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Le monnayage des colonies de Pont-Bithynie sous Auguste

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Auguste et l’Asie Mineure

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Illustration de couverture :

C. Texier, Description de l’Asie Mineure faite par ordre du gouvernement français de 1833 à 1837, et publiée par le Ministère de l’Instruction publique, Première partie, Paris, 1839, pl. 64.

Portrait d’Auguste, Musée Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague.

l’art et archéologie à l’université Bordeaux Montaigne

Marie-Claire Ferriès

est maître de conférences à l’Université Grenoble-Alpes, ancien membre de l’École française de Rome

Fabrice Delrieux

est professeur d’histoire ancienne à l’Université Savoie Mont Blanc

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Auguste et l’Asie Mineure

textes réunis et édités par

Laurence Cavalier, Marie-Claire Ferriès, Fabrice Delrieux

— Bordeaux 2017 —

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Éditions, Bordeaux.

Mots clés :

Triumvirat (Marc Antoine, César-Octavien, Lépide) ; Auguste ; principat d’Auguste (27 a.C.-14 p.C.) ; Guerres civiles (49-29 a.C.)  ; Asie Mineure  ; Province d’Asie  ; Pont-Bithynie  ; Cilicie  ; Galatie  ; administration provinciale ; Domus Augusta ; Âge d’or ; monnaies provinciales romaines ; monnayage romain ; discours monétaire ; nymphée ; salle du culte impérial ; ordre corinthien ; aqueduc ; autel

AUSONIUS

Maison de l’Archéologie

F - 33607 Pessac cedex

http://ausoniuseditions.u-bordeaux-montaigne.fr

Directeur des Publications : Olivier Devillers Secrétaire des Publications : Nathalie Pexoto Graphisme de Couverture : Stéphanie Vincent Pérez

Tous droits réservés pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit sans le consentement de l’éditeur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

© AUSONIUS 2017 ISSN : 1298-1990 ISBN : 978-2-35613-183-6 Achevé d’imprimer sur les presses de Grá��cas Calima

Avenida Candina, S/n E - 39011 Santander Mars 2017

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Remerciements 11

Avant propos 13

Jean-Michel Roddaz, Introduction 15

I. Auguste et l’Asie Mineure : pouvoir et gouvernement

Le “laboratoire” micrasiatique : influences, modèles et adaptations

Gilles Bransbourg, L’Asie Mineure et la révolution monétaire augustéenne 23 Arnaud Suspène, Auguste et l’Asie Mineure : l’apport de la documentation numismatique 45 Béatrice Le Teuff, La fiscalité de la province d’Asie

au tournant de l’ère augustéenne : un bilan 61

Cédric Brélaz, Auguste, (re)fondateur de cités en Asie Mineure : aspects constitutionnels 75 Frank Kolb, La Lycie sous Auguste : une région entre libertas et provincia 91 Alberto Dalla Rosa, Propriété familiale, pouvoir impérial : origine et gestion

du patrimonium d’Auguste en Asie Mineure 101

Anne-Valérie Pont, Cités grecques et administration romaine en Asie Mineure à l’époque augustéenne : l’interaction des normes civiques grecques et des dispositions romaines

à travers la question des “droits” des juifs 117

Les agents et les relais de Rome

François Kirbihler, Les problèmes d’une mission publique entre République et Empire :

P. Vedius Pollio en Asie 129

Karin Sion-Jenkis, Marcus Lollius et le premier gouvernement de la Galatie 153 Ségolène Demougin, Auguste et le droit de cité dans la province d’Asie 177 Gabrielle Frija, Auguste et la concession de la citoyenneté romaine :

enquête sur les Iulii en Carie 191

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II. Saeculum aureum ? L’Asie Mineure sous Auguste

Le legs des guerres civiles

Raphaëlle Laignoux, Reconnaître Octavien et ses concurrents en Anatolie :

les allégeances asiatiques durant les guerres civiles de la fin de la République 211 Frédéric Maffre, La cité de Cyzique et Auguste en leur temps 241

De nouveaux cadres de vie

Julian Richard, Aquae Augustae in Asia Minori ? Ruptures et continuités

dans les eaux urbaines de l’Asie Mineure augustéenne 279 Georg Plattner, Die augusteische Globalisierung als ‘Katalysator’

kleinasiatischer Architektur ? Traditionen und Innovationen eines Epochenwandels 291 Tomaso Ismaelli, Hierapolis di Frigia in età augustea e giulio-claudia :

spazi sacri ed immagine urbana tra radici anatoliche e modelli romani 309 Nathalie de Chaisemartin, Octavien/Auguste et Aphrodisias : certitudes et perplexités 331

III. Regards provinciaux sur Auguste

Honneurs et patronages : le nouveau pouvoir vu par les provinciaux

Christopher Jones, Strabo and the “Petty Dynasts” 349

Marie-Claire Ferriès et Fabrice Delrieux, Un tournant pour le monnayage provincial romain d’Asie Mineure :

les effigies de matrones romaines, Fulvia, Octavia, Livia et Julia (43 a.C.-37 p.C.) 357 Julie Dalaison et Marie-Claire Ferriès, Le monnayage des colonies

de Pont-Bithynie sous Auguste 385

Athina Dimopoulou, Lesbos sous Auguste. Du renouveau des traités à l’apothéose 399

Des honneurs au culte

D. Reitzenstein, Ein Altar für den Caesar-Kult in Tlos 415 Laurence Cavalier et Jacques des Courtils,

Le “monument à bucranes” au Létôon de Xanthos 423

Emmanuelle Rosso, En marge du “culte impérial”. Formes et espaces

des honneurs statuaires décernés à Auguste en Asie Mineure 443

Jean-Louis Ferrary, Conclusions 471

Cahier des cartes hors-texte 475

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Abréviations 481

Bibliographie 485

Index des sources littéraires 529

Index épigraphique 537

Index numismatique 547

Index des noms de lieux 553

Index des noms de personnes 559

Résumés 565

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J. Dalaison & M.-C. Ferriès, in :Auguste et l’Asie Mineure, p. 385-398

Julie Dalaison et Marie-Claire Ferriès

Volker Heuchert 1, étudiant l’iconographie des monnaies provinciales romaines, soulignait que le long règne d’Auguste avait constitué un tournant fondamental pour la représentation civique. En effet, l’adoption progressive et dispersée des effigies du Prince constituerait, selon lui, une réponse individuelle des cités à leur nouvelle relation avec le pouvoir romain. Cette phase serait plus généralement une période d’adaptation 2.

