• Aucun résultat trouvé

Examen d'outillages préhistoriques recueillis en Anatolie. II, Les perçoirs

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Examen d'outillages préhistoriques recueillis en Anatolie. II, Les perçoirs"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

Article

Reference

Examen d'outillages préhistoriques recueillis en Anatolie. II, Les perçoirs

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Examen d'outillages préhistoriques recueillis en Anatolie. II, Les perçoirs.

Archives suisses d'anthropologie générale , 1950, vol. 15, p. 1-11

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:106423

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

1 / 1

(2)

Tome XV, 1949-1950.

Examen d'outillages préhistoriques recueillis en Anatolie :

II. Les perçoirs.

par

Eugène PITTARD

En 1928, au cours d'un voyage de recherches en Anatolie, j'ai eu la chance de recueillir un outillage paléolithique.

Dans un mémoire paru dans cette même Revue, quelques détails ont été ponnés au sujet de cette découverte 1. Alors il s'agissait d'une cc prise de date ii car, jusqu'à ce moment, le Paléolithique d'Asie Mineure était, dans cette contrée même, resté muet. Peut-être devons-nous l'absence des recherches en Anatolie à ce qu'écrivit

J.

de Morgan ? Un grand nom a parfois une autorité redoutable ... Dans son dernier volume de la Préhistoire orientale, t. III, p. 34 - je crois nécessaire de le rappeler au début de ce mémoire - le savant éminent dont le nom vient d'être écrit pensait, après examen de tout ce que l'on savait alors relativement à l'archéologie orien- tale, que l'Asie Mineure n'avait pas été habitée avant l'âge précédant directement celui des métaux. Il y a lieu de rappeler une phrase, sur ce point déterminante, de

J.

de Morgan. Il disait: cc Nous ne pouvons encore nous prononcer parce que, jusqu'à ce jour, aucune recherche n'a été tentée dans la région montagneuse qui borde le Pont-Euxin, dans les vallées du Sindjar de l'Arménie méridionale. C'est là qu'on découvrira une fois, si jamais elles ont existé, les cultures qui, postérieures aux industries paléo- lithiques (c'est moi qui souligne) ont précédé le peuplement des plaines méridionales par des hommes connaissant l'usage des métaux, des tissus,

1 Eugène PtTTARD, Découverte de la civilisation paléolithique en Asie mineure. Arch. suisses d'.~nthr. gén., Genève, V, 1928-31, pp. 135-165.

(3)

de la poterie, déjà parvenus à ce degré avancé de civilisation qui nous étonne chez les premiers colons de l'Elam et de la Chaldée. >>

Malgré ces phrases décourageantes, je m'étais mis en campagne. Il me semblait impossible, à priori, que l'Asie Mineure, à qui l'Europe doit toute sa grande révolution sociale du Néolithique, n'ait pas connu, comme point de départ, la civilisation paléolithique.

Sur la carte géologique de l'Anatolie, j'avais, préparant mon voyage, marqué les régions qui pouvaient apparaître comme les plus favorables aux recherches. Une grande partie de l'Anatolie est composée par des terrains éruptifs d'âges divers. Dans de tels lieux, les Paléolithiques auraient eu peu de chance de trouver - en dehors de l'obsidienne - des matériaux pour la confection de leurs instruments.

C'est, je l'ai écrit en 1928, d.ans un coin du lambeau crétacique qui caractérise l'orient géologique de l' Anatolie et qui s'étend, en gros, du sud-ouest d'Alexandrette au nord de Diarkébir, que j'ai eu la chance de rencontrer des outillages paléolithiques.

Les premières découvertes eurent lieu à environ cinq kilomètres de la localité d'Adi Yaman, à une altitude d'environ 600 à 700 mètres dans quelques abris rocheux creusés jadis par l'ancêtre puissant d'un petit cours d'eau, affluent de l'Euphrate; puis, à quelque distance, en s'approchant d'Adi Yaman sur les pentes voisines. Les outils étaient en surface, dissé- minés, mis au jour par les érosions pluviales. Nous récoltâmes là, assez loin de la rivière, ma femme et moi, des documents beaucoup plus abondants, la plupart de caractère aurignacien (confirmation archéologique de M. l'abbé Breuil). Les roches utilisées pour la fabrication de ces instruments étaient des silex de qualités diverses, des jaspoïdes, des roches calcaires fortement silicifiées contenant des foraminifères et des nummulites (détermination Joukowski, du Muséum d'Histoire naturelle de Genève). Quelques objets seulement avaient été fabriqués avec des fragments d'obsidienne.

Malgré un pénible handicap, suite d'un accident survenu au début de mes recherches, j'ai pu recueillir une certaine quantité de pièces diverses.

Elles furent l'objet d'une description préliminaire ·(la <<prise de date n

indiquée ci-dessus).

