L’Oculus du LCIL
Lyceum Club du Limousin
Editorial
Chères amies limousines du Lyceum,
Voici le nouvel Oculus qui témoigne de la persistance du dynamisme de notre club, malgré les temps troublés que nous traversons. Aux vagues successives de ceCe épidémie qui n’en finit pas, se rajoute la triste et inquiétante situaFon de nos amis ukrainiens.
Tout au long de ces douze derniers mois, notre club a conFnué à organiser et à animer de façon soutenue et dans les règles de sécurité sanitaire de mulFples évènements culturels et amicaux: exposi'ons commentées telles le Ciment des rêves à Vicq, Insolites et à table au Musée Adrien Dubouché, Léon Detroy à Eguzon avec JM Ferrer, ou visites guidées: les Châteaux, de La Rochefoucauld et de Jourgnac, avec les châtelains, à Moulins, la vieille ville et son musée du costume de scène, à Paris les exposiFons Morozov à la FondaFon VuiCon, BoUcelli au musée Jacquemart-‐André et Al Thani à l’Hôtel de la marine, en Limousin visite d’une tuilerie conservatoire; et passionnantes conférences sur Ambroise Paré, chirurgien des rois et roi des chirurgiens par JY Aubard, un Afghan à Paris de M Nasini, Intelligence ArEficielle et Humaine par D Valleix, Magellan par O Mignon sans compter plusieurs sorFes théâtrales ou musicales.
En dehors de la poursuite des ac'vités régulières -‐ lecture, marche, tapisserie, cinéma, cuisine et œnologie-‐ et des évènements tradi'onnels repas de Noel, thé des nouvelles, rencontres et échanges liCéraires interclubs… qui se sont poursuivies, ceCe année, le club s’est adapté aux actualités et aux nouveautés technologiques. Ainsi, le Club a soutenu par des donaFons respecFvement de 2000 € et de 1000€ les ukrainiens après une soirée fesFve, et les jeunes arFstes de la Maison du Berger.
La refonte du website internaFonal www.lyceumfrance.org m’a permis de réactualiser la page de notre club limousin. Vous y trouverez les résumés de nos différentes sorFes illustrées de nombreuses photographies. Si vous n’avez pas déjà visité notre site, je vous invite à le faire et surtout à y contribuer par l’envoi de textes et d’images illustrant nos acFvités de Lyceum.
N’oubliez par chères lycéennes du Limousin, que ce site est le vôtre et qu’il sera riche de toutes vos parFcipaFons
Eveline Quéroix
« We have so much to gain to know each other »
Constance Smedley BulleFn n°6 Juin 2022
…and to wash our hands….
LCIL1
Le mot de la présidente Quel plaisir, chères Lycéennes, de vous présenter cet Oculus nouveau.
Vous pourrez y retrouver une grande part de vos acFvités, meCant en valeur vos nombreux et variés centres d’intérêt qu'ils soient culturels, sporFfs, manuels et même culinaires, mais toujours avec ce lien d'amiFé qui nous rassemble.
En ces temps si troublés, je souhaite que ceCe peFte brochure vous apporte u n m o m e n t d e d é t e n t e e t d e distracFons .
Bonne lecture à toutes et bonnes vacances esFvales !.
Anne-‐ Marie Dumas
Pour accéder au site:
hCps://www.lyceumfrance.org
Clic sur ESPACE MEMBRE en haut à droite IdenEfiant: limousinlyceum (pas de MAJ) Mot de passe: limousin-‐lyceum01 Clic sur se connecter
Lorsque il apparait bonjour limousinlyceum Clic dans le bandeau sur Club et choisissez
AGENDA INTERNATIONAL
• Rencontres culturelles Ø 2023 Athènes en Grèce Ø 2024 Tbilissi en Géorgie?
• Congrès internaEonal
Ø 2025 Tauranga Nvelle-‐Zélande
Invité par le LCIL, à l’iniFaFve d’Annie Grenade, amie de l’éditrice de son livre «un Afghan à Paris», Mahmud NASIMI a capFvé un large public, avec le récit incroyable de son parcours d’émigré. Il a quiCé l’Afghanistan en 2013 laissant derrière lui un pays en guerre, son pays, sa famille et ses amis. Arrivé à Paris en 2017, il a dû affronter à nouveau la vie de «réfugié », les nuits dans la rue, la solitude, le désespoir. Il ne parlait pas le français, ou si peu, jusqu’au jour où ses pas l’ont mené au cimeFère du Père-‐Lachaise.