Dans cet esprit, notre article se propose d’étudier le monnayage de Sinope et d’Apamée sous Auguste, en examinant ses conditions d’émission et surtout les types retenus 3. Nous les comparerons aux autres émissions régionales, aux autres monnaies coloniales d’Asie mineure, ainsi qu’aux monnaies d’Empire frappées sous le contrôle direct du Prince. Le but est de montrer, dans ces cas précis, dans quelle mesure ces fondations coloniales ont affiché dans leur monnayage une particularité pontique ou leur identité romaine, si elles ont relayé des messages du Prince, lesquels et à quel rythme.

César avait programmé la fondation de trois colonies en Pont-Bithynie. Seules deux ont survécu à la période triumvirale : Apamée et Sinope. Héraclée du Pont a eu une existence fugitive entre 46 et 36 (?) a.C. durant laquelle aucune émission monétaire n’est attestée. Le monnayage de Sinope compte, entre la période triumvirale et la mort d’Auguste, dix-neuf types ; le monnayage d’Apamée, plus restreint, en offre douze.

1 Heuchert 2005.

2 Comme l’a constitué, plus brièvement et pour la seule Bithynie, le gouvernement de Papirius Carbo (61-58 a.C. ?) qui a émis un monnayage relativement abondant (400 000 monnaies), mais de peu de valeur, destiné, semble-t-il, à diffuser dans les échanges courants l’image de la victoire romaine au lendemain de la guerre mithridatique (Güney 2015, 47).

3 La thèse de Pierre-Damien Manisse (soutenue en 2015) étudie le corpus des monnaies provinciales romaines de Sinope (n° 1-20 pour les monnaies triumvirales et n° 21-104 pour les monnaies augustéennes).

L’ouvrage récent d’Axel Filges (2015) sur les monnayages des colonies d’Asie mineure s’intéresse quant à lui à toutes les émissions coloniales à l’époque romaine. Les passages concernant plus spécifiquement Apamée et Sinope aux époques triumvirale et augustéenne sont les suivants : histoire des colonies (30-31, 37-40, 58-62 et 66-70) et étude des types monétaires (portraits de la famille impériale, dont César et Agrippa : 122-124, 127-128 ; personnifications, dont celle de la Victoire : 226-229 ; thèmes coloniaux, dont la louve : 232-235 ; autres thèmes, dont les enseignes, la corne d’abondance, le caducée et la charrue : 266, 274, 277 et 286). Le catalogue est fourni sur CdRom et correspond aux entrées du RPC I (Apamée : CdRom n° 17, 52-56, 94, 110 -113, 124 / Sinope : CdRom n° 65-71, 92-93, 95, 102, 115-122, le n° 1524 devant être corrigé et étant en réalité identique au n° 68).

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Éléments sous droit d’auteur - © Ausonius Éditions février 2016

Ces monnayages, aux légendes latines, ont en commun de présenter des portraits de César, d’Auguste et de certains membres de sa famille, aux côtés de symboles relevant de la tradition romaine, soulignant la singularité des fondations coloniales dans le domaine provincial hellénophone.

Les modèles de ce monnayage sont-ils spécifiquement romains ou suivent-ils un modèle colonial commun à toutes les fondations augustéennes ? N’y a-t-il vraiment aucun lien avec le contexte provincial ?

Nous commencerons donc par examiner le matériel à notre disposition, avant de nous pencher sur les thématiques coloniales qui y sont développées et sur le choix des membres de la famille impériale représentés sur les pièces.

Le matériel

Le récolement des monnaies s’appuie sur le RPC I, corrigé par ses trois suppléments 4. Apamée

Période triumvirale : A1 (= RPC I, 2001)

AE. 15-16 mm. 2,37 g. 6, 9 ou 12 h.

D : tête d’Hermès à dr.

R : C I C A D D ; caducée.

A2 (= RPC I, 2002) AE. 15 mm. 2,25 g. 6 h.

D : tête d’Hermès à dr.

R : C I C A D D ; corne d’abondance.

A3 (= RPC I, 2003) AE. 15 mm. 2,49 g. 6 h.

D : tête d’Hermès à dr.

R : C I C A D D ; trois signa.

A4 (= RPC I, 2004) AE. 16 mm. 2,39 g. 7 h.

D : tête d’Hermès à dr.

R : C I C A D D ; Victoire à g. sur un globe tenant une couronne et une palme.

4 Toutes les monnaies sont illustrées dans les planches en fin d’article.

Fig. A1. RPC I, 2001/1 (Paris, FG 212).

Fig. A2. RPC I, 2002/1 (Paris, FG 213).

Fig. A3. RPC I, 2003/2 (Londres, BMC 19).

Fig. A4. RPC I, 2004/1 (Munich).

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A5 (= RPC I, 2005) AE. 15 mm. 2,70 g. 5 h.

D : dauphin à dr.

R : C I C A D D ; Victoire à g. tenant une couronne et une palme.

A6 (= RPC I, 2006) AE. 16 mm. 4,45 g. 6 h.

D : C I C A D D ; Victoire à g. tenant une couronne et une palme.

R : C I C A D D ; caducée.

Période augustéenne : A7 (= RPC I, 2007) C. Cassius C. f. IIuir, 27 a.C.

AE. 24 mm. 8,53 g. 12 h.

