• Aucun résultat trouvé

Production de matière organique au Mali Sud. Techniques paysannes et vulgarisation

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Production de matière organique au Mali Sud. Techniques paysannes et vulgarisation"

Copied!
50
0
0

Texte intégral

(1)

Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

Production de matière organique au Mali Sud.

Techniques paysannes et vulgarisation

Mélanie Blanchard

Août 2007

(2)

Sommaire

LE CADRE DE L’ETUDE ... 1

I. INTRODUCTION ... 2

II. OBJECTIFS... 2

III. METHODOLOGIE... 3

A. Synthèse bibliographique ... 3

B. Entrevues auprès des agents d’encadrement ... 4

C. Les enquêtes auprès des producteurs ... 4

D. Les villages d’étude... 5

IV. EVOLUTION DE LA FILIERE COTONNIERE MALIENNE ... 6

V. LES METHODES DE VULGARISATION ... 7

A. Les formations ... 7

1. L’alphabétisation ... 7

2. Les stages ou « stages de recyclage »... 8

3. Les outils de diagnostics ou de sensibilisation... 8

4. Les formations techniques... 9

a). Les formations théoriques... 9

b). Les démonstrations... 10

c). Le suivi des activités ... 10

d). Les visites inter paysannes... 11

B. Le conseil de gestion ... 11

C. L’Approche village ... 13

VI. COMMENT LES PRODUCTEURS SE SERVENT DES MOYENS DE COMMUNICATION ET DES MEDIAS ?... 14

A. La radio et la télé ... 14

B. Le journal et l’écrit... 14

C. Le marché hebdomadaire... 14

D. Le marché à coton ... 14

E. Le marché a bétail ... 15

(3)

A. Les techniques décrites par la recherche... 15

1. Le parcage des animaux ... 15

a). Le principe ... 15

b). Les installations... 15

c). L’entretien du parc ... 16

d). Les contraintes et solutions proposées par la recherche... 18

e). La qualité du fumier de la fosse fumière... 19

f). Les essentiels ... 19

2. Les fosses et étables fumières... 19

a). Le principe ... 19

b). Les installations... 19

c). L’entretien de l’étable et des fosses... 20

d). Les contraintes et solutions proposées par la recherche... 20

e). La qualité du fumier de la fosse fumière... 21

3. Le compostage... 21

a). Le principe ... 21

b). Les installations... 21

c). L’entretien de l’étable et des fosses... 21

d). Le cas du compostage transvasé dans une deuxième ou troisième fosse ... 23

e). Les nécessités... 24

4. Le compostage des ordures domestiques... 24

a). Le principe ... 24

b). Les Installations ... 24

c). Les travaux... 24

5. Le Phosphate naturel de Timelsi... 25

a). Le principe ... 25

b). L’utilisation de phosphate tricalciques ... 25

i). L’utilisation en fosse compostière ... 25

ii). L’utilisation en parc d’hivernage... 25

iii). L’utilisation de phosphate mélangé au fumier ... 25

c). Les doses... 26

B. La production de fumure organique chez les producteurs au Mali-Sud ... 26

1. Les savoirs locaux sur la fumure organique ... 26

a). La structure des savoirs locaux ... 26

b). Les types de fumures reconnues par les producteurs de Zanférébougou ... 26

2. Fumures paysannes face aux techniques de la recherche ... 28

3. L’application des aspects techniques de la production de fumure dans les exploitations... 29

a). Les cas du parcage des animaux et des étables fumières ... 29

i). Emplacement du parc... 29

ii). Types de parc et forme ... 30

iii). La préparation de la litière et les apports ... 30

iv). L’application du PNT ... 31

v). Le transfert du fumier en fosse ... 31

vi). Durée et période de parcage... 31

b). Les cas du compostage en fosse ... 31

i). Emplacement des fosses... 31

ii). La préparation de la fosse et les piquets d’aération ... 32

iii). Le remplissage ... 33

iv). L’arrosage et la couverture ... 33

c). Le cas du phosphate naturel de Tilemsi ... 34

VIII. CONCLUSION ... 35

IX. LES ANNEXES ... 36

Annexe I. Les termes de référence ...36

(4)

Annexe II. Les fiches produites par la recherche-vulgarisation ...38

Annexe III. Les outils et approche de vulgarisation ...39

Annexe IV. Références bibliographiques générales ... 39

Annexe V. Tableaux Conseil de gestion ... 40

Annexe VI. Normes de la recherche-vulgarisation ...44

Annexe VII. Couple contraintes et solutions par type d’unité de production ... 45

Liste des figures Figure 1. La forme du parc influence la décomposition uniforme de la litière ... 16

Figure 2. Calendrier des travaux sur les parcs améliorés et les périodes de vulgarisation ...18

Figure 3. Calendrier des travaux sur les fosses compostières et les périodes de vulgarisation 23 Figure 4. Calendrier des travaux sur les fosses compostières avec fumier transposé... 23

Figure 5. Calendrier des travaux sur les tas d’ordures ... 25

Figure 6. Représentation des STL des producteurs concernant les fumures, Zanférébougou.. 28

Liste des photographies Photo 1. Bœuf de labour au piquet en brousse ... 29

Photo 2. Parc en grillage en zone de culture... 29

Photo 3. Parc à poudrette pour bœuf de labour... 30

Photo 4. Parc à poudrette pour bœuf d’élevage ...30

Photo 5. Parc amélioré en bois, fumier d’hivernage déposé en tas...31

Photo 6. Fosse à compost placée au milieu d’une marre temporaire à Dentiola ... 32

Photo 7. Fosse à compost entourée d’un rebord de brique de terre, à Zanférébougou ... 33

Photo 8. Tas de compost recouvert d’une couche de terre, Zanférébougou... 34

Photo 9. Fosse compostière avec stabulation nocturne des bœufs de labour, Dentiola ... 34

(5)

Le cadre de l’étude

Le présentant rapport fait suite à une étude bibliographique sur les techniques de production de matière organique et les méthodes de vulgarisation en milieu paysan de l’Afrique de l’Ouest. Les techniques de production de fumures issues de la recherche et les méthodes de vulgarisation utilisées par l’encadrement en zone Mali-Sud sont présentées à partir d’une revue bibliographique. Les perceptions des techniques de production et des méthodes de vulgarisation par les producteurs et l’encadrement présentées sont issues d’une série d’enquêtes.

Cette étude est le produit d’une convention de recherche passée entre Helvetas-Mali et le Cirad-ES au cours de la campagne agricole 2007-08 (Annexe I).

(6)

I.Introduction

Dans la zone Mali Sud, les investissements de la recherche et des services d’encadrement pour une meilleure production de matière organique ont marqué les systèmes de production à base de coton avec un ensemble de techniques mises au point et vulgarisées auprès des producteurs.

Le cortège de savoir-faire ainsi développé a été adopté en partie par les paysans qui produisent aujourd’hui de la matière organique à partir d’une diversité de pratiques.

Cependant, la problématique du maintien de la fertilité des terres agricoles reste entière. Les difficultés de la filière cotonnière, la hausse du prix des intrants importés et la baisse des revenus du coton renforce la nécessité de la production de fumure chez les paysans. Les restitutions de matière organique dans les champs restent insuffisantes pour couvrir les exportations par les récoltes. Les fumiers ne sont pas toujours de bonne qualité et une partie des biomasses est abandonnée dans les systèmes de culture.

