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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Faculté des Sciences

Gestion de l’Environnement

 

 

Contribution à la recherche d'un modèle de gestion d'un passif environnemental issu d'un traitement métallurgique des minerais

sulfurés cuivre - zinc en République Démocratique du Congo

   

Dieudonné TSHIBANDA KABUMANA

   

Thèse présentée pour l’obtention du grade de Docteur en Sciences

   

(2)

                                   

Membres du jury

M. KUMMER Jacques Professeur, Université Libre de Bruxelles, Président M. DEGREZ Marc Professeur, Université Libre de Bruxelles, Promoteur M. BAULER Thomas Professeur, Université Libre de Bruxelles, Secrétaire M. KONGOLO KITALA Pierre Professeur, Université de Lubumbashi, Co – promoteur M. FRENAY Jean Professeur, Université de Liège,

Mme. MATTIELLI Nadine Professeur, Université Libre de Bruxelles.

(3)

RESUME 

Ce travail traite d’un problème de pollution liée à la présence de métaux de base dans des passifs environnementaux issus d’un traitement métallurgique des minerais sulfureux cuivre – zinc provenant de la mine de Kipushi en République Démocratique du Congo.

L’objectif principal de ce travail a été d’arriver à proposer des scénarios de gestion durable au passif environnemental de la filière présentant les risques environnementaux les plus élevés. Pour cela, on a d’abord procédé à une identification des différents problèmes environnementaux tout au long de la filière de traitement sur les quatre sites d’exploitation.

Ensuite on a prélevé des échantillons puis procéder par des tests de disponibilité à la lixiviation à l’eau déminéralisée pour évaluer les fractions solubles des métaux de base présents et aussi par des tests de conformité de mise en décharge afin de classer ces rejets conformément à la directive européenne 2003/33/CE. Ainsi, les rejets Ex – UZK ont été identifiés comme les plus dangereux de la filière au regard de cette directive, car les quantités lixiviées de cuivre et de zinc dans ces rejets ont dépassé largement les limites fournies par la directive, et donc ils ne peuvent même pas être mis en décharge de classe I sans traitement métallurgique préalable pouvant permettre leur dépollution. Par contre, les autres rejets de la filière, en l’occurrence les rejets de flottation de Kipushi et les scories de fusion pour matte de cuivre, peuvent eux être acceptés en décharge de classe I, sans traitement préalable au regard des limites fournies par la même directive.

Les procédés de lixiviation acide chaude et de digestion ont été proposés et retenus comme scénarios de gestion durable à appliquer à ces rejets Ex – UZK, car ils se réalisent tous deux en milieu acide sulfurique d’une part et d’autre part leur application et surtout leur faisabilité en République Démocratique du Congo reste possible ; en outre ils aboutissent à des nouveaux rejets contenant le fer sous forme d’hématite, pouvant être stocké aisément et durablement dans la nature, ce qui est conforme au principe du développement durable.

Nous avons tenté de modéliser ces deux scénarios en discutant et comparant la

circulation des flux de matière dans les deux procédés, d’abord autour de chaque opération

métallurgique unitaire, et ensuite sur l’ensemble du procédé. Ainsi nous avons pu chiffrer tous

les flux entrant et sortant dans le système étudié, en considérant 1000 kg de rejets Ex –UZK

(4)

alimentés. Cette quantification nous a permis de comparer les coûts opératoires de ces deux procédés.

Les résultats obtenus dans la présente étude sont encourageants et nous ont permis de

formuler des recommandations pour les études ultérieures éventuelles dont les résultats

pourront l’enrichir davantage, notamment sur les aspects technologiques, économiques et

environnementaux, de manière à faciliter les applications sur terrain.

(5)

ABSTRACT 

This work deals with environmental liabilities consisting of base metals pollution due to metallurgical processing of copper – zinc sulphide ores in Kipushi mine in Democratic Republic of Congo.

The main objective of this work was to propose sustainable management scenarios for the most important environmental liabilities from metallurgical sector. For this purpose, liabilities were first identified on four metallurgical plants. Then, leaching tests with deionized water were carried out to assess the soluble fractions of base metals. These effluents were also classified according to the test described in european decision 2003/33/EC, which determines the conformity of waste to landfill. Ex – UZK effluents are the most dangerous from this sector, according to this directive, since the quantities of leached copper and zinc were far beyond the limits : they cannot be sent to class I landfill without prior metallurgical processing. However, other effluents like flotation wast and Lubumbashi slag originating from melting for copper matte, are acceptable without prior treatment.

Hot acid leaching and digestion were proposed as sustainable management scenarios for to these Ex – UZK waste because : both can be performed in sulfuric acid and they are feasible in Democratic Republic of Congo. They also lead to an iron – rich waste consisting of hematite that can be stored easily and sustainably in nature, which is consistent with the principle of sustainable development.

We have modeled these two scenarios by discussing and comparing the flows in both processes, first for each individual metallurgical unit process, and then for the whole chain of value. So we could assess all the inputs and outputs of the studied system, expressed per ton of Ex – UZK waste. The operating costs of both processes were calculated and compared.

The results are encouraging. Recommendations were proposed for further studies, in order to investigate more deeply the technological, economical and environmental aspects, to facilitate the final application.

(6)

TABLE DES MATIERE

RESUME ...

ABSTRACT ...

TABLE DES MATIERES ... i

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ... vii

LISTE DES FIGURES ... xi

LISTE DES TABLEAUX ... xv

LISTE DES ANNEXES ... xx

PUBLICATIONS ... xxi

GLOSSAIRE ... xxii

REMERCIEMENTS ... xxvii

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE I DESCRIPTION DE LA FILIERE DE TRAITEMENT DES MINERAIS SULFURES CUIVRE - ZINC ET IDENTIFICATION DES SOURCES DE POLLUTION ... 4

I.1. Historique ... 4

I.2. Caractéristiques des minerais sulfurés cuivre – zinc de Kipushi ... 14

I.3. Description de la filière Cu – Zn de minerais sulfurés de Kipushi ... 14

I.3.1. Concentrateur de Kipushi ... 14

I.3.1.1. Description et quelques caractéristiques ... 14

I.3.1.2. Bilan global de l’opération de concentration ... 23

I.3.1.3. Enjeux environnementaux ... 27

I.3.2. Usine de la Gécamines Lubumbashi ... 30

I.3.2.1. Description générale ... 30

I.3.2.2. Agglomération ... 33

I.3.2.3. Fusion pour matte de cuivre ... 34

(7)

I.3.2.4. Convertissage ... 38

I.3.2.5. Bilan global de la production du cuivre blister ... 40

I.3.2.6. Enjeux environnementaux ... 43

I.3.3. Grillage des concentrés de zinc à Likasi ... 44

I.3.3.1. Description générale ... 44

I.3.3.2. Bilan global pour la production d’une tonne d’acide sulfurique ... 48

I.3.3.3. Enjeux environnementaux ... 49

I.3.4.Traitement de la calcine à l’Ex - UZK ... 49

I.3.4.1. Description générale ... 49

I.3.4.2. Bilan global lors de la production d’une tonne de zinc à l’Ex–UZK ... 55

I.3.4.3. Enjeux environnementaux ... 57

I.3.5. Résumé des points environnementaux problématiques ... 58

CHAPITRE II INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES LIEES AU STOCKAGE DES REJETS SOLIDES DE LA FILIERE CUIVRE - ZINC ... 60

II.1. Introduction ... 60

II.2. Contexte législatif de la R.D.C. ... 60

II.3. Le parc à rejets du concentrateur de Kipushi ... 61

II.3.1. Géologie et circulation des eaux au niveau des bassins à rejets ... 62

II.3.2. Incidences sur l’environnement ... 62

II.4. Les scories du terril des usines de Lubumbashi ... 70

II.4.1. Contexte géologique et structure du terril de Lubumbashi ... 70

II.4.2. Incidences sur l’environnement ... 71

II.5. Le grillage des concentrés sulfurés de zinc à Likasi ... 71

II.6. Le parc à résidus de l’Ex–UZK ... 72

II.6.1. Contexte géologique ... 72

II.6.2. Incidences sur l’environnement ... 72

(8)

