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Article pp.1-7 du Vol.31 n°157 (2005)

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L

a sympathique revue de l’APM (Association pro- grès du management) consacre son dernier numéro au thème de la vitesse et de la lenteur du décideur1. Les articles contribuent à démystifier un lieu commun du management actuel selon lequel la rapidité constituerait en soi un facteur décisif de succès dans la prise de décision. « Le décideur est sommé de décider vite, de ne pas avoir la main qui tremble, de garder pour lui ses doutes et ses hésitations. »

Combien de fois n’a-t-on pas entendu dans un conseil d’administration ou lors d’une réunion d’un comité de direction, le dirigeant s’adresser aux personnes présentes en leur lançant « Et maintenant surtout, il faut aller très vite » sans que l’on sache de quoi il s’agit réellement. On est plus dans le registre d’une exhortation destinée à mobiliser les troupes à moitié convaincues que dans celui de la décision rationnelle.

Il y a, évidemment, bien des raisons pour que le respon- sable d’une entreprise ait le souci de la rapidité. Tout d’abord l’époque le veut. La concurrence s’est mondiali- sée et les coups peuvent arriver de partout à tout moment. Le développement des moyens de communica-

Le temps

des organisations

PAR JEAN-MARIE DOUBLET

1. APM, La revue, n° 55, juillet 2005.

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com

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tion a entraîné une interactivité entre l’in- formation et la prise de décision de plus en plus courte.

L’exemple le plus caractéristique de cette accélération de la course au temps est la prise de décision dans les domaines de la finance et de la gestion de trésorerie. Il en va de même en matière de logistique qui doit permettre les approvisionnements des circuits de distribution en flux tendus.

Comme le dit dans ce numéro Pierre Enderlé, directeur général de DHL Solu- tions, « l’accélération des cadences n’est pas une mode, c’est une méthode d’organi- sation fondée sur une gestion très organisée de l’information et dont un des objectifs est de réduire le capital immobilisé ».

Toutefois, il convient de distinguer la vitesse dans l’exécution du temps de la prise de décision qui nécessite une réflexion. Comme le souligne Bernard Thé- ret dirigeant d’ETPO, une entreprise de construction gros œuvre, « Certes j’aime

travailler vite, mais aussi prendre mes déci- sions lentement. » Pour lui, la décision est d’un autre ordre que le travail dans lequel la vitesse constitue un atout.

Et de citer Einstein qui disait « Je sais pour- quoi il y a tant de gens qui aiment couper du bois. C’est une activité dont on voit tout de suite le résultat ». Bernard Théret ajoute « la réflexion est une activité dont on ne voit pas le résultat et qui même peut ne pas avoir de résultat immédiat ». De quoi faire penser les théoriciens et les praticiens du downsizing si soucieux d’efficacité dans l’heure afin de rassurer les marchés financiers.

En fait, la vitesse rassure les managers parce qu’elle semble mesurable. Or on sait que le temps est ressenti différemment selon les individus. Il est vécu diversement par les entreprises selon leur histoire, leur culture, leur environnement, leur taille, leur métier, le style de management de leurs dirigeants… Le temps n’est pas un absolu, il est relatif aux organisations.

2 Revue française de gestion

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1 Éditorial – Jean-Marie Doublet 5 Ont contribué à ce numéro

9 Performance financière et forced ranking Michel E. Philip

27 Différenciation par excellence. Payante pour les firmes, satisfaisante pour leurs clients

Alain Bultez, Fabienne Guerra

59 L’impact du risque de marché sur le résultat de l’entreprise Frantz Maurer

79 Les syndicats à l’heure des réseaux Franck Biétry

103 Pour une vue pragmatique de la comptabilité René Demeestère

115 Nike face à la controverse éthique relative à ses sous-traitants

Nacer Gasmi, Gilles Grolleau

Dossier – La finance comportementale Sous la direction de Michel Albouy, Gérard Charreaux

139 La finance comportementale ou l’émergence d’un nouveau paradigme dominant ?

Michel Albouy, Gérard Charreaux

145 Le comportement des investisseurs individuels Marie-Hélène Broihanne, Maxime Merli, Patrick Roger 169 Peut-on encore croire à l’efficience des marchés financiers ?

Michel Albouy

189 Une étude expérimentale des prévisions des analystes et de l’efficience informationnelle des marchés

Thanh Huong Dinh, Jean-François Gajewski numéro 157 juillet – août 2005

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203 Le MEDAF et la finance comportementale Florin Aftalion

215 Pour une gouvernance d’entreprise « comportementale ».

Une réflexion exploratoire…

Gérard Charreaux 239 Actualité des livres

243 Summary

247 Note aux auteurs

4 Revue française de gestion

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Florin AFTALIONenseigne la gestion de portefeuilles à l’ESSEC et à la SFAF. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages de finance dont les plus récents sont : La nouvelle finance et la gestion de porte- feuilles (2nd édition, Economica, 2004) et (avec Patrice Poncet) Les techniques de mesure de performance (Economica, 2003).

Michel ALBOUY est professeur de finance à l’IAE Grenoble, université Pierre Mendès France, et à Grenoble École de management. Il est également membre du Conseil scientifique de l’Autorité des mar- chés financiers (AMF). Spécialisé dans la gestion financière des entreprises en rela- tion avec les marchés financiers, il a publié de nombreux articles dans des revues aca- démiques et professionnelles et cinq ouvrages dans ces domaines, notamment : Décisions Financières et Création de Valeur(2eéd. Economica, 2003).

