• Aucun résultat trouvé

Enseigner à produire autrement, pour les transitions et l’agroécologie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Enseigner à produire autrement, pour les transitions et l’agroécologie"

Copied!
51
0
0

Texte intégral

(1)

Synthèse des plans ministériels et des politiques publiques pour faciliter la mise en œuvre des plans locaux « Enseigner à produire autrement »

Mars 2021

Programme régional

Enseigner à produire autrement, pour les transitions et l’agroécologie

2020 - 2024

DRAAF

Provence-Alpes-Côte d’Azur

MINISTÈRE

DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION

DRAAF

PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZUR

(2)

L’agroécologie, depuis 2013, fait partie intégrante des politiques publiques portées par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Elle est définie comme une façon de concevoir les systèmes de production agricole en s’appuyant sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes.

Elle implique le recours à des techniques qui considèrent l’exploitation agricole comme un système et qui ont pour finalité le maintien des performances technico-économiques en améliorant les performances environnementales. Elle répond aussi en cela à de nombreuses attentes sociétales.

Le Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), dans la dynamique du plan agroécologique pour la France, avait lancé en 2014 le plan « enseigner à produire autrement » (EPA). Ce plan s’appuyait sur 4 axes, à savoir :

• rénover le référentiel de formation et les pratiques pédagogiques,

• mobiliser les exploitations agricoles et ateliers technologiques,

• renforcer la gouvernance régionale,

• former les personnels et accompagner les établissements.

 

En région PACA, ce plan s’est traduit par une très forte implication des exploitations agricoles des lycées avec une avancée significative de l’agriculture biologique dans tous les établissements ainsi qu’une implication de ceux-ci dans les réseaux GIEE et les réseaux Déphy. Ce plan a également initié l’implication des établissements dans les projets alimentaires territoriaux et l’application de la loi EGALIM dans la restauration scolaire.

Depuis, la DGER, forte du constat positif du premier plan et dans le même esprit, a relancé une nouvelle dynamique en 2020, avec le nouveau plan

« EPA 2 », axé sur 4 points :

• encourager la parole des apprenants sur la question de l’agroécologie ;

• mobiliser la communauté éducative pour enseigner l’agroécologie ;

amplifier la mobilisation des exploitations des établissements en tant qu’outil d’apprentissage, de démonstration et d’expérimentation ;

• développer l’animation dans les territoires et l’essaimage des pratiques innovantes.

Ce document a pour objet d’être un guide pour l’élaboration dans chaque établissement des plans locaux d’Enseigner à produire autrement (PLEPA).

Ce nouveau plan devrait permettre d’améliorer la notoriété et la visibilité des établissements, de montrer notre savoir-faire en matière d’agroécologie, de relancer la réflexion sur notre pédagogie et de ce fait d’améliorer l’attractivité de l’enseignement agricole auprès des jeunes urbains.

Patrice De Laurens

Directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt

Provence-Alpes-Côte d’Azur

(3)

Éditorial

Plan « Enseigner à produire autrement » p. 5

Synthèse du plan EPA1 2014-2018 : une dynamique et des résultats p. 6 Contexte de la mise en œuvre du plan « enseigner à produire autrement 2 » 2020-2024 p. 8 Le panorama de l’agriculture et de l’agroalimentaire de Provence-Alpes-Côte d’Azur p. 10 Les plans ministériels et les politiques publiques en faveur de la transition agroécologique :

présentation et opportunités pour les établissements d’enseignement agricole p. 15

Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) p. 16

Écophyto II+ p. 20

Agroéquipement favorisant la transition agroécologique p. 24

Protection face aux aléas climatiques et gestion de la ressource en eau p. 28

Plan ambition bio 2022 p. 32

Haute valeur environnementale (HVE) p. 36

Projets alimentaires territoriaux (PAT) p. 40

Loi EGAlim en restauration collective p. 44

Plan écoantibio 2 p. 48

Bien-être animal p. 52

Biosécurité p. 56

Bon bilan carbone et 4p1000 p. 58

Projet 4p1000 au campus Louis Giraud de Carpentras p. 60

Autonomie azote p. 62

Méthanisation p. 64

Plan protéines végétales p. 68

Agroforesterie - « plantons des haies » p. 72

Annexes p. 75

Focus sur l’enseignement agricole en Provence-Alpes-Côte d’Azur p. 76 Fiche projet d’agroforesterie de l’établissement d’Aix Valabre p. 80

Fiche projet d’agroforesterie de l’établissement d’Antibes p. 82

Le réseau IRAEE p. 84

AGR’AIR p. 86

Les appels à projets spécifiques à l’enseignement agricole p. 88

Appui au développement de projets des établissements : établissements nationaux d’appui p. 90 Appui au développement de projets des établissements : réso’Them p. 92

Glossaire p. 95

Sommaire

PLAN

« ENSEIGNER À PRODUIRE AUTREMENT »

Pour la version PDF du document, le retour au sommaire se fait en cliquant sur le lien placé dans le rectangle de couleur en haut de chaque page.

(4)

DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024 DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024

6 7

SYNTHÈSE DU PLAN EPA1 2014-2018 : UNE DYNAMIQUE ET DES RÉSULTATS

Le plan « enseigner à produire autrement » a été lancé en 2014 par la DGER au ministère de l’agriculture pour faciliter la transition agroécologique dans l’enseignement agricole.

Ce volet du projet agroécologique pour la France, consacré à l’enseignement, se structurait autour de 4 axes :

 la révision des référentiels de formation pour y intégrer l’agroécologie,

 la formation des personnels,

 la mobilisation des exploitations agricoles et ateliers technologiques des établissements,

 l’élaboration des programmes régionaux « enseigner à produire autrement » et l’implication dans la mise en œuvre des plans ministériels liés à l’agroécologie

 

Les résultats positifs liés à la mise en œuvre du PREPA et d’EPA 

• Forte réactivité des régions en prenant en compte leurs enjeux de territoires.

• Forte implication sur l’agroécologie des exploitations des lycées comme lieux de démonstration, d’expérimentation en lien avec la pédagogie mais aussi les professionnels du territoire,

• Légitimité renforcée des exploitations des lycées.

• Forte implication des équipes pédagogiques  : révision des référentiels de formation en lien avec la transition agroécologique, formation des enseignants, incitation à mener des projets agroécologiques.

• Innovation pédagogique en remettant l’apprenant au cœur du système.

• Rôle essentiel des référents EPA, qui en lien avec les chargés de mission ADT des DRAAF, sont la clé de voûte de la mise en place des programmes régionaux.

• Renforcement des liens locaux avec les acteurs professionnels.

• Développement de la cohésion interne au sein des établissements.

Les points à améliorer dans la mise en œuvre du PREPA et d’EPA 

• Meilleure communication en interne aux établissements et auprès des partenaires professionnels et institutionnels sur les actions en lien avec EPA.

• Reconnaissance du rôle des référents EPA au sein des établissements.

• Poursuite et renforcement des liens entre la pédagogie et l’implication des apprenants dans les projets d’exploitation en transition agroécologique.

L’implication de l’enseignement agricole dans l’agroécologie 

Bilan national

CONTEXTE DE LA MISE EN ŒUVRE

Bilan régional PACA (établissements publics)

La progression des surfaces en AB

des fermes des lycées agricoles publics a été de

+ 74 % depuis 2013,

représentant désormais 22 % des surfaces totales de toutes les exploitations. 65 % de ces fermes ont au moins une partie de leur activité

en AB.