Depuis 1928, à plusieurs reprises, il m'a été possible de retourner dans la région d'Adi Yama:n. Et grâce à des séjours de quelque durée, d'aug- menter considérablement mes récoltes d'outils préhistoriques. Alors que pour représenter certaines catégories d'objets, je n'avais, au début, que quelques spécimens, je me trouve aujourd'hui devant un inventaire où chaque espèce d'outil peut être représentée par une quantité relativement

(4)

3 grande de pièces de même sorte, ce qui permet de constater des faits inté- ressants au point de vue de la technique de fabrication et, aussi - on peut le penser - d'une utilisation variée de ces outils.

Les diverses catégories d'instruments: perçoirs, coupoirs, grattoirs, disques, burins, coches, etc., paraissent aujourd'hui asse.z abondants pour qu'il soit possible de tenter une discrimination dans chacune des catégories d'objets, d'y· constater les types de technique différente; par cela même, paraissant appropriés à des travaux qui n'étaient pas, dans certains détails, exactement les mêmes. Un tri d'outils ayant servi à des usages semblables ou extrêmement rapprochés, comme les grattoirs ou les perÇoirs, fait apparaître des vàriétés morphologiques de certains détails qu'il paraît nécessaire de souligner. Pour cela il fallait, encore une fois, avoir affaire à de nombreux exemplaires.

.. * ..

Il sera question clans ce mémoire d'une seule sorte d'objets: les perçoirs.

L s pi ce qualifi. petçoirs sont naturellement à distinguer d'autre objets terminés en point mais qui ne p uvent entrer dan la même caté- gori in trumentale. Evidemment tous le sil x appointi aurai nt pu, dans c rtains cas, tr utili és pour p rcer un trou, mais.ce ne sont pas des outils spécialisés comm le n c ux dont nou voulon parl r dans cette note.

Aligné ur un table, on aperçoit tr vit , ntre les dit perçoir , des différences de détail. Toutes les pièces apparaissent comme des instruments ayant servi à percer, mai certain détai1 d confection emblent indiquer que le travail d ces outils n'a pas été, chaque Coi , exactement le même.

On pourrait roire, à la di position de la pointe préparée, que tel outils devaient être manié les un l autres différemment. On pourrait croire, ainsi que l'a pensé autrefois Paul Sarnsin, que les Préhistoriques avaient confectionné des instruments pour des gauchers et des droitiers. Nous reparlerons de ces suppositions.

Nos connaissances au sujet de la préhistoire anatolienne sont encore de si minime importance qu'il paraît utile de considérer avec quelques détails chacune des diverses catégories d'instruments recueillis jusqu'à présent. Un tel inventaire pourra servir de base pour les comparaisons que de découv rtes futures imposeront.

En 1939, une première catégorie d'outils a été examinée. Cette étude a permis la publication d'une courte note 1 . Il s'agit de racloirs-coupoirs

1 Eugène P1TTARD, 01ttils d"aspect moustérien décoiwerts à Adi Yaman (Anatolie). Bull. Soc. préhist. franç., 1939, pp. 422-428.

(5)

d'aspect moustérien (note remarquablement illustrée par une de mes élèves d'alors, Mlle Germaine Duparc). Ce court mémoire rappelait, en ses premières lignes, un fait important pour l'histoire primitive de l' Amüolie:

la rencontre, dans les alluvions des plateaux (il s'agit des ballastières des environs d'Ankara) de pièces anciennes d'allure levalloisienne. Pour la première fois, une date relative était donnée à ces alluvions 1. Au sujet des outils d'aspect moustérien, cette note exprimait, par un souci scientifique naturel en pareille occurrence, les réserves qu'il est indispensable d'expri- mer, lors de découvertes faites en surface. Elles sont ici d'autant plus nécessaires que la région a sans doute été occupée à des périodes posté- rieures au Paléolithique lui-même. Il paraît presque certain que les régions du plateau anatolien, théâtre de nos explorations, ont été habitées dès le début du Néolithique par les premiers cultivateurs de cette partie de l'Asie antérieure. Ceux-ci se sont succédé jusqu'à nos jours dans les mêmes lieux. Nous avons recueilli, sur les mêmes emplacements où se trouvaient les outillages considérés comme étant aurignaciens dans leur généralité, de nombreux petits silex, taillés selon une forme et selon une dimension à peu près égales et qui servent à armer le tribulum. (Il serait intéressant de connaître l'origine archéologique de cet instrument encore largément utilisé en Asie Mineure.)

Ces quelques réserves étant formulées, il y a lieu de procéder à l'examen d'une nouvelle catégorie d'objets, par l'étude des perçoirR

*

,,.

,,.

Dans le mémoire préliminaire de 1929, la présence de quelques perçoirs avaient été signalée (quatre outils seulement de cette sorte avaient été recueillis). Les investigations des années suivantes ont permis d'abon- dantes trouvailles. Aujourd'hui les collections provenant d'Adi Yaman renferment probablernent 200 perçoirs de types divers. Cet instrument, à l'époque et au lieu dont nous parlons, était donc abondamment utilisé.

