I tl
Rdpublique Algdrienne Ddmocratique et Populaire
Minist0re de l'Enseignement
supdrieir
et de la Recherche Scientifique Universitd Mohamed Seddik BenYahia-JIJEL
Facult€ des Sciences ExacGs et Informatiques D€pmtementde chimie
Mdmoirede Fin d'Etude
En vue de
I'obtention
du
dipldne
deMaster
enChimie
Option
: Chimie Phrrmaceutique
ThCme :
Encadreur
PrdsidenteExnmlnufiice
Soutenu
le
28juin
2016
Univemit6
deJijel
Univeruit6
deJijel
Univeroit6
deJiiel
D6veloppement
et
validation
de
deux
mdthodes
d'analyse,
CLHP
et
spectrophotom6trie,
pour
la
d6termination
de
Glibenclamide
dans le dosage
des
formes pharmaceutiques
solides
Pr€rentd
par:
.
14cucMeriem LOUADJ
.
tr4etrcAmel
MANSOUR
Dcvent
leJury:
r
Mn
Kamel
HARROUCffi
o
M*
Nrdia
MACHOUCID
i--:(--a-Jr
sJ.o.A.S..
..:r4Jrpi1Ministdre de I'Enseignement supdrieur et de la Recherche
scientifique
Universitd Mohamed Seddik Benyahia-
JIJELt
..jt-*.C
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I
I
Exctus
Ou
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I
N
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Y-l*",io
l/e
Facult6 des Sciences Exactes et Informatiques D6partement de chimie
M6moire
deFin d'Etude
En
vue deI'obtention
du
diplOme deMaster
enChimie
Option
:Chimie pharmaceutique
Thime
Soutenu
le2Sjuin
2016
Universit6
deJijel
Universit6
deJijel
Universit6
deJijel
D6veloppement
et
validation
de
deux
m6thodes
d'analyse,
CLHP
et
spectrophotom6trie,
pour
la
d6termination
de
Glibenclamide
dans le dosage
des
formes pharmaceutiques
solides
Pr6sent6
par:
.
14cileMeriem LOUADJ
.
tr4erreAmel
MANSOUR
Devant le
Jury:
o
Mr.
Kamel
IIARROUCIIE
.
M"
Nadia
MACHOUCru
o
MelleMerien KEMEL
Encadreur
PrCsidenteExaminatrice
D66{c,are
I,{ous
aimerorts d1ffier
ce
trayaif
...
A
rws tri,s cflqs
yarents,
A
ceux
que
nuls
aimons
fespfus au
monde.
A
ceux qui
nous
6wons
tout
fiorlnd
s6axscomlcter,
Tous avez
dtdyour
rLous
tout
au
t""g
fenos
dtufes
kyfus
grandsymSofe
tarnour
de
frvouement
qui n'avons
ni
cessd
ni
ffiminud.
En
cejour,
rlolts
esydrons
rdaftser
tun {e
vos
r€ves, et nous
esydrons
nejamais
vows
dtlcevoir,
ni trahir
yotre
confiance.
Que
ffieu
vos
garfe
etyocure
sant6,
bonfreur, et
fong
vie.
Anos
trd,s
cfrires
smwrs
etfrdres,
?our
tous
fes 6ons
m.om.ents
yassds
ensem6[e,.
Quc
ffieu
"vausJcrotdge
et
vaus
offie
LLnLcwenir
yfein
de
succd,s,
de
6onheur, et
de
santd,
.A.
toutes
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faml,[fr,s,
5[ous
trsLts
6dffie
ce
trantaif
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{umfrn^de.
Amcs
afrnies
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Etime
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5{otts
l,ous
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ce
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avec
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sincdres,
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RBmerciement
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facuftd
des
sciences
exactes
et
informati"ques
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Jgremier
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courage
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rdussit
dans
nos
dtudes.
remercions
<<A[[.AJ{
r,
qui
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et
fa
yatience
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et
5{ous rem.ercions
nos
famiffe
ytus yarticuft.drem.ent
nosyarents
your
feur
soutien
yerrruuxerlt
tout au
tong
[e
ce
mimoiri
et
yfus
generafement au
fong
de
notre vie
unhtersitaire.
5{ous
aim-erons
aussi
remercie
SvIr
Karnef J{arroucfre
your
rlous
avoir
yroyosd
fe
sujet,
soutenuyar
sesconseifs,
sesencouraqement
et
sescortnaks
cl?Lces,5{os rem.erciem.ents
vont
6lux rnemhres
de
jury:
ful*
Jvlecfrutcfre
Na^frn
{avoir
6ien
voufu
acceyter
de
yrdsitrer
te
jury
et
JyI*
Scemef
SvLeri.emtavoir
6ien youfu exanniner
ce
tranrai[,
J{ow
a"6ressons
dgafemznt notre
yrofontre
recorwl.aissance
aux
erceignants
de
diyartemnnt
fe
cfrimie.
Sfotts
tqtmts
d.
remercie vhtem,ent
fes m.em6res
du
ta1oratoire
yddag
ogiqu
et
enyarticufrirem.ertt
tu|"tufaw fritra
5fous
tenons aussi
d
ffire
un
imrneTse
flLerci
d.tous nos
cofftd,guesde
yromotiot4 zot6,
d.
rws
arnies
K
Ampe
Basm.a.,
frtes, Jertm^a"
MrinaMafa
et
Saha"fr
>>.Tnfia
rlotts afressons rlaus rem.erciements
d
tuttes yersannes
I I
:
Lommaire
Dddicace Remerciements SommaireLisrc des
abrdviatiow
Liste des
tableaw
Liste
desfigures
---...01
lntroduction
g6n6ralePartie
I
: Recherchebibliographique"'
"""""02
Chapitre
1 :Pharmacologie du
diabite
.::.:::::::::::::::::::::::::..:;
I.
G6n6ralit6...02
II.1.
L'anatomie du Pancr6as""'
ll.Z.Lasfiucture
def
insuline II.3. Labiosynthdse def
insulineT1.4.Lasdcr6tion de
f
insulineIII.
Lediabbte"'
Itr. 1. Classification"
"
"
..-...'06
il.1.1.
Diabdte de tYPeI"""
il.1.2.Diabdtedetype[I"''"
''''"06
Itr.2.
Traiteinent dediabdte'
"""""07
il.2.1.
Traitementdediabdtedetypel"""
""""07
fr.2.2-Iraitementdediabdtedetypell"'"'
"''"'""07
[1.2.2-lJes
sulfamideshypoglyc6miants""
"""""'08
111.2.2.2-Irs
biguanides"""
"""'10
fr.2.2.3-Les
inhibiteurso-glucosidases""""
""'11
fr.2.2.4-lrs
gtinides"""
""'13
Itr.2.2.5.ks
thiazolidinediones"
" "'14
Chapitre2:Techniquesdedosagedesm6dicamentS...16
L M6thode de dosage par raspectophotomdtrie'
16
...16
t. M6thode de oosage P4r r4
Dvvvsvr---
...16
I.2.1.
