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Etude de l'efficacité de deux formules d'extraits végétaux EMX1 et EMX2 dans la prévention des coccidioses à <em>Eimeria acervulina</em> et <em>Eimeria tenella</em> du poulet label

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HAL Id: hal-02833843

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Etude de l’efficacité de deux formules d’extraits végétaux EMX1 et EMX2 dans la prévention des coccidioses à Eimeria acervulina et Eimeria tenella du poulet label

Murielle Naciri, Geneviève Fort, Thierry Picaud, François Recoquillay

To cite this version:

Murielle Naciri, Geneviève Fort, Thierry Picaud, François Recoquillay. Etude de l’efficacité de deux formules d’extraits végétaux EMX1 et EMX2 dans la prévention des coccidioses à Eimeria acervulina et Eimeria tenella du poulet label. 6. Journées de la Recherche Avicole, Mar 2005, Saint-Malo, France.

5 p. �hal-02833843�

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ETUDE DE L’EFFICACITE DE DEUX FORMULES D’EXTRAITS VEGETAUX EMX1 ET EMX2 DANS LA PREVENTION DES COCCIDIOSES A E. ACERVULINA

ET E. TENELLA DU POULET LABEL

Naciri Muriel1, Fort Geneviève1, Picaud Thierry2, Recoquillay François2

1 INRA UR086 Bio Agresseurs Santé Environnement, 37380 Nouzilly

2 PHYTOSYNTHESE, 03800 Saint Bonnet de Rochefort

Etude de l’efficacité de deux formules d’extraits végétaux EMX1 et EMX2 dans la prévention des coccidioses à E. acervulina et E. tenella du poulet label.

Pour prévenir une coccidiose, 2 lots de poulets infectés ont été traités via l’aliment avec 2 formules d’extraits végétaux, l’une à base de tanin (EMX1), l’autre à base de saponine (EMX2) à 1,5 kg/t et ont été comparés à 2 lots témoins, l’un infecté non traité (INT) et l’autre non infecté (TS) mais recevant un aliment supplémenté avec 33 ppm de robénidine pour éviter toute contamination accidentelle. L’étude a duré 29 jours. A l’âge d’1j (J1), 280 poulets mâles (Label JA 957) ont été répartis en 4 lots. A J8, après une pesée individuelle des animaux, 60 poulets/lot ont été conservés et la litière a été contaminée par épandage d’une suspension d’oocystes contenant l’équivalent par poulet de 400 000 E. acervulina + 40 000 E. tenella tandis que l’aliment était contaminé avec l’équivalent par poulet de 50 000 E. acervulina + 5 000 E. tenella. Les critères mesurés ont été la consommation d’aliment et le poids vif à 8, 15, 22 et 29j. La mortalité a été enregistrée et les lésions coccidiennes ont été notées à 15, 22 et 29j chez 10 poulets présélectionnés à J8 pour être autopsiés. A J15, EMX1 et EMX2 ont diminué (P<0,05) les lésions dues à E. acervulina (scores moyens 0,4 et 0,7 vs 1,5) alors que seul EMX1 a diminué les lésions dues à E. tenella (2,0 vs 2,8). A J22, aucune lésion duodénale n’a été observée dans les 3 lots contaminés alors que les lésions caecales sont diminuées (P<0,05) dans les 2 lots traités EMX1 et EMX2 (1,6 ; 1,2 vs 2,6). A J15, seul EMX1 contrôlait la chute de poids alors que sur les périodes J15-22 et J22-29 les gains de poids du lot EMX2 étaient supérieurs à ceux du lot INT (P<0,05). EMX2 améliorait nettement l’indice de conversion : 1,85 (EMX2) vs 1,94 (INT), 1,73 (TS) et 2,03 (EMX1). Ces résultats attestent de l'intérêt des actifs végétaux pour contrôler la coccidiose aviaire et méritent d'être relayés par d'autres études complémentaires.

Efficacy study of two plant-extract formulas EMX1 and EMX2 in the prevention of E. acervulina and E.

tenella coccidiosis in label chickens.

