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Etude phonologique de l’accentuation chez les apprenants de la cinquième année du primaire

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Université Mohamed Saddik Ben Yahia, Jijel

Faculté des lettres et des langues Département de lettres et langue française N° de série

N° d’ordre

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de master OPTION : sciences du langage

Intitulé

Membres du jury Présenté par :

- Président : M. N. BOUACHE Nacer Eddin KHIKHEM Khalida - Rapporteur : Mr. BOUKRA Mourad BRIHEM Mouna - Examinateur : Mr. BOUDEHANE Nour Eddin

Année universitaire 2018 - 2019

Etude phonologique de l’accentuation chez les

apprenants de la cinquième année du primaire

(2)
(3)

Nous remercions ALLAH, le tout puissant, qui nous a donné la foi, la force et la puissance pour aller jusqu’au bout de ce travail.

Je tiens à remercier chaleureusement notre directeur de recherche, Monsieur BOUKRA MOURAD, pour son soutien, sa disponibilité et ses commentaires précieux durant toute la période du travail.

Nos remerciements vont aussi à tous les enseignants qui ont contribué à notre formation de licence et master.

Nos remerciements s’adressent aussi aux membres de jury d’avoir accepté d’examiner notre modeste travail.

Et en fin, nous remercions toute personne ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

Merci beaucoup.

(4)

J’ai l’honneur de dédier ce modeste travail à ma mère « Malika » qu’Allah accueille ton âme en son Vaste Paradis, je pense à toi très fort, tu me manque tellement et tu manques terriblement, tu as été pour moi la plus merveilleuse des mamans, un amour océan, je t’aime à jamais.

Aussi, je dédie ce travail à mon père à lequel je souhaite une longue vie pleine de bonheur, pour son soutien moral, son énorme sacrifie et les encouragements qu’il m’apporte tout au long de ces années d’étude. Qu’Allah te donne santé.

De plus, je le dédie :

A mes chères sœurs et frères.

A mes chères nièces et neveux.

Amon fiancé « Omar » et toute sa famille. Merci pour toi, pour ton soutien, ta générosité. « Je te respecte beaucoup… ».

A mon binôme Mouna.

KHALIDA

(5)

Tout d’abord je remercie Dieu tout puissant de m’avoir donné la force et surtout la patience pour réaliser ce travail.

Je dédie ce travail :

A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de mon cœur, ma vie : Maman que j’adore.

A l’homme de ma vie, mon soutien moral et source de joie et de bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié pour me voir réussir ; à toi mon père.

A mes chers frères Karim Mohammed Abd Essamie.

Aux adorable nièces de la famille : Farah, Anes et Mohammed Amine que dieu les protège.

A mes très chères sœurs Rima, Besme, Nesrin, Tout le bonheur du monde A mon âme sœur Sana.

A ma chère binôme « Khalida » et toute sa famille.

A mes aimables amies qui m’ont toujours aidée et encouragée et qui étaient toujours à mes côtés Rim, Kenza, Safa, Hayet, Aicha, Yesmine, Abla, zineb, Wissem.

A tous les membres de ma famille paternelle et maternelle.

Mouna

(6)

Introduction ………11

Chapitre I : La phonologie et ses branches Introduction………..……….15

I.1. La définition de la linguistique………..………..15

I.2. Origine historique et tendance de la phonologie……….……….16

I.2.1. L’Ecole de Prague……….…...…….16

I.3. Phonétique et phonologie : deux domaines complémentaires……….17

I.3.1. Définition des deux notions………..……….17

I.3.2.La différence entre phonétique et phonologie……….…………...……18

I.3.3.Le rapport entre phonétique et phonologie………..………..…...19

I.4. Les branches de la phonologie……….…...20

I.4.1. La phonématique………...………....…...20

I.4.2. La prosodie……….………21

I.5. Les phénomènes prosodiques………..…….…...21

I.5.1. Le ton ………..……..22

I.5.2. L’accent ……….…..………23

I.5.3. L’intonation……….……….………23

I.5.4. Le rythme………..………...………..24

I.5.5. La pause……….………..…………...24

I.5.6. Le débit………..………..……….25

Conclusion………..………..……..25

(7)

Introduction………..….….27

II. 1. L’accentuation : définition ……….………..…….…...27

II. 2. La nature phonétique de l’accentuation ……….…..…....29

II. 3. Les fonctions de l’accentuation………..………...30

II.3.1. La fonction démarcative……….………..…………30

II.3.2. La fonction distinctive……….………...………..31

II.3.3. La fonction d’insistance……..…….………31

II.4. Les paramètres de l’accentuation………32

II.4.1. La hauteur………..………..…32

II.4.2. L’intensité………..………..……… ……33

II.4.3. La durée……….….………..………33

II. 5. Les deux types d’accent………...………...……...34

II. 6. Enchaînement, ambiguïté et découpage des unités de sens………...34

II. 7. L’accent tonique………...……….….35

II. 8. Place de l’accent………...………...…..36

II.9. Intonation et Accentuation ………...…..……....36

II. 9. 1. Le Groupe accentuel……….37

II. 9. 2. Le Groupe intonatif……….…………..37

II.10. L’accentuation, la durée syllabique et le rythme………...………37

II.11. Accentuation et liaison……….…..……...38

Conclusion………..………38

(8)

Introduction……….………40

III.1. Description du terrain……….…...40

III.2. L’objectif de l’expérimentation………..…...40

III.3. Lieu et échantillon de l’expérimentation………...…40

III.4. Présentation et utilisation du logiciel « Praat »………...….41

III.5. Présentation du Corpus……….…….42

III.6. Analyse du corpus………..…43

III.7. Etude des variations accentuelles du locuteur natif………...44

III.7.1. Les phrases produites par le locuteur natif………...….44

III.8. les variations accentuelles des trois locuteurs non natifs ………..58

III.8.1. Les phrases produites par la locutrice non native 1 ……….……..…..58

III.8.2. Les phrases produites par la locutrice non native 2 …………..……...75

III.8.3. Les phrases produites par le locuteur non natif 3…………..…….…...91

Conclusion générale………..……….………...…....109

Bibliographie

Annexe 1 : L’Alphabet Phonétique International

Annexe 2 : Listes des Figures

Annexe 3 : Listes des Tableaux

Résumé………126

(9)

Introduction

(10)

11

I ntroduction

Dans le système de la langue française, les traits de l’oral (l’accent, les pauses, etc.) affectent aussi bien les paramètres sémantique que syntaxique de la langue. Parmi ces paramètres, on trouve, entre autre, les variations accentuelles qui jouent un rôle primordial pour la maîtrise de celle-ci.

En effet, notre recherche s’inscrit dans le domaine de la phonologie. Elle est envisagée dans la continuitédes travaux de master option « science du langage » soutenus à l’université de Jijel, qui ont étudié des paramètres phonologiques,

1

autre que ceux que nous comptons étudier dans notre mémoire.

Présentation du sujet

Notre travail de recherche porte sur l’étude phonologique de l’accentuation chez les apprenants de 5

ème

année du primaire. Ce sujet s’inscrit dans le domaine de la phonologie, plus particulièrement de la prosodie.

