HAL Id: hal-00902155
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Submitted on 1 Jan 1993
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Eimeria tenella et Eimeria acervulina : une stimulation
antigénique in vitro des cellules provenant de poulets
immuns induit le transfert adoptif de la protection
contre les coccidioses aviaires
A Rhalem, H Sahibi, M Kazanji, François Laurent, B Berrag, P Péry
To cite this version:
Article de recherche
Eimeria tenella
et
Eimeria
acervulina :
une
stimulation
antigénique
in
vitro des
cellules
provenant
de
poulets
immuns
induit le
transfert
adoptif
de la
protection
contre
les coccidioses aviaires
A Rhalem
1
H
Sahibi
1M
Kazanji
F Laurent
B
Berrag
P Péry
2
Institut
agronomique
et vétérinaire Hassan-il(IAV), Département
deparasitologie
et maladies
parasitaires,
BP 6202 Rabat-Instituts, Rabat, Maroc;2Centre de recherches de
Jouy-en-Josas,
Unité devirologie
etimmunologie
moléculaires,domaine de Vilvert, 78350
Jouy-en-Josas,
France(Reçu
le 20 novembre 1992;accepté
le 18juin 1993)
Résumé ― Le transfert de 5 x 10! cellules ou 108cellules de rates de
poulets
immuns contre E te-nella stimulées pendant au moins 12 h in vitro par desantigènes
totauxd’oocystes
de la coccidie leur confère uneprotection
contre une infection ultérieure par leparasite.
Aujour
7après
l’infectionpar 20
000 oocystes, le nombred’oocystes
récoltés dans les caeca est de(1,33 t 1,10)
x 106chezles receveurs de 5 x 107 cellules immunes restimulées
pendant
20 h alorsqu’elle
est de(4,64
±2,85)
x 106chez les receveurs de cellules normales stimulées (soit 85% deprotection).
Lors d’expé-riences de transfert de cellules de poulets immuns contre E tenella ou contre E acervulina, uneasy-métrie a été mise en évidence dans la
protection
croisée obtenue, les cellules depoulets
immunscontre E acervulina transférant une
protection
contre une infection par E acervulina(78%),
mais aussi contre une infection par E tenella(68%)
alors que des cellules depoulets
immuns contre Ete-nella ne transfèrent une
protection
notable(70%)
que contre l’infectionhomologue. L’antigène
homo-logue
permettoujours
la meilleure stimulation, mais desantigènes
de surface communs aux deux coccidiespurifiés
àpartir
desporozoïtes
d’E tenella à l’aided’anticorps
de la bile anti-E acervulinasont
capables
de stimuler les 2 types de cellules sans enchanger
lespropriétés.
transfert
adoptif
/ cellules immunes 1 stimulation in vitro 1 coccidies 1protection
croiséeSummary ―
Eimeria tenella and Eimeria acervulina: induction ofadoptive
transfer of protec-tionagainst
avian cocciodiosisby
in vitroantigenic
stimulation of cblls from immunechick-ens. The transfer of 5 x 10! or 108
spleen
cells from E tenella-infected chickens tovirgin
animalsaf-ter 12-20-h in vitro stimulation with whole
sporozoite homogenates
conferssignificant
protection
to*
recipients.
The oocyst contents of ceca on d7 post-infection
with 20 000 E tenella oocysts were(1.33
Í
1.10)
x 106in chickens which received 5 x 107immune cells after 20-h in vitro stimulation and(4.64
Í
2.85)
x 106in chickensreceiving
5 x 107stimulated cells from normal chickens(85% protection).
).
Adoptive
transferby spleen
cells revealed anasymetric cross-protection
between E tenella and E acervulina.Spleen
cells from E tenella immune chickensprotected only against
asubsequent
infec-tion with the sameparasite,
whilespleen
cells from E acervulina immune chickensprotected against
infection with E acervulina(78%)
but alsoagainst
infection with E tenella(68%
protection).
Thecom-mon
antigen permits
better stimulation, but common surfacesporozoite antigens purified
from Ete-nella
sporozoites
via anti-E acervulinabiliary
antibodies arecapable
ofstimulating
both types of cellswithout, however,
changing
their properties.
adoptive
transferlimmune celllin vitrostimulationlcoccidialcross-protection
INTRODUCTION
Les coccidioses aviaires sont
provoquées
par des
protozoaires, parasites
du tubedi-gestif,
appartenant
à différentesespèces
du genre Eimeria(Reid, 1975).