II.7. Conclusion partielle ... 73

CHAPITRE III GESTION DES RESIDUS ISSUS DES ACTIVITES D’EXTRACTION DES MINERAIS CONTENANT LES METAUX DE BASE ... 74

III.1. Introduction ... 74

III.2. Questions environnementales essentielles ... 75

III.3. Les défis environnementaux de l’industrie minière ... 76

III.3.1. Gestion des rejets liquides ... 76

III.3.2. Gestion des rejets solides ... 77

III.3.2.1. La gestion des stériles miniers ... 77

III.3.2.2. La gestion des rejets de concentrateur ... 77

III.3.2.3. La gestion des boues de traitement ... 78

III.4. Méthodes de restauration des aires d’entreposage ... 78

III.4.1. La désulfuration environnementale ... 80

III.4.1.1. Gestion intégrée des rejets suite à la désulfuration ... 80

III.4.2. Barrière à l’oxygène ... 81

III.4.3. Recouvrements étanches et contrôle des infiltrations d’eau ... 81

III.5. Conclusion partielle ... 82

CHAPITRE IV CARACTERISATION ET COMPORTEMENT ENVIRONNEMENTAL DES REJETS SOLIDES ENGENDRES PAR LE TRAITEMENT DES MINERAIS SULFURES CUIVRE – ZINC ... 83

IV.1. Introduction ... 83

IV.2. Caractérisation des rejets de la filière cuivre – zinc ... 83

IV.2.1. Prélèvement et préparation des échantillons ... 83

IV.2.1.1. Echantillonnage des rejets de flottation de Kipushi ... 85

IV.2.1.2. Echantillonnage des scories des usines de Lubumbashi ... 86

IV.2.1.3. Echantillonnage des rejets Ex – UZK ... 87

IV.2.2. Caractéristiques physico-chimiques des rejets étudiés ... 90

(9)

IV.2.2.1. Taux de matière sèche et d’humidité ... 90

IV.2.2.2. Mesure de la densité ... 92

IV.2.2.3. Mesure de la surface spécifique ... 92

IV.2.2.4. Mesures de la granulométrie ... 93

IV.2.3. Analyses chimiques et minéralogiques ... 94

IV.2.3.1. Rejets de l’ancien concentrateur de Kipushi ... 94

IV.2.3.2. Scories des usines de Lubumbashi ... 96

IV.2.3.3. Rejets de l’ex-usine à zinc de Kolwezi ... 97

IV.3. Comportement environnemental des rejets de la filière Cu – Zn ... 99

IV.3.1. Quelques considérations ... 99

IV.3.2. Expérimentation ... 101

IV.3.2.1. Test de disponibilité à la lixiviation ... 101

IV.3.2.2. Test de conformité de mise en décharge ... 105

IV.3.2.3. Conclusions partielles ... 110

CHAPITRE V SCENARIOS DE GESTION DURABLE DES REJETS SOLIDES ISSUS D’UN TRAITEMENT HYDROMETALLURGIQUE DE ZINC ... 111

V.1. Introduction ... 111

V.2. Scénarios de gestion durable applicables aux rejets Ex–UZK ... 112

V.2.1. Lixiviation acide chaude ... 112

V.2.1.1. Procédé jarosite ... 115

V.2.1.2. Procédé goethite ... 116

V.2.1.3. Procédé hématite ... 118

V.2.2. Technique de digestion ... 120

V.2.3. Lixiviation en milieu alcalin ... 122

V.2.4. Technique de biolixiviation ... 127

V.2.5. Commentaires sur les procédés proposés ... 129

(10)

V.3. Conclusion partielle ... 131

CHAPITRE VI MODELISATION DE SCENARIOS DE GESTION DURABLE APPLICABLES AUX REJETS EX–UZK ... 132

VI.1. Introduction ... 132

VI.2. Bref rappel du concept « modélisation » ... 132

VI.3. Application aux deux scénarios ... 133

VI.3.1. Modèle de la technique de lixiviation acide chaude ... 133

VI.3.1.1. Quelques hypothèses à formuler ... 138

VI.3.1.2. Données et inconnues du système ... 138

VI.3.1.3. Résolution du système d’équations ... 139

VI.3.2. Modèle de la technique de digestion ... 163

VI.3.2.1. Quelques hypothèses à formuler ... 166

VI.3.2.2. Données et inconnues du système ... 167

VI.3.2.3. Résolution du système ... 168

VI.4. Conclusions partielles ... 183

CHAPITRE VII CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES TECHNOLOGIQUES ET ENVIRONNEMENTALES ... 185

VII.1. Introduction ... 185

VII.2. Comparaison des coûts opératoires de deux procédés de retraitement des rejets Ex - UZK ... 185

VII.2.1. Procédé de Lixiviation acide chaude (hématite) ... 185

VII.2.1.1. Réactifs utilisés et leurs consommations ... 185

VII.2.1.2. Coûts de l’énergie électrique ... 187

VII.2.1.3. Evaluation des bénéfices ... 189

VII.2.2. Technique de digestion ... 190

VII.2.2.1. Réactifs utilisés et leurs consommations ... 190

VII.2.2.2. Coûts de l’énergie électrique ... 191

(11)

VII.2.2.3. Evaluation des bénéfices ... 192

VII.2.3. Interprétation des résultats obtenus ... 193

VII.3. Conclusions ... 194

VII.3.1. Données manquantes ... 196

VII.4. Perspectives ... 197

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 199

Annexes 2.1 : Figure A.2.1 : Schéma du protocole expérimental selon la norme EN 12457 - 1 ... 219

Annexes 2.2 : Figure A.2.2 : Suite du protocole expérimental selon la norme EN 12457 - 1 220 Annexes 3. Techniques Analytiques ... 221

A.3.1. Détermination du Taux de matière sèche et d’humidité ... 221

A.3.2. Mesure de la densité ... 221

A.3.3. Mesure de la surface spécifique ... 221

A.3.4. Mesure de la granulométrie ... 221

A.3.5. Mesure de pH ... 222

A.3.6. Mesure de la conductivité électrique ... 222

A.3.7. Fluorescence des rayons X ... 222

A.3.8. Diffraction des rayons X ... 222

A.3.9. Spectroscopie d’émission atomique à plasma inductif ... 223

 

 

         

(12)

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES  

Gécamines : Générale des Carrières et des Mines

UMHK : Union Minière du Haut Katanga

DL : Dwight Lloyd

STL : Société de Traitement du Terril de Lubumbashi

UZK : Usine à Zinc de Kolwezi

UL : Usine de la Gécamines Lubumbashi

ACK : Ancien Concentrateur de Kipushi

NCK : Nouveau Concentrateur de Kipushi

US/DA : Usine de Shituru/Division Acide

CMSK : Compagnie Minière du Sud Katanga

MIBC : Méthyl Isobutyl Carbinol

DCO : Demande Chimique en Oxygène

US – EPA : United States Environmental Protection Agency

CCME : Conseil Canadien des Ministres de l’Environnement

COV : Composé Organique Volatil

(13)

GCM/UL : Gécamines/Usines de Lubumbashi

UMPC : Campagne de production du cuivre blister à l’UMHK

MDB : Mélanges Déchets et Boues

MNF : Métaux Non Ferreux

TCF : Tonne d’une Charge Fraîche

CE : Communauté Européenne

SA : Solution d’Attaque

RC : Solution de Retour Cellules d’électrolyse

R.D.C : République Démocratique du Congo

MTD : Meilleures Techniques Disponibles

DMA : Drainage Minier Acide

DNC : Drainage Neutre Contaminé

TL : Toxicité Létale

CEBC : Couvertures à Effets de Barrière Capillaire

EMT : Bureau d’Etudes Métallurgiques de la Gécamines

T

S

: Taux de matière sèche

(14)