Franck BIÉTRY est maître de confé- rences à l’IAE de Caen – université Caen Basse-Normandie. Il est chercheur au centre de recherche CIME (EA 969). Ses travaux portent essentiellement sur les nou- velles formes d’expression de la critique sociale et l’impact des solutions de la e- GRH.

Marie-Hélène BROIHANNEest maître de conférences à l’université Louis Pasteur de Strasbourg I. Ses domaines de recherche portent sur la finance comportementale et la performance des fonds mutuels.

Alain BULTEZ est professeur ordinaire, il enseigne l’économétrie et le marketing aux facultés universitaires catholiques de Mons (FUCaM, Belgique), où il dirige le CREER (Centre de recherches sur l’effi- cience économique des réseaux commer- ciaux). Il anime également des séminaires aux universités Louis Pasteur et Robert Schuman de Strasbourg (LARGE, Labora- toire de recherche en gestion et en écono- mie). Il a publié ses recherches dans de nombreuses revues scientifiques. Ses tra- vaux lui ont valu le prix John D.C. Little Best Paper Award décerné par The Insti- tute of Management Sciences (TIMS), en 1990 et l’attribution de la Chaire Francqui (Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix, 2003).

Gérard CHARREAUX est professeur à l’université de Bourgogne et membre du LEG-Fargo (UMR CNRS 5118). Il est spé- cialiste de théorie de la gouvernance et a écrit de nombreux articles et ouvrages dans ce domaine depuis vingt ans.

René DEMEESTÈRE est professeur de controle de gestion a l’ESSEC et consul- tant. Ses intérêts de recherche actuels por- tent sur le management de la performance dans le secteur public et sur le pilotage des processus. Il a publié de nombreux articles et ouvrages et mené de multiples missions de conseil, d’expertise et de formation dans le domaine du contrôle de gestion.

Jean-François GAJEWSKIest profes- seur de finance à l’université Paris XII

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Val-de-Marne et membre de l’Institut de recherches en gestion. Spécialisé dans le domaine de l’information et les marchés financiers, il a poursuivi ses recherches en microstructure des marchés, sur l’informa- tion comptable et les marchés financiers et sur le financement des entreprises.

Nacer GASMI est docteur en sciences de gestion (option stratégie) et maître de conférences à l’université de Bourgogne.

Ses recherches concernent les stratégies d’entreprise notamment l’analyse des opé- rations de croissance et leur utilisation à des fins stratégiques.

Gilles GROLLEAU est docteur en sciences économiques et maître de confé- rences à l’ENESAD (Établissement natio- nal d’enseignement supérieur agronomique de Dijon) et rattaché à l’UMR INRA-ENE- SAD CESAER. Ses recherches concernent notamment l’analyse économique des approches volontaires de gestion de l’envi- ronnement et leur utilisation à des fins stra- tégiques.

Fabienne GUERRAest professeur ordi- naire, elle enseigne la comptabilité géné- rale, le diagnostic financier et l’audit des performances aux facultés universitaires catholiques de Mons (Belgique) ainsi qu’aux facultés universitaires Saint Louis (Bruxelles). Elle anime également un sémi- naire de diagnostic à l’ICHEC-entreprises (Bruxelles). Elle est membre du CREER (Centre de recherches sur l’efficience éco- nomique des réseaux commerciaux). Elle est l’auteur de Comptabilité managériale : le système d’information comptable (5 tomes, Deboeck). Les résultats de ses recherches ont été publiés dans de nom-

breuses revues scientifiques. Actuellement ses travaux portent sur la mise en place d’indicateurs financiers et non financiers de la performance ainsi que sur la modélisa- tion de leurs interrelations.

Thanh HUONG DINHest titulaire d’un DEA en gestion financière de l’université Grenoble 2, et prépare actuellement un doc- torat en sciences de gestion à l’Institut de recherche en gestion (Université Paris XII Val-de-Marne). Ses recherches portent prin- cipalement sur l’information comptable et les marchés financiers et l’application de la méthode expérimentale en finance.

Frantz MAURER est maître de confé- rences en sciences de gestion à l’université Montesquieu-Bordeaux IV et membre du CREFF (Centre de recherche sur l’entre- prise familiale et financière). Ses travaux de recherche actuels portent sur l’articu- lation entre le risque et le management stra- tégique.

Maxime MERLI est professeur à l’uni- versité Louis Pasteur de Strasbourg I ou il codirige le master « Finance et risque ». Ses domaines de recherche portent actuelle- ment sur la gestion des risques et la finance comportementale.

Michel E. PHILIP est chercheur post- doctorant en gestion et en économie (dans les laboratoires du CAE et du GREFI de l’université d’Aix-Marseille 3), ses champs d’études privilégiés portent sur l’impact des différents aspects institutionnels variant selon chacune des nations, en ce qui concerne les relations sociales, les formes de management et les contrats de travail.

GRH de profession, titulaire d’un doctorat 6 Revue française de gestion

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d’économie et bientôt d’un doctorat de ges- tion, il enseigne actuellement en tant que vacataire chez Euromed Marseille.

Patrick ROGER est professeur de finance et Doyen de la faculté des sciences

économiques et de gestion de l’univer- sité Louis Pasteur de Strasbourg. Ses recherches actuelles portent sur la finance comportementale et les processus de décision des individus face aux risques financiers.

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