In order to prevent coccidiosis, 2 groups of infected chickens were treated via the feed with 2 plant-extract formulas, one tannin-based (EMX1), the other saponin-based (EMX2) at 1.5 kg/t and were compared to 2 control groups, one infected untreated (IUT), the other uninfected (UI) but receiving feed supplemented with 33 ppm robenidine in order to prevent any accidental contamination. The study lasted 29 days. At one day of age (D1), 280 male chickens (Label JA 957) were split into 4 groups. On D8, after an individual weighing, 60 chickens were maintained per group and litters were contaminated by spreading an oocyst suspension containing the equivalent of 400,000 E. acervulina + 40,000 E. tenella oocysts per chicken, while the feed was contaminated with the equivalent of 50,000 E. acervulina + 5,000 E. tenella oocysts per chicken. The criteria evaluated were feed intake and live body weight on D8, 15, 22 and 29. Mortality was recorded and coccidial lesions were scored on D15, 22 and 29 in 10 chickens previously selected on D8 for autopsy. On D15, EMX1 and EMX2 had reduced E. acervulina lesions (mean scores: 0.4 and 0.7 vs 1.5), whereas only EMX1 had reduced E. tenella lesions (2.0 vs 2.8) (p<0.05). On D22, no duodenal lesions were observed in any of the 3 contaminated groups while cecal lesions were reduced (p<0.05) in both EMX1 and EMX2 treated groups (1.6 and 1.2 vs 2.6). On D15, only EMX1 controlled weight loss, whereas over periods D15-22 and D22-29, the weight gains in group EMX2 were higher than in group IUT (p<0.05). EMX2 clearly improved the feed conversion ratio: 1.85 (EMX2) vs 1.94 (IUT), 1.73 (UI) and 2.03 (EMX1). These results show the interest of vegetable extracts to control chicken coccidiosis ; they shall be to confirm by complementary trials.

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INTRODUCTION

Les coccidioses en élevage avicole sont des maladies parasitaires ayant un impact économique considérable évalué à 2 milliards de dollars incluant la mortalité (6 à 10%), les baisses de performances (diminution du gain de poids, augmentation de l’indice de conversion, déclassement à l’abattoir, mauvaise homogénéité) et le coût de la prévention et des traitements. Les agents étiologiques sont des protozoaires parasites intestinaux, des coccidies du genre Eimeria dont 7 espèces infectent le poulet (Yvoré, 1992). Les coccidiostats, produits de synthèse ou ionophores ajoutés à l’aliment (additifs alimentaires), ont permis l’essor de l’aviculture. Après plus de 50 années d’utilisation, d’une part des résistances sont apparues et d’autre part de nouvelles préoccupations émergent tels l’innocuité des aliments et la sécurité du consommateur (Taljanski-Zygmunt, et al., 1998). Les restrictions de l’Union Européenne pour une production sans antibiotique ont conduit à l’abandon des recherches pour de nouvelles molécules mais ont stimulé la recherche de nouvelles méthodes alternatives, plus naturelles, capables de réduire l’infection, de renforcer les défenses de l’hôte par modulation du système immunitaire, d’aider à la guérison et à la réparation des dommages causés par le parasite. Parmi les stratégies nouvelles, l’utilisation de probiotiques, de prébiotiques, d’extraits de plantes, d’épices, d’huiles essentielles ou d’aliments fonctionnels («alicaments ») est proposée (Crévieu- Gabriel and Naciri, 2001). Plusieurs études récentes montrent l’effet bénéfique de produits naturels qui semblent affecter le développement des coccidies et qui pourraient être prometteurs comme additifs alimentaires (Allen et al. 1998). Cette efficacité varie en fonction de l’espèce parasitaire. Les produits qui génèrent un état de stress oxydatif, tels que les acides gras n-3 et l’armoise sont particulièrement efficaces contre E. tenella. Certains, aux propriétés antioxydantes tels que le γ-tocophérol et le curcumin semblent être plus efficaces contre les parasites de l’intestin moyen comme E. maxima. Enfin par son activité osmoprotectrice, la bétaïne se montre la plus efficace contre E. acervulina.