Là, «il a fait connaissance avec un glorieux peuple de l’ombre», il s’est fait des amis: Balzac, Proust, Eluard… en feuilletant leurs romans, leurs poèmes. Il en a recopié des phrases, en a appris d’autres par cœur.
Dans ceCe langue qu’il a fait sienne, il a bâF ce récit où s’entremêlent bonheur et douleur, où il évoque les meurtrissures d’une vie, ses rêves et ses espoirs, dans une langue poéFque aux images venues d’ailleurs.
Sa volonté d’aller de l’avant, son opFmisme, sa façon de regarder le côté posiFf des choses, ses qualités de narrateur nous ont enveloppées d’un souffle d’énergie bienfaisante.
Avec beaucoup de genFllesse et de disponibilité, Mahmud Nasimi a répondu aux quesFons de l’auditoire Une séance de dédicace de ses livres a clôturé ceCe belle conférence
Eveline Quéroix
Ouverture du LCIL sur le monde
Regards sur ……l’Afghanistan
… le Maroc : 34è Congrès international des Lyceum Clubs
Mais la passionnante conférence d’Amina Oufroukhi, magistrate au Maroc, nous a éclairées sur le principe d’égalité de droits en termes de violences faites aux femmes, de mariages forcés, de répudiaFon, de divorce, de droit des femmes célibataires , de protecFon sanitaire et sociale des femmes âgées …Il reste encore beaucoup à faire concernant la polygamie, les cerFficats de virginité ou les interrupFons de grossesse …
Enfin la remise du Leg Carlin de 1000 euros , desFnée à soutenir une iniFaFve contribuant à améliorer les condiFons de vie des femmes, a été aCribuée à une CoopéraFve féminine marocaine (choix du Lyceum Club de Rabat). Grace à leur producFon de farine de lenFlles, d’élevage de poulets et de fabricaFon de tapis, ces femmes, au sein de leur foyer, peuvent parFciper au mainFen de la scolarité de leurs filles et de leurs garçons.
Le club de Rabat a été chaleureusement remercié pour l’organisaFon de ce congres qui a permis de belles rencontres et de belles découvertes ( palais, ryads, jardins, médinas…) mais aussi qui fut source de remise en quesFon pour nous, en étant à l’écoute d’autres pays du monde.
Anne-‐ Marie Dumas
Douze lycéennes et deux accompagnants, telle était la délégaFon du Lyceum Club du Limousin, un des clubs de France les mieux représentés au Congrès Interna'onal de Rabat, ce qui fit ma fierté! Deux cent vingt Lycéennes venues de quinze pays des deux hémisphères ont assisté à l’assemblée générale (AG) de ce congres internaFonal, AG suivie aussi, grâce à la vidéotransmission par d’autres membres qui n’avaient pu faire le déplacement.
Muriel Hannart, présidente InternaFonale, ainsi que Marilyn Mackinder et Monique Gätcher, vice-‐présidentes des hémisphères sud et nord, ont été réélues dans leur foncFon pour un deuxième mandat de trois ans.
Le problème majeur reste celui des effecFfs en baisse, moins de 424 membres en 2019 et le vieillissement des clubs. Il est indispensable de se «moderniser», d’être présent sur les réseaux sociaux afin d’aUrer des jeunes femmes. Je remercie tout parFculièrement Éveline Quéroix qui anime remarquablement notre web-‐site et Sylvie Lagane et Béatrice Theillaud qui ont accepté d’intégrer notre club sur Facebook et Instagram. Si les clubs de Moscou et de Gênes ont été dissous, un club a été crée en Géorgie et 2 en France.
D’autres créaFons sont espérées …
Quelques grands moments de ce congrès m’ont parFculièrement marqués. Grace à d’intéressantes rencontres avec Eric de Kermel, Dima Droubi et Fatma Chraibi, nous avons perçu la place de la femme dans la société marocaine.
…l’Ukraine
Plusieurs lycéennes ont assisté à une soirée fesFve desFnée à recueillir des fonds de solidarité pour les Ukrainiens. Lors de ceCe soirée qui a eu lieu au cabaret le Tapis Rouge, le Lyceum club du Limousin a remis un chèque de 2000 euros pour parFciper à cet effort d’entraide pour les vicFmes de ce peuple en guerre.
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Les 19 et 20 octobre, nous éFons 20 lycéennes, sous un magnifique soleil automnal, pour découvrir dans l’Allier la ville de Moulins, et son riche patrimoine.
