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Propriétés ferromagnétiques de films minces de nickel

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HAL Id: jpa-00235356

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Submitted on 1 Jan 1956

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Propriétés ferromagnétiques de films minces de nickel

E.C. Crittenden, R.W. Hoffman

To cite this version:

E.C. Crittenden, R.W. Hoffman. Propriétés ferromagnétiques de films minces de nickel. J. Phys.

Radium, 1956, 17 (3), pp.270-273. �10.1051/jphysrad:01956001703027000�. �jpa-00235356�

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PROPRIÉTÉS FERROMAGNÉTIQUES DE FILMS MINCES DE NICKEL

Par E. C. CRITTENDEN Jr. et R. W. HOFFMAN,

U. S. Naval Postgraduate School, Monterey, California (U. S. A.).

Summary. 2014 The ferromagnetic properties of thin films of nickel in the thickness range 20 Å to 495 Å are reported as a function of temperature between K and 475° K. The behavior of the

hysteresis loops is consistent with Kittel’s theory. The data on saturation magnetization as a

function of temperature is as yet not able to settle the question of the slope at T = 0, although

better data is anticipated soon. The theory of Klein and Smith fits the observations of Curie

temperature as a function of thickness surprisingly well.

PHYSIQUE 17, 1956,

Les propriétés ferromagnétiques des films fins ont de l’intérêt en ce qu’elles sont un moyen d’élar- gir l’intelligence du ferromagnétisme par la compa- raison des théories aux expériences dans une région qui, jusqu’à ces derniers temps, est restée inex-

plorée. Une prédiction théorique du comportement

des films fins a été donnée par Klein et Smith [1].

Quelques observations expérimentales faites dans

le but d’étudier ce comportement ont été rappor- tées précédemment. Ces observations ont récem-

ment,été étendues à des températures plus basses

et seront rapportées ici.

Plusieurs autres observateurs ont aussi fait des recherches à ce sujet. Drigo [3] a rapporté plus tôt

les résultats sur des films de nickel déposés électro- lytiquement. Jensen et Nielsen [4] ont fait un rap-

port de leurs observations sur des valeurs de l’aimantation à saturation obtenues à la tempé- rature ambiante sur des films fins de nickel par une

modification de la méthode de Curie. Reincke [5] a rapporté des résultats sur l’aimantation de films de fer à la température ambiante. Collins et Heavens

[6] ont fait un rapport des résultats sur la configu-

ration des domaines de films de nickel monocristal- lin formés sur la face 100 de sel gemme.

Le nickel présente des avantages sur d’autres

éléments purs pour l’étude du ferromagnétisme.

Son anisotropie magnétique est petite et l’aniso- tropie induite par tension est tout à fait constante pour toutes les orientations des cristaux individuels relativement à la tension du film. Heureusement,

le nickel est aussi capable de former une lame unie

et fine comme indiqué dans une étude jointe à

celle-ci.

Plusieurs spécimens d’épaisseurs allant de 20 A

à 495 A ont été préparés par les techniques décrites

dans une des études accompagnant celle-ci. Ils ont tous été déposés à 750 C à un taux de 60 A /seconde,

et recouverts par 200 A de SiO. Ils ont été recuits

pendant quatre heures à 2750 C dans le vide. Ces

spécimens étaient munis « d’électrodes de courant et d’électrodes-sondes de potentiel » similaires à celles employées pour l’étude de la résistivité élec-

rtique des films fins, Les électrodes ont permis

l’observation du changement en épaisseur par

oxydation lente à travers la couche de SiO. La

perte en épaisseur allait de 0,5 A jusqu’à 20 A. Les spécimens ont changé d’épaisseur très lentement pendant les plusieurs mois durant lesquels ils ont

été observés. Le changement de 20 A s’est produit

pour un spécimen chauffé à 200° C dans du N2 qui

contenait un peu de 02, ceci pendant approxima-

tivement une heure tandis que les mesures magné- tiques étaient faites L’épaisseur rectifiée de ces petites pertes a été employée dans les données

magnétiques.

