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Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Grande mobilisation en faveur de l éducation pour la construction des infrastructures

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Academic year: 2022

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L e Premier ministre, Chef du Gouvernement, M.

Ouhoumoudou Mahamadou a procédé hier matin, au Centre International de Conférence Mahatma Gandhi, à l’ouverture de la table ronde consacrée au lancement de l’opération ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’. Cette opération initiée par la Ville de Niamey, sous l’impulsion du Député-Maire Oumarou Dogari Moumouni, a pour but de mobiliser les partenaires pour fédérer et créer une synergie d’actions en faveur de l’éducation en construisant des infrastructures modernes et durables afin d’améliorer la qualité du système éducatif nigérien.

La ville de Niamey, malgré son statut de capitale et vitrine du pays, n'est pas épargnée de ce contraste désolant de classes en paillotte au milieu de gratte-ciel et de maisons d'habitation en béton armé. Ainsi, 1929 salles de classes sur les 7 371 que compte la ville de Niamey sont en paillotte, soit un pourcentage de 26,17%. Pour l’attente des objectifs de l’initiative ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’ les initiateurs souhaitent mobiliser près de 20.000.000.000F CFA pour la période de 2022 à 2024.

150 FCFA JEUDI 7 Juillet 2022

NUMERO 10354

Super ligue Nationale de Football saison 2021-2022

Le Club AS NIGELEC, sacré

champion national

P. 20

Grande mobilisation en faveur de l’éducation

pour la construction des infrastructures modernes et durables

l Table ronde de lancement de l’Initiative "Zéro Classe Paillote à Niamey"

l DR

Une vue des participants lors du lancement de l’initiative

La consolidation et le renforcement des « Forces Mobiles » au cœur du nouveau mandat de la mission face au défi de la sécurité

l Issa Moussa / ONEP

l Réunion du Cadre de Concertation des acteurs intervenant dans le secteur de l’énergie au Niger

Pour une amélioration de l’exécution des projets dans le domaine de l’électricité

l L’art culinaire traditionnel au Niger

Un patrimoine culturel à sauvegarder et valoriser

P. 5 PP. 2-3

l 14

ème

réunion du Comité de pilotage d’EUCAP Sahel Niger

P. 3 PP. 10-11

(2)

N AT I O N

L

a ville de Niamey, malgré son statut de capitale et vi- trine du pays, n'est pas épargnée de ce contraste dés- olant de classes en paillotte au milieu de gratte-ciel et de mai- sons d'habitation en béton armé.

Ainsi, 1929 salles de classes sur les 7 371 que compte la ville de Niamey sont en paillotte, soit un pourcentage de 26,17%. Pour l’attente des objectifs de l’initia- tive ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’ les initiateurs souhai- tent mobiliser près de 20.000.000.000F CFA pour la période de 2022 à 2024.

Manifestement, l’initiative est fa- vorablement accueillie, car la table ronde organisée pour le lancement a suscité un engoue- ment inédit à plusieurs niveaux.

En témoigne la présence de tous les acteurs du secteur de l’édu- cation et des partenaires tech- niques et financiers. Au cours de cette table ronde, des annonces des appuis et contributions (en espèce et en nature) ont été faites par plusieurs institutions et partenaires, à commencer par la contribution de la ville de Nia- mey à hauteur d’un milliard de Francs CFA (1.000.000.000F CFA). Déjà, une vingtaine de classes en matériaux définitifs et une importante somme d’argent sont acquises lors de cette table ronde.

En procédant à l’ouverture des assises de la table ronde, le Pre- mier ministre, Chef du Gouver- nement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a rappelé que l’éducation est de toute évidence l’un des instruments les plus puissants pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, ainsi que pour jeter les bases d’une croissance économique inclu- sive et durable. C’est pourquoi dans le cadre de l’élaboration du Programme de renaissance acte III du Président de la Répu- blique, Chef de l’Etat, il a été procédé à une analyse sans complaisance du système édu- catif nigérien. « Il en est ressorti que notre système éducatif souf- fre de la faiblesse de ses capa-

cités d’accueil et des taux de scolarisation, d’achèvement et de réussite aux examens. C’est conscient de cette situation que le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Ba- zoum a porté le défi de l’éduca- tion au même niveau que celui de la sécurité et a pris l’engage- ment, dans son discours d’inves- titure du 2 avril 2021, de lui accorder la même priorité », a déclaré le Chef du Gouverne- ment M. Ouhoumoudou Maha- madou.

Outre la mauvaise qualité de l’enseignement, qui y est asso- ciée, le Chef du Gouvernement a rappelé que les classes en paillote constituent un véritable danger pour les enfants et les enseignants avec les incendies récurrents dont malheureuse- ment certains sont dramatiques,

à l’image de l’incendie survenu à l’école "Pays bas" de Niamey, celui du jardin d’enfant AFN de Maradi, etc. « Dans le cadre des différentes réflexions pour le remplacement progressif des classes en paillote par des classes en matériaux définitifs, un modèle alternatif de construc- tion moins coûteux répondant aux normes de qualité et facile- ment reproductif a été retenu par le Gouvernement à l’issue d’un

concours d’architecture organisé par le ministère de l’éducation nationale. Ce modèle évolutif à faible coup, constitue une bonne option pour la décision prise par le Gouvernement de remplacer définitivement les classes en paillote par les classes en maté- riaux définitifs », a affirmé le Pre- mier ministre.

En ce qui concerne l’accès à l’éducation, M. Ouhoumoudou Mahamadou a avoué que la question d’infrastructures consti- tue une véritable préoccupation.

Devant la nécessité de poursui- vre l’objectif de scolarité univer- selle, dans le cadre de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, définis par la commu- nauté internationale pour l’hori-

zon 2030, le Premier ministre a notifié que l’Etat du Niger, par le passé, a opté pour les classes en paillote comme alternative transitoire pour palier l’insuffi- sance des infrastructures sco- laires. L’alternative des classes en paillote conçue donc pour être transitoire et temporaire a malheureusement tendance à perdurer et se généraliser sur toute l’entendue du territoire du fait du nombre de plus en plus

important d’enfants à scolariser.

Pour sa part, le ministre de l’Education Nationale, Pr. Ibra- him Natatou, a expliqué que c’est dans l'optique de répondre rapidement à cette probléma- tique de classes en paillote, que son département ministériel a proposé un modèle alternatif de salle de classe à structure évo- lutive, moins coûteux et facile- ment reproductible. « En effet, pour répondre à une forte de- mande sociale en éducation, consécutive à une forte pression démographique, dans un contexte d'extrême rareté des ressources publiques, notre pays a été amené, au fil des an- nées, à faire recours à des salles de classes en paillotes pour ac-

cueillir en moyenne chaque année, 500 000 à 600 000 nou- veaux élèves, rien qu'au cycle primaire. Cela s'est traduit évi- demment par un cumul d'environ 36 000 salles de classes en paillotte sur l'ensemble du pays, malgré d'importants efforts consentis par l'État et ses parte- naires en matière de construc- tion et d'équipements scolaires

», a dit Pr. Ibrahim Natatou.

Auparavant, le Député-Maire,

président du conseil de ville de Niamey Oumarou Dogari Mou- mouni a saisi l’occasion pour rendre un hommage appuyé à SE. Mohamed Bazoum pour son engagement fort pour l’école ni- gérienne et son soutien constant à la ville de Niamey. Ainsi, il a salué les actes posés par l’Etat avec le soutien des partenaires, allant dans le sens de l’amélio- ration du cadre éducatif nigérien, notamment la formation des for- mateurs et des enseignants, la revalorisation de la fonction en- seignante, la création des inter- nats pour les jeunes filles et la promotion de leur scolarisation, la construction et l’équipement des infrastructures scolaires, etc. « Malgré tous ces efforts de l’Etat et ses partenaires, beau- coup reste à faire. La ville de Niamey est très heureuse d’or- ganiser la présente table ronde.

