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Texte intégral

(1)
(2)

Avis remis à :

Monsieur le ministre de l’Éducation nationale Madame la ministre déléguée auprès du ministre de l’Éducation nationale, chargée de la Réussite éducative

Monsieur le ministre de l’Économie et des Finances Madame la ministre des Affaires sociales et de la Santé

Madame la ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée de la Famille

Monsieur le ministre du Redressement productif Madame la ministre de la Culture et de la Communication

Madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Madame la ministre des Sports, de la Jeunesse,

de l’Éducation populaire et de la Vie associative

(3)

[ÉDUCATION LE POMMIER ! ]

secrétaire de rédaction Éric Postaire

avec la participation de Anne Bernard, Béatrice Descamps-Latscha, Odile Macchi,

Marie-Christine Mouren, Elena Pasquinelli Jean-François Bach, Olivier Houdé

Pierre Léna et Serge Tisseron

(4)

Préparation de copie : Valérie Gautheron Relecture : Gérard Tassi Mise en pages : Marina Smid

© Le Pommier, 2013 Tous droits réservés ISBN : 978-2-7465-0649-7 8, rue Férou – 75006 Paris www.editions-lepommier.fr

Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences depuis janvier 2006, Jean- François Bach est professeur émérite à l’université Paris-Descartes. Ses principales contributions scientifi ques concernent le système immunitaire normal et pathologique. Les résultats de ses nombreux travaux expérimentaux chez la souris lui ont permis de développer de nouvelles stratégies d’immunothérapie chez l’homme.

Olivier Houdé est instituteur de formation initiale, aujourd’hui professeur de psychologie à l’université Paris-Descartes, directeur du LaPsyDÉ (CNRS) à la Sorbonne, membre honoraire de l’Institut Universitaire de France, spécialiste du développement cognitif de l’enfant, auteur de plus de 200 publications et communications scientifi ques dont 15 livres.

http://olivier.houde.free.fr/

Pierre Léna est professeur émérite à l’université Paris-Diderot. Membre de l’Académie des sciences, il est l’un des co-fondateurs de La main à la pâte en 1996 et il fut Délégué à l’éducation et à la formation au sein de l’Académie entre 2005 et 2011. Il est, depuis 2012, président de la Fondation de coopération scientifi que La main à la pâte. Astrophysicien, spécialiste de l’observation infrarouge, il a développé de nouvelles techniques d’imagerie avec le Very Large Telescope européen au Chili.

Serge Tisseron est psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des thèses (HDR) à l’Université Paris-Ouest, et psychanalyste. Il a publié une trentaine d’essais personnels : sur les secrets de famille, les traumatismes, nos relations aux images et les remaniements psychiques entraînés par les TIC. Il est traduit dans 11 langues.

http://www.sergetisseron.com

(5)

Sommaire

P RÉFACE

...

11

1. P RÉSENTATION DE L ’A VIS

...

15

2. R ECOMMANDATIONS

...

18

3. C OMMENT UTILISER L OUVRAGE EN FONCTION DES QUESTIONS QUE L ON SE POSE ?

...

33

4. L’ ÊTRE HUMAIN FACE AUX ÉCRANS

...

37

5. P SYCHISME ET CERVEAU FACE AUX ÉCRANS , DE LA NAISSANCE À L ÂGE ADULTE

...

48

5.1. Qu’est-ce que le virtuel ?

...

49

5.1.1. Les défi nitions du virtuel

...

49

5.1.2. Le virtuel psychique, du bébé à l’adolescent

...

51

5.1.3. Le virtuel numérique

...

53

5.2. La nouvelle culture du virtuel

...

54

5.2.1. Un triple bouleversement

...

55

5.2.2. L’avenir : le règne du métissage et une culture « par les écrans »

...

66

5.3. La question de la violence

...

67

5.3.1. Considérations générales

...

68

5.3.2. Les écrans non interactifs : télévision et cinéma

...

71

5.3.3. Les jeux vidéo

...

74

5.3.4. Quelles préventions ?

...

77

(6)

L’ENFANT ET LES ÉCRANS

5.4. De la naissance à l’adolescence,

l’usage des écrans selon l’âge

...

81

5.4.1. Les bébés (de 0 à 2 ans)

...