11 ateliers technologiques agroalimentaires sur 18 ont une certification en AB, soit 61 % contre 38 % en 2013.

Le changement climatique est pris en compte.

À titre d’exemple, 2 lycées participent au projet LIFE AgriAdapt, et 22 participent

aux projets casdar « Carbon Dairy » et

« Beef Carbon ». 6 lycées ont un projet de méthanisation sur leur exploitation et 4 autres

participent à des projets collectifs impliquant des collectivités.

Arbres et haies.

90 exploitations

sont actives en agroforesterie, soit près de 50 % contre 20 % en 2013.

Sur la thématique ECOPHYTO,

64 % des exploitations sont mobilisées dans le réseau DEPHY

(+35 % depuis 2012), avec des réductions d’usage de phytosanitaires atteignant en vigne -59 % au lycée de Libourne (AOP Bordeaux) et – 46 % à Belleville (AOP Beaujolais), ou en polyculture-élevage avec - 76 % à Mirande (Gers) et – 46 % à Rodez. La démarche vers l’abandon du glyphosate est, elle aussi, bien engagée

sur 67 exploitations.

Biodiversité productive.

70 % des fermes

« Enseignement agricole public »

sont mobilisées dans des démarches d’observation, d’action et d’amélioration de la biodiversité comme facteur de production : sols vivants, pollinisation,

contrôle biologique… Plus de 50 établissements sont impliqués dans des projets de R&D et 70 sites font partie de l’observatoire agricole de la biodiversité (OAB). De nombreux acteurs, dont la profession agricole, ont été formés à l’outil

« Ecobordure » (gestion agroécologique des bords de champs).

Agriculture biologique : 8 exploitations sur 9 ont au moins un atelier de production en bio, 2 exploitations sont à 100 % de la SAU en bio, 1 exploitation a réalisé un diagnostic de conversion. 7 établissements proposent des formations à orientation bio.

Ecophyto : 7 exploitations sur 9 ont été impliquées lors d’EPA1 dans plusieurs réseaux Dephy.

Agroforesterie et haies : 7 établissements sur 12 ont mis en place des parcelles d’agroforesterie ou des haies biodiversité.

Biodiversité  : 4 établissements travaillent sur les plantes messicoles et 5 exploitations participent à l’Observatoire agricole de la biodiversité et/ou sont sites de référence.

Énergie-climat : 5 exploitations ont réalisé le diagnostic énergie de l’IRAEE.

Concernant l’implication dans le développement d’initiatives territoriales et collectives : GIEE : les exploitations des établissements peuvent aussi être partenaires (2 en 2018) ; PAT : en 2018, 4 établissements étaient directement impliqués dans les dynamiques de PAT.

(5)

DU PLAN « ENSEIGNER À PRODUIRE AUTREMENT 2 » 2020-2024

La circulaire DGER/SDRICI/2020-68 publiée le 30/01/2020 précise les modalités de mise en œuvre du plan

« enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie », aussi appelé EPA2.

Ce plan s’inscrit dans les principes de l’agroécologie qui sont depuis 2014 fédérateurs pour les politiques publiques concernant l’agriculture et l’alimentation, et consacrés par la loi.

EPA 1 a été une composante essentielle du projet agroécologique pour la France. Il en a résulté un bilan positif grâce notamment à une mobilisation forte des établissements d’enseignement agricole, en particulier par l’implication des exploitations agricoles et des ateliers technologiques au cœur du dispositif, en développant leurs missions d’expérimentation, d’innovation, de formation et d’animation des territoires. Les enseignants et formateurs ont également développé de nombreuses innovations pédagogiques et se sont impliqués dans la réforme des référentiels.

La circulaire présentant EPA 2 se structure autour :

• De 4 axes structurants déclinés en actions pour mobiliser l’enseignement agricole en faveur de l’agroécologie :

Axe 1 : encourager la parole et l’initiative des apprenants sur les questions des transitions et de l’agroécologie ;

Axe 2 : mobiliser la communauté éducative pour enseigner l’agroécologie et poursuivre les transitions ;

Axe 3 : amplifier la mobilisation des exploitations agricoles et ateliers technologiques comme supports d’apprentissage, de démonstration et d’expérimentation ;

Axe 4 : développer l’animation dans les territoires et l’essaimage des pratiques innovantes.

• D’indicateurs de suivi et d’évaluation d’EPA2. Ces indicateurs seront à compléter par les établisse- ments annuellement. Ils sont déclinés selon les 4 axes structurants du plan. La DRAAF sera chargée de faire une synthèse régionale annuelle ;

• De la gouvernance à mettre en œuvre au niveau local, régional et national.

Les attendus des établissements dans la mise en œuvre d’EPA 2

• La mise en œuvre d’EPA 2 concerne tous les établissements d’enseignement agricole technique et supérieur, qu’ils soient publics ou privés.

• La mobilisation collective et participative dans chaque établissement, associant l’ensemble des équipes, des centres constitutifs, des apprenants…, doit permettre la définition du PLEPA (plan local enseigner à produire autrement). Voir comment construire son PLEPA sur le site Chlorofil.

• La rédaction de ce PLEPA répond à l’action 2.1 de la circulaire 68-2020. Il pourra être défini dans le cadre d’une instance déjà existante (CEF…) ou un COPIL spécifique.

Ce PLEPA issu d’une réflexion collective pourra se composer :

- D’un diagnostic de l’existant (le site Chlorofil propose différentes démarches de diagnostics pouvant être appliquées) ;

- D’un plan d’actions, décliné sur la base du diagnostic, qui permette de répondre aux enjeux de la transition agroécologique et des transitions plus globales qui contribuent à faire évoluer les cadres de pensée, les modes d’acquisition des savoirs et des pratiques (innovation pédagogique, développement durable, mobilisation des apprenants, bien vivre ensemble, numérique éducatif…).

Le plan d’actions doit permettre de valoriser, de mettre en avant « le savoir-faire » et les spécificités de l’établissement et de son exploitation dans son contexte territorial.

L’idée n’est pas de « cocher toutes les cases » pour obtenir un inventaire exhaustif des actions ou projets menés, mais de définir de 2 à 4 axes stratégiques de développement dans lesquels des actions à conduire au cours des prochaines années se déclineront.

- De la grille des indicateurs complétée avec les données de l’année 2019.

Le PLEPA composera une annexe du projet d’établissement. Il sera validé en conseil d’administration en juin 2021 et transmis à la DRAAF (SRFD).

Pour aider les établissements dans leur réflexion : une synthèse régionale des plans ministériels et des politiques publiques pour le développement de l’agroécologie

Ce document de synthèse est une des ressources mises à la disposition des établissements pour les aider à travailler collectivement et à définir leurs orientations pour l’élaboration du PLEPA.

Il présente d’abord la conjoncture agricole et agroalimentaire régionale .

Il se compose surtout de fiches présentant les politiques publiques et les plans ministériels qui concourent au développement des projets et des actions agroécologiques, notamment dans l’enseignement agricole.

Ce document est destiné à être diffusé largement en interne dans les établissements et dans tous les centres constitutifs des EPL. Il pourra être consulté par les équipes de direction, les équipes éducatives (lycées, CFPPA, UFA), les directeurs(trices) des exploitations agricoles et les salariés. Il peut servir de base d’échanges pour la définition collective des axes stratégiques du PLEPA.

Il vise pour chaque plan ministériel ou politique publique listée à :

- Apporter des précisions sur la déclinaison et les objectifs de différentes politiques publiques. Les objectifs spécifiques à l’enseignement agricole déclinés dans le cadre de la circulaire EPA2 seront spécifiés.