Principe...
...17
I.2.2.
Application.
...17
II.
M6thode de dosage par lachromatographie.
...1g
II.1.
G6ndralite...
...1g
II.2.
Chromatographie liquide d hauteperformance...
...1g
Il.2.l.
Principe.
...18
11.2.2. Domaines d'application deCLHP.
...19
II.2.3. Appareillages de laCLHp.
... t9
II.2.3.1.
Rdservoirdelaphasemobile.
...19
1I.2.3.2.Lapompe.
...19
1I.2.3.3.L'injecteur
...20
1I.2.3.4. Lacolonne
...20
1I.2.3.5. Leddtecteur
...21
chapitre
3
:critires
devalidation
dnune m6thoded'analyse.
...22
I. Ddfinition
devalidation
...
...22
II.
Critdres de la validation. . ....
......22
II.1.
Le domaine delin6arit6
....22
Il.2.Lalimite
ded6tection...
...22
II.3.
Lalimite
dequantification.
...23
II.4.
Lajustesse..
...23
II.5.
Lafid61it6..
...23
II.6.
L'exactitude.
...23
II.7.La
spdcificitd.
...24
II.8.
Lasensibilit6.
...24
II.9.
Larobustesse.
...24
Partie
II
: Protocolesexp6rimentaux...
...25
I.Introduction....
...25
lI.
Solvants et produitschimiques.
...25
III.
Mat6rielsutilis6s.
...25
IV.
M6thodesd'analyse
...25
IV.l.
Etude chromatographiqueCLHp
...25
ry.I.I
Appareillage...
...25
tv.l.2.
Recherche des conditionsoptima1es...
...26
V.
Preparation dessolutions.
...2g
V.l.
Preparation du tampon de laphasemobile.
...2g
Y .2.
Pftpnation
de la solutionmdre.
. , ......2g
V.3. Pr6paration des solutions
filles.
...2g
V.4.Pr6parationdel'6chantillon...
...2g
VI.
Procddure de la validation. ....
....2g
VI.l.
Lalindarit6.
...30
YI.2.La
fid6lit6.
...30VI.3.
L'exactitude.
...30
Yl.4.Larobustesse.
...30
Partie 3
: R6sultats etdiscussions
...
...32
I.
Optimisation des conditionschromatographique.
...32
II.
Validation
de la mdthoded6velopp6e
...33
II.1.
Lalindarit6.
...33
ll.2.Lafid6lit6.
....3s
II.3.
Lajustesse..
...3g
II.4.Lalimite
ded6tection...
...3g
II.5.
Lalimite
dequantification.
.....40
II.6.
L'exactitude....
...40
Il.1.La
robustesse.
...41
Conclusion
g6ndrale
...43
RCfirencesListe
des
abr6viations
ADO
: Antidiabdtiques orauxATP
: Adenosine-5' -triphosphateCi*
z Ion de calciumOMS
: Organisation mondiale de la sant6DID
: Diabdte insulinod6pendantDNID
: Diabdte non insulinod6pendant SUR:
Sulfonylur6e r6cepteurKATP
: Canaux potassiques d6pendant dI'ATP
PPAR1
: Peroxysome proliferator activated receptors gammaGlut
: Transporteur de glucoseARNn
: Acide ribonucl6ique messagerCPG
: Chromatographie en phase gazeuseCL
: Chromatographieliquide
CLHP
: Chromatographie liquide dhaute performanceIR:
InfrarougeIIV:
Ultaviolet
RMN
: Rdsonance magn6tique nucldaireLD
Limite
de ddtectionLimit€
de quantification Solution mdre Solutionfille
LQ
SM
sx'IC
Intervalle de confianceICH
: International conference en harmonisation SD : Ddviation standardListe
des
tableaux
-Tableau
1 : R6sultats du test de prdcision par spectrophotomdftieW-Visible...35
Tableau 2
: Rdsultatsdutest
de repdtabilitd par spectrophotom6ftieUV-Visible...36
Tableau
3
:
Rdsultatsdu
test de fid6litd
intermddiaire
par
spectrophotom6trieUV-Visible.
...36
Tableau
4 : Rdsultats de la pr6cision parCLHP.
...37
Tableau
5 : Rdsultats dutest de repdtabilitd parCLHP.
...37
Tableau
6 : Rdsultats du test defiddlitd
interm6diaire parCLHp
...3g
Tableau
7 : R6sultats du testd'intra-jour
par spectrophotom6trieUV-Visible..
. . .. . .. .. ...38Tableau
8 : Rdsultats du testd'inter-jour
par spectrophotomdtrieUV-Visible...38
Tableau
9 : R6sultats du testd'inha-jour
par
CLFIP
. . ...39Tableau
10 : Rdsultats du testd'inter-jour
parCLHP.
...39
Tableau
11 : R6sum6 des donn6es d'exactitude par spectroscopiquetlV-Visible.
...40
Tableau
12 : Rdsumd des donndes d'exactitude parCLHP
...41
Liste
des
fisures
Figurel:Reprdsentationschdmatiquedupancr6as..
...03
Figure 2
: Repr6sentation schdmatiqued'un
ilot
de Langerhanspancrdatique...
...03Figure 3
:
Structure de la moldculed'insuline.
... ...04
Figure
4:Labiosynthdse
deI'insuline...
...05Frgure5
: La sdcrdtion def
insulinepar
les cellules Bpancrdatiques..
...06
X'igure 6 : Injecteurs
d'insuline
...07
Figure
7:
Sites d'action des antidiab€tiquesoraux.
...08
Figure 8
: Les structures chimiques de quelques mol6cules de premidre gdn6ration. .. . ...08Figure 9
: Les formules chimiques des quelques moldcules de deuxidmegdndration...09
Figure
10 : Mdcanise d'action des sulfamideshypoglyc6miants
...10
f
igure
11 : Les structures chimiques des trois ddriv6sbiguanidine
.. .. . 10Figure
12 : M6canisme d'action desbiguanides...
.... ...1
I
Figure
13:
Les
structures
chimiques
de
deux
moldcules
inhibitrices
o-glucosidases...
...
...12
X'igure 14 : M€canisme d'action des inhibiteurs
cr-glucosidases..
...12
Frgure
15 : Les structures chimiques dedeux
mol6cules desglinides...
...13
Figure
16 : Mdcanisme d'action desglinides...
...13
Figure
l7
:Le
groupe pharmacophore des d6riv6sthiazolidinediones...
...14Figure
18 : Les structures chimiques dedeux
mol6cules desglitazones...
...14
Figure
19 : M6canisme d'action desglitazones...
...15
Figure
21 : Principe fonctionnement de1'UV-Visible'
""'17
Figure
22:
Pincipe
de la spectrophotomdtrie d' absorptionmoldculaire
' ' ' ' ' " I 8Figure
23 : Principe de fonctionnement de laCLHP'
"""'19
Figure
24:
Structure de gel desilice.