83

5.4.2. Les enfants d’âge préscolaire (2-6 ans)

...

87

5.4.3. Les enfants d’âge scolaire (6-12 ans)

...

90

5.4.4. Les adolescents (12-18 ans)

...

91

5.5. La réalité virtuelle : s’immerger, interagir, être le spectateur de ses propres actions

...

101

5.5.1. Des désirs à l’œuvre dans toutes les images

...

102

5.5.2. S’immerger dans le virtuel

...

103

5.5.3. Interagir avec les objets virtuels

...

104

5.5.4. Interagir avec d’autres usagers dans le virtuel

...

105

5.5.5. Devenir en temps réel le spectateur de ses propres actions

...

106

5.5.6. Des écrans bidimensionnels vers un univers à trois dimensions

...

106

6. R ETOUR SUR LES SCIENCES DU CERVEAU , DE LA COGNITION ET DES COMPORTEMENTS

...

108

6.1. Les neurosciences

...

109

6.2. Contrôle cognitif et rôle des écrans

...

117

6.3. Les risques pathologiques liés aux écrans

...

119

6.3.1. Chez le jeune enfant

...

120

6.3.2. Chez les enfants plus grands et les adolescents

...

122

6.3.3. La question de l’« addiction

aux écrans »

...

124

(7)

SOMMAIRE

7. D IFFÉRENTS ÉCRANS , DIFFÉRENTS USAGES

...

134

7.0. Les écrans, face visible de l’information numérique

...

135

7.1. Les différents écrans et leurs possibilités

...

136

7.1.1. Le cinéma

...

137

7.1.2. La télévision

...

138

7.1.3. L’ordinateur

...

140

7.1.4. Le téléphone mobile

...

141

7.1.5. La tablette tactile

...

144

7.1.6. La convergence des technologies

...

146

7.2. Un premier espace d’usages privilégiés : les réseaux sociaux

...

146

7.2.1. Une grande variété d’usages

...

148

7.2.2. Les aspects positifs des réseaux sociaux

...

149

7.2.3. Les aspects négatifs des réseaux sociaux

...

154

7. 3. Un second espace d’usages privilégiés : les jeux vidéo

...

156

7.3.1. Une grande variété d’usages

...

157

7.3.2. Les aspects positifs des jeux vidéo

...

159

7.3.3. Les aspects négatifs des jeux vidéo

...

161

8. P OUR DE MEILLEURS USAGES DES ÉCRANS

...

164

8.1. Favoriser l’alternance chez le jeune enfant, puis à tout âge

...

164

8.2. Encourager les bonnes pratiques

...

166

8.2.1. Le rôle des parents

...

166

(8)

L’ENFANT ET LES ÉCRANS

8.2.2. Le rôle de l’école

...

168

8.2.3. L’indispensable reconnaissance des créations adolescentes

...

169

8.3. Les écrans dans un rôle thérapeutique

...

170

8.3.1. Une nouvelle médiation thérapeutique

...

170

8.3.2. Soigner à distance : les e-thérapies

...

173

8.4. Les écrans dans un rôle pédagogique et d’éducation

...

175

8.4.1. Accroître les motivations

...

175

8.4.2. L’intelligence face aux écrans

...

178

8.4.3. Utiliser la curiosité enfantine

...

181

8.4.4. Faire comprendre la science informatique

...

182

8.5. Quelques exemples pour associer parents, éducateurs et enfants

...

184

8.5.1. La règle 3-6-9-12

...

185

8.5.2. Le programme (ou jeu) des trois fi gures en classes maternelles

...

186

8.5.3. La « dizaine pour apprivoiser les écrans »

...

188

8.5.4. Des festivals de création d’images

...

189

8.6. Un module d’éducation à la santé : Les Écrans, le cerveau… et l’enfant

...

190

8.7. Des préconisations déjà exprimées

...

191

9. C ONCLUSION

...

194

10. A NNEXES

...

196

(9)

SOMMAIRE

10.1. Annexe 1 : Composition du groupe

de travail et personnalités auditionnées

...

196 10.2. Annexe 2 : Rapports et préconisations

en France et en Europe

...

199 10.3. Annexe 3 : Un module pédagogique

proposé par La main à la pâte

...