Le Centre Na@onal du costume de scène (CNCS) accueillait une très belle exposiFon temporaire relatant la carrière de Yannis Kokkos, né en 1944 scénographe, costumier et meCeur en scène qui a interprété d’innombrables œuvres lyriques, chorégraphiques et théâtrales. Ses costumes de scène nous ont émerveillées. L’exposiFon permanente, consacrée à Rudolph Noureev, retrace la vie unique de ceCe étoile de la danse grâce à un très beau film, et à l’exposiFon de ses costumes. Nous avons aussi pu admirer le CNCS, magnifique monument du XVIIIe siècle, sauvé in extremis de la destrucFon, avec sa brasserie décorée par ChrisFan Lacroix et ses volées d’escaliers. Le lendemain, ce fut la visite de la maison Man'n, notable érudit et collecFonneur du XIXe siècle. Cet endroit piCoresque a lui aussi été préservé et fait l’objet d’une importante restauraFon.
Les lycéennes en gogue\e
… passionnantes visites …à Moulins
aux châteaux de la Rochefoucauld
Lors de la première sorFe automnale de notre club, organisée par Eliane Thomas, marquant la reprise de nos acFvités et nos retrouvailles, 25 Lycéennes se sont réunies au pied de l’imposant château de La Rochefoucauld, en Charente.
Remarquable par la diversité, l’élégance et la qualité de son architecture, l’histoire de ce château est indissociable de celle de la famille des La Rochefoucauld, qui elle-‐même, siècle après siècle, s’inscrit dans la poliFque de son temps. Sous la conduite fort agréable de Madame de La Rochefoucauld, nous avons admiré les salons aux nombreux tableaux et photos des membres de la famille, les riches collecFons des bibliothèques. Le grand escalier hélicoïdal, pièce maitresse du château, présente un décor de panneaux à moulures géométriques qui rappellent Blois et Chambord. On retrouve aussi l’influence de l’art italien. Parmi les trésors des très imposantes archives familiales, nous avons été séduites notamment par un document portant la signature de Louis XIV, alors âgé de 17 ans. Après 3 heures de visite et un repas dans un piCoresque restaurant au pied du château enjambant la rivière, nous avons parcouru la ville ancienne.
Eliane Thomas
!
et de Jourgnac
Sous la houleCe de Brigi\e Mar'n, nous avons visité avec beaucoup d’intérêt la tuilerie de Puycheny prés de Saint Hilaire-‐les-‐places. Depuis 1850, six généraFons de tuiliers conFnuent jusqu’à aujourd’hui la fabrique de tuiles faites à la main, séchées à l’air libre et cuites dans un four tradiFonnel, témoignage d’un savoir-‐faire ancestral. Seules 2 tuileries arFsanales restent en acFvité à des fins de restauraFon du patrimoine, grâce au site de »la lande à serpenEne », ceCe argile naturel, qui affleure en veines au milieu d’un écosystème très préservé.
Catherine et Vincent Vallery-‐Radot nous ont accueillis dans leur château de Jourgnac qu’ils ont paFemment et subFlement restauré avec beaucoup de gout et de respect des critères architecturaux d’époque en faisant appel à des arFsans travaillant dans les règles de l’art. A l’extérieur un magnifique jardin clos par des murs d’enceinte est agrémenté d’une belle pièce d’eau. A l’intérieur d’admirables boiseries et des sols en calade ont été sauvegardés et restaurés donnant un cachet d’authenFcité à ce lieu. La visite de l’église du château datant du XIe siècle conFent des reliques précieuses répertoriées et sauvegardées à l’iniFaFve de la propriétaire.
BrigiCe Bigot et BrigiCe MarFn
Apres un déjeuner à la célèbre brasserie le Grand Café, de style art nouveau de 1899, l’après midi fut consacré à la découverte du quar@er historique du Duché du Bourbonnais ( 1327-‐1527) avec ses maisons médiévales à pans de bois et briques mulFcolores, ses hôtels parFculiers, la remarquable Tour de l‘horloge de 1451 et la cathédrale, qui conserve le célèbre triptyque du Maitre de Moulins (vers 1500 aCribué au flamand Jean Hey) représentant «la vierge de l’apocalypse » entourée de ses donateurs le duc Pierre II et la duchesse Anne de Beaujeu.
Enfin, pour clore ceCe riche journée, nous avons visité le Musée de la Visita@on, qui conserve un extraordinaire patrimoine de 10 000 pièces de broderies, soieries précieuses, orfèvreries exécutées pendant 4 siècles dans ces monastères féminins fondés par Sainte Jeanne de Chantal en 1610.