L’objet de ce mémoire est d’étudier le phénomène d’accentuation chez trois apprenants de la cinquième année du primaire. Pour réaliser notre étude, nous avons sélectionné comme modèle un texte poétique de l’écrivaine Nina Bouraoui, intitulé « plus loin le désert »que nous avons retrouvé sur YouTube intitulé « LISEZ, VOUS ETES FILMES! Kris lit " plus loin le désert "(Editions Folio Gallimard, inédit)

2

.De cette vidéo, nous avons pris deux phrases produites par un locuteur natif (enfant).

Pour effectuer une comparaison entre les variations de l’accentuation chez le locuteur natif et les trois locuteurs non natifs, ces même phrases ont été produites et

1BOUFERMEL Wafa& BOUKHECHEM Yousra, Etude des fossilisations prosodiques cas des étudiants de 3ème année français LMD de l’université de Jijel, Université MOHAMED SEDDIK BEN YAHIA, JIJEL, 2017, [PDF] (Mémoire de Master).

BELAIBOUD Fatiha & KAMEL Aicha, L’analyse des variations tonales de la voix chez les apprenants : cas des élèves de 5 ème année primaire, Université MOHAMED SEDDIK BEN YAHIA, JIJEL, 2016, [PDF]

(Mémoire de Master).

2 La vidéo intitulé « LISEZ, VOUS ETES FILMES»http://www.youtube.com/watch?v=Xwoy6-4q5ho.

Consulté le 03/04/2019.

(11)

12

enregistrées chez trois apprenants du primaire« Zelbah Mohammed », puis soumises à une description via le logiciel « Praat ».

La justification du sujet

Nous avons choisi de traiter ce sujet pour localiser et interpréter les déficiences de phrases au niveau accentuel chez les trois locuteurs non natifs lors de la lecture d’un texte en langue française.

Problématique

Les apprenants algériens de la langue française (les trois locuteurs non natifs) rencontrent le plus souvent des déficiences dans la réalisation de l’accentuation propre à cette langue.

Notre recherche porte donc sur les déficiences rencontrées chez les apprenants au plan accentuel. La problématique de notre recherche sera énoncée comme suit:

Quelles sont les déficiences de prononciation au niveau accentuel que rencontrent les élèves de cinquième année du primaire?

La problématique posée, nous incite à formuler les hypothèses suivantes :

D’abord, nous supposons que les diverses déficiences au niveau de l’accentuationtouchent plusieurs aspects tel que l’intensité, la durée et la hauteur de la voix. Aussi, peut être c’est le non-respect des signes de ponctuation lors de lecture du texte qui engendre ce genre de déficiences dans la parole.

La méthodologie

Une analyse méthodique et objective est nécessaire pour réaliser tel travail. Pour cela nous avons d’abord utilisé une vidéo présentant un locuteur natif (enfant) affectant une lecture d’un texte poétique. De ce texte, nous avons sélectionné deux phrases déclaratives. Puis, nous avons proposé la lecture à trois élèves de cinquième année du primaire.

Les deux réalisations celle de l’enfant natif et celles des enfants non natifs de

cinquième année du primaire seront enregistrées et comparées sur la base des descriptions

phonologiques au niveau accentuel fournées par le logiciel « praat ». A travers cette

(12)

13

comparaison, nous avons pu détecter les déficiences au niveau accentuel que rencontrent les trois apprenants de 5

ème

année du primaire.

Pour mener à bien notre recherche, nous avons jugé utile de scinder notre travail en

trois chapitres (plan ternaire). Le premier chapitre vise à définir et cerner les concepts qui

ont une relation avec la phonologie. Dans le deuxième chapitre nous avons mis l’accent

sur la théorie de l’accentuation et ses paramètres et enfin un troisième chapitre a été

consacré à la présentation des outils méthodologiques et de la méthode utilisée afin de

faire une analyse des variations accentuelles des trois locuteurs non natifs sur la base

d’une comparaison avec le locuteur natif.

(13)

La phonologie et ses

branches

(14)

15

I. La phonologie et ses branches Introduction

La phonétique et la phonologie sont les deux branches de la linguistique qui étudient les sons du langage humain. Il importe néanmoins de ne pas confondre leurs champs d’étude respectifs. Au premier lieu, la phonétique étudie les sons en tant que phénomène physique, alors que le champ d’étude de la phonologie est l’analyse des sons du point de vue de leurs fonctions dans le langage.

I.1. La définition de la linguistique

Etant donné que la phonologie et la phonétique sont deux domaines de la linguistique, il est primordial dans un premier temps de définir la linguistique.

« La linguistique est l’étude scientifique du langage humain. Une étude est dite scientifique lorsqu’elle se fonde sur l’observation des faits et s’abstient de proposer un

choix parmi ces faits au nom de certains principes esthétiques ou moraux. »

1

La linguistique est donc une discipline scientifique s’intéressant à l’étude du langage humain.

Elle comprend plusieurs branches que nous présenterons comme suit :

Figure I.1.Les branchesde la linguistique.2

1 André MARTINET, Elément de la linguistique générale, Armand Colin, Paris, 1998,p. 6

2https://frm.wikipedia.Org//wiki/portail:Linguistique#media/fichier%3AMajor levels_of_linguistic_structure_fr.svg.Consulté le 11/02/2019.

(15)

16

I.2. Origine historique et tendances de la phonologie

La phonologie a été inspirée par les travaux de quelques linguistes russes (Jakobson et Nikolaï Sergueïevitch Troubetzkoy).

Elle est considérée comme l’une des branches de la linguistique synchronique, c’est-à-dire elle étudie la langue dans ce qui fait son système actuel et dans ce qui la fait fonctionner à n’importe quel moment donné de son histoire comme système. Afin de compléter la phonologie synchronique par la phonologie diachronique, quelques travaux ont été effectués, notamment par le linguiste André Martinet, le disciple français de l’école de Prague. Ces études montrent qu’un changement phonétique n’est jamais isolé puisqu’il affecte tout le système phonologique.

I.2.1. L’École de Prague

G. Siouffi, et D. Van Raemdonck

3

affirment que, « L’Ecole de Prague » a été créée en 1926 à l’initiative du linguiste tchèque VilèmeMathesius. Elle est rattachée à l’héritage direct de Ferdinand de Saussure (structuralisme).

4

Plusieurs linguistes ont participé à ses travaux.Parmi ces linguistes les plus connus du l’Ecole de Prague, on peut citer André Martinet, Serge Karcevskij, Roman Jakobson et Nikolaï Seïevitch Troubetzkoy.

Ces linguistes présentaient au premier congrès international de linguistique de la Haye en 1928 une proposition qui fondela phonologie.

Les principaux ouvrages qui proviennent du cercle de Prague et qui concernent la phonologie sont : « les principes de phonologie historique » de Jakobson (1931),

3G. Souffi. D.VAN RAEMDONCK, 100 fiches pour comprendre la linguistique, 2007, p.192.