Pour la production de coton biologique, les restitutions de matière organique doivent être d’autant plus renforcées que les cultures ne reçoivent pas d’engrais minérales. Les producteurs doivent alors adopter une diversité de techniques de production de fumure qui leur permettent d’obtenir un produit de qualité et en quantité suffisante.

Les services de l’encadrement qui ont travaillé en zone Mali-Sud sont reconnus pour avoir eu un impact fort sur la production de matière organique (comparativement au Burkina Faso) grâce à une diversité de messages techniques (production de fumure, compostage, tas de déchets domestiques, étable fumière, stabulation des animaux, affouragement et complémentation…). L’utilisation d’un ensemble d’outils de diffusion et de vulgarisation adaptés aux différents public cible a participé à la renommée des services d’encadrement de la société cotonnière. La recherche a produit de nombreuses études sur les techniques de production de matière organique et de gestion de la fertilité des sols.

Ce véritable savoir faire de la recherche et des services d’encadrement est synthétisé dans cette étude bibliographique. Une seconde partie de l’étude concerne la perception par les paysans des techniques de production de fumures organiques et des méthodes de vulgarisation.

II.Objectifs

Le premier objectif de l’étude est d’établir un recueil des techniques de production de matière organique élaborées par la recherche avec une synthèse sur les travaux à effectuer et les normes techniques.

Les outils de vulgarisation utilisés par les services d’encadrement en zone Mali-Sud sont décrites.

Le second objectif est de diffuser la perception de ces techniques et ces outils par les producteurs et les agents de l’encadrement.

(7)

III.Méthodologie

A. Synthèse bibliographique

Les techniques de production de fumure organique sont abondamment décrites dans les documents scientifiques et techniques. Une synthèse bibliographique sur les aspects techniques de la production fait l’objet d’une première partie de cette étude.

Les techniques de production visées par ce travail sont les fumures issues des déjections animales, résidus de culture et ordure domestiques (éléments disponibles dans la zone Mali- sud). La synthèse a été faite sur les travaux à réaliser pour la production, les précautions à prendre, les résultats escomptés et les normes reconnues par la recherche. Ce travail repose sur le centre de documentation du Centre Régional de Recherche Agronomique de Sikasso (IER CRRA Sikasso), la documentation accessible sur le réseau internet, la documentation du Cirad et des ouvrages de personnes ressources.

Une partie des documents consultés ont permis d’aborder, en deuxième partie de cette étude, les modalités utilisés pour la vulgarisation des techniques de production de fumure organique au Mali sud (normes, modalités techniques, méthode de vulgarisation). Les fiches techniques synthétiques utilisées par les agents de vulgarisation en support à leur travail ont été consultés

à cet effet (

(8)

Annexe II).

Les documents les plus pertinents pour la mise en œuvre d’une action de vulgarisation sur la production de fumure organiques sont numérisés et accompagnent ce document sur un CD- rom joint.

B. Entrevues auprès des agents d’encadrement

Les techniques de production de fumure organique diffusées au Mali-sud et les méthodes de vulgarisation employées ont été sujet de plusieurs entrevues auprès des agents d’encadrement.

Les agents rencontrés avaient des niveaux de responsabilités différents, des périodes et des zones d’intervention diverses.

Les entrevues ont portés sur leurs activités d’encadrement, l’évolution des méthodes de vulgarisation employées, les techniques de production et les principales contraintes rencontrées pour leur mise en œuvre. L’analyse des entrevues ont permis de compléter la revue bibliographique sur les méthodes de vulgarisation.

C. Les enquêtes auprès des producteurs

La revue bibliographique a permis la construction d’une enquête sur les diverses techniques de production de fumures. Les producteurs ont dû exprimer leurs sentiments face aux actions de vulgarisation (formation, conseil, suivi, démonstrations…). Les questions portées sur leur niveau de participation, les objectifs attendus, les difficultés rencontrées.

Pour chaque technique de production de fumure (parcage amélioré et fosse compostière), les niveaux d’application des différentes modalités techniques vulgarisées ont été analysés dans une deuxième partie de l’enquête (application, justification, difficultés, changement technique réalisés…).

Le contexte du changement de pratiques et les sources d’information sur ces techniques ont constitué le fil conducteur de l’enquête.

(9)

D. Les villages d’étude

Le choix des zones d’étude repose sur leur représentativité de la population rurale, le niveau contrasté de saturation du milieu, l’accessibilité et l’accueil au village. Les deux villages retenus, Dentiola et Zanférébougou, font l’objet, dans le cadre d’un autre projet, d’étude sur les savoirs locaux sur la gestion de la fertilité des sols1. Ils appartiennent tous les deux à des zones d’intervention de la CMDT2 différentes où l’encadrement technique date d’époques diverses.

Dentiola (cœur du vieux bassin cotonnier) dans la zone sahélo-soudanienne (900 mm/an), est caractérisé par une très forte emprise agricole. L’insuffisance des parcours est un facteur limitant des systèmes d’élevages (départ en transhumance de saison sèche et hivernage).

L’encadrement et la formation des paysans aux techniques de production de fumure remontent à une vingtaine d’années à l’époque du programme sur le maintien du potentiel productif. Les techniques du parcage amélioré et du compostage ont été diffusées dans le village.

Zanférébougou (Pays Sénoufo) est en zone soudano-guinéenne (1000 mm/an). L’espace villageois est occupé par les activités agricoles partagées par d’importantes collines (150 m au dessus du niveau de base). Cet espace pastoral par défaut facilite le maintien d’animaux d’élevage au village. La nécessité de la production de fumure organique pour le maintien de la fertilité des terres agricoles est intervenue il y a une dizaine d’année. Les formations ont portées sur le parcage amélioré et secondairement sur le compostage.

1 Projet Agri Elevage de Duras pour la promotion du développement durable dans les systèmes de recherche agricole du Sud : « valoriser les savoirs locaux sur l'intégration agriculture élevage pour une gestion durable des écosystèmes des savanes subhumides de l'Afrique ».

2 CMDT : Compagnie malienne pour le développement des textiles.

(10)

IV.Evolution de la filière cotonnière malienne

Le développement de la culture du coton et l’encadrement technique des producteurs a commencé au Mali au cours de la période coloniale et s’est poursuivie sur 4 époques (Fok 1993, Devèze & al. 2005).

Pendant la période coloniale les français montrent la nécessité pressante de développer la production de la fibre en employant des « actions d’encouragement à la culture » (nouveaux producteurs, extension des surfaces), la recherche de nouvelles zones de culture (périmètre irrigué du bassin intérieur du Niger). La recherche sur les variétés importées et sur les techniques de production en irrigué sont soutenues.

Les première usines d’égrainage sont mises en place et l’ACC3 laisse la place à la CFDT4 qui s’organise. La compagnie lance l’achat systématique du coton et un système de prix basé sur la qualité de la fibre. La société cherche à augmenter les rendements (soucis de rentabilité) et travail avec l’IRCT5 afin de mettre au point des itinéraires techniques plus performant.

L’encadrement rapproché devient diffus avec la création des secteurs de base.