" " " "
"'20
Figure
25:
Structure de gel de silicegreffde.
" "
""
"21'
Figure
26z
Appareil CLHP PerkinElmer.
"""'26
Figure
27 : Quelques chromatografirmes obtenus parCLHP'
""27
Figure
28 : Appareil spectrophotomdtrew-visible
SECOMAM
..."28
Figure
29:
Gamme d'6ta1on de Glibenclamide(SF)"
"""29
Figure
30 : La formule chimique deGlibenclamide'
' ' ' '"
"29
fntrodufrti"oto
Introduction
:L'utilisation
des mddicamentspeut avoir
des consdquences graves en termesde
sant6publique
et de sdcuritd,c'est
la
raisonpour
laquelle les conditions de commercialisationdes mddicaments different consid6rablement de celles des auhes biens de consommation.
L'assurance
de
la
qualit6
des mddicaments regroupetoutes
les
mesures prises pour garantirqu'un
mddicament eststr,
efficace, de bonne qualit6 et acceptable pour le patient (depuis l'6tape de sa mise au pointjusqu'd
sonutilisation
pax le patient). Cequi
ndcessitele
d6veloppementet
la
validation
des procddures analytiquesqui
6tablh
quela
m6thode analytique convient pour son utilisation prdvue et par consdquent de prouver lafiabilitd
desr6sultats obtenus dans des limites bien ddfinies.
Notre objectif
dans ce i'ravail vise d d6velopper et optimiser deux mdthodes analytiques pourle
dosaged'un principe actif
(Glibenclamide) dans un m6dicament commercial sousforme solide (comprim6) de la classe des antidiabdtiques oraux.
Le
prdsent fravanl estdivisd
entrois
partiesdont
la
premidrepartie
estconsacrt d la
recherche bibliographique autour de la pharmacologie du diabdte, les techniques de dosage des mddicamentset les
critdresde
la
validation d'une
mdthode analytique,la
deuxidmepartie
comporte
les
protocoles exp6rimentaux
suivi.
La
troisidme
partie
contient
les rdsultats devalidation
etd'optimisation
des deux m6thodes analytiquespour le
dosage de Glibenclamide d savoir :Mdthode de dosage par chromatographie liquide d haute performance
(cLHp)
Mdthode de dosage par spectrophotomdtrieUV-Visible.
"arti"e
f
:
Recfiercfie,
-.-f6 ,.^f
Lra{tuEtfife
'
7:
J
Partie
I
:
Recherche
bibliographique
Chapitre
I
: Pharmacologiedu
diabite
I.
G6n6ralit6
:Le
glucose estle
substrat 6nerg6tique des cellules,il
est m6tabolis6 en CO2 et H2Oet
ipermet
la
formation des
mol6culesd'ATP.
Le
glucose sanguina
deux origines:
uneorigine
exogdne reprdsent6epar I'apport
alimentaireet
uneorigine
endogdne constitu6e essentiellement parle
glycogdne h6patique et musculairequi
est ddgradd parla voie
dela
glycog6nolyse.Au
niveau
hdpatique,le
glucosepeut
seformer
6galementd partir
desmol6cules telles que
le
g1yc6rol,le
lactate et les acides amin6s glucoformateurs. On parle alors de la n6oglucogendse.La
concentration de glucose dansle
sangddfinit
parla
glyc6mie estenviron
1gl1 (entre0,8
gil et
1,2
dl).
En
casd'une
hyperglycdmie,la
glyc6mie
est r6gu16epar
I'insuline
(hormone hypoglycdmiante s6cr6t6epar les cellules
B pancr6atiques). Par contreen
c€Nd'une hypoglycdmie,
elle
est r6gul6e parle
glucagon (hormone antagoniste deI'insuline,
s6cr6t6e par les cellules o pancrdatiques) [1].
II.
L'insrrline
:L'insuline est une
hormone
hypoglyc6miante,joue
un
rdle
fondamental dans
ladiminution
du taux de sucre sanguin (glycdmie).Elle
est s6cr6tde par les cellules p desilots
de
Langerhansdu
pancrdasqui
permet
au
glucose
de
p6ndtrer dans
les
cellules
de
j
I'organisme
of
il
est transform6 en dnergie[2].
II.1. L'anatomie
du
pancr6as :Le
pancr6as est une glanded
sdcr6tion endocrine et exocrine, c'est-d-direqu'il
sdcrdtedes hormones
d6vers6esdans
le
sang
et
des
enzymesdigestives
d6vers6esdans
le duoddnum (Figurel)
I3l.
-2-lpanirdufoic
Cclulcr r€cdtcat l&llohnionaqrarcdc NTHCOT Iloruolcs (tnslinc alucrgon) Sang llosdclangcrhruCcllulcr ecincurcr
*sltcu
{ggcnrymcrdigc*ivcr
Figare 1. Reprdsentation schimaique du pancrias Les ilots de Langerhans composdes des
amas de cellules dispers6s dans tout le pancr6as.
Il
y
a quatretlpes
des cellules s6cr6trices d,hormonecomposent ces
ilots
:- Les cellules u qui s6crdtent le glucagon. - Les cellules B qui sdcrdtent
l,insuline.
-
Les
cellules
6 qui
sdcrdtentla
somatostatine (hormoned,inhibition
de l,hormone
de croissance).-
Les
cellulesF qui
sdcrdtentle
polypeptide
qui
rdgularisentla
lib6ration
des enzymes digestives pancrdatiques (Figure2)
t4l.
Figure 2. Repftsentation schimatique d'an ilot
./_
ll.Z,Lastructure
del'insuline
:L'insuline
est une hormone polypeptidique comportant deux chaines distinctesA
etB
;la
chaineA
consist621
r6sidusd'acide
amin6,et
la
chaineB
en contient
30
chez les mammifbres, les deux chaines sont li6es par des ponts disulfures entre les acides amindescyst6ines. Les chaines
A
et B isoldes n',ont pas d'activites hormonales (Figure 3)t3]'
Figure 3. Structare de la molicule d'insaline
II.3. La
biosynthise
deI'insuline
:La biosynthdse s'effectue uniquement au niveau des cellules B des
ilots
de Langerhans'En fait,
le
produit
initial
de
la
traduction d'ARNro de
f
insuline
estla
pr6-pro-insulineconstitu{e d'une
seule chaine peptidique'Les 25
premiers acides amin6s de|a mol{cule
sont desr.sidus
hydrosolubles(on obtient
la
pro-insuline)
qui
permettentla
p6n6tration rapide du peptide en cours de synthdse dans lereticulum
endoplasmique rugueux' Lapro-insuline
quitte
en
suite
le
r6ticulum
endoplasmique
ruguerx,
stockde dans
des
microv6siculesetrejointl'appareildeGolgi'Puisellequittel'appareildeGolgidansdes
vesicules et subissent uneacidification
de leur contenu et la pro-insulineest cliv6e par des
enz-Jmespourproduirel'insulineetlepeptideC'Ellessontsdcr6t6parexocytose'ilya
alors liberation molaire de f insuline
et
de peptide
c
(ne
possdde aucune fonctionphysiologique) (Figure
a)
[5]'
-4-<tra} ! l ptogt*trt/*t
I
I
H lllt Frajffid,lti
il
L' HI
ttmltlnFigure 4. La biosynthdse de l'insaline
II.4. La
s6cr6tion deI'insuline
:La
s6cr6tiond'insuline
est 6troitement contr6l6e parla
cellulep'
L'insuline
est s6cr6t6e
en r.ponse ir
'augmentation
de la concenfiation plasmatique de glucose
[6].
