HAL Id: hal-00895995
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00895995
Submitted on 1 Jan 1992
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Les Palmipèdes
R. Rouvier
To cite this version:
R. ROUVIER
INRA Station dAmélioration
Génétique
des Animaux BP 27 31326 Castanet Tolosan CedexL’amélioration
génétique
enFrance :
le
contexte et
les
acteurs
Les
Palmipèdes
Résumé.
Lespalmipèdes
utilisés pour lesproductions
d’oeufs,
deviande,
defoie
gras, sont deplusieurs
races,espèces
et genres : oiegrise
pour lefoie
gras ; oie blanche pour laviande ;
cane commune pour laproduction d’oeufs
de consommation oud’oeufs embryonnés
(Sud-Est
asiatique
etChine),
ou utilisée comme mère del’hybride
mulard à gaver(Europe),
et à rôtir(Taïwan
et Sud-Estasiatique) ;
Barbarie pour la viande(mâle
pour ladécoupe,
canette àrôtir)
et Barbarie mâle pour legavage.
L’hybride
mulard issu du croisementinter énérique
entre lepère
Barbarie et la mère cane commune estexploité.
L’améliorationgénétique,
enfonction
desobjectifs,
peut
exploiter
lesdifférences
dans les
caractéristiques
biologiques et zootechniques.
La diversitégénétique
est encoregrande
auniveau mondial. En
France,
lafilière
s’estorganisée,
notamment pour les canards. Laproduction
de viande decanards,
principalement
deBarbarie,
est de 100 000 tonnes en1989,
cellede
viande d’oien’est que de 9 000 tonnes. La
production
de canardsgavés
(85
% sont des mulardsmâles)
s’estfortement
développée
(12
millions de canards en1989,
produisant
5400 tonnes defoie
gras et lesmagrets) ;
cellede
foie
gras d’oie reste stationnaire. Uneinter-profession Palmipèdes
gras s’estconstituée
(CIFOG).
Les sélectionneurs se sont orientés comme en sélectionavicole,
par la sélection desouches
spécialisées paternelles
et maternelles à utiliser en croisement pour obtenir les animauxcommerciaux. Des stations de l’INRA
apportent
leur concours, encollaboration,
pour laméthodologie
de la
qualification
desreproducteurs
et sur leplan expérimental
pourl’analyse
etl’exploitation
de la variabilitégénétique.
Des programmes decoopération scientifique
internationale ont étéétablis,
our
une meilleure connaissance de la variabilité
génétique.
Une structure de concertationscientifique
collective(le
ComitéScientifique
National desPalmipèdes
Gras)
fonctionne depuis
1985.Les
palmipèdes
utilisés pour laproduction d’oeufs,
de viande et de foie gras, sont deplusieurs
races etespèces
d’oies et de canards. Les races d’oiesdomes-tiques
utilisées en Occident dérivent de l’oie cendréesauvage Anser
Anser,
et sont différentes des oiesasiatiques
AnserCygnoïdes.
Deux genresprincipaux
de canards sont
exploités
ainsi que leurshybrides :
le canard de Barbarie (Cairina Moschata)originaire
d’Amérique
Centrale,
et le canard commun (AnasPlatyrynchos) qui
dérive du canard sauvage col vert.Leur
hybride
infertile (le mulard) est issu ducroise-ment entre le mâle Barbarie et la cane commune. De
nombreuses races de canards
domestiques
ont étéconstituées,
au cours des millénaires de ladomestica-tion en
Chine,
puis
en Occident àpartir
de la fin du19ème siècle. Si
l’Egypte,
les pays danubiens et laGaule
peuvent
être considérés comme les paysd’ori-gine
des oiesdomestiques,
ce sont la Chine etl’Amérique
Centralequi
sontl’origine principale
res-pectivement
des races de canards communs et ducanard de Barbarie. Chez les
palmipèdes
c’est le sexe mâlequi
esthomogamétique
pour le chromosome sexuel Z. Il y a 4 à 6paires
degrands
chromosomes (en incluant Z W) et de nombreux micro chromo-somes. Le stockdiploïde
est de l’ordre de 2 n = 80.Les
productions zootechniques correspondent
auxtraditions de
consommation,
qui
sont évolutives (lemagret
est apparu il y a 20ans),
et essaientd’exploi-ter les différences
spécifiques
et raciales despara-mètres
biologiques.
