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Bilan phénotypique de la fertilité chez les bovins laitiers.

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02761584

https://hal.inrae.fr/hal-02761584

Submitted on 4 Jun 2020

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Bilan phénotypique de la fertilité chez les bovins laitiers.

Didier Boichard, Anne Barbat, Marie-Madeleine Briend

To cite this version:

Didier Boichard, Anne Barbat, Marie-Madeleine Briend. Bilan phénotypique de la fertilité chez les bovins laitiers.. Association pour l’Etude de la Reproduction Animale, Journée Reproduction, Dec 2002, Paris. �hal-02761584�

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Bilan phénotypique de la fertilité chez les bovins laitiers

D. BOICHARD, A. BARBAT, M. BRIEND

Station de Génétique Quantitative et Appliquée, 78352 Jouy en Josas cedex

RESUME – Cet article présente un bilan succinct de la fertilité à l’IA chez les bovins des trois principales races laitières françaises. Ce bilan repose sur les données d’IA, centralisées dans le système national d’information génétique (SIG) depuis 1995. Il fournit une image concernant l’intervalle vêlage 1ère insémination, le taux de réussite à l’insémination, et l’intervalle entre inséminations. Il présente aussi l’évolution de l’intervalle entre vêlages depuis 1980. Ces valeurs brutes sont soumises à des effets nombreux plus ou moins confondus et nécessitent des analyses plus approfondies pour réaliser un diagnostic mais tous les critères convergent pour conclure à une dégradation rapide des performances de fertilité en race Prim’Holstein.

I. DONNEES

En 1995, la base de données nationale du CTIG s’est enrichie des données d’insémination artificielle (IA). Ces données brutes se limitent à l’identification de la vache inséminée, du taureau utilisé, de l’inséminateur réalisant l’acte, la date de l’IA, ainsi que diverses données optionnelles (et rarement renseignées) comme l’utilisation de semence fraîche ou congelée, d’un traitement hormonal, d’une semence fractionnée... Cette information brute est enrichie avec les données d’identification et de contrôle laitier, en particulier avec les dates de mise bas pour construire différents indicateurs de fertilité. Le tableau 1 présente les effectifs d’IA réalisées avant le 1er juin 2002 sur des femelles de père connu, et incluses dans l’évaluation génétique des taureaux d’octobre 2002.

Tableau 1. Effectifs d’IA analysées à l’évaluation d’octobre 2002

Race IA sur génisses IA post partum Holstein 6 891 949 20 142 326 Normande 1 221 303 3 131 066 Montbéliarde 1 130 362 2 981 900 Autres races 238 419 518 170

II. DEFINITION DES CARACTERES

Quatre caractères sont présentés :

l’intervalle entre mise bas, qui ne repose que sur les dates de mise bas, et qui est donc connu sur une longue période.

l’intervalle mise bas 1ère IA

le taux de réussite à la 1ère IA, dont la définition est donnée ci dessous. Chez les vaches en post partum, seules les premières inséminations réalisées entre 60 et 90 jours sont utilisées ici.

l’intervalle entre inséminations successives

Les règles suivantes sont utilisées pour définir le résultat de chaque insémination.

si l’insémination est suivie d’une mise bas, l’insémination fécondante est déterminée par l’insémination la plus proche de la date de fécondation théorique, dans un intervalle de plus ou moins 15 jours, la date théorique étant fonction de la durée de gestation de référence (comprise entre 281 et 291 jours selon la race). Toute insémination antérieure à l’insémination fécondante est déclarée non fécondante. Toute insémination postérieure à l’insémination fécondante, ou postérieure à la date de fécondation de référence plus 15 jours, est éliminée. Si deux inséminations sont réalisées dans un intervalle de 3 jours ou moins, seule la première est conservée.

si l’insémination n’est pas suivie d’une mise bas, la dernière insémination connue est supposée fécondante. Pour les autres IA, les règles précédentes s’appliquent. De ce fait, dans ces conditions, le caractère s’apparente à un taux de non retour. Cependant, lorsque la durée de lactation observée est supérieure à 280 jours, la vache est vraisemblablement non gestante et la dernière insémination est donc supposée non fécondante.

Ce bilan n’utilise que les inséminations réalisées entre 1995 et 2001, sur des femelles de race Prim’Holstein, Normande et Montbéliarde, de généalogie (et donc de date de naissance) connue.