T

H

: Taux d’humidité

ISO : International Standard Organization (Organisation Internationale de Normalisation)

RUZK : Rejets Ex – UZK

RKHI : Rejets de flottation de Kipushi

SCUL : Scories des Usines de Lubumbashi

IC : Intervalle de Confiance

BET : Brunauer Emett et Teller

NEN : Norme Environnementale

L/S : Rapport Liquide sur Solide

ICP – OES : Inductively Coupled Plasma Optical Emission Spectroscopy

UF : Under Flow (Sous – verse)

OF : Over Flow (Surverse)

REZEDA : Recyclage du Zinc par Electrolyse des Déchets d’Aciérie

BHM : Boues d’Hydroxydes Métalliques

DCDC : Procédé à Double Contact et Double Conversion

UCK : Usine à Cuivre de Kolwezi

(15)

C.T.B : Coopération Technique Belge

ETM : Eléments Traces Métalliques

LME : London Metal Exchange

(16)

LISTE DES FIGURES 

Figure I.1 : Filière de traitement des minerais sulfurés cuivre-zinc de Kipushi…………...9

Figure I.2 : Distances entre sites de traitement de produits intermédiaires………...10

Figure I.3 : Localisation des sites de production de la filière cuivre-zinc………...11

Figure I.4 : Vue aérienne du site du concentrateur de Kipushi...12

Figure I.5 : Vue aérienne du site de l’usine de la Gécamines Lubumbashi……...12

Figure I.6 : Vue aérienne du site de l’usine à acide de la Gécamines Shituru (Likasi)…...13

Figure I.7 : Vue aérienne du site de l’ex - usine à zinc de Kolwezi………...13

Figure I.8 : Schéma simplifié de la flottation différentielle des minerais sulfurés de Kipushi...17

Figure I.9 : Estimation des flux autour de l’opération de concentration………...23

Figure I.10 : Vue aérienne du parc à rejets du concentrateur de la Gécamines Kipushi……..28

Figure I.11 : Vue du parc à rejets de Kipushi en saison sèche (19 juin 2009)……...28

Figure I.12 : Vue du parc à rejets de Kipushi en saison de pluie (14 février 2009)………...29

Figure I.13 : Bassin III à rejets de Kipushi non encore rempli (14 février 2009)………...29

Figure I.14 : Bloc diagramme de l’Usine de la Gécamines Lubumbashi………...32

(17)

Figure I.15 : Vue aérienne du terril à scories de la Gécamines Lubumbashi………...37

Figure I.16 : Flux de matières nécessaires à l’élaboration du cuivre blister…………...41

Figure I.17: Flow sheet simplifié de production d’acide sulfurique à Likasi………...47

Figure I.18 : Estimation des flux autour de l’opération du grillage oxydant………...48

Figure I.19 : Direction des vents dominants sur le site de l’usine à acide (GCM/Likasi)…....49

Figure I.20: Flow sheet simplifié de la section de lixiviation de l’Ex – UZK…………...54

Figure I.21 : Flux de matières lors de l’élaboration d’une tonne de zinc à l’Ex–UZK……...56

Figure I.22 : Vue aérienne des bassins à rejets de l’usine à zinc de Kolwezi……...58

Figure IV.1.a : Echantillon brut des rejets de flottation de Kipushi………...86

Figure IV.1.b : Echantillon broyé des rejets de flottation de Kipushi………...86

Figure IV.2.a : Echantillon brut de scories de Lubumbashi………...87

Figure IV.2.b : Echantillon broyé de scories de Lubumbashi………...87

Figure IV.3.a : Echantillon brut de rejets Ex – UZK (bassin 1)………...88

Figure IV.3.b : Echantillon broyé de rejets Ex – UZK (bassin 1)………...88

Figure IV.4.a : Echantillon brut de rejets Ex – UZK (bassin 2)………...88

Figure IV.4.b : Echantillon broyé de rejets Ex – UZK (bassin 2)………...88

Figure IV.5.a : Echantillon brut de rejets Ex – UZK (bassin 3)………...89

(18)

Figure IV.5.b : Echantillon broyé de rejets Ex – UZK (bassin 3)………...89

Figure IV.6.a : Echantillon brut de rejets Ex – UZK (bassin 4)………...89

Figure IV.6.b : Echantillon broyé de rejets Ex – UZK (bassin 4)………...89

Figure IV.7.a : Echantillon brut de rejets Ex – UZK (bassin 5)…………...90

Figure IV.7.b : Echantillon broyé de rejets Ex – UZK (bassin 5)………...90

Figure IV.8 : Vue de l’agitateur à retournement avec des échantillons Ex–UZK…...102

 

Figure V.1 : Traitement des résidus de lixiviation neutre à Zincor………...113

Figure V.2 : Précipitation du fer à Zincor………...114

Figure V.3 : Flow sheet de principe du procédé goethite………...117

Figure V.4 : Flow sheet simplifié du procédé hématite à Iijima Zinc Plant……...119

Figure V.5 : Flow-sheet de retraitement des rejets Ex – UZK par digestion ……...121

Figure V.6 : Flow sheet simplifié du procédé REZEDA………...126

Figure VI.1.a : Modèle de Flow-sheet de retraitement des rejets Ex–UZK par lixiviation acide chaude ………...136

Figure VI.1.b : Modèle de Flow-sheet de retraitement des rejets Ex–UZK par lixiviation acide chaude (suite)………...137

Figure VI.2 : Bilan global de masses du modèle de la lixiviation acide chaude………161

 

(19)

Figure VI.3 : Modèle de Flow-sheet de retraitement des rejets Ex–UZK par digestion…….165 .

Figure VI.4 : Bilan global de masses du modèle de digestion………182

 

(20)

LISTE DES TABLEAUX  

Tableau I.1 : Domaine de variation de la consommation de réactifs de flottation…………...16

Tableau I.2 : Estimation du stock global des rejets de flottation………...19

Tableau I.3 : Estimation de la composition chimique des rejets du concentrateur de Kipushi...19

Tableau I.4 : Concentration des collecteurs en solution………...20

Tableau I.5 : Concentrations de quelques éléments dans les eaux de flottation………...20

Tableau I.6 : Qualité de l’eau d’exhaure de la mine souterraine de Kipushi………....21

Tableau I.7 : Toxicité de quelques réactifs de flottation sur des poissons vivant en eau douce...22

Tableau I.8 : Alimentation des minerais cuivre-zinc au concentrateur de Kipushi…………..24

Tableau I.9 : Production des concentrés de cuivre au concentrateur de Kipushi…………...25

Tableau I.10 : Production des concentrés de zinc au concentrateur de Kipushi…………...25

Tableau I.11 : Résultats des différents ratios………...26

Tableau I.12 : Bilan global autour de l’opération de flottation différentielle………...26

Tableau I.13 : L’analyse chimique moyenne des constituants d’une charge à agglomérer…..33

Tableau I.14 : Quelques caractéristiques de production à l’agglomération………..34

(21)

Tableau I.15 : Composition chimique moyenne des scories de fusion pour matte………...35

Le tableau I.16 donne la composition chimique des mattes produites au four Water Jacket...35

Tableau I.17 : Composition chimique moyenne des gaz avant dépoussiérage………...36

Tableau I.18 : Répartition moyenne en (%) de quelques éléments entre les phases après fusion pour matte de cuivre………..36

Tableau I.19 : Estimation du stock global du terril à scories de Lubumbashi………..38

Tableau I.20 : Composition chimique des lingots ordinaires de cuivre blister…………...39

Tableau I.21 : Principales caractéristiques de marche (UMPC)………...40

Tableau I.22 : Bilan global des flux pour l’élaboration d’une tonne de cuivre blister……...43

Tableau I.23 : Bilan pour la production d’une tonne d’acide sulfurique………...48

Tableau I.24 : Estimation des métaux contenus dans les rejets Ex–UZK.…………...55

Tableau I.25 : Quelques caractéristiques des bassins à rejets de l’Ex–UZK………55

Tableau I.26 : Bilan des matières nécessaire à l’élaboration d’une tonne de zinc………57