- Lister les opportunités de développement pour les établissements, les partenariats possibles en identifiant des partenaires techniques/scientifiques, les opportunités de financement (appels à projets, aides possibles), les intérêts/outils pédagogiques.

- Proposer un exemple d’action déjà engagée dans un EPL pour donner des idées et favoriser les initiatives et les échanges entre établissements. Les établissements privés développent aussi des actions de ce type et sont très impliqués dans l’agroécologie, mais l’objectif n’était pas d’établir un recensement exhaustif, c’est pourquoi les actions présentées ne concernent que le public.

- Présenter des ressources, des liens et des contacts qui permettront à chacun, s’il le souhaite, d’approfondir ses recherches d’informations en vue de développer un projet.

Les politiques publiques étant évolutives, ces informations pourront être mises à jour au fil des mois.

Ce recueil d’informations est issu d’un travail collectif mené au sein du groupe de travail inter-services sur le thème de l’agroécologique de la DRAAF PACA. L’ordre de présentation et de numérotation des fiches est celui proposé par le ministère pour lister les plans nationaux en lien avec l’agroécologie. Réso’Them a apporté pour certaines fiches des informations complémentaires.

La synthèse des PLEPA qui sera réalisée fin 2021, pourra être présentée et partagée dans ce groupe de travail et dans d’autres instances régionales, afin de mesurer l’implication des établissements d’enseignement agricole en matière d’agroécologie.

(6)

DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024 DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024

10 11

Part dans la population de 15 ans et plus plus de 16%

de 6 à moins de 16%

de 0,7 à moins de 6%

moins de 0,7%

Nombre d'agriculteurs exploitants 350

100

Source : Insee - RP 2017

Réalisation : DRAAF PACA - SRISE 2020

© IGN - GEOFLA

Agriculteurs exploitants en 2017

PANORAMA DE L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE DE PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

Une agriculture leader sur des productions à forte valeur ajoutée

L’agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 3,3 milliards d’€ par an, principalement porté par les vins, les fruits, les légumes frais et les fleurs.

Elle se hisse au 1er rang des régions métropolitaines pour la production de fruits, fleurs, vins rosés d’appellation, plantes à parfum, et au 3e rang pour les légumes frais.

Ainsi, PACA procure 30 % du chiffre d’affaires de la France métropolitaine de fruits, 25 % de celui de fleurs et plantes, et 75 % de celui de plantes à parfum, aromatiques et médicinales.

Parmi les régions métropolitaines, PACA est notamment :

• la 1re région productrice de pommes, poires, cerises, laitues, lavande et lavandin, raisins de table, fleurs coupées, olives et riz ;

• la 2e région productrice de pêches, tomates, fraises ;

• la 3e région productrice d’abricots et de melons ;

• le 4e cheptel de brebis pour la viande.

La valeur ajoutée dégagée par l’agriculture régionale est estimée à 2,2 milliards d’€ par an. Les dernières années ont été globalement favorables en termes de prix constatés sur les marchés.

Au-delà de sa vocation alimentaire, l’agriculture régionale est leader sur des segments à haute valeur ajoutée comme les vins rosés, les plants de pépinières, ainsi que les essences et huiles essentielles destinées à l’industrie, la cosmétique, la pharmacie, et autres usages du secteur de la chimie végétale.

Par ces débouchés, structurellement en croissance, l’agriculture régionale s’inscrit dans le développement récent de la bio-économie.

Fortement pourvoyeuse d’emplois

Les exploitations agricoles régionales emploient près de 39 000 emplois équivalents-temps-plein (ETP) annuels, soit par exemple davantage que la région Centre-Val-de-Loire (région céréalière pourtant fortement agricole), ou que l’Île-de-France.

Les productions de légumes, fleurs, fruits et vins sont en effet particulièrement intensives en emplois : les légumes et fleurs requièrent en moyenne plus de 5 emplois pour 10 ha cultivés (à titre de comparaison, 10 ha de céréales ne mobilisent que 0,3 emplois ETP annuels).

Ainsi, la viticulture et l’arboriculture concentrent près de la moitié des emplois agricoles de la région.

Insérée dans une géographie contrainte

Les spécificités et contraintes géographiques du territoire façonnent l’agriculture régionale.

Dans les départements alpins, une agriculture extensive d’élevage principalement ovin (viande), souvent transhumant, joue un rôle essentiel pour l’entretien des espaces (prairies, landes, sous-bois pâturés) et lutter contre la déprise et la fermeture de ces territoires.

Sur le littoral, les exploitations se spécialisent sur des cultures génératrices de valeur utilisant de faibles surfaces comme l’horticulture ou le maraîchage. Dans les plaines et vallées (Rhône, Durance) les fruits, les céréales, la vigne et les plantes aromatiques sont privilégiés.

Les plantes à parfum et les céréales (blé dur) valorisent aussi les espaces intermédiaires des Préalpes de moyenne et Haute-Provence. Le riz, quant à lui, est spécifique du delta du Rhône.

Si la population agricole se répartit sur l’ensemble de la région, elle est plus nombreuse dans l’ouest de celle-ci. Le Vaucluse, le Var et les Bouches-du-Rhône rassemblent près des 3/4 des exploitations agricoles régionales.

Les agriculteurs exploitants nombreux dans l’ouest de la région

Les agriculteurs exploitants en 2017

(7)

Des enjeux de concurrence foncière en plaine et de déprise en montagne

En PACA, l’agriculture exploite près de 780 00 ha soit 24 % du territoire régional. Cette part est deux fois moins élevée que la moyenne nationale (45 %) du fait d’une présence importante de forêts et de surfaces naturelles dans la région. La tendance historique de recul de la surface agricole se poursuit en PACA, mais son rythme a ralenti au cours de la dernière décennie : -0,5 % par an en moyenne entre 2010 et 2018, après -1,3 % par an en moyenne entre 2000 et 2010.

Sur le littoral ainsi que dans les plaines et vallées, la pression foncière est particulièrement exacerbée en PACA, région dans laquelle les aires urbaines se sont largement étalées au cours des décennies antérieures et s’étendent désormais sur 40  % du territoire. La concurrence foncière est particulièrement forte sur les terres proches des pôles urbains, qui sont aussi les terres au meilleur potentiel agronomique. Plus de la moitié des exploitations de la région sont situées à proximité de pôles urbains, et confrontées à la concurrence foncière générée par l’étalement urbain.

A l’origine des pertes de terres, deux mouvements se conjuguent : l’artificialisation dans les plaines et la déprise en montagne. Au bilan des changements d’occupation des sols, leurs effets nets sont d’ampleur relativement comparable. Ainsi entre 2010 et 2015, les sols agricoles ont perdu 6 800 ha en moyenne par an dont 3 600 ha nets perdus par artificialisation (constructions mais aussi parkings, zones d’activité, etc) et 3 200 ha par enfrichement des sols.

Dans le Var et les Alpes-Maritimes, la part des surfaces agricoles est particulièrement réduite (respectivement 12 % et 13 %). A l’inverse, elle atteint 37 % dans les Hautes-Alpes, 32 % en Vaucluse, et 27 % dans les Bouches- du-Rhône comme dans les Alpes de Haute-Provence.

La préservation du foncier agricole, mais aussi du foncier potentiellement agricole (friches), représente un enjeu majeur pour l’avenir de l’agriculture régionale, en particulier dans les plaines et vallées, là où les terres ont le meilleur potentiel agronomique et sont les plus génératrices d’emplois.