La période de l’indépendance (1960) à la « démocratie » (1991) est caractérisée par la nationalisation de la société cotonnière. La CMDT est créé en 1975. Elle est chargée de

« développer les zones cotonnières et d’améliorer le niveau de vie des agriculteurs, en particulier par la culture du coton ». La compagnie initie l’organisation paysanne par la création des associations villageoises pour faciliter la gestion du crédit et la mise en place des intrants. Sa zone d’intervention (étendue à la région de Kayes dès 1971) est découpée en zones d’expansion rurales pour l’encadrement technique, puis en zones d’alphabétisation fonctionnelle (années 80). Les « néo alphabètes » doivent servir de relais à l’encadrement qui devient participatif avec la formation des équipes techniques villageoises6 (mesures de surface, collecte de donnée de bases, relais villageoise aux formations) ; Les producteurs sont aussi impliqués dans la commercialisation primaire.

La recherche vulgarisation travail sur le thème de la lutte anti érosive et la conservation des sols afin de mieux gérer le potentiel productif des terres agricoles. Le système arrive à ses limites à la fin des années 80 avec une insuffisante prise en compte de la diversité des exploitations agricoles.

La période de la « démocratie » s’ouvre avec la nécessité d’un encadrement adapté. Le conseil de gestion aux exploitations repose sur une démarche participative où chaque exploitation reçoit un encadrement par les agents et les membres des équipes techniques en fonction de la typologie en vigueur.

Des actions sont programmées sur la base de diagnostics rapide des exploitations. Le suivi et l’évaluation doivent permettre de définir une nouvelle programmation suite au bilan réalisé.

L’approche village, elle permet une intervention dans les villages où l’organisation est insuffisamment efficace (hors zone de Koutiala et Fama) et auprès des producteurs marginaux (pas ou peu équipés, femmes et non alphabétisés). Les premières formations sur la production de fumure interviennent (fosse et compost).

3 ACC : Association cotonnière coloniale.

4 CFDT : Compagnie française pour le développement des textiles.

5 IRCT : Institut de recherche sur le coton et les textiles exotiques.

6 Suite à des problèmes lors de la collecte, la pesée et le classement de la fibre révélés par les associations villageoise.

(11)

Dès les années 95, la participation des producteurs à la filière est renforcée7 (création du SYCOV, participation au contrat plan et création du des coopératives de producteurs). La dévaluation (1994) du Franc Cfa entraine une augmentation du coût des intrants importés. La compagnie doit faire face dans la même période à une fluctuation du prix du coton sur le marché international. Le déficit de la société entraine des problèmes de payement des producteurs8 (2000) et conduit à une restructuration sur demande des bailleurs (2003). La compagnie se désengage des activités d’achat des intrants, de transport et de vulgarisation. La privatisation est prévue en 2008.

Parallèlement, l’encadrement favorise l’intégration agriculture élevage avec des actions

« parcs améliorés » (crédits, formations et conseils) et « fosses compostières » (formations et conseils) et des modules de formation « fertilité et fumure organique ».

V.Les méthodes de vulgarisation A. Les formations

1. L’alphabétisation

Les formations en alphabétisation des producteurs se sont déroulées en plusieurs phases. Dans un premier temps, la formation a concerné certains producteurs qui, devenus « néo- alphabètes », ont assumé les rôles de membre du bureau des associations villageoises (AV).

Les producteurs étaient formés sur la lecture, l’écriture et les calculs sommaires en bambara ou en français (zone sénoufos par exemple) au cours de formations plus ou moins longues dans des centres de formation (de 3 mois à 1 an avec des séances régulières). Le travail se poursuivait en abordant des thèmes techniques sur la culture du cotonnier, l’intensification de la production et la production de fumure organique. Par la suite ces « néo-alphabètes », revenait dans les villages et assumaient ce que l’encadrement appelait le relais villageois. Il s’agit souvent des anciens secrétaires des AV ou des membres des bureaux des CPC actuels.

Dans une salle d’alphabétisation ou sous un hangar, ils donnaient des cours du soir sur la base de livre en bambara offert dans un premier temps puis acheté au marché. Les lettres, les mots puis les phrases étaient notés au tableau (tableau noir ou fond de charrette) avant d’être récité par les paysans et noté dans leur cahier. Au début, les producteurs n’étaient pas toujours très réguliers. Pour renforcer la participation, certains responsables d’associations villageoises ont mis en place un système d’amendes à ceux qui manquaient une séance au profit de l’association (de l’ordre de 2 500 Fcfa/ séance).

Ces formations s’appuyaient sur un apprentissage de techniques de base, de mesure (poids surfaces) et de calcul sommaire. Les formateurs y intégraient également des aspects techniques comme l’achat et la vente du coton ou « A ka koori da fàla-koni » (ne pas cultiver le coton dans les bas fond). La durée de la formation était générale courtement (1 mois) sauf si des thèmes techniques venaient rallonger le temps d’apprentissage. Des supports en Bambara à ces formations ont été produits pour les agents de l’encadrement et les relais villageois [16] [15] . La durée de la formation semble trop courte pour les producteurs qui auraient souhaité poursuivre leur apprentissage de l’écrit et la réflexion sur les thématiques présentées.

7 Suite à l’insuffisance prise en compte des doléances des producteurs dans les décisions de la filière. SYCOV : Syndicat des producteurs de coton et de vivriers.

8 Important retard de payement de la fibre. Le SYCOV appel à une « grève des semis » qui fait chuter la production nationale de moitié une année de prix fort sur le marché. Les conséquences sont importantes pour la compagnie.

(12)

Le plus part des producteurs ayant suivi ce type de formation sont content d’y avoir participé.

Les producteurs ayant participés à un suivi de parcelle ou d’unité de production apprécient ces rudiments de lecture et d’écriture qui leur permettent de suivre dans un cahier les dates et les investissements réalisés sur leurs cultures principales (quantités des intrants, main d’œuvre extérieure). Les calculs les aident dans le petit commerce (calcul des poids, monnaie rendue avec moins de pertes…). Les producteurs ayant suivis des formations techniques peuvent également grâce à la lecture garder une trace de leur apprentissage (cahier ou fiche suite à la formation) et revenir dessus lors de discussions et interrogations sur certains thèmes.

Les producteurs sont sensibles à l’alphabétisation dans le cadre d’un suivi de leurs activités.

L’écriture leur permet de garder une trace des informations de base sur leur système de production. Elle leur donne les moyens d’accéder à d’autres sources d’information (fiches).

Les formations techniques doivent être accompagnées d’un résumé écrit pour les producteurs alphabétisés qui reviennent sur les aspects techniques pour réviser et discuter.

2. Les stages ou « stages de recyclage »

L’agent de l’encadrement de base programme une série de stages au cours de la campagne agricole sur les techniques culturales du cotonnier quant la période de leur exécution est arrivée. Toutes les unités de production sont invitées à envoyer un membre de la famille pour assister aux travaux. Les thèmes qui seront abordés concernent les manières de régler les charrues pour le labour, les techniques de semis, d’épandage des engrais, les traitements herbicides ou insecticides, le trie et la récolte du coton.

La personne responsable de chacun de ces travaux agricoles, doit venir participer à une journée de travaux pratiques dans le champ d’un producteur du village. La technique connue est ainsi « révisée » au cours de chaque campagne et les éventuelles modifications et amélioration recherchées par l’encadrement peuvent y être introduites. Cependant, les producteurs sont peu intéressés par ces séances. Ils semblent connaître les techniques pour les pratiquer depuis de longues années et ne voient pas la pertinence d’envoyer un membre de l’exploitation à ces séances (généralement les jeunes, qui représentent une main d’œuvre essentielle à l’exploitation). Ils sont peu nombreux à se déplacer à ces stages et l’agent d’encadrement de base a du mal à introduire de nouvelles modalités des techniques chez les paysans qui ne suivent pas de près ces séances.