Les propriétés magnétiques ont été observées

avec un instrument qui montre la courbe d’hysté-

résis sur l’écran d’un oscillographe cathodique [7].

Le spécimen est placé dans un très petit tube de Dewar, autour duquel est enroulée une bobine

« pick up » à nombreuses spires de fil fin. Le tout

est alors placé au centre d’un solénoïden magné-

tisant parcouru par un courant de 60 périodes. Le signal de la bobine « pick up » a été compensé par

comparaison avec une bobine « pick up » identique

dans un solénoïde identique. Le signal différentiel des deux bobines « pick up » est alors amplifié, inté- gré, amplifié de nouveau, et appliqué aux plaques

verticales d’un oscillographe cathodique. Le balayage horizontal est rendu proportionnel au

courant magnétisant. Pour des mesures faites à la température ambiante, l’aimantation à saturation

présente une incertitude d’environ 1 A exprimée

comme épaisseur magnétique pour des films épais

de 50 A. Par ceci nous voulons dire l’épaisseur appa- rente, étant supposé que le spécimen à la densité

de flux d’une masse normale de nickel à la tempé-

rature ambiante (6 050 gauss). Le champ magné- tique appliqué que l’on peut atteindre est de 400 oersteds. A d’autres températures le main-

tien de l’équilibre entre les deux bobines « pick

up » opposées devient plus difficile, et les mesures

souffrent quelque peu en précision. La température

est établie en faisant passer un gaz à température

fixe à travers la chambre à parois de Dewar. Dans

les mesures rapportées ici, on a éprouvé des diffi- cultés au-dessous du point d’ébullition de l’oxy-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001703027000

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271

gène, 90° K, qui semblent résulter de la conden- sation de l’oxygène au voisinage de la chambre du spécimen. De meilleurs résultats sont anticipés

pour une date ultérieure grâce à une modification de l’équipement qui sera rempli d’hélium. Dans les

les résultats rapportés ici les points à la tempé-

rature de l’hélium liquide sont plus sûrs que ceux entre 40 K et 900 K apparemment parce que l’hélium à l’état gazeux se dégageant de l’hélium

liquide en ébullition purge très efficacement l’oxy- gène du système.

La technique employée pour les mesures magné- tiques fournit une courbe d’hystérésis, B en fonc-

tion de H, pour chaque spécimen à chaque tempéra-

ture. Les changements qui se produisent dans la

courbe d’hystérésis suivent la prévision de la théo- rie de Kittel [8] quant à la configuration des

domaines sous un champ zéro.

Les films de nickel, ainsi produits, ont une tension élastique de 2,5 X 109 dynes /cm 2 à

250 C qui est isotrope dans le plan du film [9].

Ceci a été observé par la courbure du film lorsque déposé sur une sous-couche fine. L’effet de l’effort associé à cette tension sur l’énergie anisotropique

est de produire une anisotropie uniaxe avec une

facile orientation de l’aimantation à angles droits

avec le plan du film. Les films sont polycristallins

avec une orientation au hasard des cristaux mais l’effet d’un tel effort sur un cristal individuel n’est pas très sensible à son orientation par rapport à la

direction de l’effet.

Pour un matériau avec une seule direction facile de l’aimantation perpendiculaire au film, les pré-

dictions de Kittel indiquent que la configuration

du domaine devrait être un seul domaine aimanté

parallèlement au film, pour une petite épaisseur.

Pour une grande épaisseur le système de domaines devrait consister en domaines aimantés perpendi-

culairement au film avec des directions d’aiman- tation alternées et avec des « domains of closure » à la surface. Sur la base de ceci, on s’attendrait à trouver des courbes d’hystérésis rectangulaires

pour une épaisseur faible, et des courbes arrondies pour une grande épaisseur. Ceci est observé et

c’est une heureuse circonstance car cela fournit une

courbe vraiment rectangulaire pour mesurer l’aimantation .à saturation quand les films sont fins et, partant, les signaux faibles.

L’effet de la température sur les courbes d’hysté-

résis est aussi sensible. Quand la température était

abaissée la courbe d’hystérésis s’arrondissait. Les

films les plus fins sont cependant restés « rectan-

gulaires » aux plus basses températures observées.