Les dynamiques productives récentes

Les vergers occupent une place centrale parmi les productions agricoles de la région avec près de 31 000 ha dont 25 % en agriculture biologique. Si la décennie 2000 à 2010 a été marquée par une baisse rapide de ces productions, l’arboriculture a mieux résisté depuis 2010. La tendance est globalement stabilisée. Le déclin des surfaces paraît également enrayé en production légumière avec 13 300 ha cultivés dont 16 % en agriculture biologique.

Secteur particulièrement dynamique jusqu’en 2019, la viticulture s’étend sur une surface stable de plus de 85 000 ha, les nouvelles plantations compensant les disparitions d’exploitations. Le succès commercial, notamment à l’export, a fortement tiré vers le haut la valorisation des vins régionaux jusqu’à la fin 2019.

Depuis, les nouvelles taxes américaines à l’import puis le recul des échanges lié à la crise sanitaire ont brutalement rompu la dynamique.

Enfin, les plantes à parfum, quant à elles, se développent rapidement, portées par de nouveaux débouchés en plein essor. Leur surface atteint plus de 23 400 ha, soit une hausse de 60 % entre 2010 et 2019. Cette expansion se réalise au détriment de cultures traditionnelles, notamment la culture de blé dur en baisse de 45 % entre 2015 et 2019, soit un recul de 16 800 ha.

Un tissu d’entreprises diversifié

La région compte plus de 19 000 exploitations agricoles. Le nombre d’unités diminue mais leur taille s’accroît et le nombre de grandes exploitations progresse.

Les exploitations spécialisées en viticulture sont les plus nombreuses (32  % des exploitations), devant l’arboriculture (17 %) et le maraîchage/horticulture (14 %). Ces spécialisations rassemblent donc 63 % des exploitations, soit trois fois plus qu’en moyenne nationale.

Dans la région, 13 % des exploitations sont spécialisées en grandes cultures, soit deux fois moins qu’en moyenne nationale. Celles-ci recouvrent principalement les plantes aromatiques (lavande, lavandin), le blé dur, le riz.

Le tissu d’entreprises recouvre un large spectre de situations. Plus de 450 exploitations agricoles emploient plus de 10 ETP annuels. Ces entreprises très organisées et performantes sont souvent exportatrices. À l’opposé du spectre, un quart des exploitations sont de faible dimension mais emblématiques dans les paysages méditerranéens (oliviers, petits vergers) et essentielles à l’entretien des espaces.

1

re

région d’agriculture biologique

Depuis plus de dix ans, la région PACA arrive en tête des régions métropolitaines pour la part des surfaces agricoles certifiées ou en conversion à l’agriculture biologique, avec près de 29 % de ses surfaces. La région est notamment la 1re productrice de pommes et poires sous agriculture biologique. En PACA, près d’un quart des vignes sont aujourd’hui sous agriculture biologique.

La région est riche également de signes officiels de qualité reconnus comme ses AOP et IGP viticoles, ses AOP d’olives et huiles d’olive, l’IGP Pomme des Alpes de Haute-Durance, l’AOP Muscat du Ventoux, l’IGP Riz de Camargue, l’IGP Agneau de Sisteron, l’AOP Taureau de Camargue, l’AOP Banon, etc.

La production sous label se développe afin de différencier par la qualité et la proximité les productions régionales, et ainsi mieux prévenir les crises conjoncturelles et y résister.

Les industries de transformation

La région se caractérise par de nombreux petits établissements et une grande diversité de productions, fortement orientées vers la transformation de produits végétaux. Le tissu est composé de nombreuses petites unités qui jouxtent des leaders nationaux et mondiaux, laissant apparaître un déficit d’établissements de taille intermédiaire.

Les industries agroalimentaires de Provence-Alpes-Côte d’Azur emploient 14 180 salariés, majoritairement en production alimentaire (11 590 salariés). Elles sont principalement implantées dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le Var. Avec 470 établissements et 5 930 salariés, la fabrication de thé, café, cacao, chocolat, sucre, confiseries, condiments, assaisonnements et plats préparés est le 1er secteur agroalimentaire de la région. Le secteur de la boulangerie-pâtisserie industrielle et de la fabrication de pâtes alimentaires est le 2e plus gros employeur (2 240 salariés).

Le commerce de gros de produits agroalimentaires regroupe 2 680 établissements et emploie 17 710 salariés.

La fabrication d’huiles essentielles issues des plantes à parfum, aromatiques et médicinales emploie 3 120 salariés répartis dans 80 établissements, pour une valeur exportée de 1,4 milliard d’euros par an.

(8)

DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024 15 DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024

14

Des investissements essentiels

Pour rester compétitive, l’agriculture régionale nécessite des investissements importants, notamment serres performantes, plantations renouvelées, et infrastructures hydrauliques.

En maraîchage et horticulture, des serres vieillissantes et donc peu efficaces en matière de gestion de l’énergie, du CO2 et des intrants, pèsent sur la compétitivité des exploitations. De même le renouvellement variétal des vergers de pommes est nécessaire pour s’adapter aux nouvelles attentes du consommateur, préserver ou regagner des parts de marché, et s’adapter aux évolutions climatiques. PACA est en effet particulièrement exposée au réchauffement climatique.

L’irrigation est déterminante pour la viabilité des exploitations face à l’enjeu climatique. Les terres agricoles irrigables couvrent près de 157 000 hectares. L’importance de l’irrigation dans l’économie de l’agriculture est une caractéristique historique de la région. En 2013, une étude réalisée à partir du recensement agricole de 2010 avait permis d’estimer que les productions irriguées représentaient 54 % du chiffre d’affaires agricole régional et 59 % de l’emploi agricole régional. Il est très probable que ces parts se soient encore accrues au cours des années récentes.

Des fragilités, des atouts, des opportunités

L’agriculture de PACA dispose de nombreux atouts, notamment un climat propice à la performance agricole, une production diversifiée qui contribue à l’image attractive de la région dans le monde, des bassins de consommation nombreux notamment touristiques, une demande sociétale de produits locaux de qualité, un tissu d’acteurs de la R&D et de la formation développé, des circuits de vente variés, le maillage des transformateurs, un dynamisme à l’export (vins rosés, huiles essentielles, pommes), le développement du marché de la parfumerie/cosmétique, etc.

Elle doit faire face également à des menaces ou fragilités comme la concurrence foncière très prégnante dans la région, la volatilité des cours de ses produits (fruits et légumes) exposés à la concurrence internationale, le vieillissement des exploitants, la dépendance aux aides pour certaines filières et exonérations de cotisations sur la main d’œuvre, la faiblesse des investissements au cours des dernières années, et le défi que représente le changement climatique pour l’agriculture méditerranéenne.

LES PLANS MINISTÉRIELS

ET LES POLITIQUES PUBLIQUES EN FAVEUR DE LA TRANSITION AGROÉCOLOGIQUE : PRÉSENTATION ET OPPORTUNITÉS POUR

LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT

AGRICOLE

(9)

Contexte et enjeux

Créés par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, les GIEE constituent un pivot du Projet Agroécologie pour la France.

Le dispositif « GIEE » désigne des groupes majoritairement composés d’agriculteurs qui, par le biais de la transition agroécologique, s’engagent vers une amélioration des performances économiques, environnementales et sociales de leurs productions. Cette reconnaissance encourage les initiatives collectives modifiant en profondeur des modes de production, de transformation et de commercialisation en utilisant les leviers de l’agroécologie ou à consolider des démarches déjà enclenchées en ce sens.

