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Le phare du bout du monde

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Le phare du bout du monde

Une nouvelle Fantastique

Elonade Ozbrach

Résumé : Arthur et Mélinda arrivent, le soir d’Halloween, à Cape Code. Avec des éléments déchaînés et hors de contrôle. Mais très vite, ils ont des visions horribles. À propos du phare qui domine la cité balnéaire. Les habitants fêtent Halloween, l’après-midi du 1er novembre. Quel est donc le secret ou les secrets du phare du bout du monde ?

oudain, un éclair zébra le ciel, d’une lumière puissante.

Les éléments étaient déchaînés, la mer démontée. Au loin, se dressait un phare aux allures effrayantes. Avant l’orage, les flots brillaient sous les rayons de la pleine lune en cette nuit d’Halloween.

Mélinda et Arthur accostaient, tant bien que mal, alors que l’orage devenait critique et dangereux. Même pour les marins,

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mieux valait être revenu à quai. D’ailleurs, il n’y avait pas un bateau en mer ce soir- là.

Arthur guidait son yacht grâce à la lumière du phare. Il se rendait compte que son bateau n’était plus très loin du rivage.

Quand la foudre tomba en plein océan, Mélinda eut un cri d’effroi : – Mon Dieu ! Quelle horreur ! Arthur ! Regarde !

Mélinda pointait un doigt, en direction du sommet du phare. Dans la vigie éclairée, une femme pendait au bout d’une corde.

Arthur ne leva pas la tête.

Absorbé à lutter contre les éléments, pour arriver sain et sauf, il hurla : – Je n’ai pas le temps !

Il n’entendait plus que le vent qui sifflait à ses oreilles.

Son ciré jaune tout comme son visage étaient balayés par l’eau cinglante qui fouettait avec rage le bateau.

Par chance, Arthur parvint à arrimer son bateau, sans encombres, ni dommages.

Aussitôt, Mélinda sauta sur la terre ferme.

Elle observait le phare, toujours éclairé, mais sans nulle personne à l’horizon.

– Il y avait une femme, là-haut. Elle s’est pendue, je t’assure… Il faudrait peut-être appeler les secours.

Arthur leva les yeux en direction du phare et ne vit rien d’anormal.

– Je ne vois rien, sauf la lumière qui nous a guidés jusqu’ici. Tu as sans doute été la victime d’une hallucination, avec cet éclair violent qui s’est abattu sur l’eau…

Quand les jeunes gens entrèrent à la capitainerie de Cape Code, un vieil homme à la barbe blanche les accueillit chaleureusement :

– Bienvenue ! Vous êtes sains et saufs, c’est bien là le principal.

– Oui, par chance, nous sommes arrivés à temps ! Avant le gros-grain ! Ils signalèrent leur bateau, afin de l’enregistrer, sur le ponton N°37.

Puis, avant de partir, Arthur demanda :

– Ma femme a cru voir une jeune femme dans le phare…

Le vieil homme toussota en s’éclaircissant la voix :

– Ce doit être une illusion, car le phare est entièrement automatisé. En effet, aucune famille n’y réside plus, depuis 1940…

– Vraiment ? Pourtant, j’aurai juré y avoir vu une femme, qui plus est… Elle était…

pendue.

Le capitaine se leva nerveusement et se tamponna l’arrière du crâne avec un grand mouchoir blanc. Il n’avait pas l’air tranquille.

– Il se passe des phénomènes étranges, dans ce phare, depuis plus de cent ans, en effet. Mais je peux vous assurer qu’il n’y a personne là-haut depuis l’automatisation du phare.

Le capitaine resta évasif et les deux jeunes gens, épuisés, éprouvés par tous leurs efforts, pour accoster ne désiraient pas entrer dans des digressions.

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– Allez-vous séjourner à l’hôtel du village ? demanda le vieil homme, visiblement désireux de changer de conversation et alléger l’atmosphère devenue, tout à coup, pesante.

