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Ils furent souvent à la une de l'actualité parce que le peuple suisse, comme tant d'autres, prend conscience du problè¬ me de la dénatalité qui peut provoquer un irrémédiable déclin

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Texte intégral

(1)

REFLETS FRIBOURGEOIS

illustré

«Servir et secourir»

Devise des pompiers de Fribourg

Commune de Ferpicioz

0 Revue bimensuelle 24 janvier 1986 N° 2

Fr. 3.50

(2)

La Suisse vieillit...

An nouveau, idées nouvelles.

Chacun scrute l'avenir et cher¬

che le trait d'union entre le passé et le présent. Le seul qui existe est celui des enfants. Ils furent souvent à la une de l'actualité parce que le peuple suisse, comme tant d'autres, prend conscience du problè¬

me de la dénatalité qui peut provoquer un irrémédiable déclin.

Il V a en effet de moins en moins d'enfants et de plus en plus de personnes âgées Cha¬

que jour nous apporte la triste réalité que les Suisses sont en voie de disparition, que les cercueils l'emportent sur les bercelonnettes, que les pays développés se détruisent eux- mêmes. Finalement, votre re¬

traite, qui va la payer?

Toutes les statistiques mon¬

trent l'ampleur d'un mal qui envahi et attaque les pays industrialisés Le Vieux Conti¬

nent comptait au début de ce siècle 30% de la population mondiale A l'heure actuelle, à peine 10% de la population mondiale est européenne Même l'Amérique du Nord con¬

naît une décroissance simi¬

laire, alors que durant le même laps de temps le tiers monde enregistrait une véritable ex¬

plosion démographique, ceci grâce à un taux de natalité éle¬

vé et à un recul de la mortalité infantile.

La Suisse vieillit à un rythme qui fait peur. Comment va- t-elle s'y prendre pour renou¬

veler ses générations? Il faut que chaque femme mariée et féconde de notre pays mette au monde au moins 3,5 en¬

te discutent probablement du troi¬

sième pilier! Photo G Bd fants, la moyenne actuelle étant de 2,6. En un siècle, le niveau de la fécondité a baissé de 66%. Selon l'Office fédéral de la statistique, la proportion des jeunes de moins de 20 ans régresse de 31 à 26% et celle des personnes âgées de 65 ans et plus augmente de 11,4 à 13,9%. Le nombre des maria¬

ges contractés en Suisse a diminué de 16,3% en quinze ans, le taux des divorces accuse

une augmentation de 67%, alors que l'on enregistre près de 25% de naissances en moins.

Pour les spécialistes de la natalité, il n'existe pas trente-six moyens pour éviter la décrois¬

sance démographique: il faut soit ouvrir nos frontières aux étrangers, soit faire des en¬

fants. Cette dernière proposi¬

tion est accueillie comme un pari sur l'avenir, une victoire sur l'égoïsme, une solidarité entre les hommes La pente sera difficile à remonter. Car on ne redonne pas des enfants à un pays qui doute de son des¬

tin et qui néglige sa véritable richesse.

Un sociologue américain pré¬

cise que: «Donner le jour à un enfant n'est plus ressenti comme un événement naturel qui fait partie de la vie, mais comme un acte redouté qui exige du courage». Et pourtant la fonction première de la famille n'est-elle pas la conti¬

nuité de l'espèce par la repro¬

duction et l'éducation des enfants? Pour cela, il faut une transformation de la menta¬

lité et une politique familiale efficace et réaliste qui permet¬

tront peut-être d'éviter l'eutha¬

nasie collective des sociétés stériles La garantie de notre survie dépendra de la rapidité de notre réaction.

Comme disait Henri Vince- not: «Lhomme n'est rien, la femme guère plus, mais tous deux font le monde».

Amicalement vôtre Gérard Bourquenoud

2 FRIBOURG

(3)

SOMMAIRE

FRIBOUR@é

Revue bimensuelle d'informa- tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendre¬

di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Imprimerie FragnièreS.A. - 31.

rte de la Glâne - Case postale 331 - 1701 Fribourg - Tél.

037/24 75 75 - Télex 94 22 73 IFF CH

Rédacteur en chef responsable:

Gérard Bourquenoud (Sarine. Lac et Singine).

Correspondants et collaborateurs:

Gérard Menoud (Gruyère et Veveyse).

Alfred Oggler - Marc Waeber (Société)

Rose-Marie Esselva (Social et éducation).

Marcel Brodard (Sports).

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel: Fr. 77.80. Semestriel:

Fr. 40.-. Etranger: Fr. 90.-. Par avion: Fr. 115.-. Vente au nu¬

méro: Fr. 3.50. Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬

daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬

mandés.

Publicité:

Assa - Annonces Suisses S.A. - 10. bd de Pérolles - 1700 Fri¬

bourg-Tél. 037/22*40 60. Dé¬

lai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

2 La Suisse vieillit...

Le billet de Gérard Bourquenoud 5 Mon pays c'est... La ronde des mois 6 Science et vie : Les volcans en éruption 9 L'Hôtel Primerose au Lac

11 Roman-photo : Le secret du lac de la Gruyère 16 Le Bataillon des sapeurs-pompiers de Fribourg 21 De magnifiques livres à choix

22 Le Noël des aînés 25 Souvenirs d'enfance

29 Bonjour Monsieur le syndic de... Ferpicloz 35 Ivresse blanche au Rathvel

36 Entretien avec René Fasel, président de la Ligue suisse de hockey sur glace

38 Un témoignage sur les enfants du monde 42 Avec le Contingent des grenadiers fribourgeois

V y

Couverture

L'avenir est entre les mains de la jeunesse

L'avenir du Bataillon des sapeurs-pompiers de la Ville de Fribourg est entre les mains de ceux qui, demain, accepteront de servir dans ses rangs. Tout d'abord comme sapeur, ensuite comme sous-officier et officier pour finalement perpétuer cette noble et fïère tradition du soldat du feu, du pompier-sauveur. En bref, de celui qui n'hésitera pas à sacrifier sa vie pour sauver celle de son prochain.

Notre reportage en page 16.

FRßOLTCG 3

(4)

SOCIÉTÉ

Réfléchissez à cela

Au fond, c'est assez facile de définir ce qu'est un dieu. Depuis les milliards d'années que le monde existe, il y a eu des mil¬

lions de dieux: au Mexi¬

que, en Amérique du Sud, en Afrique, en Palestine, en Egypte, en Suède, par¬

tout, au Japon, en Aus¬

tralie, en Papouasie. Ils sont tellement innombra¬

bles que personne n'a en¬

core eu l'audace de publier un dictionnaire des dieux.

Dans leur diversité, leur inexplicabilité et leur inu¬

tilité, ils ont cependant un point commun: ils permet¬

tent aux ministres qui se réclament d'eux de vivre dans l'oisiveté.

C'est de tout temps. Et il n'y a pas un fainéant qui n'ait rêvé d'être grand- prêtre.

Il existe deux nouveaux dieux.

S & S.

Statistiques et Sondages.

Passons momentanément sur les statistiques. En vi¬

tesse. Le dieu Statistique demande: «Combien de voleurs de vélos protes¬

tants dans l'Oklahoma le mois passé?» - «Les vélos ou les voleurs?» - «Quoi?»

- «Les protestants... les voleurs». «Trois». Bon, voilà. Six vélos volés, trois par des protestants. Ça figure dans les statisti¬

ques. A quoi ça sert? A rien. Mais il y a trois cents fonctionnaires de l'Okla¬

homa qui vivent de ça.

Maintenant, le dieu Son¬

dage.

Je lis en gros titre dans le quotidien «La Suisse».

C'était le 5 janvier, avant l'émission TV Le Pen.

SONDAGE EXCLUSIF - LES ROMANDS DI¬

SENT NON - QUATRE PERSONNES CONTRE TROIS SONT HOSTILES À LA VENUE DE JEAN- MARIE LE PEN.

Je vérifie. Il n'y a pas plus de sondage que de beurre en branche. Seulement trois cents personnes ont été interrogées, par télé¬

phone, dont la moitié à Ge¬

nève. Et dieu sait (enco¬

re un dieu) si Genève n'a rien à faire avec la Ro- mandie!

A lors, je fais à mon tour un sondage exclusif.

AVEZ-VOUS LU LE TI¬

TRE DE «LA SUISSE»:

LE PEN, LES ROMANDS DISENT NON?

- OUI.

- QU'EN PENSEZ- VOUS?

- À «LA SUISSE» C'EST TOUS DES ENFOIRÉS.

Cinq fois, je téléphone.

Quatre fois on me répond la même chose.

Quatre sur cinq, ça fait huilante pour cent.

Grand titre.

