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Contribution a l'étude des cellules photoélertriques a atmosphère gazeuse

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(1)

HAL Id: jpa-00233120

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233120

Submitted on 1 Jan 1932

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Contribution a l’étude des cellules photoélertriques a atmosphère gazeuse

G.-A. Boutry

To cite this version:

G.-A. Boutry. Contribution a l’étude des cellules photoélertriques a atmosphère gazeuse. J. Phys.

Radium, 1932, 3 (11), pp.520-536. �10.1051/jphysrad:01932003011052000�. �jpa-00233120�

(2)

CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DES CELLULES PHOTOÉLERTRIQUES

A ATMOSPHÈRE GAZEUSE Par G.-A. BOUTRY.

(Institut de Physique de la Faculté des Sciences de Lille.)

Sommaire.

2014

1° Les propriétés d’un type de cellule à atmosphère gazeuse ont été étudiées en fonction de la différence de potentiel appliquée V et du flux lumineux F incident sur la cathode. On a tracé la surface caractéristique

i = f (F, V) ;

son étude met en évidence des propriétés remarquables de la cellule. Des essais d’inter- prétation sont proposés.

2° On a étudié les déformations de la surface précédente obtenues en faisant varier la résistance mise en série avec la cellule.

3° Les résultats précédents sont comparés avec ceux que fournissent quelques autres types de cellules à atmosphère gazeuse dont les surfaces caractéristiques sont également

tracées.

4° Des conclusions sont tirées de cette étude en ce qui concerne l’emploi d’une cellule à atmosphère gazeuse comme instrument de mesure des flux lumineux; en parti-

culier les domaines où la cellule est approximativement fidèle et les modes opératoires

assurant cette fidélité sont précisés.

1. Généralités. - Le présent travail a été entrepris, à son origine, afin de

rendre compte de l’ordre de grandeur des variations dans les propriétés des cellules photoélectriques à atmosphère gazeuse et pour déterminer quelles sont les précautions à prendre et les modes opératoires à employer quand on se propose d’utiliser de telles cellules comme instruments de mesure des flux lumineux.

Les propriétés d’une cellule photoélectrique à atmosphère gazeuse sont fonction de très nombreuses variables que l’on peut classer en deux groupes :

a) Celles qui caractérisent le type de cellule : nature et structure de la catode, forme du champ électrique, remplissage gazeux..

b) Celles qui définissent les conditions de fonctionnement : grandeur et composition spectrale du flux lumineux F tombant sur la cellule, tension appliquée à ses bornes V, résistance en série avec elle, histoire antérieure...

A un instant donné, et pour une lumière de composition déterminée, le courant fourni par une cellule donnée est une fonction des trois variables ~, V, R. M. Campbell, d’une part, M. Dunoyer d’autre part, ont étudié les propriétés de quelques cellules en fonction de

V, pour une série de valeurs du flux lumineux souvent évaluées en unités aibitraires (1 ).

On s’est proposé en premier lieu, dans le présent travail, de déterminer la surface caracté-

ristique

d’une certaine cellule pour une valeur déterminée 1~ de la résistance en série avec elle,

d’une part en traçant le réseau des caractéristiques à flux variable i == (F) pour diverses (1) CAMPBELL. Phtl., Mag. 3 (1921), p. -~26-î35; 4, p. -~9.i-9~9.

-

DUXOYER (L.), Bull. Soc. Franc Phy,,., 278 (1929), p. 89-90.

-

Conférences d’actualités scientifiques du Conservatoire des Arts et métiers. Hermann, 1930. Congrès international d’Electricité. Paris, 1932 : Rapport sur les cellules photoélectriques.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01932003011052000

(3)

valeurs de la différence de potentiel appliquée, d’autre part en traçant le réseau des

cal"actéristiques a voltage pour diverses valeurs du f lux incident ; ces

dernières caractéristiques ont été tracées déjà par les auteurs précédemment cités; nous

avons surtout demandé à leur étude des recoupements et la confirmation des résultats

suggérés par l’examen des caractéristiques à flux variable.

Mode opératoire.

-

Nous avons cherché à. nous placer dans des conditions expéri-

mentales définies avec précision et aisément reproductibles~. Le montage employé est repré-

senté figure 1.

Fig. 1.

La source de lumière est une lampe à ruban de tungstène alimentée sous tension et

intensité dont la constance est assurée par un contrôle continuel effectué à J /j0.00Ù près

au moyen du potentiomètre X. Le réglage est effectué à la main au moyen d’une batterie de rhéostats de résistances croissantes montés en dérivation les uns sur les autres ; -, la

source est une batterie d’accumulateurs de 180 AH. La température de brillance rouge, ainsi bien définie a été trouvée (pyromètre Ribaud) égale à 2 050, K.

Le flux reçu par la cellule est limité par un diaphragme à iris D monté sur un cercle

gradué, et étalonné au cathétomètre. Une lentille L forme sur la catode de la cellule, placée

dans une boîte de métal C une image réelle du ruban. La cellule, montée en série avec une

résistance R et un galvanomètre G sensible à 4 10-1~ amp., est alimentée par une batterie d’accumulateurs de 220 volts ; la tension appliquée est contrôlée par le potentiomètre X.

A moins d’indications contraires, toutes les mesures dont il est fait plus loiu état ont été faites point par point, la d. d. 1). aux bornes du circuit et le flux £ncideut szcr la cellule

étant ramenés à zéro aj)rès chaque mesure.

Vocabulaire.

