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Note sur la pression de l'électricité et sur l'énergie électrique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00237040

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237040

Submitted on 1 Jan 1875

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Note sur la pression de l’électricité et sur l’énergie électrique

Blavier

To cite this version:

Blavier. Note sur la pression de l’électricité et sur l’énergie électrique. J. Phys. Theor. Appl., 1875,

4 (1), pp.161-166. �10.1051/jphystap:018750040016100�. �jpa-00237040�

(2)

NOTE SUR LA PRESSION DE

L’ÉLECTRICITÉ

ET SUR

L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE;

PAR M. BLAVIER.

Pression

electriqlle.

- L’électricité libre à la surface d’un corps conducteur exerce contre

l’air,

ou la substance isolante

qui

entoure

le corps, une

pression qui peut

être évaluée en unités de force.

Dans

quelques

traités

d’électricité,

on

donne,

pour

l’expression

de

cette

pression rapportée

à l’unité de

surface, 4np!, p

étant la den-

sité de

l’électricité,

ou

l’épaisseur

de la couche

électrique.

Cette

formule est inexacte : la véritable valeur de la

pression,

en fonction

de l’unité absolue de

force,

est

2 ~r~~ (’ ) .

Pour trouver la

pression,

on considère un

petit

élément de sur-

face « sur

lequel

se trouve une couche

électrique

00/3 ; la force

qui agirait

sur l’unité de

quantité

d’électricité concentrée en un

point quelconque

de

l’espace

est due à l’action de l’élément M et à la ré- sultante des forces

produites

par toutes les autres masses

électriques

du

champ. Lorsque

le

point

considéré est situé à une distance in-

finiment

petite

de la

surface,

l’action de

l’élément

w,

qu’on peut

considérer comme un

petit plan

recouvert d’une couche

d’épaisseur

uniforme p, est

--~- ~ ~rP,

si le

point

est à l’extérieur du corps con-

ducteur,

et - 2 7tp, s’il est à l’intérieur

(2).

Dans le second cas, la force due à l’élément fi fait

équilibre

à la

résultante des actions

développées

par les autres masses, résultante

qui

est, par

conséquent, égale

à + 21rp; dans le

premier,

elle

s’ajoute

à cette résultante et la force totale est

4 Trp.

La force

qui agit

sur l’unité de masse

électrique

passe donc de

o à

4,rP

pour un

point qui

traverse la couche

électrique,

mais l’ac-

croissement n’a lieu que

progressivement,

car

l’épaisseur

de la

couche,

bien que

plus petite

que toute

quantité mesurable,

n’est

pas

irifinimellt petite

dans le sens

mathématique

du mot.

On obtient

l’expression £7rp’

de la

pression

en

appliquant

la

force

41!p

à la masse

électrique

t~~ de

l’élément,

ce

qui

donne

l~ ~ ~~ c~

ou

4 ~cP~

par unité de

surface;

mais c’est à tort, car la force

47rp

n’est pas constante dans toute l’étendue de la couche.

Pour avoir la force à

laquelle

est soumise l a masse pc,J, il faut l t ) C’est cette dernière expression qu’on trouve dans les Mémoires de M. Thomson.

(_) Voir l’article de 1B1. Cornu, Sur les mesures électrostatiques [Journal de Ph)’sique,

annee 18,2 (note de la page 88)].

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040016100

(3)

prendre

la résultante des actions de tout le

système,

moins l’élé-

ment w, sur l’unité de masse concentrée au

point

se trouve ce

dernier,

et

multiplier

cette

résultante, ~ ~rp,

par la masse élec-

trique

pw, ce

qui dû~me ~ :. p~ c~.3, ou ~ r4 ~9

pour la

pression qui

cor-

respond

à l’unité de surface.

r~lfrlucctiolz due la

pression. Lorsclue

la densité p est uni-

forme,

ce

qui

a lieu pour les

sphères électrisées,

ou les condensa-

teurs u surfaces

parallèles planes

ou

cylindriques quand

on ne tient

pas

compte

de l’accroissement de densité sur les

bords,

sa valeur se

déduit facilement du

potentiel

de la

charge.

Ainsi,

pour une

splièrc

de rayon 1 électrisée par une source élec-

trique

dont le

potentiel

est

V,

la

capacité électrostatique

de la

sphère

étant n, la

charge est

et la densité p,

égale

au

rapport

de la

charge

à la surface

totale,

est

-

V2 2 La

pression

P par unité de surface P

= 21tp2

dcvicmt P - -8-r.1,

D’après

les

expériences

de 31.

Thomson,

le

potentiel

d’un élé-

ment Danicll a pour

valeur,

en unités

absolues,

le nombre

o,oo3~~T

en

prenant

pour unités fondamentales de

temps,

de

longueur

et de

masse : la

seconde,

le centilnètre et la masse de I centimètre cube d’eau. La valeur de ce

potentiel

est

0.,000374,

si l’on

adopte

le mètre

pour unité de

longueur.