HUIT ANTE POUR CENT DES ROMANDS PEN¬

SENT QUE LES JOUR¬

NALISTES DE «LA SUISSE» SONT DES EN¬

FOIRÉS.

C'est ça, le dieu Sondage.

Vous pouvez continuer à y croire.

Marc Waeber

(j[) Le coup de fil de Berne

Les transports publics, en parti¬

culier les CFF, ne laissent plus passer un jour sans annoncer de nouvelles trouvailles. Par eux- mêmes ou à travers les hommes politiques.

Us suivent en cela de très nom¬

breuses associations qui mili¬

tent en leur faveur et contre le trafic routier, sous les titres les plus divers, tels que: protection de l'environnement, protection des terres agricoles, stop au bétonnage de la Suisse, dé¬

périssement des forêts, lutte contre les accidents de la route, économie d'énergie, etc.

Les CFF n'ont-ils pas récem¬

ment publié dans un prospectus la photo de petites fleurs atten¬

drissantes poussant entre des rails, sans dire évidemment que cela n'est possible que sur des voies au trafic minimum.

Monsieur prend les transports publics pour aller au travail, c'est Madame qui se sert de la voiture plusieurs fois par jour.

L'auto roule donc plus qu'au¬

paravant lorsqu'elle stationnait devant le bureau du mari.

Quant au financement des me¬

sures prévues, il se fera au détriment des familles et des retraités. En se chauffant cha¬

cun contribuera à payer une partie des abonnements des usa¬

gers des transports publics, même s'il s'agit d'hommes d'affaires ou de voyageurs de commerce. De plus, pour les familles qui habitent loin de toute ligne de transports publics et qui dépendent donc de la voiture, elles passeront double¬

ment à la caisse.

L'abonnement de famille à 2900 francs lui aussi n'est qu'un

CFF:

financement par les familles A la dernière session des Cham¬

bres fédérales, le conseiller fédéral Schlumpf annonçait que les mesures prévues en faveur de Rail 2000 (qui coûtera S milliards de nos francs pour peu de chose) et pour abaisser le prix des abonnements pourraient être financées au moyen d'un impôt sur les combustibles fos¬

siles (mazout, charbon, gaz, bois) en plus des droits sur les carburants.

Au début de l'année, une indis¬

crétion dévoilait un autre projet des CFF: l'abonnement des fa¬

milles à 2900 francs par année.

Financé lui aussi, évidemment, au moyen des mêmes impôts sur le chaufTage.

Tout cela a l'air magnifique.

Mais examinons de plus près les projets proposés.

Les essais faits à Bâle avec l'abonnement écologique très bon marché montrent que l'effet recherché n'est pas atteint. Au contraire, les voitures polluent davantage. Parce que lorsque

leurre. Il suppose que les famil¬

les ont une soif de voyages à longue distance et que les mem¬

bres d'une famille voyagent tou¬

jours ensemble ou au contraire les uns après les autres.

D'autre part, comme cet abon¬

nement ne coûtera que quelque 800 francs de plus que l'abon¬

nement général de 2e classe, il profitera de nouveau surtout aux familles dont l'un des mem¬

bres est au bénéfice d'un abon¬

nement payé par un employeur et dont le prix reste relativement bas à cause de l'imposition des moyens de chauffage.

Le moins que l'on puisse dire, après cette analyse, c'est que les transports publics et leurs aveu¬

gles partisans se prennent les pieds dans les aiguillages qui devraient tracer la voie de leur action.

Alfred Oggier

4 FR60URG

(5)

MON PAYS, C'EST.

par Gérard Menoud

L'année nouvelle est devant nous. Madame Soleil a ses idées sur l'an de grâces 86, c'est du moins ce que j'ai lu sur la manchette d'un journal. Ma curiosité s'est arrêtée là. Victor Hugo, dont on vient de fêter le centième anniversaire de sa mort, était plus prudent:

«Sire, l'avenir est à Dieu».

C'est d'un avenir très particulier que je voudrais entretenir mes lecteurs et d'abord partir de faits vécus. Un jour, jé me trouvais avec un paysan déjà âgé sur le terre-plein de sa ferme. Je luis dis:

- Ce n'est pas une ferme que vous avez là, mais un château, et je dis cela parce que je ne conçois pas un château sans de belles perspec¬

tives naturelles.

- Je ne vois pas ce qu'il y a de beau là...

Je fis pivoter la conversation vers d'autres sujets. Il fallait atterrir, notre homme avait peut-être trop souffert pour croire que la nature et la beauté pouvaient lui être secoura- bles. Il se trouve d'autres témoignages, comme celui de ces deux paysans qui me confiaient leurs sentiments:

- Vous savez, pour nous, tout va trop vite. On a le chauffage central, même qu'on ne sait pas encore bien le régler, il faudra apprendre, mais nous nous sommes aperçus que nous n'aurons plus de raisons de faire des fagots dès les premiers beaux jours. C'était telle¬

ment beau d'avoir le printemps autour de soi, en bordure de la forêt.

- Vous regrettez le progrès?

- Cela ne sert à rien, mais dire que le monde va trop vite, cela oui.

Toujours plus vite, mais la ronde des mois est immuable. Essayons d'en tirer parti, refu¬

sons de céder à cette cécité moderne, gardons le petit bonheur près de nous.

En janvier, les jours croissent de 60 minutes, la lumière joue avec les couleurs, les paysages se réclament des lavis. Mais voici février.

Quand les choses vont bien, le dicton affirme qu'à la Sainte-Agathe l'eau court dans la petite charrière. C'est aussi le temps du coudrier et du taconnet qui ouvre son œil jaune dans les herbes sèches. Alors la ruche se réveille et les abeilles vont à l'eau et à la farine - en latin pollen - et c'est miracle de voir tous ces petits pains ronds entrer par la mince fente du bois. Mars est un lutteur, c'est lui qui départage la saison et active le feu vert, ici et là, timidement; il nous promet le bois gentil qui était partout dans nos forêts, mais on l'a traqué, transplanté. Il va nous manquer

de plus en plus. Avril passe pour un traître.

Certaines années il est ardent et nous avance la floraison d'une semaine pour faire le coup au mois de mai. Parlons-en à la Michel Simon: «L'mois d'mai sans s'aimer, c'est pas l'mois d'mai...». Il est fou certains jours, il charrie des fleuves de parfums, les oiseaux sont ivres, les hirondelles comme des balles gonflées d'azur, notait le doux Francis Jam- mes. Juin est à la cime de l'année et c'est le temps où la montagne est verte jusqu'à la barrière de la neige et la rose portée à sa suprême incandescence.

Maintenant, l'année redescend et les jours décroissent en ce mois de juillet de 54 mi¬

nutes. Pourtant, c'est la pleine santé, les feuilles couvent de jeunes fruits duveteux dans le verger et le blé prend des couleurs, mais c'est août qui moissonne et par lui le pain vient sur la table. Il fut un temps où la glaneuse cueillait le moindre épi accroché à la brosse des haies, car les chars ondoyants étaient à l'étroit dans le chemin et ils faisaient un bruit de tonnerre en s'élançant dans les granges sonores. Voilà que vous guettez septembre, il allume des braises ici et là, un petit feu couve et les pommes ont déjà des joues de fillettes. C'est le mois de transition, calme et délicieux jusqu'au moment où la forêt sursaute aux abois des chiens et le chasseur commence sa guerre: la force et l'expérience contre l'instinct et la ruse. Octo¬

bre est orgueilleux, chatouilleux sur l'hon¬

neur. Pour un rien, se fait hara-kiri et s'ou¬

vre la panse d'où sortent des monceaux de pommes de terre et de betteraves, tandis que les bergers, sur la montagne, ont l'œil sur la Saint-Denis. Puis tout va rapidement vers l'embrasement général, octobre prend feu, le sang lui monte à la tête mais les gelées de novembre éteignent l'incendie: journées ma¬

gnifiques des derniers oripeaux qui s'en¬

volent, tandis qu'un vol de corneilles cha¬

vire dans l'ouragan venu de l'Atlantique.

Alors on attend décembre, il apportera la paix à la terre et l'on voit sur la montagne les rets des remontées mécaniques haler les skieurs et eux se déversent ensuite vers le bas, ivres de bonheur.

L'année se termine, la ronde des mois s'essouffle. Un soir vous apercevez l'Etoile du berger. Tous les Noëls de votre enfance sont au rendez-vous dès que la Saint-Nicolas approche. L'année se termine par un mystè¬

re, elle est elle-même mystère. Est-il possible que tant de magnificences échappent à notre regard et qu'il faille le documentaire du petit écran pour nous dire que la beauté est sur la terre, qu'il nous appartient de ne pas man¬

quer par distraction, la ronde merveilleuse des mois?