-

Dans l’exposé qui suit, nous appellerons toujours :

Emission I)hotoélectrique, ou plus rapidement, émission, le courant photoélectrique

tel que l’aurait fourni la même catode placée dans le vide.

Différence de potentiel appliquée V la d. d. p. mesurée aux bornes de la batterie.

Différence de- potentiel vraie ~" la d. d. p. aux bornes de la cellule. ;

Le courant mesuré par le galvanomètre sera dit contrôlé s’il est sous la dépendance de l’émission, c’est-à-dire, s’il disparaît avec le flux lumineux excitateur, iii(léî)eitdatit dans le

cas contraire.

(4)

II. Surface caractéristique d’une cellule S en série avec une résistance de 500 000 ohms (1).

-

La figure 3 représente, en coordonnées logarithmiques, quelques-

unes des caractéristiques à flux variable obtenues pour une cellule de ce type ; afin d’indi-

Fig. 2.

quer les ordres de grandeur des courants obtenus, quelques-unes des mesures relatives à cette cellule sont données dans le tableau ci-dessous ; la figure 4 est un dessin perspectif

de la surface caractéristique, où le plan F, i, vertical, est le plan du papier, l’axe

horizontal s’éloignant vers l’arrière du papier, l’observateur regardant horizontalement, parallélemen t â cet axe. Le réseau de la figure 3 est figuré en trait fort. Les ordonnées les

plus grandes de cette figure 4 ont été réduites arbitrairement, pour ne pas exagérer la hau-

teur du dessin.

TABLEAU I.

--

Cellule ,S’. ~ 0 8 . Caractéristiques à ft’ux ~ D D 0 0 0 .

(1) Cette cellule dùe à M. Dunoyer et décrite par lui (loc. cit.) est représentée figure 2. Voici brièvement ses caractéristiques :

Cathode : hémisphérique, couche épaisse de potassium sensibilisé par décharge dans l’hydrogène.

Anode : fil diamétral.

,

Remplissage gazeux : argon pur, pression de 2/10 de mm.

(5)

On n’obtient une surface caractéristique bien déterminée et aisément reproductible

que si l’on â soin de laisser au repos la cellule pendant un temps suffisamment long (de

l’ordre de 24 h) chaque fois que Je point figuratif de son état s’est placé pendant plus de quelques secondes dans les régions 4 et 5 (voir plus loin des précisions sur cette question).

Fig. 3.

Décrivons l’aspect général de la surface. On peut la partager en six régions, numéro-

tées sur la figure 4 :

-

Le début des caractéristiques à flux variable tracées sous bas voltage est rectiligne, au moins approximativement. En particulier, la caractéristique V= 0 semble

être une droite usqu’à des valeurs très grandes du flux lumineux.

Le long des caractéristiques tracées sous des différences de potentiel plus élevées, le

courant croît un peu moins vite que le flux lumineux. Cette région s’arrête sur chaque caractéristique lorsque le courant a atteint une valeur d’autant plus faible que la d. d. p.

appliquée est plus grande

Région 2.

-

En parfaite continuité avec la région 1.; la courbure des caractéristiques change de signe : le courant croît plus vite que le flux lumineux incident; la pente augmente rapidement avec ce dernier. La valeur maximum atteinte par di/dF est d’autant

plus grande que la d. d. p. appliquée est plus forte.

Région 3 .

-

La région 2 se termine brusquement ; sur chaque caractéristique à flux

variable existe un point (correspondant à un flux lumineux et à un courant d’autant plus

faibles que la d. d. p. appliquée est plus forte) à partir duquel l’intensité augmente brus- quement. La détermination des coordonnées exactes de ces points est très difficile (i) ; on

l’a tentée en faisant croître le flux lumineux par quantités très petites (1/2.000° de lum)

il arrive un moment où le spot reçoit une impulsion brusque et sort de l’échelle ; ex. :

(1) Voyez plus loin l’exposé des difficultés provoquées par les variations de l’émission dans cette région

(6)

d’autres exemples peuvent être relevés sur le tableau I : sous 174 volts, le flux variant de

0,27 à 0,29 lum., le courant passe de 13 à 90 p~ A en devenant indépendant; sous i40 volts.

au voisinage de 1 lumen, le courant passe de 18 à 62 :J.. A en restant contrôlé. Le lieu de ces

points est une courbe qui limite la région 2 à sa partie supérieure ; elle rencontre l’axe des V (F - O) au point d’abcisse 208 volts ; on verra d’autre part la signification de ce fait.

Les chiffres qui précèdent montrent que la région 3 est limitée à sa partie supérieure

par une autre courbe. Nous aurons l’occasion de montrer que ces deux courbes se rencon- trent (point X de la figure 4). Nous préciserons également que tous les points de la nappe 3

représentent des états métastables de la cellule.

.

Fîg. 4.

Régions 4 et 5.

-

Quand on dépasse la région 3, on constate que les caractéristiques

à flux variable reprennent une pente finie et positive. Mais la courbure a changé de signe :

la concavité est dirigée vers le bas. Bien qu’il n’ait pas été possible de prolonger très loin

les caractéristiques dans cette région, on a pu constater que courbure et pente diminuent quand le flux lumineux augmente.

,

Dans toute la nappe qui surmonte la région 3, les caractéristiques ne présentent ni discontinuité, ni inflexion ; il y a pourtant lieu de distinguer deux domaines :

Reportons-nons au réseau de la figure 3; suivons la caractéristique n° i (174 v); r dépassons la nappe 3 ; revenons en arrière en d’une façon continue, c’est-à-dire

en maintenant constante la d. d. p. aux bornes du circuit, et en diminuant progressive-

ment le flux lumineux; le courant ne décroit que très peu, et l’on décrit la courbe A.

