HAL Id: jpa-00206792
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Submitted on 1 Jan 1969
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Relations entre l’état angulaire d’une vapeur atomique
soumise au pompage optique et ses propriétés
d’absorption et de dispersion - Seconde Partie
F. Laloë, M. Leduc, P. Minguzzi
To cite this version:
F. Laloë, M. Leduc, P. Minguzzi. Relations entre l’état angulaire d’une vapeur atomique soumise au
pompage optique et ses propriétés d’absorption et de dispersion - Seconde Partie. Journal de Physique,
1969, 30 (4), pp.341-349. �10.1051/jphys:01969003004034100�. �jpa-00206792�
RELATIONS
ENTREL’ÉTAT
ANGULAIRE
D’UNE VAPEURATOMIQUE
SOUMISE AU POMPAGE
OPTIQUE
ET SES
PROPRIÉTÉS D’ABSORPTION
ET DE DISPERSIONSeconde
Partie(1)
Par F.
LALOË,
M. LEDUC et P. MINGUZZI(2),
Faculté des Sciences de Paris, Laboratoire de Spectroscopie Hertzienne de l’E.N.S., associé au C.N.R.S.
(Reçu
le 31 octobre1968.)
Résumé. 2014 On étudie dans cet article le lien
qui
existe entrel’anisotropie
despropriétés
optiques
d’une vapeuratomique
et lespropriétés angulaires
des atomes dans l’état fondamental. La direction du faisceau lumineuxqui
se propage dans la vapeur, ainsi que l’orientation etl’alignement
des atomes sontquelconques ;
l’influence dechaque
observable de l’étatfonda-mental est discutée de manière détaillée à
partir
d’un modèlegéométrique.
Ce dernier fait intervenir d’une manièrequi
estprécisée
au cours de l’article un vecteur pour caractériserl’orientation, un
ellipsoïde
pourl’alignement.
On retrouve ainsi un certain nombre deprévisions
théoriques
établies de manière différente dans unprécédent
article.Abstract. 2014 In
this paper, we
study
the relation between theanisotropic optical properties
of an atomic vapour and theangular
characteristics of the atomicground
state. The directionof the
light
beamtravelling through
the vapour, as well as the orientation andalignment
ofthe atoms are set at no
particular
value. The influence of everyground
state observableis discussed in detail within the frame of a
geometrical
model. It involves a vector and anellipsoid
to describerespectively
the atomic orientation andalignment.
One establishes inthis way a number of results
which
are identical to those obtainedpreviously
from a differentview-point.
II.
INTERPRÉTATION
GÉOMÉTRIQUE
Dans la
premiere partie
de cette 6tude[1], l’influence
sur le
signal optique
des diversesgrandeurs atomiques
dans 1’etat fondamental
(orientation, alignement)
aete 6tudi6e a
partir
d’un calculqui
fait intervenir leformalisme des
op6rateurs
tensoriels irréductibles.Cependant,
dans un certain nombre depublications
ant6rieures
[2], [3], [4], 1’interpretation
de certainssignaux
de detectionoptique
est faite de maniere toutedifferente : elle utilise une
representation geometrique
de lapolarisation
des atomes dans 1’6tatfondamental;
cette
polarisation
est notamment caract6ris6e par unvecteur,
qui
d6finit l’orientation des atomes etqui
secomporte dans un
champ Ho
comme undipole
magn6tique.
Or,
dans le casgeneral,
1’etatangulaire
de la vapeur ne peut etre caractérisé par la seule
donnee des trois composantes d’un vecteur; on voit
donc que les
representations g6om6triques qui
viennentd’etre cit6es ne sont pas
toujours
suffisantes(elles
lesont
lorsque
1’6tat fondamental necomprend
que deuxsous-niveaux;
c’est parexemple
le cas del9sHg),
C’estpourquoi
nous allons montrer, dans la deuxiemepartie
de ce
travail,
comment on peut donner uneinterpr6-tation
g6om6trique
utilisable dans le casgeneral
despropri6t6s optiques
d’une vapeur. Nous verronsqu’aux
trois
param6tres
qui
définissent l’orientation onpeut
associer un vecteur, alors que les
cinq parametres
dontdepend 1’alignement
conduisent a introduire unellipsoide.
Les
equations qui
sont donnees dans lapremiere
partie
ne permettent pas d’introduire ais6ment detelles considerations
g6om6triques.