Merci à Anne-‐Lise Renaudin pour l’organisaFon de deux journées de belles découvertes d’une ville pourtant si proche !
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Le cercle de lecture, animé par Alye\e Serbource-‐Goguel, a passé un moment excepFonnel chez
Mar'al et Danièle Dauriac, le 30 mai2022, à Meyrignac, dans la maison de famille de Simone de Beauvoir
Danièle nous fait découvrir le jardin aux essences rares où tout est souvenir pour la jeune fille rangée : « les peEts ponts de rondins », « la rivière anglaise », « l’île minuscule ». MarFal, quant à lui, nous a dévoilé photos anciennes, médailles, leCres précieuses, bibliothèque, qui nous ont fait entrer dans l’œuvre et l’univers de Simone. Ce fut un plaisir rare.
MarFal nous a aussi conté l’histoire familiale, évoquant l’arrière grand père de Simone, Narcisse Bertrand de Beauvoir, qui acquiert Meyrignac, vers 1840. Son fils aîné, Ernest, grand-‐
père de Simone «hérite entre autres biens d’un domaine de deux cents hectares». Féru des travaux d’Haussmann et séduit par les parcs et jardins de Paris où il demeure, il crée le perron et arbore le parc. Il fait donaFon de ses biens à ses enfants Gaston, Hélène et Georges. Ce dernier, père de Simone et d’Hélène, dite PoupeCe, est avocat mais fréquente le «Palais»
sans convicFon. RenFer rapidement ruiné par les emprunts russes, il joue la comédie, à Divonne-‐les-‐Bains, « avec une troupe d’amateurs qui se produisait sur la scène du Casino; ils distrayaient les esEvants et le directeur du Grand Hôtel les hébergeait graEs. »
À la mort de leur père Ernest en 1929, Gaston, l’aîné, reste propriétaire de Meyrignac, tandis qu’un changement de vie frappe Georges et sa famille. C’est à ceCe date que Simone, perdra sa maison d’enfance et de jeunesse, Meyrignac qui incarne pour elle la liberté, la nature, le bonheur et la naissance de sa vocaFon liCéraire.
« Nous passions l’été en Limousin … » MarFal égrène des pages des Mémoires d’une jeune fille rangée, qui décrivent la parentèle, les lieux fondateurs, le jardin, la nature exaltante. De pénétrer ainsi dans l’inFmité de l’écrivain donne véritablement envie de mieux connaître son œuvre. Nous avons toutes apprécié dans son ouvrage, La Vieillesse, véritable thèse, qui a paru en 1970, son érudiFon, son style clair et l’acuité de ses réflexions
Le Limousin fut un lieu d’expérience pour Simone de Beauvoir, elle y apprit la déclaraFon de guerre en 1914, s’iniFa naïvement aux rudiments de la sexualité, en 1919, y perdit la foi. Elle y décida d’être écrivain. Elle y connut au sens biblique Sartre, en 1929. CeCe rencontre clôt son récit d’enfance et de jeunesse, Simone déclare « Sartre répondait exactement au vœu de mes quinze ans […]. Avec lui je pourrais toujours tout partager. Quand je le qui\ai au début d’août, je savais que plus jamais il ne sorErait de ma vie. »
MarFal et Danièle nous ont fait visiter les lieux, avec simplicité et chaleur, merci à eux pour ces instants incomparables.
Florence Jaunez
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Sur les pas de Simone de Beauvoir
… chez Danièle et Martial à Meyrignac
On pouvait croire le cercle des lectrices disparu, rompu par la limitaFon des réunions. Mais le 14 juin 2021 le jardin d’AlyeCe accueillait neuf lectrices assidues : sous le parfum des Flleuls et des roses, qui se mêlait à celui du café et du gros gâteau au chocolat de notre hôtesse, en ce début d’été le plaisir de lire en plein air devenait une gourmandise.
Yseult Williams, qui fut rédactrice de mode de magazines à succès, écrit dans La Splendeur des Brunhoff, la biographie de ceCe famille tentaculaire qui fut au cœur de la presse de mode de la première moiFé du XXème siècle. Si CoseCe de Brunhoff et son mari Lucien Vogel sont oubliés aujourd’hui, ils furent connus, recherchés, encensés par le Tout-‐Paris:
directeur arFsFque de Vogue France, Lucien Vogel travailla aussi au Jardin des modes, et fonda Vu, magazine d’actualité qui s’appuyait sur les photos. Mais celui qui s’impose à notre mémoire est sans doute Jean de Brunhoff, créateur de Babar, inspiré par les histoires que sa femme Cécile racontait à leurs fils. Enfin, la fille de CoseCe et Lucien Vogel fut Marie-‐
Claude Vaillant-‐Couturier, qui joua un rôle poliFque important….Un monde disparu ressuscité dans ce livre, parfois un peu confus du fait de la complexité familiale.