La récurrence des stages ennuis les producteurs qui s’en éloigne.

Les nouvelles techniques « innovantes » sont d’avantage suivies. La modification d’une technique qui est déjà mise en pratique par les producteurs est difficile avec cette méthode de vulgarisation.

3. Les outils de diagnostics ou de sensibilisation Les producteurs ne font pas de différence nette entre les formations et les réunions de sensibilisation. Les séances de sensibilisation sont des rencontres d’apprentissage en image.

Plusieurs séries de diapositives ont été mis en place pour illustrer les séances de sensibilisation sur les thèmes du dressage des animaux (46 diapositives), le semis (10), la presse à arachide (12) et la lutte anti érosive (de 25 à 80 diapositives). Une vidéo « une personne, un attelage » (47 min) devait servir de support visuel aux séances sur la traction animale.

(13)

La prise de conscience des producteurs sur les problématiques du village et des exploitations et les dégradations des ressources étaient l’objectif de ces séances afin de construire un contexte favorable à l’introduction de nouvelles techniques par la vulgarisation.

Un exemple de séance intitulée « folo folo aw tumbé tchokodi bi aw be tchokodi sini aw mena que tchokodi » réunissait une série d’images sur l’état des ressources naturelles afin de décrire la situation antérieure au regard de la situation actuelle. Les producteurs ont aimé ce type de séance qui selon eux leur permet de comprendre la situation générale et de prendre conscience de certain sujet. Les producteurs cependant, sortent de ces séances sans support pour poursuivre leur réflexion. La séance a l’avantage de faire ressortir une problématique, mais elles ne proposent pas directement de solutions. Ils ne lient pas forcément ces séances de sensibilisation aux formations qui suivent et donc se retrouvent seuls face à leur prise de conscience des problématiques locales.

Les producteurs sont sensibles à ces séances de sensibilisation. La poursuite du processus par des formations pratiques est cependant essentielle pour les valoriser. La continuité doit être visible par les producteurs (délais de temps et approche) pour que les propositions techniques soient comprises.

Une fois de plus, le support écrit pour les producteurs alphabétisés semble important à leurs yeux pour la poursuite de la réflexion et le partage entre producteurs.

4. Les formations techniques

Les nouveaux thèmes techniques sont introduits en plusieurs phases auprès des producteurs.

Dans un premier temps, les thèmes techniques sont expliqués et décrit au cours de rencontres de sensibilisation et d’information (utilisation d’outils visuels comme des séances GRAAP, des séances participative comme la Marp…). Par la suite, des « volontaires » (plus ou moins désignés en assemblée) se chargent de l’application de ces techniques dans leur exploitation afin de servir d’exemple à la formation pratique, ce sont les démonstrations. Dans une troisième phase, les producteurs qui souhaitent mettre en pratique la technique sont recensés et suivis par l’encadrement (agents d’encadrement de base et membres de l’équipe technique villageoise) sur le déroulement des différentes activités.

a).Les formations théoriques

Au cours de la programmation de la formation, l’agent d’encadrement de base sélectionne les unités de production susceptibles d’être intéressées par le thème technique (en s’appuyant sur l’appartenance à la typologie en vigueur et sa connaissance des unités de production, intéressées, disponibles…). Le groupe cible est réunit sur le lieu de la formation (salle d’alphabétisation, sous un hangar, chez le ZAER) pour suivre avec le formateur.

Les thèmes abordés par ces formations concernent autant les techniques culturales du cotonnier que le reboisement, la gestion des ressources naturelles ou la production de fumure organique.

Les exploitations envoient un membre de la famille suivre cette formation (généralement les jeunes). En théorie, le participant doit faire une restitution à son chef d’exploitation pour le persuader de la nécessité de mettre en œuvre la technique. Les participants doivent recevoir des réponses claires à leur questionnement. Le formateur doit donc maitriser la technique et ses conséquences sur les systèmes de culture. Les producteurs alphabétisés prennent des notes sur un cahier afin de retenir les aspects techniques et avoir une trace écrite en cas de questionnement.

(14)

Les arguments de la formation doivent être pertinents et avoir un sens pour les producteurs afin de faciliter la restitution aux chefs d’exploitation.

La problématique qui soutien la formation doit être formulée explicitement selon le mode de pensée des producteurs.

Les formations doivent être accompagnées de supports écrits (photocopiés ou recopiés), importants aux yeux des producteurs alphabétisés.

b).Les démonstrations

Un ou deux producteurs sont choisit par l’assemblée parmi les personnes cibles pour abriter les essais. Ils sont chargés par le formateur de mettre en œuvre les techniques en respectant les normes présentées lors de la formation. Leurs sites (fosse, parc ou parcelle) sont visités à chaque période importante de travaux par les producteurs qui ont été formés (voir les calendriers de travaux). Les producteurs peuvent observer le déroulement des travaux et la manière de respecter les normes techniques importantes. Au cours de ces visites, les producteurs posent des questions pratiques auquel l’agent d’encadrement doit savoir répondre pour leur bonne compréhension du processus. Les producteurs participent aux travaux le jour de la visite en remplissant la fosse, vidant le parc… Les visites sont régulières (selon le calendrier) et ne durent qu’une heure ou deux.

Les producteurs visiteurs doivent être convaincus par leur visite. Les démonstrations ont donc de l’effet quand la technique a des résultats visibles, spectaculaires. Le suivi par les agents d’encadrement est essentiel pour le respect des normes techniques. L’animation de ces visites par le formateur doit être orientée vers la pertinence et l’aspect innovant de la technique.

Le suivi scrupuleux des normes par le producteur qui héberge la démonstration est important pour obtenir une démonstration visuelle.

L’encadreur doit avoir une bonne connaissance du processus mis en œuvre pour répondre aux interrogations des producteurs et un esprit d’animation pour conduire les séances de visite.

c).Le suivi des activités

Au cours de la campagne suivante, les producteurs qui souhaitent mettre en place ces techniques dans leur exploitation sont recensés par l’agent d’encadrement. Leurs activités sont discutées avec l’encadrement. L’adaptation avec leurs moyens de production et l’organisation de l’unité de production doit être discuté.

La construction des installations et le bon déroulement des travaux seront suivis par l’agent d’encadrement ou les membres de l’équipe technique villageoise selon un calendrier de visite préétabli (suivant le calendrier des travaux). Ces visites régulières permettent de mettre en évidence certaines difficultés au cours des travaux et de discuter des alternatives éventuelles au cours de la campagne.

A la fin de la période des travaux, un bilan est réalisé entre l’agent d’encadrement et le responsable de l’unité de production. Les résultats sont jugés, les contraintes sont recensées, des alternatives, si elles existent, sont proposées. Le bilan doit aboutir à la définition de la programmation pour la campagne suivante (modification, poursuite, arrêt…).

Le suivi rapproché des activités par l’encadrement est lourd pour les agents, avec des visites régulières des exploitations.

(15)

Les agents et les membres de l’équipe techniques doivent avoir une bonne connaissance du processus et alternatives pour répondre aux interrogations en cours de campagne et proposer des solutions face aux problèmes soulevés.