– Non, répondit Arthur. Nous venons d’acquérir un cottage à Cape Code. C’est la première fois que nous venons. La maison ne se situe sur la route en direction du phare… à 500 mètres…

Le capitaine ôta sa casquette et se gratta le dessus du crâne. L’homme avait encore d’épais cheveux blancs. C’était un homme très élégant, avec une prestance certaine.

– Ah bon ? Alors, je vous souhaite la bienvenue parmi nous. Vous verrez, c’est un très bel endroit.

– Merci. Il est tard et nous avons hâte de rentrer. À très bientôt capitaine !

– Il n’y a plus de taxis à cette heure-ci. Permettez-moi de vous conduire à votre domicile.

Arthur et Mélinda apprécièrent le geste élégant, à l’image du capitaine.

Ils prirent leurs valises et quelques effets personnels, pour remédier au plus pressé. Ils reviendraient ultérieurement pour récupérer le reste de leurs affaires, restées dans le yacht.

L’orage s’éloignait, et la pluie cessa complètement quand ils furent sur la route.

En journée, le paysage devait être charmant et bucolique.

Là, c’était plutôt un décor digne d’Halloween : tout semblait lugubre. Les arbres aux branches dénudées arboraient des formes fantomatiques.

– Dommage ! Il est trop tard, nous ne verrons plus d’enfants collectant des bonbons, dit Mélinda, qui cherchait un prétexte à se rassurer.

– Oh vous n’avez rien raté. La ville organise demain une fête avec une chasse aux bonbons, pour les enfants. Et même pour les grands enfants ! Il y a une chasse aux friandises au milieu d’un labyrinthe géant. Vous pourrez y venir.

– Avec plaisir. Mais pourquoi les enfants ne viennent pas frapper aux portes le 31 octobre ?

– Tous les ans, à Halloween, nous subissons, comme ce soir, un terrible orage, avec du vent et une mer démontée. Alors, les résidents de Cape Code préfèrent organiser une fête, bon enfant, le lendemain…

– C’est bizarre, tout de même, d’avoir le même type de temps, d’année en année, non ?

– Comme vous dites, Madame ! Mais, nous n’y pouvons rien, nous nous accommodons de cette situation et organisons donc une fête, en conséquence.

Le capitaine aida Arthur à sortir les sacs, fit un signe de la main, en guise de salut et rentra à la capitainerie.

Le couple ne s’attarda pas non plus. Éprouvés par la traversée maritime, ils s’endormirent très vite.

À deux heures du matin, la pleine lune brillait haut dans le ciel, juste au-dessus du phare, toujours éclairé.

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Tout était devenu avenant, au matin. Arthur et Mélinda découvraient leur maison.

Dans le séjour, un grand filet de pêcheur était étendu sur le mur principal, avec des coquillages et des petites bouteilles en verre, accrochés çà et là, dans les mailles.

Le jardin attenant était petit, mais d’un vert flamboyant. La vue sur la côte était splendide. A droite, le phare se dressait majestueusement. Il était beau, construit en pierres grises et brunes. Il ne ressemblait plus à l’édifice effrayant, aperçu la veille dans la nuit.

– Regarde, chérie ! Le phare est superbe. Nous pourrions peut-être aller nous balader là-bas, après le petit-déjeuner.

– D’accord ! Et cet après-midi, nous irons à la fête du village.

– Bien sûr !

Une fois arrivés sur les hauteurs de la ville, Arthur et Mélinda admirèrent longuement la construction majestueuse du phare. Ils étaient seuls devant le monument, ils virent, au loin, une mer bleue, calme. À l’opposé de l’image de la veille.

Le phare était fermé à clé. Les deux jeunes gens ne pouvaient que se balader autour.

Ils décidèrent de regagner la vallée pour assister aux festivités de la Toussaint, au centre-ville.

Une grande banderole « HALLOWEEN » était suspendue, entre deux arbres aux couleurs mordorées de cette fin d’automne.

Des enfants étaient déguisés, tenant des paniers dans leurs mains afin d’y récolter bonbons et friandises. Ils étaient impatients, joyeux et les petits quelque peu craintifs.

Car ils découvraient, pour la première fois, cette festivité. Qui se déroulait en journée.