Les spécimens épais ont commencé à donner des

ennuis à une température ,très basse car un champ de + 400 oersteds devenait incapable de saturer

les spécimens. Ce comportement est celui auquel

on s’attendrait d’après la théorie de Kittel.

L’abaissement de la température accroit la ten-

sion élastique du film par expension différentielle et ainsi accroît l’anisotropie avec la direction facile

perpendiculaire au film. Ceci diminue l’épaisseur

idéalisée à laquelle la configuration en domaines

pour un champ zéro passe d’un domaine aimanté

parallèlement au film à plusieurs domaines aiman- tés à arigles droits avec le film et avec de petits

« domains of closure ».

1

Une autre vérification de ia configuration en

domaines a été le fait que, pour un film fin ayant

une courbe d’hystérésis rectangulaire, un petit champ statique transversal dans le plan du film

mais à angles droits par rapport au fort champ magnétique oscillatoire, changeait la courbe d’hystérésis en une courbe arrondie. Ceci signi-

fiait qu’au lieu de renverser soudainement l’aiman-

tation, l’aimantation du spécimen demeurait dans

le plan du film et suivait lentement la direction du

champ tournant magnétique. Le même champ

transversal appliqué à angles droits par rapport au

film et au fort champ magnétique oscillatoire n’a pas eu d’effet. Ceci signifiait que le spécimen rete-

nait son aimantation dans’le plan du film. Les

spécimens plus épais ayant une courbe d’hysté-

résis arrondie n’ont-montré aucune sensibilité pour l’une ou l’autre direction du champ transversal

comme on s’y attendrait pour des films ayant

dans un champ nul une configuration de plusieurs

domaines aimantés à angles droits par rapport au champ et avec de petits « domains of closure ».

En comparant les prédictions de Klein et de

Smith avec les observations expérimentales, on

rencontre une difficulté que leur théorie partage

avec la théorie du spin de Bloch dans le cas

d’une grande épaisseur. La théorie de Bloch prédit

une variation en T3/2 de 7 /Io. Bien que cette forme soit une meilleure représentation de la variation de 7/7o avec T, aux basses températures, que la théorie de Weiss, elle ne peut pas être employée

sur toute l’étendue de T. On a besoin d’un ajus-

tement pour adapter la courbe pour un gros spé-

FIG. 1.

cimen, et ainsi on s’attendrait à ce qu’un ajuste-

ment similaire soit appliqué aux courbes de Klein-

et Smith pour une plus faible épaisseur. Suivant Drigo [3], les courbes théoriques employées ici pour

comparaison avec les renseignements expérimen-

(4)

taux ont été obtenues en multipliant les ordonnées d’une courbe donnée de Klein et Smith par le rap-

port de la valeur d’aimantation de Bloch à la valeur d’aimantation de Weiss pour chaque tempé-

rature après avoir établi TB

=

Tc, TB est la température caractéristique de Bloch et Tc la température de Curie. Dans la figure 1 les valeurs de I /Io sont portées en fonction de T /TC. La ligne

verticale marquée AA’ représente le changement

en un point sur la courbe de Klein-Smith, pour des couches de 64 atomes, pour donner un point sur las

courbe ajustée pour cette épaisseur.

Puisque la théorie de Klein et Smith a été appli- quée pour un simple cristal cubique, on doit choisir

un espacement des plans réticulaires pour le

’nickel à faces centrées pour correspondre à leur simple paramètre du réseau cubique. La distance

entre les plans 111 dans du nickel de 2,0 A a été employée ici. L’adaptation aux données est éion-

namment bonne, malgré l’arbitraire de cette

hypothèse.

h’IG. 2.

Un autre aspect de la théorie de Klein-Smith semble de nature à manquer de s’accorder avec les observations. Par la thermodynamique on s’atten-

FIG. 3.

drait à ce que la courbe I/Io en fonction de T s’approche de l’axe horizontalement à 0° K.