Le bilan réalisé conjointement par l’encadrement et le producteur est essentiel pour aboutir à une nouvelle programmation.

d).Les visites inter paysannes

Les visites inter paysannes permettent de créer des échanges entre producteurs de différentes régions. Un regard paysan mais « étranger » sur leurs propres activités interpelle les producteurs. La situation et les problématiques des villages sont présentées par les producteurs eux même dans un lieu de réunion ou sous le hangar. La visite d’exploitations choisies pour illustrer les pratiques du village sert d’exemple et de support à la discussion entre les participants. Les discussions portent sur les activités, les difficultés rencontrées et les changements techniques effectués par les producteurs des différentes zones. Elles sont enrichit par l’animateur qui fait des rappels sur les points techniques non abordés par les paysans. La connaissance des contraintes existant dans d’autres milieux et les alternatives trouvées par d’autres producteurs enrichissent la visite. Il est en effet important que les pratiques dans les villages soient différentes mais adaptées à un l’ensemble des situations.

Les producteurs doivent présenter la situation de leur différent terroir et les difficultés rencontrées selon la problématique de la visite.

Les producteurs choisit pour la visite doivent présenter les pratiques alternatives à cette problématique.

L’animateur de la séance doit avoir une bonne connaissance du processus et des aspects techniques oubliés par les paysans.

B. Le conseil de gestion

Le conseil de gestion doit permettre aux agents d’encadrement « de mieux former, informer et guider les producteurs ». Il a été développé par la DRSPR comme outil de recherche sur les exploitations agricoles (diagnostic des unités de production, propositions de solutions adaptées). Le travail de recherche à commencé à Fonsébougou à la suite d’un besoin de conseil techniques exprimé par les producteurs de la zone de recherche.

En 1980-82, le conseil de gestion devient une méthode de vulgarisation. Il repose sur le programme de post-alphabétisation des paysans pour une meilleure valorisation des formations des néo-alphabètes. Il doit répondre à un besoin d’adapter les méthodes de vulgarisation à la diversité des unités de productions. Il est alors définit comme une « méthode qui prend en compte l’ensemble de la situation d’une exploitation et cherche en dialogue avec le paysan, un cheminement d’amélioration qui s’étend souvent sur plusieurs années » [23] . Un programme de pré-vulgarisation est lancé avec des formations des agents de développement rural et des néo-alphabètes sur la base de modules de formation, de fiche et d’actions de terrain.

Le conseil commence par un inventaire des exploitations du village. La collecte de données sur les unités de production et l’environnement est réalisée par les néo-alphabètes du village par les enquêtes légères et le recueil des données des associations villageoises à l’aide de deux tableaux (population, facteurs de production, rendement de coton, type des unités de production, présence de néo-alphabètes) (Fehler! Verweisquelle konnte nicht gefunden werden.). En assemblée la typologie des unités de production est présentée (tableau 2 Annexe

(16)

V). Une exploitation volontaire présentant des rendements de coton faible (amélioration possible) et au moins un néo-alphabète, est retenue pour chacun des types. Ces unités de production feront l’objet du conseil de gestion. Les néo-alphabètes avec l’aide de l’encadreur, doivent remplir les fiches de conseil de gestion sur la structure de leur exploitation, le plan de campagne agricole et la trésorerie (Fiche 1, 2 et 3 Annexe V). Dans certains villages, il peut être sensible de remplir la fiche sur la trésorerie en assemblée. L’encadreur devra alors prévoir un passage dans chaque exploitation.

Une discussion est menée par l’encadreur avec les producteurs sur le respect des normes définit sur les rotations de culture, les besoins alimentaires et monétaires, les surfaces cultivées par actif et l’équipement par surface cultivée. Le diagnostic des unités de production doit permettre la définition des contraintes rencontrées dans chacune des unités de production retenues (voir les normes de la recherche vulgarisation présentées en Annexe VI). Les contraintes identifiées sont hiérarchisées. L’encadreur réunit les producteurs participant et lance un débat autour de ces contraintes et des propositions envisagées connues par les producteurs ou apportées par l’encadrement (Fiche 4 Annexe V). Dans chaque types d’exploitation, les mêmes groupes de contraintes et de propositions se retrouvent (voir Annexe VII). La discussion doit aboutir sur un programme d’activités pour la future campagne.

Le plan de campagne repose sur les propositions techniques apportées par l’encadreur au cours des discussions, en accord avec les objectifs des unités de production. Les propositions techniques sont judicieusement choisies et sont adaptées à la situation de chaque unité de production (Fiche 5, plan de campagne, Annexe V). Les techniques font l’objet d’un suivi régulier par l’exploitant et d’une évaluation en fin de campagne (surface mesurée, production). L’agent d’encadrement passe régulièrement dans les exploitations pour s’assurer du bon déroulement des travaux, du respect des doses et des dates des travaux et du bon remplissage des cahiers de suivi (fiche suivi léger des exploitations Annexe V).

Les néo alphabètes sont responsables du remplissage des fiches de suivis des exploitations, travaux effectués, doses, dates. Un tableau recopié dans le « cahier du paysan » évite la perte des fiches sur feuille volante. La méthode de suivi des unités de production a été au préalable expliquée aux néo alphabètes lors d’une formation sur le conseil en langue bambara. Le document en bambara « Barara kalan n°II »9 [17] à l’intention des agents d’encadrement et des néo-alphabètes marque l’entrée de l’outil dans la vulgarisation. Le document n’a pas été publié en français pour le moment et présente les mêmes tableaux en langue bambara.

Un bilan de la campagne est réalisé en fin d’année (décembre janvier). En assemblée villageoise, les suivis des unités de production et leurs résultats sont présentés et font l’objet de discussion entre les participants. Une fiche permet la comparaison du plan de campagne (prévision) avec les travaux effectivement réalisés (fiche suivi léger et fiche 5 Plan de campagne). La séance est animée par un agent de l’encadrement en présence des néo alphabètes et les chefs d’exploitations des unités de production retenues. La rencontre doit aboutit sur une nouvelle programmation chez les unités de production retenues la première année (poursuite des travaux, modifications éventuelles) et la programmation de trois nouvelles unités de production par type pour une seconde année.

Le conseil de gestion est un outil lourd pour les agents d’encadrement. Il ne peut être utilisé simultanément chez plus de 3 à 5 exploitations par agent.

9 CMDT, KIT, 1987. Baara Kalan n° II, 75p. document en Bambara dont la version française n’a pas était

(17)

Il repose sur la présence dans le village de producteurs alphabétisés, dynamiques et organisés.

Il représente un outil de recherche et de suivi des exploitations pour la recherche et l’encadrement, par la connaissance des unités de production qu’il permet d’aborder.

C. L’Approche village

L’approche village a été développée pour atteindre les exploitations pas ou peu équipées (type C et D de la typologie de la CMDT) et non alphabétisées avec une approche de vulgarisation de groupe à la différence des suivis individualisés de l’approche conseil de gestion. La méthode a été diffusée auprès des agents d’encadrement à l’aide du Mémento « Approche village » 10[18] .

Les producteurs du village sont réunis par l’agent d’encadrement pour une réunion de sensibilisation. Lors de la rencontre, une enquête rapide des unités de production est réalisée (nombre d’actif, équipement, nombre de bœufs de trait et d’élevage) et doit aboutir à leur classement selon la typologie en vigueur. Deux unités de production par types, volontaires et choisies en assemblée villageoise, sont identifiées. Elles sont représentatives de la problématique retenue sur le village (problème de gestion de la fertilité des sols, accès à la traction animale…).