Lorsque l’on arrive à la valeur F = 0, on constate dans l’exemple actuel que le courant a diminué de 12 y A ; les chiffres du tableau 1 montrent que cette valeur est à peu près celle qu’avait le courant à la base de la nappe 3.

Nous concluerons que le courant est, ici, la superposition d’un courant contrôlé et d’un

courant indépendant, beaucoup plus grand que le premier. La cellule est d’ailleurs illuminée

comme le serait un tube à gaz raréfié dont le potentiel disrupfif aurait été dépassé.

Régions 4 et j.

-

Cycles, Traînage, Variatioiis teJ1lporaires de l’éniissioîî.

-

Suiv ons

maintenant la caractéristique n° 2 (160 v). Lorsque la nappe 3= est dépassée, revenons en

(7)

arrière. On suit cette fois le trajet B : le courant retomhe bien au zéro avec le flux excita- teur, mais. il n’y a pas coïncidence avec le trajet montant, et l’ensemble forme un cycle.

Contrairement à ce qui se passe sur la caractéristique I, le courant est totalement contrôlé .

Opérant toujours sous 160 volts, exposons la cellule à un très grand flux lumineux (de

l’orûre de 50 lumens) pendant quelques secondes ; supprimons brusquement le flux. On décrit alors le trajet A’, en tout semblable au trajet A; le courant est indépendant; la

cellule est illuminée ; cet état est 10 secondes environ après la disparition du flux,

le courant s’annule à son tour. Cette expérience est aisément reproductible, en diminuant

la d. d. p., le retard est plus court; à 150 v, la caractéristique correspond, aussi loin

qu’on peut la pousser, à des courants contrôlés; on allonge au contraire le retard en

augmentant la d. d. p. (on a observé une fois un retard de 2 minutes). A 1 G.~ voltes le courant devient indépendant, ou, si l’on veut, le retard est infini. Le domaine où l’on peut produire ce faux équilibre est donc assez étroit.

Pour tenir compte de ces phénomènes nous partagerons la nappe supérieure de la

surface caractéristique en deux régions par une courbe (en pointillé sur la fig. 4) qui part

de la courbe limitant la nappe 3 au point d’abcisse i64 volts et coupe la caractéristique

160 volts. La région 4 de cette nappe est une région de courant contrôlé, la région 5 située

au-delà est un domaine où se superposent un courant indépendant et un courant contrôlé généralement beaucoup plus faible.

Montons enfin la caractéristique 3 v). Opérons point par point et

on peut prolonger la caractéristique dans la région 2 jusqu’en C et même au-delà; le point

C atteint, continuons à appliquer le flux qui lui correspond (1 lum. environ) et maintenons la d. d. p. à 140 volts. On assiste alors à une augmentation lente et irrégulière du courant.

En dix minutes, le point figuratif décrit la droite verticale CD, ce qui établit directement que la région 3 est une nappe à génératrices verticales, et que tous ses points représentent

des états métastables ; le trainage, ici très accentué, existe sur toutes les caractéris-

tiques qui traversent la nappe 3 ; il est d’autant plus court que la d. d. p. appliquée est plus grande.

Enfin, si après avoir prolongé une caractéristique jusque dans les régions 4 et 5, on

trace une nouvelle courbe sous la même d. d p., on constate que cette dernière est toujours

située au-dessus de la courbe primitive, c’est-à-dire que, pour un même flux la cellule fournit des courants plus élevés : tout se passe comme si sa sensibilité avait augmenté. Si

le régime correspondant aux régions 4 et 5 n’a pas été maintenu plus de quelques minutes,

cet état disparaît après un repos de 24 heures.

Région 6.

-

Nous avons vu que les courbes qui limitent la nappe 3 se dirigent l’une

vers l’autre quand on se déplace sur la surface dans le sens des flux croissants. Admettons

qu’elles se rencontrent au point X. Il en résulte que toute caractéristique à flux variable tracée sous une d.d.p inférieure à la valeur critique correspondant au point X représentera

sur toute sa longueur des états stables de la cellule, et que les courants y seront toujours

contrôlés : nous sommes alors dans la région 6 : les caractéristiques n’ont plus de partie

verticale. La caractéristique critique présentera en X un point d’inflexion à tangente ver-

ticale.

Les propositions précédentes n’ont pu être vérifiées par le tracé des caractéristiques à

flux variable, la valeur critique du flux étant trop grande pour qu’on puisse l’atteindre

avec le dispositif de mesure des flux employé. Cependant l’existence de la région 6 a été

établie par le tracé des caractéristiques à voltage variable et flux constant : il nous suffisait alors de réaliser des flux constants et grands ; malheureusement nous ne. pouvions plus les

mesurer avec précision, mais seulement nous faire une idée de leur ordre de grandeur.

Caractéristiques à voltage variable et flux constant.