4Le structuralisme est un courant de pensée qui considère la réalité sociale comme un ensemble formel de relations, il s’inspire du modèle linguistique, notamment du « Cours de linguistique générale » de Ferdinand de Saussure (1916), ce dernier appréhende toute langue comme un système dans lequel chacun des éléments n’est définissable que par les relations d’équivalence ou d’opposition qu’il entretient avec les autres, cet ensemble de relations formant la « structure ».

(16)

17

« l’économie des changements phonétiques traités de phonologie diachronique » de Martinet (1955) et « les principes de phonologie » de Troubetzkoy (1939).

N. Troubetzkoyl’un des représentants du cercle de Prague, définit la phonologie comme étant une science qui a pour objet l’étude fonctionnelle des sons du langage et de leurs qualités.

I.3. Phonétique et phonologie : deux domaines complémentaires

La phonétique et la phonologie sont deux domaines proches et complémentaires. En effet, elles s’intéressent toutes les deux aux sons du langage. Dans cette optique, dans les années 1930, Nikolaï Troubetzkoy, Roman Jakobson ont développé une théorie permettant de différencier la phonétique dela phonologie.

I.3.1. Définition des deux notions

Il est important de définir les deux termes qui sont tous les deux liés à l’étude des traits de la parole.

Traditionnellement, la phonétique est considérée comme une branche de la linguistique qui étudie la composante phonique du langage, par opposition aux autres domaines de la linguistique (la morphologie, la syntaxe, le lexique, et la sémantique).

La phonétique est définie d’après le dictionnaire des sciences de langage comme suit :

A partir de grec phono, voix, son, la phonétique est l’étude de l’émission et de la réception des sons de langage articulé (ou phone). Elle est donc étroitement liée l’anatomie, à la physiologie et a l’acoustique.5 Contrairement à la phonologie, elle n’étudie les sons de langage du point de

5Ces trois aspects renvoient au trois branches de la phonétique qui sont : La phonétique articulatoire, la phonétique acoustique et la phonétique auditive.

(17)

18

vue de leurs utilisateurs par le locuteur, mais seulement du point de vue de leurs propriétés physique.6

A partir de cette définition, on comprend que la phonétique est une branche de la linguistique qui prend en charge l’étude des sons du langage parlé. Autrement dit, elle est la science de la face matérielle des sons du langage humain.

Par ailleurs, la phonologie est une science qui vise à étudier les sons de la langue du point de vue de leur utilisation par le locuteur, c’est-à-dire elle étudie les sons du point de vue de leur fonction dans le système de communication linguistique.

I.3.2.La différence entre la phonétique et la phonologie

Le tableau ci-dessous explique clairement la distinction entre les deux sciences (phonétique et la phonologie):

Phonétique Phonologie

Science des sons de la parole.

Science de la face matérielle Dessons du langage humain.

La parole est un monde de phénomènes empiriques ; d’où : les méthodes de la

phonétique sont celles des sciencesnaturelles.

Science des sons de la langue.

Science de la fonction linguistiquedes sons du langage.

La langue, institution sociale, est un monde de rapport, de fonctions et de valeurs ; elle emploie les méthodes utilisées pour étudier le système grammatical d’une langue.

Tableau.I.2.

La différence entre phonétique et phonologie7.

6Franck NEVEAU,Dictionnaire des Sciences du Langage, Edition Armand Colin, Paris, 2004, p.229

7Christian BAYLON & Paul FABRE, Initiation à la linguistique 2ème Edition : Armand Colin, 2005, p.84.

(18)

19

I.3.3. Le rapport entre phonétique et phonologie

On ne peut pas séparer les deux sciences, celle de la phonétique et celle de la phonologie car l’une dépend de l’autre :les connaissances en phonétique sont importantes afin d’aborder la phonologie. Donc, la phonétique et la phonologie ne sont pas deux disciplines autonomes et indépendantes. A ce propos, Joëlle Gardes-Tamine explique clairement le lien entre les deux disciplines :

l’étude de tous les phénomènes linguistique peut être envisagée de deux points de vue complémentaires, selon que l’on envisage les matériaux concrets utilisés…ou selon que l’on envisage les relations que les éléments entretiennent de le rôle qu’ils jouent dans la langue … la phonétique s’intéresse à tout ce qui touche à la production et à la perception des sons, des accents et des intonations, tandis que la phonologie suppose une analyse aboutissant à la mise en évidence d’unités fonctionnelles et relationnelles.8

Donc, la phonétique et la phonologie étudient les sons du langage humain mais avec des objectifs différents :la phonétique travaille sur le concept desonalors que la phonologie travaille sur le concept du phonème.

A cet égard, il faut bien définir les concepts du« phonème » et de « son ».

Le phonème est défini, selon le dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, comme suit :

« Lephonème est l’élément minimal, non segmentale, de la représentation phonologique d’un énoncé, dont la nature est déterminée par un ensemble de traits distinctifs. »

9

8J. GARDES-TAMINE, La grammaire, I Phonologie, morphologie, lexicologie, Paris, Armand Colin, 2005, p.9.

9Jean DUBOIS et al, Dictionnaire de la linguistique et des sciences du langage, Larousse 2002, p.359

(19)

20

Cette définition nous montre que le phonèmeest un segment phonique caractérisé par des traits distinctifs car il est la plus petite unité linguistique qui peut s’opposer à une autre unité par une signification différente.

Leson est défini, dans la phonétique historique du français, de la manière suivante :

Le son est produit par les vibrations d’un corps. Ces vibrations créent une

onde qui perturbe les molécules du milieu ambiant qui se mettent à leur tour à vibrer et le mouvement se propage à l’instar des rides sur l’eau. Le son ne se transmet pas seulement dans l’air, mais aussi dans tous les autres corps (solides, liquides, gaz) ; dans le vide, par contre, il ne se transmet pas. Dans l’air, il se transmet à la vitesse de ±340 mètre par seconde.10

I.4. Les branches de la phonologie

La phonologie a deux branches : la phonématique et la prosodie. La première est concerne l’étude des phonèmes dans le cadre de la langue, tandis que la seconde est liée à l’activité phonique, le son.

I.4.1. La phonématique

André Martinet définit le terme de phonématique de la manière suivante :

« La phonématique traite de l’analyse de l’énoncé en phonèmes du classement de ces phonèmes et de l’examen de leurs combinaisons pour former les signifiants de la langue.»

11

Donc, la phonématique est une science qui étudie l’organisation des sons d’une langue afin de former un énoncé.

10Jean-Marie PIERRET, phonétique historique du français et notion de phonétique général, Peeters Louvain-La-Neuve 1994, p.10

11André MARTINET,op.cit., p.64

(20)

21

I.4.2. La prosodie

Les langues sont caractérisées par« une série de propriétés phonologiques qui sont attribuables à des suites de sons plus grandes que les segments isolés (la syllabe, ou les mots). Ces propriétés sont appelées "prosodiques" ou

"suprasegmentales" »

12

.