C’estpourquoi
nousconsacrons le
paragraphe
suivant a mettre les resultatsalg6briques
dej a
obtenus sous une formelégèrement
differente,
danslaquelle
la direction du faisceaulumi-neux d6tecteur ne
joue plus
un roleprivil6gi6.
A. Introduction de la mattice M. - Introduisonsun
systeme
d’axesOxyz,
independants
du faisceaulumineux,
et lies parexemple
auchamp magn6tique
statique.
L’étatangulaire
de la vapeuratomique
estalors defini par les valeurs moyennes dans 1’etat
fonda-mental d’un certain nombre
d’operateurs
tensoriels342
Uq(k)
dont les composantes standards relatives aux axesOxyz
ont pourexpression :
Les
op6rateurs
Uq(k)
s’obtiennent par rotation apartir
des
op6rateurs
T q (k)
d6finis en(I.
A.11).
La matrice
B(t)
utilis6e dans lapremiere partie
agit
dans le sous-espaceF(2) XY
des vecteurspolarisation
contenus dans leplan
XOY. Pargeneralisation
deB(t),
on introduit un
operateur
M,
agissant
dans1’espace
a trois dimensions de toutes lespolarisations
lumi-neuses
possibles,
dont les elements de matrice sontd6finis par :
M est une matrice
hermitique,
d6finiepositive.
Consid6rons une direction
quelconque
OZ depro-pagation
du faisceau lumineuxdétecteur,
alaquelle
correspond l’op6rateur PXY
deprojection
sur lesvec-teurs
polarisation
duplan
XOY. B et M sont reliespar
1’egalite :
B est la restriction de M au sous-espace
utilisant
( I . A .1 )
et(II. A. 3),
on obtient :Par
comparaison
avec(I. A.1),
on voit queM joue
iciun role
analogue
a celui de B dans lapremiere partie.
I1 est
possible
de calculer les elements de lama-trice M en fonction des valeurs moyennes :
des
operateurs
Uq(k)
définisplus
haut.Soient
I ex ),
I
ey )
et
I e z )
les trois vecteurs de F(3)correspondant
aux
polarisations planes
paralleles
àOx,
Oy
etOz;
on pose :
le+),
e 0 >
et
e- >
correspondent,
dans les axesOxyz,
auxpolarisations
0’+, 1t et a_. Onpeut
d6composer
Men trois
parties
en posant :ou les trois matrices
hermitiques M(O),
M(1) et M(2) ontpour
expression,
dans labase
e, >,
e°
>,
e- ) :
(1
est la matrice unite a troisdimensions)
M(O) ne
depend
que de lapopulation
totale de 1’etatfondamental,
M(1) que de son orientation etM(2) que de son
alignement.
Nous allons 6tudiersuc-cessivement l’influence de ces trois matrices sur la
modification de la matrice
polarisation
lumineuse. B.Influence
de lapopulation
totale de Ildtatfonda-mental. - M(O) est d6finie
par
1’equation (II . A . 7) ,
of (
U(O) >
est une constante,égale à
c(O). Si l’on pose :M(O) est donc une matrice
scalaire,
constante etposi-tive. On voit alors sur
(II. A. 4)
que M(O)correspond
a uneabsorption
isotrope
de lalumiere,
ind6pen-dante de la direction depropagation
du faisceaulu-mineux,
de sapolarisation
et de 1’6tatangulaire
de la vapeur.C. Influence de l’orientation. -
L’expression
de la matrice M(1) est donnee en(II . A . 8),
, dans la baseI
e+>,
eo >,
I e- ); il
est commode d’6crire M(1) dans labase
ex >,
e,, >, ez ),
en fonction des composantesdu moment
cin6tique
1)
dans 1’6tat fondamental.On
obtient,
en utilisantl’égalité (I.
A.12) :
On voit que 1’action de
l’op6rateur
M(1) sur unvecteur
polarisation
I e,,, >
quelconque
s’écrit :où I >
est le vecteur de F(3) defini par :La formule
(II.
C .2)
permet
decalculer
ais6ment l’action surPour
interpreter
cetteégalité,
il est utile derappeler
lasignification
physique
duvecteur B
I ex,, >,
dans lecas des
6paisseurs optiques
faibles : on montre dansJP3
etJP4
que la modification de la matricepolarisa-tion du faisceau
lumineux,
lors de la travers6e de lavapeur
atomique,
peut etre obtenue enajoutant
auchamp 6lectrique
de l’onde incidente lechamp rayonn6
en avant par les atomes, ce
qui
revient aajouter
auvecteur
polarisation
I e,,, >
unvecteur
I e R >,
trespetit devant
I e,,, >,
et donne par :(II . C . 4)
nous permet donc de calculer la contri-bution de l’orientation auchamp 6lectrique
rayonn6
par la vapeur,qui correspond
a :Nous retrouvons donc un
résultat,
6tabli dansJP4 [5],
que nous avons utilise dans lapremiere
partie :
les composantes de l’orientation dans leplan
XOY ne contribuent pas ausignal optique.