-

Ce sont les sections de la surface précédemment décrite par des plans F - Cte. De telles sections sont représentées

en trait fin sur la figure 4; on voit qu’elles peuvent appartenir à trois types différents :

a) Pour les flux lumineux très petits (0,1 lum) la caractéristique a un départ rectiligne

(8)

(région 1), s’incurve en tournant sa concavité vers le haut (région 2 ) ; pour une valeur de V d’autant plus grande que le flux lumineux est plus petit, le courant augmente brusquement d’une quantité très grande (région 3), et devient indépendant; la cellule est illuminée (région 5).

b) Quand le flux atteint des valeurs de l’ordre de 0,15 lu. et plus, on a le type b ; la

saute de courant correspondant à la région 3 est moins grande ; la caractéristique traverse

ensuite la région 4, en sorte que même à ces potentiels le courant est contrôlé et disparaît

avec le flux excitateur ; enfin, si l’on élève encore la d. d. p. appliquée, la caractéristique

passe dans la région 5, et, sans qu’aucune discontinuité ou inflexion le signale sur la courbe, le courant devient indépendant.

c) Le flux lumineux est très grand (25 lums) : on a dépassé le point critique X: la caractéristique ne doit plus présenter de région verticale, mais un point d’inflexion, à tan- gente d’autant moins inclinée sur l’horizontale que le flux lumineux est plus grand.

.

Fig.5.

L’expérience a entièrement vérifié ces prévisions ; nous avons pu tracer des caracté-

ristiques appartenant à ces trois types (fig. 5). Le type b avait d’ailleurs déjà été signalé

par M. Dunoyer (loc.

III. Essai d’interprétation des résultats précédents. - Partant des idées de Townsend sur l’ionisation par chocs, Ni. Campbell a déjà proposé une interprétation, en ce qui concerne les caractéristiques à flux constant et voltage variable (Philosophical Mag.

1927, 3, 954). C’est la même théorie que nous invoquerons pour tenter de rendre compte de

la forme des caractéristiques à flux variable.

Nous admettrons que l’émission photoélectrique obéit à la relation d’Einstein, c’est-à-

dire que, en l’absence d’un champ électrique provoqué dans la cellule, les électrons émis-

. auront pour vitesse maximum la vitesse définie par cette relation. La cellule étant éclairée

(9)

en lumière blanche, les électrons seront émis avec des vitesses variées, et l’on peut définir

une vitesse moyenne, qui dépendra de la sensibilité spectrale de la cellule et de la compo- sition de la lumière incidente. Les vitesses ainsi définies sont faibles, et les potentiels auxquels elles correspondent sont inférieurs aux potentiels d’ionisation et de résonance du gaz. Il ne se produit pas d’ionisation par choc, et le courant mesuré par un galvanomètre

court-circuité sur la cellule est formé uniquement par les électrons qui atteignent l’anode;

les charges spatiales sont négligeables, et le rapport du nombre des électrons qui atteignent

l’anode au nombre total émis par la cathode est indépendant de ce dernier ; les courants reçus sont proportionnels aux flux lumineux : la caractéristique V - 0 est une droite.

Le raisonnement reste d’ailleurs valable pour le départ des caractéristiques tracées

sous une faible d . d. p. Plaçons-nous maintenant sur une caractéristique .~, où .x est tel que les électrons émis acquièrent une vitesse suffisante pour provoquer l’ionisation par choc.

Régions l.

-

Le flux incident est faible ; l’émission l’est aussi.

soit i- le taux d’ionisation ; si A"dt est le nombre d’électrons émis par la cathode dans le temps di, nous écrirons avec M. Campbell (loc. cet) que le nombre d’ions atteignant

l’anode est au plus égal à

tant que r est plus petit que ~, ce nombre est fini, et il est proportionnel à -1’ : le courant est entièrement contrôlé et pour des flux très petits, il est proportionnel à l’émission. Ceci n’est vrai que si l’influence des charges spatiales est négligeable. Admettons qu’il n’en est

ainsi qu’au voisinage de ~’ 0 et cherchons l’effet produit par les charges spatiales dans

les autres cas.

-

Il Tant que la densité électrique moyenne reste très faible, en raison de la surface rela- tivement grande de la catode, on peut admettre que le champ ne présente pas de dis- torsion dans cette région. Par contre, sur l’anode filiforme, la densité peut être grande, et il peut y avoir recombinaison des ions, le taux de recombinaison étant d’autant plus grand

que la densité anodique est plus forte : le courant croît moins vite que le flux, nous sommes

dans la région I.

2° Augmentons le flux; il arrive un moment où la densité au voisinage de la catode

cesse d’être négli’geable : la distorsion du champ apparaît, caractérisée par une chute de

potentiel relativement grande au voisinage de la catode; il en résulte que, bien que la d. d. p. appliquée soit restée constante, la vitesse moyenne d’un électron au voisinage de la

catode est d’autant plus grande que le flux lumineux est plus grand : d’où une augmen- tation de r. Deux effets de sens contraire se superposent alors; si le flux est suffisamment

grand, le second devient prépondérant, et le courant reçu croit plus vite que le flux lumi-

neux : nous sommes dans la région 2.

¡légion 2.

-

On finira ainsi par atteindre un point où le taux d’ionisatien î- - 1; cet

état se produira pour un flux lumineux d’autant plus petit que la d.d.p. est plus grande; le

lieu de ces points est une courbe qui limite la nappe 3 à sa partie inférieure ; à partir de ces points, la pente des caractéristiques doit devenir infinie (équation 1) : la région 3 est donc

une nappe à génératrices verticales. La résistance de la cellule devient alors très petite, et le

courant devrait atteindre des valeurs très grandes.

Mais cela suppose que la tension aux bornes est indépendante de l’intensité débitée, ce qui est vrai tant que celle-ci reste faible ; à cause de la résistance de 500.000 ohms en série

avec la cellule, il n’en est plus ainsi dès le sommet de la nappe 2, où le courant atteint

sur la nappe 3, la tension décroit considérablement. Quelques exemples figurent au tableau ci-après.