D : DIVOS IVLIVS [---] C CASSIVS C F IIVIR C I C F C ; tête diadémée de César à dr.

R : AVGVSTVS DIVI F COS VII IMP C DI F S C C RVF ; tête laurée d’Auguste à dr.

Contremarques sur certaines de pièces.

A8 (= RPC I, 2008) C. Cassius C. f. IIuir, 27 a.C.

AE. 20 mm. 5,72 g. 12 h.

D : IMP CAESAR DIVI F AVGVSTO COS VII ; tête nue d’Auguste à dr.

R : AGRIPPA COS III IM C DI F S C C R C CASSIVS C F IIVIR C I C F C ; tête nue d’Agrippa à dr.

Contremarques sur certains exemplaires.

A9 (= RPC I, 2009) C. Cassius C. f. IIuir, 27 a.C.

AE. 15 mm. 2,92 g. 12 h.

D : AP PVLCHER PRO COS ; tête d’Appius Pulcher à dr.

R : C CASSIVS C F IIVIR F C AVG DI F S C C R ; la louve et les jumeaux.

Fig. A5. RPC I, 2005/1 (Berlin, Imhoof-Blumer 1900).

Fig. A6. RPC I, 2006/1 (Berlin, Rauch).

Fig. A7. RPC I, 2007/1 (Paris, 2013/489).

Fig. A8 . RPC I, 2008/1 (Londres, 1846-9-10-146).

Fig. A9. RPC I, 2009/1 (Paris, FG 474a).

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A10 (= RPC I, 2010) Fin du ier s. a.C.

AE. 23 mm. 11,28 g. 12 h.

D : AVGVSTVS IMP C I C, tête nue d’Auguste à dr.

R : DIVOS IVLIOS C I C, tête nue de César à dr.

A11 (= RPC I, 2010A) Fin du ier s. a.C.

AE. 22 mm. 6,60 g. 12 h.

D : AVGVSTVS IMP C I C ; tête nue d’Auguste à dr.

R : C L CAESARES AVG F ; têtes de Caius et Lucius à dr.

A12 (= RPC I, 2011)

Fin du ier s. a.C. (ap. 12 a.C.-av. 4 p.C.) AE. 20 mm. 5,30 g. 6 ou 12 h.

D : M AGRIPPA TR POT C I C ; tête nue d’Agrippa à dr.

R : AGRIPPA AVG NEPO ; tête d’Agrippa Postumus à dr.

Sinope

Période républicaine : S1 (= RPC I, 2107)

Sulpicius Rufus proconsul, c. 46-45 a.C.

AE. 25 mm. 16,35 g. 12 h.

D : COLON FEL SIN P SVLP ; tête de Tychè à dr.

R : [---] DIC (?) Q F RVF PROCOS PONTIFE [---] ; instruments sacrificiels.

S2 (= RPC I, 2108) Fin des années 40 a.C. ? AE. 25 mm. 7,20 g. 6 h.

D : C VIBI L PONTI IIVIR C F I ; tête voilée de Cérès (?) à dr. avec une couronne d’épis de blé.

R : L PONTI C VIBI IIVIR C F I ; croissant décoré au-dessus d’une charrue.

Fig. A11. RPC I, 2010A/1 (Private Collection JSW Texas).

Fig. A12. RPC I, 2011/1 (Londres, 1852-2-22-104).

Fig. S1. RPC I, 2107/1 (Paris, FG 756a ; SNG France 7, n° 592).

Fig. S2. RPC I, 2108/1 (Berlin, Imhoof- Blumer 1900).

Fig. A10. RPC I, 2010/1 (Berlin, 937/1902).

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Période triumvirale : S3 (= RPC I, 2109)

An 8 de l’ère coloniale = 39-38 a.C. ou 38 a.C. 5 AE. 25 mm. 11,35 g. 12 h.

D : C F I AN VIII ; tête laurée de César (?) à dr.

R  : EX D D  ; mains jointes tenant une corne d’abondance.

S4 (= RPC I, 2110)

An 8 (?) de l’ère coloniale = 39-38 a.C. ou 38 a.C.

D : C F I AN VIII (?) ; tête nue d’Antoine (?) à dr.

R : EX D D ; tête nue de César Octavien (?) à dr.

S5 (= RPC I, 2111)

An 11 de l’ère coloniale = 36-35 a.C. ou 35 a.C.

AE. 24 mm. 8,42 g. 5 h.

D : C F I AN XI ; tête de Tychè à dr.

R : EX D D ; instruments sacrificiels.

Période augustéenne : S6 (= RPC I, 2112)

An 19 de l’ère coloniale = 28-27 a.C. ou 27 a.C.

AE. 22 mm. 8,42 g. 12 h.

D : C F I SI AN XIX ; tête féminine à dr.

R : EX D D ; charrue dans une couronne.

S7 (= RPC I, 2113)

An 20 (?) de l’ère coloniale = 27-26 a.C. ou 26 a.C.

AE. 13 mm. 2,63 g. 3 h.

D : C I F AN XX (?) ; tête de taureau de face.

R : EX D D ; charrue (?).

5 Les deux dates mentionnées renvoient, pour la première, à l’ère choisie par le RPC I (46-45 a.C.) et, pour la seconde, à celle proposée par W. Leschhorn (1993, 150-162 et 475-479), qui la fait débuter en 45. L’ère coloniale de 44 a.C. proposée par M. Amandry (2011, 553-554) ne semble pas convenir, car se poseraient alors des problèmes de datation pour les monnaies de Claude, de Trajan, de Iulia Maesa et de Iulia Paula.

Fig. S3. RPC I, 2109/1 (Berlin, 376/1925).

Fig. S4. RPC I, suppl. 1, 2110/2 (Sinop, 5-2-73).

Fig. S5. RPC I, 2111/1 (Paris, FG 758 ; SNG France 7, n° 593).

Fig. S7. RPC I, 2113/1 (Berlin, Imhoof-Blumer 1900).

Fig. S6. RPC I, 2112/1 (Berlin, 78/1928).