L’immunitéspécifique acquise
se manifeste par uneréduction de l’effet
pathogène (mortalité,
lésions,
mauvais indices de conversion del’aliment, perte
degain
depoids
selon lesespèces
de coccidiesenvisagées)
et une diminution de laproduction
d’oocystes
lors de réinfections. Cette diminution de l’effetpathogène
variable selonl’immunogénicité
desespèces peut
devenircomplète
après
plusieurs
infections. Les mécanismes ef-fecteurs de laprotection
induite par l’infec-tion ou par l’administration d’extraits de pa-rasites ne sont connus que defaçon
trèsincomplète (Rose,
1987).
Lesanticorps
produits
au niveau local(IgA)
semblentjouer
un rôleimportant
dans la neutralisa-tion dessporozoites (Davies
etPorter,
1979 ;
Trees etal,
1989),
mais un certain nombre d’études récentessuggèrent
forte-ment l’intervention d’unecomposition
cellu-laire dans la résistance(Lillehoj,
1987 ;
Rose,
1987),
uneprotection
contre descoccidies chez le
poulet
ayant
été obtenue parinjection
delymphokines
sécrétées par deslymphocytes
T(Lillehoj
etal,
1989).
Aucune étude de transfert de la
protection
utilisant des cellules immunes stimulées n’a
cependant
étérapportée
chez lavo-laille. Les
expériences présentées
danscet article démontrent
qu’un
transfertadop-tif de la
protection peut
être induit par une stimulation in vitro des cellules depoulets
immuns par desantigènes
desporozoïtes,
stadeparasitaire
connu pour avoir des pro-téines vaccinantes(Danforth,
1983 ;
Mur-rayet al, 1986 ;
Rhalemet al,
1989a).
Les interactions croisées ont étéégalement
étudiées entre E tenella et E acervulina.MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Parasites
Le
cycle
desparasites
E tenella(souche
del’In-stitut
agronomique
et vétérinaire, Hassan-11, Rabat,Maroc)
et E acervulina(souche
PAPa46,
Nouzilly, France)
a été entretenu aulabora-toire par infection de
poulets
Hybro (Euribrid,
Pays-Bas).
Lapurification
des oocystes,l’excys-tation des
sporozoïtes
et leurpurification
ont été effectuées selon des techniques courantes(Bontemps
et Yvoré,1974).
Préparation
desantigènes
Des
sporozoïtes
fraîchementexcystés
d’E tenel-la ont étésoniqués
dans un milieu contenant dutampon Tris-HCI 10 mM
pH
7,4 additionné de NaCI 0,15 M, de Triton X-100 1% et deob-tenu
après centrifugation
et contenant lesanti-gènes
solubilisés a été traité par 4 fois sonvo-lume de méthanol pour enlever le
détergent.
Leculot de
centrifugation (1 500
g, 15min)
a étérepris dans de l’eau distillée,
dialysé
et conservéà -20°C
(Ag
brut). D’autressporozoïtes
ont étéagités
pendant 15 min à 37°C dans le tamponci-dessus additionné de
dodecyl
sulfate deso-dium
(0,5%),
dedéoxycholate
de sodium(0,5%)
et d’EDTA
(acide éthylène
diamine tetraacéti-que) (1 mM). Les sporozoïtes encore intacts
(80%)
ont été retirés parcentrifugation
et lesan-tigènes
de surface contenus dans le surnageant(Rhalem
et al,1989a)
ont été traités par la mé-thode d’Hendersonet al (1979)
pour éliminer lesdétergents.
Cesantigènes
ont ensuite étécon-servés à -20°C
(Ag
desurface).
Les
protéines
contenues dans les 2 types depréparations antigéniques
ont été dosées par latechnique
de Bradford(1976)
en utilisant unegamme de sérumalbumine bovine pour
réfé-rence.
Purification
d’antigènes
de surface communs à E tenella par desanticorps
dirigés
contre desantigènes
d’E acervulinaLe contenu de la vésicule biliaire a été
récupéré
chez despoulets
sacrifiés dujour
7 aujour
11 1de leur troisième infection par E acervulina
(2,4
x 104oocystes à
chaque infection).