Gérard Menoud FRBOURG 5

(6)

SCIENCE ET VIE

Aujourd'hui: LES VOLCANS

Le relief des continents se définit comme l'ensemble des irrégularités, soumises à un jeu de forces contraires: forces internes constructives et externes destructives. Bombements, plissements, failles, fractures et volcanisme sont l'effet des premières. Toute forme d'érosion, quelle qu'elle soit, illustre les autres.

Ce relief s'est édifié au cours de deux milliards d'années et même davantage, et avant d'aboutir à ce qu'il est de nos jours, il fut souvent soumis à des bouleversements: plissements calédonien et hercynien (ère primaire), plissement alpin (ère tertiaire). En Europe, par exemple, les premiers ont créé des montagnes, réduites à présent à de vieux massifs usés et érodés, tels ceux d'Ecosse et de Norvège, le Massif central, l'Eifel.

Quant au dernier, il fit surgir toutes les montagnes jeunes, tels les Alpes, l'Himalaya et les Rocheuses, au profil connu de tous, et, par ailleurs, en mouvement surrectionnel encore à l'heure actuelle, en pleine ère quaternaire.

Les volcans, souvent à proximité de montagnes, en relation avec les plissements, se classent par conséquent en deux espèces: les non actifs («éteints») et les actifs (en léthargie ou en activité). Ces derniers, au nombre éloquent de huit cents, ponctuent les sinuosités des chaînes tertiaires diffusées de par le monde et portent le nom de «ceinture de feu».

Tout volcan en activité ou en léthargie trahit la faible épaisseur de la croûte terrestre (ou sial), et toute éruption manifeste ainsi l'arrivée à la surface de magma expulsé par le manteau (ou sima), en raison des hautes températures et de la pression qui y régnent et qui cherchent un exutoire.

De là une définition: un volcan est un relief postiche, surajouté au relief préexistant, et c'est donc en fonction du style d'éruption que nous pouvons classer les volcans, et non plus d'après leur forme, qui n'en est qu'un effet.

Pour vous éclairer sur ces problèmes d'actualité, notre collaboratrice Andrée Fauchère a rencontré le célèbre volcano¬

logue Haroun Tazieff, avec lequel elle s'est entretenue sur les volcans et sur l'origine des tremblements de terre. Nous publions ici le premier article qui, nous l'espérons, intéressera bon nombre de nos lecteurs.

Cela peut arriver quelque part en France et rien n 'est prévu pour faire face à ce cataclysme.

L'origine du volcan

Pourquoi des éruptions volca¬

niques?

La température de la terre aug¬

mente progressivement depuis l'écorce terrestre jusqu'au centre de ta terre. Là, la température est si dense que les roches sont liquides. Quand ces roches liqui¬

des ou MAGMA arrivent à se frayer un chemin jusqu a la sur¬

face de la terre, par un point faible, une faille, un volcan est né.

Le MAGMA qui se trouve à différentes distances sous la sur¬

face de la terre pourrait être comparé à une marmite à vapeur prête à exploser.

L'énergie développée par le pas¬

sage du magma donnera soit un volcan paisible, soit une éruption violente.

L'énergie volcanique est de loin plus colossale que celle de la plus grande explosion nucléaire.

Le magma qui s'écoule de la

bouche du volcan s'appelle LAVE. En plus de la lave, de véritables «bombes» (roches soli¬

des) sont projetées du cratère lors de l'explosion.

Les gaz des volcans

Lors d'une éruption volcanique, non seulement des masses soli¬

des et de la lave sont projetées, mais aussi des gaz. Après une éruption volcanique, les averses sont fréquentes, à cause de la vapeur d'eau qui a jailli du cratè¬

re. Les pluies se mélangent aux cendres et forment des torrents de boue appelés LAHAR. (Tor¬

rents dévastateurs du Nevado del Ruiz en Colombie.)

On peut voir aussi éjectées du volcan des masses de «grandes cendres» appelées LAPILLI.

La forme d'un volcan est généralement conique et le con¬

duit qui pousse le magma en

surface est appelé «cheminée».

C'est le principe de la taupinière.

Le cratère varie en grandeurs, selon le rythme des éruptions volcaniques.

Les volcans dans le monde Certains volcans sont éteints, mais ils peuvent tout simplement

«dormir», ce qui veut dire qu'il n'y a pas eu d'éruption depuis plusieurs siècles, mais que la dernière date de moins de 1000 ans.

D'autres sont actifs.

Il y a plusieurs milliers de vol¬

cans dans le monde, dont 600 actifs.

Où se trouvent les volcans?

La «ceinture de feu» s'étend de la Nouvelle-Zélande, l'Indonésie, les Philippines, le Japon, le Kamtchatka, aux Alouetiennes, l'Alaska, la côte occidentale de l'Amérique centrale, le Chili.

6 FRIBOURG

(7)

SCIENCE ET VIE

uesv°

le«*«1*

Les autres volcans actifs se trou¬

vent dans les Antilles, la Médi¬

terranée, la vallée du Grand Ryf en Afrique, l'Antarctique et cer¬

taines zones des océans Paci¬

fique, Atlantique et Indien.

Citons, en Antarctique, un des plus prestigieux volcans, le Mont EREBUS.

Mais un des plus célèbres volcans est le VÉSUVE, qui domine la baie de Naples, au sud de l'Italie.

En 79 après Jésus-Christ, une éruption volcanique détruisit les villes de POMPÉI et d'HER- CULANUM.

Les cendres tombèrent sur POM¬

PÉI et ensevelirent la ville sous une couche épaisse de 6 mètres au moins. Toute la population fut décimée.

Des LAHARS, flots de boue chaude, ensevelirent HERCU- LANUM.

Peut-on vivre sur les volcans?

L'ETNA, situé en Sicile, atteint maintenant, après des éruptions successives, une hauteur de 3270 mètres. Malgré les éruptions dévastatrices (les dernières im¬

portantes en 1971 et 1974) les paysans cultivent des citrons et des oranges.

En hiver, spectacle fascinant d'un volcan fumant recouvert de neige. On y fait même du ski jusqu'à 1500 mètres. La roche est un mauvais conducteur et la chaleur des couches profondes n'arrive pas à faire fondre la neige. Le Mont EREBUS est également couvert de neige, en¬

tièrement et constamment.

La suite dans la prochaine paru-

tl0n Andrée Fauchère

Haroun Tazieff. Selon le célèbre volcanologue et secrétaire d'Etat français aux risques naturels, la chaîne des Puys, dans le Puy-de- Dôme. en France, entrera en érup¬

tion dans un avenir proche ou loin¬

tain- „ .. , Photos «Ça m intéresse»

Index des salles Pays de Fribourg

Exclusivité

«FRIBOURG illustré»

Assemblées - Conférences - Con¬

grès - Manifestations diverses - Banquets de sociétés - Repas de noces - Séminaires.

District de la Glâne ROMONT 037/52 23 41 Hôtel de la Belle-Croix

70 places - B - N

ROMONT 037/52 27 21 Restaurant de la Poularde 10 à 110 places

A-B-C-N-S

ROMONT 037/52 22 97 Hôtel-Restaurant St-Georges Jusqu'à 120 places

A-B-C-N-S

SIVIRIEZ 037/56 13 03 Hôtel de la Gare

Jusqu'à 360 places - A - B - C - N VAUDERENS 021 /93 50 58 Auberge du Chamois

De 10 à 150 places - A - B - N RUE 021/93 50 44 Restaurant Fleur-de-Lys

Jusqu'à 80 places - A - B - N

Tout cela résumé en cinq sigles, ainsi que le nombre de places.