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Éléments sous droit d’auteur - © Ausonius Éditions février 2016

S8 (= RPC I, 2114)

An 22 de l’ère coloniale = 25-24 a.C. ou 24 a.C.

AE. 16 mm. 2,87 g. 12 h.

D : C I F AN XXII ; tête nue d’Auguste à dr.

R : EX D D ; corne d’abondance et globe.

S9 (= RPC I, 2115)

An 23 de l’ère coloniale = 24-23 a.C. ou 23 a.C.

AE. 21 mm. 6,27 g. 12 h.

D : C I F AN XXIII ; tête laurée de César (?) à dr.

R : EX D D ; tête nue d’Auguste (?) à dr.

S10 (= RPC I, 2116)

An 23 (?) de l’ère coloniale = 24-23 a.C. ou 23 a.C.

AE. 17 mm. 2,63 g.

D : C I F [AN] XXIII (?) ; tête nue d’Auguste à g.

R : étoile à huit rayons.

S11 (= RPC I, 2117)

An 35 (?) de l’ère coloniale = 12-11 a.C. ou 11 a.C.

AE. 21 mm. 7,93 g. 6 h.

D : C I F AN XXXV (?) ; tête nue d’Auguste à dr.

R : EX D D ; têtes superposées de Caius et Lucius à dr.

S12 (= RPC I, 2118)

An 36 de l’ère coloniale = 11-10 a.C. ou 10 a.C.

AE. 21 mm. 7,27 g. 6 ou 12 h.

D : C I F AN XXXVI ; tête nue d’Auguste à dr.

R : EX D D ; têtes superposées de Caius et Lucius à dr.

S13 (= RPC I, 2119)

An 37 de l’ère coloniale = 10-9 a.C. ou 9 a.C.

AE. 21 mm. 8,96 g. 6 h.

D : [C I F AN] XXXVII ; tête nue d’Auguste à dr.

R : EX D D ; têtes superposées de Caius et Lucius à dr.

Fig. S8. RPC I, 2114/1 (Londres, 1910-10-12-8).

Fig. S13. RPC I, 2119/1 (Paris, FG 768 ; SNG France 7, n° 605).

Fig. S12. RPC I, 2118/1 (Paris, FG 767 ; SNG France 7, n° 604).

Fig. S11. RPC I, 2117/1 (Glasgow, Sinope 14).

Fig. S10. RPC I, 2116/1 (Paris, FG 765 ; SNG France 7, n° 600).

Fig. S9. RPC I, 2115/1 (Paris, FG 764 ; SNG France 7, n° 599).

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Éléments sous droit d’auteur - © Ausonius Éditions février 2016

S14 (= RPC I, 2120)

An 39 de l’ère coloniale = 8-7 a.C. ou 7 a.C.

AE. 21 mm. 6,98 g. 6 h.

D : C I F AN XXXIX ; tête nue d’Auguste à dr.

R : EX D D ; têtes superposés de Caius et Lucius à dr.

S15 (= RPC I, 2121)

An 42 de l’ère coloniale = 5-4 a.C. ou 4 a.C.

AE. 21 mm. 6,77 g. 12 h.

D C I F AN XLII ; tête nue d’Auguste à dr.

R : EX D D ; têtes superposées de Caius et Lucius à dr.

S16 (= RPC I, 2122)

An 42 de l’ère coloniale = 5-4 a.C. ou 4 a.C.

AE. 21 mm. 6,82 g. 6 h.

D : C I F AN XLII ; tête laurée d’Auguste à dr.

R : EX D D ; têtes affrontées de Caius et Lucius.

S17 (= RPC I, 2123)

An 50 de l’ère coloniale = 4-5 p.C. ou 5 p.C.

AE. 21 mm. 7,34 g. 6 h.

D  : C I F AN L  ; tête nue (de Tibère  ? ou d’Auguste ?) à g.

R : EX D D ; tête nue (d’Auguste ? ou de César ? ou de Tibère ?) à dr.

S18 (= RPC I, 2124)

An 51 de l’ère coloniale = 5-6 p.C. ou 6 p.C.

AE. 21 mm. 6,87 g. 6 ou 12 h.

D : C I F AN LI ; tête nue d’Auguste à g.

R : EX D D ; vase (ou autel ?) dans une couronne 6.

6 Manisse (2015, n° 96-103 et vol. I, 200) propose de faire faire un demi-tour à la pièce et d’y voir un autel (Filges 2015, CdRom, n° 95 hésite entre les deux propositions).

Fig. S18. RPC I, 2124/1 (Londres, 1979-1-1-1247).

Fig. S17. RPC I, 2123/1 (Berlin, Löbbecke 1906).

Fig. S16. RPC I, 2122/1 (Paris, FG 771 ; SNG France 7, n° 608).

Fig. S15. RPC I, 2121/1 (Londres, BMC 54).

Fig. S14. RPC I, 2120/1 (Paris, FG 769 ; SNG France 7, n° 606).

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Éléments sous droit d’auteur - © Ausonius Éditions février 2016

S19 (= RPC I, 2125)

An 59 de l’ère coloniale = 13-14 p.C. ou 14 p.C.

AE. 24 mm. ?. ?.

D : C I F AN LIX ; tête nue d’Auguste à dr.

R : EX D D ; tête de Tychè (?) à dr.

La thématique coloniale

La titulature des colonies Apamée

Apamée présente dès l’époque triumvirale une titulature qui ne varie presque pas par la suite. Elle se nomme Colonia Iulia Concordia Apamea, puis seulement Colonia Iulia Concordia, à partir d’Auguste, la référence au nom de l’ancienne cité disparaissant des monnaies jusqu’à la fin de l’époque julio-claudienne. Cependant, le nom ancien continue à être employé, puisqu’il réapparaît, de manière aléatoire, à partir de l’époque ��avienne 7. Sa refondation à l’époque triumvirale se place presque certainement entre l’hiver 42-41 et l’automne-hiver 40-39 8.