Les deux valeurs données pour l’intensité du courant sont celles que l’on obtient à la

base et au sommet de la nappe 3 ; on voit qu’un nouvel effet se superpose à ceux que nous

(10)

venons d"étudier : le taux d’Ionisation, qui tendait à croître avec la distorsion du champ,

c’est-à-dire avec le courant reçu, tend aussi à diminuer parce que la tension vraie V’ décroit

quand i augmente: il résulte de là que la nappe 3 sera limite il sa partie supérieure par

une courbe qui représente les. états stationnaires atteints quand les deux effets se t>alancent, TABLEAU Il.

Les deux courbes limitant la nappe 3 sont donc toutes deux le lieu des points pour les-

quels i- 1 C).

Caractéristiques gauche. - Si au lieu de porter en abscisses valeurs de la d.d.p.

appliqués au circuit, comme sur la figure 4, on porte les valeurs de la tension vraie 1"

Fig. 6.

appliquée à la cellule, les caractéristiques précédentes deviennent des courbes gauches. Sur

la nouvelle surface 1* 1’ (F, V’) (fig. 6), la nappe 3 est engendrée par des droites de pente négative ; la région 4 surplombe la région 2.

Projetons sur le plan (i, V’) la nappe 3 et ses courbes limites (fig. 7) ; le graphique que

(1) Comparez avec Taylor, Phil. iJ1a,q. (1921), III, 368.

(11)

nous obtenons est semblable à la caractéristique donnée par Taylor (loe. cit.), et qui repré-

sente l’établissenient de l’effet « corona » et de la décharge « disruptive » dans un tube rempli d’un gaz rare sous faible pression. Les phénomènes présentent une ressemblante évidente. Pourtant, si le similitude était complète, il devrait y a-voir irréversibilité dès l’ap- parition de l’effet « corona », c’est-à-dire dès la base de la nappe 3 : il n’en est rien en

général. Ceci est au rôle de l’émission catodique, qui n’existait pas dans les tubes de

Taylor.

Plaçons-nous en un point situé au sommet de la nappe 3 ; augmentons le flux lumineux : l’émission augmente, la charge spatiale aussi, mais la tension aux bornes de la cellule continue à diminuer; le courant croît, sur la nappe 4, le long d’une caractéristique à flux variable, moins vite que ce flux. Revenons en arrière, et cherchons quel sera le chemin

suivi.

La branche supérieure de la caractéristique Townsend-Taylor (fig. 7) correspond à

Fig. i .

l’établissement d’un régime disruptif, caractérisé dans la théorie par le fait que les ions

positifs ont acquis une vitesse suffisante pour provoquer à leur tour l’ionisation par chocs.

Considérons la vitesse moyenne de ces ions dans la cellule ; cette vitesse dépend non seu-

lement de la tension aux bornes comme dans le tube à gaz, mais encore de l’émission cato-

dique, qui, si elle est suffisamment forte, modifie la distribution des potentiels au voisinage

des électrodes. Quand on supprime cette émission, deux cas se présentent :

1° La vitesse moyenne des ions positifs diminue, mais reste assez grand-e pour que l’ionisation par chocs puisse continuer à se produire, ce qui aura lieu pour des potentiels suffisamment élevés : le courant sera indépendant (région 5).

2° La vitesse moyenne des ions positifs était voisine de la vitesse limite au-dessous de

laquelle ils ne produisent plus d’ionisation; si l’émission cesse alors, la décharge cesse

avec elle, et le courant tombe à zéro : nous sommes dans la région 4.

Quant aux phénomènes de faux équilibre, de traînage, etc., signalés plus haut; il est probable qu’il faut les attribuer à l’ionisation 1"’ésiduelle dans l’atmosphère de la cellule,

et à l’augmentation de l’émission quand le courant débité est suffisamment grand. Cette

augmentation, observée depuis longtemps, se produit toujours dans les cellules du type S

quand le courant débité atteint les valeurs qui correspondent à la partie supérieure de la

nappe 2 ; elle est d’autant plus grande que le courant qu’on a fait passer est plus grand et

(12)

que sa durée a été plus longue, ce qui semble indiquer qu’elle est dùe au bombardement de la catode par des ions positifs. Dans des cas extrêmes, on a pu tripler de cette façon les

courants fournis par une même cellule excitée par le même flux. On peut en moyenne dresser le tableau suivant, dans lequel on suppose que les courants passent pendant quel-

ques minutes consécutives :

Nous verrons d’au tre part que ces chiffres semblent s’appliquer à toutes les cellules dont la couche sensible est formée de potassium épais sensibilisé par décharge dans l’hydrogène. De plus, ils fournissent une limite supérieure de la fidélité d’une telle cellule

employée sous tension constante.

Afin de ne pas alourdir exagérément ce mémoire, nous ne tenterons pas d’expliquer

ici comment on peut assigner de telles causes aux faux équilibrès que nous avons décrits;

nous nous bornerons à renvoyer le lecteur à une publication antérieure ( ~) .