Le transfert duglucoseauxcellulesPpardiffusionpassivefaisantintervenirletransporteurGlut2est
suivi
d,une
6tapede
phosphorylationdu
glucoseen
glucose-6-phosphatepar
I'enzymeglucokinase.uneaugmentationduglucoseintracellulairefavoriselaproductiond'ATP
intracellulaire par phosphorylation
oxydative'
L'ATP
bloque les canaux potassiquesATP
dependant,ce
qui
conduit ultimement
d
une
depolarisationde
la
membraneet
rdsultel,ouverture
des canaux calciques voltage ddpendant et 1'entr6e de Ca2* dI'int6riew
dela
ce'ule.
L,augmentation de ra concentrationintrace*ulaire
enc**
initialise
la
lib6rationd'insuline
(Figure 5)t7l'
il
glyc€mie 3. Fermetureo*iil?:;*'
I 5. Exocytose et liberation de l'insuline 5. Ouverture1
des canaux Ca2*hlt',tL1lt;?l#
Figure 5. La
sicrition
de I'insuline par les celtutes p pancrdatiquesIII.
Le
diabite
:Selon
la ddfinition
de I'Organisation
Mondial
de
la
Sant6(OMS),
le
diabdte est uneafFection m6tabolique
caract6risdepar
la
prdsence
d'une
hyperglyc6mie
chronique r6sultant d'une ddficience de s6crdtiond'insuline,
d'anomalies deI'action
deI'insuline
sur les tissus cibles, ou de I'association des deux [1].UI.l.
Classification
:La
classification
du
diabdtefut
6valu6e depuis50
anndes.En
effet,
en
1980,I'OMS
consid6rait, contme
la
plupart
descliniciens,
qu'il
y a
avait deux classes principales dediabdte:
diabdte detype
I
ou
diabdte insulino-ddpendant(DID)
et
diabdte detype
II
ou diabdte non insulino-d6pendant(DNID)
tll.
m.1.1.
Le
diabite
de typeI
:IE
diabdte
de type
I
r6sulte
des
effets
synergiques
de
facteurs
gdndtiques, environnementauxet
immunologiquesqui
finissent
par
ddtruire
les
cellules
s6cr6tricesd'insuline,
les cellules B, desilots
de Langerhans pancrdatiques[8].
Il
atteint
surtout lessujets jeunes moins de20 ans [3].
m.1.2.
Le
diabCte detype
II
:Le
diabdtede
type
II
repr6sente85
d
90% des diabdtiques.La
maladie est
souvent diagnostiqu6e chez les zujets adultes ou 6g6s et trds souvent associdei
un
excds pond6ralou
une ob6sit6 franche.La
composante gdndtiquey
est certaine. Des dtudesont
mis
endvidence des anomalies de
f
insulinosdcretion et des anomalies de la sensibilitd dI'insuline
(insulinordsistance) [9].Le
diabdte gestationnel estun
type particulier de diabdte secondaire, se caract6rise parl'apparition ou
la
reconnaissancede
l'intol6rance
au
glucose observdeau
cours
de
la grossesse [1].III.2.
Traitement
du
diabite
:III.2.1. Traitement
dediabite
detype
I:
La
carence
en
insuline
est
la
caracteristique
principale
du
diabdte
de
type
I.
L'insulinoth6rapie
est leprincipal
traitement du diabdte de typeI.
I1s'agit
d,un traitement substitutif parf
insuline exogdne dont le but est de se rapprocher dela
cowbe de s6cr6tion physiologique d' insuline.{
Soit parI'utilisation
de bolus d,insuline ultrarapide.'/
Soit parI'utilisation
d'une pompe portable perfusant parvoie
sous-cutande (Figure 6)tl0l.
k
Figure 6. Injecteurs d,insuline
m.2.2. Traitement
dediabite
de typeII
:Les
hypoglycdmiants
oraux sont
le
troisidme insulinoddpendant, aprdsla
didt6tiqueet
I'activit6
familles d'hypoglycdmiants oraux (Figure7)
:r'
Les sulfamides hypoglycdmiants ;./
Les biguanides ;{
Les inhibiteurs o-glucosidases ;./
Les glinides ;{
Les thiazolidinediones (les glitazones)[3].
volet
du
traitement
du
diabdte
non physique. I1 existe actuellement cinqffi
M;*{rleAt!fr!
;
I
Figure 7. Sites d'action des antidiabdtiques oraux 11I.2.2.1. Les sulfamides
hypoglyc6miants
:Les sulfamides appartiennent chimiquement d
la famille
des sulfonylur6es[ll],
ont 6t6 ddcouverts en1942 et leurutilisation
a ddbutd avec le Carbutamide en 1955 [12].Ils
peuvent 6fie class6s enfonction
de leur anciennetd, de leurpouvoir
hypoglyc6miant ou de leur demi-vie d :-
Les zulfarnides de premidre g6n6ration: Carbutamide, Chlorpropamide, Tolbutamide ont une demi-vie longue, sont fortement dos6s et ont une faible activit6 (Figure S)t9l.
os./o
?,zs\*,zc\*zc+Hr
HH
orr
/o
?,zs\*,zc\*/"ott
HH
Carbutamide Tolbutamideos/o
?
s\*.zc\
*,zczHt
HH
ChlorpropamideFigure & Lcs sfructwes chimiques de quelqaes molicules de premidre
giniration
ct
-B-- Les sulfamides de deuxidme gdndration :
Glipizide,
Glibenclamide etGlimepiride ont une demi-vie brdve, sont actifs en
faible
dose et ont un pouvoir hypoglycdmiant plus important (Figure 9)t9l.
oo10
! o
oli
rys\''zc\''z
cr*'nAz
\'
o'l
Glibenclamide.\)<*-8-*
Sllliiii
z-vc-'ru*
lllii
/ \\N-l
Glipizideoszo
?