Deplus,
on voit sur(II. C. 5)
que 1’effet de B(1) sur levecteur
I e,(, >
correspond
a une rotation infinitésimaleautour de
OZ;
lespolarisations
principales
de lavapeur orientee sont donc les deux
polarisations
cir-culaires droite etgauche
par rapport a OZ : nousretrouvons le lien entre
l’orientation (
Iz )
et lespro-pri6t6s
de dichroisme et debirefringence
circulaires de la vapeur.Enfin,
lorsque
I e,(, >
correspond
a unepolarisation
lin6aire,
nous pouvons retrouvergéométriquement
uncertain nombre de resultats de la
partie
I.L’expres-sion
(II.
C.5)
montrequ’alors
lechamp rayonn6
par la vapeur a unepolarisation
lin6aire,
perpendiculaire
a lapolarisation
du faisceau incident(nous
retrouvonsainsi un resultat 6tabli par
Happer
et Mathur[6]).
Si le faisceau lumineux d6tecteur estr6sonnant,
lechamp rayonn6
est enquadrature
dephase
avec lechamp
incident : lapolarisation
transmise est donc16g6rement
elliptique,
mais laprojection
duchamp
totalsur
I e.. >
ne varie pas aupremier
ordre : laquantite
de lumiere absorb6e par la vapeur nedepend
donc pas
de I z
>.
Pour detecter cetteobservable,
il serait n6cessaire d’utiliser un
analyseur
pour me-surer ledegr6
depolarisation
circulaire du faisceautransmis.
Si le faisceau d6tecteur est non
r6sonnant,
lechamp
rayonn6
est enphase
avec lechamp
incident. Nous voyons doncqu’au premier
ordre 1’effet de la vapeur sur la lumiere se traduit par une rotation duplan
depolarisation
(effet
Faraday).
D. Influence de
1’alignements.
-1. MATRICE M(2).-
L’expression
de la matrice M(2) dans labase
e+ >,
eo >,
e- )
est donnee en(II. A. 9).
Comme dans le cas del’orientation,
calculons cette matrice dans la344
ou encore :
avec :
Dans cette
base,
M(2) et M(2) sont des matricessym6triques
r6elles : leurs valeurs propres et leursvecteurs propres sont donc
reels,
et lespolarisations
proprescorrespondant
a1’alignement
sont lin6aires.Dans le
paragraphe
precedent,
nous avonsrepr6-sent6
géométriquement
1’action de l’orientation surles
polarisations
lumineuses en introduisant unvec-teur
I >.
Nous allons voirqu’il
est commode de faire intervenir dans le cas deI’alignement
unerepr6senta-tion
g6om6trique
utilisant unellipsoide.
2. ELLIPSOIDE DES ALIGNEMENTS. -
a) Définition.
-Consid6rons comme donnee la matrice densite des
atomes dans 1’etat fondamental. Nous cherchons à connaitre
1’alignement 3 I’ð )
-I(I + 1)
desato-mes dans une direction Q
quelconque.
Dans cebut,
nous introduisons unpoint
P,
de coordonn6es x, y, z,tel que OP soit
parallele
a la directionQ,
et d6fini par :et
/’fJ >
est donc donne par :En portant
( Ifi ) = I jr
dans(II.
D.6),
onobtient :
qui
est1’6quation
d’unellipsoide
de centre 0. Onpeut
encore Fecrire :
ou 1(2) est la matrice d6finie en
(II.
D.3).
Le
point
P est donc astreint a sed6placer
sur unellipsoide f!fal,
défini par une formequadratique
dontla matrice est M(2)
(on
peut remarquerl’analogie
6troite entre
1’ellipsoide
desalignements
et1’ellipsoide
d’inertie d’un corps
solide,
introduit enm6canique
rationnelle).
La direction dugrand
axe est cellequi
rendJ2 >
minimum,
celle dupetit
axe
I >
maxi-mum. Onpeut
calculer apartir
de(II.