Telle Dorothy dans le Magicien d’Oz, les enfants vivaient quelques aventures avant d’accéder au but. Les plus petits étaient accompagnés par leurs parents.

La première rencontre avait lieu avec la sorcière Nez Crochu. Avec ses potions machiavéliques, les bonbons n’avaient pas leurs saveurs suaves et sucrées, mais un goût très acide. Il fallait partir à la chasse au trésor et trouver un élixir magique annulant instantanément les effets maléfiques de la sorcière.

Pour se faire, les apprentis sorciers en herbe devaient trouver de l’aide, sur le deuxième chemin qui se présentait à eux. Il fallait impérativement retrouver la fée Candy Cane qui distribuait des sucettes colorées éradiquant les sortilèges de Nez Crochu.

Puis, Réglisse, le chat noir guidait les enfants rieurs, dans la caverne aux friandises.

Sur la route des citrouilles, il fallait ignorer les fantômes et autres monstres dont leurs desseins étaient de détourner tous les individus qui s’engageaient, malgré tout, sur cette voie. Mais si l’on résistait à la tentation de rafler toutes les friandises, la récompense finale valait bien toute cette abnégation.

En effet, le final était grandiose ! C’était une explosion de couleurs, une féerie de sensations.

Les citrouilles souriantes servaient de réceptacle aux bonbons récoltés par les enfants.

Bonbons unanimement appréciés, à n’importe quel âge. La mamie se remémorant les friandises d’antan et retrouvant son âme d’enfant. Les adolescents s’amusaient à être

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des vampires, fantômes ou morts vivants. Sous les yeux des tout-petits qui s’effrayaient quelque peu par cette ambiance, singulière. Mais ils garderont, néanmoins, de jolies images dans leurs têtes et ils perpétueront, d’année en année, Halloween.

Les personnes restées à l’extérieur du labyrinthe et de la chasse aux bonbons, attendaient, fébrilement, le retour de leurs adolescents.

Certains amoureux déambulaient allégrement dans ce parcours féerique puis retrouvaient des connaissances, avec lesquelles ils échangeaient de bons mots.

Arthur et Mélinda découvraient également, cet univers enchanteur et magique.

Soudain, ils aperçurent le capitaine qui les avait si bien accueillis la veille : – Capitaine, bonjour !

– Bonjour à vous ! Avez-vous bien dormi ?

– Comme des bébés. Nous nous sommes promenés vers le phare. Il n’a plus rien d’inquiétant, au grand jour dit Arthur guilleret.

Le capitaine sourit.

– Tout le monde a délaissé ce phare. Mais venez ! Je vais vous présenter à quelqu’un ! C’est une figure locale de Cape Code !

Le capitaine entraîna les amoureux, à l’entrée du labyrinthe où la sorcière Nez crochu accueillait les visiteurs.

Elle se redressa quand elle aperçut le capitaine.

– Capitaine, que me vaut l’honneur ? Qui sont ces jeunes gens ?

– Voici Arthur et sa femme, Mélinda. Ce sont de nouveaux arrivants. Ils ont acheté le cottage, sur la route du phare….

– Enchantée, c’est l’occasion de le dire aujourd’hui ! Tout spécialement, dans ce cadre réellement enchanteur.

Elle était contente de sa réplique.

– Je m’appelle Madame Witchfall. Je suis née ici…

– Madame Witchfall est la bibliothécaire, précisa le capitaine, apparemment sous le charme de Madame Witchfall.

Ils avaient sensiblement le même âge.

– Aujourd’hui, je suis la vilaine sorcière ! Mais vous pourrez me rendre visite demain à la bibliothèque, si vous avez des questions sur cette ville.

– Ma femme viendra sans nul doute, elle aime beaucoup lire.

– Vous verrez, il fait bon vivre ici. En attendant, profitez du labyrinthe et des douceurs que l’on peut y dégoter.

Aussitôt, les jeunes gens s’exécutèrent.

Ils profitèrent de ce jour festif, pour s’intégrer auprès des villageois.