A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès

N = Repas de noces S — Séminaires

District de la Gruyère ABLÄNDSCHEN 029/7 82 14 Hôtel de la Croix-Blanche Jusqu'à 160 places - A - B - N - S ALBELVE 029/8 11 13 Auberge de l'Ange

Jusqu'à 300 places - A - B - C - N BOTTERENS 029/6 16 19 Hôtel du Chamois

10 à 130 places-A-B-N BROC 029/6 15 24 Hôtel de la Grue

150 places -A-B-N

CERNIAT 029/7 11 36 Hôtel de la Berra

Jusqu'à 100 places - A - B - N - S CHARMEY 029/7 10 13 Hôtel Cailler**"

Relais du silence

Div. salles jusqu'à 80 places A-B-N-S

CHARMEY 029/7 11 20 Hôtel du Maréchal-Ferrant 10 à 200 places -A-B-C-N-S CRÉSUZ 029/7 12 86 Hôtel du Vieux-Chalet

Jusqu'à 250 places - A - B - C - N ENNEY 029/6 21 19 Auberge de la Couronne 100 places -A-B-N

GRANDVILLARD 029/8 11 26 Hôtel de la Gare

80 à 300 places - A - B - C - N GRUYÈRES 029/6 19 33 Hostellerie des Chevaliers Jusqu'à 100 places A-B-C-N-S

LA ROCHE 037/33 21 09 Hôtel du Lion-d'Or

100 places -A-B-N

MARSENS 029/5 15 24 Hôtel de la Croix-Blanche 15 à 150 places-A-B-N MORLON 029/2 71 58 Café-Restaurant Gruyérien 10 à 120 places -A-B-N-S NEIRIVUE 029/8 11 05 Auberge du Lion-d'Or

10 à 550 places -A-B-C-N-S SALES 029/8 81 12 Hôtel de la Couronne

25 à 350 places -A-B-N VUIPPENS 029/5 15 92 Hôtel-de-Ville

lOà 150 places- A-B-N

District de la Sarine ÉCUVILLENS 037/31 11 68 Auberge Paroissiale

300 places - A - B - C - N LOSSY 037/45 12 44 Café-Restaurant «Le Sarrazin»

100 places -A-B-N

MARLY 037/46 44 41 Hôtel de la Croix-Blanche 10 à 150 places-A-B-C-N-S POSIEUX 037/31 11 70 Hôtel de la Croix-Blanche 10 à 160 places - A - B - C - N Très grand parc à voitures ROSSENS 037/31 11 98 Hôtel du Barrage

10 à 130 places -A-B-N TREYVAUX 037/33 11 53 Auberge de la Croix-Blanche 80à 270 places-A-B-C-N District de la Veveyse ATTALENS 021/56 41 07 Hôtel-de-Ville

100 places -A-B-N

LECRËT 029/8 51 42 Hôtel de la Croix-Fédérale Jusqu'à 300 places -A-B-N CH ÂTEL-ST-DEN IS /

LES PACCOTS 021 /56 71 20 Hôtel-Restaurant Corbetta 10 à 260 places -A-B-N-S ST-MARTIN 021/93 71 94 Auberge de la Croix-Fédérale 80 places -A-B-N

ST-MARTIN 021/93 87 85 Hôtel-Restaurant du Lion-d'Or De 30 à 300 places- A-B-C-N-S PORSEL 021/93 71 81 Auberge-Restaurant de la Fleur-de-Lys Jusqu'à 200 places -A-B-N-S

FRIBOURG 7

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LOSINGER

a exécuté les travaux de maçonnerie et béton armé de l'Hôtel Primerose au Lac

1762 GIVISIEZ

Erdarbeiten, Wege, Plätze + Treppen,

Sitz- und Stützmauern, Rasenanlagen + Bepflanzungen,

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(9)

TOURISME ET LOISIRS

Hôtel Primerose au... Lac-Noir Un joyau touristique dans son écrin

L'Hôte! Primerose au Lac dans son décor alpestre.

compris le petit déjeuner, le diner, la taxe de séjour et le service, ainsi que le libre accès à la piscine couverte et au centre fitness.

L'optimisme est de mise Sur les cinquante appartements que compte ce complexe hôtelier, une douzaine seulement reste¬

ront propriété de l'établissement.

Près de 30 appartements sur les 38 qui restent sont déjà vendus, dont 19 à des étrangers. Chaque propriétaire dispose de son ap¬

partement pendant quatre mois par an, le reste de l'année il doit le mettre à la disposition de tiers.

Ce qui ne convient pas aux Suis¬

ses qui préfèrent en bénéficier chaque week-end.

Haut lieu du tourisme familial et sportif, été comme hiver, la station fribourgeoise du Lac-Noir s'est enrichi récemment d'un nouveau complexe hôtelier baptisé '(Primerose au Lac»

qui, avec ses 220 lits et ses nombreux équipements d'accueil, de restauration et de loisirs, devient le plus grand hôtel du canton de Fribourg. Il a été construit par son promoteur- propriétaire, M. Akbar Nouri, originaire de Remaufens par naturalisation, mais domicilié à Villars-sur-Glâne. Ce joyau touristique, qui s'intègre parfaitement au paysage de cette région singinoise, a été réalisé par les architectes Georges et Hubert Arpagaus, de Laax (Grisons), alors que l'architecture intérieure est l'œuvre de Mario Solèr. Un complexe hôtelier qui a été inauguré le vendredi 21 décembre 1985 en présence de représentants de milieux politiques, économiques et touris¬

tiques, au cours d'un repas servi à 220 invités.

Une cuisine fort bien agencée.

Hôtel quatre étoiles

Construit dans un site merveil¬

leux, l'Hôtel Primerose au Lac se présente sous la forme d'un groupe de bâtiments habillés de bois et intégrés au décor d'un paysage qui comprend un lac, des montagnes, des forêts, des pâtu¬

rages, des fleurs naturelles, des chalets, un camping, un équipe¬

ment pour les sports d'hiver et déjà un restaurant qui se nomme l'Hôtel des Bains, connu de tous les touristes et des skieurs.

Ce nouvel établissement quatre étoiles a pour objectif de permet¬

tre à cette région de connaître un

Vue partielle d'un appartement.

nouvel essor en offrant à sa clientèle le confort et l'accueil dignes d'un centre de villégiature soucieux de répondre aux exigen¬

ces du tourisme moderne.

Considéré comme le plus grand hôtel du canton de Fribourg, ce complexe hôtelier singinois com¬

prend cinquante appartements de deux à six lits, trois restaurants, un bar, des salles de conférences, un kiosque, une piscine couverte avec fitness/sauna/whirlpool, un endroit de pique-nique pour les enfants, une vaste terrasse et deux garages souterrains.

Chaque unité d'hébergement est équipée d'une salle de bains, d'un téléphone direct, de la radio, TV et vidéo. Dans les prix sont

L'Hôtel Primerose au Lac, de par sa conception, souhaite s'engager dans le domaine des '(vacances actives» en destinant tout parti¬

culièrement son offre à une clientèle diversifiée: tourisme pur, séminaires et congrès, sta¬

ges sportifs, etc. Dirigé par Jean- Claude et Patricia Gétaz, il oc¬

cupe une trentaine de personnes et restera ouvert toute l'année.

Son propriétaire est très opti¬

miste quant à l'avenir de ce joyau touristique dans son écrin de verdure du Lac-Noir, dont le coût s'est élevé à 13,6 millions de francs suisses.

Texte et photos G. Bourquenoud FRIBOURG 9

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Ce reportage sur l'Hôtel Primerose au Lac (Lac-Noir) a pu être réalisé grâce à l'appui financier des entrepri¬

ses qui ont construit ce magnifique complexe hôtelier et touristique et que nous recommandons vivement à nos lecteurs.

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10 FRBOURG

(11)

© Les Editions Fragnière Fribourg présentent LES BIJOUX

DU LAC DE LA GRUYÈRE avec

Jacques Zurbuchen: le commissaire Jacques Kros Jean-Daniel Sauterel: Jean-Daniel

Max Folet: Max

Avec l'aimable collaboration de l'Hostellerie du Vignier Scénario et mise en scène: Jean-Marie ROLLE

Prises de vue: Luc Crandjean 2e épisode

Résumé:

Jean-Daniel, malfaiteur notoire, vient de purger une longue peine de prison après une attaque à main armée. Le commissaire Jacques Kros, qui avait procédé à son arrestation, vient lui-même le remettre en liberté. Certain que Jean-Daniel cherchera à récupérer les bijoux, le commissaire le suit discrètement.

FRßOURG 11

(12)

PEU APRES..

AVEC PRUDENCE, LE COMMIS¬

SAIRE SUIT LE FOURGON DE JEAN-DANIEL QUI TRAVERSE LE CHEF-LIEU GRUÉRIEN.

î:

? " '

(- Il a certainement une bonne raison I pour utiliser ce genre de véhicule.)

-il Iii

Cr X

\

\

; (- Son complice a dû tout préparer.

Mes informations étaient donc bon¬

nes.)

__

. J

(- Le voilà qui approche de l'Hostelle rie du Vignier.)^,

En effet, quelques ins¬

tants plus tard et après s'être garé devant l'établissement, Jean- Daniel s'installe sur la terrasse.

(13)

* #-

* « \4

I» **

LS

(- Le moment est venu. Et demain, à moi la grande vie!)

' '1

x S**' *vV *

A

">> - ^

(- Patience, je sens que je vais tou¬ h cher au but.)

QUINZE MINUTES PLUS TARD.

I APRÈS AVOIR EMPRUNTÉ PLU-

\ SIEURS ROUTES SECONDAIRES, ; JEAN-DANIEL SARRÉTE. À LABRI,

v . - AU BORD DU LAC DE LA !

«£/' GRUYÈRE.