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La Chambre des Dupes de Camille Pascal ouvre l’alcôve du jeune roi Louis XV , amoureux des quatre sœurs de Mailly-‐
Nesle. Il uFlise une riche documentaFon pour faire revivre les grandes figures de la Cour et leurs intrigues. Ce roman, dont le style pasFche celui du XVIIIème siècle, est une mise en scène de l’histoire, souvent ironique, toujours élégante, où stratégie amoureuse et stratégie poliFque sont liées.
C’est par le roman Héritage de Miguel Bonnefoy, jeune romancier franco-‐vénézuélien que nous finissions notre dégustaFon liCéraire. Ce roman foisonnant, luxuriant, opulent de sons et d’odeurs, raconte comme une épopée l’histoire fantasFque d’une famille française émigrée au Chili, dans une langue charnue et charnelle. On retrouve dans ces personnages marqués d’un grain de folie, dans le surnaturel jaillissant, ou dans des scènes improbables, le réalisme magique qui fait penser à l’œuvre de Garcia-‐Marquez.
L’histoire d’une famille devient une légende.
Un grand merci à AlyeCe qui nous a réunies pour savourer le plaisir des retrouvailles, de l’échange, et des nourritures terrestres. Michèle Tharaud
Les lectrices sont de retour … chez Alyette
Bienvenue ! 4
Toujours conduit par Annie, un groupe de lycéennes a visité le Jardin aux oiseaux, à Couzeix. Monsieur Mazerolas a élaboré en vingt ans de paFence et de passion ce magnifique jardin qui abrite plus de 2000 espèces de végétaux vivant en harmonie sous notre ciel limousin, sur 2800 mètres carrés. Diverses plantaFons ont été mises en place autour de haies bocagères ou d’arbres à baies ou à graines pour accueillir de nombreux oiseaux. Divers massifs sont agrémentés de plusieurs centaines de vivaces, une collecFon de viburnums, d’acers (40 espèces!), d’arbres à écorces décoraFves,
d’hémérocalles et d’épimedium, dans lesquels se cachent fontaines, hôtels à insectes et une charmante cabane de luFns. Partout des rosiers lianes (jusqu’à 4m de croissance par an) partent à l’assaut des différentes structures pour les envahir, en ceCe saison de floraison, de leur élégante flamboyance. A la fin de ceCe visite, nous avons pu conFnuer à échanger avec les propriétaires au cours d’un très agréable goûter préparé à notre intenFon. Annie Foussat
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A l’iniFaFve d’Annie Foussat, un groupe de lycéennes a visité le jardin, Les des Vitailles, à Saint-‐Yrieix-‐la-‐Perche, où Jean-‐Louis et Annie Reix meCent en musique leur amour de la nature à travers un jardin de plus d'un hectare. Un invesFssement empreint de paFence, récompensé par l'aCribuFon toute récente du label « jardin remarquable ».
C'est un jardin tout en discréFon où la nature est reine. Un jardin peuplé de châtaigniers trois fois centenaires, d’une forêt de Douglas, d’arbres à clocheCes d'argent ou à mouchoirs, qui ne fleurissent qu'au bout de dix ou douze ans, de magnolias géants, d'érables de toutes sortes, d'azalées ou de fougères primiFves. Une symphonie de verts de toutes les nuances, égayés de-‐
ci, de-‐là, par quelques touches colorées.
Ici, chaque végétal s'épanouit en accord avec ses voisins de par le parF pris de JL Reix de laisser la nature faire son chemin, guidée, certes, par la main verte de cet ancien ébéniste de 70 ans, mais jamais domptée. « Ce que j'aime le plus dans le jardinage, c'est que la nature se débrouille toujours». Leur propriété harmonieusement aménagée, autour d'un vieux lavoir,
s’enrichit d’un potager avec d’abondantes variétés de légumes.
L'aCribuFon du label «Jardin remarquable» permet au jardin des Vitailles de rallonger la toute peFte liste des sites classés en Haute-‐Vienne.