Au 1er janvier 2021, 53 collectifs regroupant 942 agriculteurs ont été reconnus depuis le lancement des GIEE en 2015 en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour des projets portant sur des thématiques variées : réduction de l’usage de produits phytosanitaires, amélioration de la conservation des sols, agriculture biologique, gestion sanitaire des troupeaux, autonomie alimentaire des élevages, commercialisation et création de filières et signes de qualité…

Objectifs

L’objectif de cette mesure est de participer à l’atteinte de l’objectif du Projet Agroécologique pour la France par une majorité des exploitations agricoles du territoire en transition agroécologique d’ici 2025.

Pour cela, la politique GIEE vise à soutenir le développement de l’agroécologie en région au travers des collectifs reconnus et de leurs accompagnateurs mais également par la diffusion de leurs pratiques aux agriculteurs et professionnels extérieurs aux groupes.

Objectifs de la circulaire 2020/68 relative à enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie :

- Axe 3.4 : les établissements d’enseignement agricoles identifient les exploitations innovantes de leur territoire et les impliquent dans les dynamiques de formation.

- Axe 4.1 : en 2022, chaque établissement a au moins 2 partenariats ou projets formalisés avec les acteurs du territoire ( GIEE, groupes Ecophyto, PAT…)

Rappel des bases juridiques 

Les articles L315-1 à L315-5 et D315-1 à D315-9 du code rural et de la pêche maritime.

GIEE et enseignement agricole régional

Les établissements et personnels de l’enseignement agricole de la région ont, depuis 2015, commencé à se saisir de l’opportunité de participer ou d’interagir avec les GIEE locaux.

Les exploitations de différents lycées, comme, par exemple, celle du lycée d’Aix-Valabre avec le GIEE ABC-Sud, ont intégré le collectif, réalisant sur leurs parcelles des essais tout comme les agriculteurs du groupe. Ils participent aux échanges avec les exploitants et ainsi à l’amélioration des connaissances locales sur la mise en œuvre des pratiques agroécologiques.

LES GROUPEMENTS D’INTÉRÊT ÉCONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTAL (G.I.E.E)

D’autres établissements ont monté des partenariats collaboratifs avec les groupes, comme le lycée de St Maximin, mettant à disposition des agriculteurs des outils de transformation, des compétences, locaux...

Travailler avec les GIEE constitue également une opportunité pédagogique pour les équipes enseignantes d’échanger avec les exploitations de ces collectifs innovants. Pour soutenir le déploiement des partenariats entre équipes pédagogiques des lycées et collectifs GIEE, un modèle de convention de partenariat a été rédigé par la DRAAF. Différentes actions possibles entre enseignants, apprenants et GIEE y sont listées. Ce document est à la disposition des lycées pour les aider dans la définition d’une coopération entre les EPL et les GIEE.

LE LYCÉE DE GAP ET LE GIEE TOMME DU CHAMPSAUR : UN PARTENARIAT GAGNANT-GAGNANT

En fin d’année 2020, une convention entre le lycée de Gap, le GIEE Tomme du Champsaur et la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes (qui accompagne le GIEE dans son projet) a été signée. Elle encadre la collaboration entre les différents partenaires des équipes qui a d’ores et déjà permis aux enseignants du lycée de Gap de mettre en place des échanges et visites chez les agriculteurs du GIEE Champsaur lait avec leur classe de 1re bac pro CGEA. À cette occasion,

les élèves ont réalisé des diagnostics de durabilité sur les exploitations du groupe fournissant aux agriculteurs une approche systémique de leur exploitation.

Le développement de ce partenariat pour un suivi des exploitations innovantes du groupe est envisagé. Ces initiatives permettent de valoriser les actions du GIEE auprès des étudiants, soutenant ainsi le déploiement de l’agroécologie dans la région.

Opportunités pour les EPL

Appuis partenariaux possibles :

Les collectifs reconnus peuvent bénéficier d’un accompagnement. En effet, les projets des GIEE nécessitent bien souvent des échanges entre agriculteurs et un développement de savoir-faire adaptés aux spécificités locales. C’est pourquoi l’animation des GIEE est une composante essentielle à l’atteinte des objectifs du projet. Elle permet d’assurer un bon fonctionnement du groupe, offre un accompagnement technique au changement de pratiques des agriculteurs, et les soutient dans la capitalisation et la diffusion des résultats du projet. Les collectifs peuvent mettre en place une animation en interne ou faire appel à un organisme de développement agricole pour les accompagner.

Les GIEE développent des partenariats adaptés à leurs projets avec des instituts techniques, des stations expérimentales, des chercheurs.

Pour faciliter la mise en relation entre les producteurs des GIEE et les établissements d’enseignement agricole, les services du SRFD et du SREDDT travaillent en collaboration. Leur suivi des dossiers des GIEE en émergence ou labellisés et la connaissance des thématiques développées dans les PLEPA des établissements permettront de développer de nouvelles actions partenariales.

(10)

DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024 DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024

18 19

Appels à projet en cours :

En Provence-Alpes-Côte D’Azur, la DRAAF organise deux appels à propositions par an concernant les GIEE. Un AAP lancé en début d’année civile et se clôturant à la mi-avril concerne les volets d’émergence, de reconnaissance et d’animation des collectifs GIEE. En été, un second appel à propositions concernant uniquement le volet reconnaissance est lancé. Lien vers site de la DRAAF où sont publiés les AAP 

Pour l’enseignement agricole, plusieurs appels à projets ou à manifestation d’intérêt peuvent faciliter la mise en œuvre du programme « enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie » dans les établissements. Plus d’informations sont présentées à l’encart « Soutiens à la mise en œuvre de EPA 2 dans les établissements ».

Contacts et liens utiles

Contact à la DRAAF

Pôle environnement et territoires du service régional de l’économie et du développement durable des territoires :

sreddt.draaf-paca@agriculture.gouv.fr agroecologie.draaf-paca@agriculture.gouv.fr

Liens utiles

Lien vers la page du site de la DRAAF présentant ce qu’est un GIEE.

Lien vers la page présentant les collectifs reconnus dans la région

(11)

Contexte et enjeux

Le plan Écophyto est la déclinaison française du plan d’action national prévu par la directive européenne 2009/128. Il vise à réduire la dépendance et les risques liés à l’utilisation des produits phytosanitaires. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, il est piloté par la DRAAF et la DREAL, avec le concours de la chambre régionale d’agriculture pour le volet agricole et de l’Agence régionale pour la biodiversité et l’environnement (ARBE) pour le volet non agricole.

Le plan Écophyto a permis de mettre en place des outils à destination des utilisateurs de produits phytosanitaires :

• Le Bulletin de santé du végétal (BSV)  qui vise à ajuster et réduire les traitements phytosanitaires au niveau de risque constaté sur le terrain. L’évaluation du risque est réalisée par un réseau d’épidémiosurveillance rassemblant plus de 1  100 parcelles observées par 135 observateurs de 55 organismes régionaux.

• Les groupes de fermes  :  il s’agit tout d’abord des fermes DEPHY qui regroupent une douzaine d’agriculteurs et ont pour finalité d’éprouver, valoriser et déployer les techniques et systèmes agricoles réduisant fortement l’usage des produits phytosanitaires. La région compte 16 groupes de fermes DEPHY  réunissant un total de 176 exploitations et couvrant l’ensemble des filières végétales de PACA. Depuis 2018, les acquis sont aussi diffusés au travers de 8 groupes 30  000  qui sont accompagnés pour s’engager dans la transition agroécologique à faible dépendance en produits phytopharmaceutiques.