Tableau II.1 : Principaux minéraux sulfureux susceptibles de se retrouver dans les rejets Miniers………...64

Tableau II.2 : Principales bactéries associées à l’oxydation des sulfures présents dans les

rejets miniers générateurs de DMA………...66

(22)

Tableau II.3 : Réactions d’oxydation par l’oxygène et par le fer ferrique pour les principaux

minéraux sulfureux………...67

Tableau II.4. Principaux minéraux neutralisants présents dans les rejets miniers………69

Tableau IV.1 : Taux de matière sèche et d’humidité en pourcentage………...91

Tableau IV.2 : Densité mesurée de différentes matières………..92

Tableau IV.3 : Surface spécifique des rejets (m

2

/g)………...93

Tableau IV.4 : Répartition granulométrique des scories………...94

Tableau IV.5 : Composition chimique moyenne des rejets de l’ancien concentrateur de

Kipushi (%)………...95

Tableau IV.6 : Composition minéralogique des rejets de flottation………...96

Tableau IV.7 : Composition chimique moyenne des scories (%)………...96

Tableau IV.8 : Composition chimique moyenne des rejets Ex–UZK (%)………98

Tableau IV.9 : Composition minéralogique des rejets Ex – UZK………....99

Tableau IV.10 : Facteurs de contrôle de la lixiviation………...103

Tableau IV.11 : Résultats d’analyse chimique de solutions de lixiviation………...104

Tableau IV.12 : Taux d’extraction des éléments………....104

Tableau IV.13 : Facteurs de contrôle de la lixiviation………...106

(23)

Tableau IV.14 : Résultats d’analyse chimique des solutions de lixiviation………...107 Tableau IV.15 : Pourcentage extrait des éléments………...107 Tableau IV.16 : Quantité de constituants lixiviés par kg de rejet………...108 Tableau IV.17 : Limites d’acceptation dans les décharges………...109 Tableau V.1 : Composition des jarosites………...115 Tableau V.2 : Composition chimique moyenne des produits susceptibles d’être traités par le procédé REZEDA………...123 Tableau VI.1 : Caractéristiques des trois principaux résidus de fer produits dans l’hydrométallurgie de zinc………..134 Tableau VI.2 : Fraction soluble dans la charge solide à lixivier………...147 Tableau VI.3 : Bilan de masses acides dans la charge circulante...154 Tableau VI.4 Masses des sulfates des métaux dissous………...159 Tableau VI.5 Bilan de masses des ions H

+

………...161 Tableau VI.6 Bilan global de masses du modèle de lixiviation acide chaude………....162

Tableau VI.7 : Composition chimique des résidus………...163

Tableau VI.8 : Composition chimique de la fraction soluble sulfatée………...173

Tableau VI.9 Masses des sulfates des métaux dissous………...181

(24)

Tableau VI.10 : Bilan de masses des ions H

+

...181

Tableau VI.11 : Bilan global de masses du modèle de digestion………...182 Tableau VI.12 : Composition chimique du résidu solide………...183 Tableau VII.1 : Consommation des différents réactifs utilisés...186 Tableau VII.2 : Coûts des réactifs utilisés...187 Tableau VII.3 : Coûts de l’énergie électrique relatifs à la production des métaux ...189 Tableau VII.4 : Production et vente des métaux...189 Tableau VII.5 : Consommation et coûts des réactifs utilisés (Digestion)...190 Tableau VII.6 : Coûts de l’énergie électrique relatifs à la production des métaux (Digestion)..

...192 Tableau VII.7 : Production et vente des métaux (Digestion)...192

Tableau VII.8 : Comparaison des coûts opératoires………...193

 

 

 

 

 

(25)

LISTE DES ANNEXES 

Annexes 1.1. Tableau A.1.1 : Techniques de traitement des effluents des DMA…………..217

Annexes 1.2. Tableau A.1.2 : Techniques préventives et curatives appliquées à la source des

DMA………...218

Annexes 2.1. Figure A.2.1 : Schéma du protocole expérimental selon la norme EN 12457 –

1...219

Annexes 2.2. Figure A.2.2 : Suite du Schéma du protocole expérimental selon la norme EN

12457 – 1...220

Annexes 3 : Techniques Analytiques...221

Annexes 4 : Résultats d’analyses chimiques des rejets par Fluorescence des rayons X...224

Annexes 5 : Différents tests pris en compte pour la caractérisation des déchets...231

Annexes 6 : Diffractogrammes des rejets...236

(26)

PUBLICATIONS 

 

Les recherches réalisées au cours de ce travail ont mené aux publications suivantes :

• Dieudonné Tshibanda Kabumana, Marc Degrez, Pierre Kongolo Kitala, 2010, Evaluation de la pollution engendrée par un rejet solide issu d’un traitement hydrométallurgique d’un concentré de zinc en République Démocratique du Congo, MATERIAUX 2010, 18 – 22 octobre 2010, Nantes, France

• Tshibanda Kabumana Dieudonné, Degrez Marc, Kongolo Kitala Pierre, 2011, Scénarios de gestion durable d’un rejet solide issu d’un traitement hydrométallurgique de zinc en République Démocratique du Congo, Récents Progrès en Génie des Procédés, Numéro 101 – 2011. ISSN 1775 – 335X – ISBN 2 – 910239 – 75 – 6, Ed.

SFGP, Paris, France.

(27)

GLOSSAIRE 

Agglomérés : produits issus de l’opération de grillage de minerais constitués des grains frittés d’une dimension supérieure au centimètre et pouvant bien se comporter aux opérations ultérieures de fusion.

Aliquote : fraction d’une quantité totale d’une solution.

Aquifère : couche de terrain ou roche, suffisamment poreuse et perméable, pour contenir une nappe d’eau souterraine

Blende : sulfure naturel de zinc, est le principal minéral de zinc qui cristallise en sphalérite ou en wurtzite.

Calcine : concentré de zinc grillé.

Catalyse : action d’une substance appelée catalyseur sur une transformation chimique dans le but d’augmenter sa vitesse de réaction. Le catalyseur, qui est en général en quantité beaucoup plus faible que les réactifs, n’est pas consommé et est retrouvé inchangé à la fin de la réaction.

Cément : précipité granuleux de métal.

Coke : combustible métallurgique par excellence provenant de la distillation de la houille et ne renfermant plus qu’une très faible fraction des matières volatiles qu’elle contenait.

Collecteur : réactif tensioactif (surfactant) dont le rôle est de rendre hydrophobe la surface du

minéral à flotter, afin de lui conférer une affinité plus grande pour la phase gazeuse que pour

la phase liquide.

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Comportement à la lixiviation : désigne le relargage et l’évolution du relargage à partir d’un déchet, par contact avec un agent lixiviant en fonction des conditions spécifiées dans le scénario en particulier pendant la période de temps spécifiée (Norme EN 12 920).

Conformité : état des choses qui s’accordent, qui se trouvent en parfaite harmonie, c'est-à- dire une adaptation totale.

Conglomérat : roche sédimentaire détritique dont les éléments, de taille supérieure à 2 mm, sont consolidés par un liant, lorsque les éléments sont anguleux, on parle de brèche, lorsqu’ils sont arrondis, de poudingue.

Cubage : fait de mesurer un volume en unité cubique (volume mesuré).

Digestion : opération métallurgique au cours de laquelle les oxydes métalliques simples et complexes présents dans un minerai sont transformés en sulfates au contact avec le sulfate d’hydrogène, et le tout dans un rapport liquide sur solide proche de l’unité.

Digue : ouvrage continu sur une certaine longueur, destiné à contenir les eaux ou à protéger contre leurs effets, ou encore à guider leur écoulement.

Directive : acte normatif pris par les institutions de l’Union Européenne ; donne des objectifs à atteindre par les pays membres, avec un délai.

