, nets, expressifs, enchanteurs d'un « Grand-sorcier » arrachant de 250 aines subjuguées des accents déchirants et subi inies...

Certitude de communauté, d'ensemble homogène, forgé et assoupli, fait d'éléments

ri o/

J

0 0 . .5- 9- -2 ..SLJIJL „Q. (' LES JOURNAUX v On se contentait, naguère.

De lire le nécessaire.

Aujourd'hui les gens normaux.

Nul ne i>eut me contredire.

Se croient obligés de lire Les journaux.

Les écrivains, les artistes.

Les professeurs, les juristes.

Les sportme.il. les généraux.

Veulent tous être en redet te l'.l nommés sur la manchette

l)es journaux.

On gagne dans le commerce.

Par le métier i/u'on exerce.

Lorsipi'eu mots originaux On intéresse hommes, femmes.

Lu pourvoyant de réclames Les journaux.

Deputes et démocrates.

Soyez île fins diplomates ; Avec beaucoup d'à propos.

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Des journaux.

Quand dans la magistrature Il faut présenter figure.

On peut avoir des défauts ; Mais sans perdre tout prestige.

I m possible tpi'on néglige Les journaux.

Aventures puériles.

Accidents d'automobiles.

Jugements de tribunaux ; (.outre ijuehpies-uns ils crient.

De tous et de tout ils rient.

Les journaux.

Pour contrôler leurs tirages.

Pour brider leurs commérages Sur des sujets nationaux.

Inutile de se taire.

II faudrait un ministère Des journaux...

Pierre Verdon.

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Depuis plus de six mois, la Cécilienne

« L'Echo du Gibloux», la fanfare parois¬

siale, un chœur mixte de jeunes gens et de jeunes filles et un groupe d'acteurs de ia paroisse d'Avry-devant-Pont ont préparé les représentations d'une œuvre inédite

«Joseph vendu par ses frères».

Il s'agit d'un grand jeu populaire en 8 ta¬

bleaux dû à la plume de l'auteur gruérien bien connu Albert Schmidt et pour lequel le chanoine Bovet écrivit, en 1944, la parti- lion chorale. Cette œuvre, jouée en pre¬

mière, bénéficia d'un apport de collabora¬

tions de haute valeur. En effet, M. Georges Aeby. compositeur, a réalisé toute la parti¬

tion instrumentale pour fanfare, orgue et soli qui accompagnait les chœurs, ainsi qu'une ouverture et divers motifs de musi¬

que île scène, Pour animer la scène m'i évoluèrent les quelques (>0 personnages du drame on fit appel à M. Jo Baeriswv I, le prestigieux metteur en scène. Un vit avec quel bonheur ce maître du théâtre dissemblables, mais tous responsables et

indispensables, tendus vers le chef qui les unit et les conduit avec ardeur, dans dos immenses mouvements de houle, vers les sommets de l'art...

Certitude de possibilités futures, encore plus exigeantes, mais pour d'autres som¬

mets.

Se savoir à la fois si petit et si grand ; se découvrir des résonnances, un écho ; se sentir soudain prêt à mille combats, les pieds sur du granit ; se croire intensément apte à la Beauté, à la Vie.

Tels sont mes sentiments inaltérables, confus, certes... et je m'en voudrais de les désintégrer !

Félix Reichten.

A travers toutes ces impressions, variées par leurs formes ou leurs accents, un fait subsiste, indubitablement, c'est la joie...

joie d'entendre et d'écouter de la belle musique, joie de chanter et de participer à une œuvre magnifique, joie de donner, par le truchement de la musique, une large part de son cœur. Un chaleureux merci à tous, au talentueux directeur, aux excel¬

lents solistes, musiciens et chanteurs, et à vous aussi, chers amis lecteurs, qui avez si généreusement et si gentiment répondu notre première enquête.

Gr. V.

M. le curé Sauteur, d'Avrydeiant-Pont

La veillée sainte au Christ-Roi Après de nombreuses années d'attente, les paroissiens du Christ-Roi voient s'éle¬

ver leur église... Pâques 1952 a été pour eux l'occasion d'inaugurer, si on me per¬

met de le dire, d'une façon digne et simple leur nouvelle église. M. le curé Fragnière.

toujours si dévoué, avait eu l'heureuse idée de faire célébrer- la très belle liturgie de Pâques dans les sous-sols de la nouvelle église, et c'est ainsi que les paroissiens du Christ-Roi, tels les premiers chrétiens dans les catacombes, ont pu suivre, avec une particulière ferveur-, toutes les cérémonies de la veillée sainte. Minutes solennelles et graves, empreintes de joie et de fierté, pré¬

ludes des cérémonies futures qui, très bientôt, feront résonner l'église toute entière.

Echos du 7"'" Congrès international des Jeunesses Musicales

Du 15 au lâ avril, s'est déroulé à Genève le 7me Congrus de la Fédération internationale des Jeunesses musicales, qui groupait des délégations venues de nombre de pays affiliés comme la Belgique, la Hollande, l'Allemagne, l'Autriche, le Portugal, — j'en passe, et des observateurs venus d'Angleterre, d'Italie, d'Espagne, etc. Fri- bourg également était représenté par quelques membres du comité JM. Outre les séances de travail, propres à tout congrès, les organisateurs nous avaient ménagé quelques rencontres sur le plan artistique proprement dit,

Mercredi matin, les congressistes turent lu pri¬

vilège d'assister à la répétition générale du Concert qui devait être donné le soir même au Victoria-Hall par l'orchestre romand avec son chef Ernest Ansermet. Pierre Wissmer, jeune compositeur genevois, avait pour la circonstance écrit une ouverture de fête. • La Mandrellina » qui conquit aisément la foule des jeunes par ta fantaisie gaie, son caractère enjoué. Suivaient au programme une oeuvre classique » du réper¬

toire contemporain : Nobilissima Visione de- Paul Hindemith, puis le 3me concerto de piano dont l'interprète distingué fut Béla Siki. Enfin l'orchestre joua la Rapsodie Espagnole de Ravel.