En bavardant, l’air de rien, le couple finissait toujours par poser des questions au sujet du phare. Mais ils obtenaient, au mieux des soupirs d’exaspération et au pire, ils se trouvaient face au mutisme de leurs interlocuteurs. Quand les gens voulaient bien faire une phrase, dans un murmure, ils captaient les mots « phare maudit »,

« malédiction… » A chaque fois, Mélinda et Arthur étaient convaincus que quelque chose de terrible s’était passé dans ce phare. Ils n’insistaient pas.

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Ils venaient à peine d’arriver et tout le monde était joyeux, avec du baume au cœur, pour affronter l’hiver qui arrivait à grands pas.

On chantait, on dégustait des bonbons, on échangeait et l’on s’amusait encore. A 18 heures, on alluma toutes les citrouilles et autres bougies et chacun se dispersa rapidement pour regagner son habitation. Le vent se levait, un orage allait sans doute éclater d’un instant à l’autre.

Arthur et Mélinda qui avaient retrouvé le capitaine et Madame Witchfall, prirent congé, tout sourire.

Sur la route, ils regardèrent le phare qui éclairait la nuit. Quand le faisceau passa sur eux, ils se figèrent d’effroi : là-haut, face à l’immensité de la mer et de son horizon, une femme pendue se balançait sous l’effet du vent.

Ils hurlèrent en même temps.

– Dis-moi que je ne suis pas folle ? Tu as bien vu, comme moi ? – Oui… oui… j’ai vu… bredouilla Arthur, stupéfait.

– C’est la femme d’hier ! – Mais…

– Elle s’est pendue !

Ils se précipitèrent chez eux.

Une fois au calme, Mélinda reprit rapidement son sang-froid.

– Nous irons à la bibliothèque demain matin et nous interrogerons Madame Witchfall.

– Mais qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Arthur, effrayé.

– Madame Witchfall doit savoir ce qui se passe. Même le capitaine est étrange.

Quand on parle du phare, il est fuyant… Nous en aurons le cœur net. En attendant, ferme bien tous les volets…

Ils n’osaient plus regarder dehors. De peur de tomber encore sur cette vision.

Arthur et Mélinda parvinrent à s’endormir, enlacés l’un contre l’autre, comme pour former un barrage aux mauvais esprits, comme pour lutter contre les images effrayantes.

La ville se réveilla dans des couleurs flamboyantes automnales. Les feuilles rouges et jaunes des arbres dépouillés de leurs attributs estivaux, contrastaient avec le vert de la forêt de sapins qui saluaient le bleu de la mer et l’ocre de la plage de sable fin.

Posées sur les rebords des fenêtres des maisons aux façades blanches, les citrouilles affichaient de larges sourires.

Arthur et Mélinda arrivèrent au centre-ville, vers dix heures, main dans la main.

Madame Witchfall était d’allure bien différente de la veille. Elle avait troqué son costume et son maquillage de sorcière Nez crochu, contre un tailleur grège et un chemisier blanc à lavallière.

Sur la poche haute de la veste de tailleur, elle avait mis une broche en camée.

Elle était élégante avec ses cheveux blonds redressés en un chignon impeccable, aucun cheveu ne débordait. Pas étonnant, que le capitaine soit sous son charme…

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La bibliothécaire eut un large sourire quand elle reconnut les nouveaux habitants de l’île.

– Vous voilà bien enhardis à venir me voir tantôt ! Arthur et Mélinda sourirent allègrement.

– Oui, vous pouvez peut-être nous aider, ou plutôt nous éclairer… c’est le bon terme, je pense.

– Dites-moi…

– Cela concerne le phare, dit Arthur.

Il marqua une pause pour voir la réaction de la bibliothécaire. Elle resta impassible. Il reprit :

– Vous allez peut-être nous prendre pour des fous, mais je peux vous assurer que, ma femme et moi, avons été épouvantés hier soir. En rentrant des festivités d’Halloween, nous avons vu, tous les deux, une femme pendue dans la vigie du phare… Ma femme l’avait déjà vue, le soir de notre arrivée. Mais là, j’ai pu constater que Mélinda disait vrai. Ce n’était pas une hallucination !