Disponibilité à la lixiviation d’un constituant : potentielle lixiviable d’un constituant, est la fraction potentiellement mobilisable du contenu total en constituants dans des conditions définies.

Dross : cendres d’oxyde de zinc surnageant un bain de zinc primaire en fusion.

Dwight Lloyd : réacteur métallurgique comportant une grille sans fin servant au grillage et à

l’agglomération (frittage) des minerais.

(29)

Eluat : solution récupérée à l’issue d’un essai de lixiviation.

Exhaure : évacuation des eaux d’infiltration hors d’une mine souterraine ou d’une carrière, par canalisation et pompage.

Filière : ensemble des phases d’un processus de production qui permettent de passer de la matière première au produit fini vendu sur le marché.

Filon : gisement de minerais métalliques ou de minéraux, en masse allongée, qui se trouve au milieu de couches de natures différentes.

Flottation : méthode utilisée en minéralurgie pour séparer les solides entre eux, en mettant à profit les différences existant entre leurs propriétés superficielles dans une solution aqueuse et en présence d’air.

Fondant : matière qui, ajoutée au minerai, forme avec la gangue des combinaisons fusibles à température relativement faible et se séparant du métal.

Gangue : ensemble des éléments minéraux sans valeur associés au minéral utile dans un minerai.

Gisement : lieu où un matériel géologique donné s’est accumulé et que l’on peut exploiter en totalité ou en partie.

Goethite : oxyde naturel hydraté de fer (FeOOH), orthorhombique.

Grillage : action d’un gaz (oxygène par exemple) sur un minerai (sulfure métallique par exemple) à température élevée, visant à modifier sa composition chimique.

Halde : tas constitué avec les déchets de triage, de lavage et/ou stériles issus de l’extraction

du minerai.

(30)

Hématite : oxyde ferrique naturel Fe

2

O

3

qui constitue l’un des plus importants minerais de fer.

Jarosite : espèce minérale constituée de sulfate hydraté de fer et souvent de potassium avec des traces de sodium, d’argent, de plomb, etc.

Matte : substance métallique sulfureuse résultant de la première fusion d’un minerai traité et non suffisamment épuré.

Moussant : réactif utilisé dans la flottation des minerais pour permettre de donner une écume stable en abaissant la tension superficielle de l’eau.

Pachuca : réacteur métallurgique pneumatique servant à la lixiviation des minerais.

Pyrite : sulfure de fer, de formule FeS

2

, cubique, donnant des cristaux à reflets dorés.

Quartage : Opération qui a pour but de diviser une certaine quantité de matière meuble en deux portions de poids égaux, l’une des portions peut à son tour être passée dans le quarteur (et ainsi de suite) jusqu’à l’obtention de la quantité désirée, qui est considérée comme représentative de l’échantillon de départ.

Ratio Liquide/Solide (l/kg) : est le rapport entre le volume de lixiviant en contact exprimé en litres et la masse sèche de déchet exprimé en kg.

Relargage : émission, à partir d’un déchet, de constituants qui passent à travers la surface externe d’un volume de déchet.

Résidu : matière qui subsiste après une opération physique ou chimique, une transformation industrielle, une fabrication, en particulier après extraction des produits de plus grande valeur.

Roche : tout matériau consolidé ou non, constitutif de la terre, à l’exclusion des sols et des

êtres vivants, formé d’un agrégat de minéraux et présentant une homogénéité de composition.

(31)

Scénarios : prévisions réalisées selon certaines hypothèses, et tenant compte des contraintes d’une situation économique, démographique, etc.

Scorie : sous-produit d’élaboration métallurgique, ayant une forte teneur en silicates et oxydes métalliques.

Site minier : endroit où l’on extrait les minéraux ayant une valeur commerciale.

Spongieux : qui est poreux comme l’éponge.

Stériles : morts-terrains extraits du sous-sol lors de l’exploitation d’un gisement minéral.

Terril : entassement des stériles et/ou résidus miniers à l’air libre.

Trommel : tambour rotatif utilisé pour cribler, débourber toutes sortes de matériaux.

Wankie : unité de production de coke métallurgique et de récupération des sous-produits basée au Zimbabwe.

Water Jacket : modèle de four de fusion de minerais possédant des caissons refroidis à l’eau

et fonctionnant à contre courant de la charge.

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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier du fond de mon cœur le professeur Marc Degrez pour avoir accepté et dirigé cette thèse dans un climat convivial et fructueux. Son accueil, son encadrement scientifique efficace et son sens élevé de responsabilité ne me laisseront jamais indifférent ; je lui témoignerai toujours cette estime et ne manquerai pas de lui souhaiter un bon avenir et surtout des moments heureux.

Je remercie également le professeur Pierre Kongolo Kitala, co – promoteur de cette thèse, pour sa disponibilité, ses conseils et ses encouragements.

J’adresse également mes remerciements à la Coopération Technique Belge (CTB) pour m’avoir octroyé cette bourse d’études qui m’a permis de concrétiser cette thèse. Que cette action louable serve d’exemple à d’autres organisations ayant les moyens d’intervenir là où le besoin se fait encore sentir.

Je tiens également à remercier Madame Marie Paule Delplancke, responsable du laboratoire du service 4MAT de la Faculté des Sciences Appliquées de l’ULB, pour avoir accepté que je réalise des essais de lixiviation au sein de son laboratoire.

Je n’oublierai pas tous les chercheurs et chercheuses de l’équipe du professeur Marc Degrez pour leurs encouragements et surtout pour le climat de travail chaleureux créé au sein de l’équipe mettant tout le monde en confiance mutuelle ; je citerai ici : Aurore de Boom, Pierre Dans, Hanane Sbai, Vanessa Zeller, Alienor Richard et Louise Gonda.

Je termine ces propos en remerciant mon épouse Blandine Mitshiabu Mpinga, pour le

soutien, le dévouement et l’affection qu’elle ne cesse de témoigner à mon endroit, surtout

durant mes absences à la maison, où seule avec nos quatre enfants : Murielle Kapinga, Russel

Lubanza, Azrielle Kankolongo et Ouriel Kabongo ont réussi à réchauffer l’ambiance familiale

nous poussant d’agir en toute responsabilité. Je leur dédie cette thèse.

(33)

INTRODUCTION

La problématique de la gestion des passifs environnementaux engendrés par le traitement métallurgique des minerais sulfurés cuivre – zinc dans la province du Katanga (République Démocratique du Congo), à la base de plusieurs enjeux environnementaux, notamment la pollution par les éléments traces métalliques, est la question de recherche à laquelle nous sommes appelé à répondre dans ce travail. Pour arriver à mieux gérer ces passifs environnementaux, il nous a paru indispensable de comprendre d’abord comment ils ont été produits, c’est-à-dire par quels types de procédés et/ou filière de traitement. L’identification de toutes les opérations métallurgiques unitaires du procédé, sources de production et de génération de la pollution, a été nécessaire avant d’envisager une quelconque caractérisation.

La filière cuivre – zinc des minerais sulfurés, issus de la mine de Kipushi, a été développée et implantée sur quatre sites distincts de la Gécamines, dans la province du Katanga. Des raisons économiques, sociales, techniques et/ou stratégiques qui ont prévalu à l’époque ont sans doute justifié cette façon de faire. Cette situation a occasionné l’organisation d’un moyen de transport par voie ferrée des produits métallurgiques intermédiaires tels que certains minerais riches en cuivre, des concentrés de cuivre et/ou de zinc, de la calcine, et d’autres, d’un site de traitement métallurgique à un autre, occasionnant ainsi des pertes de matières sur la voie ferrée des années durant. Des pistes de gestion sont donc à rechercher, mais dans un esprit de développement durable. (European Commission, 2009).