L’encadreur est chargé de conduire une analyse des unités de production sur la base de fiches d’enquêtes des exploitations (même fiche que celles utilisées par les producteurs au cours d’un suivi des exploitations par le conseil de gestion). L’analyse se fait en assemblée pour déterminer les contraintes des unités des productions et discuter des solutions envisagées. La rencontre aboutit à la programmation d’actions techniques (nature de l’action, calendrier des travaux, modalités).

Les actions techniques peuvent nécessiter des formations techniques (cas de nouvelles techniques). Elles reposent sur la réalisation d’une séance de formations techniques en salle suivi d’une démonstration en milieu paysan. Elles sont réalisées par l’encadreur chez les paysans retenues suivant un calendrier préétabli.

Les activités des deux producteurs retenus sont suivies par l’agent d’encadrement à l’aide de fiches simples (mesures des surfaces des parcelles, estimation de la production par carrée de rendement…).

A la fin de la campagne, un bilan est réalisé en assemblée villageoise par l’encadreur. Les analyses des unités de production sont présentées (typologies, contraintes et solutions envisagées). Les résultats des démonstrations et du suivi des deux exploitations sont comparés (rendements). La campagne suivante est programmée au cours de cette réunion avec le choix de nouvelles unités de production, la définition d’un nouveau calendrier de formation et de démonstrations.

L’approche village devrait permettre d’atteindre les unités de production non alphabétisées, par un travail de vulgarisation, formation et suivi par l’agent d’encadrement lui-même.

La charge de travail des agents d’encadrement ne permet pas de multiplier les suivis des exploitations (2 par année) et les thèmes techniques abordés sont obligatoirement limités (Un à deux thèmes par année et par village.

10 CMDT, IER, KIT. 1988/ Mémento L’Approche village (à l’usage des encadreurs), Bamako.

(18)

VI.Comment les producteurs se servent des moyens de communication et des médias ?

A. La radio et la télé

Les producteurs écoutent la radio par plaisir et pas pour écouter de nouvelles techniques.

Cependant, certaines radio et émissions de télé invite des animateurs (agent de l’encadrement de base) pour parler de techniques agricoles (la production de fumier, le parcage des animaux afin d’éviter la divagation et les dégâts dans les champs, la réparation des socles des charrues). Chaque émission est faite à une période clefs. Les producteurs les considèrent comme des rappels pour effectuer leurs travaux. En générales ils n’appliquent pas les techniques nouvelles entendues, mais les arguments entendus les invitent à considérer la technique avec plus d’attention.

La télévision est encore peut regardée sur des thèmes techniques, mais certains producteurs parlent avec grand intérêt des sketches parodiant les producteurs lors des différents travaux du coton. Ils les trouvent instructifs et marquants.

B. Le journal et l’écrit

Les producteurs sont inégalement formés en alphabétisation. Ceux qui ont participé à l’élan de l’alphabétisation ont en générale également suivi les formations sur la production de fumure organique, les techniques culturales du cotonnier et ont donc des livrets (production de la CMDT) suite aux formations qui leurs servent de repère. Une partie des producteurs se forment encore aujourd’hui en bambara, mais n’ont pas le temps de lire, et surtout pas accès à des papiers écrit parlant des techniques culturales ou de la production de fumure organique.

Les aspects traités dans les « journaux » écrit en langue bambara sont souvent la santé et la religion.

C. Le marché hebdomadaire

Le jour du marché hebdomadaire est l’occasion de rencontrer les gens du village et des étrangers de passage, avec une journée de travail allégée. Il concerne d’avantage les personnes âgées que les jeunes. Les personnes qui passent leur après midi là bas y discuter des difficultés qu’ils rencontrent et échange des techniques et des idées sur les solutions qu’ils connaissent (niébé fourrager, épandage combiné d’engrais…). La présence de commerçants étrangers qui peuvent apporter de nouveaux produits, lance les discussions sur de nouvelles techniques. Les jeunes participent peu à cette journée sauf s’ils sont commerçants.

En général, ils se retrouvent chez les uns et les autres (« le grain », le coin où l’on cause) pour discuter de leurs propres difficultés et des techniques envisagées.

D. Le marché à coton

Le marché à coton lors de la commercialisation primaire du coton est l’occasion de faire le bilan pour chaque exploitation entre le crédit pris et la production annuelle. Les exploitations ayant des alphabétisés arrivent à faire le bilan assez tôt. Ce sont les jeunes des exploitations qui travaillent sur le marché de coton et donc qui échangent autour des balles. La comparaison de la taille des tas (ou du poids lors de la pesée) est l’occasion de comparer les techniques qui ont permis d’obtenir ces différences. De même, la qualité des tas de coton11 renvoie à des discussions sur le trie et le stockage de la récolte avant la vente. Certaines AV ont décidé de faire une collecte pour offrir aux producteurs ayant la meilleure qualité un lot symbolique

(19)

(bonbon et sucre). La présence d’étrangers lors de la commercialisation primaire leur permet d’avoir un œil et des avis extérieurs sur leur propre travail.

E. Le marché a bétail

Le marché à bétail concerne les vendeurs d’animaux, les revendeurs et les intermédiaires. Les personnes intéressés n’y discutent semble t’il que d’élevage. Ils suivent sur le marché le prix des animaux (même s’ils n’ont rien à vendre) et les techniques pour entretenir au mieux les animaux et avoir les meilleurs gains à la vente.

VII.Les techniques de production de Fumure organique A. Les techniques décrites par la recherche

1. Le parcage des animaux

a).Le principe

Le parcage permet de transformer de la matière végétale apportée en litière sous les animaux (résidus de culture, pailles de brousse) en fumure organique en limitant le transport. La litière est piétinée, broyée et améliorée par les bovins qui sont parqués dans un enclos fixe. Les divers noms donnés à cette technique sont le parcage d’hivernage, parcage amélioré ou parcage de saison sèche. Les parcs à poudrette ou parcs simples ne contiennent pas de litière, ce sont des techniques traditionnelles des éleveurs.

La technique permet de produire de la fumure organique en quantité et de bonne qualité ainsi que créer un environnement sain pour les animaux.

b).Les installations

Il y a différentes manières de construire le parc selon le milieu naturel, les ressources naturelles et les moyens disponibles. Le parc doit être fixe et construit dans des matériaux durables.

Le parc en bois ou en épineux est peu onéreux. Il faut cependant disposer de ces ressources dans le milieu. Les branches servant à la clôture ne doivent pas être volées si le parc est isolé en brousse ou dans la zone cultivée.

Le parc en banco est une alternative au parc en bois. Il est peu coûteux également mais demande du travail pour la fabrication des briques de terre. Les briques proviennent du fond du parc creusé sur environ 30 cm. Les murs ont une hauteur de 1,20 m. Le mur orienté à l’est (provenance des fortes pluies) est légèrement plus haut. Les briques (30*15*15 cm) sont disposées dans le sens de la largeur pour que le mur ai une largeur de 30 cm. A titre indicatif, 2 000 briques sont nécessaires pour faire un parc rond de 7 m de rayon. A l’extérieur, le mur est renforcé par un apport de terre sur environ 1 mètre de large.

Dans les milieux les plus humides, il est souhaitable de prévoir un système pour éliminer l’excès d’eau dans le parc (vannes se fermant au moyen d’une tôle par exemple).