L’ajustement arbitraire de la courbe employé par

Drigo diminue l’inclinaison à T

=

0 mais ne

l’amène pas à une inclinaison zéro.

Les valeurs d’aimantation rapportées ici ont été

obtenues en divisant le flux total observé par

l’épaisseur de masse rectifiée pour une faible quan- tité d’oxydation. On n’a pas tenu compte des effets

de rugosité décrits dans une étude jointe à celle-ci.

En ce qui concerne la résistivité, les films agissent

comme si des fissures dans l’ordre de grandeur de

4 Á de profondeur se projettent dans le film. La

présence des fissures signifiera que quelques atomes

auront un nombre réduit de voisins et qu’une lame

unie ne se rapproche pas bien du film à une épais-

seur extrêmement petite. Du reste, on ne s’atten- drait pas à ce que le comportement ferromagné- tique soit aussi fortement affecté que la conduction

électrique.

Des mesures représentatives de l’aimantation à saturation en fonction de la température pour plu-

sieurs épaisseurs différentes sont montrées par les

figures 2 à 5. Dans la figure 2 et la figure 3 la courbe

de Klein-Smith ne semble pas convenir. Dans ces

figures la courbe en tirets est celle de la théorie de Klein-Smith et la courbe pleine est tracée de façon

à s’adapter plus étroitement aux données dans le

voisinage de la température de Curie. Aux extrê-

mités des basses températures des figures 2 et 3,

des courbes devraient être tracées approchant l’axe

d’aimantation à une pente zéro, et qui s’adap-

teraient aussi bien aux données.

FIG. 4.

Pour la figure 4 et la figure 5, une pente zéro

à l’axe d’aimantation semble indiquée. Il semble

très probable que des mesures plus précises de

4° K à 90° K avec l’équipement modifié mainte- nant en construction puissent montrer une pente

zéro à 0° K pour des films très fins.

En portant les valeurs de la température de

Curie observée en fonction de l’épaisseur on obtient

la figure 6. La courbe tracée est celle de la théorie de Klein-Smith. La nécessité d’ajustement telle que par le système de Drigp ne s’applique pas aux

températures de Curie, mais la théorie comporte toujours des difficultés similaires. La théorie de Bloch ne peut s’appliquer qu’à une basse tempé-

rature. Fixer la température de Bloch égale à la

(5)

273

température de Curie est un traitement plutôt arbitraire, et cela s’applique aussi à la théorie de

FIG. 5.

FIG. 6.

Klein et Smith. Néanmoins les points expérimen-

taux tombent près de la courbe.

Les auteurs tiennent à remercier M. D. E. Cun-

ningham pour les mesures de l’aimantation en

fonction de la température.

DISCUSSION

M. Néel. - Avez-vous fait des mesures de forces coercitives pour des films très minces ?

M. Crittenden.

-

Les valeurs de forces coerci- tives ont été mesurées simultanément avec la satu- ration de l’aimantation pour chaque température

et pour chaque échantillon. Malheureusement, je

n’ai pas ici de données sur les forces coercitives.

Les valeurs de ces forces pour les couches les plus

minces à basse température sont, si je m’en sou-

viens bien, de l’ordre de 50 0153rsteds.

M. Van Itterbeek.

-

Je voudrais demander à M. Crittenden s’il a mesuré la température de

l’hélium gazeux qui gervait à refroidir l’échantil- lon.

-

Je pense que la température de ce gaz pou- vait être supérieure, de plusieurs degrés, à celle

de la température d’ébullition de l’hélium liquide.

M. Crittenden.

-

La température de l’hélium

gazeux qui servait à refroidir l’échantillon était mesurée à l’aide d’un thermocouple qui est évi-

demment très peu sensible aux très basses tempé- ratures. La plus basse température mesurée était

bien d’au moins 10° K.

BIBLIOGRAPHIE

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[8] KITTEL (C.), Phys. Rev., 1946, 70, 965.

[9] HOFFMAN (R. W.), DANIELS (R. D.) et CRITTENDEN

(E. C.), Jr., Proc. Phys. Soc., 1954, B 67, 497.

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