P
ftrs\*'zc\*
..c-,*z\./\y'
H GlimepirideFigure 9- Lesformules chimi4ues des quelques moMcules dc deuxiAme
ginCraian
Mode
d'action
:ks
sulfamides hlpoglycdmiants
agissent essentiellementen
stimulant
la
s6cr6tiond'insuline
(sans
influencer sa
synthdse)par les
cellules
p
des
ilots
de
Langerhans pancreatiques.Ils
se
lient
d
une
protdine
membranaire appeldeSU&
la
liaison
dessulfonylurdes
d
leur
recepteurs spdcifiquesprovoquant
la
femreture des
canauxKap
d€pendants
au niveau de
membranecellulaire,
la
fermeturede
ces canaux potassiquesinduit
une
ddpolarisationde
la
membrane, entrainantl'ouverture
des canaux calciques voltage ddpendentqui
augmentela
concentration de Ca2*intacellulaire. L,afflux
deC**
dansle
cytoplasme des cellules pancrdatiquesinduit
l'exocytosel'insuline
d'une
fagonsimilaire
dcelle
observde aprds stimulation parle
glucose (Figure 10) [12].Llalson au r€cepteur
des
sulfonylur6es
K+
| -
ouverture des canaux\ +
* ",..
ono?l"llT.I:n
d. i.
catciques vottagel *i-
*,r,"
-
lacellule
&,, "':::::-::
--S*
--;---
=-*'
+
deoenden:|
'Yrr
tnactination des
canaux
t t?.if
-potasslqueeKATp
i/
S€cr€tion-/
'
d'insulineiJ.'".1*
','
:f
-
'\-'*-
--, Cellules p du pancrdasFigwe 10. Mdcanisme d'action des sulfamides hypoglycimiants
111.2.2.2 Les biguanides :
D6rivde de la biguanidine dont
I'effet
hypoglyc6miante a 6t6 d6couvert en 1918. I1 existetois
ddriv6s
de
la
biguanidine,
la
Phenformine,
Ia
Buformine
et
la
Metformine
(dimethylbiguanide). Seule la Metforrnine a 6t6 maintenue (Figure 1 1)[9].
NH
NHiltl
NH
(-
iltl
NH
(--N--\N./-\NH2
lH
IMetformine
*,zc:.n,zt-*o
ll lijH"=
\r'
PhenformineNH
NHlttl
BuformineFigure 11. Les structures chimiqucs dcs trois ddrivis biguanidine
Mode
d'action
:La Metformine
n'agit
pas surla
s6crdtiond'insuline
dvitantle
risque d'hypoglyc6mie. Sonaction
n6cessitela
pr6senced'insuline.
Il
y
a par
ailleurs une
augmentationde
la sensibilite des tissus pdriphdriques df
insuline. En particulier les muscles et le foie.-10-- Au
niveau musculaire,elle
favorisela
consommationcellulaire du
glucose.Il
s'en
suit une augmentationdu
glycogdnepar
stimulation del'action
du glycogdne synthase et une diminution de la glyc6mie post prandiale.-
Au
niveau h6patique, elle diminue la production de glucose en freinant la n6oglucogendse et en r6duisant le glycogdnolyse.Par
aillerns
l'inhibition
des
enzymes
de
la
chaine respiratoire
au
niveau
desmitochondries conduit
d
une
inhibition de
la
glycolyse
a6robiestimulant
la
glycolyse ana6robie. Cela conduit d une augmentation dela
consommation p6riphdrique du glucose (Figure 12) 1131,Figare 12. Micanisme d'action des higuanides
m.2.2.3.
Lesinhibiteurs
ei-glucosidases :ks
inhibiteurs
o-glucosidases
tels
I'Acarbose
et le
Migitol
sont
des pseudotetrasaccharidesd'origine
bactdrienne[11].
Ils
ont
pourindication
le traitementde
DNID
en
compldtentdu
r6gime alimentaire,
en
monothdrapieou en
association avecd'autres
antidiabetiques
oraux.
Ils
sont
hypoglycdmiants
plus faible
que
celle
dessulfamides hypoglycemiants
et
des
biguanides,sont
surtout efficaces
sur
la
glyc6mie (Figure 13) [14].|,
Sl*n cm'latqu. (ArptAFllo
Acarbose
*/\/o"
Migitol
Figure 13. Les structures chimiques de deux molicules inhibitriees a-glucosidases
Mode
d'action
:Les inhibiteurs des a-glucosidases agissent par
l'inhibition
comp6titive et r6versible desa-glucosidases intestinales
(c'est un
enzyme dela
bordure en brosse des ent6rocytes qui hydrolyse lespoly-, oligo-,
et disaccharides en monosaccharides absorbablestel
le glucoseet
le
fructose)
[15].
Ces inhibiteurs
ralentissent
le
clivage
enzymatique
des
sucres alimentaires en mono et disaccharidesqui
sont alors absorb6s dansI'il6on,
diminuent ainsila
ddgradationdes
carbohydratesen
monosaccharides absorbableset
r6duit les
pics glycemiques, insuliniques ainsi que les triglyc6rides postprandial (Figure 14) [16].Amidon
(combini aux glucoses)
I
Amylase
I*
Maltose (glucose+glucose) Suclose (glucose+fructose)l**y-.
*..*.**
^X--"A"
Glucose
,/
FructoseJ}
J rurr de glucose sanguin
Figure 74, Micunisme d'action des inhibiteurs a-glucosidases
Glucose
GlucoseJI
I
-12-111.2.2.4. Les
glinides
:Parmi les glinides les plus connus se
retrouvent la
Repaglinide etNat6glinide [17].
Ce sont des m6dicaments hypoglycdmiants, de hds courtes dur6es d'action, utilisds soit seules,soit en combinaison.
Ils
sont diffdrents structurellement des sulfonylur6es (Figure 15)tll.
"-ot
CH" I Incn
i o tl Nat69linide Figure 75. Les structures chimiques de deuxMode
d'action
:Ce
sont des
s6cr6tagoguesd'insuline
qui
agissent par sulfonylurees[17],
mais
agissentsur
le
m6me r6ceptew (Figure 16)Ul.
,AA*-'
lllH
\*A
il
\-/
Inicttvation dcs cana ts a D6pol-rls.tlon:l,*
--d-"i="!1j:*
vsF
)'
cellules F du pancr€as ,! a glrcosFigure 16. Micanisme d'action des glinides
oA
molicules des glinides
le
m6meau
niveaum6canisme
que
lesd'un
site
diffdrent\,.;l fptassa.luc3 |(ATp K' IA.IPI IADPI ATP
Clwerture des aaur I elsiques volta3e ']E d6pGndent
*
T + Entr6c dc lca2'-=
,':/
S6crdtlon d'insuline Repaglinnide+\
\J\t:
l:l
./ :^ i'//
1112.2,5. Les thiazoHdinediones (les glitazones) :
Les thiazolidinediones sont
les
m6dicaments de I'insulinor6sistancequi
caractdrise le diabdte de typeII.