Les échan-tillons contenant desanticorps
ont été traités par du sulfate d’ammonium à 45% de saturationet les
anticorps récupérés
dans leprécipité.
Lapréparation
de l’immunoadsorbant et lesétapes
de
purification
desantigènes
de surface d’Ete-nella ont été réalisées selon des
techniques
dé-crites
(Rhalem
et al,1993).
Stimulation
antigénique
et transfert des cellules immunes
Les cellules de rates de
poulets
immuns ont étéprélevées
le 9ejour après
la 2einfection sur despoulets
infectés à 2reprises,
à 4 semainesd’in-tervalle, avec un nombre
identique
d’oocystes
d’E tenella(3
x10
4
)
ou d’E acervulina(2,5
x10
4
).
Les cellules provenant d’animaux infectéspar la même
espèce
de coccidie ont étémélan-gées
et mises en culturependant
des tempsva-riables
(tableau 1)
en absence ou enprésence
d’Ag
brut(50
!g pour 10!cellules). Après
la cul-ture, les cellules ont été lavées etcomptées
puis
injectées
à despoulets vierges
selon unprocédé
déjà
décrit(Rhalem
et al,1989b).
Infections
Les
poulets
receveursâgés
de 4 semaines(6
àchaque fois)
ont été infectés dans tous les caspar 2 x 10° oocystes, 6 h
après
le transfert de cellules.Tests
statistiques
Les données
(nombre d’oocystes présents
dansles caeca au
jour
7 après infection par E tenella et dans l’intestin au jour 6après
infection par Eacervulina)
ont été traitées par un test t deStu-dent.
Pourcentage
deprotection
Le pourcentage de
protection
a été calculé àpartir
des résultatsprécédents
par la formule :(Rose,
Mockett,1983).
RÉSULTATS
Transfert de l’immunité par des cellules de rates de
poulets
immuns stimulées in vitro(tableaux
1 etII)
L’effet
protecteur
des cellulesprovenant
dele nombre de cellules transférées et le
temps
de stimulation in vitro.Quelque
10! cellules d’animaux immunssont
incapables
d’induire une réduction dunombre
d’oocystes puisque
leur nombredans les caeca au
jour
7après
l’infection ne diffère pas, mêmeaprès
20 h de stimu-lation invitro,
du nombred’oocystes
retrou-vés chez les
poulets
ayant
reçu descel-lules d’animaux normaux.
Lorsque
le nombre de cellulestransfé-rées est de 5 x
10!,
le nombred’oocystes
aujour
7post-infection
est voisin de celui obtenuaprès
le transfert du même nombre de cellulesprovenant
depoulets
normaux pour des durées d’incubation inférieures ouégales
à 4 h. Il n’en estplus
de mêmeaprès
12 ou 20 h de stimulation in vitropuisque
les nombresd’oocystes
chutent defaçon
importante
chez les receveurs de cellules d’animauximmuns,
alorsqu’ils
res-tent constants chez les receveurs de cel-lules d’animaux normaux(différences
si-gnificatives
P <_0,05).
Ces chiffrescorrespondent
à desprotections
de 48 à 69%après
12 et 20 h de stimulation.Une même diminution est
reproduite
lorsque
108 cellules sont transférées. Lespourcentages
deprotection atteignent
alors 62%
(12 h)
et 85%(20 h).
Pour laProtection croisée entre E tenella et E acervulina
(tableau III)
Le transfert de 5 x
10!
cellulesprovenant
depoulets
immuns contre E tenella stimu-lées par desantigènes
de la mêmeespèce
de coccidie ou desantigènes
d’E acervuli-na entraîne une réduction similaire du nombred’oocystes
émis par les receveursaprès
l’infection par E tenella parrapport
à celuiqui
est émis par despoulets
infectés pour lapremière
fois. Celacorrespond
à desprotections
de 70 et 66%. Parcontre,
ce même transfert est sans effet sur une infection par E acervulina
(protections
res-pectives
de 5 et20%).