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III. INTERVALLE MISE BAS 1ERE INSEMINATION

Figure 1. Evolution de l’intervalle mise bas 1ère IA de 1995 à 2001 selon la race et le numéro de lactation

Montbéliarde Normande Prim’Holstein

76 80 84 88

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

L1 L2 L3

74 76 78 80 82

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

L1 L2 L3

82 84 86 88 90

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

L1 L2 L3

Figure 2. Evolution de la fréquence d’intervalles mise bas 1ère IA supérieurs à 90 jours, entre 1995 et 2001 selon la race et le numéro de lactation

Montbéliarde Normande Prim’Holstein

16 18 20 22 24

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Fquence

L1 L2 L3

16 18 20 22 24

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Fquence

L1 L2 L3

24 26 28 30 32 34

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Fquence

L1 L2 L3

On constate donc :

un intervalle mise bas 1ère IA plus long en race Prim’Holstein, moins long en race Normande, et intermédiaire en race Montbéliarde ;

une augmentation de l’intervalle mise bas 1ère IA en race Prim’Holstein au cours du temps, et une relative stagnation dans les deux autres races, avec des fluctuations entre années parfois assez fortes ;

un intervalle généralement plus long en 1ère lactation que lors des lactations suivantes.

IV. TAUX DE REUSSITE A L’INSEMINATION

Le taux de réussite est maximal chez la génisse, nettement plus faible chez la femelle en lactation, et diminue graduellement avec l’âge. En races normande et Montbéliarde, il est assez élevé et relativement stable au cours du temps, tandis qu’il est plus faible et diminue graduellement en race Prim’Holstein.

Figure 3. Evolution du taux de réussite à la 1ère IA (réalisée entre 60 et 90 jours après vêlage) entre 1995 et 2001 selon la race et le numéro de lactation.

Montbéliarde Normande

45 50 55 60 65

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Taux de réussitere IA

Gén L1 L2 L3 L4 L5

45 50 55 60 65

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Taux de ussite re IA

Gén L1 L2 L3 L4 L5

(4)

Prim’Holstein

35 40 45 50 55 60 65

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Taux de réussite 1ère IA

Gén L1 L2 L3 L4 L5

V. INTERVALLES ENTRE INSEMINATIONS

La distribution des intervalles est très stable entre années et comparable dans les trois races. On distingue très nettement les trois pics de retour à 21, 42 et 63 jours en moyenne, avec une variabilité non négligeable cependant entre individus. Le zoom de la figure 5 montre aussi un léger décalage de la race Holstein par rapport aux deux autres, avec des pics de retour décalés d’un à deux jours.

Figure 4. Distribution des intervalles entre IA au cours de l’année 2001, selon la race

0 2 4 6 8 10 12

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

Jours

F q u e n c e Montbéliarde

Normande Prim'Holstein

Le tableau 2 montre que la fréquence d’intervalles longs ou très longs est sensiblement supérieure en race Prim’Holstein que dans les autres races, ce qui suggère une mortalité embryonnaire plus élevée à un stade assez tardif.

Tableau 2. Fréquence des intervalles entre IA dans différentes classes

Intervalle Montbéliarde Normande Prim'Holstein

[4 - 17 ] 5,3 6,0 4,4

[18 - 27 ] 46,3 45,5 42,2

[28 - 36 ] 5,5 5,1 5,7

(5)

[37 - 50 ] 15,5 14,7 15,1

[51 - 80 ] 16,7 18,1 20,6

> 80 10,8 10,7 12,1

Figure 5. Zoom sur la distribution des intervalles entre IA au cours de l’année 2001 sur l’échelle [0,2%] de fréquence et l’intervalle [0, 90 jours]

0 0,5 1 1,5 2 2,5

0 7 14 21 28 35 42 49 56 63 70 77 84

Jours

F q u e n c e

Montbéliarde Normande Prim'Holstein

VI. INTERVALLES ENTRE MISE BAS

La tendance observée sur les critères précédents depuis 1995 semble plus ancienne. En effet, l’intervalle entre vêlages s’est accru d’environ un jour par an en race Prim’Holstein depuis 1980 pour atteindre plus de 13 mois aujourd’hui.

Cette tendance est beaucoup moins marquée et plus récente en race Normande. En race Montbéliarde, on peut même constater une diminution de l’intervalle entre vêlages au cours des années 80. Ces différences entre races sont d’autant plus exacerbée que l’intervalle entre vêlages inclut la durée de gestation qui plus courte chez la Prim’Holstein (282 jours) que dans les deux autres races.

Figure 6. Evolution de l’intervalle entre vêlages depuis 1980 dans les trois principales races françaises

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370 375 380 385 390 395 400

1981 1983

1985 1987

1989 1991

1993 1995

1997 1999 Année

Intervalle entre vêlages Montbéliarde Normande Prim'Holstein

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