Ils
agissent en amdliorant la sensibilit6 tissulaire df
insuline.Ils
permettent derdduire
la
glycdmie
et la
glycation
des prot6ineset de
conserver la fonction s6cr6toire des ilots de Langerhans.Sont
des d6riv6s comportantle
pharmacophorethiazolidine'2,4'dione
et un
chainon benzylique diversement substitud paxun
groupe dther. Ces d6riv6ssont
employ6s sous forme rac6mique (Pioglitazone) ou sous fonne d'6nantiomdre (Rosiglitazone) (Figure 17).ffi'r
R\oA'
,I-r"
Figure 17. Le groupe pharmacophore des
dirivis
thiazolidinedionesDeux d6riv6s sont utilis6s et divers compos6s sont en cours d'6valuation clinique (Figure 18) t131. I
":Ao
NH Rosiglitazone"ffh'
PioglitazoneFigure
78. Les strudures chimiques de deux moWcules des glitazonesMode
d'action:
Ce sont des agonistes des rdcepteurs nucldaires PPAR1
[13].
Les PPARY, pr6sents sur les adipocytes, exercent une action de contrdle surla
masse graisseuse.La
stimulation de ses rdcqrteurspar
les glitazones provoquela
destruction des grosses cellules graisseuses-L4-actives au
plan
mdtabolique etpar
cons6quent,diminue
lestaux
d'acides graslibres
du sang.Amdliorant ainsi
indirectementla
captationdu
glucoseet
son oxydation
par
le muscle. R6duisant aufinal
l'insulinor6sistance (Figure 19) [18].Cfrnyitre
2
i
Tecfrni4uns
de
fosaqe
Chapitre 2
: Techniques de dosage des m6dicamentsI. La
m6thode de dosagepar la spectrophotom6trie
II.1.
G6n6ralit6:
Initialement, le terme spectroscopie se r6ferait d une branche scientifique ori
la
lumidre6tait
d6compos6eselon des
diffdrentes longueursd'onde
pour
engendrerdes
spectres, c'est-d-dire des graphiques d'unefonction
del'intensit6
du royennement enfonction
dela
longueur d'onde.Pour analyser un
produit
synth6tis6, on dispose des techniques physiques diverses tellesque
la
spectroscopieIR,
UV-Visible
et
spectroscopieRMN.
Ces
m6thodes d'6tudephysique
des
compos6s organiques
mettent
en
jeu
l'interaction
d'une
onde 6lectromagn6tiqueavec
la
matidre. Selon
le
domaine
d'6nergie impliqu6,
diffdrents transitions peuvent 6tre excit6es [19].I.2. Spectrophotom6trie
UV-VisibIe
:La
spectroscopied'absorption
Ultraviolette
et
Visible
est une
mdthode
d'analysequantitative.
Elle
est
essentiellementfondde
sur
le
phdnomdned'absorption
d'dnergie lumineuse par une substance [20].Le
domainellV-Visible
s'6tend environ de 10 e 800nm
avecl'UV
lointain
entre 10 et200 nm,
le
proche
IJV
entre
200
et
400 nm
et
le
visible
entre
400
et
800 nm.
La spectroscopielfV-Visible
prdsenteun
large
domained'application.
Elle
estutilisde
enchimie
mindrale,
chimie
organique,
biochimie,
analyses m6dicales
et
analyses quantitatives. Cette largeutilisation
est surtout due d sa grande sensibilit6, sa prdcision, sarapidite et sa simplicitd
d'utilisation
(Figure 20) [21].t
nm RaymI.
102 UrSffile
105 106Htrenrugp (lRf
-
micro ondesI.2.I. Principe:
Le
spectophotomdtre consistesurtout
d
mesurer I'absorbance dansle
domaineUV-visible.
Cette absorption est due au passaged'un
dlectrond'un
niveau
6nerg6tiquei
un niveau 6nerg6tique sup6rieur avec unemodification
des 6tats devibration et
de rotation.Ainsi,
1'61ectron passe d'une orbitale moldculaire d un autre [20].D'une manidre gdn6rale, la solution dont on ddsire dtudier son absolption est placde dans une cuve en quartz d faces transparentes et paralldles, et
qui
esttavers6e
parun
faisceau optique perpendiculairement d ces faces. Aprds avoirfix6
une longueur d'onde, la lumidremonochromatique
incidente d'intensit6
Is
traverse
la
cuve
contenant
la
solution
etl'appareil
mesurel'intensit6
I
de la lumidre transmise. La valeur affich6e parl'appareil
est l'absorbancei
cette longueur d'onde (Figure2I)
[22].Diaphragme
Source polychromatique
\
I
Monochromateur
Figure 2 1. Principe fonctionnement de l'
W-Visible
1.2.2.Application
:L'ultraviolet
est une mdthode utilis6e pour 1'6tude des 6quilibres en solution trds diludes,le
contdle
de puret6d'une
substance, l'analyse quantitative (dosage).Elle
sert aussi pourla
ddtermination dela
constanted'acidit6,
de stabilitd etle
dosage duproduit
principaux. Eneffet
I'absorption des compos6s est exploitde d l'analyse quantitative parl'application
deloi
de Beer-Lambert (Figure22)
1201.A
= logQs[):
e.l.cA
Io:I:
t:
l:
: L'absorbanceL' intensit6 lumineuse incidente
L' intensit6 lumineuse transmise par 1' 6chantillon
Le coefEcient d'absorption molaire (L. mol-r. cm-r) La largeur de la cuve (cm)
0,924
A
-c
iLaconcentration
de la solution (mol.L-t)
lr-o
l1
Figure 22. Principe de la specfiophotomdtrie d'absorpfion moldculaire
II.
La
m6thode de dosagepar
la chromatographie
:II.1.
G6n6ralit6
:La
chromatographie est une m6thode analytique de s6paration bas6e sur les d6ferencesd'affinitds
des substances d analyserd
1'6gard de deux phases,l'une
stationnaire,l'autre
mobile.
Les m6thodes chromatographiques peuvent 6tre classdes enfonction
dela
nature physique des phases(mobile
et stationnaire). Les plus courantes sontla
chromatographieen phase gazeuse (CPG) et la chromatographie
liquide
(CL)
1231.II.2.
Chromatographie
liquide
i
hauteper{ormance
:Il.2.1.Principe
:La
CLHP
est une techniquede
s6parationqui
implique
f
injection
d'un petit
volumed'6chantillon liquide
dans
une
colonne contenant
de
petites particules
appeld phase stationnaire. Les composants del'6chantillon
se d6placent dansla
colonne avecla
phasemobile
de haut en bas par la haute pression exercde par une pompe. Ces composants sont s6pardsl'un
de I'autre par
la
colonne
qui
implique
des indications chimiques
eVou physiques diversesente
leurs mol6cules et les particules de remplissage.Au
niveau de d6tecteur, chaque compos6d'un
m6lange sortant dela
colonne est ddtect6 donnantun
signal,ce
dernier est enregistrdpar
le
systdme de traitement des donn6s se forme d'un pic. L'ensemble des pics fonne un chromatogramme (Figure 23) 1241.t
.(+
Resevoir de solvanl ateur de SJrtenre d'integration et d'bnpresslon pression pt dobit tarrre d'injertion Detecteur (,lulururr:
Figure 23. Principe defonctiannement de Ia CLHP
II.2.2.