D.5)
la valeurmoyenne
de
Ih )
dans toutes les directions deFespace;
on obtient :L’ellipsoide
al
est donc enpartie intérieur,
enpartie
ext6rieur a la
sphere
de centre 0 et de rayonNotons que, dans le cas
general l’ellipsoide
n’est pas derevolution,
de sortequ’il
n’existe pas d’axeautour
duquel I’alignement
soit invariant par rotation(contrairement
al’orientation).
Dans lesysteme
desaxes
principaux
del’ellipsoide,
on a :On montre que ces conditions sont
6quivalentes
a :Pour que
l’ellipsoide
soit derevolution,
il faudrait enplus
que, dans lesysteme
de ses axesprincipaux,
U(2) >
soit nul.Lorsque
lespin I a
une valeurentiere,
l’ellipsoïde
Eal
peut,
dans certains cas, subir unedégénérescence
etdevenir un
cylindre
de revolution(voir appendice II).
b)
Section del’ellipsoide
par
unplan
XOYquelconque
contenant 0. - Cette section est uneellipse.
Consid6ronsun
point Q
quelconque
de cetteellipse,
d6fini parl’angle polaire cp
=(OX, OQ),
etappelons I,
laprojection
de I surOQ ;
on a :Les axes de
1’ellipse correspondent
aux directions pourlesquelles
J2 >
eststationnaire,
c’est-a-dire auxvaleurs de cp donnees par :
ou encore :
Soient a et b les
longueurs
dugrand
et dupetit
axede
1’ellipse;
on a :On peut construire
géométriquement
les deux axes(voir fig. 3) :
on saitqu’en general
on peut faire passer par 0 deuxplans P,
etP2
de section circulaire de6.1,
qui
contiennent tous deux 1’axe moyen de1’ellipsolde;
soient
D1
etD2
les droites d’intersection dePi
etP2
avec le
plan
XOY : les axes de1’ellipse
sont les bissec-trices deDi
etD2.
c) Propriétés
diverses del’ellipsoïde.
-Lorsque
l’on donne des valeursparticulieres
auxquantités
U(k) >,
l’ellipsoide
peutpresenter
diversespropri6t6s
geome-triques simples.
Un certain nombre de casparticuliers,
qui
nous seront utiles dans lasuite,
sont rassembléssur le tableau IV.
346
FIG. 3.
3. LUMIERE ABSORBEE
LA(ex,,)
POUR UNE POLARI-SATIONeÀo
LINÉAIRE(3).
-Lorsque
le faisceaudétec-teur a une
polarisation
ex.
lin6aire,
onpeut
connaitrela lumiere absorb6e
LA(eÀJ
en utilisantuniquement
1’ellipsoide Eal.
Eneffet,
LA(eÀJ
comprend
trois par-ties : lapremiere qui
correspond
à lapopulation
totale de 1’etatfondamental,
qui
nedepend
ni deeao,
nide af, et
qui
est donc une constante(cf. §
I I . B) ;
la secondequi correspond
al’orientation,
qui
est nulle(cf. §
II.C);
enfin,
la dernierequi depend
de1’aligne-ment, que nous allons
étudier,
etqui
estpropor-tionnelle a :
Si nous choisissons comme axe OX la direction de
la
polarisation incidente
I eÀo >,
nous avons donc :L,(ex.) ne
depend
donc que del’alignement
dans ladirection de la
polarisation
lumineuse.L’ellipsoide
desalignements
permet ainsi de voir tresrapidement
comment varie la lumiere absorb6e pour une
polari-sation
plane
quelconque.
Parexemple,
legrand
axeet le
petit
axecorrespondent
auxpolarisations
qui
sontle
plus
et le moins absorbees. Le dichroisme lin6aire de la vapeur est donc maximum pour la direction depropagation
du faisceau lumineuxqui
estparallele
à1’axe moyen de
Eal.
4. POLARISATIONS PRINCIPALES, DICHROISME ET BIRE-FRINGENCE D’UNE VAPEUR, DANS LE CAS OU
L’ORIENTA-TION EST NULLE. - Consid6rons
une direction de
(3)
On montre dansJP1
etJP2 [8]
qu’il
existe unegrande sym6trie
entre1’expression
deLA(eÀo),
lumiereabsorb6e
par la
vapeur, et celle deLF(eÀ),
lumiere de fluorescence emise par la vapeur. Cettesym6trie permet
detransposer
imm6diatement laplupart
des resultatsde cette
partie
a 1’etude de lapolarisation
de la lumiere defluorescence 6mise par des atomes
alignes
dans 1’6tat excite.propagation
OZquelconque.