ET LA FILATURE REPREND, LE COMMISSAIRE RESTANTÀ BONNE DISTANCE DE JEAN-DANIEL.

p (- Je crois comprendre...) IPÄÄ®

V /• % . +*7* f ,«» I \ i\Ki * k f. ;

r.v>£*C - v. e*#" * a/-.;

r>*?' ' :'H

À LAFFÛT, LE COMMISSAIRE 't&ÏÈ&l KR0S TENTE DE NE RIEN PERDRE

DE CE OU! SE PRÉPARE.

(14)

(- Décidément, mon pote pense à

(15)

ENTRE L'ÉGLISE ET LA PINTE

Un médecin tente, avec beau¬

coup de ménagements, d'ex¬

pliquer au malade venu le con¬

sulter, que la plupart de ses malaises sont dus à l'absorp¬

tion trop massive de boissons alcoolisées

- Vous n'allez tout de même pas me dire que je suis un ivrogne, proteste son patient.

- Pas du tout, fait le médecin, apaisant. Disons simplement que si j'étais une bouteille de whisky, je n'aimerais pas me trouver une nuit en tête à tête avec vous!

en

uuvairt trois

Un monsieur qui rentre de sou¬

per, après le spectacle, tombe sur un ami, errant tout seul, dans les rues, dans un état d'ivresse manifeste

-Mon pauvre vieux, lui dit-il, qu'est-ce que tu fabriques, dehors, à une heure pareille?

-Eh bien... fait pâteusement l'autre, je rentre., chez moi...

pour expliquer., à ma femme..

- Mais lui expliquer quoi?

- Ça... je n'en sais rien... je ne suis pas., encore rentré

Trois jeunes gens, fort impres¬

sionnés par la propagande antialcoolique, entrent dans un bar.

- Un jus de fruit, commande le premier.

-Une eau minérale, dit le se¬

cond.

- Et pour vous, monsieur?

- Oh! dit le troisième, c'est moi qui conduis, alors, pas d'impru¬

dence Un lait tiède Un pochard hésite:

- Prendrai-je encore un verre?

Mon estomac dit oui, mon cer¬

veau dit non. Or, mon cerveau est plus intelligent que mon estomac Mais c'est toujours le plus intelligent qui doit céder.

Donc, garçon: un autre beau¬

jolais!

cjécis.-

Complètement ivre, un mon¬

sieur rentre péniblement chez lui, sur le coup de quatre heu¬

res du matin, en fumant un gros cigare II ouvre difficile¬

ment sa porte, monte jusqu'à sa chambre, se déshabille Et là, l'esprit embué par les vapeurs de l'alcool, il commet l'erreur irréparable

D'abord, il installe avec soin son gros cigare dans son lit où il le borde

Puis, après s'être écrasé la tête dans un cendrier, il se jette par la fenêtre

Boire un coup c'est bien, mais écouter les discours c'est encore mieux! Photo G Bd

Un clochard, amateur de beau¬

jolais, pénètre dans un bazar et dit:

-Je voudrais un couteau de poche

- Je vous recommande celui-ci, répond la commerçante II a trois lames et un tire-bouchon.

- Heu... vous n'en auriez pas, plu¬

tôt, avec une seule lame et trois tire-bouchons?

Après un déjeuner bien arrosé, un représentant décide d'aller cuver son vin au cinéma.

- La caissière l'interroge:

-Que voulez-vous: orchestre, balcon, mezzanine?

- Ce., que vous voulez... répond- il... mais, surtout... pas de mélange

Un homme se réveille en pitoyable état, au lendemain d'un repas copieusement ar¬

rosé avec d'anciens camarades de régiment.

Il se prend la tête à deux mains et gémit:

-Oh! là! là! Je sens qu'elle va éclater!

- Si tu n'avais pas tant bu hier soir, lui dit sa femme, d'un air sévère, tu ne serais pas comme ça ce matin. Cest la boisson qui ta rendu malade

- Pas du tout, proteste-t-il, avec une parfaite mauvaise foi. La boisson n'y est pour rien. Réflé¬

chis plutôt. Hier soir, Cest vrai, j'ai bu comme un trou. Mais, quand je me suis couché, j'étais dans une forme splendide Alors que ce matin, je n'ai pas absorbé une seule goutte d'alcool et je suis complète¬

ment comateux. Tu vois, c'est le sommeil qui ne me réussit pas.

Vous qui êtes automobiliste, vous est-il arrivé de circuler par temps de pluie derrière une voiture pui n'est pas équipée de bavettes sur les roues arrière? Vous admet¬

trez comme moi que c'est vraiment désagréable et très dangereux, surtout lors¬

que la pluie tombe dru. De nuit ou quand le ciel est som¬

bre Cest encore pire Alors que les essuies/laces n'arri¬

vent plus ou ont de la peine à évacuer la pluie, votre pare- brise est encore aspergé par l'eau qui est projetée par les roues arrière du véhicule qui vous précède

une question de sécurité Venons-en maintenant aux poids lourds Encore trop de véhicules utilitaires ne sont pas équipés de bavettes à l'arrière Si vous avez déjà suivi de près un camion, vous comprendrez facilement pourquoi la situation est intenable Non seulement sous l'averse mais aussi lors¬

que les routes sont sèches II arrive en effet fréquem¬

ment que des pierres soient projetées par les roues arrière contre le véhicule qui suit. Un jour que je circulais derrière un poids lourd qui n'était bien sûr pas équipé de bavettes, un caillou a cassé le pare-brise de ma voiture Le thermomètre indiquait moins sept, donc pas ques¬

tion de rouler ainsi. Oui paie la casse et le déplacement du garagiste? Lautomobi- liste Bien entendu!

Il me semble que pour amé¬

liorer encore la sécurité des usagers de la route, chaque véhicule (automobile ou ca¬

mion) qui est mis en circula¬

tion devrait être équipé de bavettes Qu'on se le dise!

Le rat des champs

FREOJRG 15

(16)

REGARDS SUR.

«Servir et secourir»

telle est la devise du

Bataillon des sapeurs-pompiers de la Ville de Fribourg

En plus d'une place de dégagement de 1500 m2, la station-service et les parkings, le nouveau centre d'intervention et d'instruction du Poste de premier secours et du Bataillon, inauguré en 1981, comprend trois niveaux réservés à l'exploitation, soit la halle des véhicules et les services d'entretien, les locaux de l'équipement, ainsi que les salles de théorie et les dortoirs. Les étages supérieurs permettant à huit locataires, incorporés au PPS, de disposer sur quatre niveaux d'appartements de service.

Photo J. Mülhauser. Fribourg MESSAGE

DU COMMANDANT La publication dédiée au Batail¬

lon des sapeurs-pompiers de la Ville de Fribourg donne l'occa¬

sion au Commandant de s'adres¬

ser à tous tes sapeurs-pompiers et cadres, actifs et anciens qui, de¬

puis 1866, ont contribué au cours des ans à façonner l'image de marque des pompiers.

Que de chemin parcouru depuis les premières directives de 1392, prémices des grands thèmes de la prévention-incendie que nous connaissons aujourd'hui. Le 125e

anniversaire de la fondation du Corps des sapeurs-pompiers de la Ville de Fribourg, en 1991, inci¬

tera très certainement à un retour aux sources plus profond et sur¬

tout plus complet en regard de l'évolution dans le domaine de la lutte contre le feu et les éléments naturels.

La progression fulgurante des techniques liée à une civilisation de consommation dont on a sou¬

vent peine à maîtriser les débor¬

dements, pour ne pas parler d'excès, ont entraîné des besoins nouveaux, des exigences plus im¬

portantes. Partant, les charges des collectivités publiques se sont accrues. A u nombre de ces char¬

ges. la sécurité de la population, au niveau de la défense-incendie notamment, occupe une place im¬

portante.

Nous disposons aujourd'hui du recul nécessaire pour apprécier les progrès accomplis et les amé¬

liorations apportées au fonction¬

nement du Bataillon des sapeurs - pompiers. Il est vrai que l'on demande beaucoup au pompier de la fin de ce siècle. Si, à l'origine, son rôle essentiel con¬

sistait à lutter contre le feu, il s'est vu confier, petit à petit, de nouvelles tâches, liées à de nou¬

velles responsabilités: protection contre les dégâts causés par les hydrocarbures, interventions lors d'événements graves d'origine chimique ou radiologique, désin- carcération de personnes blo¬

quées dans des véhicules après accidents, etc.

Comparé au professionnel, le pompier de milice est confronté aux mêmes problèmes et il doit utiliser le même équipement à sa disposition, quoique parfois moins performant. La comparai¬

son s'arrête là, car dans la pour¬

suite d'un but identique, le pom¬

pier de milice doit sacrifier un nombre important d'heures de loisirs au titre de l'instruction.

Son mérite en est d'autant plus grand.