En 27 a.C., un des deux duouiri émet un monnayage avec une légende de revers longue, dont le développement des abréviations pose problème. On retrouve en effet les lettres C DI F S C C R sur deux des monnaies (A7 et A8) et sur l’autre (A9), nous avons AVG DI F S C C R.

Sur l’A7, à la suite du R, on peut lire les deux lettres V et F ligaturées.

Michael Grant 9 suggère de développer les légendes de la façon suivante. Pour l’A7  : AVGVSTVS DIV(i) F(ilius) CO(n)S(ul) VII IMP(erator) C(aesar) DI(vi) F(ilius) S(enatus) C(onsulto) C(oloniam) R(estituit) VF pour FV(ndavit) ou FV(lsit). Pour l’A8 : AGRIPPA CO(n) S(ul) III IM(perator) C(aesar) DI(vi) F(ilius) S(enatus) C(onsulto) C(oloniam) R(estituit) C(aius) CASSIVS C(aii) F(ilius) IIVIR C(oloniae) I(uliae) C(oncordiae) F(aciendum) C(uravit).

Pour l’A9 : C(aius) CASSIVS C(aii) F(ilius) IIVIR C(oloniae) I(uliae) C(oncordiae) F(aciendum) C(uravit) AVG(ustus) DI(vi) F(ilius) S(enatus) C(onsulto) C(oloniam) R(estituit).

7 Dans l’épigraphie municipale, la titulature complète, aux époques de Trajan et d’Hadrien, comporte Apamea (AE, 1998, 1288 ; CIL, III, 6992).

8 En effet, une inscription de Paestum, relue par M. Torelli (1980-1981, 105-106 : [---f.] C.n. / [---] C [quaesto]ri lecto / ab diu[o Caesa]re, legato / M’ Ota[cili Crassi] in Bithynia / pro p[r agros de Ap]amea diuisit / Min[eia M. f.] uxor) permet par déduction de connaître le nom d’un des responsables de cette refondation. Il s’agit de C. (?) Cocceius Flaccus, questeur choisi par César, qui comme légat du proconsul Manius Ota[cilius Crassus] a été chargé de diviser les terres à Apamée. Or, le gouvernement d’Otacilius ne peut trouver place qu’entre la défaite des Libérateurs (octobre 42) et la nomination de Cn. Domitius Ahenobarbus (automne 40).

9 Grant [1946] 1969, 256-257.

Fig. S19. RPC I, 2125/1 (Saint-Pétersbourg ; Recueil, 204*, n° 90b, et pl. suppl. P, n° 3).

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Ces restitutions sont acceptées par les auteurs du RPC I comme vraisemblables, à l’exception de celle de l’A7 pour le VF qu’ils rattachent au R en l’absence de point de séparation entre les deux premières lettres. Pour autant, ils ne peuvent proposer aucune interprétation.

Par ailleurs, la solution de Michael Grant ne va pas sans poser d’autres problèmes : pourquoi sur l’A7 répéter la titulature d’Auguste deux fois de suite, donnant d’abord la titulature de 27 a.C. Augustus diui ��lius, puis reprenant la titulature antérieure Imperator Caesar diui

��lius ? Pourquoi de même sur l’A8 répéter cette même titulature après le nom d’Agrippa (qui explicite le type de revers), alors qu’au droit la titulature complète et actualisée figure déjà en légende du portrait d’Auguste  ? Seule l’A9 accréditerait sans aucun problème le développement de Michael Grant.

En outre, Coloniam restituit est un hapax, aussi bien dans les sources numismatiques qu’épigraphiques ou littéraires. Mais il serait possible – dans le même ordre d’idées – de développer Colonia restituta, formule attestée à plusieurs reprises en épigraphie 10. Cette hypothèse a le mérite de résoudre la majorité des problèmes évoqués ci-dessus. Elle explique les répétitions dans l’A7 et dans l’A8, de la titulature d’Auguste. Au nominatif, la titulature impériale accompagne le portrait et est conforme à l’année 27. À l’ablatif, la titulature triumvirale correspond à la décision de refondation de la colonie par César Octavien et elle reprend donc sa dénomination de l’époque. Pour l’A7 : AVGVSTVS DIV(i) F(ilius) CO(n)S(ul) VII IMP(eratore) C(aesare) DI(vi) F(ilio) S(enatus) C(onsulto) C(olonia) R(estituta) VF. Pour l’A8  : AGRIPPA CO(n)S(ul) III IM(peratore) C(aesare) DI(vi) F(ilio) S(enatus) C(onsulto) C(olonia) R(estituta) C(aius) CASSIVS C(aii) F(ilius) IIVIR C(oloniae) I(uliae) C(oncordiae) F(aciendum) C(uravit). Pour l’A9 : C(aius) CASSIVS C(aii) F(ilius) IIVIR C(oloniae) I(uliae) C(oncordiae) F(aciendum) C(uravit) AVG(usto) DI(vi) F(ilio) S(enatus) C(onsulto) C(olonia) R(estituta).

Reste le problème du développement de VF. La restitution la plus évidente serait de lire C. RVF, abréviation de Caius Rufus 11, qui serait alors vraisemblablement l’autre duumuir de 27. Deux arguments viennent à l’appui de cette hypothèse : la fréquence de l’abréviation et la présence du nom de l’autre duumuir sur le droit de la monnaie. Malheureusement, se posent alors plusieurs problèmes. Comme nous l’avons relevé plus haut, nous retrouvons d’une monnaie à l’autre les mêmes séquences de lettres. Il faudrait donc développer partout l’abréviation C R en Caius Rufus. Plus aucun développement n’aurait alors de sens. Par exemple, pour l’A7, si on suit le RPC, nous aurions AVGVSTVS DIV(i) F(ilius) CO(n)S(ul) VII IMP(erator) C(aesar) DI(vi) F(ilius) S(enatus) C(onsulto) C(aius) RVF(us) et, si on reprend le développement que nous proposions ci-dessus, nous aurions AVGVSTVS DIV(i) F(ilius) CO(n)S(ul) VII IMP(eratore) C(aesare) DI(vi) F(ilio) S(enatus) C(onsulto) C(aius) RVF(us).