Le parc de fil barbelé ou de grillage représente un investissement important pour les producteurs. Les poteaux (2 m), sur lesquels le grillage ou le barbelé sont attachés sont scellés au sol dans un mélange de ciment et de sable sur 50 cm (2*50 kg de ciment par parc). Il est recommandé de traiter au préalable les poteaux à l’huile vidange ou à la braise pour limiter les attaques par les champignons ou les termites.

Le parc peut être carré ou rond. Cependant, la forme ronde permet une transformation plus uniforme des résidus de culture que le parc carré où les animaux ne les piétinent pas uniformément.

(20)

Figure 1. La forme du parc influence la décomposition uniforme de la litière

La taille du parc doit être de 2 à 5 m² par bovin (selon la taille du cheptel, 2 m² pour les grands troupeaux) et 0,5 à 1 m² par petit ruminant selon les normes de la recherche [5] [8] . Un parc trop vaste ne permet pas une bonne transformation des résidus avec un piétinement non uniforme de la litière. Une porte de 4 m est recommandée pour les parcs à bovin (2 m pour les petits ruminants).

Le producteur ayant un troupeau de 10 à 30 têtes peut construire un parc de 150 m² soit 7 m de rayon pour un parc rond ou 12 m de côté pour un parc carré.

Il est recommandé de placer le parc à proximité des parcelles d’où proviendront les résidus (environ 250 m) afin de faciliter le transport des résidus. Le choix d’une zone plate limite l’accumulation des eaux de pluies qui est néfaste à la bonne décomposition des résidus, crée un environnement malsain pour les animaux et risque d’entrainer des pertes en éléments fertilisants. Enfin, le parc ne doit pas être installé à proximité des points d’eau à l’usage de la population pour des raisons d’hygiène et de risque de contamination par des agents pathogènes.

c).L’entretien du parc

Le ramassage des résidus doit intervenir le plus tôt possible après la récolte des champs afin de soustraire les résidus au passage du feu et à la divagation des animaux. Les résidus sont stockés près du parc.

La recherche et la vulgarisation conseil de découper les tiges avant de les apporter au parc pour faciliter le stockage et le dépôt en couche homogène.

Les types de résidus stockés comme litière dépendent de ceux qui sont disponibles sur l’exploitation, des choix des producteurs (parc, fourrage, vaine pâture, fosse, abandon…) et la capacité de transformation de ces résidus. Les tiges de coton se transforment bien.

La quantité de résidus à stocker dépend de la disponibilité et de la distance de transport.

Cependant, une quantité suffisante doit être stockée afin de permettre un approvisionnement suffisant. La recherche a produit des normes sur la quantité de résidus à stocker en fonction de la pluviométrie de la zone et de la taille du cheptel. Pour la zone nord du Mali, les producteurs doivent prévoir de stocker 600 kg de pailles par bovin et par an. En zone centre, la quantité atteint 750 kg par bovin et par an et dans la zone sud, plus arrosée, la recherche recommande 900 kg par bovin et par an. Pour les petits ruminants, 150 kg/tête/an sont nécessaire pour

(21)

L’apport de litière au parc commence par une première couche de résidus en couche uniforme de 30 à 40 cm de hauteur dès que la fumure de l’année précédente est retirée du parc (avril-mai). Une fois cette première couche broyée et enrichie par les fèces (apparition de

« boue »), une seconde couche est apportée suivant le même procédé. Les apports se font tous les 7 à 15 jours au cours de la période sèche, alors qu’ils peuvent être plus répétitifs en saison des pluies dans les zones les plus arrosées (tous les 5 à 7 jours). Les recommandations spécifient que le fumier doit séjourner au parc au cours de l’hivernage afin de finir la décomposition des résidus. Dans le cas contraire les graines des adventices ne serait pas dégradées, les cultures devrait faire face à un déficit en azote et à une toxicité dû à la mauvaise transformation des pailles de sorgho (Figure 1).

La vidange du parc se fait au cours de la saison sèche suivante (février- mars- avril). Le produit alors obtenu est de couleur noire et aucuns résidus végétaux ne peuvent plus y être identifiés. La fumure est transportée vers les parcelles à fumer. Les éléments mal décomposés doivent être mis de côté avant le transport, puis remis au parc (seconde saison) ou dans une fosse (pour servir d’amorce). Le fumier peut rester toute l’année au parc sans être transféré dans une fosse, mais celle-ci a l’avantage de favoriser la décomposition des éléments qui ne se serait pas décomposés.

L’entretien du parc a lieu au cours de l’année afin de pouvoir maintenir les animaux au cours de la nouvelle campagne (Octobre- Novembre). Les traverses, les poteaux et la porte sont vérifiés (cassés, attaqués par les termites). Les murs de banco sont une nouvelle fois crépissés. Les rigoles et les vannes sont vidées.

(22)

Figure 2. Calendrier des travaux sur les parcs améliorés et les périodes de vulgarisation

Il est recommandé de transporter le fumier avant l’arrivée des pluies. En effet, une pluie de 13 mm sur un parc de 150 m² humidifie le produit à 25 % d’humidité. Un parc contenant 6 tonnes de fumier sec représentera alors 8 tonnes de fumier à transporter.

d).Les contraintes et les propositions de la recherche

Le ramassage des résidus de culture pour la litière engage de la main d’œuvre importante.

L’ensemble des membres de l’exploitation doivent être engagés dans le processus de production de la fumure organique (connaissances, objectifs attendus, techniques). Le ramassage des pailles de céréales peut être facilité par certaines techniques de récolte (récolte des maïs en bottes). Le ramassage des tiges de coton peut s’effectuer une fois les travaux de récolte terminés (la vaine pâture sur les cotonniers n’endommageant souvent que les feuilles).

Le transport des résidus de culture devant servir à la litière du parc est une contrainte pour les exploitations disposant de peu de main d’œuvre. Le déplacement vers les zones de culture est une alternative. La problématique de l’emplacement du parc reste cependant importante.

Les producteurs doivent éviter les pleines zones de culture afin d’éviter les dégâts éventuels causés par les animaux lors de leur cheminement entre la zone de pâturage d’hivernage et le parc. Il est cependant essentiel de disposer de moyen de transport pour les résidus (charrette asine, bovin, remorque motorisée, charrette attachée à une moto…).

Le maintien des animaux toute l’année au parc nécessite de pouvoir les entretenir au cours de la période sèche. Les animaux qui ne divaguent plus la nuit doivent alors recevoir des aliments (fourrage ou complément) afin de combler ce qu’ils auraient ingérés la nuit. Les actions sur le parcage des animaux sont donc accompagnées d’actions de vulgarisation sur la production et/ou le stockage de fourrage (pailles de céréales ou légumineuse). Les producteurs doivent changer leurs pratiques de conduites des animaux, ce qui implique une modification du système d’élevage.

Les producteurs doivent disposer d’un cheptel suffisant. De relativement petits troupeaux peuvent pourtant permettre de produire de bonne quantité de fumier en adaptant les quantités de résidus apportées en litière et le temps de parcage. Il est possible de transformer 4 tonnes de pailles avec 800 nuitées soit pour un troupeau de 20 têtes, 1 mois et demi de stabulation ou pour un troupeau de 5 têtes, 5 mois et demi (5*5,5*30 nuits). De plus, les petits ruminants peuvent être utilisés pour transformer une partie des résidus donnant une fumure de bonne

(23)

e).La qualité du fumier de la fosse fumière

Selon le temps de présence des animaux dans le parc, l’enrichissement du fumier par les déjections animales est plus ou moins important. Les normes font état de 1,5 kg produit par bovin pour une nuit de 6 à 8 heures et de 2,5 kg par bovin pour une nuit de 10 à 14 heures.