Donc,la prosodie est considérée comme une étude des traits phonétiques suprasegmentaux (« qui échappent à l’analyse en phonèmes : la phrase serait ainsi formée de deux lignes parallèles, celle des phonèmes et celle de la ligne mélodique qui s’ajouterait en quelque sorte à la première. »

13

) qui regroupent des phénomènes comme l’accent, le rythme, la quantité et l’intonation. Ces derniers font intervenir l’intensité, la quantité, la durée et la hauteur du son. Ces facteurs assignent à la parole « enveloppe musicale », façonnée « de gestes mélodiques, dynamiques et temporels que manipulent des phénomènes tels l’intonation, l’accentuation, le ton, la pause et le rythme. Ces formes linguistiques possèdent une substance prosodique continue qui est modélisée par un faisceau de traits ou paramètres acoustiques (dite aussi paramètres prosodiques) que sont : la fréquence fondamentale (Fo), l’intensité (I) et la durée (D). »

14

Alors, la prosodie implique les aspects musicaux du langage, autrement dit les paramètres suivants :

- la fréquence fondamentale (perception de hauteur), - de durée (perception de longueur),

- d’amplitude (perception d’intensité).

I.5. Les phénomènes prosodiques

12https://www.sfu.ca/fren270/phonologie/page4_10.html

13Joëlle GARDES-TAMINE, La grammaire, I Phonologie, morphologie, lexicologie, Paris, Armand Colin, 2005, p.20.

14http://afcp-parole.org/doc/Archives_JEP/2004_XXVe_JEP_Fes/actes/arabe2004/PFMM18.pdf

(21)

22

Le schéma suivant nous montre les divers phénomènes prosodiques.

Figure I.2.Les divers phénomènes prosodiques.15

I.5.1. Le ton

Jean Dubois écrit :

En acoustique, un ton est un son musical consistant en vibration périodiques (tous les harmoniques sont des multiples entiers de la fréquence fondamental), les voyelles sont des tons par opposition aux consonnes qui sont des bruits, c’est à dire des sons non musicaux, consistant en vibration non périodiques.16

A travers cette citation, on comprend que le ton est la hauteur relative du son de la voix à un moment donné de la chaîne parlée. Ce fait prosodique peut devenir une unité discrète au même titre que les phonèmes.

15http://fr.slideshare.net/mobile/Michel7803/les-paramètres-prosodiques-en-phonétique-du-fle. Consulté le 25/02/2019.

16Jean DUBOIS et al, GRAND DICTIONNAIRE, Linguistique & Sciences du langage, Larousse, Paris, 2007,p.434

(22)

23

I.5.2. L’accent

André Martinet nous donne la définition suivante de l’accentuation :

« L’accent est la mise en valeur d’une syllabe et d’une seule dans ce qui présente dans la langue déterminée, l’unité accentuelle. »

17

D’un autre côté, Jean Rémi stipule que : « L’accent (en anglais « stress ») est une propriété de la syllabe. Une syllabe accentuée est prononcée avec davantage d’énergie, ce qui la met en relief. Elle est plus longue et plus sonore qu’une syllabe non accentuée et sa prononciation est plus claire. »

18

A travers les deux définitions, nous pouvons estimer que l’accentuation est un phénomène qui provient de la durée syllabique. Ainsi, le mot accent est utilisé dans le sens d’élément du système prosodique qui se rapporte à la notion de proéminence qui évoque l’image d’une unité phonique.

I.5.3. L’intonation

Selon Léon Pierre, l’intonation est définie comme étant :

« Les changements de fréquences des vibrations des cordes vocales {qui} sont responsables de la perception des vibrations de hauteur, dont le déroulement crée la mélodie de la parole. »

19

Elle correspond à la musicalité et la mélodie de la langue qui se caractérise par l’intensité et la hauteur des voyelles.

17CHRISTIAN Baylon&PAUL Fabre, Initiation à la linguistique,2ème Edition : Armand Colin, 2005, p.101

18Jean-Rémi LAPAIRE, Linguistique cognitive, comprendre comment fonctionne le langage, Belgique, 2e édition Groupe de Boeck s. a, 2006, p.155

19LEON Pierre, Phonétisme Et Prononciation Du Français, 6e édition, Armand Colin, Paris, 2011

,

p.119.

(23)

24

I.5.4. Le rythme

Le rythme est un phénomène étroitement lié à l’accentuation, ce dernier est engendré généralement par l’alternance des syllabes accentuées ou non accentuées avec des pauses.

D’après C. Germain et R. LE BLANC, le rythme est défini comme suit :

Lorsque nous parlons, notre discours est entre coupé de pauses entre des groupes de mot : cette succession de pause entre et de séries de syllabes donne le rythme. Le rythme, que l’écrit tente de rendre par un moyen de ponctuation, est en français étroitement lié à l’accent : toute pause entraine l’accentuation de la syllabe qui précède.20

Nous retiendrons de la citation ci-dessus que le rythme est l’une des composantes de la prosodie. Lorsque nous parlons, le rythme dépend de la relation entre les syllabes accentuées et non accentuées, c'est-à-dire les pauses entre les segments des mots.

I.5.5. La pause

On peut lire dans le Phonétisme et Prononciation du Français, la définition suivante de la pause:

C’est la reprise de souffle nécessaire à la phonation. En dehors de cas d’émotivité ou de pathologie, il semble que la structure de la langue impose à l’organisme un rythme respiratoire propre, au cours de la parole, déterminant les groupes de souffle.21

20 C. GERMAIN et R. LE BLANC, Introduction à la linguistique générale, Les presses de l’Université de Montérial, 1998, p.62

21LEON Pierre, op.cit., p.142

(24)

25

Donc, la pause est une manifestation physique ou perceptive d’une interruption ponctuelle de la parole. De plus, lorsque on parle la langue exige à l’organisme de faire des pauses entre chaque groupe de mot cela nous donne un rythme propre de la parole.

I.5.6. Le débit

LEON Pierre affirme que : « Le débit est la quantité de syllabes prononcées par seconde. »

22

Le débit de la parole est la vitesse globale du locuteur. Cette vitesse peut varier d’un locuteur à un autre, selon la langue ou d’autres facteurs comme la situation de communication qui inclut les pauses correspond à la vitesse de l’énonciation.

Conclusion

Ce premier chapitre nous a permis de clarifier les différents concepts liés à l’étude envisagée.

22 Ibid., p.146

(25)

L’accentuation

et ses paramètres

(26)

27

Introduction

Dans le monde, il y’a plusieurs langues différentes dont chacune a une accentuation particulière, autrement dit une manière de découper la chaîne parlée pour mieux comprendre le discours.

Etant donné que notre étude sera focalisée sur l’accentuation de la langue française,un paramètre parmi les divers paramètres prosodiques que nous avons déjà mentionné dans le premier chapitre.

II.1. L’accentuation : définition

On peut lire dans les deux citations suivantes la définition de l’accentuation :

« L’accentuation est une proéminence attribuée à une syllabe. L’accentuation met en relief cette syllabe par rapport à toutes les autres syllabes du groupe. Il s’agit d’un contraste relatif. »

1

Aussi, « Mettre un accent, c’est donner du relief sonore à une syllabe. »

2

A travers ces deux définitions, on peut retenir que l’accentuation c’est une mise en valeur attribuée à une syllabe.

Ceci dit, on ne peut aborder l’accentuation sans définir la notion de syllabe.

Qu’est-ce qu’une syllabe et quelle est sa nature ?