Dans tous les cas (A7, A8 et A9), la phrase n’a pas de sens, puisque l’on ignore l’action sur laquelle porte le sénatus-consulte, le rôle joué par l’imperator César et la raison pour laquelle figure sur une monnaie de 27 l’appellation antérieure du Prince aux côtés de sa nouvelle titulature.

10 Aleria : Colonia Veneria Iulia Restituta Tertianorum (AE, 1975, 468) ; Lucus Feroniae : l’empereur César Nerva Trajan est restitutor de la colonie Iulia Felix (AE, 1985, 377).

11 Il ne peut en aucun cas s’agir du gouverneur césarien de la province, puisqu’il se prénommait Publius (RE, 4A.1, s.u. Sulpicius n° 93, col. 849-850 ; Broughton 1952, 299).

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Ainsi, nous suggérons de maintenir partout le développement de C R en C(olonia) R(estituta) et de comprendre VF en Veteranis fundatis 12. L’absence de point de séparation entre R et VF ne nous paraît pas dirimant, dans la mesure où les points ne sont pas systématiques.

La légende de l’A7 pourrait donc être traduite de la manière suivante : “Auguste, fils du divin, consul pour la septième fois, la colonie ayant été restituée par l’Impertor Caesar, fils du divin, en vertu du sénatus-consulte, des vétérans ayant été établis”.

Si cette hypothèse est exacte, on peut déduire que la colonie a reçu, après Actium, un contingent supplémentaire de vétérans. On peut dater leur installation des années 29-28 a.C.

En 27, le monnayage clôture la fin des opérations d’accroissement de la colonie 13. Sinope

La première monnaie de la colonie, qui date vraisemblablement de sa fondation, par le gouverneur césarien Sulpicius Rufus, porte une légende assez développée COLON(ia) FEL(ix) SIN(ope). Dès l’émission suivante, sans doute à la fin des années 40 a.C., la légende se retrouve très abrégée et complétée par la mention de Iulia : C(olonia) F(elix) I(ulia). Seule une monnaie d’Auguste (S6) mentionne l’ethnique SI(nope). À partir de 26 a.C. (S7 sqq.), l’ordre des mots change et désormais la colonie sera appelée : C(olonia) I(ulia) Felix, le terme de Sinope ne réapparaissant qu’à partir d’Antonin le Pieux sur les monnaies 14. On observe donc ici un renforcement du caractère césarien de la colonie à l’époque triumvirale (par l’ajout de Iulia) et augustéenne (par la mise au premier plan de ce même Iulia).

Les symboles coloniaux Apamée

La cité ne présente pas de type ouvertement colonial. Cependant, les trois signa, au revers de la monnaie triumvirale A3, indiquent certainement la déduction de vétérans légionnaires (en complément de la création césarienne de 46 et avant la nouvelle installation par César Octavien en 29-28). Ce type est visiblement contemporain des monnaies au caducée et à la corne d’abondance (A1 et A2) que l’on rattache volontiers à la fondation (ou refondation) antonienne de la colonie. Le type du caducée renvoie à des deniers et quinaires de 39 a.C., célébrant la concordia retrouvée entre les triumvirs 15.

12 L’expression en elle-même n’est pas attestée comme telle. Cependant, fundare se rencontre au sens

“d’établir une population sur un territoire” chez Tite-Live (40.57.5) et au sens de “fonder une ville” chez Virgile (En., 6.810).

13 M. Tarpin (2014, 181 et n. 146), s’appuyant sur la loi d’Urso et l’exemple d’Aquilée, pense que les colons ont un délai de deux ans pour s’installer sur le territoire et construire leur maison.

14 L’épigraphie confirme la survivance de l’ethnique dans les inscriptions municipales. Un seul exemple assuré à Panticapée : dédicace au roi Tiberius Iulius Sauromatès par la Colonia Iulia Felix Sinope en vertu d’un décret des décurions (CIL, III, 783).

15 RRC, 529/2a.

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La monnaie A9 mérite d’être relevée pour sa thématique romaine : la louve et les jumeaux.

Elle est contemporaine de la restitution de César Octavien et semble faire un parallèle entre la fondation de Rome et la réviviscence de la colonie.

Sinope

La cité présente plusieurs fois le thème de la fondation abordé, dès 46-45 a.C. (S1), par l’image des instruments sacrificiels, associés à la Tychè ou Fortuna. Cet ensemble, composé de l’aspergilum, du simpulum, de la securis et de l’apex, renvoie aux cultes civiques romains, par l’évocation des quatre collèges majeurs, et aux rites de fondation. Ce thème est repris en 35 a.C. et pourrait alors commémorer les decennalia de la fondation.

Les rites de fondation sont également évoqués de façon directe par la charrue (S2, S6 et S7). Paradoxalement, ils ne correspondent pas à la fondation de la colonie, mais à l’adjonction de vétérans à l’époque augustéenne en 27 et 26 a.C. (S6 et S7). Sur une monnaie antérieure (S2), non datée par l’ère coloniale mais placée à la fin des années 40 a.C., au nom des duumuiri C. Vibius et L. Pontius, la charrue est associée à une tête de Cérès (?). Par conséquent, la répétition de ce type suggère deux déductions successives de vétérans, une à l’époque triumvirale et une autre après Actium, contemporaine de celle d’Apamée.

Le type des mains jointes (S3 en 38 a.C.), fait allusion, comme dans le cas d’Apamée, à la concorde et rappelle des monnaies frappées en Italie, à la suite des accords de Pouzzoles, représentant au droit Cérès et au revers la dextrarum iunctio assortie du caducée 16.