IV. Influence des variations de la résistance en série avec la cellule.

-

Nous

avons montré dans le paragraphe précédent comment la résistance placée en série avec la cellule, en jouant le rôle de limitatrice de l’énergie débitée par la batterie, nous avait permis

de séparer sur la surface caractéristique les régions dans lesquelles le régime était parent

du régime corona des régions où il s’apparente au régime disruptif tel qu’on l’observe dans

un tube de gaz raréfié. Des considérations qui précèdent, on déduit les conséquences sui-

;antes :

En augmentant la résistance en série I-~ avec la cellule, on diminue la hauteur de la nappe 3 correspondante à un potentiel donné; en d’autres termes, la nappe 3 s’éloigne vers

les potentiels élevés et les flux faibles au fur et à mesure que R croît; si R est assez grand

pour que le voltage critique correspondant au point X soit égal au potentiel pour lequel un

courant commence à apparaitre dans l’obscurité, il n’y aura plus, sur la surface, de nappe verticale.

En diminuant la résistance en série avec la cellule, on augmente la hauteur de la nappe

3 ; en particulier si la cellule est en court-circuit avec la batterie, la nappe 3 a une hauteur infinie (en admettant que la résistance de la cellule est nulle en régime disruptif).

On a vérifié ces conclusions en traçant à nouveau les surfaces caractéristiques de cel-

lules du type -S’ pour d’autres valeurs de la résistance en série avec elles. Les figures 8 et 10, les tableaux 111 et V représentent respectivement les résultats obtenus dans deux cas

extrêmes.

Surface caractéristique d’une cellule S en série avec 30

-

Le fait saillant est

qu’il n’y a pas de nappe 3 sur la nouvelle surface (fig. 8). De plus, en raison de la grande

valeur de l~, les caractéristiques montent beaucoup moins vite que sur la figure 4. Les régions 1 et 2 s’en trouvent modifiées :

Région 1.

-

Au voisinage de l’origine, l’inclinaison d’une caractéristique à flux variable

est la même que celle de la caractéristique du tableau 1 tracée sous le même d.d.p. Mais

dans le cas présent, cette inclinaison diminue très rapidement quand le flux augmente, en

sorte que la courbure de la région 1 est très accentuée : pour des flux de l’ordre de 0,08

lumens, le courant croît beaucoup moins vite que le flux excitateur. Cela tient à ce que, dès

(1) G.-A. BOCTRY, c. l~., t. 19Z, 1931, p. 831. Voir aussi L. Dunoyer. Rapport au Congrès internatioual

d’Electricité, Paris, t 93?.

(13)

que le courant fourni par la cellule atteint une fraction de microampère, la chute ohmique

de potentiel que son passage produit dans la résistance cesse d’ètre négligeable (15 volts

pour 0,5 microampère~. Il en résulte que l’influence prépondérante passe à ce facteur dès que ces valeurs du courant sont atteintes ; la différence de potentiel vraie V’ aux bornes de

la cellule commence à baisser avant que l’ionisation par chocs ait pris des valeurs suffi- santes pour que la densité spatiale au voisinage de la catode cesse d’être négligeable. Nous

pouvons alors prévoir que la distorsion du champ qui provoquait sur la surface de la

figure 4 le changement de signe de la courbure, ou bien n’aura pas lieu, ou bien sera très faible.

TABLEAU III.

-

Cellule S en avec une résistance de .) 0

Caractéristiques à flux variable.

Fig. 8.

Région 2.

-

Effectivement, quand le flux lumineux continue à croitre, on constate que la caractéristique continue à tourner sa concavité vers les ordonnées négatives ; mais la

courbure devient de plus en plus faible, et pour des flux lumineux de l’ordre de 3/4 lumen,

la caractéristique peut être confondue avec une droite de pente très faible (sous 164 volts, 0, 7 A/lum).

Etant donné que la nappe 3 semble avoir disparu sur la nouvelle surface caractéris-

tique, on peut se demander à quels phénomènes on assistera en élevant la d.d.p. appliquée

(14)

jusqu’à des valeurs supérieures au potentiel disruptif dans l’obscurité. Voici ce qui a été

constaté :

a) La cellule est placée dans l’obsczcrité.

-

Tant que la d.d.p. reste au-dessous d’une valeur bien déterminée vo, le courant fourni par la cellule est plus petit que la limite de sensibilité du galvanomètre. Si l’om clépasse Vo, un courant passe, et son intensité croit

assez rapidement avec la d.d.p. appliquée. Opérons dans l’ordre inverse, et soumettons la cellule à des tensions d’abord grandes, puis décroissantes ; on constate alors que le courant s’annule seulement lorsqu’on atteint une tension Vi plus petite que Vo. Le tableau ci-con.tre et la figure 9 représentent les résultats obtenus pour l’une des cellules. Il a été possible

Fig. 9.

d’obtenir dans ces conditions des courants stables et dont l’intensité était extrêmement faible.

La cellule était le siège d’une luminosité diffuse si faible qu’il était impossible d’observer la

gaîne anodique. D’autre part, le courant était rigoureusement continu, même dans les cas où

son intensité était de l’ordre du microampère : la cellule, fonctionnant dans ces conditions,

a été couplée conductivement avec un amplificateur de basse fréquence pouvant déceler

des courants alternatifs inférieurs à 10-1~ amp. : le téléphone connecté à ce dernier restait absolument silencieux. La décharge dont la cellule est ici le siège est donc du type

« corna».

b) La cellule est éclairée.