L’objectif de cet essai est de tester l’efficacité de 2 formules d’extraits végétaux, l’une à base de tanins (EMX1), l’autre à base de saponine (EMX2) à prévenir la coccidiose chez des poulets labels élevés au sol et infectés avec les 2 principales espèces de coccidies du poulet E. acervulina et E. tenella.

1. MATERIELS ET METHODES 1.1. Schéma expérimental

L’étude a été réalisée avec des poulets labels mâles élevés au sol et contaminés avec des coccidies via la litière et l’aliment. Afin de démontrer l’efficacité de 2

formules de l’Eiméricox, EMX1 et EMX2, à prévenir la coccidiose, 4 lots expérimentaux ont été constitués (Tableau 1) : 2 lots contaminés, recevant un aliment supplémenté avec EMX1 et EMX2 à la concentration de 1.5 kg/tonne, comparés à 2 lots témoins, l’un infecté non traité (INT), l’autre non infecté (TS) mais recevant un aliment supplémenté avec un coccidiostat de synthèse, la robénidine, à la concentration de 33 ppm pour prévenir toute contamination accidentelle.

L’étude a duré 29 jours.

Tableau 1 – Lots expérimentaux Lot (Code) Traitement Dose

ppm In°

Témoin + (TS) Témoin – (INT) In Tr EMX1 (EMX1) In Tr EMX2 (EMX2)

Robénidine - Eiméricox1 Eiméricox 2

33 0 1500 1500

Non Oui Oui Oui In° = Inoculation avec des coccidies

1.2. Animaux et hébergement

280 poussins mâles d’un jour (souche Label 957), vaccinés contre la bronchite infectieuse ont été achetés chez Grelier (Élevage avicole de la Bohardière, 49290 St Laurent de la Plaine – France). A l’arrivée, ils ont été répartis dans 4 cases de 2,4m² de surface disponible et ont reçu les aliments expérimentaux. La salle expérimentale était en surpression, avec air conditionné et filtré à 10µ. La température a été adaptée à l’âge des animaux. La phase d’éclairement a été de 24h/24 les 10 premiers jours puis de 20h/24, commandée par une minuterie automatique. Le sol en béton des 4 cases était recouvert d’une litière neuve de copeaux de bois.

1.3. Aliments expérimentaux

Les animaux ont été nourris ad libitum avec un aliment recommandé pour poulet Label (farine) fabriqué à la Station de Recherches Avicoles de l’INRA de Nouzilly. Sur toute la durée de l’essai, de J1 à J29, le lot Témoin positif (TS) non contaminé, a reçu un aliment supplémenté robénidine à 33 ppm ; le lot contaminé non traité (INT) a reçu un aliment non supplémenté et les 2 lots contaminés et traités EMX1 et EMX2 ont reçu un aliment supplémenté à 1,5 kg/t d’EMX1 et EMX2.

1.4. Contamination coccidienne

Les poulets ont été contaminés via la litière et l’aliment. A J8, les mangeoires des 4 parquets ont été relevées. La litière de chaque lot INT, EMX1 et EMX2 a été arrosée avec 2 litres d’eau contenant 24 x 106 oocystes sporulés d’E. acervulina et 2,4 x 106 oocystes d’E. tenella soit l’équivalent par poulet de 400 000 E.

acervulina et 40 000 E. tenella. La litière du lot TS a été arrosée avec le même volume d’eau sans coccidies.

L’arrosage a été effectué au moment où tous les poulets étaient sortis pour la pesée. En même temps un aliment contaminé avec l’équivalent par poulet de 50 000 E. acervulina et 5 000 E. tenella a été distribué

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à ces 3 lots. Il est préparé en mélangeant 1,5 ml de suspension d’oocystes à 6 g d’aliment. Après consommation de l’aliment contaminé, les mangeoires ont été remises à disposition des poulets.

1.5. Critères étudiés

Sur toute la période de l’essai, de J1 à J29, la mortalité a été enregistrée. A 15, 22 et 29 jours 10 poulets par lot (de même poids à la pesée de J8) ont été pesés, tués et autopsiés. Les lésions coccidiennes duodénales dues à E. acervulina et caecales dues à E. tenella ont été notées de 0 à 4 selon l’échelle des scores lésionnels établie par Johnson et Reid (1970). A 8, 15, 22 et 29 jours, les poulets ont été pesés et la consommation d’aliment mesurée. Les gains de poids et les indices de conversion ont été calculés.