Dans les jardins sur les pas d’Annie ……le Jardin des Vitailles
……le Jardin aux oiseaux
Dans les chemins du Limousin
……les infatigables marcheuses
Les lycéennes, aux pieds légers, ont suivi Soizick sur le circuit de Normandie autour de St Victurnien, Alye\e autour de la Boucole à deux reprises, Corinne et Eveline autour de l’AuzeCe, Anne-‐ Lise autour du Mas Billier, Brigi\e Mar'n autour de Gorre, Brigi\e Prudhomme sur ses terres au Coudier près d’Ambazac.
Ces randonnées d’une dizaine de km sillonnant notre magnifique Limousin, au milieu des prairies et des bois au sol tapissé de fleurs sauvages, au travers des villages typiques offrent de magnifiques points de vue sur les monts, les lac, la Vienne et ses rivières. Ce sont des moments privilégiés pour apprécier l’éveil de la nature à travers les bois dans le calme troublé par le seul chant des oiseaux. De joyeux pique-‐niques ou des repas partagés dans des
auberges concluent ces moments d’effort, d’échanges et de gaité.
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Par Olivier Mignon, historien, guide-‐conférencier, diplômé de l’École du Louvre.
Au 14ème siècle, deux puissances mariFmes dominent le monde et s’affrontent pour la conquête de nouvelles terres et la recherche des territoires producteurs de richesse, les épices: girofle, poivre, cardamone, … L’Espagne et le Portugal, s’accordent par le traité de Tordesillas en 1494 sur la réparFFon du monde: à l’ouest d’une ligne méridienne traversant le Brésil pour l’Espagne et l’Est pour le Portugal.
Un marin portugais, Fernand de Magellan, suite à un différend avec Alphonse Ier, roi du Portugal, se met au service du roi d’Espagne Charles Ier pour lui proposer d’aCeindre « l’île aux épices »: les îles Moluques, mais en partant vers l’ouest conformément au traité.
…enfin des conférences présen'elles !
Magellan et le premier cercle du monde
Le 10 aout 1519, Magellan quiCe Séville avec 5 navires et se dirige vers l’Amérique du Sud. Il découvre « le chenal de tous les saints », qui portera son nom, le « détroit de Magellan », permeCant de rejoindre le Pacifique. Il remontera ensuite vers Sumatra et les Philippines. Le 27 avril 1521, Magellan sera tué par les guerriers de l’île de Mactan aux Philippines.
Un seul navire avec seulement 50 hommes sur les 237 du départ réussiront à rentrer en Espagne. Il sera le premier bateau à effectuer la circumnavigaFon complète du globe.
Un grand merci à Catherine Vespieren pour avoir permis à un auditoire d’une trentaine de lycéennes et quelques époux de vivre ceCe histoire passionnante contée par O Mignon, et de partager ensuite un cocktail remarquable.
BrigiCe Penicaut
Intelligence artificielle et intelligence humaine
Par le Pr Denis Valleix, doyen émérite de la faculté de médecine: L’intelligence humaine (IH) c’est apprendre, comprendre, résoudre des problèmes et s’adapter à des situaFons nouvelles et à son environnement, prendre des décisions, uFliser le langage pour communiquer, et retenir les informaFons. L’Intelligence Ar'ficielle (IA) : c’est faire faire à une machine toutes ces tâches que l’homme accomplit en uFlisant son intelligence. L’homme d’aujourd’hui possède le même cerveau en volume que l’homo sapiens. Bien entendu, c’est l’uFlisaFon qu’il en fait qui diffère.
Si son évoluFon a été très lente pendant des millions d’années, aujourd’hui le cerveau développe de nouvelles apFtudes à toute allure, augmentant ses capacités mentales et cogniFves. Après un instrucFf rappel de l’évoluFon du cerveau au travers des espèces et de la paléontologie, il décrit les 3 cerveaux limbique, rep'lien et cor'cal. Les quesFonnements éthiques soulevés par le conférencier telles: faut il craindre l’IA mais aussi l’IH? L’IA peut-‐elle aider l’IH?, l’IA peut elle créer une machine au super pouvoir ? ont nourri un débat animé avec des lycéennes très impliquées.
BrigiCe MarFn
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Les 40 ans du LCI de Bretagne- Nord
Les lycéennes ont pu, au cours de l’année 2021-‐2022, se retrouver à l’occasion des diverses acFvités fesFves.
Notre Présidente, Anne Marie Dumas, a mis sa passion, son dynamisme, son charisme pour en faire une année enrichissante sous le signe de l’amiFé, l’entraide , la culture honorant ainsi, les valeurs promues par la fondatrice de notre Lyceum tout en respectant les mesures sanitaires imposées par la Covid 19 : pas toujours facile!!