Lespolarisations
prin-cipales
de la vapeurcorrespondent
aux vecteurspropres de
l’op6rateur B
=PXyMPXY. Lorsque
l’orientation estnulle,
la matrice M(1) 1’estaussi;
M(O) 6tant
proportionnelle
a la matriceunite,
lespolarisations
principales
sont doncsimplement
lesvecteurs propres de
l’op6rateur
B(2) =PXY M(2) P XY.
On voit sur
(II . D .16)
que B(2) est une matricesym6-trique
r6elle;
lespolarisations
propres sont donc despolarisations
lin6aires
a > et
b >
orthogonales
entreelles.
Si nous choisissons comme axes OX et OY les directions
de
a > et
b
>,
nousobtenons,
en 6crivant que la matrice B(2) donnee en(II . D .16)
estdiagonale :
On voit donc
(cf. égalité (II . D .13) )
que
a >
et
b >
sont
port6s
par les axes de1’ellipse
intersection del’ellipsoide
desalignements
avec leplan
XOY. Le dichroisme et labirefringence
de la vapeur,c’est-a-dire la
différence na
- nb entre les deux indicesprincipaux,
sontproportionnels
a la difference desalignements
dans les deuxdirections
a > et
b
>;
si a et b sont leslongueurs
des deux axes de1’ellipse,
li6es par la relation
(II. D. 15),
on a :La
regle
pour construire lespolarisations principales
d’une vapeuralignee
est doncsimple :
on considerel’intersection de
l’ellipsoïde
desalignements
avec leplan
passant
par0,
perpendiculaire
a la direction depropagation
du faisceaulumineux;
lespolarisations
principales
sontport6es
par les axes del’ellipse
ainsiobtenue ;
la difference relative des deux indicesprincipaux
augmente avec l’excentricité de1’ellipse.
Pour determiner
géométriquement
lespolarisations
principales,
onpeut
utiliser la constructionrappelee
au §
D.2.b.Si le
plan
XOY est confondu avec un des deuxplans
de section circulairePl
ouP2,
c’est-a-dire si(if +
ijy) 2 >
= 0(cf. § D. 2. c),
lavapeur se
com-porte
optiquement
comme un milieuisotrope.
Il existedonc deux directions de
propagation OZ,
etOZ2
pourlesquelles
la vapeuralignee
nepr6sente
nidichroisme,
ni
birefringence ; OZ,
etOZ2
sont contenues dans leplan
dugrand
axe et dupetit
axe deEal.
S’il existe un axe autourduquel Eal
est derevolution,
OZ,
etOZ2
sont confondues avec cet axe.5. APPLICATION AUX CAS PARTICULIERS ETUDIES DANS
LA PREMIERE PARTIE. - Nous allons revenir sur les
deux cas
particuliers
etudiesau §
I.C,
et montrer queles resultats obtenus alors pour les
signaux
corres-pondant
a1’alignement
peuvent
etre retrouv6sgeome-triquement,
en utilisantl’ellipsoide Eal.
Nousconsi-d6rons donc une vapeur soumise au pompage
optique
dans les conditions
qui
ont ete d6finies en I. C. Ondensite
af (t) correspond
a une rotation uniforme de vitesseangulaire m
autour deHo.
L’6volution del’ellipsoïde Eal
est donc tressimple :
il tourne sans sed6former,
avec une vitesse constante, autour deHo.
a) Lorsque
lefaisceau
lumineux sepropage
parallèlement
au
champ
magnitique
Ho., I’axe
de rotation estparallèle
à ladirection du faisceau
lumineux,
de sorte que l’inter-section ded’al
avec leplan
XOY est uneellipse qui
tourne, sans se
d6former,
a lapulsation
w autour deson centre 0. Les
polarisations principales
sed6placent
de la meme
maniere,
et la vapeur est6quivalente
à une lamebirefringente
etdichroique,
dont les indicesprincipaux
sont constants, etqui
tourne autour deHo
a la vitesse
angulaire
w.11 est clair que,
lorsque
cette lame a tourne de1800,
elle se trouve dans une
position 6quivalente,
dupoint
de vue
optique,
a saposition
dedepart :
lessignaux
modules ont donc la
pulsation
2w. Deplus,
on voitqu’une
modification de1’angle
’F1
qui
d6finit lapola-risation
plane
incidente revient a unsimple
change-ment de
l’origine
des temps : lessignaux dependent
donc de t et’F1
par l’interm6diaire de laquantite
2(ot-’F1).