-

Traçons maintenant des caractéristiques à flux variable pour des d.d.p. supérieures à Vo : la seule différence que ces courbes présentent avec les caractéristiques tracées au-dessous de Tlo est (fig. 8) qu’elles partent non plus de l’origine,

mais d’un point du plan de coordonnées i, V, dont l’ordonnée i représente l’intensité du courant indépendant fourni dans l’obscurité au potentiel choisi. On peut ainsi obtenir des résultats paradoxaux : par exemple la cellule 8. 108 fournit, sous 198 v, dans l’obscurité un courant indépendant de 0,08 microampères. Si elle reçoit, toutes choses égales d’ailleurs, un flux de 1 lumen, elle donne un courant contrôlé voisin de 2,5 rI. ~~, soit

30 fois plus intense que le précédent; quand on coupe le flux lumineux, le courant revient

à 0,08 tJ. A.

-

(15)

533 TABLEAU IV.

-

Cellule 154. Fliix IUJJlinellx nul.

Surface caractéristique d’une cellule S en série avec 50 000 orms. - La détermi- nation de la surface caractéristique d’une cellule en court-circuit sur la batterie aurait pré-

senté plus d’intérêt; il est malheureusement impossible de l’effectuer sans détruire la cel- lule. La même raison nous a obligé, dans le cas présent, a arrêter les mesures dès que le

point figuratif de l’état de la cellule avait atteint la nappe 3. Mais l’aspect des caracté-

ristiques et l’ordre de grandeur des courants fournis suffisent à vérifier nos prévisions.

TABLEAU V.

-

Cellule S en série avec une résistance de 50 000 ohnls.

Caractéristiques à flux variable..

’1,

-

Presque identiques, quant à la forme, aux nappes correspondantes

de la figure 4. La nappe 2 est limitée à sa partie supérieure à des courants plus faibles que

ceux que l’on obtient en employant une résistance de 500 000 ohms : cela était évident

puisque l’influence régulatrice de la chute de tension dans la résistance est très diminuée;

le taux d’ionisation 1~ ~ ~ doit être atteint pour des courants plus faibles.

Régions 3, 4 est 5.

-

La nappe verticale a une hauteur très grande quand on opère a

des potentiels voisins du potentiel disruptif dans l’obscurité; nous n’avons pas cherché à la

déterminer, de peur de détruire la cellule. De même la région 5 n’a qu’une existence théo-

,

38.

(16)

rique, car les intensités de courant qu’elle représentent dètrairaient la cellule en une

f raction de minute si on la faisait fonctionner dans ces conditions. L’existence de la nappe 4

est douteuse : la caractéristique tracée sous 141 volts aboutit dans la région 5, tandis que la caractéristique 121 volts n’a pu ètre poussée jusqu’à la nappe 3, en supposant qu’elle

coupe cette nappe. t

Fig. ~l a..

V. Autres types de cellules à atmosphère gazeuses Les résultats énoncés et particulièrement les nombres donnés dans les tableaux, concernent le type de

cellule à catode hémisphérique de potassium sensibilisé par décharge dans l’hydrogène de

::B1. Dunoyer. Nous avons aussi trac é les surfaces caractéristiques d’autres types de cellules.

Nous nous contenterons ici d’énumérer et d’étudier rapidement les divergenees que pré-

sentent avec les résultats précédentes deux autres types de cellules françaises.

Cellule sphérique à catode épaisse. (Cellule Fotos de M. Déjardin).

-

La nature de la

catode est la même que pour la cellule S; la couche sensible recouvre la surface sphérique

intérieure de l’ampoule; au centre de celle-ci est placée l’anode, un anneau de ’Z cm de dia- mètre et de surface beaucoup plus grande que celle de l’anode de la cellule S.. Comme cette dernière, cette cellule a subi une senqibilisation par décharge dans l’hydrogène. La forme générale de la surface caractéristique de cette cellule, tracée avec une résistance de 500 000 ohms en série est suffisamment bien représentée par la figure 4 pou-r qu’il soit inu-

tiite d’en donner un autre dessin. L’ordre de grandeur des courants dans les différentes région est le mérne. Mais :

Il n’y a pas de région i, au moins pour les tensions qu’on utilise habituellement avec

les cellules à atmosphère gazeuse (100 volts et au-dessus); dès l’origine les caractéristiques

tournent leur concavité vers le haut. Nous trouvons là une confirmation des hypothèse

au moyen desquelles nous avons expliqué la forme des carac1é:risiiqnes dans cette légion :

en effet la surfaces de l’anode de la cellule sphérique est grande devant celle de l’anode fili- forme de la cellule S : la densité spatiale des charges libres dans son voisinage est. beaucoup plus Uible, et ne, j,ou.e. plus guére, de rvle.

Il n’y a. pas de négjOi1il 4. T,out« la nappe, située au-dessus, de. la bien qu’a.yant.

méae forme la 0153lJ:uJR. , oo:rrne5pond à des; courauts Il est probable

(17)

que la cause est la différence de forme des deux cellules, qui entraîne une symétrie diffé-

rente du champ et de la répartition des charges spatiales.

Tout ce qui a été dit sur le traînage et les variations temporaires de l’émission s’applique

à la cellule actuellement en question.

Cellule sphérique à catode mince de potassium sur support de magnésium (Cellules

Fotos n° 9 et 145 de M. Déjardin).

-

Ces cellules sont de construction identique à la précé-

dente. Elle n’en diffèrent que par la nature de la courhe sensible, formée par une pellicule

de potassium non sensibilisé, d’épaisseur moléculaire, déposée sur un enduit de magnésium qui constitue la catode.

La surface caractéristique de cette cellule est identique à celle de la cellule précédent

la région 4 y est absente, la régional également Elle est, dans l’ensemble moins sensible;

et les potentiels qu’elle peut supporter sans donner de courants indépendants sont moins

élevés.

