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Submitted on 1 Jan 1875
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Note sur la pression de l’électricité et sur l’énergie électrique
Blavier
To cite this version:
Blavier. Note sur la pression de l’électricité et sur l’énergie électrique. J. Phys. Theor. Appl., 1875,
4 (1), pp.161-166. �10.1051/jphystap:018750040016100�. �jpa-00237040�
NOTE SUR LA PRESSION DE
L’ÉLECTRICITÉ
ET SURL’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE;
PAR M. BLAVIER.
Pression
electriqlle.
- L’électricité libre à la surface d’un corps conducteur exerce contrel’air,
ou la substance isolantequi
entourele corps, une
pression qui peut
être évaluée en unités de force.Dans
quelques
traitésd’électricité,
ondonne,
pourl’expression
decette
pression rapportée
à l’unité desurface, 4np!, p
étant la den-sité de
l’électricité,
oul’épaisseur
de la coucheélectrique.
Cetteformule est inexacte : la véritable valeur de la
pression,
en fonctionde l’unité absolue de
force,
est2 ~r~~ (’ ) .
Pour trouver la
pression,
on considère unpetit
élément de sur-face « sur
lequel
se trouve une coucheélectrique
00/3 ; la forcequi agirait
sur l’unité dequantité
d’électricité concentrée en unpoint quelconque
del’espace
est due à l’action de l’élément M et à la ré- sultante des forcesproduites
par toutes les autres massesélectriques
du
champ. Lorsque
lepoint
considéré est situé à une distance in-finiment
petite
de lasurface,
l’action del’élément
w,qu’on peut
considérer comme unpetit plan
recouvert d’une couched’épaisseur
uniforme p, est
--~- ~ ~rP,
si lepoint
est à l’extérieur du corps con-ducteur,
et - 2 7tp, s’il est à l’intérieur(2).
Dans le second cas, la force due à l’élément fi fait
équilibre
à larésultante des actions
développées
par les autres masses, résultantequi
est, parconséquent, égale
à + 21rp; dans lepremier,
elles’ajoute
à cette résultante et la force totale est
4 Trp.
La force
qui agit
sur l’unité de masseélectrique
passe donc deo à
4,rP
pour unpoint qui
traverse la coucheélectrique,
mais l’ac-croissement n’a lieu que
progressivement,
carl’épaisseur
de lacouche,
bien queplus petite
que toutequantité mesurable,
n’estpas
irifinimellt petite
dans le sensmathématique
du mot.On obtient
l’expression £7rp’
de lapression
enappliquant
laforce
41!p
à la masseélectrique
t~~ del’élément,
cequi
donnel~ ~ ~~ c~
ou4 ~cP~
par unité desurface;
mais c’est à tort, car la force47rp
n’est pas constante dans toute l’étendue de la couche.Pour avoir la force à
laquelle
est soumise l a masse pc,J, il faut l t ) C’est cette dernière expression qu’on trouve dans les Mémoires de M. Thomson.(_) Voir l’article de 1B1. Cornu, Sur les mesures électrostatiques [Journal de Ph)’sique,
annee 18,2 (note de la page 88)].
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040016100
prendre
la résultante des actions de tout lesystème,
moins l’élé-ment w, sur l’unité de masse concentrée au
point
où se trouve cedernier,
etmultiplier
cetterésultante, ~ ~rp,
par la masse élec-trique
pw, cequi dû~me ~ :. p~ c~.3, ou ~ r4 ~9
pour lapression qui
cor-respond
à l’unité de surface.r~lfrlucctiolz due la
pression. Lorsclue
la densité p est uni-forme,
cequi
a lieu pour lessphères électrisées,
ou les condensa-teurs u surfaces
parallèles planes
oucylindriques quand
on ne tientpas
compte
de l’accroissement de densité sur lesbords,
sa valeur sedéduit facilement du
potentiel
de lacharge.
Ainsi,
pour unesplièrc
de rayon 1 électrisée par une source élec-trique
dont lepotentiel
estV,
lacapacité électrostatique
de lasphère
étant n, lacharge est
et la densité p,égale
aurapport
de lacharge
à la surfacetotale,
est-
V2 2 La
pression
P par unité de surface P= 21tp2
dcvicmt P - -8-r.1,D’après
lesexpériences
de 31.Thomson,
lepotentiel
d’un élé-ment Danicll a pour
valeur,
en unitésabsolues,
le nombreo,oo3~~T
en
prenant
pour unités fondamentales detemps,
delongueur
et demasse : la
seconde,
le centilnètre et la masse de I centimètre cube d’eau. La valeur de cepotentiel
est0.,000374,
si l’onadopte
le mètrepour unité de
longueur.