Le Sud-Estasiatique exploite
tra-ditionnellement la cane commune pour sa
production
d’oeufs deconsommation,
voire d’oeufsembryonnés,
et de viande (canard
Pékin),
àl’exception,
pour laviande,
de Taïwanqui
produit depuis
le 17ème siècle le mulard d’ascendance maternelleTsaiya.
EnFrance,
pour laproduction
deviande,
le Barbarie aremplacé
le canard commun àpartir
de 1970. Des accouveurs d’oeufs de cane commune desPays
deLoire se sont alors orientés vers le mulard pour le
gavage. Des pays danubiens
(Hongrie)
ont d’aborddéveloppé
uneproduction
d’oies grasses pourapprovi-sionner le marché
français
(foies graslégers
recher-chés par les conserveurs)puis
se tournent deplus
aujourd’hui
vers uneproduction
de mulards de mère Pékin(Hongrie, Pologne).
LesEtats-Unis,
laGrande-Bretagne,
leDanemark,
la Hollandedisposent
desouches de canards Pékin et de certaines souches
d’oies pour la viande (Canada pour les
oies),
mais la consommation est faible dans ces pays. EnPologne
un travail est réalisé par l’Institut de Recherches(oie
polonaise
blanche à rôtir et pour laproduction
deviande),
le Centreexpérimental
deDjorzyska
(sélec-tion etgénétique
du canardPékin,
conservatoiregénétique
de races de canards et d’oies). En France età
l’INRA,
les recherches sur lespalmipèdes
sontréa-lisées à la Station de Recherches Avicoles
qui
étudiele Barbarie
depuis plus
de 20 ans, à la Stationd’Amélioration
Génétique
des Animauxqui
étudie lagénétique
et la sélection despalmipèdes
gras (oie etcane commune mère des
mulards) ;
la StationExpérimentale
del’Oie,
àArtiguères,
est une station d’étudespluridisciplinaires qui
s’est orientée deplus
sur la
production
de foie gras descanards,
et vers des recherches d’amélioration de laqualité technologique
des foies gras. Le laboratoire de zootechnie et despro-ductions animales de l’ENSAT étudie le Barbarie mâle
puis
le mulard pour le gavage.La mise en oeuvre des programmes d’amélioration
génétique
de cesespèces
est relativement récentepour les
palmipèdes
gras notamment. Lespossibilités
d’amélioration
génétique
d’uneespèce
dépendent,
enamont, de ses
caractéristiques biologiques
etzootech-niques
de lareproduction
notamment, mais aussi descaractères de croissance et
production.
Cet articleindiquera
cescaractéristiques
moyennes, avant de situer lesproductions
et les acteurs de l’améliorationgénétique.
1
/ Paramètres
biologiques
et
zootechniques
moyens
des trois
espèces
Les tableaux
1,
2 et 3 donnent lesparamètres
bio-logiques
etzootechniques
moyens des troisespèces
etde
l’hybride
mulard pour des caractères deponte
etreproduction,
deproduction
de viande etcroissance,
de
production
de foie gras etmagret.
La cane commu-ne estplus pondeuse
que la cane Barbarie elle-mêmeplus
fortepondeuse
que l’oie. La caneTsaiya
Brunede Taïwan utilisée pour la
production
d’oeufs deconsommation est la
plus
fortepondeuse
(300 oeufs àl’âge
de 64 semaines). La cane de type Pékin utilisée en France comme mère desmulards,
plus
lourde que laTsaiya (poids
adultes de 3kg
et1,4
kg
respective-ment),
pond
en moyenne de 200 à 220 oeufsjusqu’à
l’âge
de 64 semaines. La différenceporte
à la fois sur laprécocité
d’entrée enponte
et sur l’intensité deponte.