Selon Claude GERMAIN et Raymond LE BLANC, « une syllabe est, grosso modo, une suite d’une ou plusieurs consonnes gravitant autour d’une voyelle. De fait, une voyelle peut à elle seule tenir lieu de syllabe. »

3

En langue française, la syllabe est toujours constituée par une voyelle qui peut être précédée par une ou plusieurs consonnes.

1 Pierre LEON &Parth BHATT, Structure du français moderne, introduction à l’analyse linguistique.

Troisième édition revue, 2005, Canadian ScholarsPress Inc. Toronto, Ontario, p.73

2 MONIQUE Léon & Pierre LEON, La prononciation du français. 2e édition, Armand Colin, 2009, p.

75

3Claude GERMAIN& Raymond LE BLANC, Introduction à la linguistique générale, 1 phonétique, Les presses de l’Université de Montréal, Canada, 1981, p.59

(27)

28

Exemple : le mot « amical », [a/mi/kal] est composé de trois syllabes : 1. [a] voyelle,

2. [mi] consonne + voyelle,

3. [kal] consonne + voyelle + consonne.

Le mot « mur », [ myr] et « table », [tabl] sont monosyllabiques.

[ myr] : consonne + voyelle + consonne,

[tabl] : consonne+ voyelle +consonne+ consonne.

Il existe deux types de syllabes : fermée et ouverte.

Quand la syllabe est terminée par une voyelle, elle est dans ce cas ouverte.

Exemple : le mot « bébé »,[be/be] est composé de deux syllabes ouvertes. Quant à la syllabe fermée elle est terminée par une consonne.

Exemple : le mot « noir »,[nwar] est composé d’une seule syllabe fermée.

En langue française l’accent est mis généralement sur la dernière syllabe . Ce fait a une conséquence importante pour l’enchainement des sons dans la chaine parlée : lorsque le mot se termine par une consonne et que le mot suivant commence par une voyelle, les deux sons s’unissent pour former une syllabe.

Exemple : « Cette enfant»[ s/ta/fa].

La syllabe étant définie, on peut donc comprendre l’accent comme une mise en relief d’une syllabe, d’un mot ou d’un groupe de mots. Cette mise en relief est notée par[

/

] ; s’il y a plus d’un accent, l’accent qui s’ajoute peut être noté par [

//

]. Elle est apparente surtout dans la voyelle : « on assiste à une augmentation de l’intensité, la fréquence et la durée »

4

Les paramètres caractérisant l’accentuation sont : - l’amplitude, « sensation de l’intensité »,

- la fréquence fondamentale,« sensation de hauteur »,

4Ibid., p.60.

(28)

29

- la durée « sensation de longueur ».

Même si ces trois paramètres sont fréquemment modulés en même temps, un accent est souvent marqué par la dominance de l’un d’entre eux.

Ce sont là les paramètres qui vont être pris en compte dans notre étude.

Donc, en langue française l’accent est caractérisé essentiellement par une montée ou une descente de la voix sur la syllabe accentuée et un allongement de la voix accentuée, un accroissement de l’intensité (qui est peu sensible), car toutes les syllabes accentuées ou non sont fréquemment articulées avec une énergie sensiblement égale.

5

II.2. La nature phonétique de l’accentuation

Dans la structure du français moderne, on peut lire à propos de la nature phonétique de l’accentuation, que « Du point de vue de la physiologie, l’accentuation correspond à une augmentation de la tension de l’appareil articulatoire, résultant d’un plus grand effort musculaire. »

6

En règle générale, l’accentuation comporte toujours en français une prolongation de la durée de la syllabe accentuée. Cette durée par rapport aux syllabes inaccentuées est de l’ordre du double. L’intensité peut varier. Elle décroît beaucoup en finale de phrase

On peut montrer cela dans l’exemple suivant:

J’ai décidé de partir Vous aussi ?

_ _ _ / _ _ \ _ _ /

5 Ouvrage collectif coordonné par F. MARCHAND, 2 la phonétique et ses applications, DELAGRAVE, 1975, p. 36

6MONIQUE Léon & Pierre LEON, loc.cit.

(29)

30

II.3. Les fonctions de l’accentuation

On distingue trois fonctions de l’accent prosodique :

II.3.1. La fonction démarcative

Pierre Léon &Parth Bhatt estiment que « L’accentuation a essentiellement un rôle linguistique, démarcatif. Elle sert à découper l’énoncé en groupes de sens. Sans l’accentuation, on ne pourrait plus rien reconnaître dans le discours. »

7

On dit généralement, « Demain matin, je partirai vers huit heures » et non en un seul bloc : « Demainmatinjepartiraivershuitheures ».

L’accentuation démarcative en français est placée le plus souvent sur la syllabe finale du groupe de sens. Sa place est déterminée par le système de la langue elle est employée pour démontrer et démarquer les éléments de la phrase, comme le montre l’exemple employé dans l’ouvre « structure de français moderne ».

8

la table.

la petitetable.

la petite table rouge.

la jolie petite tablerouge.

Nous pouvons remarquer que l’accentuation dépend du groupe de sens et non pas du mot et chaque fois que le groupe s’allonge comme dans l’exemple ci-dessus, l’accent se déplace vers la fin. Il en résulte que toutes les unités d’un même groupe sont enchaînées jusqu’à l’accent final. Le groupe rythmique est une autre appellation du groupe de sens car l’accentuation en marque le rythme. Il y’a un autre groupe qu’on nomme groupe de souffle, ce type de groupe se termine par une pause.

7Ibid., p.73

8Ibid., p. 74

(30)

31

II.3.2. La fonction distinctive

Selon MAHRAZI Mohand, la fonction distinctive est : « le fait de prononcer une syllabe avec plus d’énergie distingue deux unités significatives dans certaines langues. »

9

Exemple :

L’anglais oppose les mots present (le présent) et present (présenter) par le seul fait que la syllabe initiale est prononcée avec plus de force que la deuxième, dans le premier mot avec moins de force que le second.

II.3.3. La fonction d’insistance

L’accent sert dans cette fonction à insister sur un mot pour le mettre en relief. Par exemple : Formidable ! Magnifique !

A ce sujet, Jean-Marie Pierret note que :

L’accent d’insistance ou accent emphatique, qui est de plus en plus fréquent en français contemporain, ne permet pas non plus de distinguer à lui seul deux mots différents, mais en bouleversant la hiérarchie normale des syllabes, il apporte une modification au contenu générale de la phrase.10

L’accentuation d’insistance a une place très variable c’est-à-dire elle peut tomber sur n’importe quelle syllabe de l’énoncé selon les besoins expressifs du locuteur. On peut dire « Vous allez dans la piscine» en accentuant presque n’importe quelle unité de cette phrase.

Cette accentuation permet de souligner les points essentiels du message, comme Par exemple :

Mettez vos stylos sur votre table.

Je t’assure que ça, c’est mon stylo.

Soyer prêts à sept heures.

Habituellement, on trouve deux types d’accents d’insistance en français : l’accent intellectif, dans lequel prédomine la hauteur et l’accent affectif, dans lequel prédomine l’intensité.