1.6. Analyses statistiques

Le logiciel Simstat a été utilisé pour l’analyse de variance et pour le test de comparaison de moyennes de Newman Keuls au seuil de signification p<0,05.

2. RESULTATS

2.1. Suivi du développement parasitaire 2.1.1. Mortalité

Aucun poulet n’est mort de coccidiose dans le lot témoin INT. Deux poulets sont morts dans le lot EMX1, l’un à J13, l’autre à J22 ; ces 2 morts ne peuvent être attribuées à la coccidiose car l’autopsie n’a pas révélé de lésions coccidiennes chez l’animal mort à J13 et de faibles lésions caecales étaient notées 1 chez celui mort à J22. Aucune mortalité n’est observée dans les lots TS et EMX2 cependant dans le lot EMX2 le plus petit des poulets inclus (74g à J8) a été éliminé des calculs car il n’était pas représentatif de l’ensemble du lot.

2.1.2. Scores lésionnels (Figure 1)

Figure 1 - Scores lésionnels moyens

0 2 4

J15 acer. J15 ten. J22 ten. J29 ten.

Lésions notées de 0 à 4

INT EMX1 EMX2

a b b

a

bab a

b b a a

a

A J15, les autopsies de 10 poulets par lot ont montré que tous les poulets étaient infectés dans le lot INT ; les lésions duodénales dues à E. acervulina étaient faibles, notées 1 ou 2 (score moyen 1.5) par contre les lésions caecales dues à E. tenella étaient importantes

notées de 1 à 4 (score moyen 2,8). Les 2 extraits végétaux EMX1 et EMX2 ont significativement diminué les lésions dues à E. acervulina p<0,05 mais contre E. tenella, seul EMX1 les diminuaient significativement p<0,05.

A J22, les muqueuses duodénales sont en voie de guérison ; aucune lésion caractéristique n’est visible dans les 3 lots contaminés INT, EMX1 et EMX2, seuls quelques oocystes d’E. acervulina sont observés sur des grattages de la muqueuse duodénale. Des lésions caecales sont observées chez tous les poulets des 3 lots ; elles sont significativement diminuées dans les 2 lots traités EMX1 et EMX2 (Figure 1).

A J29, plus aucune lésion d’E. acervulina n’est observée chez les poulets des 3 lots contaminés par contre des lésions caecales sont toujours présentes sans différence significative entre les lots (Figure 1).

A chaque jour d’autopsie, J15, J22 et J29, aucune lésion n’a été observée dans le lot témoin TS.

2.2. Suivi de la croissance : poids et gain de poids A J8, avant la contamination des animaux par les coccidies, après la pesée des 70 poulets par lot, il n’a pas été possible d’équilibrer chacun des lots à 60 animaux de poids identiques, les poulets du lot INT présentant des poids plus faibles. L’analyse statistique montre que le poids moyen du lot INT est significativement plus faible que celui du lot TS (p=0,03) et du lot EMX1 (p=0,02). Les poids moyens des lots TS, EMX1 et EMX2 ne sont pas significativement différents (p<0,05).

A J15, le poids moyen des poulets du lot INT est très significativement diminué par rapport à celui du lot TS. Le poids moyen des poulets du lot EMX1 est significativement plus élevé que celui du lot INT et pas différent de TS ; l’extrait végétal EMX1 a donc significativement amélioré le poids des poulets. Par contre le poids moyen des poulets EMX2 est identique à celui du lot INT, voire numériquement plus faible.

A J22, les poids moyens des 3 lots contaminés sont significativement plus faibles que celui du lot TS, avec cependant le poids du lot EMX1 significativement plus élevé que celui des lots INT et EMX2.

A J29, les poids des 3 lots infectés (non traité et traités) ne sont pas différents entre eux et sont significativement plus faibles que celui du lot témoin sain (TS). Les poids des lots EMX1 et EMX2 sont identiques et numériquement supérieurs à celui du lot INT.