Les cellules
provenant
d’animauxim-muns contre E acervulina sont par contre
capables
de transférer uneprotection
contre une infection par E
acervulina,
mais aussi contre une infection par E tenella. Avec cescellules,
l’antigène homologue
se révèle meilleur stimulant quel’antigène
hé-térologue.
Eneffet,
les résultats montrentque contre l’infection par E
tenella,
on ob-tient 68% deprotection
lorsque l’Ag
total d’E acervulina est utilisé invitro,
maisseu-lement 28% de
protection lorsque l’Ag
total d’E tenella est utilisépendant
la stimula-tion. Ces 2 chiffres deviennentrespective-ment 78 et 51% pour la
protection
obtenue à la suite d’une infection par E acervulina.Pourvoir stimulant des
antigènes
de surface communspurifiés
Les
antigènes
de surface desporozoïtes
d’E tenellapurifiés
parimmunoadsorption
sur desanticorps
anti-E acervulina ont unpouvoir
stimulant serapprochant
de celui dusporozoïte
en cequi
concerne les cel-lulesprovenant
depoulets
immuns contreE acervulina transférées à des receveurs subissant une infection par E tenella
(69%
deprotection)
ou par E acervulina(89%
deprotection).
Ils ont aussi conservé lacapa-cité de stimuler les cellules
provenant
depoulets
immuns contre E tenella pourtransférer la
protection
à des receveurs in-fectés par E tenella(72%
deprotection)
mais nepermettent
pas d’améliorer la pro-tection que confèrent les cellulesaprès
infection des receveurs par E acer-vulina(protection
de18%).
DISCUSSION
Des cellules
lymphoïdes (rate
ouganglions
mésentériques)
d’animaux immuns(Oi-seaux ou
Mammifères)
sontcapables
de conférer à des animaux neufs uneprotec-tion contre leur coccidiose
après
transfert(revue
dansRose,
1987).
Ces transfertsont
permis
de démontrer que l’immunitéprotectrice
anticoccidienne avait une base cellulaire. Le travailprésenté
dans cetarticle est en accord avec ces résultats.
Cependant,
ilapporte
3 données nou-velles.Comme dans le cas du modèle
parasi-taire
Nippostrongylus
brasiliensis chez la souris(Rhalem
etal,
1988),
une stimula-tion in vitro des cellules immunes par desantigènes
solublesspécifiques
permet
de diminuer le nombre de cellules néces-saires pour en obtenir un résultatpositif.
Ainsi le nombred’oocystes
d’E tenellapré-sents dans les caeca au
jour
7après
l’in-fectiond’épreuve
baisse de(3,81
±2,73)
x10
6
chez des receveurs de10
8
cellules d’animaux immuns non stimulées à(0,59
±0,41)
x1 O
6
lorsque
les cellules ont été sti-mulées in vitropendant
20 h à l’aide desantigènes
solublesd’oocystes
sporulés
duparasite
(protection
de85%).
Le nombre de cellules transférées doitcependant
êtresupérieur
ouégal
à 10! et une stimulation de 12 h est nécessaire. Cetemps
de sti-mulation est iciplus long
que celuiqui
étaitrequis
pour le transfert d’uneprotection
contre le nématode intestinal
Nippostron-gylus
brasiliensis(4 h).
Des cellules d’ani-maux non immuns stimulées ou non ne confèrent pas laprotection,
cequi
prouve laspécificité
de la réaction.Le transfert a donc été réalisé avec suc-cès pour 2 coccidioses de la
poule :
la coc-cidiose caecale à E tenella et la coccidiose intestinale à E acervulina.Les cellules de rate de
plusieurs
poules
immunes ont étémélangées
lors de la mise en culture etréinjectées
à des pou-lets neufs sansqu’il
soit tenucompte
desdans les heures
qui
suivent ce transfert. Onpeut
dès lorsimaginer qu’un
certain nombre de cellules immunes sont attirées localement(peut-être
parl’inflammation)
et y délivrent leurs effecteurs en inhibant ledéveloppement
duparasite,
les animaux étant sacrifiés avant que des réactions àl’encontre des cellules
lymphoïdes
nepor-tant pas les mêmes
antigènes
d’histocom-patibilité n’apparaissent.