Colonie et gouverneur

Une monnaie d’Apamée (A9) présente au droit le portrait monétaire du gouverneur de Pont-Bithynie, Appius Claudius Pulcher et au revers la louve et les jumeaux 17. Comme nous l’avons vu, cette monnaie est bien datée de 27 a.C. Or l’existence d’un portrait monétaire d’un gouverneur, extérieur à la famille impériale, est un phénomène en voie de disparition à cette date. On en a cependant une autre attestation dans la province, avec des monnaies de Nicée et de Nicomédie 18, à l’effigie de Thorius Flaccus, à une date controversée. Ces dernières sont généralement datées de 26-25 a.C. par la combinaison de deux arguments : le portrait indiquerait une période de transition entre triumvirat et principat ; elles seraient postérieures à la monnaie d’Apamée en raison du rang proconsulaire que l’on attribue à Appius Claudius Pulcher. Cependant Olivier Lempereur et Bernard Rémy préfèrent les dater de 28 a.C., en raison de l’absence du cognomen Augustus sur les droits de ces pièces présentant le portrait de César Octavien. S’ajoute à cet argument la représentation de Junon de Lanuvium sur certaines des monnaies de Nicomédie et d’Héra sur des pièces de Nicée, faisant allusion aux origines du gouverneur. Une telle imprégnation des types monétaires par la personne du

16 M. Crawford (RRC, 529/4a) voit dans la représentation du droit une Concordia, mais il semblerait que, sur les quinaires en tout cas, on ait plutôt affaire à une Cérès (elle porte une couronne d’épis de blé dépassant de son voile et ses traits font penser à une korè).

17 Sur les portraits des gouverneurs sur les monnaies, cf. en particulier Suspène & Hurlet 2012.

18 RPC I, 2025-2030 et 2062-2063 ; Lempereur & Rémy 2013, 36, n° 3-4.

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gouverneur serait difficilement envisageable à partir de 27. Reste le problème de la datation relative des gouvernements de Flaccus et de Pulcher. Ce dernier est généralement identifié avec le consul de 38 ce qui ferait de lui le seul gouverneur consulaire jamais placé à la tête de cette province. Anomalie qui ne pourrait alors s’expliquer que par le fait qu’il aurait été le premier gouverneur après Actium et donc chargé de remettre de l’ordre dans la province.

Or, cette identification est loin d’être assurée. En effet, le consul de 38 n’est pas forcément le proconsul de Pont-Bithynie 19. En revanche, il a un frère homonyme, dit Appius Claudius Pulcher Minor, préteur à une date indéterminée, mais encore membre du sénat en 25 a.C.

sans avoir atteint le consulat 20. Ce personnage pourrait tout à fait être le proconsul de Pont- Bithynie et rien ne s’opposerait alors à placer son gouvernement après celui de Flaccus.

Le discours impérial et dynastique

Le diuus Iulius

Il apparaît de façon certaine à Apamée au droit de la monnaie A7 de 27 a.C. (légende et portrait associé) et au revers de l’A10 à une date incertaine (légende et portrait associé). Ce portrait monétaire est intéressant, car il représente une variante locale et réactualisée d’un type produit très largement par les ateliers de César Octavien en 38 a.C. 21 Il se distingue de son modèle par l’inversion droit/revers et par la titulature du Prince, désormais Augustus diui

��lius. La monnaie romaine a inspiré plusieurs cités à des dates qui s’échelonnent de 38 a.C.

à 10 p.C., avec une concentration particulière autour des années 30-20 a.C. 22 Ceci nuance le constat de Jean-Charles Balty 23, qui remarque que, dans le monnayage officiel, l’année 36 est un tournant qui clôt la représentation du diuus Iulius en tant que tel. L’ère de la vengeance s’achèverait avec la défaite de Sextus Pompée, laissant la place à de nouvelles thématiques.

Apparemment, dans les cités de province, l’effigie du diuus Iulius n’avait pas le même sens, puisqu’elle est largement utilisée après la guerre civile. Dans le cas d’Apamée, comme de Corinthe, l’usage de ce thème a pour but de rappeler la première fondation sous l’impulsion du dictateur ou évoque le culte de César divinisé, ferment important de l’identité romaine en province.

À Sinope en revanche, en l’absence de légende descriptive, les identifications de César sont beaucoup plus aléatoires. Il figure peut-être au droit de la S3, au droit de la S9 et au revers de la S17, entre 38 a.C et 5 p.C. Sur une monnaie datée de 23 a.C. (S10), l’allusion à l’apothéose 19 Rien ne permet d’attester qu’il fut proconsul en Asie, comme le suppose John Scheid (1975, 29-34), ni qu’il fut gouverneur d’Afrique, comme l’avait proposé avec réticence la PIR2, 2, C984, s’appuyant sur une mauvaise lecture des monnaies d’Apamée.

20 PIR2, 2, C983 : il figure sur un sénatus-consulte de Mitylène (IG XII, 2, 35 = IGR IV, 33), datant de 25 a.C.

et mentionnant sa filiation et sa tribu. À sa naissance, il se prénommait Caius, alors que son frère ainé, le consul de 38, portait le prénom d’Appius. Tous deux étaient fils de Caius. Mais leur oncle paternel, Appius Claudius, adopta le cadet, qui devint ainsi Appius Claudius Appii filius Pulcher.

21 RRC, 535/1.

22 RPC I, 514-515 (Lyon), 517 (Vienne), 620 (Italie), 708 (Sicca ?), 771-772 (Hadrumète), 799 (Achulla), 1132 et 1134 (Corinthe), 1286 (Dymé), 1554-1555 (Thessalonique).

23 Balty 2012.

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astrale de César est évidente, par le motif de l’étoile à huit rayons avec une chevelure de comète. Ce type du sidus Iulium apparaît tel quel sur le monnayage impérial en 19-18 a.C. 24 Si la monnaie de Sinope est correctement datée, cela pose le problème du modèle suivi par la cité. Cependant toutes les monnaies de Sinope 25 au type de la comète sont particulièrement usées au niveau de la date et leur lecture n’est pas sûre du tout. En effet, on pourrait tout aussi bien lire XXVIII au lieu de XXIII, ce qui nous conduirait à l’année 18 a.C., c’est-à-dire à une date contemporaine des autres émissions à ce type.