Elle l’est d’autant plus que, d’une part, elle s’aligne très judicieuse- ment derrière la philosophie de l’éducation que les autorités na- tionales ont déclinée et d’autre part elle cherche les conditions optimales pour une sécurisation de nos enfants », a fait savoir le président du conseil de ville de Niamey.

Notons que cette table ronde a constitué le coup d’envoi d’une opération de levée des fonds au- près des partenaires techniques et financiers, des agences et ins- titutions de coopération, des opérateurs économiques, des structures bancaires et d’assu- rances, des particuliers, etc.

Pour prêcher par l’exemple, le Député-Maire, président du conseil de ville Oumarou Dogari Moumouni a concédé ses in- demnités de fonctions de l’an- née 2022 au profit de cette initiative dite, ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’. Et séance te- nante, plusieurs personnalités lui ont emboité le pas.

l Abdou-Aziz Ibrahim

l Abdoul Razak Ado/ONEP

La table de séance à l’ouverture de la table ronde

l Table ronde de lancement de l’Initiative "Zéro Classe Paillote à Niamey"

Grande mobilisation en faveur de l’éducation pour la construction des infrastructures modernes et durables

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M.

Ouhoumoudou Mahamadou a procédé hier matin, au Centre International de Conférence Mahatma Gandhi, à l’ouverture de la table ronde consacrée au lancement de l’opération ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’. Cette opération initiée par la Ville de Niamey, sous l’impulsion du Député-Maire Oumarou Dogari Moumouni, a pour but de mobiliser les partenaires pour fédérer et créer une synergie d’actions en faveur de l’éducation en construisant des infrastructures modernes et durables afin d’améliorer la qualité du système éducatif nigérien.

l Abdoul Razak Ado/ONEP

Une vue des participants à l’ouverture de la table ronde

(3)

N AT I O N 3

S elon le président de l’Association nationale des Pa- rents d’Elèves et Etu- diants, M. Wissilimane Ransarantano, ce projet

‘’Zéro classe paillote à Niamey ‘’, est une initia- tive salutaire et louable à l’endroit de l’éducation nationale en général et particulièrement à l’en- droit de nos enfants qui sont souvent victimes d’incendie.

« Cette initiative du dé- puté Maire de la ville de Niamey, nous l’encou- rageons en tant que structure de l’associa- tion des parents d’élèves parce qu’elle nous permet aujourd’hui de comprendre qu’il y a quelque part au niveau des autorités des gens qui pensent à l’éduca- tion. Et quand l’Etat pense à l’éducation ça veut dire qu’il peut faire quelque chose », a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Wissili- mane Ransarantano s’est réjoui d’entendre de bonnes annonces de construction des classes au cours de cette table ronde. « Nous, en tant que structure de parents d’élèves nous allons ac- compagner cette initia- tive que ça soit

physiquement ; maté- riellement et financière- ment à travers nos structures dans les écoles de la région de Niamey », a-t-il assuré.

Le Président de l’Asso- ciation nationale des Pa- rents d’Elèves et Etudiants a indiqué que chaque année, la struc- ture cotise pour la construction des classes en paillotte. « Avec cette

initiative, cette année, nous allons changer de stratégie pour que ce fi- nancement de ces classes en paillotte aille directement dans ce projet de Zéro classe en paillotte afin que nos en- fants soient dans les meilleures conditions de travail », a-t-il précisé.

M.Wissilimane Ransa- rantano a ajouté que de- puis le lancement de ce projet, la région de Nia- mey à travers la struc- ture régionale des parents d’élèves est im- pliquée dans cette orga- nisation. « Nous allons nous mettre pour suivre de près la construction de ces classes. Nous al- lons mettre en place le système de veille par- tout où l’Etat va com- mencer à faire cette construction, afin que

les travaux se fassent bien », a-t-il affirmé.

De son côté, le directeur régional de l’éducation nationale de Niamey, M. Mahaman Boukar Kolimi a expliqué que la région dispose de 73 71 classes dont 1929 qui sont en paillotes. « Nous venons de faire l’état de lieu pour présenter à l’assistance afin que les uns et autres prennent conscience de cette pro- blématique des classes paillotes et aussi réflé- chissent pour donner les propositions qu’il faut pour éradiquer ces classes d’ici 2024 », a- t-il dit.

« Nous avons eu plu- sieurs personnes qui ont annoncé des contribu- tions. Nous pensons qu’au cours de nos dé- bats, les gens vont ap- porter des contributions et des idées qui consis- tent à finir définitivement avec les questions de

classe en paillotte dans la capitale », a-t-il ajouté. Leur rôle pre- mier, dit-il, est de sensi- biliser la population, en particulier les parents d’élèves à s’approprier l’école afin qu’ils puis-

sent apporter leur contribution à son bon fonctionnement.

Pour l’acteur de la so- ciété civile, M. Soumaila Kangaye Koba, cette table ronde a été une réussite parce qu’il y a eu des partenaires no-

tamment des operateurs économiques, les com- pagnies téléphoniques, les banques qui se sont déjà prononcés par rap- port à ce projet. « Vrai- ment nous pouvons dire

que c’est déjà un pas qui vient d’être fait parce que l’éducation c’est un problème qui concerne tout le monde et un pays ne peut pas se dévelop- per sans l’éducation.

Cette initiative ne peut

qu’être salutaire, surtout quand nous allons voir qu’à Niamey, il n’y aura plus de classe en paillotte et je pense que c’est le souhait de tout le monde», a-t-il affirmé.

Pour sa part, l’ambassa- deur de l’Union Euro- péenne, Denisa-Elena Ionete, a indiqué que les partenaires techniques financiers travaillent étroitement avec le gou- vernement dans la mise en œuvre du plan de transition du secteur de l’éducation et de la for- mation qui est le docu- ment de base de planification des activi- tés de reforme dans le domaine de l’éducation.

« Cette initiative montre la volonté de mobiliser et d’engager des parte- naire au sens plus large au-delà du partenariat traditionnel de bailleurs dans le domaine de l’éducation. Nous en- courageons les autorités locales à faire un rem- placement graduel ciblé sur la base des facteurs bien déterminés et de planification globale et d’une bonne coordina- tion des initiatives. En attendant le remplace- ment de toutes les classes en paillote, il faut garder à l’esprit la sécurité des élèves qui devrait être aussi la prio- rité en mettant en place les normes de sécurité dans toutes les écoles

», a-t-elle déclaré.

l

Yacine Hassane

l Initiative “Zéro classe paillote à Niamey”

Les partenaires financiers et les acteurs de l’éducation s’engagent !

l Abdoul Razak Ado/ONEP

M. Soumaila Kangaye Koba

A l’issue de la table ronde sur l’initiative « Zéro

classe paillote à Niamey » les différents acteurs et partenaires de l’école nigérienne présents ont chacun en ce qui le concerne salué cette démarche puis ils se sont engagés à accompagner le gouvernement du Niger dans l’atteinte de cet objectif qui vise à éradiquer définitivement les classes en paillote dans la capitale.

l Abdoul Razak Ado/ONEP

M. Mahaman Boukar Kolimi

l Abdoul Razak Ado/ONEP

M. Wissilimane Ransarantano

l Abdoul Razak Ado/ONEP

Mme Denisa-Elena Ionete

(4)

M E S S A G E

La structure du PISA 2 s’oriente vers une approche participative basée sur des demandes établies par les collectivités territoriales et les communautés à travers les petits agriculteurs suivant la Stratégie de la Petite Irrigation au Niger (SPIN). Comme le projet précédent, le PISA 2 est conçu sous forme d’un « projet ouvert » : Les interventions concrètes, en termes de mesures d’investissements à mettre en œuvre, seront identifiées et proposées par les groupements d’usagers, les GIE et PME agricoles confirmées par le visa des communes rurales sur la base de leurs plans de développement ou le Plan d’investissement, ou les plans d’affaires et en conformité avec les priorités établies par les populations bénéficiaires elles- mêmes.