Un parc contenant 4 tonnes de pailles de sorgho avec une stabulation de 800 nuitées (20 têtes pendant 1 mois et demi ou 5 têtes pendant 5 mois et demi) permet d’obtenir environ 6 tonnes de fumier sec (ou 8 tonnes à 25 % d’humidité).

Un parc bien conduit permet de produire 1,5 tonne de fumier par bovin et par an.

f).Les essentiels

Pour réaliser le parcage des animaux, les exploitants doivent disposer de : - matériaux de construction pour le parc,

- de litière préalablement stockée,

- de moyen de transport et de main d’œuvre pour le ramassage, le transport de la litière, la vidange de la fumure, son transport et l’entretien du parc

- et de petits matériel pour les travaux d’entretien et de vidange (pelles, fourches, bassines ou « tasses »).

Les exploitations qui sont intéressées par cette technique de production de fumure sont celles qui disposent d’un cheptel bovin présent au mois 3 à 4 mois sur le territoire villageois ou des bœufs de labour présent toute l’année. Ceux qui disposent d’un troupeau de petits ruminants peuvent adapter cette technique à leur troupeau.

2. Les fosses et étables fumières

a).Le principe

Les fosses ou étables fumières permettent de transformer des résidus de culture apportés en litières sous des animaux stabulés et de les enrichir par des déjections animales. Le principe est le même que celui du parcage avec un transfert du produit en fosse afin de compléter la transformation des résidus.

b).Les installations

Il existe deux types d’étables fumières à construire selon la pluviométrie avec une fosse incorporée à l’étable ou juxtaposée [10] [11] [12] .

La fosse incorporée à l’étable est recommandée pour les zones sèches (moins de 600 mm/an) sans point d’eau proche. Il s’agit d’une fosse de 50 cm de profondeur sur lequel l’étable est construite en matériaux légers (séco ou pailles). Les résidus apportés sous les animaux ne sont pas arrosés. Le bétail est libre dans l’étable pour une bonne répartition du broyage et du piétinement.

La fosse juxtaposée à l’étable conviendrait aux zones plus humides (plus de 600 mm/an) permettant aux animaux de vivre dans un environnement plus sain. L’étable a une toiture étanche aux pluies et les animaux peuvent être attachés. Les résidus sont apportés sous les animaux de façon régulière. Les dimensions recommandées de la fosse sont proportionnelles au nombre de bœufs stabulés dans l’étable (4 à 5 m²/bovins ou 1,60 m de longueur /bovins).

La fosse longe l’étable sur toute sa longueur avec une largeur de 2,5m et une profondeur de 1 m. La fosse est recouverte par des matériaux légers afin que l’humidité et la chaleur soient maintenues pour une meilleure transformation du fumier. L’étable et la fosse doivent être entourées de buttes de terre et de rigoles pour dévier les eaux de pluies en excès.

(24)

Les installations ne doivent pas être réalisées à proximités des points d’eau à l’usage de la population pour des raisons d’hygiène et de risque de contamination par des agents pathogènes.

c).L’entretien de l’étable et des fosses

Dans le cas d’une étable à fosse incorporée, l’apport de résidus se fait au fur et à mesure sur les résidus précédents déjà transformés (maintien des animaux au sec). Lorsque que la fosse est pleine d’un produit de qualité, le fumier est transporté sur le lieu d’utilisation. Si l’évolution du produit n’est pas achevée, le fumier est déposé en tas ou en fosse à proximité avant son utilisation au champ.

Dans le cas des étables à fosses juxtaposées, la nouvelle litière est apportée une fois la précédente (transformée) transvasée dans la fosse. Le suivi de l’évolution du fumier dans la fosse doit permettre d’apprécier la qualité du produit (dégradation des pailles, taux humidité) et de gérer les arrosages éventuellement nécessaires si le fumier est trop pailleux.

Le fumier doit être maintenu à une humidité de 40 à 50 % et une température de 40 à 60 °C pendant 2 mois minimum.

L’arrosage du fumier dans la fosse doit tenir compte des pluies éventuelles. En effet, sur une fosse fumière de 4 * 2,50 m, une pluie de 20 mm correspond à un arrosage de 200 litres. Il est essentiel de vérifier le taux humidité (piquet, daba ou à la main) avant de procéder à un arrosage éventuel.

Un bovin, dans une étable à fosse incorporée de 2,5 m3 permet de transformer en 2 mois et demi environ 225 kg de pailles.

Un bovin, dans une étable à fosse juxtaposée de 4 m3 permet de transformer en 4 mois et demi environ 400 kg de pailles.

Une paire de bœufs de trait stabulés pendant 6 mois permet de transformer 2 tonnes de pailles de sorgho et produire 3,2 tonnes de fumier.

d).Les contraintes et les propositions de la recherche

La taille du cheptel peut être limitée sur l’exploitation (départ en transhumance, petit troupeau). Les producteurs doivent gérer au mieux la présence des animaux sur les lieux de production de fumure entre l’étable fumière, la fosse compostière et le parc amélioré. De plus, les petits ruminants peuvent être utilisés pour transformer une partie des résidus donnant une fumure de bonne qualité. Les animaux de trait (une paire au minimum) peuvent être utilisés dans une petite étable fumière et produire ainsi une quantité non négligeable de fumier (plus de 1,5 tonnes de fumier par tête et pas an).

Il faut une bonne adéquation entre quantité de résidus et taille du cheptel. L’étable fumière ne doit pas recevoir plus de résidus que les animaux ne peuvent transformer, ni trop de déjections animales comparativement aux résidus. Une partie des résidus peuvent être apportés dans une fosse compostière et une partie des déjections peuvent servir d’amorce au compostage.

Le transport des résidus puis du fumier constitue la contrainte majeure de la production de fumure en étable fumière. Les limites dépendent de la distance champ- étable ainsi que les moyens de transport disponibles. L’étable fumière n’est pas placée à proximité des champs de brousse pour des questions de sécurité des animaux et l’utilisation de résidus des champs de concession est envisageable.

Références

Documents relatifs

Par exemple, le nombre de molécules, d’ions, d’atomes… etc mais toutes identiques dans cet ensemble. La mole est l’unité de la quantité de matière (symbole

outre, nous proposons une condition suffisante pour l’existence de plus petites tribus exhaustives par

Cette stratégie permet de conclure rapidement dans le cas où un des deux points au moins appartient à la droite d.. ▪On cherche s’il existe un réel t

 La masse d’une molécule est égale à la somme des masses des atomes qui la constituent.  La masse des électrons perdus ou gagnés est négligeable par rapport à la masse

- L’expérience d’Emerson et Arnold (1932) a montré que la phase photochimique produit très rapidement (10µs) des composés intermédiaires qui sont ensuite utilisés lentement

43 Il importe que les grilles élaborées par l’enseignant soient exprimées dans un langage que les élèves comprennent, et que l’enseignant fournisse un exemple de travail

On en compte des milliards de milliards dans le moindre échantillon de matière (environ 30 millions de milliards de milliards de molécules d’eau dans 1 L, par exemple). C’est

(donc les molécules d'un gaz parfait sont très éloignées entre elles par conséquence ,un gaz réel peut jouer le rôle d'un gaz parfait à faible pression et haute