9 MAHRAZI Mohand,Les concepts de base en sciences du langage, office des publications universitaires 2011, Alger, p.158

10 Jean-Marie PIERRET, Phonétique historique du français et notion de phonétique générale, Peeters Louvain-La-Neuve 1994, p.80

(31)

32

« L’accent affectif porte sur la première syllabe du mot ou sur la seconde, si l’initiale est vocalique. Il met en jeu la sensibilité (admiration, approbation, indignation…). »

11

Par exemple : « c’est

\

formidable ! » ; « c’est é

\

pouvantable ! ».

(l’accent est noté par une barre oblique ( \)devant la syllabe accentuée).

« L’accent intellectif porte sur la première syllabe et sert à opérer une distinction, à mettre une valeur une notion, etc. »

12

A titre d’exemple, « ce n’est pas

\

mardi, c’est

\

mercredi » ; « cela n’est pas

\

informer, mais

\

déformer ».

Cette distinction est basée davantage sur la sémantique que sur la phonétique.

L’accent ne se place pas obligatoirement sur la première syllabe, mais il peut porter sur deux syllabes et même sur toutes les syllabes du mot : « je n’ai pas dit con

/

joncture, mais con

\

jecture », « in

\

vrai

\

sem

\

blable ! », «

\

sen

\

sa

\

tion

\

nel ! ».

Dans l’ensemble, l’accentuation d’insistance n’a jamais été imposée par la langue, puisque ce genre d’accent varie dans la parole, autrement dit il varie selon le locuteur et sa façon de réagir.

I.4. Les paramètres de l’accentuation

L’accentuation se réalise par la manifestation des trois paramètres suivants :

I.4.1. La hauteur

D’après le grand dictionnaire,linguistique et sciences du langage,on peut définir le concept de la hauteur de la manière suivante :

« La hauteur d’un son, en acoustique, est la qualité subjective du son qui s’apparente à la fréquence, de même que la force est associée à l’intensité. Plus la fréquence d’un son est grande et plus le son est haut : mais ce rapport n’est pas directement proportionnel. »

13

11 Id.

12 Id.

13Jean DUBOIS et al, GRAND DICTIONNAIRE, linguistique et sciences de langage, Larousse, Paris, 2007, p.231.

(32)

33

La hauteur d’un son s’explique par la fréquence des vibrations du fondamental de ce son c'est-à-dire par le nombre de cycles par une unité de temps.

I.4.2. L’intensité

L’intensité sonore peut être définie comme l’aptitude du mouvement vibratoire qui produit l’onde sonore. Elle est mesurable en décibels (dB).

On peut lire dans le Dictionnaire de la linguistique, la définition suivante de l’intensité:

Force avec laquelle un son est émis et qui résulte de l’aptitude de la vibration cette dernière est proportionnelle au monde de vibration des cordes vocales en ce qui concerne les sons de la parole. Si elle vibre seulement en partie, l’aptitude est relativement faible et l’intensité élevée.

Si elles vibrent dans leur ensemble. L’aptitude est plus grande et l’intensité augmente très sensiblement.14

Nous comprenons donc que l’intensité dépend de l’aptitude. Plus elle est grande, plus le son est perçut fort et inversement. Donc, est une vibration totale entraine une grande aptitude est généralement très augmentée.

I.4.3. La durée

Selon Jean Dubois, le concept de la durée est défini de la manière suivante :

La durée (ou quantité) d’un son est son extension dans le temps tous les sons du langage, à l’exception des occlusives, peuvent durer autant que permet de souffle, c’est à dire l’air expulsé par les poumons pendant une expiration. Même les occlusives sont susceptibles d’un certain allongement, la fermeture du chenal vocal pouvant être maintenue dans certaines limites.15

D’après cette citation, on peut retenir que la durée en générale est une augmentation des sons du langage.

14 Georges MOUNIN, Dictionnaire de la linguistique, PUF, Paris, 1974, p.273

15Jean DUBOIS et al,op.cit., p.161.

(33)

34

II.5. Les deux types d’accents

Il convient de distinguer deux types d’accents dans la langue française, l’accent initial et l’accent final. Seul l’accent final entraîne une frontière droite de GI (groupe intonatif). Ces deux types d’accents se distinguent également par leurs propriétés articulatoires et distributionnelles. Cette différence est obligatoire pour obtenir le découpage correct en groupe intonatifs.

Mélanie Canault déclare à ce propos que :

Le français est majoritairement considéré comme une langue à accent de groupe rythmique néanmoins la plupart des travaux dans ce domaine considèrent aussi l’existence d’une accentuation parallèle pouvant toucher le mot. Plus exactement, il existerait une hiérarchie du système d’accentuation impliquant un niveau d’accentuation primaire et un niveau d’accentuation inférieur, dit secondaire, en français.16

La langue française est une langue à accent de groupe rythmique, elle contient deux types d’accents : accent primaire et accent secondaire.

L’accent primaire est nécessaire, il contient une fonction structurante dans la mesure où il confère à la langue son schéma rythmique.

Ce type d’accent existe notamment en français où il apparaît systématiquement sur la dernière syllabe du groupe rythmique (ou de mot, quand le mot apparaît isolé) (…) l’accent primaire du français est un accent de durée, c’est-à-dire qu’il implique l’allongement de la syllabe accentuée.17

En revanche, comme la noteDi Cristo et Mélanie Canault « l’accent secondaire est quant à lui facultatif. Il porte sur la syllabe initiale du mot et présente une fonction de focalisation et d’insistance. Il se matérialise par l’augmentation des paramètres d’intensité et de hauteur. »

18

II.6. Enchaînement, ambiguïté et découpage des unités de sens

16 Mélanie CANAULT, La phonétique articulatoire du français, De Boeck Supérieur, Louvain-La- Neuve, 2017,p.105

17Id.

18 Id.

(34)

35

En général, tous les éléments phoniques s’enchaînent à l’intérieur d’un même groupe de sens, mais parfois, il en résulte une ambiguïté. C’est difficile de savoir si on a dit : « des petits trous » ou « des petites roues ». C’est pour cette raison donc qu’il faut utiliser une accentuation supplémentaire ou bien une pause. Les exemples ci-dessous nous montrent pourquoi l’accentuation démarcative est obligatoire. On mettra éventuellement une pause (joncture démarcative), cette pause est notée par le symbole

« # ».

Le juge a dit : « L’avocat est incompétent » [lǝʒyʒadi#lavɔkaetεkɔpetă]

(Le juge déclare que l’avocat est incompétent) « Le juge» a dit : l’avocat est incompétent.

[lǝʒyʒ#adilavɔka#εtεkɔpetă]

(L’avocat déclare que le juge est incompétent) C’est bien, ce qu’il dit.

[sεbjε#skildi]

(Je considère que ce qu’il dit est sensé) C’est bien ce qu’il dit.

[sεbjεskild]

(C’est effectivement le sens de ce qu’il est en train de dire).

II.7. L’accent tonique

La notion de l’accent tonique est étudiée particulièrement en phonétique et en phonologie. Le domaine de la phonétique s’intéresse aux moyens physiques de sa réalisation tandis que la phonologie à son rôle dans la langue.