Une partie de ces fonds est destinée au financement des infrastructures et équipements en lien avec la petite irrigation, les infrastructures d’appui à l’Elevage et à la sécurité alimentaire.

Le Programme « Petite Irrigation et Sécurité Alimentaire (PISA 2) lance un appel à proposition pour venir en appui aux collectivités territoriales, aux acteurs de la profession agricole /élevage intervenant dans le domaine de la Petite Irrigation et la Sécurité Alimentaire dans les régions d’Agadez, Tahoua et Tillabéry.

Le présent appel à proposition vise spécifiquement les collectivités territoriales à travers les groupements des producteurs irrigants ou les opérateurs connexes à l’irrigation et les éleveurs.

Il a pour but de susciter les demandes des exploitants à travers des sous projets de la promotion de la petite irrigation et de l’appui à l’élevage sous portage des collectivités territoriales dans le cadre de la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales en matière de petite irrigation et le développement du secteur de l’élevage. Ces activités visent à promouvoir la petite irrigation et l’élevage afin de contribuer à la sécurité alimentaire.

Les collectivités décentralisées et/ou les organisations paysannes et toutes autres structures intéressées sur leurs territoires par le présent appel à proposition et remplissant l’une des conditions ci-dessus exigées peuvent retirer les formulaires de demande d'investissement aux sièges des collectivités territoriales, au niveau des coordinations régionales de PISA 2 d’Agadez, de Tahoua et de Tillabéry.

Les demandes d'investissements munies de toutes les pièces justificatives doivent être déposées au niveau des coordinations régionales PISA 2 d’Agadez, Tahoua et Tillabéry à travers les présidents des conseils de collectivités territoriales ou directement par les bénéficiaires après visa du Maire ou du Président du Conseil Régional. La date limite de soumission des demandes est fixée au 05 septembre 2022 à 17 h 00 (heure locale).

Pour toutes informations complémentaires, s’adresser :

Aux Coordinations régionales du PISA 2 à:

-Agadez : Tél – 00227 20 44 06 82/96 27 70 13 -Tahoua : Tél – 96 96 25 03/94 47 17 71 -Tillabéry : Tél - 00227 20 71 11 75/96 97 05 04 -Aux niveaux de toutes les collectivités Territoriales des régions d’Agadez, Tahoua et Tillabéry.

Le Coordonnateur National PISA 2 MANSOUR Moussa

AVIS D’APPEL A PROPOSITIONS

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DE L’AGRICULTURE Direction Générale du Génie

Rural

Programme Petite Irrigation et Sécurité Alimentaire (PISA 2)

Dans le cadre de la coopération bilatérale Nigéro- Allemande, la République du Niger a bénéficié du financement de la deuxième phase du Programme de Petite Irrigation et Sécurité Alimentaire (PISA 2) à travers la KfW de 44.6 Millions d’Euros dans les régions d’Agadez, Tahoua et Tillabéry

(5)

N AT I O N 5

L

a présente session intervient quelques mois après l'adoption massive par l'Assemblée Natio- nale de la révision de l'axe 1 de la Dé- claration de Politique Générale du Gouvernement relatif à la sécurité et à la quiétude sociale. Cette révision confère au Gouvernement la latitude de renforcer ses partenariats stratégiques dans la sécurisation des populations et de leurs biens, et la lutte contre le ter- rorisme et la criminalité transnationale organisée. La Mission EUCAP Sahel, qui aura bientôt 10 ans au Niger, est un partenaire aussi stratégique que déter- minant, engagé en appui aux Forces de Sécurité Intérieure dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens.

Ce faisant, après ces 10 ans, « il a été senti la nécessité de définir les axes du nouveau mandat de la Mission au

Niger. C'est ce qui a justifié les échanges bilatéraux fructueux, récem- ment, entre les membres du Service Européen d'Action Extérieure et les Responsables de notre pays en charge des questions de Défense et de Sécu- rité », a souligné le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Ouhoumou- dou Mahamadou, dans son discours à l’ouverture de la réunion. Il a rappelé que les responsables des FDS ont été partie prenante tout le long du proces- sus parce que, a-t-il dit, « il nous appar- tient de définir nos priorités, exprimer nos besoins dans différents domaines et explorer d'autres axes de coopéra- tion dans une approche partenariale ».

Le chef du gouvernement a noté par ail- leurs, avec satisfaction, l'engagement de l'Union Européenne d'intégrer dés- ormais dans le mandat de la Mission EUCAP Sahel une intervention en bila-

téral dans le domaine de la Défense qui, auparavant, se faisait à travers la coopération internationale.

« Depuis un certain temps, on observe une réelle accalmie dans notre pays même si la situation sécuritaire aux frontières avec le Mali et le Burkina Faso reste préoccupante », a relevé le Premier ministre qui se félicite du travail sans répit du Gouvernement, avec l'ap- pui des partenaires, pour le retour de la paix et de la sécurité sur l'ensemble du pays. En effet, c'est ainsi que des opé- rations de retour des populations dépla- cées dans leurs terroirs d'origine sont en cours dans les régions de Diffa et Til- labéri. « Ces opérations se poursuivront tant que les conditions de sécurité des populations seront réunies », a-t-il dé- claré, tel que l'a rappelé le Président de la République, Chef de l'Etat, SE Moha- med Bazoum, lors de son récent séjour dans la région de Diffa.

« Dans les opérations de sécurisation

et du retour des populations déplacées, le Gouvernement sait pouvoir compter sur l'accompagnement des partenaires de notre pays, au nombre desquels EUCAP Sahel », a dit M. Ouhoumou- dou Mahamadou. Le chef du gouverne- ment a noté pour s'en féliciter que la Mission EUCAP Sahel Niger envisage de poursuivre la formation des unités mobiles qui sont appelées à être des éléments clés au sein des dispositifs de la Police Nationale, de la Garde Natio- nale et de la Gendarmerie Nationale, dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens. Il a invité, à cet effet, la hiérarchie de ces diffé- rentes Forces à s'impliquer pleinement dans la définition de ce concept de maillage et de se l'approprier afin d'améliorer la prise en charge sécuri- taire des populations. De la Mission EUCAP Sahel, le Premier ministre at- tend la poursuite des échanges avec les différentes Forces pour mettre en

place les doctrines d'emploi de ces uni- tés, et inclure dans la formation des mo- dules relatifs au Droit International Humanitaire et aux relations civilo mili- taires. Pour la cheffe de la délégation de l’Union Européennes au Niger, Dr Denisa Elena Ionete, le renouvellement du mandat de la mission EUCAP Sahel marque une évolution dans la vision d’ensemble du partenariat. Dans le cadre de ce nouveau mandat, les forces mobiles joueront un rôle central, conformément à la mission des FDS consistant à la sécurisation des per- sonnes et de leurs biens. « L’Union Eu- ropéenne a soutenu ce processus de renforcement de capacité des Unités Mobiles », a indiqué la cheffe de la dé- légation. Dr Denisa Elena Ionete a évo- qué notamment le financement, par le Fonds fiduciaire de l’UE, du Groupe d’intervention rapide de la Gendarmerie Nationale (GARSI) et de l’Escadron Po- lyvalent de la Garde Nationale du Niger.