Le

potentiel

que

peut développer

une macliine

électrique

ordi-

naire

dépend

de sa

forme,

de la force mise em

jeu,

de l’isolcment

plus

ou moins

grand

de ses

conducteurs,

et enfin de l’état

liygro- métrique

de l’air. Les bonnes inacliincs

électriques

des cabinets de

Physique, d’après

les

expériences

faites par AI.

Thomson, dénelol)peiit

un

potentiel

à peu

près égal

à celui d’une

pile qui

serait

composée

de 80000 éléments

Daniell,

et

qui pcut

par con-

séquent

étre évalué à 29,92 ou 3o unités

( 1 ~ .

Deux

petites sphères

(’ I/unite de ma5sa électrique est celle Itti repousserait une masse égale située a l’unité de distance (i mètre) avec l’unité absolue de force; l’unité de capacité électro- statique est celle d’une sphère de rayon égal à l’unité de lopueur; l’unité de potentiel

est celui a’une sphère de rayun égal à l’unité, sur laquelle serait repandue l’unité de

iii~is,,~ électrique; quant a l’uuite absolue de force, c’est celle qui, appliquée à une

masse ~lc~ i centimètre cube d’eau, lui conmnuniquerait au bout d’une seconde une ,7 r

vitesse égale à i mètre par seconde; elle est égale à 1 oii ()9~*,ioigll.

3

(4)

de i centimètre de

diamètres,

électrisées à ce

potentiel

et dis-

tantes de i

décimètre,

se

repousseraient

avec une force d’envi-

ron

o~,

22.

La

pression électrique

à la surface d’ume

sphère

en comnul~i-

cation avec une machine

qui développerait

ce

potentiel

sera donc

goo , , 0?OQ .. , ,

-- par mètre carré, ou

8~

par centimètre carre.

8 77 r~ ~~

Pour une

sphère

de 2 centimètres de

diamètre,

cette

pression

serait

égale

à 36 unités absolues de

forcc,

ou à

3gr,

6. Elle

produi- rait,

à la

surface,

une diminution de la

pressiol atmosphérique

de

3gr, 6 par centimètre

carré,

ou de

2mm,

6 de hauteur

barométrique.

Si la

sphère

était une bulle de savon

éicctrisée,

sol diamètre

s’aug-

menterait

jusqu’à

ce

qu’un

nouvel

équilibre

s’établisse entre la

pression

intérieure et entre la

pression

de l’air diminuée de la

pression électrique

et les forces moléculaires.

La

pression électrique

ferait

équilibre

à la

pression atlmosphé- rique

pour une

petite sphère,

dont le rayon 1 serait tel que

0, og

10000 ou dont le rayon serait

égal

à £ d» millimètre.

87.112

== 1 ou ont e rayoll seraIt b [1

ïO ° e nll unetre.

Concevons encore deux

plaques métalliques séparées

par une lame de verre

d’épaisseur cl,

dont 1 une

COlI1Il11In1C~Lle

avec la terre

et l’autre avec une source

électrique

au

potentiel

N,.

La densité est la mème sur les deux surfaces em

présence,

et a

pour valeur

c étant le

pouvoir

inducteur

spécifique

du verre,

qui

est

égal

à

i , $o .

La

pression

P

qu’exerce

le fluide contre la surface du verre est

Si V =

30,

et si le verre a 2 millimètres

d’épaisseur,

on trouve

pour la valeur de

P,

par centimètre

cal’re,

P -

2g3gr :

c’est la pres- sion à

laquelle

la lame de verre est soumise de

chaque côté,

en sus

de celle de i

kilogramme

duc à la

pression atmosphérique.

Évaluation

de

/’ energie

cl’zcne batterie

électrique.

- Un

condensateur électrisé contient unc certaine

quantités d’énergie qui,

à l’état latent ou

potentiel

tant que

l’équilibre subsiste,

sc trans-

(5)

forme en

travail,

en force vive ou en

chaleur, lorsque

l’électricité passe d’une armature à l’autre. Wn

peut exprimer

cette

énergie

en unités ordinaires de travail

(kilogrammètres:,

ou de chaleur

( calories ‘ .

Si Q représente

la

charge

de l’armature intérieure du condensa- teur, S sa

capacité électrostatique

et V le

potentiel

de la

charge,

et

si ces trois

grandeurs

sont

exprimées

en unités

électrostatiques absolues, l’énergie

E de la batterie a pour

valeur,

en unités abso- lues de

travail, E == 1 ’-(,¿~ qu’on peut

mettre sous la forme

Lorsqu’on prend

pour unités fondamentales le

mètre,

la masse

du gramme et la

seconde,

l’unité absolue de travail est

égale

à

i

kilograminètre

divisé par i o0o g, g étant l’intensité de la pe-

santeur ;

elle est

équivalente

à une calorie divisée

par ~ 168800,

en

adoptant /{~5

pour

l’équivalent mécanique

de la chaleur.

La

capacité

S d’une bouteille de

Leyde qu’on peut

considérer

comine formée de deux

cylindres concentriques

situés à une très-

petite

distance l’une de l’autre est, en

négligeant

l’accroissement de densité sur les

bords, A,> e1

9 A étant la surface totale de

chaque

47’C(

arlnature, cl

leur distance et c le

pouvoir spécifique

inducteur de la

matière

qui

les

sépare.