207 10.3.1. L’éducation à la santé

selon la démarche de La main à la pâte

...

207 10.3.2. Le module pédagogique

Les Écrans, le cerveau… et l’enfant

...

208 10.4. Annexe 4 : Les écrans, face visible

du monde numérique

...

214 10.4.1. Le monde de l’information

numérique : signaux, images et données

...

214 10.4.2. Transport de l’information dans l’Internet

...

222 10.4.3. Les moteurs de recherche

...

227 10.5. Annexe 5 : Le développement

de l’industrie des écrans et des jeux

...

229 10.6. Annexe 6 : Bibliographie portant

sur les usages des écrans

...

235 10.6.1. Données quantitatives

...

235 10.6.2. Alphabétisation numérique

...

237

10.6.3. Débats en cours concernant

les écrans, le bien-être et la santé

...

238

10.7. Annexe 7 : Glossaire

...

251

(10)
(11)

Préface

L’ irruption de l’informatique dans le grand public au cours de ces dix dernières années a représenté une révolution majeure non seulement dans la communication mais aussi dans la réfl exion et l’action. L’utilisation, par l’usage des écrans, de l’Internet et d’outils numériques variés, en rapide évolution, a transformé de façon considérable les activités de tous ceux qui y ont accès. Les enfants de tous âges, particulièrement doués pour s’initier à ces nouvelles technologies, se les sont appropriées selon leurs ressources, d’abord pour les loisirs, puis de plus en plus pour l’apprentissage, l’éducation et la formation culturelle. Les parents apparaissent souvent démunis devant un tel changement. Enfi n, les enjeux commerciaux et économiques sont considérables.

Globalement, cette évolution, qui apparaît aujourd’hui

irréversible, a des effets positifs considérables, en améliorant tout à

la fois l’acquisition des connaissances et des savoir-faire, mais aussi

en contribuant à la formation de la pensée et à l’insertion sociale

des enfants et adolescents. Néanmoins, il est très vite apparu que

l’utilisation, souvent démesurée, de toutes les modalités d’outils

numériques, désormais accessibles (jeux vidéo, Internet, téléphone

portable, tablette numérique, réseaux sociaux…) et que nous

avons regroupées sous le dénominateur commun de l’utilisation

d’écrans, peut avoir des effets négatifs parfois sérieux.

(12)

L’ENFANT ET LES ÉCRANS

Cet Avis de l’Académie des sciences tente donc de rendre compte de façon mesurée des aspects positifs et négatifs rencontrés lorsque les enfants de différents âges utilisent ces divers types d’écrans. Le sujet suscite un intérêt considérable qui a motivé la rédaction de très nombreux articles ou rapports antérieurs. L’originalité de cet Avis, préparé sous l’égide de l’Académie des sciences en collaboration avec la fondation La main à la pâte, est d’intégrer les données scientifi ques les plus récentes de la neurobiologie, de la psychologie, des sciences cognitives, de la psychiatrie et de la médecine avec la réalité rapidement évolutive des technologies numériques et de leur utilisation.

Un autre volet de ce texte concerne l’attitude des éducateurs, tant parents qu’enseignants. Le rapport est particulièrement attentif à cet aspect du problème, en accord avec l’intérêt porté aux problèmes d’éducation, depuis plus de quinze ans, par l’Académie des sciences, tout particulièrement avec l’action de La main à la pâte. Il n’est pas facile de proposer aux éducateurs et aux personnels de santé des recommandations simples et générales devant la grande diversité des situations rencontrées, tant pour ce qui concerne le type d’écran et d’appareil utilisés que pour l’âge, le profi l psychologique ou l’environnement de l’enfant.

Cet Avis, qui avait fait l’objet d’une forte expression d’intérêt de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), s’accompagne d’un module pédagogique destiné aux enseignants du premier degré, Les Écrans, le cerveau… et l’enfant.

Préparé au sein de la fondation La main à la pâte et soutenu par l’INPES, celui-ci fait l’objet d’une publication simultanée et parallèle au présent texte chez le même éditeur.