Ce travail s’inscrit dans la recherche globale de solutions au problème de pollution par

les métaux de base contenus dans les rejets miniers en général, et solides en particulier, qui

sont stockés à l’air libre sur des sites miniers à proximité des zones habitées. Les pistes de

solution actuellement en investigation passent par des techniques de désulfuration

environnementale (Benzaazoua, M. and Kongolo, M., 2003 ; Bussière et al., 2005 ; Bussière

et al., 1995) ou par des traitements en voie biologique des minerais et/ou résidus sulfurés. Ces

derniers ont permis la maîtrise de la catalyse biologique favorisant ainsi la conception de

procédés industriels d’extraction de certains métaux de base tels que le cuivre, le nickel, le

cobalt, etc., ouvrant par la suite des perspectives sur le long terme (Geosciences, 2010 ;

Deveci, H., Akcil, A. and Alp, I., 2004 ; Morin, D., 1997 ; Gouin, J., 2008). La lixiviation en

milieu alcalin des rejets solides contenant une teneur relativement élevée en zinc en est une

(34)

autre voie exploratoire, mais qui est déjà au stade de l’application industrielle (Charpentier, P.E., Rizet, L. et Trouillet, C., 2008). Existe aussi la lixiviation des rejets solides en milieu acide sulfurique à chaud (Haut, J. M., 2010 ; Onozaki, A., Sato, K. and Kuramochi, S. 1986) permettant l’obtention des nouveaux résidus à forte teneur en fer et stockables durablement dans la nature. Enfin, un précédé combinant à la fois un traitement thermique des résidus suivi d’une solubilisation en milieu acide (Banza, N.A., Gock, E. and Kongolo, K., 2002) constitue une voie de recherche prometteuse.

L’objectif principal de ce travail a été d’identifier d’abord le passif environnemental de la filière cuivre – zinc de la Gécamines susceptible de présenter les risques environnementaux les plus importants, et ensuite de proposer des scénarios de gestion durables à appliquer à celui-ci.

Après une caractérisation physico-chimiques des tous les passifs environnementaux de la filière, il a fallu procéder par des tests de conformité de mise en décharge des déchets (JO, 2003, Décision 2003/33/CE) pour classer ces passifs et retenir pour la suite de la recherche, le plus dangereux des tous, c'est-à-dire celui qui ne peut être stocké dans une des classes sans traitement métallurgique favorisant une dépollution au préalable. Ensuite, proposer des pistes de gestion de ces passifs dans l’optique du développement durable, c'est-à-dire en d’autres termes, appliquer des procédés propres sur le plan environnemental et dont la faisabilité dans le contexte de la R.D.C reste possible. Une modélisation des scénarios retenus a permis de les quantifier.

L’intérêt de ce travail est double, car il s’agit des gisements des rejets (JO. RDC.,

2002) que l’on essaye de valoriser pour récupérer les métaux de base contenus, en s’inscrivant

dans une démarche technique de développement durable tout en tentant de résoudre un

problème majeur de pollution par les métaux par la transformation des rejets solides en

nouveaux résidus, dans des conditions respectueuses de l’environnement, et pouvant

permettre leur stockage de façon durable dans la nature. L’originalité de ce travail est que l’on

discute et compare deux scénarios de gestion d’un passif environnemental qui aboutissent à

une quantification des flux de matières et d’énergie.

(35)

Ce travail est structuré de la manière suivante : dans une première partie consacrée à la littérature, une description de la filière de traitement des minerais sulfurés cuivre – zinc suivie de l’identification de toutes les sources de pollution sous forme d’opérations métallurgiques unitaires a été faite au premier chapitre ; les incidences environnementales liées au stockage des rejets solides de la filière cuivre – zinc ont été élucidées au deuxième chapitre ; ensuite une revue des éléments de gestion des résidus des activités d’extraction des minerais contenant les métaux de base a été faite au troisième chapitre pour fixer les idées sur toutes ces techniques. Dans la deuxième partie de ce travail, une étude de caractérisation et du comportement environnemental des passifs environnementaux de la filière a été très utile pour classer ces rejets et celle-ci a constitué le quatrième chapitre ; une étude des scénarios de gestion durable a été faite au cinquième chapitre pour permettre d’opérer un choix des scénarios applicables dans le contexte de la République Démocratique du Congo au passif retenu au chapitre quatre ; ensuite une modélisation a été faite au sixième chapitre sur le passif retenu, et enfin un chapitre sept a été consacré aux conclusions et perspectives technologiques et environnementales.

 

                     

(36)

CHAPITRE I 

DESCRIPTION DE LA FILIERE DE TRAITEMENT DES MINERAIS  SULFURES CUIVRE ­ ZINC ET IDENTIFICATION DES SOURCES 

DE POLLUTION 

I.1. Historique  

La Générale des Carrières et des Mines, GECAMINES en sigle, est née le 02 janvier 1967 à la suite de la nationalisation de l’Union Minière du Haut Katanga (UMHK), créée le 28 octobre 1906. Cette entreprise exploitait, dans la province du Katanga (Sud - Est de la République Démocratique du Congo), il y a encore quelques temps et ce avant la mise en application du nouveau code minier, des gisements de cuivre, de cobalt et de zinc étendus sur une concession de ± 18.900 km

2

de minerais de cuivre et autres métaux associés. Cette exploitation minière est encore organisée dans les trois groupes de la société, à savoir : le Groupe Sud (Lubumbashi et Kipushi), le Groupe Centre (Likasi, Kambove) et le Groupe Ouest (Kolwezi).

Depuis 1923, les procédés de concentration et de traitement métallurgiques ont dû constamment être adaptés aux variations de composition des minerais oxydés, carbonatés, alumineux et sulfurés, extraits de nombreux gisements superficiels et souterrains de la ceinture cuprifère. La gamme de produit s’était successivement élargie avec le cobalt, le zinc, le cadmium, l’argent, l’or et le germanium (Lhoest, J.J., 1999 ; Kamona et al., 1999).

La mine de Kipushi (latitude : 11°46'09"S, longitude : 27°14'14"E), située dans la

province du Katanga, est à 30 km au Sud - Ouest de la ville de Lubumbashi. Le gisement de

Kipushi, connu depuis 1899, ne fut prospecté qu’en 1925 (Heijlen et al., 2008 ; Kampunzu et

al., 2009). L’exploitation, commencée en carrière dès 1926, pendant que l’on procédait au

fonçage des puits, est devenue exclusivement souterraine en 1930. Ce gisement

polymétallique consiste en un filon fortement minéralisé en cuivre et en zinc et contient en

outre du cadmium, du germanium, du gallium, de l’argent et du plomb ; l’exploitation de la

mine, arrêtée depuis 1993, a atteint une profondeur de 1485 mètres et pourrait aller jusque

1800 mètres selon les réserves connues à ce jour (SNC – LAVALIN International, 2009). Les

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formes et dimensions horizontales du filon de Kipushi sont très irrégulières et variables ; la longueur atteignant 800 mètres à certains niveaux et la largeur de 15 à 60 m. La pente moyenne du filon est de l’ordre de 70° (Centre d’Information et de documentation du Congo Belge et du Ruanda – Urundi, 1955 ; Union Minière du Haut Katanga, 1944).

Exploitée dès le début en surface pour les minerais oxydés, l’approfondissement progressif de la carrière avait amené tout naturellement la poursuite de l’exploitation par voie souterraine pour extraire les sulfures de cuivre massifs (bornite et chalcosine), les sulfures mixtes de cuivre et de zinc et la blende. Ces deux derniers produits, auxquels sont associés de l’or et de l’argent, ont constitué l’essentiel de l’extraction (Maurice, R., 1956 ; Centre d’Information et de documentation du Congo Belge et du Ruanda – Urundi, 1955 ; Union Minière du Haut Katanga, 1944 ; Union Minière du Haut Katanga, 1956).

La première section du concentrateur de Kipushi (20.000 t/mois) fut mise en service en mai 1935. Ce concentrateur, installé en tête des puits, traitait la majeure partie des minerais extraits de la mine de Kipushi. Le cuivre et le zinc sont toujours associés l’un à l’autre dans ces minerais et dans des proportions variables, souvent avec prédominance de l’un ou l’autre.