L’accent tonique met automatiquement en valeur une syllabe dans un mot en

augmentant ainsi la hauteur, la force ou la durée du son, ces trois facteurs sont

fréquemment mis en combinaison. La syllabe frappée de l’accent est dite tonique et les

restes atones. On distingue deux types d’accents toniques qui sont : l’accent d’intensité

et l’accent de hauteur.

(35)

36

En français,l’accentuation tonique consiste à prononcer une voyelle avec plus d’énergie et de ce fait à l’allonger légèrement. En réalité, l’accent porte sur toute la syllabe où se trouve la voyelle.

L’accent porte particulièrement sur la dernière syllabe d’un mot ou d’un groupe de mots français, à titre d’exemple : un camion.

II.8. Place de l’accent

Les langues à accent se séparent en deux groupes. Au premier groupe, la place de l’accent est libre et ne peut être connue que par la mémorisation de chaque mot. En revanche, la place de l’accent dans le mot au second groupe est plus au moins déterminée, autrement dit l’accent tombe toujours au même endroit dans le mot. La place de laccent est généralement déterminée à la fin du mot.

Claude Germain écrit à cet égard que « Dans certaines langues (français, tchèque, finnois, etc.) la place de l’accent est FIXE (dernière syllabe d’un mot ou d’un groupe de mots, en français). »

19

Exemple : bonjour, [bɔ

/

ʒuʁ]

II.9. Intonations et Accentuation

Dans l’étude de l’accentuation beaucoup de linguistes ont des difficultés de distinguer l’accentuation et l’intonation. Ces deux dernières s’expriment phonétiquement par les mêmes paramètres prosodiques.

A ce propos, Mertens estime que :

L’accentuation et l’intonation sont des structures prosodiques pluridimensionnelles (on dit pluri paramétrique) définies par un ensemble des traits. L’accentuation et l’intonation se manifestent dans un espace prosodique à trois dimensions. Ces dimensions objectives sont la fréquence fondamentale, l’intensité et le temps. Etant donné que l’important pour l’auditeur est ce qu’il entend et ce qu’il perçoit. Les traits prosodiques doivent être fondés sur des dimensions définies à partir de la perception qu’on en a, ou qu’on est supposé en avoir.20

19Claude GERMAIN& Raymond LE BLANC, op.cit., p.61.

20 Mario ROSSI,L’intonation : Le système du Français, Description et Modélisation, Edition Ophyrys, 2001, Paris,p.7

(36)

37

II.9.1. Le Groupe accentuel

Jean-Marie Pierret souligne que le groupe accentuel ou phonétique (aussi appelé groupe rythmique) est l’unité supérieure, ce groupe tire son homogénéité du fait qu’il est pourvu d’un accent. L’articulation de ce groupe accentuel se fait d’une manière continue sans qu’une pause ne vienne en interrompre le débit. A l’intérieur de ce groupe, le découpage syllabique ne correspond pas obligatoirement avec le découpage en mot.

Exemple : Un camion bleu.

II.9.2. Le Groupe intonatif

En ce qui concerne le groupe intonatif, Mertens Piet souligné que l’intonation d’un énoncé se manifeste comme une succession de groupes de syllabes sur le plan formel. Ces groupes de syllabes sont appelés aussi comme des groupes intonatifs. A chaque groupe intonatif on trouve un contour mélodique. Ce dernier se décompose à son tour en une suite de cibles ou de mouvements mélodiques qui appelées ʻʼtonsʼʼ. Le ton est associé aux syllabes.

L’exclamation, l’interrogation et la déclaration, sont les trois modalités de l’intonation qui éclaircissent le sens des énoncés.

Exemple :

– tu sors (ordre),

– tu sors ! (exclamation), – sors-tu ? (interrogation).

II.10. L’accentuation, durée syllabique et le rythme

La relation entre les trois phénomènes (accentuation, durée syllabique et le rythme) se manifeste dans la prononciation du français de la manière suivante :

Le rythme est créé par le retour, à intervalles plus au moins régulier, dans la musique, surtout moderne (le rap, par exemple) comme dans la parole […]. Toutes les syllabes inaccentuées ont, pour notre oreille, sensiblement la même durée. Toutes les syllabes accentuées fonctionnent comme un temps fort, qui vous donne l’impression du rythme de la phrase. Rappelez-vous qu’en français la syllabe accentuée, la dernière du

(37)

38

groupe rythmique, a une durée environ deux fois plus longue que celle des syllabes inaccentuées.21

Le rythme de la parole donc dépend de la relation entre les syllabes accentuées et les syllabes inaccentuées. Ce phénomène du rythme est étroitement lié à l’accentuation.De plus on comprend que toutes les syllabes inaccentuées ont la même durée dans une phrase par contre les syllabes accentuées ont également une double longue durée et ce sont ceux qui nous donne le rythme.

II.11. Accentuation et liaison

En règle générale, la liaison est le fait de prononcer la consonne que l’on ne prononce plus en finale ordinairement, à l’aide des voyelles à l’intérieur d’un groupe rythmique (groupe de sens).

L’accent crée une division, une sorte de frontière rythmique, après quoi on ne fait pas la liaison. Le s final du mot les ne pourrait pas se prononcer dans Prends-\

les

+avec\toi parce que l’accent sur les introduit une frontière devant le groupe suivant. La liaison est interdite. C’est dans la mesure où le groupe rythmique a une forte ou faible cohésion qu’on a des liaisons obligatoires ou facultatives.22

D’après la citation précédente, nous pouvons comprendre que l’accent engendre une division entre les unités du discours. C’est pour cette raison, qu’on ne peut pas faire la liaison après les syllabes accentuées car ces dernières réalisent une frontière rythmique devant le groupe suivant.

Conclusion

En fin de compte, l’accentuation est un phénomène très important pour la compréhension de la langue française. Aussi,on ne peut pas saisir le vrai sens et enlever tous les traits ambigus de l’énoncé sans la maîtrise des différents paramètres phonologiques, en particulier la durée, l’intensité et la hauteur de la voix.

21 MONIQUE Léon & Pierre LEON, op.cit.,p.79

22 Ibid., p.82

(38)

Protocole de recherche

et analyse du corpus

(39)

40

Introduction

Après avoir présenté tout au long des deux chapitres précédents, les éléments essentiels qui ont un rapport avec la phonologie, qui est notre sujet principal. Ces éléments peuvent nous aider à réaliser ce présent chapitre, afin d’étudier les différentes variations accentuelles des apprenants de la cinquième année du primaire, tout en les comparants avec un locuteur natif.

III.1.Description du terrain

L’école où nous avons mené notre étude porte le nom de « Zelbah Mohammed ».

Elle est l’une des plus anciennes écoles primaires de Ben Yadjis, la wilaya de Jijel.

Cette école se situe dans un vieux quartier nommé « SEDA » sur le piémont nord de la montagne de Tamesguida. Elle est séparée à l’ouestde Djimla par l’ouad El Askaf et au sud par le territoire des Beni Foughal.

Cette école scolarise actuellement 216 élèves. Répartis en huit classes. Elle emploie neuf enseignants comprenant huit femmes et un homme, parmi eux huit arabophones et une seule francophone.