Supposons

une batterie

électrique

formée de n

jarres ayant

cha-

cune une hauteur et un diamètre

b,

on aura

L’énergie

de la batterie en

Lilogrammetres

est donc

et en

calories

(1) Théorie de la Chaleur de, YCI det. Nous n’avons trouvé que dans le Traité de

Physique de MM. Boutan et d’AImeida (~e édition, 1 Si.) l’évaluation de l’énergie

d’une batterie en unités usuelles ; mais ils ont pi ïs un nombre trop faible pour le potentiel de la machine : c’est ce qui nous a engagé à donner ce calcul.

(6)

En admettant a millimètres pour

l’épaisseur

du verre

qui sépare

les armatures et

1, 8o

pour le

pouvoir

inducteur

spécifique

c,

Si la batterie est

cliargëe

avec une forte machine

électrique

dé-

veloppant

un

potentiel égal

à 3o unités

électrostatiques,

on a,

en

posant

V = 3o dans les formules

précédentes,

Pour une seule bouteille de

Leyde,

de

40

centimètres de hauteur et de I2 centil11ètres de

diamètre,

Si la batterie

comprend

dix bouteilles

semblables,

Pour

charger complétement

la

batterie,

il faut donc

dépenser,

en

plus

des frottements et des

pertes

de force vive dues à

l’iinperfec-

tion des

machines,

une

quantité

de travail

égale

à

4, g6

ou 5 kilo-

grammètres,

c’est-à-dire

correspondant

à l’élévation de I kilo- gramme à 5 mètres de hauteur.

Quand

on

décharge

la

batterie,

il se

développe

une

quantité d’énergie égale

à 5

kilogrammètres,

dont 1’iilèt est le même que le choc d’une masse dure

pesant

i

kilogramme, qui

tomberait

de 5 mètres de hauteur. On ne doit donc pas s’étonner de son

action

foudroyante

sur le

système

nerveux.

Si la

décharge

a lieu par l’internlédiaire d’un fil

très-résistant, 1 énergie

se transforme à peu

près complètement

en

chaleur, qui

est absorbée par lc fil et l’échaunè. Cette

quantité

de

clialeur, égale

à

ocaI, 01207,

élèverait i grallllue d’eau de 1

2° ,°7

C. et i gralnmc de fer de 106

degrés.

Si le conducteur est un

petit

fil de fer

dc ,~~

de millimètre de dia- mètre et de i mètre de

longueur,

dont le

poids

est

og’, 25,

il sera

(7)

élevé à une

température

de

414 degrés.

Le fer fondant à 1500 de-

grés,

on aura la

longueur

l du fil

qui

serait fondu par la

décharge,

, ~ , ,

~ 1 t ...

1" lIn

en

posant 2013.2013

=

1 JOO~

t üu

l = O"’., 2~ .

SUR QUELQUES EXPÉRIENCES DE RÉFRACTION CONIQUE;

PAR M.

NODOT,

Preparateur de Physique à la Faculté de Dijon.

Jusqu’ici

ce sont surtout lcs cristaux

d’arragonitc cjui

ont servi

;1 manifester les

phénomènes

de la réfraction

comicjuc.

La rareté

de cristaux un peu

épais

de cette substance a

poussé plusieurs physiciens

à améliorer le système

optique

par

lequel

on

agrandit l’angle

du cône extérieur propre à ce genre de

phénomènes;

mais

une v oie restait ouverte, a savoir la recherche de cristaux naturels

ou artificiels

capables

de

rivaliser,

par

l’énergie spécifiques l’épais-

seur et la

limpidité,

avec

l’arragonite. A

en

juger

par les valeurs des trois indices propres a de nombreux cristaux

biaxes, l’arrago-

~~ite serait le minéral le

plus favorable ;

mais lcs

espèces chimiques

sont si nombreuses

qu’on

devait

espérer

y rencontrer des cristaux

qui

lui fussent

supérieurs

sous ce

rapport.

C’est ce

qui

m’est arrivé. Je

remplace avantageusemcllt,

dans les

,

appareils

de la réfraction

conique, l’arragonite

par une des trois substances

suivantes,

dont on trouve aisément dans le commerce

des cristaux

épais

et

limpides :

le sucre, le bichromate de

potasse

et l’acide

tartrique.

La taille des deux

premiers

ne réclame aucun

tàtonnement,

car une face naturelle pour le sucre et une face de

clivage

pour le bichromate se trouvent être nolmales à l’un des axes

optiques.

Pour l’acide

tartrique,

il Il’en est pas de

même,

et il faut

chercher par tâtonnement la direction des faces à travers

lesquelles

on verra l’un des axes. On y arrive asscz v ite en se

guidant

par

l’emploi

du

microscope d’Amici,

et l’on est

récompensé

de sa

peine

par

l’énergie

des

cristaux, qui,

à

épaisseur égale, donnent,

dans le

même

appareil,

un cône deux fois

plus

ouvert

qu’avec l’arragonite.

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