La cane commune donne donc unsupport
femelle du croisement avec le mâle Barbarie pourproduire
lemulard,
avec undimorphisme
sexuel peumarqué
pour lepoids
vif du mulard. Enaccouplement
naturel, compte
tenu des différencesspécifiques,
letaux de fécondation des oeufs est faible (40 à 50 %). Il a été accru par une maîtrise de l’insémination artifi-cielle (60 à 75 %
),
mais il faut inséminer les canes communes deux fois par semaine avec la semenceuti-lisée immédiatement
après
sa collecte. Le canard mulard a uneprécocité
de croissance musculaire etune
composition anatomique qui
sont favorables àune
production
de viande dequalité
(fortpourcentage
de muscles et faiblepourcentage
de tissuadipeux).
Le Barbarie mâle utilisé par ladécoupe
pour laproduc-tion de viande bénéficie de la sélection réalisée sur sa
croissance
pondérale
et indirectement sur soneffica-cité alimentaire (indice de consommation
2,8
à 3 àl’âge
d’abattage).
Lacomparaison
expérimentale
des2 genres oie et Barbarie et de
l’hybride
mulard engavage, pour le sexe
mâle,
faitapparaître
lescaracté-ristiques zootechniques
favorables ou défavorables : hautequalité technologique
des foies gras d’oie maisfaible rendement en muscles pectoraux par rapport au tissu gras ; très forte
aptitude
à la stéatosehépa-tique
des mulardsgavés,
supérieure
à celle deBarbarie
qui
a par contre un meilleur rendement en musclespectoraux par rapport
à l’ensemble peau +gras de la
poitrine,
ainsiqu’un
indice deconsomma-tion
plus
faible enélevage
et en gavage que celui desoies et des mulards.
2
/ La
production
2.1
/ Production
de
viande
De 1980 à
1989,
laproduction
annuellefrançaise
de canetons d’un
jour
estpassée
de 20 millions à 53 millions d’unités. Les canards de Barbarie destinésprincipalement
à laproduction
de viande enrepré-sentent 43 millions. La
production
de viande de canard en 1989 est de 100 000 tonnes, celle de viande d’oie n’est que de 9 000 tonnes, pour un total de vian-de vian-de volaille vian-de 1 525 000 tonnes. Ledéveloppement
de laproduction
de canard de Barbarie s’est fait parun accroissement du nombre
d’élevages
rationnelsspécialisés produisant plus
de 5 000 canards par bande(Ouest, Bretagne
etPays
de Loire). Le mâleen très
grande partie
destiné à ladécoupe ;
cettetechnique
assuremajoritairement
ledéveloppement
de laproduction
de canards (54 210 tonnes en1989) ;
la femelleBarbarie,
d’unpoids
de2,4
kg,
est leplus
souvent commercialisée en carcasse entière. La filière viande de canard de Barbarie est
complètement
orga-nisée. Au niveaumondial,
laproduction française
estsuivie par celle de Taïwan (36 millions de canards
produits
en1989),
puis
par celle de pays du Sud-Estasiatique (Philippines,
Malaisie,
Taïlande),
pays danslesquels
le canard Pékin est laprincipale
raceexploi-tée.
2.2
/ La
production
etla transformation
du foie
gras
enFrance
Le bilan du marché
français
du foie gras cru estprésenté
à lafigure
1. On estime que 12 millions de canardsgavés
(85 % de mulards)produisent
5 400tonnes de foie gras, et que 850 000 oies
gavées
pro-duisent 600 tonnes de foie gras. La
production
decanards gras se
développe (mutipliée
par 3,6 en 10ans),
celles d’oies grassesrégresse
légèrement.
Laproduction
de canards gras se fait essentiellement enAquitaine
(71 % des effectifs avecplus
de 53 % pour le seuldépartement
desLandes), puis
enMidi-Pyrénées
où laprogression
a été moindre. Le fait nouveau est que l’onpeut
actuellement recenser une activité de gavage dans laquasi
totalité desdéparte-ments.
2.3 /
Systèmes
de
production
L’accouvage
(incubation et éclosion artificielles) des oeufs de cane Barbarie pour la chair est concentré engrandes
installations. Enproduction
d’oisons,
le désaisonnement s’estvulgarisé
maisl’accouvage s’y
caractérise par lapersistance
de nombreux ateliers àéchelle familiale. En canard mulard
l’accouvage
connaît actuellement une
profonde
mutation vers uneconcentration. L’utilisation de la
technique
d’insémi-nation artificiellequi
s’estrapidement
développée
depuis
1986 du fait de son intérêtéconomique,
atteint
aujourd’hui
unpremier palier.