Par contre les variations temporaires de l’émission et ses conséquences, cycles et traî-

nage sont beaucoup moins importantes que pour les deux autres ty pes; par exemple, quand

le point figuratif se place sur la nappe 5 pendant des temps de l’ordre de deux minutes, l’augmentation constatée est de l’ordre de ,5 pour 100 en moyenne, 40 fois moins qu’avec

une cellule S dans les mêmes conditions : ceci montre clairement que la sensibilisation par

décharge dans l’hydrogène est la cause déterminante des variations de l’émission; la couche

ainsi formée doit être peu stable. Elle se décolore d’ailleurs avec le temps, en même temps que la valeur moyenne de l’émission baisse.

VI. Conel’usions relatives â emploi des cellules pour la mesure des flux Nous supposerons que la tension appliquée aux bornes de la cellule est une ténsion continue, et que tous les flux lumineux émanent de la même source, ou dé sources

-ayant même répartition spectrale d’énergie et même température de coupleur.

Fidélité.

-

Nous dirons fidèle une cellule qui, toutes choses égales d’ailleurs, donné, le

même courant contrôlé quand elle reçoit deux flux lumineux égaux, quelque soit l’inte,r- valle de temps qui a séparé les deux mesures et les événements qui ont pu survenir dans

«et intervalle. Une cellule qui présenterait cette qualité à un haut degré pourrait servir à la

mesure en valeur absolue des flux lumineux.

Nous avons vu que l’ensemble des cellules étudiées ici se montrait exécrable sous ce

rapport. Seules les cellules à catode formée d’une couche mince non sensibilisée présen- taient une fidélité approximative (2,5 pour 100). Il semble donc qu’il ne faille pas espérer

mesurer avec elles un flux lumineux en valeur absolue avec une précision meilleure, que le 1/1001. Encore faudra-t-ii pour obtenir cette précision, veiller à ce que le point figuratif du

fonctionnement de la cellule n’atteigne jamais la nappe 3.

Influence des facteurs V et f~ sur la fidélité. - Toutes choses égales d’ailleurs : La cellule est d’autant moins fidèle qu’elle supporte pendant les mesures des d. d. p.

plus rapprochées du potentiel disruptif dans l’obscurité..

La cellule est d’autant plus fidèle que la résistance en série avec elle prend une valeur plus élevée : une cellule S en série avec 30 Mégohms devient fidèle à 0,5 pour 100 près;

mais pour ces valeurs élevées de I-~, la sensilité générale est très réduite.

Sensibilité.

-

Suivant le problème que l’on se pose, on peut donner deux définitions

~de la sensibilité d’une cellule :

c~) On désire obtenir, pour un flux lumineux déterminé F le plus grand courant con-

trôlé possible i : la sensibilité est le rapport

b) au voisinage d’un flux lumineux F, ou désire obtenir, pour une petite variation de

flux dF, la variation di du courant contrôlé la plus grande possible : la sensibilité est alors

le rapport

(18)

Les caractéristiques à flux variable n’étant pas des droites, ces deux quotients ne sont

en général pas égaux ; mais leur variations se font dans le même sens. Les déf initions n’ont de sens que pour les régions 1, 2, # et 6 de la surface caractéristique. Sur la nappe 3 la sensibilité b serait infinie.

Influence des facteurs l’ et I-~ sur la sensibilité.

-

Toutes choses égales d’ailleurs : 1° Les sensibilités d’une cellule sont d’autant plus élevées que la d. d. p. appliquée est plus grande. D’où l’affirmation souvent faite qu’il y a intérêt à employer les cellules sous une tension aussi rapprochée que possible du potentiel disruptif dans l’obscurité. Nous noterons seulement que dans ces conditions la fidélité est mauvaise, puisqu’en fonction du

paramètre V ces deux grandeurs varient en sens inverse.

21 Il existe une valeur optimum de la résistance extérieure du circuit pour laquelle la

sensibilité passe par un maximum.

Ceci est la conséquence directe de l’étude que nous venons de faire.

Nous avons montré en effet que la pente des caractéristiques à flux lumineux variable

t

et tension constante est une fonction de la résistance en série avec la cellule et qu’elle passe par un maximum pour une certaine valeur de R. Cette valeur optimum de R est elle-même

fonction du flux lumineux au voisinage duquel on opère : c’est ainsi que pour des flux de l’ordre de quelques dixièmes de lumen une résistance de 500 000 ohms convient très bien

avec une cellule S. Par contre, si les flux lumineux à mesurer sont très petits, la sensibilité

peut être considérée comme indépendante de R : nous avons vu en effet que la pente des caractéristiques à flux variable était, au départ, indépendante de R.

On pourrait croire qu’il est possible de déceler des variations extrêmement faibles dr d’un flux lumineux F donné, en plaçant le point de fonctionnement d’une cellule S à la base de la nappe 3 et sur une caractéristique coupant la région 4. En réalité la pente de la

nappe 3 est infinie, d’une part, et d’autre part il faut compter avec les cycles décrits par le

point figuratif de fonctionnement quand on le fait passer de la région 2 à la région 4 et réci- proquement. Les cycles ont quelquefois une aire telle que dl/ ne serait pas défini à 0,1 lumen près.

Ce travail a été exécuté a l’Institut de Physique de Lille sous la direction de M. le pro- fesseur Fleury a qui j’exprime ici toute ma reconnaissance, et avec la collaboration maté- rielle du Service des Recherches de l’Aéronautique.

.

Manuscrit reçu le ier août 1932.

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