– Je vous crois. Et vous n’êtes pas fous. Par contre, ceux qui ont gardé le phare avant son automatisation sont devenus complètement aliénés. Jusqu’au grand drame…

– Alors, il y a bien eu une catastrophe ici ?

– Oui, un terrible drame. Plusieurs drames mêmes.

Arthur et Mélinda voulaient-ils en savoir plus ? Madame Witchfall continua :

– Les familles qui vivaient, à l’époque, dans le phare, devenaient folles. Ils voyaient cette jeune femme, comme vous l’avez vue. Le dernier gardien s’est suicidé également, en se défenestrant. Après lui, il a été décidé d’automatiser les lumières du phare. C’était en 1940.

– Mais comment est-ce possible ?

– La toute première tragédie a eu lieu en 1885, peu de temps après la construction du phare.

Madame Witchfall invita les jeunes gens à venir dans l’allée de la bibliothèque où se trouvait un livre sur l’histoire du phare. Son titre : Le phare du bout du monde.

Elle poursuivit son récit :

– En 1885, le gardien du phare avait un fils, un marin. Le fils venait de se marier. Sa jeune femme vivait avec son beau-père qui était donc le gardien du phare. Une nuit, il y a eu un terrible orage, le même qu’hier d’ailleurs, quand vous êtes arrivés. C’était un soir d’Halloween, le 31 octobre 1885. Mais le bateau a sombré dans l’océan, ne parvenant jamais à contrer les éléments déchaînés. La mer a englouti tous les marins et leur navire. Quand la jeune femme et son beau-père apprirent la nouvelle, le lendemain matin, elle ne supporta pas la perte de son époux bien aimé. Aussi, elle se pendit, le lendemain de la mort de son mari. Le père du jeune homme, lui, est devenu complètement fou. Il a été interné dans un asile, pour le restant de ses jours. Par la suite, tous les gardiens qui se sont succédé ont eu des visions : cette jeune femme désespérée pendue au bout d’une corde. Ils en perdaient la raison, hantés par cette vision d’horreur, ils se perdaient dans la démence… Et, il y a plus étrange encore…

Elle marqua une pause, comme pour retenir l’attention de Mélinda et Arthur.

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– Chaque année, depuis 1885, à Halloween, la nature se déchaîne. Une tempête démoniaque frappe l’île et les ceux osent s’aventurer en mer.

– Mais ce n’est qu’un hasard, essaya de tempérer Mélinda.

– Hasard ? Ici, on ne croit pas au hasard. Les familles ont été éprouvées par ces malheurs. Alors on préfère ne plus y penser. Et le 31 octobre, chacun reste chez soi…

On raconte que la jeune femme se montre à ceux qui osent braver les éléments ces deux soirs-là.

– Et le reste de l’année ?

– Le reste de l’année ? Ne vous inquiétez pas, rit Madame Witchfall, le phare retrouve sa quiétude.

– Et qui vit dans le phare ?

– Plus personne n’a le courage de s’aventurer là-haut.

– Eh bien ! Quelle histoire !

Madame Witchfall leur tendit le livre qui contenait le récit du phare.

Arthur et Mélinda la remercièrent.

Mélinda et Arthur commencèrent la lecture du livre, assis sur le banc du phare, avec la mer en face d’eux.

Le destin de ces jeunes mariés les intriguait. N’étaient-ils pas eux aussi un jeune couple, récemment unis par le sacrement du mariage ?

La légende racontait que la jeune femme lançait les éclairs dans la nuit, afin que son mari, à la lumière des éclairs, puisse retrouver le chemin qui le mènera à elle.

Soudain, le ciel s’assombrit.

Mélinda et Arthur regagnèrent leur cottage au pas de course. Ils n’osaient pas regarder le phare. Il pleuvait des hallebardes. Alors qu’Arthur ouvrait la porte de la maison, ils se retournèrent vers le phare. A ce moment, un éclair s’abattit sur le phare du bout du monde.

FIN

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