Bulletin n°29 1er Avril 2016
L’essentiel à Retenir
COLZA
.Etat des cultures : Stades des cultures E à F1.
Ravageurs : peu d’observations, à surveiller les mélighètes Maladies : Rien à signaler
Mauvaise herbes : Des parcelles plus au moins « sales » graminées en particulier
BLE DUR et TENDRE
Belles cultures. Montaison : 1 à 2 nœuds en moyenne, épi 1 cm à sortie des barbes.
Forte pression de Rouille brune à surveiller en vallée du Rhône. Forte pression de mauvaises herbes. Présence de septoriose sur les feuilles du bas.
Colza
3 parcelles sont renseignées sur vigicultures ne permettant pas des faire une analyse de risque
.
Stades et état des cultures
Dans l’ensemble le colza présente un bon état végétatif, mais avec des parcelles hétérogènes. Actuellement le stade du colza s’échelonne entre le stade E et F1, Boutons séparées et floraison.
Les températures douces de ces derniers mois ont permis un bon développement des cultures.
Etat Sanitaire
Ravageurs
Seul de Méligèthes ont été observé dans le réseau en vallée du Rhône et de la Durance. Les vols de méligèthes commencent lorsque la température atteint 15°C, les larves se nourrissant du pollen, elles peuvent créer d’importants dégâts. La nuisibilité de ce ravageur se situe du stade « boutons accolés cachés » aux « premières fleurs ouvertes », lorsque l’on observe plus d’une mélighète par plante au stade bouton accolés ou 2 ou 3 à partir de boutons séparés.
Jusqu’au stade F1, surveillez le charançon de la tige du colza.
Attention à ne pas confondre le charançon de la tige du colza avec un charançon de la tige du chou.
Quand la température dépasse 17°C à partir du stade E, surveillez aussi le charançon des siliques. Il n’est pas très préjudiciable, mais il permet les attaques des cécidomyies.
Figure 1 : Différence entre Charançon de la tige du chou et du colza
Adventices :
Dans l’ensemble, on note des parcelles relativement « propre ».
Sur certains secteurs, on note une pression plus importante de graminées.
Les abeilles butinent, protégeons les !
Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires
1. Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats.
2. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un
risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles".
3. Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée.
4. Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la
présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires.
Blé dur et tendre
Observations
Stades et état des cultures
Les stades des blés en PACA commencent à épi 1cm (début montaison) pour des semis de fin Octobre - début Novembre dans le nord de la région. En vallée du Rhône, de la Durance, du Verdon, plateau de Valensole et autour d’Aix-en-Provence, les blés sont aux stades 1 nœud ou 2 nœuds, sauf semis tardif. Les blés issus de semis précoce en vallée du Rhône sont aux stades dernière feuilles à barbes pointantes.
Belles cultures en général, quelquefois une faim d’azote, notamment en bio, mais aussi en conventionnel sur des blés avancés. Au vu de l’avancement des stades du blé la réserve sera consommée rapidement : le potentiel de rendement sera très fortement dépendant des pluies d’avril. A ce jour (1er avril), avec les prévisions de pluies jusqu’au 5 avril, il est le suivant :
Potentiel climatique Blé dur en fonction des postes meteo et du type de sol (réserve utile) au 1er avril 2016, blé bien implanté et sans problème parasitaire et sans irrigation, en q/ha
Pour un blé irrigué selon méthode de pilotage (tensiomètres), ajouter 7-8 q/ha par tour d’eau de 40 mm.
RU (mm) sol Orange Aix Gréoux Laragne
30 très superficiel 46 42 46 36
60 superficiel 53 54 57 49
90 moyen 62 61 65 59
120 moyen-bon 64 58 67 61
140 assez profond 66 58 69 64
180 profond 73 62 76 72
Etat Sanitaire
Ravageurs : R.A.S.
Maladies :
Un fond de septoriose est visible partout, sur les feuilles du bas.
De l’oïdium est observé sur les blés denses en vallée du Rhône, mais reste négligeable et peu préoccupant.
La Rouille brune, signalée depuis avant Noël en vallée du Rhône (Camargue, Orange, Bollène), repart après une accalmie hivernale, et gagne la F4 et parfois la F3. La rouille brune est aujourd’hui visible presque sur toute la région, en blé dur (confère classement ci- dessous) sur des variétés sensibles à moyennement sensibles et également sur blé tendre.
Les températures douces de ces derniers jours et l’importante rosée sont favorables à son développement. Le risque prévu par les modèles Arvalis sont importants. A surveiller de près, si les pluies et les températures douces annoncées à l’écriture de ce bulletin se confirment.
Pas de rouille jaune rapportée à ce jour.
Conditions favorables au développement de la rouille brune : les températures maximales supérieures à 18°C et humidité importante (rosée ou pluies)
Figure 2 : Classement variétale de résistance à la rouille brune pour le blé dur
Attention, restez vigilent, les rouilles sont des champignons capable de s’adapter rapidement, le classement variétale peut donc bouger.
Rappel : La rouille brune (puccinia recondita) apparaît de façon homogène dans la parcelle, et l’on retrouve des pustules brunes dispersées sur toute la feuille (cf.photoX). La rouille jaune (puccinia striiformis) quant à elle se répartit en foyers, avec des pustules alignées le long des nervures. Attention les pustules de la rouille jaune peuvent parfois avoir une couleur brun-orangé (cf.photoX).
Les seuils de nuisibilité :
- Rouille brune : Lorsqu’à partir du stade 2 nœuds, des pustules sont présentes sur 20 plantes.
- Rouille jaune : Au stade épi 1cm, en présence de foyers actifs (pustules pulvérulentes), à partir du stade 1 nœud, dès la présence des premières pustules dans la parcelle.
©Arvalis
©Arvalis
©Arvalis
Figure 3 : Symptôme caractéristique de rouille brune
Figure 4 : Symptôme caractéristique de rouille jaune
Taches climatiques : la présence de nombreuses taches climatiques et ou physiologiques ont été indiqué. Celles-ci sont dues aux différences importantes de températures dans une même journée. De nombreuses variétés (Anvergur, Atoudour, miradoux..) montrent alors des symptômes.
Mauvaises herbes : grosse pression de véronique en bio, et levée de renouée des oiseaux et quelques matricaire.
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS, QUI CONSTITUENT LE COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Arvalis institut du végétal - CA 04 - CAPL - CEREALIS- EPL d Aix Valabre Marseille, et L’isle s/sorgue – Ets GARCIN - GROUPE PROVENCE SERVICES/Raison’Alpes - OMAG SAP - PRODIA - SA SCAD - SCA ALPESUD - SUD CEREALES – Coopérative TERROIRS DU SUD
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Figure 5 : Symptôme caractéristique lié au gel