La classe où nous avons effectué notre étude représente la seule classe de cinquième année primaire dans cette école. Elle scolarise trente-trois apprenants. Ainsi, elle comporte quatre rangers : chaque ranger contient environ cinq tables, et les apprenants sont assis deux par deux.

Notre expérimentation a été effectuée au mois d’avril, elle a duré une semaine.

III.2.L’objectif de l’expérimentation

Notre expérimentation vise l’objectif suivant :

* de localiseret d’interpréter les déficiences accentuelles auxquelles sont confrontées par les apprenants du primaire.

III.3. Lieu et échantillon de l’expérimentation

Le choix de l’école primaire n’est pas par hasard. En effet, le cycle primaire est la

base de l’enseignement et de l’apprentissage du français. Aussi, l’étape de la 5

ème

année

(40)

41

primaire est une phase de scolarisation primordiale pour la maîtrise des sons et de la parole.

Notre étude s’est déroulée durant l’année 2018/2019 à l’école « Zelbah Mohammed ».

L’enregistrement s’est déroulé avec trois élèves les plus brillants deux filles et un garçon, âgés de 10 à 11 ans dans une salle de classe au sein de l’établissement et en dehors des heures de cours.

Nous tenons à signaler que l’un des trois paramètres de l’accentuation qui est la hauteur d’un son varie aussi bien en fonction de l’âge, du sexe, la taille d’un individu qu’au cours du discours. C’est pour cela que nous avons choisi un locuteur natif qui a le même âge que les deuxlocutrices non natives.

III.4. Présentation et utilisation du logiciel « Praat »

« Praat » est un logiciel libre pour l’analyse, la manipulation et l’annotation de sons vocaux, il est téléchargeable gratuitement sur le site

http://www.praat.org . Ce logiciel

est développé en 1996 par David Weenink de l’institut des sciences phonétiques de l’université d’Amsterdam. Ses capacités d’analyse sont très riches et multiples, puisque nous avons la possibilité avec lui d’enregistrer les sons directement, comme nous pouvons également travailler sur des fichiers sons sauvegardés dans le disque dur. Il permet également de tracer des graphiques, construire des grammaires basées sur la théorie de l’optimalité et de faire la synthèse articulatoire.

Lorsqu’on active l’application du logiciel, deux fenêtres s’ouvrent : l’une à gauche

Praatobjects et l’autre à droite Praatpicture. L’opération qui consiste à éditer le son,

nous permet donc d’ouvrir une fenêtre dans le Praatobjects. Celle-ci, nous permet

d’effectuer beaucoup d’opérations comme la segmentation, la transcription et les

différentes analyses du signal sonore (durée, intensité, formants…).

(41)

42 Figure III.1.PraatobjectFigure III.2.Praatpicture

Figure.III.3. Représentation du signal sonore.

III.5.Présentation du corpus

Le corpus sur lequel nous avons travaillé est un poème intitulé « plus loin le désert » de Nina Bouraoui, dans ‘’Vers de nouveaux horizons’’ (Edition Folio Gallimard, inédit), cité ci-dessous.

De ce texte poétique, nous avons sélectionné deux phrases qui ont servi à notre

expérimentation.

(42)

43

Plus loin le désert

Alger, les terrasses. D’ici je vois la mer, bleue et sans limites. Elle prend tout, le port, les cargos, la ville, soudain amoindrie. Derrière moi, sur l’autre terrasse, si je regarde loin, après la forêt, après les montagnes, si je ferme les yeux, le vois le désert. Je l’entends. Il n’est pas silencieux. Il est vivant.Il se fait encore avec le vent, avec le mouvement du sable, avec la transformation des pierres. Il se construit. Il est composé. Il est en grottes (…) Le désert est une autre lande. Un pays à l’intérieur du pays. Un souffle dans le corps de celui qui le traverse.1

Les deux phrases sélectionnées du texte poétique sont celles écrites en gras et soulignées.

Transcriptions phonétiques des deux phrases :

Derrière moi, sur l’autre terrasse, [*dεʁjεʁmwa|syʁlotʁtεʁass|]

si je regarde loin, après la forêt, après les montagnes, [siʒǝʁǝgaʁdelwε|apʁεlafɔʁε|apʁεlemɔtaɲ|]

Pour bien mener notre étude, nous avons enregistré la lecture des deux phrases par trois élèves de la cinquième année du primaire. Ces mêmes phrases sont produites par un locuteur natif du même âge. Cette production est disponible sous forme d’une vidéo sur You tube.

Les trois productions ont été comparées et analysées via le logiciel « Praat ».

Phrase 1 Phrase 2 Segments 02 03 Syllabes 07 15

Tableau 2 : Le nombre de segments et de syllabes dans les deux phrases choisies

III.6. Analyse du corpus

Pour mettre en évidence les déficiences de prononciation commises par les apprenants au plan accentuel, nous avons présenté les trois paramètres prosodiques qui engendrent le phénomène de l’accentuation, à savoir la hauteur, la durée et l’intensité.

1https://www.amazon.fr/Vers-nouveaux-horisons-Rovos-Rail/dp/2070549089. Consulté le 05/04/2019.

(43)

44

Ces trois paramètres vont être décrits au niveau syllabique à travers le logiciel

« Praat », en premier lieu, chez le locuteur natif, puis chez les trois locuteurs non natifs, pour pouvoir dégager les déficiences que rencontrent les apprenants du cycle primaire.

Nous tenons à souligner que le paramètre le plus important pris dans l’accentuation est celui de la durée. Ce paramètre prosodique détermine bien le phénomène de l’accentuation.

En analysant dans le logiciel « Praat » le segment en entier, on ne peut pas identifier de façon précise le phénomène de l’accentuation. Pour cela, nous avons opté pour des figures représentants chaque syllabe du segment pour repérer le lieuprécisoù se produit l’accent dans la syllabe.

III.7. Etude des variations accentuelles du locuteur natif III.7.1. Les phrases produites par le locuteur natif

Phrase n°1 :Derrière moi, sur l’autre terrasse, Segment 1 :« derrière moi », [dε.ʁ/jεʁ/mwa|].

(Les syllabes sont séparées par des barres obliques « / »)

Schéma représentant les paramètres de l’accentuation des trois syllabes du premier segment .

Syllabe 1

Figure 4 : Les variations accentuelles du locuteur natif 1, ph 1, segment 1, syllabe 1.

(44)

45

- La voix est marquée dans cette syllabe par une hauteur constante.

- L’intensité de la voix varie entre 50 et57.98 dB.

- La durée totale est mesurée à 0.18 s.

Syllabe 2

Figure 5 : Les variations accentuelles du locuteur natif 1, ph 1, segment 1, syllabe 2.

- La voix est marquée dans cette syllabe par une hauteur descendante.

- L’intensité de la voix est absente dans cette syllabe.

- La durée totale est mesurée à 0.07 s.

Syllabe 3

Figure 6: Les variations accentuelles du locuteur natif 1, ph 1, segment 1, syllabe 3.

- La voix est marquée dans cette syllabe par une hauteur montante.

- L’intensité de la voix varie entre 50 et 65.97 dB.

- La durée totale est mesurée à 0.36 s.

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