Ces moments tradiFonnels de rencontre sont toujours très appréciés par les lycéennes: le diner de Noël à la Chapelle St Mar'n, clôture l’année avec élégance et délice grâce à Gilles Dudognon, restaurateur étoilé. Le Thé des nouvelles chez Suzanne Nouhaud a accueilli plus de 70 lycéennes dans sa magnifique maison avec tout son art de recevoir – avec un remarquable buffet de délicieux macarons, gâteaux et friandises de toutes sortes réalisés par les lycéennes – Nous avons ainsi accueilli 4 nouvelles lycéennes et une lycéenne parisienne. Les vacances arrivant, quel bonheur de se retrouver avant de se quiCer autour d’un délicieux déjeuner de fin d’année au Golf de la porcelaine.
L’ile Rouzic est l’unique colonie de reproducFon des fous de Bassan. On ne voit d’abord qu’un gros rocher blanc au milieu de la mer, mais quand on approche de plus près, l’ile est couverte de grands oiseaux blancs, avec du noir au bout des ailes. Leur envergure nous a impressionnées quand ils survolaient notre bateau. Seul le côté exposé au vent abrite la colonie, permeCant ainsi aux oiseaux de prendre leur envol.
Deux belles journées appréciées après des mois d’absFnence dans une atmosphère conviviale! Mille mercis aux Lycéennes de Bretagne-‐Nord pour la qualité de leur organisaFon et leur présence chaleureuse et souriante à nos côtés.
Monique Leboeuf,
Annie Grenade.
Nous éFons quatre, Annie, Anne-‐Marie, Catherine et Monique, à avoir répondu à la sympathique invitaFon de la Présidente du Club, Anne-‐Marie Delahaye, pour fêter le 40éme anniversaire du Club de Bretagne-‐Nord 1981 -‐2021.
Tous les autres Clubs étaient représentés pour manifester leur amiFé. Nous avons passé deux jours bien remplis et animés: la visite de Saint Brieuc; le dîner de gala au Manoir de la Noé Verte, dans une ambiance fesFve et musicale; la visite de Tréguier, peFte cité de caractère avec le seul « groupe cathédral » complet de Bretagne : la cathédrale Saint Tugdual, le Cloître, le Palais épiscopal et le cimeFère. Quelques belles maisons à pans de bois dont celle de E. Renan, complètent cet ensemble; la croisière des sept iles au large de Perros Guirec, remarquables pour leur empilement de rochers de granit rose.
FesFvités Lycéennes
Festivités limousines Rencontre inter-club à Bordeaux
L’exposiFon allait de l’impressionnisme avec Monet et Renoir, au divisionnisme avec Signac et Cross en passant par le fauvisme avec Derain, Vlaminck, Marquet et retraçait aussi la fascinaFon pour la Méditerranée de Bonnard et Dufy, pour arriver à l’un des plus grands coloristes de l’art moderne:
Chagall. Tout ceci en musique !!! Dans un tout autre domaine, La visite de la dis'llerie Moon Harbor nous a permis de tout savoir ou presque sur la fabricaFon du whisky bordelais. Dans ceCe disFllerie tout est local en parFculier l’orge malté venant de l’ile de PâFras dans l’embouchure de la Gironde, puis c’est dans des barriques de grands vins de Bordeaux entreposées dans un chai qui est un ancien bunker, que le précieux disFllat vieillira 3 ans. CeCe sympathique visite s’est terminée par une dégustaFon! Enfin, la visite de la Couveuse à films, qui a accueilli de nombreux tournages a clôturé de façon originale ces intéressantes rencontres lycéennes. AMD
A l’invitaFon des lycéennes de Bordeaux nous avons eu le privilège de visiter, en décembre 2021, des lieux originaux et hors des senFers baCus de ceCe belle région. Le bassin des lumières situé au cœur de la base sous marine reproduit, à l’image des carrières de lumières en Provence, des exposiFons numériques immersives diffusées en conFnu.
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Nathalie de Waubert Grossi Edith
De Clisson
Céline Paull
Marie ChrisFne Raynaud
Danielle Maurat
Bienvenue !