Les domainesd'application
dela
CLHP
:Les domaines
d'application
dela
CLHP
sont nombreux maiselle
est particulidrementemploy6e
en
cosm6tologie,
en
biochimie
et
en
chimie analytique
(environnement,pollution, etc....) et
organique(produits
naturels, applications pharmaceutiques, etc...).C'est
une m6thode (douce)) permettantl'analyse ou
la
s6paration detous
les types dessubstances (d grand poids moldculaire, ionis6es,
etc...)
[23].II.2.3.
L'appareillage
dela
CLHP
:L'appareillage se compose
d'un
r6servoir contenantla
phasemobile,
d'un
systdme depompage,
d'un
injecteur, d'une
colonne
chromatogtaphique,d'un
d6tecteur
et
d'un
systdme d'acquisition des donn6s (Figure 23) 1251.II.2.3.1. Le
r6seloir
dela
phasemobile
:Il
contient la phasemobile
en quantitd suffisante. Plusieurs flaconsd'6luant
(solvant depolarit6s
diff6rentes)
sont
disponibles
pour
pouvoir r6aliser des
gradients d'6lution
(m6lange de plusieurs solvantsd
des concentrations variables)i
l'aide
dela
pompe qui r6alise le m6lange demandd [25].II.2.3,2.
La pompe:
Elle
doitfournir
la phase mobile d un d6bit constant d une certaine pression pour atteinte la colonne. Elle permet de travailler soit :-19-- En mode isocratique, c'est-d-dire avec 100 % d'un m6me dluant tout au long de I'analyse.
-
En mode gradient, c'est-d-dire avec unevariation
dela
composition des constituants du m6lange d'61uant [26].II.2.3.3.
L'injecteur
:Le type d'injecteur le plus courant consiste en une vanne
i
boucle d'dchantillonnage. Onintroduit
d'abord
1'6chantillon dans uneboucle de volume
connu;
aprdsrotation de la
vanne,la
phasemobile
entrainel'dchantillon
en t6tede
colonne.Le
volume injectd
estconstant,
cela permet donc
de
travailler
en
6talonnageexterne
pour une
analyse quantitative [23].11.2.3.4.
La
colonne :La
colonne est 1'6ldment majeur dela
chaine CLHP.Elle
est en acierinoxydable
[23]. Le choix d'une colonne CLHP estlid
aux paramdtres suivants :Le
type
dela
phase stationnaire,la
longueur, diamdtre des particules,d6bit
dela
phase mobile supportable [26].La
phase stationnaire est maintenue entre deux disquesfritt6s,
en distingue deux types de phase stationnaire :r'
La
phasestationnaire normale
:La phase normale est constitu6e de gel de silice. Ce mat6riau est trds polaire.
Il
faut doncutiliser un
dluant apolaire.Ainsi lors
de
I'injection
d'une solution,
lesproduits
polairessont
retenus dansla
colonne,
contrairementaux
produits
apolairesqui
sortenten
t6te (Figure 24).--t-
si-
og
\
rr-o*
-*-
si - oH'/
La
phasestationnaire inverse
:La phase inverse est majoritairement compos6e de silice greffee par des chaines lin6aires de
8
et
18 atomes de carbones (C3et
C1s). Cette phase est apolaire et ndcessite donc un dluant polairetel
queI'ac6tonihile,
le m6thanol et l'eau. Dans ce cas, ce sont les composds polairesqui
seront 61u6sen premier.
Contrairementd
une phase normale,il
n'y
a
pasd'6volution de
la
phase stationnaireau temps,
et
la
qualit6
de
la
s6parationest
donc maintenue constante (Figure 25) 1271.I
-sl
I I-sl
I I -31I I -alI I -siI I -siI\
si-o-- *rsi-o--csi-o--t
si-creg:n,/
/
\sr-o/
Figure 25. Structure de gel de silice
greffie
II.2.3.5. Le d6tecteur
:Le
d6tecteur estreli6 d
la
sortie de
la
colonne.Les
solut6sen
sortie de
la
colonne chromatographique sont en solution trds dilude dans une phase 6luant dont la nature et la composition varient d'une analyse dr I'autre, de cefait
un d6tecteur est ndcessaire puisqu'il
pennet
de
suiwe
encontinu
la
s6parationet
de mesurela
concentation
des solut6s. Lechoix
d'un
d6tecteur ddpendaux
lois
des
caract6ristiques physiquesdes
compos6s dsdparer et des conditions opdratoires.
Le ddtectew suit
l'apparition
des analytes. Le signal obtenu est enregistrd en fonction du temps.Il
existediftrentes
types de d6tecteurs[28]
:{
Photomdtre{.IV-Visible
r'
D6tecteur r6fractom6trie{
Ddtectetrfluorimdtique
-2L-Cfrnyiwe
B:
Crit
Ar
e
s de
ry
afr"dat
i^on
funp,mitfw[e
Chapitre
3 :
CritDres devalidation
d'une
m6thoded'analyse
I. D6finition
devalidation:
Lavalidation
d'une mdthode analytique estun
outil
de I'assurance qualit6.Elle
permetde
vdrifier
la conformitd d'une procddure par rapport d un rdfdrentiel
B9}
!La validation
qui
est une exigence rdglementaire permet de donner aux laboratoireset
iaux autoritds compdtentes des garanties suffisantes
pour
que chacune de ses mesuresqui
seront rdalisdes ult6rieurement en routine avecladite
m6thode et seront suffrsante proched6veloppement de nouvelles m6thodes analytiques dont la plus
part
sevoient aujourd'hui
normalis6es [30].II.
Les critCres devalidation
:Les
6tapesde
ddveloppementet
devalidation
des mdthodes d'analyses ddpendent dutype
de proc6dden
coursde
ddveloppement.Les principaux
critdresde validation
sont ceux couramment utilisds dans les laboratoires d'analyses et dont la ndcessit6 del'6tude
afait l'object d'un
large consensus. Ces critdres sont les suivants :II.1.
Le
domaine delin6arit6
:La lin6aritd d'une proc6dure d'analyse est sa capacitd
i
I'intdrieur d'un
certain intervallede
dosaged'obtenir des
r6sultats directement proportionnel
d la
qualitd
(exemple: concentration) en analyte dans 1'6chantillon [31].IL2.LI
limite
ded6tection
:La
limite
de d6tection d'une procddure d'analyse est la plus petite quantitd del'analyte
i
dans
un
echantillon pouvant etre detect6e, mais non quantifi6e comme une valeur exacte,dans les conditions exp6rimentales ddcrites de la procddure
[31].