Elle a expliqué que ce partenariat a tout le mérite d’être consolidé et renforcé dans l’avenir. « Que les efforts sociaux, civiles et militaires s’intensifient, à l’image de l’expression de la volonté po- litique des autorités du Niger », a sou- haité la cheffe de la délégation de l’UE au Niger. Dr Denisa Elena Ionete a réaf- firmé l’engagement de l’Union Euro- péenne à participer aux réflexions à approfondir sur le concept et la doctrine des Forces Mobiles ainsi que dans la mise en œuvre de l’approche, avec des moyens concrets.

l Ismaël Chékaré

L’

accès des nigériens à l’électri- cité constitue selon le ministre d’Etat en charge de l’Energie et des Energies Renouvelables, l’un des défis majeurs du développement de notre pays qui, dans son document de politique nationale de l’électricité fait de l’électrification le moteur du dé- veloppement durable. Cependant, a déploré M. Ibrahim Yacoubou, malgré les efforts réalisés cet accès reste un défi important, car, la consommation finale totale d’énergie est dominée par la biomasse à hauteur de 76%, le taux d’accès de ménage est à moins de 20% sur le plan national et que ce taux est à moins de 5% dans le monde rural où vivent plus de 80% de la population nigérienne. En effet, a-t- il souligné, seulement 1237 localités sont électrifiées sur plus de 12000, de même, qu’à l’intérieur de ce taux existe des disparités entre les régions et que le mixte énergétique reste mar-

qué par la prédominance de l’énergie importée et une très faible proportion de la part des renouvelables. « Nous sommes en situation de pauvreté énergétique et nous sommes détermi- nés à en sortir en augmentant signifi- cativement et rapidement le taux de l’accès à l’électricité pour les consom- mateurs actuels et futurs et pour le be- soin actuel et futur de notre économie comme prévu par le gouvernement à travers la stratégie nationale d’accès à l’électricité », a déclaré le ministre d’Etat en charge de l’Energie et des Energies Renouvelables.

La volonté politique qui a conduit à la création d’un Ministère destiné à l’énergie et des énergies renouvela- bles et le soutien important des parte- naires sont, a-t-il dit, des atouts pour avancer, progresser et réaliser de bons qualitatifs que nécessite la réali- sation de leur objectif de porter le taux

d’accès à l’énergie à 80% d’ici 2035.

Il est donc de la responsabilité de toutes et de tous de créer les condi- tions objectives pour que le projet se réalise à temps, dans les règles de l’art, au maximum de l’efficacité pos- sible et dans le respect de normes socio environnementales. Au demeu- rant, chaque pays doit être capable d’assurer totalement et permanem- ment la couverture intégrale de ses besoins énergétiques, ce n’est pas une option mais un chemin obligatoire par lequel passe le développement économique et social des Nations, a affirmé M Ibrahim Yacoubou. « Nous devons continuer à fournir des efforts pour avoir une vision de croissance durable, à la hauteur des défis et de potentialités économiques énormes de notre pays », a-t-il suggéré.

Le ministre d’Etat en charge de l’Ener- gie et des Energies Renouvelables a, en outre salué et félicité le travail re- marquable que mènent les Sociétés, les Agences et les Partenaires du sec- teur de l’énergie au Niger pour accroî- tre considérablement et au quotidien l’accès des nigériens à l’électricité, l’amélioration de la qualité du service et cela en milieu urbain et rural. Pour réaliser ces objectifs, a-t-il expliqué, il faut entre autres : mobiliser davan-

tage l’Etat à financer le secteur ; lever toutes les contraintes du secteur de l’énergie ; accélérer l’accès à l’électri- cité pour libérer le potentiel de déve- loppement du monde rural ; augmenter et diversifier l’approvision- nement en électricité et les intercon- nexions régionales ; concevoir et mettre en œuvre les réformes les plus pertinentes permettant d’assurer la performance et l’équilibre financier du secteur ; renforcer les capacités du Ministère et des sociétés sous tutelles pour qu’ils assurent le plein leadership et un management de qualité du sec- teur et rendre concret l’accès univer- sel à l’énergie pour toutes et pour

tous, partout dans notre pays. Toutes ces tâches sont, a soutenu M. Ibrahim Yacoubou, nécessaires et ne pourront se faire qu’à la libre condition d’un en- gagement constant de l’Etat, et la poursuite de ces appuis formidables qu’apportent les partenaires du sec- teur de l’énergie. Le ministre d’Etat en charge de l’Energie et des Energies Renouvelables a en fin apprécié à sa juste valeur l’engagement des parte- naires et a promis de faire tout pour que cela produise des résultats concrets pour les Nigériens et pour le Niger.

l Aïchatou Hamma Wakasso Le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou

Mahamadou a présidé, hier dans l’après-midi, à Niamey, la 14ème réunion du Comité de pilotage de la Mission EUCAP Sahel au Niger. Au cours de cette session qui réunit autour du Premier ministre, des membres du gouvernement, des diplomates européens accrédités au Niger, des hauts responsables des FDS et des membres d’EUCAP-Sahel/Niger au premier rang desquels la cheffe de la mission, Mme Antje Pittelkau, il s’est agi de procéder à un état des lieux de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière réunion, au bilan des activités réalisées durant le 1er semestre de l’année 2022. La rencontre a pour objectif de permettre aussi de mener une réflexion sur les « unités mobiles », approche à laquelle le Gouvernement attache une importance particulière au regard de sa pertinence à renforcer le maillage territorial ; rendre plus efficace le renseignement et améliorer le service de police de proximité, à la faveur de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

l 14

ème

réunion du Comité de pilotage d’EUCAP Sahel Niger

La consolidation et le renforcement des « Forces Mobiles » au cœur du nouveau mandat de la mission face au défi de la sécurité

Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou a présidé hier à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la réunion du cadre de concertation des acteurs intervenants dans le secteur de l’Energie au Niger.

Ce cadre a été mis en place en septembre 2019 en vue de promouvoir les meilleures conditions de partenariat et du dialogue avec et entre les partenaires au développement qui interviennent dans le secteur de l’énergie au Niger.

l Réunion du Cadre de Concertation des acteurs intervenant dans le secteur de l’énergie au Niger

Pour une amélioration de l’exécution des projets dans le domaine de l’électricité

l Issa Moussa / ONEP

Une vue des participants à la réunion

l Seyni Moussa / ONEP

La table de séance à l’ouverture de la réunion

(6)

A N N O N C E S

Marchés Publics

PLANNING ANNUEL DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS : ANNEE 2022

ADDITIF N°1

REPUBLIQUE DU NIGER CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE (CNSS)

LE DIRECTEUR GENERAL Mr SOULEY OUMAROU ED :Entente directe,

DASS : Direction de l’Action Sanitaire et Sociale

Dans le cadre des rencontres périodiques entre la BCEAO et la profession bancaire, s'est tenue le jeudi 23 juin 2022, par visioconférence, la deuxième réunion de concertation, au titre de l'année 2022, entre la Direction Nationale de la BCEAO pour le Niger et l'Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Niger (APBEF-N).

La rencontre, présidée par le Directeur National, a enregistré la participation des membres du bureau de l'Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Niger (APBEF-N), des Directeurs Généraux et représentants des établissements de crédit, des représentants du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution dans l’Union Monétaire Ouest Africaine (FGDR-UMOA) et du CREDITINFO WEST AFRICA (CIWA).

La session a été l’occasion de rappeler aux établissements de crédit leurs obligations en matière de reporting au Bureau d’Information sur le Crédit (BIC), conformément aux dispositions de la loi uniforme portant réglementation du BIC, notamment la mise à

jour régulière des contrats de crédit et la consultation des rapports de solvabilité.