Les recommandations formulées dans cet Avis ont été

soumises à une analyse critique approfondie et sont présentées

(13)

PRÉFACE

avec la modestie qui convient face à un sujet aussi diffi cile. Il faut à la fois aider les familles et les enfants à tirer le meilleur profi t de cette nouvelle forme de culture qui leur est proposée, mais aussi les protéger d’excès qui pourraient avoir des conséquences délétères durables sur leur santé, leur équilibre et leurs activités intellectuelles, culturelles et professionnelles futures.

S’agissant des effets néfastes liés, pour l’essentiel, à une utilisation trop précoce ou à une surutilisation des écrans, le texte met l’accent sur le continuum qui existe entre, d’une part, l’excès de temps passé devant les écrans, potentiellement préoccupant dans la mesure où il est à l’origine de troubles de la concentration, de manque de sommeil et de l’élimination des autres formes de culture, et, d’autre part, les effets proprement pathologiques relevant de la médecine et concernant des aspects aussi divers que le surpoids, la dépression ou d’autres manifestations relevant de la psychiatrie. La question d’une éventuelle addiction* aux écrans est traitée avec une attention particulière en s’appuyant sur les fondements scientifi ques les plus à jour de la neurobiologie cognitive et de la pharmacologie.

Les auteurs de ce texte tiennent à remercier très chaleu-

reu sement les très nombreuses personnes qui y ont contribué

directement ou indirectement : les rédac teurs, bien sûr, mais

aussi l’équipe de La main à la pâte et les nombreuses personnalités

auditionnées, dont les représentants de l’Académie nationale

de médecine, ainsi qu’Éric Postaire qui a assuré, avec une

grande effi cacité, le secrétariat de rédaction. Nous espérons que

ce travail se révélera utile. Il apporte en tout cas des éléments

nouveaux par rapport à tout ce qui a été dit précédemment,

en particulier par son positionnement délibéré au carrefour

(14)

L’ENFANT ET LES ÉCRANS

de la connaissance scientifi que, de la réfl exion éducative et de l’attention portée au fonctionnement sans cesse évolutif de notre société.

Jean-François Bach,

secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

(15)

1. Présentation de l’Avis

P our omniprésents qu’ils soient aujourd’hui, les écrans et la vaste architecture informatique dont ils sont la face visible ne sont pas la première révolution qui transforme l’être humain dans son rapport à lui-même, aux autres et aux savoirs.

Comment situer ces écrans dans l’interaction entre le cerveau humain et son environnement, laquelle débute dès le premier âge de la vie où la construction des fonctions cérébrales dépend quasi immédiatement de la nature et des caractéristiques des liens affectifs, des sollicitations extérieures sensorielles et culturelles ?

Pour mieux saisir les bouleversements culturels ainsi engendrés, qui font passer du livre aux écrans, une analyse s’impose, celle du fonctionnement psychique et cognitif, de son évolution entre la naissance et l’adolescence. Il convient donc d’abord d’éclaircir ce rapport qui s’installe dans la conscience entre l’expérience sensible du monde extérieur et ce qu’elle en construit dans ses images intérieures, comme dans ses processus cognitifs. Peut-être cela aide-t-il à dessiner la culture de l’avenir, celle qui saura intégrer tradition du livre et irruption des écrans ?

La question de la violence transportée par certaines images

hante bien des éducateurs. Qu’en est-il du rôle des images

(16)

L’ENFANT ET LES ÉCRANS

présentées par les écrans ? Il faut éclaircir les différences entre les écrans actifs des jeux vidéo et les écrans, passifs jusqu’ici, de la télévision. Il faut également éclaircir comment évoluent, depuis le bébé jusqu’à l’adolescent, les réactions psychiques et physiologiques aux écrans et à ce qu’elles montrent. Cette analyse indique alors les formes de vigilance ou de prévention à mettre en place.

L’accès aux écrans et à ce qu’ils véhiculent transforme le rapport de l’enfant, tant avec les parents et adultes qu’avec l’école. Les écrans de demain et les formes de réalité virtuelle qu’ils proposeront poursuivront cette évolution. Voici que se met en place un modèle de transmission des savoirs qui devient parfois concurrent de celui de l’école et invite à repenser l’éducation scolaire en termes de complémentarité nouvelle.

La protection de l’enfant est nécessaire, elle doit se situer dans une démarche de protection, de précaution, de prévention et d’éducation, tout au long de la croissance vers l’âge adulte.