ExposiFons
Musée
Cécile Sabourdy
Expositions Morozov et Botticelli à Paris
C’est à sa retraite qu’il commence à sculpter, choisissant un humble matériau, le ciment, pour façonner des personnages qu’il expose dans son modeste jardin en bordure de naFonale. Cet « inspiré du bord des routes » aligne ainsi des figures d’hommes poliFques, de voisins, de danseuses qu’il accumule en rangs serrés, organisant un jardin des merveilles. Animé d’une foi profonde, il sculpte des images touchantes de saints qu’il regroupe en cercle fervent: les anges de Gabriel prient ensemble. CeCe galerie de personnages lui est inspirée par son environnement immédiat et la presse locale. ArFste inclassable, méprisé et moqué au nom du bon goût, il fait parFe des oubliés, des méconnus, des mal compris. L’entourage jugeait ses statues dérisoires et les tournait en dérision. Son œuvre a failli disparaître à sa mort, encombrant héritage difficile à déplacer. La créaFon de beaucoup d’arFstes singuliers est ainsi effacée après leur mort, la dispariFon de l’œuvre suivant celle du créateur.
L’exposiFon vient sauver de l’indifférence ceCe galerie de personnages, parfois maladroits, toujours témoins de l’élan intérieur de Gabriel ALBERT. Nous nous sommes réjouies de faire ensemble ceCe jolie découverte, sous la houleCe d’une conférencière enthousiaste.
Michèle Tharaud
Le 22 septembre une dizaine de Lycéennes se sont retrouvées à Vicq-‐sur-‐Breuilh au musée Cécile Sabourdy, voué aux arts naïfs, bruts ou singuliers. Sous l’impulsion de Stéphanie BIREMBAUT, sa dynamique directrice, ce musée se renouvelle sans cesse et sauve du silence les arFstes sans gloire, sans technique, sans éducaFon arFsFque, parfois isolés du monde de l’art: ils créent sous une impulsion irrésisFble, et l’œuvre leur jaillit des mains.
Une muséographie renouvelée nous fait découvrir des œuvres sorFes des réserves, et un accrochage différent montre sous un autre jour des tableaux de Maurice LOIRAND ou d’André BAUCHANT. Nous avons admiré les sculptures figuraFves en bois, pleines de finesse, d’Henri PAGNON, né en 1927 à Magnac-‐Bourg, dont les personnages, saisissants de vérité, sont empreints d’ironie et de tendresse. Son loup dressé, et le terrible Ramponneau (croque-‐mitaine régional) semblent bouger et crier.
L’exposiFon temporaire propose les sculptures figuraFves atypiques de Gabriel ALBERT. C’est une œuvre curieuse que cet arFste autodidacte, isolé, a créée. Enfant de la campagne, né en 1904, peu scolarisé avant d’exercer le méFer de menuisier, il restera toute sa vie près de son village, mais il a gardé un rêve : modeler.
Comité éditorial Dominique Bordessoule,
Eveline Quéroix, Eliane Thomas, Anne-‐Marie Dumas
Par'cipa'on à la rédac'on de ce numéro:
Florence Jaunez, Annie Grenade, BrigiCe MarFn Monique Leboeuf, BrigiCe Pénicaut, Michèle Tharaud
La visite culturelle parisienne du LCIL fin 2022, des moments précieux pour les Lycéennes que nous sommes, au plus près de la culture et de l’amiFé. Le choix des exposi'ons Morozov et Boocelli nous a permis de redécouvrir des pans enFers de la peinture, par-‐delà les fronFères. L’
immense collecFon Morozov est stupéfiante de beauté et de diversité, l’œuvre d’atelier de BoUcelli, aux racines de notre culture, est admirable.
Ces deux exposiFons ont suscité en moi une grande émoFon, un émerveillement, comme seul l’art le peut.
La soirée théâtrale m’ a aussi beaucoup plu. Quel plaisir de se retrouver au théâtre de Paris pour assister aux Producteurs, d’Alexis Michalik!
CeCe comédie musicale saFrique et burlesque, reprise du film de Mel Brooks sorF en 1967 et de la comédie éponyme qui fit les belles heures de Broadway, durant vingt ans, reste une criFque d’Hitler et dénonce le mauvais goût en art. Michalik imprime son rythme et sa paCe à ceCe réécriture d’une fable déroutante, « Des Fleurs pour Hitler », grâce à une distribuFon de qualité, à une mise en scène créaFve et joyeuse, à un décor astucieux. Le public aime, comme les mille spectateurs du théâtre rempli l’ont montré par leur ovaFon. Mais il fallait se laisser prendre par la joie du spectacle, sans s’aCacher trop à l’argument. Florence Jaunez
Retrouvez les textes plus complets et de nombreuses et superbes
photos sur la vie du club sur le site hCps://www.lyceumfrance.org
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Un grand merci à toutes celles qui ont contribué à ce numéro par leurs textes, photographies et relectures! Dominique Bordessoule