Sur la période de J8 à J15, le calcul des gains de poids (Figure 2) met en évidence une chute significative (p<0,05) du gain de poids de 15.8% chez les poulets infectés non traités par rapport aux poulets témoins sains. Sur cette période de maladie, EMX1 a contrôlé efficacement l’incidence du parasite sur la croissance puisque le gain de poids du lot EMX1 est significativement différent de celui du lot INT et pas différent de celui du lot témoin sain p<0,05. Par contre le gain de poids du lot EMX2 est significativement plus faible que celui du lot INT.

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Figure 2 - Gains de poids des poulets

0 200 400

J8-15 J15-22 J22-29

Gains de poids (g)

TS INT EMX1 EMX2

a b a c a

a

c bc b

a b b

Sur la période de J15 à J22 (Figure 2), le gain de poids du lot INT est significativement plus faible que celui du lot TS avec une différence de 23,4%. Les gains de poids des lots traités EMX1 et EMX2 sont significativement inférieurs à celui du lot TS mais on constate une meilleure reprise de la croissance pour le lot EMX2 significativement différent du lot INT.

L’effet de l’infection sur la croissance se prolonge au- delà de 7 jours post inoculation. Ces résultats coïncident avec les résultats des scores lésionnels à J22 qui montrent une disparition des lésions à E.

acervulina mais des lésions importantes à E. tenella avec un bon contrôle de EMX2 sur ces lésions (score numériquement plus faible avec EMX2 par rapport à EMX1).

Sur la période de J22 à J29 (Figure 2), le gain de poids des poulets du lot EMX2 n’est pas différent de celui du lot TS alors que les gains de poids des lots INT et EMX1 ne sont pas différents et significativement plus faibles que ceux des lots TS et EMX2.

Même si sur la période globale de J8 à J29, les gains de poids des 3 lots infectés ne sont pas différents et sont significativement plus faibles que celui du lot TS, il est intéressant de noter que les gains de poids des lots EMX1 et EMX2 sont numériquement supérieurs à celui du lot INT.

2.3. Consommation d’aliment et indice de consommation (Figure 3)

Aucune analyse statistique n’est réalisable compte tenu que nous ne disposons que d’une donnée par lot et par période pour la consommation d’aliment.

Sur la période J8 à J15, les poulets des lots INT et EMX2 ont moins consommé d’aliment que les poulets TS et EMX1. Les indices de consommations sont augmentés pour tous les lots contaminés INT, EMX1 et EMX2.

Sur la période de J15 à J22 on note une reprise de la consommation d’aliment chez les lots contaminés, la plus forte reprise est observée dans le lot EMX1. Les indices de consommation sont très augmentés par rapport au lot TS mais l’indice de consommation du lot EMX2 est meilleur que celui du lot EMX1.

Sur la période de J22 à J29 la consommation du lot INT reste inférieure à celle du lot TS mais l’indice de

consommation est amélioré. La consommation du lot EMX1 est quasi identique à celle du lot TS mais l’indice est supérieur alors que la consommation du lot EMX2 plus faible que celles des lots TS et EMX1 se traduit par un meilleur indice, le meilleur indice par rapport aux trois autres lots.

Figure 3 - Indice de conversion

0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50

IC8-15 IC15-22 IC22-29 IC8-29

TS INT EMX1 EMX2

Globalement, sur la période de J8 à J29, parmi les 3 lots contaminés le lot EMX2 présente numériquement le meilleur indice de consommation alors que le lot EMX1 a un indice supérieur au lot INT.

Considérant d’une part, le nombre de poulets vivants à J29 et le poids moyen (Pm=891,5g) du lot TS, le pourcentage de poulets ayant un poids égal ou supérieur à Pm est de 62,5%, 7,5%, 7,9% et 23,1%

pour les lots TS, INT, EMX1 et EMX2 respectivement ; d’autre part, le poids total de poulets produits à J29 dans le lot EMX2 (31142g) est inférieur à celui du lot TS (35661g) mais numériquement supérieur à celui des lots INT (30372g) et EMX1 (30412g).