Le
potentiel
quepeut développer
une macliineélectrique
ordi-naire
dépend
de saforme,
de la force mise emjeu,
de l’isolcmentplus
ou moinsgrand
de sesconducteurs,
et enfin de l’étatliygro- métrique
de l’air. Les bonnes inacliincsélectriques
des cabinets dePhysique, d’après
lesexpériences
faites par AI.Thomson, dénelol)peiit
unpotentiel
à peuprès égal
à celui d’unepile qui
serait
composée
de 80000 élémentsDaniell,
etqui pcut
par con-séquent
étre évalué à 29,92 ou 3o unités( 1 ~ .
Deuxpetites sphères
(’ I/unite de ma5sa électrique est celle Itti repousserait une masse égale située a l’unité de distance (i mètre) avec l’unité absolue de force; l’unité de capacité électro- statique est celle d’une sphère de rayon égal à l’unité de lopueur; l’unité de potentiel
est celui a’une sphère de rayun égal à l’unité, sur laquelle serait repandue l’unité de
iii~is,,~ électrique; quant a l’uuite absolue de force, c’est celle qui, appliquée à une
masse ~lc~ i centimètre cube d’eau, lui conmnuniquerait au bout d’une seconde une ,7 r
vitesse égale à i mètre par seconde; elle est égale à 1 oii ()9~*,ioigll.
3
de i centimètre de
diamètres,
électrisées à cepotentiel
et dis-tantes de i
décimètre,
serepousseraient
avec une force d’envi-ron
o~,
22.La
pression électrique
à la surface d’umesphère
en comnul~i-cation avec une machine
qui développerait
cepotentiel
sera doncgoo , , 0?OQ .. , ,
-- par mètre carré, ou
8~
par centimètre carre.8 77 r~ ~~
Pour une
sphère
de 2 centimètres dediamètre,
cettepression
serait
égale
à 36 unités absolues deforcc,
ou à3gr,
6. Elleprodui- rait,
à lasurface,
une diminution de lapressiol atmosphérique
de3gr, 6 par centimètre
carré,
ou de2mm,
6 de hauteurbarométrique.
Si la
sphère
était une bulle de savonéicctrisée,
sol diamètres’aug-
menterait
jusqu’à
cequ’un
nouveléquilibre
s’établisse entre lapression
intérieure et entre lapression
de l’air diminuée de lapression électrique
et les forces moléculaires.La
pression électrique
feraitéquilibre
à lapression atlmosphé- rique
pour unepetite sphère,
dont le rayon 1 serait tel que0, og
10000 ou dont le rayon seraitégal
à £ d» millimètre.87.112
== 1 ou ont e rayoll seraIt b [1
ïO ° e nll unetre.
Concevons encore deux
plaques métalliques séparées
par une lame de verred’épaisseur cl,
dont 1 uneCOlI1Il11In1C~Lle
avec la terreet l’autre avec une source
électrique
aupotentiel
N,.La densité est la mème sur les deux surfaces em
présence,
et apour valeur
c étant le
pouvoir
inducteurspécifique
du verre,qui
estégal
ài , $o .
La
pression
Pqu’exerce
le fluide contre la surface du verre estSi V =
30,
et si le verre a 2 millimètresd’épaisseur,
on trouvepour la valeur de
P,
par centimètrecal’re,
P -2g3gr :
c’est la pres- sion àlaquelle
la lame de verre est soumise dechaque côté,
en susde celle de i
kilogramme
duc à lapression atmosphérique.
Évaluation
de/’ energie
cl’zcne batterieélectrique.
- Uncondensateur électrisé contient unc certaine
quantités d’énergie qui,
à l’état latent ou
potentiel
tant quel’équilibre subsiste,
sc trans-forme en
travail,
en force vive ou enchaleur, lorsque
l’électricité passe d’une armature à l’autre. Wnpeut exprimer
cetteénergie
en unités ordinaires de travail
(kilogrammètres:,
ou de chaleur( calories ‘ .
Si Q représente
lacharge
de l’armature intérieure du condensa- teur, S sacapacité électrostatique
et V lepotentiel
de lacharge,
etsi ces trois
grandeurs
sontexprimées
en unitésélectrostatiques absolues, l’énergie
E de la batterie a pourvaleur,
en unités abso- lues detravail, E == 1 ’-(,¿~ qu’on peut
mettre sous la formeLorsqu’on prend
pour unités fondamentales lemètre,
la massedu gramme et la
seconde,
l’unité absolue de travail estégale
ài
kilograminètre
divisé par i o0o g, g étant l’intensité de la pe-santeur ;
elle estéquivalente
à une calorie diviséepar ~ 168800,
enadoptant /{~5
pourl’équivalent mécanique
de la chaleur.La
capacité
S d’une bouteille deLeyde qu’on peut
considérercomine formée de deux
cylindres concentriques
situés à une très-petite
distance l’une de l’autre est, ennégligeant
l’accroissement de densité sur lesbords, A,> e1
9 A étant la surface totale dechaque
47’C(
arlnature, cl
leur distance et c lepouvoir spécifique
inducteur de lamatière
qui
lessépare.