Le traitement qui leur est appliqué varie suivant cette composition. Certains minerais riches en cuivre étaient envoyés directement au four de fusion. Les minerais pauvres en zinc étaient soumis à la concentration simple pour augmenter leur teneur en cuivre, la production consistant alors en un concentré de cuivre. La grosse majorité des minerais était soumise à la concentration différentielle pour séparer autant que possible, en  deux concentrés distincts, le cuivre et le zinc. Certains minerais riches en zinc étaient d’abord stockés et ensuite traités, après concentration, pour la production de zinc. Les minerais riches en cuivre, expédiés directement de la mine, et les concentrés sulfurés de cuivre venant du concentrateur de Kipushi, étaient pauvres en gangues et assez riches en sulfures ; ils contenaient en plus des proportions relativement élevées de blende (Centre d’Information et de documentation du Congo Belge et du Ruanda – Urundi, 1955 ; SNC – LAVALIN International, 2009).

Le grillage préalable de ces produits s’imposait pour de multiples raisons. Il faut leur donner une forme favorable à la fusion ultérieure au four à cuve Water Jacket et régler la teneur en soufre de la charge, afin d’obtenir une matte qui puisse être traitée sans difficultés

au convertisseur tout en utilisant au mieux la capacité de l’usine (fonderie de Lubumbashi).

(38)

Enfin, il faut mettre le zinc, présent dans la charge, sous une forme telle qu’il puisse être ultérieurement éliminé, en majeure partie, au four Water Jacket. Le grillage des produits envoyés à la fonderie de Lubumbashi se faisait sur des grilles Dwight Lloyd (DL).

On profite de cette opération pour conditionner la charge par adjonction de minerais oxydés ou de minerais siliceux ou de calcaire. Les premiers sont destinés à ajuster la teneur en soufre de la charge pour favoriser la production d’une matte suffisamment riche en cuivre, les autres à régler la température de fusion de la scorie, qui sans cela serait trop élevée par suite de la présence d’une assez forte quantité d’oxyde de zinc (Maurice, R., 1956).

La fusion pour matte

 

se faisait dans des fours à cuve de type Water Jacket. Leur charge était composée, en grande partie d’agglomérés, de scories de convertissage et d’un peu de minerais de fusion directe. Le coke métallurgique, qui provenait de Wankie (Zimbabwe), était utilisé comme combustible et agent réducteur. Le zinc présent dans les minerais sulfurés de Kipushi était, en grande partie, séparé du cuivre lors de la concentration différentielle. Le reste se retrouvait principalement dans les scories des fours Water Jackets, qui étaient mises en terril à Lubumbashi. Ces scories sont actuellement retraitées par voie pyrométallurgique dans un four à arc électrique pour la production d’un alliage cobalt-fer (dit alliage blanc). La Société de Traitement du Terril de Lubumbashi (STL en sigle) qui traite ces scories est installée juste à côté de celui-ci. Le zinc contenu est collecté sous forme de poussières d’oxyde de zinc (environ 70 % Zn) dans un circuit efficace de dépoussiérage. Les poussières sont retournées à la Gécamines pour  la récupération du zinc, mais actuellement elles sont vendues telles quelles.

L’oxydation des concentrés sulfurés de zinc par grillage se faisait dans une section chimique de l’usine Shituru à Likasi et les gaz de grillage étaient utilisés pour la fabrication d’une bonne partie de l’acide sulfurique nécessaire à l’hydrométallurgie de toute l’entreprise.

Lors de la fusion aux fours Water Jackets, une partie de zinc se retrouvait dans les fumées qui

étaient envoyées à l’installation de dépoussiérage qui permettait de récupérer ce zinc dans les

poussières. Les concentrés grillés de zinc (calcine) étaient traités par voie hydrométallurgique

à l’Ex–UZK. Le choix de cette technique avait été dicté par l’abondance et le prix avantageux

de l’énergie électrique dans la région (Métalkat, 1962).

(39)

Les concentrés de zinc produits au concentrateur de Kipushi contenaient un peu de cadmium qui se retrouvait dans des poussières des fours de grillage à l’usine de production d’acide sulfurique. Ces poussières étaient traitées sur place dans une installation connexe.

Leur lixiviation donnait une solution de sulfate de cadmium qui, mise en présence de zinc, abandonnait son cadmium sous forme de dépôt spongieux. Par distillation à l’abri de l’air, on obtenait un produit marchand d’une grande pureté. Une partie de cadmium accompagnait le cuivre lors de la concentration différentielle et la majeure partie était recueillie dans les poussières émanant des fours Water Jackets de Lubumbashi.

La figure I.1 schématise le mouvement des produits métallurgiques lors du traitement

des minerais sulfurés de Kipushi dans la filière de production de cuivre et de zinc à la

Gécamines. On peut constater sur cette figure que l’on extrait de la mine de Kipushi une

certaine proportion de minerais riches en cuivre qui sont directement acheminés à l’usine de

Lubumbashi pour y être traités dans des fours Water Jackets (en mélange avec des proportions

précises de concentrés de cuivre grillés partiellement). Par contre, les minerais de cuivre,

pauvres en zinc, subissent une concentration simple dans le but d’augmenter leur teneur en

cuivre, avant leur acheminement à Lubumbashi pour un grillage partiel sur des grilles

cheminantes Dwight Lloyd. Les minerais sulfurés mixtes cuivre-zinc subissent eux une

flottation différentielle conduisant à l’obtention d’un concentré de cuivre qui rejoint le circuit

cuivre à Lubumbashi et d’un concentré de zinc qui suivra un autre circuit pour la production

du zinc. Notons qu’au niveau des fours Water Jackets, la charge à traiter, constituée

principalement des agglomérés (concentrés de cuivre grillés), du coke et de fondants, permet

après fusion réductrice d’obtenir une matte destinée à la production du cuivre blister après son

traitement au convertisseur. Les poussières collectées à l’agglomération, aux fours de fusion

Water Jackets et au convertisseur, sont stockées et finalement acheminées à l’usine de

traitement des poussières à Kolwezi pour la récupération par voie hydrométallurgique du zinc

et du cadmium contenus. Les concentrés de zinc (obtenus majoritairement par flottation

différentielle et ceux obtenus après flottation simple de quelques minerais de zinc riches) sont

préalablement grillés à l’usine à acide à Likasi pour la fabrication de l’acide sulfurique obtenu

à partir des gaz sulfureux sortant des fours de grillage. La calcine produite est acheminée à

Kolwezi pour la production du zinc par voie hydrométallurgique (Centre d’Information et de

documentation du Congo Belge et du Ruanda – Urundi, 1955 ; Union Minière du Haut

Katanga, 1944 ; Union Minière du Haut Katanga, 1956).

(40)

Tous les produits obtenus dans les deux circuits (cuivre et zinc) étaient acheminés en

Belgique pour le raffinage et/ou la récupération d’autres métaux présents. Des flux importants

de matières et d’énergies ont été enregistrés autour de chaque opération métallurgique unitaire

et sur chaque site de la filière. Cela a eu des conséquences sur l’environnement, du fait que la

gestion de ceux-ci n’a pas été rigoureuse.

(41)

                                                 

Figure I.1 : Filière de traitement des minerais sulfurés cuivre-zinc de Kipushi (Source : Tshibanda, K. D., 2008)

Mine de Kipushi

Minerais sulfurés Cu-Zn Minerais sulfurés Cu

Flottation différentielle Flottation simple

 

 

  Grillage

Agglomération

Fusion pour matte

Matte Convertissage

Cu blister Dépoussiérage

H2SO4

Gaz (SO2, CdO,…)

Traitement

Poussières Cd Calcine

Hydrométallurgie Zn

Traitement poussières Zn, Cd, Pb, Ge Zn

Belgique : Olen et/ou Hoboken (raffinage, extraction d’autres métaux)

Hydro Cd Cd

Cd Concentré Zn

Concentré Cu

(42)

Le transport des produits métallurgiques intermédiaires (concentrés, poussières, …) d’un site à un autre était fait par voie ferrée et les distances séparant les sites sont clairement mentionnées sur la figure I.2. L’acheminement des produits en Belgique, pour un traitement métallurgique ultérieur, se faisait par rail et bateau. Ce transport a occasionné des coûts importants pour l’entreprise et également des impacts sur l’environnement.