Enfin,
on remarque que lessignaux
dus aux transitions r6elles sont maximaux(ou
minimaux)
au moment ou les axes de la lame
birefringente
sontparalleles
a la directionTl;
aucontraire,
ceuxqui
sont dus aux transitions
virtuelles,
obtenus en mesurantle
degr6
depolarisation
circulaire du faisceau lumineuxtransmis,
sont maximals(ou minimals)
au momentou les axes de la lame font un
angle
de 450 avec ladirection
Tl.
L’ensemble de ces remarques permet deconclure
qu’avec
un faisceau r6sonnant lesignal
module est
proportionnel
a cos(2wt
-2’F1),
et avec un faisceau non r6sonnant a sin(2wt
-2TB);
nousretrouvons donc bien tous les resultats
du §
I . C .1 de Particleprecedent [1].
b)
Lorsque
lefaisceau
lumineux sepropage
perpendiculai-rement au
champ magnitique
Ho,
l’interprétation
géomé-trique
est engeneral
moinssimple
que dans le casprecedent.
Lesplans
P,
etP2
tournent autour de 1’axeOz,
contenu dans leplan
XOY(cf. fig. 2),
desorte que les droites
Di
etD2
effectuent un mouvementoscillant
compliqu6
dans ceplan.
Les axes de1’ellipse,
ainsi que sa
forme,
varient donc au cours du temps.Nous allons voir toutefois que,
lorsque
l’on supposeque seules certaines composantes de
Falignement
sontnon
nulles,
on peut obtenirgéométriquement quelques
résultats
simples.
Modulations lumineuses a la
pulsation
2co. - Cesmodu-lations sont dues aux oscillations des valeurs moyennes
U(2) >; il
est doncpossible
de les 6tudier ensupposant
que les valeursmoyennes
+ 1 >
sont nulles(4).
Dans ce cas(cf.
tableauIV,
propriete 7),
Oz est un des trois(4)
Rappelons
que dans tout cet article nous supposons que1’6paisseur
optique
de la vapeur est faible ; lessignaux
optiques
dependent
donc lin6airement desgrandeurs
uq (k)
axes de
Eal;
les axes del’ellipse
sont alors OX et OY(voir fig. 4).
Lalongueur
a de 1’axeport6
par OX estconstante, alors que la
longueur b
de l’axeport6
par OY variepériodiquement
dans le temps avec laFIG. 4.
pulsation
2w(en
effet,
tffal
est invariant dans unerotation de 1800 autour de
Oz).
Nous sommes doncdans un cas
complémentaire
de celuiqui
vient d’etre6tudi6 : les
polarisations principales
de la vapeur sontfixes
(parallele
etperpendiculaire
aHo)
et c’est la difference des deux indicesprincipaux
qui
évolue àla
pulsation
2m(1’un
des deux indices restantconstant)
Avec un faisceau r6sonnant
polarise
lin6airement,
1’amplitude
de la modulation a 2w observ6e estpro-portionnelle
a la variation de1’alignement
dans la directionTl,
qui
est li6e a la variation Ar du rayonvecteur
correspondant
de1’ellipse
(cf. fig. 4).
Or1’equation
de cetteellipse
est :La variation de
1’alignement
estproportionnelle
a :ð(1/r2)
=sin2T,A(l/b 2) .
L’amplitude
de lamodu-lation a 2w varie donc en fonction de
T,
commesin2 Tl.
Avec un faisceau non r6sonnant
polarise
lin6aire-ment et un
analyseur
circulaire,
on d6tecte unsignal
proportionnel
aux taux depolarisation
circulaire de la lumiere transmise. On voit que,lorsque
T,
= 0 ouTc/2,
ce taux estnul;
on montre ais6ment que,lorsque
T,
estquelconque,
il estproportionnel
a sin2T,,.
Nous retrouvons donc tous les resultatsdu §
I. C. 2. ade la
premiere partie
de cette 6tude[1].
Modulations lumineuses a
la pulsation
(0. - Pour 6tudierces
modulations,
nous allons supposer que les seulescomposantes de
1’alignement
non nulles sont lescom-posantes
U)l).
Dans ce cas(cf.
tableauIV,
pro-pri6t6
5),
1’un desplans
de section circulaire de4’al
est
xOy,
tandis que 1’autre contient Oz. Les droitesD1
et
D2
sont donc confondues avec OX etOY,
de sorte348
FIG. 5.
de OX et OY
(voir fig. 5).
Lespolarisations principales
sont donc dans ce cas a 450 du
champ
magn6-tique Ho
(5).