De tout temps les sapeurs-pom¬

piers ont fait la preuve d'une étonnante faculté d'adaptation et d'assimilation. Comme ils ont maîtrisé les techniques qui étaient celles du siècle passé, ils maîtriseront celles de l'an 2000 dans la mesure où l'on saura doser judicieusement leur dispo¬

nibilité et le potentiel de bonne volonté qui est le leur sans vouloir exiger d'eux un impossible que nul d'ailleurs ne peut atteindre.

L'essentiel demeure finalement de cultiver intensément en chacun des hommes du Bataillon l'esprit de camaraderie, de dévouement et de sacrifice qui a toujours fait la grandeur de tous les corps de sapeurs -pompiers.

A quelque niveau que ce soit, les autorités doivent être conscientes que les sapeurs-pompiers d'au¬

jourd'hui ne s'occupent plus uni¬

quement des incendies et des inondations. Ils sont équipés et entraînés pour répondre à toutes demandes de secours dans des situations où des vies humaines ou l'environnement sont en dan¬

ger. Avec la police, les sapeurs- pompiers constituent les seules forces d'interventions pouvant 16 FRIBOURG

(17)

REGARDS SUR.

Servi*

et secoué*

Le Corps des officiers du Bataillon des sapeurs-pompiers de la Ville de Fribourg en 1985.

3' rang, de gauche à droite: h Bernard Rotzetter, cap André Ducrest, cap Pierre Sauterel, cap Albert Bourqui, cap Henri Bulliard, It Rodolphe Piller.

2'rang, de gauche à droite: pit Jean-Claude Steiger, sgtm Georges Brulhart, It Marcel Gougler.

I" rang, de gauche à droite: It Daniel Cuennet, It Daniel Humbert, cap Marcel Buntschu, cap QM Jean-Pierre Macherel, major Raymond Bossy, cap adjudant Georges Vauthey, It Georges Aeby, pit Louis Marro, It Daniel Emery.

(Manquent sur cette photo: pit Arthur Dubey, pit Jacques Werner, It Marc-Antoine Pürro.) être mises sur pied immédiate¬

ment. Le facteur temps est en effet primordial dans la plupart des engagements urgents et tout doit être entrepris pour acheminer dans le plus bref délai le person¬

nel et les moyens techniques. Lors de chaque sinistre, les sapeurs- pompiers doivent trouver la solu¬

tion efficace et appropriée à la situation en se basant sur leurs connaissances professionnelles et les expériences pratiques vécues.

Ces connaissances sont acquises, à la base, lors des cours d'intro¬

duction que suit chaque sapeur- pompier nouvellement incorporé.

Par la suite, les exercices régle¬

mentaires et spéciaux affinent ces connaissances et perfectionnent les méthodes de travail. Les ca¬

dres suivent, en fonction des charges et des responsabilités qui sont les leurs, des cours spécia¬

lisés, au niveau cantonal et fédéral.

Certes, dans l'éventail des acti¬

vités de plus en plus étendues qui sont celles des sapeurs-pompiers, des dangers nouveaux sont appa¬

rus, la plupart en relation directe avec notre mode de vie moderne.

D'événements récents, d'expé¬

riences aussi dont les moyens d'informations se sont faits l'écho, on peut déduire que les corps de sapeurs-pompiers seront de plus en plus fréquemment confrontés à des interventions de nature chimique ou en relation

avec la protection de l'environne¬

ment. A l'instar de ce qui s'est fait chez la plupart de nos voisins, il conviendrait de doter les princi¬

paux centres de renfort du canton d'une infrastructure permettant un engagement efficace - en pre¬

mier échelon et dans l'attente de l'arrivée des spécialistes dans ce domaine - lors de sinistres met¬

tant en présence des substances chimiques ou radioactives.

C'est aussi l'occasion de rendre un hommage mérité à tous les officiers, sous-officiers et sapeurs pour leur dévouement, leur esprit civique et leur courage dans tou¬

tes les activités de secours qu 'ils accomplissent au service de la collectivité. Le corps de sapeurs- pompiers le mieux structuré, le mieux équipé n'a aucune effica¬

cité sans la présence de l'hom¬

me... du sapeur-pompier disponi¬

ble, motivé, qui répond «présent»

lorsqu 'en présence du danger on fait appel à lui.

Cette publication veut également être un moyen d'information pour la population de la ville de Fri¬

bourg qui doit savoir qu 'elle peut en tout temps faire confiance à ses sapeurs-pompiers. Les personnes désireuses de servir au sein de l'une ou l'autre des subdivisions du Bataillon des sapeurs-pom- piers y trouveront également un aperçu aussi complet que possible de notre organisation.

Le Bataillon des sapeurs-pom- piers de la Ville de Fribourg est aussi fier de constater la stimu¬

lante vitalité des associations qui lui sont intimement liées: la So¬

ciété des sapeurs-pompiers de la Ville de Fribourg, la Caisse des primes de fidélité du Bataillon, l'Amicale du Poste de premier secours et les sociétés et amicales des autres subdivisions. Elles poursuivent toutes des buts iden¬

tiques qui sont de cultiver la camaraderie et l'amitié tout en apportant leur collaboration aux efforts entrepris pour que la de¬

vise du Bataillon «servir et secou¬

rir» soit vécue dans toute sa plénitude.

Major Raymond Bossy Commandant du Bataillon

des sapeurs-pompiers de la Ville de Fribourg Inspection du Bataillon en 1935 à la Planche-Supérieure.

FRIBOURG 17

(18)

REGARDS SUR...

Servir et secourir Devise des sapeurs-pompiers de Fribourg

L'ancien hôtel de Zaehringen. aujourd'hui reconstruit et res¬

tauré dans le style d'origine, fut détruit par un violent incendie le 13 août 1974.

Effectif du Bataillon qui comprend 9 subdivisions:

- Etat-major S hommes

• Poste de premier secours SI hommes - Compagnie 1 (Pérolles-Beauregard) 47 hommes - Compagnie 2 (Places-Bourg-Jura) 45 hommes - Compagnie 3 (Auge-Neuveville) 32 hommes - Compagnie 4 (Schönberg-Bourguillon) 31 hommes

- Section de police 22 hommes

- Section technique 16 hommes

- Section sanitaire 14 hommes

Au total 263 hommes soit: 20 officiers, 61 sous-officiers et 182 sapeurs.

Interventions en 1985

Incendies et débuts d'incendies 65 Inondations 90 Hydrocarbures et chimiques 22 Interventions diverses 34 Fausses alarmes 26 Soit un total de 237 interventions.

Exercices réglementaires et cours de cadres

6 exercices réglementaires pour l'ensemble du Bataillon.

6 cours de cadres pour officiers et sous-officiers.

30 exercices supplémentaires pour les groupes de piquet du PPS et les groupes de renfort des Compagnies de quartiers.

2 cours d'introduction, respectivement 3 jours et 15 heures pour les nouveaux incorporés du PPS et des Compagnies.

32 exercices et visites tactiques pour les officiers et sapeurs du PPS dans divers bâtiments de la ville et de l'extérieur.

4 exercices d'alarme.

Sauvetage avec échelle mécanique lors de l'inspection 1985. Photo D.S.

18 FRBOURG

(19)

REGARDS SUR.

Objectifs fa«®»

INTERVIEW de Monsieur Raymond Bossy, commandant du Bataillon des sapeurs- pompiers de la Ville de Fribourg

FI - En consultant votre rapport de l'année 1984, j'ai constaté que le Bataillon des sapeurs- pompiers de la Ville de Fribourg a de la peine à résoudre le problème du recrutement et que l'Etat-major a pour mission de trouver une solution. Qu'en est-il exactement?

R. Bossy - Si la situation n'est pas catastrophique, elle est préoccu¬

pante et l'Etat-major s'est fixé comme objectif d'atteindre un effectif de 280 hommes, ceci pour nous permettre d'aborder plus facilement les années où il faudrait enregistrer un certain nombre de départs. Une intensi¬

fication de l'information auprès de la population de la ville de Fribourg est absolument néces¬

saire, car, régulièrement, nous sommes amenés à constater que trop de personnes ignorent en¬

core qu'elles peuvent, de 20 à 50 ans, être incorporées dans le Corps des sapeurs-pompiers et contribuer ainsi à la sécurité de

leurs concitoyens. Actuellement, le recrutement des sapeurs-pom- piers pour le Bataillon est volon¬

taire. Le contact personnel des officiers, sous-officiers et sa¬

peurs avec des amis et connais¬

sances amènent bon an mal an entre dix et vingt nouveaux in¬

corporés selon les années, ce qui est déjà un fort beau résultat, hélas insuffisant.

FI - Peut-on connaître la solde- horaire et les indemnités attri¬

buées à chaque sapeur-pompier?