• L’utilisation professionnelle, la distribution, le conseil à l‘utilisation de produits phytopharmaceutiques requièrent la détention d’un certificat dit « Certiphyto », obtenu à l’issue d’une formation de 2 à 3 jours. Ce sont près de 35 000 Certiphytos qui ont été délivrés en PACA depuis 2009.

• Du côté des jardins, espaces végétalisés et infrastructures, l’ARBE anime le dispositif Ville Nature - Territoires Engagés pour la Nature, qui valorise les démarches des collectivités pour préserver la nature, dont la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques.

Ainsi, le déploiement d’Écophyto en PACA contribue à faire évoluer les pratiques de façon encourageante alors que le nombre d’espèces de bioagresseurs est croissant dans le contexte du changement climatique.

L’utilisation de produits phytopharmaceutiques en région PACA se distingue fortement de la moyenne nationale par une utilisation principale de fongicides (alors qu’au niveau national il s’agit des herbicides) et des quantités de substances actives (QSA) qui sont à plus de 50 % des produits de biocontrôle (alors qu’ils représentent moins d’un quart des QSA au niveau national).

Objectifs

Réduire l’usage des pesticides et produits phytosanitaires constitue l’un des 77 Objets de la Vie Quotidienne (OVQ) établis par le Conseil des Ministres du 4 novembre 2020.

Les 2 indicateurs départementalisés retenus sont :

• la réduction de la quantité totale des substances actives de 11 % ;

• le développement des surfaces en agriculture biologique, pour atteindre 15 % minimum en 2022.

ÉCOPHYTO II+

La circulaire 2020-68 sur enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie précise par ailleurs :

• dans l’éditorial, que chaque exploitation d’établissement d’enseignement agricole doit définir au plus vite un plan de sortie du glyphosate ;

• dans l’action 3.2 que pour fin 2020, 100 % des exploitations des lycées auront arrêté l’utilisation du glyphosate. 

Rappel des bases réglementaires 

Article 4 et suivants de la directive 2009/128/CE instaurant un cadre d’action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable.

Article L 253-6 du code rural et de la pêche maritime.

Instruction technique DGAL/SDQPV/2019-876 du 27/12/2019.

Écophyto II + dans l’enseignement agricole régional

Les groupes de fermes DEPHY s’engagent à réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques tout en maintenant leur performance économique. Ils sont animés par des ingénieurs réseaux des chambres d’agriculture, des associations, des coopératives, un groupement bio. Forts de la réduction effective des IFT (indicateurs de fréquence des traitements phytosanitaires), les groupes peuvent largement diffuser au travers de journées de démonstration les leviers permettant de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires : optimisation de la pulvérisation et réduction des doses, désherbage mécanique et gestion du sol, protection biologique intégrée et biodiversité fonctionnelle...

Depuis le lancement du plan Écophyto en PACA, les établissements d’enseignement agricole de la région sont fortement mobilisés dans le dispositif des fermes DEPHY. Ainsi les exploitations de la quasi-totalité des établissements publics de la région font partie d’un ou plusieurs groupes de fermes DEPHY. Depuis 2016, certains établissements participent aux projets de groupes de réseaux DEPHY et de groupes 30 000.

Dans le cadre du programme EPA2, les établissements sont invités à poursuivre leur implication dans le réseau DEPHY. Ils sont également encouragés à participer au réseau d’épidémiosurveillance.

Le réseau d’épidémiosurveillance végétale réalise la surveillance des bioagresseurs des cultures, selon des protocoles d’observations validés au niveau national et régional. Il contribue à la mise en œuvre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Il permet ainsi de disposer d’une information fiable, objective et actualisée sur la situation phytosanitaire locale. Cette connaissance régulière des risques phytosanitaires contribue à favoriser une prise de décision par le  professionnel concerné, adaptée au contexte de la parcelle, en complément de ses propres observations.

Le réseau régional suit plus de 30 cultures pour 9 filières végétales.

Participer au réseau d’épidémiosurveillance végétale est une opportunité pour les enseignants de transmettre aux apprenants :

• les conditions d’observation des bioagresseurs : protocoles d’observations, piégeages ;

• la capacité à appréhender l’évaluation du risque : seuil, modèles épidémiologiques.

(12)

DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024 DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024

22 23

Contacts et liens utiles

Contact à la DRAAF

Service régional de l’alimentation, Ecophyto II + :   ecophyto.draaf-paca@agriculture.gouv.fr

Lien utile

https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/Bulletin-de-Sante-du-Vegetal

L’EXPLOITATION ET LES ÉQUIPES PÉDAGOGIQUES DU CAMPUS VERT D’AZUR PARTICIPENT AU BSV SUR LES PLANTES EN POT

La participation au bulletin de santé du végétal (BSV) sur les plantes en pots (cyclamens, poinsettia...) est le fruit d’une collaboration réussie entre les enseignants encadrant les BTS production horticole, les apprenants, l’exploitation du lycée et la conseillère en technique horticole de la chambre d’agriculture.

Les apprenants encadrés par leurs enseignants, avec l’appui des salariés de l’exploitation, réalisent des observations régulières tous les 15 jours à 1 fois/mois, de la présence de bioagresseurs sur les cultures. Ils observent, prennent des photos et rédigent un compte-rendu d’observation de la présence des bio-agresseurs et des dégâts occasionnés. Ces observations sont ensuite transmises à la chambre d’agriculture qui compile et publie les informations via le BSV.

L’engagement dans la participation au BSV concilie intérêt pédagogique et professionnalisation des apprenants, engagement dans les politiques publiques Ecophyto II + EPA2, relation partenariale avec les structures professionnelles locales et de filière.

(13)

Contexte et enjeux

Le plan de relance qui met en avant l’accélération de la transition agroécologique au service d’une alimentation saine, durable et locale pour tous les français doit permettre de donner un coup d’accélérateur à ces démarches.

La modernisation des agroéquipements est un des volets permettant une agriculture plus sobre en intrants afin de répondre à la problématique d’une meilleure performance environnementale et d’une compétitivité accrue.

Objectifs

• Réduire ou améliorer l’usage des intrants (produits phytosanitaires, effluents), voire éviter leur usage grâce à des techniques alternatives.

• Promouvoir une agriculture française plus moderne, plus compétitive et plus en phase avec la demande sociétale.

Pour contribuer à atteindre ces objectifs, une enveloppe de 135 M€ a été définie pour aider à l’acquisition de 3 catégories de matériel avec des taux différents :

- matériel de substitution à l’utilisation d’intrants : taux d’aide 40 % ;

- matériel de pulvérisation/épandage permettant de réduire l’utilisation d’intrants : taux d’aide 30 % ; - matériel de précision (capteurs) permettant d’optimiser l’utilisation d’intrants : taux d’aide 20 %.

Rappel des bases réglementaires 

• Régime d’aide d’État n° SA.50388 2018/N relatif aux investissements dans les exploitations agricoles liés à la production primaire (pour les exploitations agricoles).

• Règlement (UE) n° 1407/2013 de la Commission du 18 décembre 2013 relatif à l’application des articles 107 et 108 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne aux aides de minimis (pour les entreprises de travaux agricoles).

• Décision de la directrice de FranceAgriMer n° INTV-SANAEI-2020-68 du 02/12/2020.