L'Histoire du Soldat de Strawinsky, jeudi soir, laissa une profonde impression. Ces nombreux contacts avec la musique contemporaine furent certainement des plus profitables. Moyens nou¬

veaux ne signifient certes pas moyens anarchi- ques. (Mozart aussi, temporairement, a été un contemporain). Les jeunes l'ont compris.

Mais la musique ancienne ,du XVme, XVIme et XVIIme siècle) fut à l'honneur, lors du concert donné a Coppet. sous la direction de Mme Hélène Tesseire-Wuilleumier. Vendredi soir enfin, au Victoria-Hall, Samuel Baud-Bovy diri¬

gea l'orchestre international des jeunes, tandis que Kurt Lelgner dirigeait le chœur d'Osnabrück,

Jeun-Michel Jlayoz.

est parvenu à faire revivre avec intensité les moments capitaux de l'histoire de Joseph : son enlèvement dans le désert, son triomphe du peuple affamé et la ren¬

contre avec ses frères.

La scène avait été dresseé dans le chrrur de l'église d'Avry où un podium aux vasles proportions avait été installé. Elle était re¬

hausse d'éléments décoratifs hauts en cou¬

leurs dus au jeune peintre René Antonietti.

La direction musicale fut placée sous la baguette d'un excellent musicien. M. Albert Sottaz, instituteur'. Les costumes de l'épo¬

que furent fournis par la maison Kaiser, de Baie, et le grimage fut confié à M. Albert Marti, de Kribourg.

Nous avons eu l'occasion de lire le manuscrit d'Albert Schmidt. L'auteur a habilement conçu cette œuvre de grande envergure. 11 a subdivisé sa pièce en 8 tableaux qui retracent fidèlement la grande

Ja lltcrittvil, /<» tiU'Uflir l'fl scèfH*

de Benjamin et les chants de triomphe. La création de ces dialogues n'était certes pas chose aisée. A une imagination débordante, l'auteur allie la fidélité aux événements dont se dégage une admirable leçon sans que l'on sente, à aucun moment, le ton d'enseignement.

L'histoire débute dans le désert tie Dothaïn où les frères de Joseph paissent leurs troupeaux. Ils sont jaloux de leur frère, l'Homme aux songes, et décident de s'en débarrasser. Joseph arrive au milieu ,d'eux et c'est alors une scène violente qui se termine par un marché abject : Joseph est vendu à des marchands Ismaélites pour 20 pièces d'argent. Les tableaux suivants nous montrent Joseph en prison avec réchanson et le panetier ; les mages de la cour de Pharaon invoquant le dieu soleil personnifié par le feu et leur confusion devant la sagesse de Joseph proclamé gou¬

verneur- de l'Egypte ; la foule des men¬

diants assiégeant le palais de Joseph ; l'ar¬

rivée des fils de Jacob que le gouverneur

I.e chœur des enfants dirigé par M. Sotttiz, insl.

en répétition

épopée de Joseph telle qu'elle est relatée dans l'Ancien Testament. Il a donné à l'élément théâtral une large part de l'ac¬

tion : la musique n'intervient que pour ren¬

dre plus sensible l'atmosphère de certai¬

nes scènes. Ainsi la délicieuse « Pastorale » du début, l'entrée des Ismaélites, le chœur des prisonniers, les complaintes île Joseph, le nocturne, les chœurs des soldats, les soli

M. Antonietti. artiste-peintre, brasse les itécori jette eri prison ; la scène du départ de Benjamin que Jacob ne laisse partir qu'avec regret et appréhension ; le festin chez le gouverneur ; le vol simulé de la coupé et finalement la reconnaissance (le Joseph par ses frères.

Pour réaliser ce spectacle, toute la paroisse d'Avry-devant-Pout a collaboré avec ia Cécilienne, le corps enseignant c' M. l'abbé Saüteur, révérend curé. La société de chant a fêté à cette occasion son cin¬

quantenaire et un nouveau drapeau fut beni le dimanche 11 mai. C'est ce jour-là qn ont débuté les représentations, en matinée et en soirée, ainsi que le dimanche 1* mai. Des séances ont également eu lieu les 13 et 15 mai à l'intention des écoles ci instituts. On organisa des courses eu autocars dans toutes les directions à l'issue du spectacle.

Ainsi donc, grâce à la bonne volonté de toute une population et au dévouement des sociétés locales, Avry-devaut-Pont a réussi a présenter en première « Joseph vendu par ses frères », jeu populaire que l'on a voulu jouer en hommage au cha¬

noine Joseph Bovet dont la partition cho¬

rale inédite sera pour beaucoup une reve¬

lation. C'est un beau spectacle à ne pas manquer.

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à gauche : M. Albert Schmidt, l'auteur.

à droite : M. Georges Aeby, professeur au

Conservatoire de Friboarg a orchestré la partition musicale

(Photo B. Itarft)

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