Les quatre
points
de1’ellipse
sur les axes OX et OYsont
fixes;
on montre ais6ment que ceci entraine que leslongueurs
a et b des deux axes de1’ellipse
sont reli6espar la relation
1/a2
+1/b2
= constante. La sommedes deux indices
principaux
est constante; c’est leurdifference
qui
est modul6e a lapulsation
m.Comme
plus
haut,
on calcule la variation de1’ali-gnement dans la direction
’¥1
en utilisant1’equation
de
1’ellipse :
On a donc :
et
l’amplitude
dessignaux
modules a lapulsation
(ù,obtenus avec un faisceau r6sonnant
polarise
lin6aire-ment, est
proportionnelle
a sin2T,.
On peut
6galement
6tudier le cas ou le faisceaud6tecteur est non r6sonnant et
polarise
lin6airement. On constate alors que ladisposition
des axes de lalame
birefringente 6quivalente
est telle que lesmodu-lations lumineuses de
pulsation
w sontproportionnelles
a cos
2T,.
Nous retrouvons donc bien tous les resultats du
§
I. C. 2. b de lapremiere partie [1].
E. Cas
general.
- Dans le casgeneral,
la vapeurpossede
a la fois de l’orientation et del’alignement
(5)
Nous retrouvons ici un resultat d6montr6 par ailleurs par Pancharatnam[9].
dans 1’etat fondamental. Nous nous proposons dans ce
paragraphe
de montrer comment on peut alors construire lespolarisations principales
de la vapeur, pour une direction depropagation
OZquelconque.
Nous choisissons comme axes OX et OY les axes de1’ellipse
intersection deEal
par leplan perpendiculaire
a
OZ,
paralleles
a
a > et
I b),
defaqon
a avoir(cf. II . D .13) :
En
reportant
(11. E. 1)
dans1’equation (III.14)
deJP4 qui
permet
de calculer lespolarisations
prin-cipales
sous la forme e-ïe coscp
ex )
+ eia sinp
ey >,
on obtient :
ou encore :
Ces resultats montrent que les deux
polarisations
principales
de la vapeur sont engeneral elliptiques.
Les axes des deuxellipses correspondantes
sontparal-lèles aux directions
de
a > et
b
>,
obtenues apartir
de
6a,
seul;
le rapport entre leslongueurs
des axesest
6gal
a tg cp,qui depend
a la fois de l’orientation etde
1’alignement.
La difference entre les indices
principaux
se calcule a l’aide de1’egalite
(111.13)
deJP4;
on obtient :Les relations
qui
viennent d’etre 6crites peuvents’interpréter physiquement
de la maniere suivante : consid6rons un faisceau lumineuxqui
traversesucces-sivement un
polariseur
lin6aire faisant avec la directiondu
vecteur
a >
unangle (p
d6fini a7/2 pres
par laseconde des relations
(II.
E.3),
puis
une lame quartd’onde,
d’axesparalleles
a
a > et
b >
(axe rapide
I
a>);
lapolarisation
du faisceau ainsi obtenue est unedes
polarisations
principales
de la vapeur, de sortequ’elle
n’est pas modifi6e lors de la travers6e de lacellule.
Lorsque Iz >
=0,
les relations(II.
E.3)
donnentcp =
0,
Tc/2;
nous retrouvons bien commepolarisations
principales
deuxpolarisations
planes paralleles
auxvecteurs
a > et
b
>.
Pour toutes les directions depropagation perpendiculaires
à
I >,
lespolarisations
principales
sontplanes.
Lorsque ( I2X >=
I}),
on a cp =1t/4, 3rc/4;
lespolariseurs
que nous avons decritscorrespondent
auxpolarisations
circulaires. 11 existe eng6n6ral
deuxdirections de
propagation
pourlesquelles
la vapeurpr6sente
un dichroisme et unebirefringence
cir-culaires : ce sont les directions
OZ1
etOZ2
définiesau §
II.D.4.La relation
(II.
E.4)
montrequ’en g6n6ral
il n’existepas de direction de
propagation
pourlaquelle
la vapeur nepr6sente
aucuneanisotropie optique.
Ce cas nepeut
seproduire
que si l’on a, a la fois :c’est-a-dire si l’orientation dans 1’etat fondamental est
soit
nulle,
soit contenue dans l’un des deuxplans P,
ouP2
de section circulaire de1’ellipsoide
desalignements.