::
LD= 3J6/S
Oir: 6 : Ddviation standard de la courbe d'6talonnage S : La pente de la droite
-22-II.3. La limite
dequantilication
:La limite
dequantification
estla
pluspetite
quantitd del'analyte
dansun
dchantillon pouvant 6tre dos6e dans les conditions exp6rimentales d6tect6es [31].LQ=106/5
ll.4.Lajustesse
:La
justesse exprime 1'6troitessede I'accord
ente la
valeur
moyenne obtenuei
partir
d'une
s6rie
de
rdsultats d'essais
et
une valeur
qui
est
accept6esoit
comme
valeur conventionnellementvrai,
soit
comme une valeur de rdference accept6e.La
mesure dela
justesse est g6ndralement exprimde en terme de recouvrement et de biais [31].II.5. La fid6lit6
:La fid6lit6
d'une m6thode correspond au degr6 d'accordente
les r6sultats des meswes obtenuspar
l'analyse individuelle de
plusieurs
prdldvementsd'un
m6me
dchantillon homogdne, pr6levds des conditions prescrites.La
fiddlit6
peut s'dvaluer dtrois
niveaux :repdtabilit6, fid61it6 interm6diaire et reproductibilit6.
-
R6p6tabilit6:
Conditions
ori
les
r6sultats d'essai
inddpendantssont
obtenuspar
la mdthodesur
des dchantillons d'essai identiques dansle
m6me laboratoire,par
le
m6me op6rateur, utilisant le m6me dquipement et pendant un court intervalle de temps.-
X'id6lit6
interm6diaire:
Conditionsof
les r6sultats d'essai inddpendants sont obtenus par la m€me mdthode sur des 6chantillons d'essai identique dans le m6me laboratoire, avecddftrents
opdratetrset utilisation
des equipementsddftrents et
pendantun intervalle
de temps donn6.-
Reproductibilite
:
Conditionsof
les rdsultats d'essai sont obtenus par la m6me m6thodesur
des
6chantillons d'essais identiques
dans
ddf6rents laboratoires,
avec
ddf6rents op6rateurs et ufilisant des dquipements d6f6rents [31].II.6. L'exactitude
:L'exactitude exprime l'dhoitesse de
l'accord
enhe
le
r6sultat
d'essaiet la
valeur
de r6ference acceptee.L'dffoitesse
de I'accord ainsi
observdeest
la
rdsultante
de
la
somme des
erreurs systdmatiqueset
aldatoires,
en
d'autres termes
l'erreur
totale
li6
au
r6sultat.
Par consdquent, l'exactitude est l'expression de la somme de la justesse et de lafiddlitd
[32].ll.7.La
sp6cificit6:
La
sp6cificit6
dela
m6thode d'analysemdrite
une mentiontoute particulidre, car
ellerenseigne
sur
le
fait
que
la
reponse
mesur6en'est
pas
perturbde
par
des
espdcesphysicochimiques autres que
l'analyte
considdr6.L'application d'une
m6thode d'analyse sp6cifiquen'exigera donc
pas de prendre des pr6cautionsparticulidres
si la
matoice de d6part et par suite lemilieu
de mesure ont 6t6 modifids. Si la m6thode de mesure est elle-m6me sp6cifique,il
en rdsultera que l'6tape prdalable de traitement deI'dchantillon
seratrds al16g6e avec, en cons6quence,
un
gain de temps considdrable est une fortediminution
des causes d'erreurs [32].
II.8. La
sensibilit6
:La
sensibilit6 de
la
m6thodequi
reprdsentela
pentede
la
droite
d'6talonnage;
si
lacowbe
d'6talonnagen'est
pas unedroite,
la
sensibilitd d une concentration donnde seraddfinie
comme la pente dela
tangente dla
courbe d cette concentration. I1 estclaire
queplus
la
sensibilitd sera
61ev6eplus
il
sera
facile
de
distingu6
deux
6chantillons
deconcentation
voisine.
I1
apparait dgalement
qu'une
augmentation
de
la
sensibilit6 permettrad'obtenir
des limites de ddtection ou de quantification plus baisses [32].II.9. La
robustesse :[.a robustesse de la m€thode caractdrise le
fait
qu'une ldgdremodification
des conditions exp€rimentales(un ou
plusieus
paramdhes) nemodifie
quetds
peula
rdponse mesur6e [321.-24-"artfu
If
:
?rotocofes
//
Partie
II
:
Protocoles
exp6rimentaux
I.Introduction
:
iCe
chapitre
est
consacr6e
e b
description
des
techniques
exp6rimentales
Ichromatographiques
(CLHP) et
spectoscopiques(W-Visible),
des solvantset
produits chimiques utilis6espour
la
validation
des deux mdthodesde
dosaged'un
principe
actif
utilisd comme antidiab6tique oral < Glibenclamide >.
II.
Solvants etproduits
chimiques
:o
Ac6tonitrile
o
M6thanolo
Tampon KJIzPO+ (0,05M)r
TamponNazHPO+o
Eau distill6e etbidistill6e
o
Principeactif
Glibenclamidepur
o
DIABENIL@
(5mg)III.
Mat6riels utilis6s
:Nous avons
utilisd:
o
Un appareil CLHP de marque Perkin Elmer.o
Un appareil spectrophotomdtreUV-Visible
de marqueSECOMAM-IIVILINE
9400.o
UnPH-mdte
de marqueinolab
Ph720 pour I'ajustement de PH de la phase mobile.o
Un bain d ultrasons de marque Elasonic-P7OH.o
Une balance de type Pioneer-PA2l4.IV.
M6thodesd'ana$se:
w.l.
Etude chromatographique
par CLI{P
:w.l.f.
Appareillage:
I
I
I
-25-Le
dosagede
Glibenclamide
a
6td
rdalis6sur
un
systdmeRP-HPLC
Perkin
Elmer 6quipde d'une colonneCl8
de 15 cm delongueur,4.6
mm de diamdtre inteme et de 5 pm de diamdtre de particules, d'une pompe <Model
FlexarLC
D, aux quels sont connect6s dun injecteur manuel et un ddtecteur
UV-visible
<Model
Photo Diode-LC20Oa-PDA >. Le volume de solution 6talon ou de solution test inject6 est20
pl.
Toutes les analyses ont 6t6 trait6es par lelogiciel
< Chromera > (Figure 26).rQ
Figure 26, Appareil CLHP Perkin Elmer
IV.1.2.
Recherche desconditions optimales
:Parmi les paramdtres de rdussite d'une m6thode chromatographique de dosage :
- Le choix de la phase mobile - Le choix de la longueur d'onde
,/
Choix
de la phasemobile
:Une
quantitd (0,01
g)
de
principe
actif de
Glibenclamide
a
6td
dissoute
dansl'ac6tonitrile
pour obtenir une solution de lmg/ml.201,t"1de cette demidrea
6tenjectd
dansdifferentes pourcentage de la phase mobile suivante :
Eau/Ac6tonitrile Ear-r/Ac6tonitrile/Tampon KH2PO4 (0,05M) Eau/Acdtonitrile/Tampon NazHPO+