Cettetech-nique
demande une véritablespécialisation
de l’accouveur et une haute technicité. La baisse duprix
du caneton entraîneraprobablement
unespécialisa-tion et une concentration. Elle
explique
aussi larecherche d’une valorisation de la canette mulard comme canette à rôtir ou à
découper.
Laproduction
s’est structurée en 3
stades, l’élevage
et leprégavage
engrandes
bandes (1200 à 3000canards),
le gavage,l’abattage. Depuis quelques
années sont apparues sur le marché les cages individuelles de gavage. On cherche à diminuer letemps
de gavage par animal etla
&dquo;pénibilité&dquo;
du travail.L’abattage,
traditionnelle-ment réalisé à la
ferme,
est en cours d’évolution avecl’apparition
d’abattoirs collectifs industriels. Ceux-cipermettent
notamment uneréfrigération
rapide
descarcasses, favorable à une meilleure
qualité
des foiesgras. La commercialisation se fait par la vente sur des marchés
physiques
(10 à 12 % desanimaux,
dont6 à 8 %
passent
par desdécoupeurs),
par la transfor-mation et vente directe à la ferme (20 % desani-maux), par
l’apport
à desentreprises
dedécoupe,
pri-vées ou
coopératives (aujourd’hui
65 à 70 % des ani-mauxpassent
par desdécoupeurs),
par lesentre-prises
de transformation (conserveurs).Les
producteurs
sontorganisés
dans les cadres defirmes d’aliment. Le CIFOG est une
interprofession
officiellement reconnue le 15septembre
1987,
qui,
àpartir
de cetteannée,
a les moyens de ses actions. Enpalmipèdes
gras, l’ITAVI met en oeuvre unegestion
technique
des ateliers de gavage.3
/ Les
opérateurs
de
l’amélioration
génétique
La sélection du canard de Barbarie pour la viande
est réalisée
essentiellement,
enFrance, par
3 firmes(Avibocage,
GrimaudFrères,
LaSeigneurtière).
L’orientationqui
est celle de l’aviculture consiste àsélectionner des souches
spécialisées paternelles
etmaternelles,
pour lesmultiplier
en croisement et pro-duire des canetons métis commerciaux. Ces mêmes mâles sont maintenant utilisés aussi comme repro-ducteursmâles,
pères
des mulards à gaver. Cette sélection du Barbariequi,
au niveaumondial,
estjusqu’à aujourd’hui
exclusivementfrançaise
a étéengagée
dans les années 70 avec unappui
scienti-fique important
de la Station de Recherches Avicoles de l’INRA et duSysaf.
Les établissements Gourmaud(La
Seigneurtière)
utilisent lagénétique
Tetra. Lesélectionneur
Anglais Cherry Valley
est bien connupour sa sélection du Pékin pour la chair.
Le couvoir du Moulin Brulé diffuse
depuis
long-temps
des mulards à gaver issus d’une mère Pékin deCherry Valley
et annonce maintenantqu’il
utilise des Barbaries ST (Gourmaud). Il diffuseégalement
desparentaux.
Deuxorganismes
annoncent une sélection de la mère des mulards à gaver : S.A.Option
et la SicaSepalm. Avibocage produit
des mulards à gaver.La Sica
Sepalm
aengagé
àpartir
de 1979 les travauxd’amélioration
génétique
despalmipèdes
gras sur unplan collectif,
en collaboration étroite avec l’INRA etla Station d’Amélioration
Génétique
des Animaux. Elle est le seul sélectionneur d’oies grasses. Unecom-plémentarité
intéressante pour lesperformances
deproductivité
numérique
et deproduction
de foie grasdes oisons a été
trouvée,
entre l’oie d’une des deux souchesexpérimentales
de l’INRAArtiguères
(INRA 01) et lejars Sepalm, qui
va êtreexploitée.