 

                       

Figure I.2 : Distances entre sites de traitement de produits intermédiaires (Source : Tshibanda, K. D., 2008)

Sur la carte de la République Démocratique du Congo (figure I.3), les villes où se trouvent les différents sites de traitement de la filière de production de cuivre et de zinc à partir des minerais sulfurés de Kipushi, sont cerclées en rouge.

Mine de Kipushi + Concentrateur

Production du cuivre Blister Usines de Lubumbashi

Grillage de concentrés de zinc Production d’H2SO4

Usine de Shituru (Likasi) Belgique

Traitement Hydrométallurgique Zinc et Cadmium Usine à Zinc (Kolwezi)

30 km

120 km

180 km

± 9000 km

± 9000 km

± 9000 km

(43)

Figure I.3 : Localisation des sites de production de la filière cuivre-zinc (Source : http://www.1clic1planet.com/congo%20democratique.htm

)

Les photographies des vues aériennes des quatre sites de la filière : Kipushi (ancien concentrateur), Lubumbashi (Usines de Lubumbashi), Likasi (Usine à acide) et Kolwezi (Ex–

UZK), tirées de Google Earth, sont présentées ci-après.

(44)

Figure I.4 : Vue aérienne du site du concentrateur de Kipushi

(Source : Google Earth, Image satellite du 17 juillet 2002, altitude : 2,04 km du sol)

Figure I.5 : Vue aérienne du site de l’usine de la Gécamines Lubumbashi (Source : Google Earth, Image satellite du 02 mai 2010, altitude : 1,94 km du sol)

30 m 30 m

Concentrateur de Kipushi (ACK)

Fonderie de Lubumbashi (UL)

(45)

 

 

Figure I.6 : Vue aérienne du site de l’usine à acide de la Gécamines Shituru (Likasi)

(Source : Google Earth, Image satellite du 29 juin 2005, altitude : 2,07 km du sol)

Figure I.7 : Vue aérienne du site de l’ex - usine à zinc de Kolwezi

(Source : Google Earth, Image satellite du 07 juillet 2009, altitude : 2,09 km du sol) 25 m

Division Acide Shituru (US/DA)

Section Lixiviation Ex-UZK  

30 m

(46)

I.2. Caractéristiques des minerais sulfurés cuivre – zinc de Kipushi  Les minerais cupro-zincifères extraits de la mine de Kipushi présentent des teneurs moyennes de 2 à 4 % et de 8 à 13 % respectivement en cuivre et en zinc, avec une gangue essentiellement dolomitique. Ces minerais contiennent dans des proportions variables les minéraux suivants : la chalcopyrite (CuFeS

2

), la bornite (Cu

5

FeS

4

), la blende (ZnS), la galène (PbS), la pyrite (FeS

2

), la reniérite {Cu

3

(Zn, Fe, Ge)(S, As)

4

}, la briartite {Cu

5

,(Zn, Fe)GeS

4

}, la gallite (CuGaS

2

) (GCM/Géo, 1981). La littérature renseigne que les minerais sulfurés (Boldt, J.R., 1967 ; Blazy, P. et Jdid, E.A., 2002) constituent la principale source de cuivre ; leur minéralisation est constituée principalement de chalcopyrite CuFeS

2

(35,5% Cu) et de bornite Cu

5

FeS

4

(63,3% Cu), mais elle demeure, cependant, très variable car apparaissent souvent la chalcosite, la covellite et parfois des minéraux complexes de cuivre et de fer associés à l’arsenic et à l’antimoine, tels que la tétrahédrite 3Cu

2

S.Sb

2

S

3

(46,7 % Cu), plus généralement exprimée sous la forme d’un sulfoantimoniure complexe 5Cu

2

S.2(Cu, Fe, Zn)S.2Sb

2

S

3

et l’énargite 3Cu

2

S.As

2

S

5

(48,3 % Cu). Dans de très nombreux minerais sulfurés, on constate la présence de faibles quantités de molybdénite MoS

2

(généralement à moins de 0,08 %), d’argent et d’or à des teneurs très variables, et de rhénium associé à la molybdénite.

Il existe aussi des minerais sulfurés complexes cuivre ˗ plomb ˗ zinc et cuivre - nickel, où le rapport cuivre sur les autres métaux utiles est largement inférieur à l’unité. Ces minerais sont généralement accompagnés de quantités appréciables de métaux précieux : argent, or et parfois des platinoïdes (minerais cupro - nickélifères des gîtes canadiens).

I.3. Description de la filière Cu – Zn de minerais sulfurés de Kipushi  I.3.1. Concentrateur de Kipushi 

I.3.1.1. Description et quelques caractéristiques       

Opérationnel depuis 1935, le concentrateur de Kipushi a été conçu pour une capacité

de 20.000 tonnes sèches de minerais par mois. La production a alors évolué au fil des ans

jusqu’à atteindre 60.000 t/mois en 1950 et ensuite 120.000 t/mois au cours des années 80,

avant d’enregistrer une chute en début des années 90 et de connaître quasiment un arrêt de

production à partir de 1993 (SNC – LAVALIN International, 2003). Des raisons économiques

et techniques ont été les causes de cette décadence. Communément appelé Ancien

(47)

Concentrateur de Kipushi (ACK) comparativement au nouveau (NCK) qui a été construit par la Compagnie Minière du Sud Katanga (CMSK), société avec laquelle la Gécamines est en partenariat ; ce concentrateur a traité la majeure partie des minerais extraits de la mine. Par flottation différentielle des minerais mixtes cuivre - zinc, deux types de concentrés, l’un de cuivre (25 – 30 % Cu) et l’autre de zinc (55 – 59 % Zn) ont été produits. On a pratiqué également une concentration simple sur certains minerais de cuivre à faible teneur en zinc, qui a permis d’obtenir des concentrés de cuivre d’environ 22 % Cu en moyenne. Le traitement par flottation différentielle était réalisé en deux étapes :

• flottation aux xanthates (R-OCS

2-

) comme collecteur des minéraux de cuivre, après dépression de la sphalérite et de la pyrite par une solution de cyanure de sodium (NaCN) et de sulfate de zinc (ZnSO

4

). Le moussant utilisé étant le MIBC (méthyl – isobutyl – carbinol) et le pH était compris entre 9 et 9,5 ;

• flottation aux xanthates ou aux dithiophosphates appelés couramment aerofloats ((RO)

2

PS

2-

) de la sphalérite après activation par le sulfate de cuivre (CuSO

4

)

.

Le moussant utilisé étant l’huile de pin et le pH ajusté entre 10 et 11 avec de la chaux afin de limiter la flottation de la pyrite.

Nous donnons, à titre indicatif dans le tableau I.1 ci-après, le domaine de variation de la consommation de quelques réactifs de flottation (Blazy, P. et Jdid, E.A., 2000).

Quelques uns d’entre eux sont dangereux

 

pour la santé humaine et pour l’environnement ;

c’est notamment le cas du sulfate de cuivre (N° CAS : 7758-98-7), nocif pour l’homme en cas

d’ingestion, irritant pour les yeux et la peau, très toxique pour les organismes aquatiques ; du

cyanure de sodium (N°CAS : 143-33-9), très toxique pour l’homme par inhalation, par

contact avec la peau et par ingestion et très toxique pour les organismes aquatiques, peut

entrainer des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique ; du sulfate de zinc

(N°CAS : 7733-02-0), irritant pour les yeux et la peau et très toxique pour les organismes

aquatiques, peut aussi entrainer des effets néfastes à long terme pour l’environnement

aquatique. On note aussi que la consommation de réactifs est extrêmement variable d’un

minerai à un autre.

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