Alors que l’immunité anticoccidienne obtenue à la suite d’une infection est
spéci-fique d’espèce (Rose, 1987)
et que desphénomènes
de diminution de l’immunitédirigée
contre uneespèce
donnée par infection ultérieure despoulets
à l’aided’une autre
espèce
ont été notés(Yvoré
etal,
1986),
nous montrons ici que descellules immunes stimulées
spécifique-ment in vitro
peuvent
induire uneprotec-tion contre une infection
pratiquée
avec une autreespèce
de coccidie. Lesrésul-tats obtenus ne sont pas
symétriques :
des cellules depoulets
immuns contre E tenel-la stimulées in vitro confèrent uneprotec-tion de 70% contre une infection ultérieure par le même
parasite,
mais ne confèrent aucuneprotection
contre une infection par E acervulina. Aucontraire,
les cellules depoulets
immuns contre E acervulina stimu-léesspécifiquement
invitro,
transfèrent uneprotection importante
non seulementcontre une infection ultérieure
homologue
(78%),
mais aussi contre une infection ul-térieure par E tenella(68%).
Une stimula-tion in vitro de ces cellules par desanti-gènes
totaux d’E tenella leur confère lepouvoir
de transférer uneprotection qui
reste bonne contre E acervulina
(51%)
mais devient médiocre contre E tenella(28%).
Lillehoj (1987)
avait montré que ces cel-lules depoulets
immuns contre E tenella étaient stimulées in vitro parl’antigène
ho-mologue
mais nerépondaient
quefaible-ment contre des
antigènes
d’E acervulina.Par contre, Prowse
(1991)
a démontré que des cellules depoulets
immuns contre E tenellasynthétisaient
de l’interféron gamma à la suite d’une stimulation in vitro par desantigènes
d’E tenella alors que les cellules depoulets
immuns contre E acer-vulinaréagissaient
aussi bien avec desan-tigènes
d’E acervulinaqu’avec
desanti-gènes
d’E tenella. Ces résultats serapprochent
de ceuxqui
ont été obtenus ici en démontrant l’absence desymétrie
du transfert.La
purification
à l’aide desanticorps
re-cueillis dans la bile d’animaux immunscontre E acervulina
d’antigènes
de surface dessporozoïtes
d’E tenella communs aux2
parasites (13
protéines,
Rhalem etal,
1993),
si ellepermet
de réaffirmer l’efficaci-té dutransfert,
nechange
pas son carac-tèredissymétrique.
Les cellules immunes contre E tenellaprotègent
contre unein-fection
homologue (72%)
mais neprotè-gent
que trèspartiellement
contre une in-fection par E acervulina(18%).
Aucontraire,
si laprotection homologue
obte-nue par transfert des cellules immunescontre E acervulina stimulées in vitro par
les
antigènes
de surfacepurifiés
desspo-rozoïtes d’E tenella est totale
lorsque
l’in-fection ultérieure est effectuée avec E
acervulina
(89%),
elle estimportante
lors-que cette infection estpratiquée
avec Ete-nella
(69%).
Une telle
rupture
de laspécificité
d’es-pèce
a été mise en évidence lors d’essais de vaccination depoulets
par desanti-gènes
recombinants,
l’antigène
recombi-nant GX3262provenant
d’E tenella indui-sant uneprotection
contre E tenella mais aussi contre E acervulina(Bhogal
etal,
1989).
Laspécificité d’espèce
de coccidies(Rose,
1987)
n’est donc pas absolue. Le transfert de cellules d’animaux im-muns à des animaux neufspeut
êtreex-ploité
dans l’avenir dans deux directionsméca-nismes de la
protection
contre les deux coccidioses(séparation
decellules,
traite-ment par des
anticorps
monoclonaux anti-cellules ouanticytokines, comparaison
avec des transferts de cellules hôtes
com-patibles)
et sélectiond’antigènes
potentiel-lement vaccinants d’autrepart.
REMERCIEMENTS
Nous remercions M P Yvore
(INRA, Pathologie
aviaire etparasitaire, Nouzilly) qui
nous a fourni des souches de coccidies et M C Carrat(INRA, Virologie
etimmunologie moléculaires)
pour l’analyse
statistique.
Ce travail a bénéficiéde l’aide matérielle de la Fondation
Internatio-nale pour la Science dans le cadre du Projet B/1747-1.
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