Lespro-grammes de recherche en
génétique appliquée
sur lesoies à la Station
d’Artiguères
sont orientés vers de nouveauxobjectifs qui
devraientprendre
directement en compte laqualité technologique
des foies gras. La sélection des oies grasses s’est orientée vers une sélection de souches d’effectiflimité,
àpartir
de l’oiegrise
du Sud-Ouest. Afin d’éviter une perte de varia-bilitégénétique,
une action de conservation de l’oie de Toulouse a étéengagée
par les associations(Gasconne Club) de sélectionneurs de races suivant
les
standards,
sousl’égide
du conseilscientifique
ettechnique
du conservatoire dupatrimoine biologique
régional
MidiPyrénées.
Au niveau de la recherche ungénotype
nouveau est étudié (oie Blanche de KoludaWielka).
Après
unepériode d’expérimentations
(1982-86),
la SicaSepalm
a mis en oeuvre àpartir
de 1986 unpro-gramme de sélection d’une souche de cane commune
d’origine
Pékin comme mère des mulards à gaver(souche Alienor). Les
objectifs
en sont l’amélioration de laproductivité numérique
de la cane mère desmulards,
despoids
etqualité
des foies gras etmagrets
des mulardsgavés.
Ce programme utilise l’insémination artificielle pour le test desreproduc-trices contrôlées en cages individuelles, réalise le test
de
production
des mulardsgavés
en fermes et des contrôlesprécis
sur lesproduits (qualité
des foiesgras et des
magrets)
en station (INRAArtiguères).
Lasélection d’une souche de mâle Barbarie
père
desmulards,
se combinantspécifiquement
en croisement avec les souches de mères desmulards,
vient d’êtreentreprise.
Alors que le marché des oisons futursreproducteurs
est très étroit avec un maximum de 10 000 femelles par an, celui des canes mères des mulards est au total de l’ordre de 250 000 par an.Conclusion
La sélection de souches devraitexploiter
lescarac-téristiques biologiques
intéressantes desespèces
considérées, pour
laproduction
de viande et de foiegras. La variabilité
génétique
exploitable
reste encore considérable si on la recherche au niveaumondial,
compte
tenu de lagrande
extensiongéographique
de cesespèces.
L’INRA a notamment pourobjectifs,
dans ses installationsexpérimentales,
d’étudier et mettreau
point
desgénotypes
nouveaux intéressants. L’on adéjà
trouvé des effets decomplémentarité
etd’hétéro-sis favorables en croisement de souches intra
espèce
et dans le croisement
intergénérique
conduisant àl’hybride mulard,
pour les caractères deproduction
de foie gras. Sur le
plan
de laqualification
des repro-ducteurs pour leursélection,
la collaboration avec la SicaSepalm
conduit à de nouvellesapplications
auxpalmipèdes
de laméthodologie
du modèle animal du BLUP.Pour la
production
des mulards à gaver on assisteà une &dquo;course au
poids&dquo; qui pourrait
se faire audétri-ment de la
qualité.
Les recherches d’unepart,
l’étude des schémas de sélection d’autrepart,
devront viser àoptimiser
laproductivité
numérique
des mères desmulards,
lepoids
et laqualité
desproduits.
Un autreobjectif
est maintenant àprendre
enconsidération,
qui
est la recherche degénotypes
des deuxparents
conduisant à un mulard àplumage
blanc deplus
enplus
demandé par lafilière,
dans le but de valoriser la canette mularde. Laproduction
de viande par lesoies n’a pas été
exploitée jusqu’à
présent.
Il semblequ’il puisse
y avoir un marché àdévelopper
auxniveaux
européen
et mondial et que laprofession
puisse
s’intéresser,
à terme, à cetobjectif
de sélec-tion. Sera-t-il limité à la sélection de l’oie &dquo;festive&dquo; ou va-t-il s’étendre à l’oie à viande ? Dans un contextequi
arapidement
évolué,
la station INRAArtiguères
a commencé les travaux de sur les oies à gaver à par-tir de 1961. Elle les a étendus aux mulards pour legavage à
partir
de 1989 à l’occasion de contrôles enélevage, prégavage
et gavage, de mulards issus degénotypes
nouveaux de canes communes étudiés par la Station d’AméliorationGénétique
des Animaux dans sa stationexpérimentale lapins - palmipèdes.