R. Bossy - Malgré l'aspect volon¬

taire du service de sapeur-pom¬

pier, une solde-horaire est attri¬

buée pour les exercices et pour les interventions. A l'heure actuelle, cette solde est de huit francs pour les exercices réglementaires et de dix francs pour les interventions.

Il y a lieu de préciser que la per¬

sonne incorporée ne paie évidem¬

ment pas de taxe d'exemption du service de sapeur-pompier.

L'ensemble du personnel du Ba¬

taillon est assuré contre la mala¬

die et l'accident auprès de la Caisse de secours de la Fédéra¬

tion suisse des sapeurs-pom- piers.

Motopompe à l'action.

P«f-

FI - Qu'en est-il des heures de présence et de travail?

R. Bossy - Pour les compagnies de quartier et les sections, les exercices réglementaires se chif¬

frent par 17 heures de présence à l'année. Cette présence est de 32 heures pour le personnel des groupes de renfort; de 50 heures pour les sapeurs du PPS, sans compter évidemment les heures pour les interventions éventuel¬

les.

FI - Est-il exact que le PPS va être réorganisé?

R. Bossy - Nous envisageons de réorganiser le Poste de premier secours (PPS) en 1987, ceci afin de lui donner une plus grande souplesse et une meilleure mobi¬

lité, notamment par l'allégement des groupes pour les interven¬

tions non urgentes et les petites interventions. Parallèlement, le dispositif d'alarme radio devra également être modifié, d'une par en raison des exigences des PTT et des disponibilités des fournis¬

seurs; d'autre part, en relation avec la réorganisation des grou¬

pes du PPS et les activités qui sont les siennes aujourd'hui.

Photo D. S.

FI - Est-ce vrai que les véhicules du Service du feu devront être remplacés dans un proche ave¬

nir?

R. Bossy - Etabli en 1979, à la demande de M. Claude Schorde- ret, alors Directeur de la Police locale, un plan d'investissement développe ses effets année après année. Dans la mesure où les prévisions budgétaires le permet¬

tront, les anciens véhicules du PPS (1948 et 1953) seront tous remplacés, au plus tard en 1989.

Les sections de la technique (électricité-énergie) et de la police (régulation du trafic) seront éga¬

lement dotées de véhicules légers.

FI - Etes-vous suffisamment équipés pour les interventions d'origine chimique?

R. Bossy - Actuellement, dans le canton de Fribourg, seuls les Centres de renfort sapeurs-pom¬

piers de Bulle, Fribourg et Morat ainsi que le Corps d'entreprise de Ciba-Geigy disposent d'un équi¬

pement de première intervention en cas de dommages d'origi¬

ne chimique. L'équipement des Centres de renfort devra être complété pour répondre aux nor¬

mes établies par la Fédération suisse des sapeurs-pompiers. Les dispositions qui seront probable¬

ment prises par les autorités can¬

tonales ces prochaines années donneront aux organes chargés de l'intervention les moyens en équipements, instruction et ma¬

tériel pour faire face aux nou¬

veaux problèmes et assurer la défense contre les effets des pro¬

duits chimiques.

FI - Est-ce qu'il existe une collaboration étroite entre la Protection civile et le Bataillon des sapeurs-pompiers?

R. Bossy - L'art. 19 de l'Or¬

donnance sur la Protection civile fait obligations aux communes et à leurs organismes de Protection civile d'assumer, en période de service actif, les tâches des sa¬

peurs-pompiers en temps de paix. Dans cette optique, le Ba¬

taillon préparera, d'entente avec la Protection civile de Fribourg, le programme de cette transmis¬

sion de tâches.

Propos recueillis par G. Bourquenoud FRBOURG 19

(20)

LES JEUX

nif ef0

se0

Concours «Etes-vous observateur?»

du 20 décembre 1985

La photo en question nous montrait les chemins qui conduisent à l'ancien château de Font, où l'on distinguait également les rochers et les ruines de ce vieux monument.

Une seule lectrice nous a fourni la réponse exacte. Il s'agit de Mmc Marie-Thérèse Monney, 1438 Mathod/VD, qui gagne ainsi un abonnement de trois mois à notre revue.

(Si la personne en question est par hasard déjà abonnée à FRIBOl KG illustré, une autre personne de la famille ou un ami peut bénéficier de cet abonnement.)

Etes-vous observateur?

Labyrinthe

Quel est le plus court chemin pour traverser ce mois de janvier très international?

Solution quelque part dans le journal.

Photo mystère

Sur quelle porte d'église du canton peut-on voir un tel écriteau?

Avant d'entrer à l'Eglise fermez vo# crampons

S.V. P.

Notre photographe a commis une erreur lors du réglage de son objectif et cela a donné la photo d-dessus.

Si vous êtes en mesure de nous dire exactement ce qu'elle représente, écrivez-nous sur carte postale uniquement, à l'adresse suivante:

Concours «Etes-vous observateur?» - FRIBOURG illustré, CP 331, 1701 Fribourg.

Délai: 30 janvier 1986.

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LE MONDE LITTÉRAIRE

Légendaire...

Messager boiteux d'Alain Bougard

Le légendaire Messager boiteux, un certain Antoine Souci, astro¬

logue et historiographe, est né quelque part en pays germa¬

nique. peut-être sur les bords du Rhin. En 1708, il publie pour la première fois, en français et à Vevey, son fameux almanach.

Or, si la personne du premier Messager boiteux est entourée d'un certain mystère, celle de Samuel Burnand est bien réelle.

La légende s'est faite homme avec cet habitant de La Tour-de- Peilz. champion de marche à pied qu'un cruel destin voulait con¬

damner à l'inactivité après un accident de travail.

La rencontre en 1954 entre Sa¬

muel Burnand et Arnold Gétaz.

alors directeur de l'Almanach, fut décisive. Ce dernier cherchait un figurant pour le rôle du Mes¬

sager à la Fête des vignerons de 1955. Samuel Burnand sentit

Parlons français

«Concessionné»

qu'il était l'homme de la situa¬

tion.

Plus de trois cents ans d'un élément essentiel de la culture populaire trouvaient ainsi leur justification: le Messager boiteux quittait la légende pour la réalité.

Passée la Fête, on garda l'hom¬

me. Se chargeant avec conviction d'un rôle de représentation quasi mythique. Samuel Burnand of¬

frit alors sa vie au Messager boiteux jusqu'à son dernier souf¬

fle en mai 1985.

A travers l'épreuve et l'immense popularité de Samuel Burnand.

nous suivons ainsi en filigrane l'aventure d'un almanach chargé de secrets, que son colporteur moderne sut rendre plus vrai que sa légende. Bon sens, simplicité et courage caractérisent et éclai¬

rent la vie de cet homme. A ce titre, elle est exemplaire et mérite d'être contée.

Alain Bougard s'est donc attaché à retracer dans ce merveilleux ouvrage toute la vie - parfois douloureuse - de Samuel Bur¬

nand, en émaillant son texte de photos suggestives collant au personnage et nous faisant revi¬

vre toute une époque allant du début du siècle à nos jours.

C'est tout cela qui donne une réelle valeur à cet ouvrage-souve- nir paraissant dans la collection

«Visages et coutumes de ce pays»

des Editions Mon Village, com¬

prenant déjà: Paul Chaudet que nous aimions. Général Guisan toujours vivant. Adieu à Bernard Romanens, Terre des Hommes à cœur ouvert.

Légendaire Messager boiteux, d'Alain Bougard. 132 pages, nombreuses illustrations noir- blanc et couleurs, relié, jaquette laminée. 42 francs. Editions Mon Village. 1099 Vulliens.

Swiss Monsters par Valott et Kesselring

Après nos cousins de France et leurs «grandes gueules», Valott a dessiné quelques figures suisses qui avaient de «la gueule», comme on dit en langage de chez nous. 11 ne restait plus qu'à éta¬

blir une liste de célébrités et à les croquer. Ce fut chose faite en 68 jours. Une véritable perfor¬

mance pour l'auteur qui se nom¬

me Jacques Valloton et qui est âgé de 18 ans. Né à la Vallée de Joux. il a vécu à Sao Paulo, au Brésil, puis a suivi ses parents revenus s'établir en Suisse ro¬

mande, plus précisément à Mor- ges. Cet album de 52 pages en quadrichromie est préfacé et con¬

tient des textes de Rolf Kessel- ring. un imprimeur qui craque.

Madeleine BRESSLER est née près de Genève. Ses quinze pre¬

mières années se déroulent à Vernaz-Gaillard, en Haute-Sa¬

voie. en Bretagne, également.

Elle est actuellement installée dans le Pays de Gex, département de l'Ain, où elle se consacre à sa vocation, l'écriture.