Les échanges ont permis également de présenter aux établissements de crédit les nouvelles circulaires émises par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution dans l’Union Monétaire Ouest Africaine (FGDR- UMOA). La communication visait à sensibiliser les banques sur les principales modifications apportées à ces textes réglementaires.

La réunion a aussi examiné l'état de la conjoncture économique au niveau mondial, au sein de l'UEMOA et au niveau national, sur la base des indicateurs de conjoncture élaborés par la Banque Centrale. Elle a passé en revue les conséquences et facteurs de risque induits par le conflit en Ukraine sur la conjoncture et les perspectives de l'économie nigérienne.

La BCEAO a, par ailleurs, présenté aux dirigeants des banques l'état de mise en œuvre du plan d'actions sur le financement des PME/PMI, issu des recommandations de l'atelier organisé en novembre 2019 et du forum

de la FAPBEF-UEMOA. A cet égard, il a été exposé les principales actions à échéances proches ou en retard, en vue d'assurer leur prise en charge efficiente.

La session a aussi été l’occasion pour la profession bancaire de faire un point de l'application effective de l'Instruction de 2014 de la BCEAO relative à la gratuité de services bancaires ainsi que les implications pour la clientèle des mesures de transformation des comptes d'épargne en comptes courants prises par certaines banques de la place.

En divers, la profession bancaire a été informée des conclusions de la session du Comité de Politique Monétaire du 1

er

juin 2022 et de la situation du secteur de la microfinance à fin décembre 2021.

Pour la BCEAO, Le Directeur National Maman Laouane KARIM

Pour l'APBEF-Niger, La Présidente ANGO Nana Aïssa

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA RENCONTRE ENTRE LA DIRECTION NATIONALE DE LA BCEAO ET L'ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES

BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS DU NIGER (APBEF-N)

TENUE LE 23 JUIN 2022 A NIAMEY

(7)

E C H O S D E S R É G I O N S 7

L’

ordre du jour de la ses- sion comporte plusieurs points se rapportant à l’examen et l’adoption du pro- cès-verbal de la première ses- sion ordinaire tenue en mars dernier, du rapport diagnostic de la ré-planification du plan du développement régional (PDR) 2021-2026 de Zinder, une communication sur le Pro- jet de valorisation de l’élevage pastoral ‘’Bounkassa Kiwo ‘’, une communication de la Di- rection régionale des Impôts sur certaines réformes et enfin une autre communication de la Direction régionale de l’Edu- cation Nationale sur le dérou- lement de l’année scolaire 2021-2022 ‘’.

Dans son intervention, le pré- sident du Conseil Régional a d’entrée de jeu invité les conseillers à participer active- ment aux débats sur les diffé- rentes communications qui leur seront présentées avant

de les inviter à ‘’multiplier les prières et les invocations afin que Dieu descende sa béné- diction sur le Niger.’’

M. Amadou Assane a demandé aux élus de la région de ‘’s’investir pleinement pour accompagner le Président de la République, Mohamed Ba- zoum à relever les grands défis de développement relati- vement à la paix et la sécurité intérieure du pays.’’

Le Secrétaire général de la Région, M. Harou Maman a pour sa part déclaré que ’’ Si l’Etat a décidé de transférer un certain nombre de compé- tences aux Collectivités territo- riales notamment au Conseil Régional, c’est parce qu’il croit devoir le faire dans l’intérêt bien compris de la population qui a également des attentes légitimes de la part des élus ré- gionaux’’.

Il a saisi l’occasion pour ‘’sa- luer et remercier le Conseil ré-

gional qui a eu l’initiative de construire sur fonds propres une grande salle de réunion d’une capacité de plus de 200 places dotée de toutes les commodités pour permettre aux agents et aux conseillers de travailler dans de bonnes conditions. ‘’ Cette infrastruc- ture qui a été inaugurée lundi a coûté plus de cent (100) mil-

lions de FCFA, précise-t-on.

Par ailleurs, le Conseil Régio- nal de Zinder a procédé, le

même jour, à une remise d’un don de médicaments à la Di- rection Régionale de la Santé publique d’une valeur de près de 10 millions de FCFA destiné aux formations sanitaires de la région.

Pour le président du Conseil Régional de Zinder, ce ‘’geste a pour objectif majeur d’ap- puyer les efforts des autorités gouvernementales à améliorer la qualité des prestations des soins en direction des commu-

nautés de base.’’

Son institution, a-t-il relevé, a prévu d’injecter durant l’année 2022 plus de 100 millions de FCFA pour soutenir le secteur de la santé. Le représentant du Directeur Régional de la Santé Publique s’est réjoui de cet appui important accordé aux districts sanitaires de la ré- gion de Zinder.

Sido Yacouba, ANP-ONEP/Zinder

C

ette hausse est diverse- ment appréciée, et n’est pas sans relation avec la fête de Tabaski qui se prépare, pour certains. Pour d’autres, comme M. Issaka Oumarou, Dé- légué des revendeurs de condi- ment au grand Marché de Maradi, c’est plutôt le contexte du moment qui explique la situa- tion. « Aujourd’hui, nous traver- sons une période de début de l’hivernage où beaucoup de lé- gumes ne se cultivent pas. Ce sont les stocks des cultures de contre saison qui sont encore vendus. Ce qui crée une réduc- tion drastique de leur présence sur le marché. Les produits frais

nous viennent de loin et c’est ce qui explique en partie leur cherté

» a-t-il affirmé.

Pour M. Tanimoun, revendeur de condiments au marché Gago de Maradi, ces produits sont chers aujourd’hui du fait que les cul- tures qui se pratiquent en saison de pluie sont juste à leur début et ce qui a été récolté pendant la saison de culture de contre sai- son s’amenuise. « C’est donc

normal que nous assistons à la hausse des prix. La tomate, les oignons, poivron, la pomme de terre, chou, tous connaissent au- jourd’hui une hausse de prix », fait-il remarquer. Selon lui, les produits frais leur proviennent de Zaria, Jos et d’autres villes du sud Nigéria. ‘’Certains clients le comprennent, d’autres non et c’est ce qui amène la population à crier à la cherté de la vie’’ fait-

il remarquer. Il estime qu’avec la saison des pluies, dans quelques mois, certains produits frais seront en abondance et donc les prix baisseront.

Comment peut-il en être autre- ment quand on sait que le reven- deur au marché se procure ces produits à crédit et compte aussi tirer profit de cette période.

Au vu de cette situation, les clients trouvent que les produits

sont trop chers.

Pour Mme Balkissa Maazou les produits sont très chers en ce moment. Sur tout pour cette fête de Tabaski où il y aura plus d’uti- lisation des légumes pour les sauces. « Cela n’est pas facile car il faut doubler voir même tri- pler les frais de condiment pour se procurer ces légumes désirés pour les mets de fête », a-t-elle dit.

Pour sa part, Mme Habsatou Adamou, une autre cliente, es- time que cette situation est due au contexte du moment qui est difficile. « Nous ne sommes pas vraiment contents de cette situa- tion, mais on n’y peut rien, vu que c’est une période transitoire entre les cultures de contre sai- son et les cultures pluviales. On doit juste être patient jusqu’à ce que cela se stabilise », suggère- t-elle. Toutefois, elle estime que les commerçants ne doivent pas aussi profiter de cette période pour rehausser de façon vertigi- neuseles prix au détriment des consommateurs.