Elle a pourprojets
des étudespluridisciplinaires
demanagement de la cane commune mère des mulards.
A
partir
de1980,
la concertation interprofessionnelle
et
scientifique
sur les travaux et leurs résultats s’est faite au sein du ComitéScientifique
de la SicaSepalm. Depuis
1985,
les laboratoires de recherchesconcernés,
les stationsd’application plus nombreuses,
se concertent au sein du Comité
Scientifique
National desPalmipèdes
Gras constitué àl’époque
sousl’égide
du Ministère del’Agriculture
et de l’INRA.Enfin,
depuis
saconstitution,
le CIFOG est devenu unLes résultats de
génétique appliquée
de la Station d’AméliorationGénétique
des Animaux sur lespalmi-pèdes
gras bénéficient d’undéveloppement
de sescol-laborations
scientifiques
nationales avec leDépartement d’Elevage
desMonogastriques
et avecl’ENSAT,
notamment, et internationales sur lagéné-tique
de lareproduction
de la cane mère des mulardset l’utilisation des
gènes
de laTsaiya
deTaïwan,
ainsi que sur l’oiepolonaise.
Références
bibliographiques
Babilé R., 1989. La production de foie gras de canards de
Barbarie (Cairina Moschata) : Aspects génétiques,
nutritionnels et technologiques. Thèse, 315 p, Institut
National Polytechnique de Toulouse.
Delacour J., 1964. The waterfowl of the world. 364 p.
Country life ltd.
Guy G., Rousselot-Pailley D., 1991. Comparaison des
performances quantitatives et qualitatives du gavage de
l’oie, du canard mulard et du canard de Barbarie.
Compte
rendu des séances de travail. Tours, 24 - 25 Octobre 1991,
99 - 105. INRA, Centre de Tours - Nouzilly.
Mott C.L., Lockhart L.H., Rigdon R.H., 1968. Chromosomes of the sterile hybrid duck. Cytogenetics, 7, 403-412.
Rouvier R., Vrillon A., Rousselot-Pailley D., Larrue P., 1982. Efficacité
théorique
d’un index de sélection sur collatérauxpour le foie gras de l’oie landaise. Ann. Génét. Sél. Anim. 14,
(2), 245-252.
Rouvier R., Vrillon A., Rousselot-Pailley D., Larrue P., 1982.
Etude de
quelques
facteurs de variation dupoids
à 2 mois,et des
performances
de prégavage et de gavage d’oieslandaises en station. Ann. Génét. Sel. Anim., 14, (3),
381-398.
Rouvier R., Rousselot-Pailley D., 1988. Génétique et
sélection de l’oie. In &dquo;Manuel de présentation de l’aviculture
française&dquo;. Ed. Informations Techniques des services Vétérinaires.
Rouvier R., Mialon M.M., Salzmann F., Poujardieu B., 1988.
Fertilité et éclosabilité des oeufs d’une souche de canes
Pékin (Anas Platyrynchos) en croisement interspécifique
avec le Barbarie (Cairina Moschata) par insémination
artificielle. Ann. Zootech., 37, (2), 73 - 86.
Rouvier R., ed. 1988. La Génétique du canard de Barbarie
(Cairina Moschata) et du mulard. Collections &dquo;Les Colloques de l’INRA&dquo; n° 42, INRA Editions, Paris, 124 p.
Rouvier R., Poujardieu B., Rousselot-Pailley D., Larrue P.,
ESTEVE D., 1992. Paramètres génétiques des caractères de croissance et de foie gras dans le croisement de deux souches d’oies (Anser Anser) sélectionnées. Génét. Sél. Evol.
24, 53-69.
Salzmann F., Mialon M.M., Rouvier R. 1988. Sélection de la
cane commune en vue de produire des canetons mulards à
gaver. In &dquo;Manuel de présentation de l’aviculture française&dquo;. Ed. Informations Techniques des services Vétérinaires. Sauveur B., de Carville H. 1990. Le canard de Barbarie. INRA Editions Paris, 181 p.
Tai C., Rouvier R., Poivey J.P., 1989. Genetic parameters of
some growth and egg production traits in laying Brown