Prise de conscience des atouts et des risques pathologiques, compréhension de la révolution numérique et des appétits commerciaux, entraînement à l’autorégulation des conduites, pratique du dialogue plutôt que de l’interdiction, autant d’étapes que chacun est appelé à parcourir. L’offre commerciale appelle une prise de conscience et une régulation à l’échelle de tout le corps social, qui sont loin d’être acquises et acceptées.

Il est nécessaire de favoriser l’émergence de contenus et de programmes de qualité s’adressant aux jeunes, de tout faire pour étendre les expériences de bonnes pratiques.

Dans ce nouveau monde numérique qui tente de s’imposer

à chacun, les enjeux de développement émo tionnel et affectif,

relationnel et social, physique et psychique de l’enfant sont

(17)

PRÉSENTATION DE L’AVIS

immenses. Ces objets numé riques sont capables du meilleur et du pire : l’éveil, la sollicitation de l’intelligence, la socialisation, mais aussi la dépendance plus ou moins pathologique, l’oubli de la vie réelle et l’illusion.

Pour limitées qu’elles soient encore, les connaissances

scientifi ques peuvent aider à tracer un chemin de raison, lequel

ne saurait faire l’économie de la place centrale qu’occupent,

dans l’éducation, les liens et relations tissés tout au long de

la croissance, tant au sein de la famille qu’à l’école. C’est ce

chemin de raison que cet Avis tente de dessiner au fi l des

chapitres qui suivent.

(18)

2. Recommandations

I. P RINCIPES

1. Prendre conscience de la révolution en cours et du choc entre la traditionnelle culture du livre et la nouvelle culture numérique. L’entrée dans le monde numérique, que traduit en particulier l’omniprésence des écrans (télévisions, vidéos, ordinateurs, téléphones mobiles et smartphones, tablettes numériques tactiles, etc.), provoque de profonds bouleversements culturels, cognitifs et psychologiques qui requièrent attention. Les pratiques d’alternance entre ces deux cultures sont essentielles. Mais en même temps, un métissage entre la culture traditionnelle du livre et la plus récente culture des écrans est possible, et susceptible d’amplifi er les vertus de l’une et de l’autre.

2. Prendre du recul par rapport au virtuel. Bien que le virtuel

ne soit pas une nouveauté dans l’histoire de la culture, la

forme qu’il prend dans la révolution numérique séduit

particulièrement la jeunesse. Sa place demande réfl exion et

appropriation par chacun et singulièrement par les parents,

les éducateurs et les personnels de santé du fait du rôle qu’ils

jouent, pour les enfants, comme repères et modèles dans leur

(19)

RECOMMANDATIONS

développement psycho-affectif. Tous doivent considérer que les outils numériques, les relations qu’ils permettent et les images qu’ils transportent, si puissamment séduisants et accessibles aux jeunes, appellent une réfl exion nouvelle sur l’apprentissage de la liberté responsable, de la sexualité et du respect de la vie privée de chacun.

3. S’adapter au mouvement technologique en restant en phase avec la jeunesse. La combinatoire des technologies caractérise la révolution numérique et éloigne progressivement les produits nouveaux des distinctions classiques (fi lm, disque, téléphone, caméra, livre). Cela bouleverse les catégories d’analyse et de jugement, de sorte que beaucoup de réactions vis-à-vis des jeunes risquent d’être inappropriées, marquées soit par un laisser-faire indifférent ou résigné, soit par un enthousiasme irréfl échi, soit encore par une incompréhension profonde. Il n’y a donc pas d’autre choix que de réfl échir et de s’informer en permanence sur les données scientifi ques et technologiques (sciences informatiques, cognitives et humaines, médicales), profi tant des engouements de la jeunesse pour l’habituer à la réfl exion dès le plus jeune âge.

4. Adapter la pédagogie aux âges de l’enfant et lui apprendre

l’autorégulation. Pour participer au métissage entre la culture

traditionnelle du livre et celle du numérique, il faut dès l’école

éveiller les enfants à exercer une conscience réfl exive de leur

relation aux écrans et aux mondes virtuels, en les informant

en même temps sur le fonctionnement de leur cerveau et sur

les risques pour leur santé. Déjà, bébés, ils peuvent avoir des

contacts, plus ou moins heureux, avec des tablettes tactiles.