DISCUSSION-CONCLUSION

La contamination à J8 des litières avec l’équivalent de 400 000 oocystes d’E. acervulina et 40 000 oocystes d’E. tenella par poulet et de l’aliment avec 50 000 oocystes d’E. acervulina et 5 000 oocystes d’E. tenella n’a pas conduit à une infection aussi forte que nous l’envisagions pour E. acervulina. Cet essai confirme les résultats d’un essai précédent (non publié), à savoir que l’arrosage des litières avec des quantités importantes d’oocystes ne conduit pas à une infection significative des animaux. Cependant, la contamination de l’aliment a permis d’obtenir chez les animaux témoins infectés non traités des lésions notées 1,5 pour E. acervulina et 2,8 pour E. tenella. Dans des conditions que nous voulions proches du terrain (animaux élevés sur litières ayant donc la possibilité de se re-contaminer), les poulets s’immunisent très rapidement vis-à-vis d’E. acervulina puisque aucune lésion n’est observée à J22 et J29 alors que des lésions caecales sont notées 2,6 et 1,7 respectivement. Par rapport à des études récentes qui montrent l’effet bénéfique d’extraits végétaux contre des infections monospécifiques avec soit E. tenella (Allen et al.,

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1998 ; Youn and Noh, 2001 ; Jaipurkar et al., 2002 ; Giannenas et al., 2003 ; Christaki et al., 2004 ; Florou- Paneri et al., 2004), soit E. acervulina (Ibrir, 2002), soit E. maxima (Allen et al., 1998), nos résultats montrent un effet vis-à-vis d’une infection multiple avec les 2 principales espèces d’Eimeria du poulet E.

acervulina et E. tenella. Les extraits végétaux EMX1 et EMX2 diminuent significativement les lésions dues à E. acervulina p<0,05. Contre E. tenella, seul EMX1 les diminue significativement p<0,05 à J15 mais EMX1 et EMX2 les diminuent significativement à J22.

Sur la première période suivant la contamination seul EMX1 contrôle la chute de poids alors que sur les périodes J15-22 et J22-29 les gains de poids du lot EMX2 sont significativement supérieurs à ceux du lot INT. Sur la période de J8 à J29, les poulets du lot EMX2 ont numériquement le meilleur gain de poids comparés aux poulets des lots INT et EMX1.

Alors que l’extrait végétal à base de tanins (EMX1) a permis un bon démarrage des poulets il semblerait que la formulation à base de saponine (EMX2) aboutisse à de meilleures performances que le lot INT sur les périodes de guérison de J15 à J22 et de J22 à J29.

Malgré ces améliorations significatives pendant les phases de guérison, le gain de poids du lot EMX2, sur

la période étudiée J8-J29, est numériquement amélioré mais non différent du lot INT et différent du lot TS.

Cette tendance d’une amélioration apportée par EMX2 par rapport aux autres lots infectés, s’observe aussi par un meilleur indice de consommation 1,85 (EMX2) vs 1.94 (INT), 1,73 (TS) et 2,03 (EMX1), et un poids total de poulets produits à J29 numériquement supérieur.

En conclusion, dans le cadre de la recherche d’alternatives aux anticoccidiens classiques, ces résultats observés chez des poulets labels, infectés avec E. acervulina et E. tenella et élevés au sol pour mimer des conditions proches du terrain, sont encourageants, en particulier ceux du lot EMX2. Les différences d’activité entre EMX1 et EMX2 montrent que les études sur la formulation des extraits végétaux sont à poursuivre. Malheureusement, l’étude était programmée sur 29 jours ; elle aurait mérité d’être poursuivie jusqu’à 42 ou 49 jours.

Compte tenu du faible nombre d'études antérieures menées sur le sujet, ces résultats attestent de l'intérêt des actifs végétaux pour contrôler la coccidiose aviaire et méritent d'être relayés par d'autres études complémentaires.

REMERCIEMENTS

Un grand merci à J. Auger, Th. Chaumeil et Ph. Vincent pour le soin apporté aux animaux et leur aide technique au moment des pesées et des autopsies.

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