Amadou Tiemogo ANP-ONEP / Maradi A quelques jours de la

fête de Tabaski, appelée aussi Aïd El Ada, les marchés de la ville de Maradi sont inondés de produits. Seulement, les prix des condiments connaissent une hausse, ce qui n’est pas sans impacter le panier de la ménagère, surtout en cette période de morosité économique.

l Maradi

A la veille de la fête de Tabaski, les prix de condiments en hausse

l Zinder

Tenue de la 2 ème Session ordinaire du Conseil Régional pour l’année 2022

Les assises de la deuxième Session Ordinaire du Conseil Régional de la région de Zinder, au titre de l’année 2022 ont débuté, le 4 juillet dernier, sous la présidence de M. Amadou Assane, président dudit conseil.

lDR

La table de séance à l’ouverture de la session

lDR

Une vue des condiments frais dans un marché

(8)

A N N O N C E S

1. La Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) est une Organisation Ouest Africaine regroupant huit Etats (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) dont l’économie repose sur l’agriculture.

2. Dans le cadre de l’exécution de son budget exercice 2022, la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine envisage la réalisation, sur ressources propres, d’une étude relative à l’élaboration des projets de textes communautaires pour la mise en place des Bourses nationales et d’une Bourse régionale des produits agricoles.

3. Face à la nécessité d’organisation des marchés permettant aux zones d’excédentaires de productions agricoles de fournir les zones périodiquement déficitaires en produits vivriers, la Commission de l’UEMOA a retenu de mettre en place une Bourse Régionale des Produits Agricoles (BRPA) dans l’espace communautaire. Divers travaux réalisés ont permis d’élargir le champ de la bourse, initialement porté sur le vivrier, à l’ensemble des produits agricoles. En effet, il attendu que les bourses nationales et régionale des produits agricoles traitent des transactions portant aussi bien sur les produits vivriers que sur les autres produits agricoles tels ceux destinés aux marchés extérieurs. A titre d’exemple, il peut être cité le cacao, le café, la noix de cajou, la cola, etc.

4. La Commission a opté pour une démarche progressive par la création des bourses nationales de produits agricoles et ensuite celle de la bourse régionale des produits agricoles. Cette dernière sera un marché transnational pour les produits agricoles de l’espace communautaire.

5. Les activités prévues dans le cadre de la réalisation de cette étude devront être exécutées en trois étapes :

Etape 1 : Faire un état des lieux des textes sur les bourses nationales à l’échelle de l’UEMOA ou dans certains pays de l’espace CEDEAO ;

Dans le cadre de l’exécution de cette première étape de la mission, sans que cela ne soit exhaustif, le consultant exécutera les tâches suivantes :

- faire l’état des lieux du dispositif règlementaire qui gouverne les bourses nationales

;

- faire une analyse critique des textes existants en terme de forces et faiblesses d’application;

- faire un benchmarking en Afrique et dans d’autres régions du monde.

Etape 2 : Elaborer des projets de textes communautaires pour la mise en place des Bourses nationales et d’une Bourse régionale à la disposition de la Commission de l’UEMOA

Sur la base du diagnostic fait à l’étape 1, le consultant est appelé à élaborer :

• un projet de texte instituant la généralisation des récépissés d’entreposage dans l’ensemble des Etats membres de l’UEMOA ;

• des projets de textes relatifs à la création des institutions devant assurer la charge de la délivrance des récépissés d’entreposage, de la gestion des récépissés délivrés en qualité d’instruments de transactions financières et commerciales ;

• des projets de textes relatifs aux organes de régulation et la sécurisation des transactions commerciales et financières à réaliser sur la base des récépissés d’entreposage et la définition des rôles et responsabilités des acteurs et parties prenantes ;

Etape 3 : A cette étape, le consultant devra contribuer à faciliter l’implémentation des textes au niveau national. A ce titre, il devra :

• élaborer un projet de guide pour la mise en place des bourses nationales des produits agricoles. Une feuille de route pourrait accompagner ce guide.

• animer un atelier régional de validation du rapport provisoire de l’étude et des projets de textes proposés et finaliser lesdits documents après atelier ;

6. La durée totale prévue pour l’exécution de la mission est de quatre-vingt-dix (90) jours prestés à compter de sa date de démarrage.

7. En vue de la constitution d’une liste restreinte et pour une demande de proposition ultérieure, le Président de la Commission de l’UEMOA invite les cabinets d’études

ou consultants à présenter leur candidature en vue de fournir les services décrits ci- dessus.

8. Les consultants intéressés doivent produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, certificats ou attestations de bonne fin d’exécution pour les missions réalisées ou toutes autres preuves). Les consultants peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification.

9. L’établissement de la liste restreinte et la procédure de sélection seront conformes aux règles et procédures définies par la règlementation en vigueur à la Commission de l’UEMOA notamment le Règlement d’exécution n° 001/2020/COM/UEMOA du 24 février 2020 relatif aux règles de passation, d’exécution, de réception et de règlement des marchés des organes de l’UEMOA des marchés des Organes de l’UEMOA.

10. Les appréciations porteront notamment sur l’expérience générale du consultant, l’expérience spécifique et la connaissance de la région sur la base des critères ci- après :

11. La Commission se réserve le droit de vérifier l’authenticité des informations communiquées.

12. Pour tous renseignements, veuillez contacter :

• Monsieur Janvier SAWADOGO - Tel : +226 25 42 50 46, email : isawadoqo@uemoa.int

• Madame Syntiche SAWADOGO née LANKOANDE, Tel : +226 25 42 51 46 Email : SLANKOANDE@uemoa.int

Aux jours et heures suivants :

« Du lundi au vendredi de 07h30 mn à 12 h 30 mn et de 13 h 30 à 16 h 30 mn.

13. Les manifestations d’intérêt en langue française, sous format A4, doivent parvenir au plus tard le 15 juillet 2022 à 9 heures 30 mn, sous pli fermé en trois (03) exemplaires (un (01) original et deux (02) copies) à l’adresse suivante:

A l’attention du Commissaire chargé du Département du Marché Régional et de la Coopération - Commission de l’UEMOA 38Q, Avenue du Professeur Joseph KI-ZERBO 01 BP 543 Ouagadougou 01, Burkina Faso Tél. : (226) 50 31 88 73 à 76 - Fax : (226) 50 31 88 72

L'ouverture des plis aura lieu le même jour à 10 heures 30 mn au Complexe Administratif de la Commission de l'UEMOA dans la salle de réunion (4èrne étage) du Département du Marché Régional et de la Coopération sis à Ouaga 2000.

14. L’enveloppe contenant la Manifestation d’intérêts devra être scellée et portée visiblement la mention : « Manifestation d’intérêts pour le recrutement d’un Consultant chargé de l’élaboration des projets de textes communautaires pour la mise en place des bourses nationales et d’une bourse régionale des produits agricoles ».

P/Le Commissaire chargé du Département du Marché Régional et de la Coopération Le Président de la Commission des Marchés et par Délégation, le Directeur de Cabinet Ousmane KONE

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIREOUEST AFRICAINE

LA COMMISSION DÉPARTEMENT DU MARCHÉ RÉGIONAL ET DE LA COOPÉRATION

AVIS A MANIFESTATION D'INTERET AVIS N° 002045/2022/AMI/DMRC/UEMOA

POUR LA SELECTION D’UN CONSULTANT EN VUE DE L’ELABORATION DES PROJETS DE TEXTES COMMUNAUTAIRES POUR LA MISE EN PLACE DES BOURSES NATIONALES ET D’UNE BOURSE REGIONAL DES PRODUITS AGRICOLES

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(9)

A N N O N C E S 9

1. En application du Traité modifié de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et en cohérence avec le Cadre d’Actions Prioritaires 2021- 2025 (CAP 2025) de la Commission en matière de développement des ressources humaines, il est prévu le financement de Bourses d’excellence UEMOA à la formation et à la recherche.