Conclusion. - Nous avons
6tudi6 de maniere
pra-tique
et d6taill6e les diverssignaux
que l’on peutobtenir avec un faisceau lumineux auxiliaire dans une
experience
de pompageoptique,
en nous limitant au cas de 1’effetparamagnétique.
Cette 6tude a mis enevidence la maniere dont on peut isoler dans le
signal
optique
ainsi obtenu l’influence dechaque
observable de 1’etatfondamental,
au moyen d’unanalyseur
etd’un
polariseur
convenables. Nous avons montre que1’ensemble des
signaux,
qui
apriori dependent
demaniere
complexe
des(21
+1)2
elements de lama-trice densite af, peut etre
ramen6,
quelle
que soit lavaleur de
I,
a un nombre relativement restreint designaux
correspondant
soit a1’alignement,
soit al’orientation,
et dont les variations en fonction de lanature du
polariseur
et de1’analyseur
sont tressimples.
Deux m6thodes ont ete utilis6es dans ce but : la
pre-mi6re consiste en un calcul
qui
est base sur lefor-malisme des
op6rateurs
tensorielsirréductibles;
ladeuxieme,
plus
concrete,
fait intervenir diversesrepr6-sentations
g6om6triques,
et permet d’aboutir auxresultats
pratiquement
sans calculs. Cette dernierem6thode devrait
pouvoir
etreappliqu6e
avec succes à1’etude d’autres
problemes
que ceuxqui
ont ete abor-des dans cet article.Remerciements. - Les auteurs tiennent a remercier
vivement M. C.
Cohen-Tannoudji
pour son aide etses conseils
qui
ont ete tres utiles a 1’elaboration de cesarticles. Ils remercient
6galement
lerapporteur
de la Commission des Publications duJournal
dePhysique
pour les diverses remarques utiles faites lors de la
lecture du manuscrit.
APPENDICE II
Ddgdndrescences
deIlellipsolde
Eal.
- Soientp,(Q) >
les vecteurs propres deIQ.
Les elements de lamatrice densite sf
s’6crivent,
dans la basecorres-pondante :
af est un
operateur hermitique,
d6finipositif;
onmontre ais6ment que ces
propri6t6s
entrainentl’in6galit6 :
L’alignement
dans la direction Q est donne par :avec :
On a donc :
On voit sur
(III. 9) que
J2 >
nepeut
etre nul quelorsque
I a une valeurentiere,
et que toutes les popu-lations0"(1.!J. (.0)
sontnulles,
saufaoo(Q).
L’in6galit6
(III .8)
entraine alors que toutes les coh6rences9,,, (Q)
(y
#-u’)
sont nulles.En
g6n6ral,
il n’existe pas de directionQo
pourlaquelle
J2 " >
soit nul. Si toutefois cette directionexiste,
ellecorrespond
a un vecteur propre de M(2)dont la valeur propre est
nulle ;
1’ellipsolde
Cal
est doncd6g6n6r6
en uncylindre
ayantQo
pour axe.La nullit6 des coherences
a,,,, (Qo)
entraine que O"fest invariante par rotation autour
de.oo :
lecylindre
est donc de r6volution autour de son axe; son rayon
est
y2/1(I
+1).
La
dégénérescence
de6’al
ne peut etreplus
6lev6e que cellequi
vient d’etred6crite;
eneffet,
si deux valeurs propres de M(2) etaientnulles,
la troisieme aurait pour valeurTr {M2}
= I(I + 1)
>12,
cequi
est contradictoire avec la deuxiemein6galit6
de
(III .10).
BIBLIOGRAPHIE[1] LALOË
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MANUEL
(J.), Diplôme
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Paris,1964.
[5] COHEN-TANNOUDJI (C.)
et LALOË(F.), J. Physique,
1967, 28, 505 et 722. Ces deux articles sontdésignés
dans le texte parJP3
etJP4.
[6]
HAPPER(W.)
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S.),
Phys. Rev., 1967, 163, 12.HAPPER
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rendu de 1’ « InternationalConference on
Optical Pumping
and Atomic LineShape
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Varsovie(Pologne),
1968. [7] BRUHAT(G.)
et KASTLER(A.),
Optique,
5e édition,édit. Masson,
chap.
XX, p. 409.[8]
BARRAT(J.-P.)
etCOHEN-TANNOUDJI (C.), J.
Phy-sique
Rad., 1961, 22, 329 et 443. Ces deux articlessont
désignés
dans le texte parJP1
etJP2.
[9]
PANCHARATNAM(S.),
Phys. Lett., 1968, 27 A, 509, etCompte
rendu de 1’ « International Conferenceon