(20)

L’ENFANT ET LES ÉCRANS

Dès la grande section de maternelle, ils sont capables de participer à des expériences de neurosciences cognitives impliquant des écrans numériques et d’intégrer, à leur niveau de compréhension, la logique expérimentale de l’étude.

Ensuite, à l’école élémentaire, puis au collège et au lycée, outre les logiciels éducatifs très utiles (lecture, calcul, etc.), il est possible de donner aux élèves des éléments plus élaborés de compréhension des mondes numériques et des mécanismes cachés qui produisent les images et les informations. L’enfant sera également utilement préparé à un usage collaboratif des écrans par l’alternance du travail individuel et du travail en groupe, par le travail à plusieurs face à un seul écran et par le tutorat mutuel entre élèves. L’écran sera ainsi moins perçu comme un espace individuel, à l’égal du cahier, que comme un support autour duquel, et à travers lequel, développer diverses formes d’échange.

Cette éducation progressive, adaptée à chaque âge et organisée en lien avec les parents et les éducateurs, ces partenaires affectifs privilégiés des enfants, est indispensable pour les préparer à bien gérer leur rapport cognitif, social et émotionnel au monde numérique. Cette capacité d’autorégulation leur restera aussi précieuse à l’âge adulte.

II. L’ ENFANT AVANT 2 ANS

Certes le bébé demeure un être à protéger, mais il manifeste dès sa naissance des aptitudes cognitives, sociales et émotionnelles.

Son éveil intellectuel et affectif est précoce, nécessitant dès lors

des approches éducatives et pédagogiques adaptées. Quel rôle

peuvent y jouer les écrans ?

(21)

L’ENFANT ET LES ÉCRANS

coup, le profi l de chacun se construit comme une biographie. L’annonce offi cielle (https ://www.facebook.com/about/timeline) est d’ailleurs toute en verticalité, ce qui apporte de la diversité à un cyberespace qui est généralement présenté comme horizontal.

Transmission

La transmission est l’envoi d’informations d’une source vers un récepteur. Elle nécessite un canal physique qui peut être un conducteur électrique, l’atmosphère, une fi bre optique.

Trouble bipolaire

Le trouble bipolaire correspond à ce qui était désigné dans les anciennes classifications comme « trouble maniaco-dépressif » ou

« psychose maniaco-dépressive ». Il s’agit d’un trouble de l’humeur dans lequel alternent des périodes d’excitation importante (appelées traditionnellement « épisodes maniaques ») et des périodes de dépression grave (appelées traditionnellement « épisodes mélancoliques »). Dans les cas les plus graves, ces épisodes peuvent aller jusqu’au délire. Dans les cas les moins graves, ce sont de simples alternances d’humeur. L’excitation et la dépression peuvent parfois être ressenties en même temps. L’origine du trouble bipolaire est à la fois génétique et environnementale. Son traitement est à la fois médicamenteux et psychothérapique.

Virtuel

Le terme vient du latin virtualis, qui provient du mot virtus signifi ant

« disposition à une activité ». Il existe chez l’être humain du virtuel psychique, qui n’est pas l’imaginaire. Celui-ci renvoie à un objet qui n’existe pas, alors que le virtuel concerne l’ensemble de nos attentes et de nos représentations préexistantes à une rencontre réelle. Du coup, toute relation à un objet réel concret est toujours tendue entre deux pôles : un pôle virtuel fait de ces attentes et de ces préconceptions, et un pôle actuel nourri des perceptions liées au contact concret avec l’objet.

Web 2.0

Le Web 2.0 s’oppose au Web 1.0. Il se caractérise par plus de simplicité,

mais surtout par plus d’interactivité. Les utilisateurs n’ont plus besoin

(22)

ANNEXES

de connaissances techniques ni informatiques pour fréquenter le Web,

et chacun d’entre eux devient un émetteur de contenus. C’est le « Web

des communautés » qui permet à tous les internautes d’interagir,

de partager et de collaborer. Il en résulte des effets de réseau et

d’innovation. L’encyclopédie Wikipédia en est la manifestation

emblématique, tout comme les réseaux sociaux sur Internet.

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