Supposons
une batterieélectrique
formée de njarres ayant
cha-cune une hauteur et un diamètre
b,
on auraL’énergie
de la batterie enLilogrammetres
est doncet en
calories
(1) Théorie de la Chaleur de, YCI det. Nous n’avons trouvé que dans le Traité de
Physique de MM. Boutan et d’AImeida (~e édition, 1 Si.) l’évaluation de l’énergie
d’une batterie en unités usuelles ; mais ils ont pi ïs un nombre trop faible pour le potentiel de la machine : c’est ce qui nous a engagé à donner ce calcul.
En admettant a millimètres pour
l’épaisseur
du verrequi sépare
les armatures et
1, 8o
pour lepouvoir
inducteurspécifique
c,Si la batterie est
cliargëe
avec une forte machineélectrique
dé-veloppant
unpotentiel égal
à 3o unitésélectrostatiques,
on a,en
posant
V = 3o dans les formulesprécédentes,
Pour une seule bouteille de
Leyde,
de40
centimètres de hauteur et de I2 centil11ètres dediamètre,
Si la batterie
comprend
dix bouteillessemblables,
Pour
charger complétement
labatterie,
il faut doncdépenser,
enplus
des frottements et despertes
de force vive dues àl’iinperfec-
tion des
machines,
unequantité
de travailégale
à4, g6
ou 5 kilo-grammètres,
c’est-à-direcorrespondant
à l’élévation de I kilo- gramme à 5 mètres de hauteur.Quand
ondécharge
labatterie,
il sedéveloppe
unequantité d’énergie égale
à 5kilogrammètres,
dont 1’iilèt est le même que le choc d’une masse durepesant
ikilogramme, qui
tomberaitde 5 mètres de hauteur. On ne doit donc pas s’étonner de son
action
foudroyante
sur lesystème
nerveux.Si la
décharge
a lieu par l’internlédiaire d’un filtrès-résistant, 1 énergie
se transforme à peuprès complètement
enchaleur, qui
est absorbée par lc fil et l’échaunè. Cette
quantité
declialeur, égale
à
ocaI, 01207,
élèverait i grallllue d’eau de 12° ,°7
C. et i gralnmc de fer de 106degrés.
Si le conducteur est un
petit
fil de ferdc ,~~
de millimètre de dia- mètre et de i mètre delongueur,
dont lepoids
estog’, 25,
il seraélevé à une
température
de414 degrés.
Le fer fondant à 1500 de-grés,
on aura lalongueur
l du filqui
serait fondu par ladécharge,
, ~ , ,
~ 1 t ...
1" lIn
en
posant 2013.2013
=1 JOO~
t üul = O"’., 2~ .
SUR QUELQUES EXPÉRIENCES DE RÉFRACTION CONIQUE;
PAR M.
NODOT,
Preparateur de Physique à la Faculté de Dijon.
Jusqu’ici
ce sont surtout lcs cristauxd’arragonitc cjui
ont servi;1 manifester les
phénomènes
de la réfractioncomicjuc.
La raretéde cristaux un peu
épais
de cette substance apoussé plusieurs physiciens
à améliorer le systèmeoptique
parlequel
onagrandit l’angle
du cône extérieur propre à ce genre dephénomènes;
maisune v oie restait ouverte, a savoir la recherche de cristaux naturels
ou artificiels
capables
derivaliser,
parl’énergie spécifiques l’épais-
seur et la
limpidité,
avecl’arragonite. A
enjuger
par les valeurs des trois indices propres a de nombreux cristauxbiaxes, l’arrago-
~~ite serait le minéral le
plus favorable ;
mais lcsespèces chimiques
sont si nombreuses
qu’on
devaitespérer
y rencontrer des cristauxqui
lui fussentsupérieurs
sous cerapport.
C’est ce
qui
m’est arrivé. Jeremplace avantageusemcllt,
dans les,
appareils
de la réfractionconique, l’arragonite
par une des trois substancessuivantes,
dont on trouve aisément dans le commercedes cristaux
épais
etlimpides :
le sucre, le bichromate depotasse
et l’acidetartrique.
La taille des deuxpremiers
ne réclame aucuntàtonnement,
car une face naturelle pour le sucre et une face declivage
pour le bichromate se trouvent être nolmales à l’un des axesoptiques.
Pour l’acidetartrique,
il Il’en est pas demême,
et il fautchercher par tâtonnement la direction des faces à travers
lesquelles
on verra l’un des axes. On y arrive asscz v ite en se
guidant
parl’emploi
dumicroscope d’Amici,
et l’on estrécompensé
de sapeine
par
l’énergie
descristaux, qui,
àépaisseur égale, donnent,
dans lemême