2. Le présent appel à candidatures vise à sélectionner, au total pour chaque Etat membre de l’Union, dix (10) étudiant-e-s méritant-e-s qui se verront octroyer des bourses d’excellence, pour entreprendre une formation d’un cursus complet de niveau Licence, Master ou Doctorat dans un établissement d’enseignement supérieur implanté sur le territoire de l’Union . Les formations en ligne ne sont pas admissibles.

3. Peuvent répondre à cet appel les ressortissant-e-s des Etats membres de l’UEMOA, qui remplissent les conditions ci-dessous :

• Candidat-e à une bourse de formation de niveau Licence

- Etre âgé-e de 21 ans au maximum au 31 décembre 2022 ;

- Etre titulaire d’un baccalauréat, toutes séries confondues, obtenu en 2022 ;

- Avoir au minimum une moyenne de 14/20 à l’examen du baccalauréat requis présenté ;

- Etre disposé(e) à entreprendre prioritairement une formation dans l’un des domaines suivants :

o Sciences de l’Ingénieur : Agronomie, Industrie agro- alimentaire, Elevage et Santé Animale, Génie Mécanique, Génie Civil, Génie Electrique, Génie Informatique, Génie Electronique, Génie de l’Environnement (énergies renouvelables), Technologies de l’Information et de la Communication;

o Expertise Comptable.

• Candidat-e à une bourse de formation de niveau Master

- Etre âgé-e de 24 ans au maximum au 31 décembre 2022 ;

- Etre titulaire d’une Licence ;

- Avoir au minimum une moyenne de 14/20 au diplôme requis présenté ;

- Etre disposé(e) à étudier prioritairement dans l’un des domaines suivants :

o Sciences de l’Ingénieur : Agronomie, Industrie agro- alimentaire, Elevage et Santé Animale, Génie Mécanique, Génie Civil, Génie Electrique, Génie Informatique, Génie Electronique, Génie de l’Environnement (énergies renouvelables), Intelligence Artificielle, Technologies de l’Information et de la Communication ;

o Expertise Comptable ; o Santé Publique ;

o Sciences de l’Education.

• Candidat-e à une bourse de formation de niveau Doctorat

- Etre âgé(e) de 28 ans au maximum au 31 décembre 2022 ;

- Etre titulaire d’un Master ;

- Avoir au minimum une moyenne de 14/20 au diplôme requis présenté ;

- Etre disposé(e) à étudier prioritairement dans l’un des domaines suivants :

o Sciences de l’Ingénieur : Agronomie, Industrie agro- alimentaire, Elevage et Santé Animale, Génie Mécanique, Génie Civil, Génie Electrique, Génie Informatique, Génie Electronique, Génie de l’Environnement (énergies renouvelables), Intelligence Artificielle, Technologies de l’Information et de la Communication ;

o Sciences Economiques (environnement, économie industrielle, innovation, régulation des marchés…) ; o Expertise Comptable ;

o Sciences de l’Education.

4. Les personnes intéressées à candidater sont invitées à s’inscrire en ligne sur le site internet de l’UEMOA, à l’adresse suivante : http://www.uemoa.int (CARRIERE/Bourses), jusqu’au 15 août 2022.

5. Les candidat-e-s présélectionné-e-s seront invité-e- s à transmettre les pièces complémentaires suivantes:

- une copie légalisée de l’extrait d’acte de naissance ; - une copie légalisée du certificat de nationalité ; - un curriculum vitae de deux (2) pour le Master ou de trois (3) pages au maximum pour la formation doctorale;

- une copie légalisée du diplôme ou de l’attestation de réussite du niveau requis ;

- le relevé des notes obtenues au dernier diplôme requis présenté ;

- la note obtenue à la soutenance ainsi que les relevés de notes des trois années sont requises pour les titulaires du doctorat candidats à une spécialisation ; - une facture pro forma fournie par l’établissement d’accueil sollicité, indiquant les différents frais : inscription, scolarité, laboratoire... pour tout le cycle ; - une attestation d’inscription (ou pré-inscription) ou de réussite au concours d’entrée dans l’établissement sollicité ;

- une lettre de motivation pour les formations de niveau Master ou Doctorat ;

- une lettre de recommandation du Directeur de thèse cosignée par le Président de l’université (ou le Recteur);

- une copie du certificat d’inscription en thèse ; - le chronogramme de réalisation du projet de thèse signé par le Directeur de thèse;

- un projet de recherche de 10 pages maximum, validé et signé par le Directeur de thèse.

6. Le financement de l’UEMOA comprend :

- une allocation forfaitaire de deux cent mille (200.000) francs CFA au titre des frais d’installation en une seule fois ;

- une allocation forfaitaire de deux cent mille (200.000) francs CFA au titre de l’allocation pour assurance à chaque rentrée académique ;

- un billet aller-retour du pays d’origine vers le lieu de formation, s’il y a lieu, chaque deux ans ;

- le paiement des frais de formation conformément à la facture qui sera transmise par l’établissement d’accueil (dans la limite des ressources budgétaires prévues au

Programme).

• Pour le cycle de Licence

- une allocation de subsistance mensuelle de cent cinquante mille (150.000) francs CFA, à compter de la date de rentrée effective.

• Pour le cycle de Master

- une allocation de subsistance mensuelle de cent quatre-vingt mille (180.000) francs CFA, à compter de la date de rentrée effective.

• Pour le cycle de Doctorat

- Une allocation de subsistance mensuelle de deux cent mille (200.000) francs CFA, à compter de la date de rentrée effective ;

- Au titre des frais de paillasse, d’équipement et de documentation, un montant forfaitaire maximum de deux millions (2 000 000) de francs CFA sera également accordé sur présentation de justificatifs pour chaque année ;

- Les frais de voyage aller-retour de l’Université au lieu de recherches sont pris en charge par la Commission, dans la limite de trois millions (3 000 000) de francs CFA par voyage. Les talons de voyage doivent être envoyés à la Commission comme justificatifs de l’usage du titre de voyage ;

- Les frais du voyage aller-retour pour chaque séjour, dont le nombre ne peut excéder trois (3), sont à la charge de la Commission.

7. Les candidat-e-s pour le domaine de l’Intelligence Artificielle peuvent exceptionnellement être inscrit-e-s dans un établissement situé en dehors de l’Union pour une formation de niveau Master ou Doctorat. Des modalités de prise en charge spécifiques s’appliqueront dans ce cas. Lorsqu’il s’agit d’un établissement situé hors de l’UEMOA, le bénéficiaire percevra une allocation de subsistance mensuelle de six cent cinquante-six mille (656.000) francs CFA, destinée à couvrir ses frais de subsistance, de stage et de logement. Le bénéficiaire ne perçoit cette indemnité que lorsque sa présence au lieu de formation est effective.

8. Une convention entre l’UEMOA et l’établissement d’accueil fixera les modalités de versement et de gestion de la bourse.

9. Les candidatures féminines sont fortement encouragées, en application de la Stratégie Genre de l’UEMOA 2018-2027 visant à faire de l’UEMOA « un

espace communautaire dans lequel les femmes et les hommes prennent part à l’émergence économique, en favorisant leur participation à la gouvernance régionale… ».

10. A la fin du processus de sélection, la liste définitive des bénéficiaires du Programme sera publiée sur le site de la Commission de l’UEMOA : www.uemoa.int.