Antoine

La monnaie de Sinope (S4) datée de 38 a.C. associe deux portraits inégalement identifiables. Au droit, on reconnaît sans trop de difficultés Antoine. En revanche, celui du revers pourrait aussi bien être César (déjà présent au droit d’une monnaie émise la même année : S3) que César Octavien. Nous préférons cette seconde identification, en raison d’un faisceau de probabilités : la tête paraît juvénile ; le revers de la S3 présente une dextrarum iunctio, célébrant ainsi la concorde entre les triumvirs ; et enfin, il y a un modèle dans le monnayage romain contemporain 26. Les monnaies romaines datent précisément de 39 a.C. et représentent une émission très abondante, associant aurei, deniers et quinaires (par exemple, pour ces derniers, Michael Crawford recensait 148 coins de droit pour 172 coins de revers). Selon lui, ces monnaies auraient été frappées dans un atelier suivant les déplacements d’Antoine. Elles ont sans doute été largement diffusées et ont donc pu tout à fait servir de modèle immédiat aux frappes sinopéennes. Les vétérans de la colonie ne pouvaient qu’être sensibles à la réconciliation temporaire des partis césariens.

L’affirmation militaire

Sur des monnaies d’Apamée de l’époque triumvirale (A4-A6) apparaît la Victoire à gauche, tenant une palme et une couronne, avec parfois le pied posé sur un globe. Ce type, même s’il est assez commun, pourrait renvoyer à la victoire de César Octavien à Actium et soulignerait le ralliement de la colonie à la nouvelle autorité désormais seule responsable de l’Orient.

Les associés et successeurs du Prince

Agrippa, associé du Prince au consulat, figure sur des monnaies d’Apamée (A8) en 27 a.C. avec son portrait et son nom. Il est également présent au droit de l’A12 associé à la puissance tribunicienne d’Auguste. Il s’agit d’une monnaie posthume, puisque son fils, Agrippa Postumus, est représenté au revers. Elle doit être datée entre 12 a.C. (date de la mort d’Agrippa, suivie de près par la naissance de Postumus) et 4 p.C., car Postumus est mentionné comme petit-fils (nepos) d’Auguste, et non comme son fils (��lius), titre qu’il obtient en 4 p.C, au moment de son adoption par Auguste en même temps que Tibère. La 24 RIC I2, 37a et 102.

25 Nous tenons à remercier ici tout particulièrement P.-M. Manisse, qui a soutenu récemment une thèse de Doctorat sur les monnaies provinciales romaines de Sinope et qui a eu l’extrême gentillesse de nous communiquer sa documentation avant la soutenance de sa thèse.

26 RRC, 528-529.

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présence de Marcus Agrippa sur le monnayage d’Apamée doit être relevée. En 27 a.C., elle s’explique par la restitution de la colonie, l’année de son consulat avec Auguste. Coïncidence que l’on constate également dans une autre colonie, Parium, fondée cette année-là 27. En revanche, sa présence à une date plus tardive, est une singularité propre à Apamée. Elle ne peut s’expliquer que par la volonté de légitimer son descendant figuré au revers. Ses deux autres fils, Caius et Lucius, sont honorés sur les monnaies de la cité, mais, étant déjà adoptés par le Prince, ils sont placés directement au revers d’une monnaie à l’effigie d’Auguste. Il faut comprendre que ces séries sont solidaires, car la fratrie est reconstituée, avec une indication précise de la place de chacun dans l’édifice dynastique.

À Sinope, guidées par l’ère coloniale, nous pouvons constater que les frappes sont espacées à chaque fois d’un peu moins d’une dizaine d’années : une série entre 27 et 23 a.C., une autre entre 11 et 4 a.C. et enfin une dernière entre 5 p.C. et 14 p.C. La première série ne présente aucune allusion dynastique, alors que les deux suivantes proclament l’ordre de succession. La deuxième série se caractérise par son homogénéité, sa régularité et son inspiration directe du monnayage impérial. Elle associe au droit la tête nue (ou laurée dans le cas de la S16) d’Auguste et les têtes de Caius et Lucius superposées ou affrontées. La dernière série correspond exactement au nouvel ordre de succession, inauguré en 4 p.C., après la mort de Caius. C’est pourquoi, nous serions tentées, contrairement à ce que propose le RPC I, de reconnaître au droit de la S17 Auguste et au revers Tibère.

En conclusion, les monnayages de ces deux colonies de Pont-Bithynie aux époques triumvirale et augustéenne soulignent l’importance qu’ont eu pour la province les années immédiatement postérieures à Actium  : apports de nouveaux vétérans, volonté de montrer son loyalisme après avoir été des colonies antoniennes en rappelant leurs origines césariennes. Le deuxième thème commun du monnayage, un peu plus tardif, re��ète la politique dynastique mise en place par Auguste pour assurer la continuité de son régime.

Cette thématique a été très largement illustrée par des frappes massives au niveau du monnayage impérial, frappes relayées par l’ensemble des colonies du monde romain. Sinope et Apamée ne se caractérisent pas par une grande originalité. Cependant, en dépit des nombreux traits communs que nous avons soulignés, chacune des deux a choisi des thèmes différents pour illustrer les mêmes idées. Par exemple, le divin Jules a été honoré en tant que tel à Apamée alors que Sinope a préféré le motif de la comète. Cela traduit assez bien la marge de manœuvre des colonies, profondément liées à partir d’Auguste au pouvoir impérial et à la domus Augusta, mais en théorie des cités indépendantes.

27 Seule la colonie de Parium aurait frappé en 27 a.C. des monnaies avec Agrippa au revers (RPC I, 2260).

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