De ses longs séjours en Bretagne et en Irlande, Madeleine Bressler

un brocheur qui s'arrache les cheveux et qui...

Ce très bel album de personna¬

lités suisses est en vente au prix de 34 francs à «Difulivre S.A.», 27. rte du Grand-Mont. 1052 Le Mont-sur-Lausanne.

garde le souvenir des beaux nua¬

ges et de la féerie... L'Espagne, puis l'Afrique imprimeront en elle des images de lumière et d'aridité, de chaleur brûlante qu'on retrouve dans Le Semeur de Paradis.

Jusqu'à ce jour, elle a écrit cinq romans, ainsi que des nouvelles et un reportage publiés dans di¬

verses revues.

Le Semeur de Paradis, où elle atteint au dépouillement du style et à une intensité de vision poé¬

tique, lui a été inspiré peu avant que la situation dramatique du Sahel. puis du Nordeste brésilien soit exposée dans la presse et connue de l'auteur!

Le village et le Pays des Cailloux, ainsi que les personnages, relè¬

vent de la pure fiction. Cepen¬

dant le lecteur pourra à son gré les situer dans l'une de ces ré¬

gions maudites du globe, qu'une sécheresse tenace et brûlante - ou la folie des hommes - transforme peu à peu en désert... Mais au cœur même de l'enfer peuvent surgir la grâce et le merveilleux...

«... Radio L. l'une des 36 radios locales helvétiques concessionnées par le Conseil fédéral» (TLM. 7 III).

De l'allemand konzessionier...

Il n'y a pas en français de verbe «concessionner». Celui qui reçoit une concession est un concessionnaire. Ce mot n'étant, jusqu'à nouvel ordre, que substantif, il faut écrire: des radios locales bénéficiant d'une concession du Conseil fédéral.

Le Semeur de Paradis

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Le second Noël des personnes seules, âgées et handicapées

De la joie, des rires, des chants, des danses et une solide amitié ont réuni tous ceux qui nflont plus la chance d'être entourés comme ils le méritent durant cette période des fêtes.

Le sourire aux lèvres, nos hôtesses accueillirent nos protégés à rentrée du «Richelieu» qui avait ouvert toutes grandes ses portes pour cette fête de Noël des personnes seules, âgées, handicapées. Ce deuxième Noël s'est réalisé grâce à la générosité des commerçants de la ville de Fribourg et des dons offerts par les lecteurs du «fribourg illustré». Cest sous la présidence de M. Gérard Bourquenoud que stest formé, voici deux ans, un petit comité qui dési¬

rait réaliser une fête pour les personnes seules et nos aînés quelque peu oubliés.

Une nonantaine de personnes se sont retrouvées le vendredi 27 décembre. Le Home bourgeoisial, La Providence, la Basse-ville, des H.L.M. de la ville, Marly, Villaz-St-Pierre, Ecuvillens, Hauterive, Villarimboud étaient présents et plein d'entrain pour cet après- midi de détente et de fraternité. On assista à des retrouvailles touchantes. L'émotion gagna tous les cœurs aux paroles de M. Gérard Bourquenoud qui salua cette grande famille avec sa gentillesse et son humour légendaire

Des pensionnaires du home «La Providence» à Fribourg.

Une tablée de pensionnaires du home des Bonnesfontaines à Fribourg.

Les Bulloises vous disent...

un chaleureux merci pour cette fête de Noël du 27 décembre 1985. Le «FRIBOURG illustré» nous a per¬

mis de vivre un après-midi plein de charme, de gaieté et d'amitié Un grand merci aux organisateurs de leur dévouement infatigable pour la préparation de cet excellent goûter. Merci aussi aux sympathiques patrons du *Richelieu» et à son dévoué personnel.

Nous avons apprécié l'intimité de ce restaurant au lieu d'une salle anonyme La joie se lisait dans tous les yeux des participants et était dans nos cœurs. Merci au nom de tous avec l'espérance de se retrouver à nouveau en 1986.

Une participante

FRIBOURG

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M. et Mme René Zürcher, tenanciers du «Richelieu», ont fait preuve d'une gentilesse et d'une solidarité peu commu¬

nes Nous leur devons un merci en lettres d'or.

Nappes parsemées d'étoiles, nœuds et bougies roses se mêlaient aux branches de sapin givrées Des visages connus, des visages nouveaux, tous étaient joyeux de se retrouver dans cette atmosphère familiale Des boissons furent servies au désir de chacun. M. Rosso, «notre accordéoniste», mis l'ambiance chaleureuse qui alla croissant tout au long de l'après-midi. Les histoires drôles que raconta M. Eric Macheret firent éclater de rire tous les participants Dans son fauteuil roulant, Marguerite, à la voix de cristal, chanta une berceuse qui ravit toute l'assemblée Puis, en chœur, on entonna les bons vieux airs de l'abbé Bovet, ainsi que le traditionnel

«Douce Nuit».

Le goûter fut servi par les serveuses du «Richelieu» et par quelques dames Jambon, saucissons, lard, charcuterie, tout fut offert par les boucheries Ayer et Roschy. Les salades furent préparées par «Le Paon» et «Le Schild». Quant au des¬

sert, des bûches savoureuses et délicates, il fut offert par les confiseries Perriard-Burgisser, Esseiva et Bulliard à Fribourg.

Les boulangeries Wider à Marly et Lauper à Fribourg fourni¬

rent ballons et pain. LErable offrit des cigares fort appréciés

Us plaisir de danser avec un jeune homme au son de l'accordéon.

Mais la fête ne se termina pas au goûter. Les chants reprirent et quelques aînés se laissèrent entraîner dans la danse Nos animateurs eurent à cœur d'amuser tous les participants jusqu'à la tombée de la nuit. «Passepartout» (voir reportage du 21 décembre) ramena les handicapés et les personnes en chaise roulante à leur domicile Mais avant de se séparer, cha¬

cun reçut un cornet que les confiseries David et Le Domino, Jumbo, Migras, Coop, Placette, Nestlé, Cremo, Mif roma, M. Val-

Des aînés venus spécialement de Bulle

I

Quelques personnes âgées à l'heure du goûter.

lélian à Marly nous permirent de remplir. La joie sur tous les visages, des au revoir et surtout la promesse de se retrouver l'année prochaine termina ces bons moments de partage et d'amitié dans une vraie ambiance familiale

Un chaleureux merci à toutes ces maisons pour leur généro¬

sité et leur gentillesse à l'égard des aînés Merci aussi à tous les généreux donateurs qui sont restés dans l'ombre Tous ont contribués à la pleine réussite de cette journée Que le succès soit avec eux en 1986.

r.me

Evangile et fausses notes Il n'y avait pas foule, le soir, à l'assemblée de la paroisse Ste-Thérèse à Fribourg. Prêterait-on une salle pour le Noël des aînés? Pensez donc notre salle, notre élec¬

tricité, nos chaises.. On veut bien organiser nous- mêmes des ventes pour NOS pauvres, NOS missions..

Pourtant l'initiative venait d'une paroissienne Comme cela. Sans se douter que le Conseil de sa paroisse, comme le financier du Petit Prince, est... sérieux, telle¬

ment sérieux qu'il ne peut inscrire dans les colonnes de sa comptabilité «don de la salle pour le Noël des solitai¬

res » Sérieux. Puisque le Conseil de paroisse l'a dit... Cest bien. Pas de salle pour ce Noël. D'ailleurs, ces gens-là courent les Noëls, ils ont de quoi payer, c'est du gaspil¬

lage Vous croyez que je déraisonne? Moi, je croyais avoir mal entendu. De tels propos dans la bouche d'un Président du Conseil de paroisse qui, d'habitude, fait la morale à tous ses concitoyens à propos de justice sociale, de la défense des locataires, de l'augmentation des rentes AVS! A croire que l'Evangile avait deux langa¬

ges: un à l'usage des chrétiens comme vous et moi, l'autre à l'usage du Conseil de paroisse de Ste-Thérèse.

On aurait dû classer les gens: ceux qui sont tout à fait seuls durant 365jours, et les privilégiés qui ne vivent leur solitude que 360 jours; ceux pour qui l'AVS per¬

met de tourner, et ceux qui mangent trop rarement la tartine beurrée

Mais à Noël, fête de la lumière, des chrétiens sans pré¬

tention ont choisi d'éclairer, de réchauffer ce jour béni.

Des commerçants, comme les bergers et les mages, ont apporté leurs présents. La salle du «Richelieu», offerte gracieusement, a retenti des accents d'une fra¬

ternité qu'il fait bon vivre

Merci à tous nos aînés et à tous les organisateurs de ce Noël vrai de nous donner l'occasion de mesurer notre sens chrétien du partage à l'aube de nos actes et non à celle de nos discours.

La Rumeur

FRIBOURG

Références

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