• Liste précise de matériels éligibles annexée à la décision définie après concertation avec la profession, avis des instituts techniques et de l’INRAE, arbitrage DGPE et validation en CA de FranceAgriMer.

La téléprocédure permettant de déposer les demandes a été ouverte le 4 janvier 2021. Les dossiers ont été retenus au fil de l’eau jusqu’à épuisement de l’enveloppe. Cet appel à projet est clos pour cette année 2021.

Cette mesure du plan de relance pourra être reconduite en 2022.

Les exploitations des lycées agricoles sont éligibles au dispositif, mais la question se pose de l’intérêt de ce financement qui doit être exclusif au regard du financement habituel du conseil régional.

AGROÉQUIPEMENTS FAVORISANT LA TRANSITION AGROÉCOLOGIQUE

Aide aux agroéquipements possibles dans l’enseignement agricole régional et opportunités pour les EPL

Cette aide à l’acquisition de matériel doit être l’occasion pour les établissements d’aborder le volet investis- sements matériels dans les exploitations avec plusieurs volets :

• impact de l’utilisation des différents types de matériels en termes d’utilisation d’intrants et de rejets dans les sols ou l’air,

• coexistence plus ou moins acceptée des différents types de matériels et techniques avec les rive- rains,

• impact sur les coûts de production.

Même si le financement des exploitations agricoles de lycée passe par un autre canal, il sera intéressant d‘illustrer ce dispositif par des matériels éligibles existants dans l’exploitation du lycée.

On peut citer à titre d’exemple les alternatives à l’utilisation de glyphosate (intercep pour la viticulture).

Des investissements plus innovants tels que les filets anti-insectes permettant de supprimer les traitements insecticides (contre Drosophila suzukii pour la cerise) peuvent aussi être d’excellents exemples, soit s’ils existent dans le lycée, soit sous forme de visites d’exploitations ou de stations expérimentales (exemple : Domaine La Tapy qui travaille conjointement avec le lycée Louis Giraud de Carpentras)

Développer les formations et les projets innovants autour de l’agroéquipement : une priorité régionale

Développer des formations et des projets autour de l’agroéquipement qui permettent de répondre notamment aux enjeux agroécologiques est une priorité régionale. Cet enjeu permettrait de répondre à plusieurs objectifs :

• satisfaire au potentiel d’emploi croissant et non pourvu chez les agroéquipementiers,

• favoriser le recrutement des apprenants en assurant l’implication des jeunes dans des projets innovants liés à l’agriculture connectée par exemple,

• faciliter la transition agroécologique en travaillant sur la formation aux innovations techniques et technologiques, des outils connectés facilitant l’observation, le pilotage des décisions, les économies d’intrants...

Pour cela, la DRAAF souhaite que les initiatives portées par les établissements investis dans cette thématique soient mises en avant.

Filets anti-mouches au Domaine de la Tapy

(14)

DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024 DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024

26 27

L’EPL DE LA DURANCE ET DU PAYS DES SORGUES (AVIGNON, L’ISLE-SUR-LA-SORGUE) ACCROÎT SES PROJETS EN AGROÉQUIPEMENT

Le LPA de la Ricarde propose, depuis son ouverture en 1961, des formations en agroéquipement. L’établissement souhaite renforcer son positionnement au niveau régional sur ces projets en réponse aux nombreuses problématiques du monde professionnel et de la formation concernant les nouveaux usages et techniques (réduction des intrants,  préservation des ressources, changements  climatiques, agroécologie, robotisation, digitalisation, big data, intelligence artificielle...). Pour cela les équipes de l’établissement se mobilisent afin :

d’améliorer la qualité de l’enseignement technique en développant les compétences des enseignants, formateurs et DEA, localement et régionalement sur les nouvelles technologies, en proposant des formations (robots, drones, relevés et exploitation des données numériques) ;

• de vulgariser des pratiques innovantes dans le but d’améliorer les performances des exploitations agricoles ; 

de développer l’offre de formation (formations adultes, création d’une licence pro) ;

• de développer les partenariats (professionnels, lycées, instituts techniques, organismes) et l’expérimentation ;

de créer des supports de communication présentant les métiers et les formations de l’agroéquipement pour favoriser le recrutement ;

de développer la synergie des centres constitutifs de l’EPL.

Contacts et liens utiles

Contact à la DRAAF

Service de l’économie et du développement durable des territoires : sreddt.draaf-paca@agriculture.gouv.fr

Lien utile

Page sur le site internet de FranceAgriMer consacrée à ce dispositif

https://www.franceagrimer.fr/Accompagner/Plan-de-relance/Aide-au-renouvellement-des- agroequipements-necessaires-a-la-transition-agro-ecologique

(15)

Le ministre, dans son allocution du 30 octobre 2020 à l’Assemblée Nationale, évoquait l’importance pour la France de conforter sa souveraineté en termes d’alimentation et cela passe par la mise en place d’équipement de protection face aux aléas climatiques comme par exemple des filets anti-grêle ou l’amélioration des systèmes d’irrigation. 

Contexte et enjeux 

La politique de l’eau en France est portée par le ministère de la transition écologique et solidaire et encadrée par la directive-cadre européenne sur l’eau datant des années 2000. Cette dernière définit la notion de

« bon état des eaux » vers lequel doivent tendre tous les états membres. La gestion de l’eau se fait par bassin hydrographique, il y en a 12 en France qui sont administrés par des comités de bassin et une agence de l’eau.

La directive-cadre sur l’Eau (DCE) se fixe 4 objectifs :

• la non-dégradation des ressources et des milieux,

• le bon état des masses d’eau (sauf dérogation),

• la réduction des pollutions liées aux substances,

• le respect des normes dans les zones protégées.

Pour répondre à ces objectifs, un cheminement en quatre étapes est mis en place : 1. Création d’un état des lieux à l’échelle de chaque bassin. 

2. Suivi de la mise en place de schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE).

Les premiers datent de fin 2009 et fixent pour 6 ans les orientations à prendre afin d’atteindre les objectifs environnementaux.

3. Le SDAGE est complété par un programme de mesures (PDM) qui correspond aux actions à mener afin d’atteindre les objectifs.

4. Mise en œuvre des SDAGE et des PDM. A l’heure actuelle, nous allons entrer dans le troisième SDAGE, 2022-2027.

 

En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au titre de la loi NOTRe, le conseil régional détient la compétence gestion de la ressource en eau. A ce titre, la Région a mis en place plusieurs actions, parallèlement à celles imposées par la DCE, telles que la charte régionale de l’eau, l’AGORA ou encore le Schéma d’orientation pour une utilisation raisonnée et solidaire de la ressource en eau.

L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse porte elle aussi une politique publique de l’eau à l’échelle du bassin. Il s’agit de son 11e programme « Sauvons l’Eau » (2019-2024) qui poursuit quatre objectifs :

• lutter contre toutes formes de pollution pour poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux,

• mieux partager et économiser l’eau dans un contexte où la disponibilité de la ressource diminue et les sols s’assèchent,

• redonner à nos rivières leur fonctionnement naturel, sauvegarder les milieux humides et littoraux et préserver la biodiversité,

• accompagner la restructuration des services publics d’eau et d’assainissement vers une gestion durable. Dans le cadre de ce programme, une convention entre DRAAF et Agence a été signée en décembre 2019 afin de promouvoir le lien entre l’eau et l’agriculture dans l’enseignement agricole.