Ouagadougou, le

Le Président Abdoulaye DIOP

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIREOUEST AFRICAINE

LA COMMISSION

AVIS D’APPEL A CANDIDATURES EDITION 2022-2025

POUR LE FINANCEMENT DE BOURSES D’EXCELLENCE UEMOA POUR LA FORMATION ET LA RECHERCHE

(10)

S O C I É T É

A

Niamey, certains res- taurants privilégient les mets tradition- nels. C’est le cas aux res- taurants Karasu, Foyer Aliya, Seret Africain, etc.

Dans ces restaurants, la gastronomie nigérienne constitue le menu quotidien.

Au-delà de la création de l’emploi pour la jeunesse et la participation au dévelop- pement économique du pays, ces restaurants font la fierté du Niger en termes de sauvegarde du patrimoine culturel.

Situé en plein centre-ville (en face du Stade Général Seyni Kountché) de Niamey, le restaurant ‘‘Karasu’’, créé

en 2020 par Hadjia Halima Mamane, propose des mets nigériens à toutes les heures de la journée. Selon M. Abdouramane Assou- mane, travailleur à Karasu, leur restaurant est typique- ment nigérien avec une vi- sion qui consiste à promouvoir la culture nigé- rienne. « Nous voulons ce restaurant comme une iden- tité pour l’art culinaire nigé- rien. Nous avons fait en sorte que ce restaurant puisse refléter toutes les ré- gions du Niger. Nous avons fait en sorte qu’on puisse re- fléter l’identité culinaire de toutes les communautés du pays, avec des mets de

toutes les localités du Niger

», explique M. Abdoura- mane Assoumane. « Nous présentons ainsi toutes les spécialités nigériennes aux clients. Nous essayons de valoriser la gastronomie ni- gérienne. Tout celui qui a envie de manger des plats nigériens peut en trouver celui qui lui convient », as- sure-t-il.

L’art culinaire, une identité Mme Rakiyatou Boubacar prépare régulièrement des mets traditionnels. Chez elle, la pâte de farine du mille, kourba-kourba occupe une place importante. « J’aime beaucoup les plats traditionnels. Surtout ceux qui se préparent à base du mil. Nous avons beaucoup de facilité pour la prépara-

tion de ce genre de plat.

Nous avons besoin juste d’une quarantaine de mi- nute pour le processus de préparation. C’est un plat très prisé pour son caractère typique et moins coûteux », sou- tient Mme Rakiyatou Boubacar. « Quand c’est bien préparé, ce plat n’envie rien aux autres mets, surtout quand il est accompagné d’une bonne sauce tradition- nelle. De nos jours, beau- coup de femmes ont de la peine à préparer ces genres de plat à cause de leurs exi- gences. Mais les gens aiment ces plats traditionnels», té- moigne Mme Boubacar.

Pour la promotrice du res- taurant Secret Africain, situé au quartier Dangao, les

plats traditionnels dans leur originalité sont peu présents dans les restaurants à Nia- mey, d’où son choix de faire la cuisine nigérienne à base des produits locaux. Ces plats sont faits à base de cé- réales mil, maïs, riz, salades et sauces colorées avec des légumes de saison. Sans oublier le couscous mé- langé avec des feuilles de Moringa, appelé communé- ment« dembou ». Cette dame a le secret de la cui- sine nigérienne. « Pour la préparation de ces bons mets, il me faut tout un en- semble de techniques de préparation d’aliments en vue de garder leur originalité

», explique la promotrice du restaurant Secret Africain.

Elle regrette le manque de soutien voir l’abandon de la part des autorités pour ce secteur. Selon elle, les auto- rités doivent soutenir le sec- teur de la culture en général et l’art culinaire en particu- lier afin de favoriser la trans- mission de génération en génération. Si l’art culinaire traditionnel est valorisé, pré- cise-t-elle, c’est la popula- tion qui en bénéficie.

l Abdoul-Aziz Ibrahim

l L’art culinaire traditionnel au Niger

Un patrimoine culturel à s

Le ‘’Tchoukoubouss’’, le ‘’Brabuskou’’ ; le ‘’Kurbakurba’’, la pâte de mil ; le ‘’Mottolbali’’ ; le Surundu-Karasu ; le ‘’sori’’

; le ‘’tukudi’’ ; le ‘’fankkasu’’ ; le ‘’kopto’’ ; la ‘’sauce fakou’’

; le ‘’malkou’’ ; le ‘’Taguilguilé’’ le ‘’Touyo’’ ; l’Alkaki, ; le Kilichi, etc. sont des mets locaux qui caractérisent l’identité culinaire nigérienne. Ces éléments traditionnels issus d’une gamme importante de l’art culinaire nigérien prouvent à suffisance combien le patrimoine culturel immatériel nigérien est riche. Malgré la modernisation et les mutations socio-culturelles, des nigériens utilisent les connaissances et pratiques, les savoir-faire liés à la tradition pour se nourrir quotidiennement avec une alimentation 100% nigérienne. Ainsi, il appartient au nigériens de créer les conditions nécessaires dans un esprit patriotique de sauvegarder et valoriser les arts culinaires qui constituent en partie intégrante notre identité.

M. le Directeur général du Patrimoine culturel, des Arts et de l’Economie Cul- turelle, l’art culinaire fait partie du patrimoine cultu- rel immatériel. Parlez-nous du potentiel de la gastro- nomie nigérienne.

L’art culinaire est partie inté- grante de nos pratiques so- ciales, et donc du patrimoine culturel immaté- riel riche et diversifié au Niger. C’est un moyen de communication et d’expres- sion des savoirs et savoir- faire de la gastronomie culinaire. Au Niger, la gastro- nomie est un art qui va au- delà du goût, et intègre le choix des aliments et ingré- dients, la manière de cuisi- ner, la présentation, les couverts, le cadre etc.

Au regard de la diversité de nos traditions, de nos pra- tiques sociales et de nos ha-

bitudes alimentaires, la gas- tronomie culinaire occupe une place de choix dans les activités familiales et so- ciales mais aussi écono- miques dans notre pays.

Existe-t-il un répertoire des différents mets tradi- tionnels qui composent l’art culinaire nigérien ? Je n’ai pas connaissance de l’existence d’un répertoire formel de mets traditionnels nigériens, mais, il faut souli- gner que le patrimoine culi- naire a fait l’objet de plusieurs travaux d’étude pour mieux cerner le poten- tiel gastronomique du Niger.

Aujourd’hui, beaucoup reste à faire d’où la nécessité de poursuivre le travail d’identi- fication, d’inventaire et de documentation des éléments de notre patrimoine culinaire.

Au Niger, il existe une diver- sité de mets traditionnels, té-

moins de notre iden- tité culturelle, entrete- nus et développés au sein de différents groupes et sous- groupes ethniques dans notre pays. On peut citer en exemple : Le Tchoukoubouss qui est une boule tra- ditionnelle à base du mil, des dattes et du fromage par les femmes touarègues de l’Aïr ; Le Taguil- guilé, un met à base de niébé d’origine touareg ; le Touyo ou pâte préparée à base de plusieurs céréales mil, sorgho, riz, maîs, etc.), l’Alkaki, biscuit traditionnel à base de mil et du sucre en milieu haoussa, le Kilichi, viande séchée ; le Brabouskou chez les Ka- nouri, etc.

Aujourd’hui, l’art culinaire

crée de l’emploi. Avez- vous une idée de l’apport de ce secteur à l’économie du Niger ?

Aujourd’hui, à travers le monde et au Niger, l’industrie gastronomique constitue un domaine qui contribue forte- ment à la création d’emplois directs et indirects et donc au

développement social et économique dans nos pays.

Une étude s’avère néces- saire pour déterminer à tra- vers de données fiables, le nombre d’emplois créés en lien avec la gastronomie au Niger.

Il y a beaucoup de retom- bées économiques autour de l’art culinaire.

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