PROTECTION FACE AUX ALÉAS CLIMATIQUES ET GESTION DE LA RESSOURCE EN EAU

À ce jour, 13 millions d’euros ont été investis par le conseil régional afin de soutenir 340 projets d’hydraulique agricole. De plus, grâce à sa concession régionale, la Société du canal de Provence, le conseil régional participe aux déploiements de nouveaux réseaux d’irrigation.

Pour y répondre, le conseil régional s’appuie sur les aides de l’Agence de l’eau RMC, des conseils départementaux et de l’Europe par le biais du FEADER. Au titre du plan de relance, le MAA va participer au financement de projets d’hydraulique agricole.

Objectifs

Au vu de sa situation géographique, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, fait partie des premières touchées par les conséquences du réchauffement climatique. En effet, d’après Le climat en France au XXIIe siècle de Jean Jouzel (2014), le Sud-Est de la France va voir sa température augmenter de 5°C par rapport à la moyenne de référence à l’horizon 2070-2100. Le conseil régional PACA a donc intégré dans ses différentes actions un volet sur l’hydraulique agricole. En effet, en région méditerranéenne, l’irrigation est un enjeu de taille et correspond à environ 70 % des prélèvements d’eau. Quatre objectifs ont été fixés :

• création et modernisation des ouvrages d’irrigation,

• réhabilitation et aménagement d’ouvrages hydrauliques,

• extension de réseaux d’irrigation,

• gouvernance, démarches intégrées, connaissance,

la finalité étant de répondre à la demande du territoire qui souhaite atténuer les impacts du changement climatique. Afin d’atteindre ces objectifs,  des actions de modernisation de réseau à grande échelle (de gravitaire à sous pression), des actions de modifications à la parcelle (mise en place de goutte à goutte) ou l’utilisation de nouvelles technologies (irrigation de précision) pourront être réalisées.

Gestion de la ressource en eau dans l’enseignement agricole régional

Pour les lycées agricoles, mettre en place des actions en faveur de la gestion de la ressource en eau permettra de travailler sur différentes thématiques à forts enjeux agricoles régionaux. En effet, la gestion de la ressource passe à la fois par l’aspect agronomique avec des choix variétaux et d’itinéraires techniques adaptés à la gestion économe de l’eau mais aussi par des aspects environnementaux, tels que l’étude des territoires et de leurs fonctionnements hydrologiques. De plus, la gestion de la ressource à l’échelle d’une parcelle permet de développer des compétences en agriculture de précision avec l’utilisation de sondes et le développement d’outils d’aide à la décision.

Actuellement, de nombreuses expérimentations sont en cours.  Les exploitations des lycées agricoles auraient alors l’opportunité de présenter des parcelles pilotes afin d’entrer pleinement dans l’émergence de l’agriculture de demain.

(16)

DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024 DRAAF Provence-Alpes-Côte d’Azur - PREPA 2020-2024

30 31

 

Opportunités pour les EPL

La convention DRAAF – Agence de l’eau RMC est une opportunité pour les établissements agricoles de sen- sibiliser leurs élèves à ces problématiques. Elle se base sur le 11e programme de l’Agence de l’Eau et a pour vocation d’encourager la participation des établissements agricoles à la réussite de son programme. La convention comporte trois grands axes :

• appuyer les projets innovants en réseau portés à l’échelle des établissements et engagés sur les exploitations et ateliers technologiques ;

• informer, sensibiliser et responsabiliser les apprenants sur la gestion durable et concertée de la ressource en eau ;

• communiquer, informer et valoriser les bonnes pratiques sur les territoires.

Les EPL ayant des projets répondant à ces grands axes peuvent obtenir des financements de l’Agence de l’eau afin de pouvoir les mettre en place.

Appuis partenariaux possibles :

 En matière de ressources informatives, pédagogiques  : visite de terrain auprès des grands transporteurs d’eau de la région, SCP ;

LE LYCÉE LOUIS GIRAUD DE CARPENTRAS MOBILISÉ SUR LA GESTION ÉCONOME DE L’EAU

L’exploitation agricole du lycée Louis Giraud de Carpentras est située sur une zone de captage d’eau potable sous un climat méditerranéen.

La gestion économe de l’eau est donc un enjeu important pour l’exploitation du lycée.

Les pratiques agricoles mises en œuvre et l’optimisation de la conduite de l’irrigation vont être réfléchies et améliorées en ce sens.

Une des actions poursuivies est donc de mettre en place des outils de suivi connectés (sondes capacitives, tensiomètres, dendromètres, monitor) dans de jeunes plantations de vigne. Ceci permettra de suivre en temps réel l’évolution de la situation et de réagir au plus vite face aux besoins en eau des cultures et aux changements climatiques.

Un autodiagnostic a été réalisé en décembre 2020 dans le cadre du collectif “Optim’eau” en  émergence vers une reconnaissance GIEE. Il va permettre de faire évoluer les pratiques concernant la maîtrise de la consommation d’eau et la conduite de l’irrigation sur l’exploitation.  Les équipes éducatives et de l’exploitation vont être formées à l’utilisation des outils connectés et il est ensuite envisagé la transmission aux apprenants dans le cadre de séances de TP/TD.

Le partenariat avec le CRIIAM, la chambre d’agriculture et le GIEE permettra de valoriser les travaux menés auprès des professionnels.

Exemples de fiches actions

https://reseau-eau.educagri.fr/?BiodiversiteEtIrrigationDansLesTerritoires https://reseau-eau.educagri.fr/?GestionEconomeDeLeauEnVergerDePommiers

Exemples de fiches ressources :

https://reseau-eau.educagri.fr/?QuellesAgriculturesIrrigueesDemainRepond https://reseau-eau.educagri.fr/?EconomiesDeauEnIrrigation

https://reseau-eau.educagri.fr/?ChangementClimatiqueEauAgricultureQuell https://reseau-eau.educagri.fr/?EconomiserLeauPourLirrigationParLesChan https://reseau-eau.educagri.fr/?EvaluationDesEconomiesDeauALaParcelleRe https://reseau-eau.educagri.fr/?EnsemblePourUneGestionDurableDeLaRessou   

 En matière de financement : via la convention de partenariat passée entre l’enseignement agricole et l’Agence de l’eau, AAP FranceAgriMer sur les aléas climatiques.

Contacts et liens utiles 

Contact à la DRAAF

Service de l’économie et du développement durable des territoires : sreddt.draaf-paca@agriculture.gouv.fr

Liens utiles

Agence de l’eau RMC : https://www.eaurmc.fr/ 

Maison régionale de l’eau :

https://www.maisonregionaledeleau.org/

Références

Documents relatifs

Organisation par la DRAAF-SRFD d'un séminaire régional de lancement du projet le 23/09/2014 à La Côte Saint André pour les enseignants, les formateurs, les DEA

Le Service Régional de la Formation et du Développement (SRFD) est le chef de file de cette démarche. Il est à l’origine de l’organisation d’une journée de

Malgré ou à cause de l’application des politiques néo- libérales, avec les conséquences que l’on sait pour les classes populaires, des collectifs d’individus et des

Action1.2.3: soutien des collectivités et des organisations locales au sein des oasis dans l’élaboration et la mise œuvre des plans de développement et de gestion de leurs oasis

Avec tamazight, nous avons l’exemple d’une langue en situation de minorisation sur le marché linguistique national, mais qui, cependant, a fait l’objet d’une

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Le numérique pour enseigner autrement. BADILLO, Patrick-Yves,

Le diagnostic s’appuie sur une méthode d’analyse éprouvée et utilisée dans de nombreux pays et par une diversité d’organismes, qui est aussi appelée l’analyse FFOM