Ses formes, ses dimensions, ses épaisseurs sont très diverses: les techniques de fabrication n'ont pas, chaque fois, été les mêmes. La pointe de dégagement est de longueur très variable ainsi qu'on peut le voir par les reproductions de quelques spécimens. Il apparaît certain que ces types variés de pointes devaient correspondre à des obligations de travaux particuliers: pour

1 Eugène PrTTARD, Silex taillés levalloisiens recueillis dans les alluvions des plateaux d'A11atolie. Rev.

anthrnp., Paris, 1939, p. 69.

(6)

5 chaque sorte d'utilisation, les chasseurs préhistoriques anatoliens choisis-

ant un outil spécial.

Les principaux types de perçoir (iJ y a videmment dans une e p ce déterminé de petite variations individuelles) ont été de inés en grandeur naturell . Toutes les pièces étant placées par le des inateur de la même façon, c'est-à-dire sur la face d'éclatement: le plan de frappe étant dans la direction de celui qui dessine.

ertain pièces ont été préparées à grands coups, pre que grossière- ment, comme si elles étaient exécuté s eulement pour un but momentané;

chez d'autr s, on a soigneu ement dégagé la pointe. Ce d nuer outils étaient sans doute des instruments permanents. La position occupée par la pointe est loin d'être la même. Eli-peut avoir été cherchée à l'extrémité du grand axe de la pièce ou sur le côté, à gauche ou à droite. Elle peut avoir été obtenue si.u- un éclat ou sur une lame (ce dernier cas est rare). On peut se demander, considérant un tel inventaire, quelle pouvait être la variété des travaux à accomplir: dans les peaux d'animaux, dans le bois, dans l'os, la ramure, etc.

La roche employée a été presque exclusivement le silex, quelquefois la cale <loin , plu ra.rem nt l'obsidienne. Le silex est de qualité très divers : opaque ou brillant et de couleur très variée : bruns plus ou moins foncés, gris souris et un peu plus clair, beig clair, etc. Dan cette série, numérique- ment importante, on n'a pas rencontré d'outils à double fin.

Description rapide des types de perçoirs.

Les n°8 r, z et 3 sont des perçoirs à longs becs assez rares dans notre collection.

r. Le premier, silex brun brillant avec quelque peu de cortex, est un éclat épais dont on ne retrouve qu'approximativement le plan de frappe.

La retouche de la partie appointie a été faite par enlèvement de petites lamelles parallèles un peu semblables à celles du coup du burin.

z. Silex calcédonieux. Sa partie utile est taillée dans une vieille patine bleu rosâtre. Retouches sur l'arête droite. La pointe est restée à l'état brut.

C'est une pièce en préparation.

3. Le n° 3 est un silex gris avec des veines noirâtres, petite lame détachée d'un nucleus. Dégagement soigné de la pointe, surtout sur l'arête droite.

(7)

4. Lame de calcédoine détachée d'un nucléus. Plan de frappe et conchoïde à la base. Pointe soigneusement détachée du côté droit. Retouches sur la moitié de la longueur totale de la pièce. Objet d'aspect élégant.

Dans la même direction de fabrication que ces quatre outils, on peut trouver, dans la collection, des pièces de facture mal dégrossie, à dégagements de pointes rapidement exécutées, sans les retouches

(8)

7 habituelles en pareils cas. On peut les considérer comme des outils en voie de création.

5. Silex brun opaque. La pointe du perçoir a été obtenue par un faible dégagement sur l'arête gauche (la pièce étant examinée, le plan de frappe toujours du côté de l'observateur) 1.

6. Silex. brun opaque. Pointe sur le côté opposé au plan de frappe.

Dans les deux cas, dégagements du bec peu profonds.

Ce type d'instrument (n°6 5 et 6) est représenté par des pièces dont, à peu de chose près, la dimension est en général celle qui est représentée dans ces deux figures. Toutefois, dans l'ensemble des perçoirs de ce type, on peut trouver de gros instruments taillés exacte- ment de la même façon; ainsi, dans un échantillonnage placé sous nos yeux, existe une pièce, dont la dimension, mesurée du plan de frappe au sommet de la pointe, est de 8,2 cm., la largeur maximum 5,5 cm., une autre de 8,3 X 6,4, mais ce sont là des instruments exceptionnels.

Cette sorte de perçoir à base large, bien en main, avec une pointe solide, épaisse, paraît avoir été le plus couramment employé. L'instru- ment a été obtenu sur des roches variées, mais presque exclusivement sur des silex de couleurs diverses, d'aspect terne ou brillant. La pointe a été obtenue presque toujours selon la même technique.

7. Silex brun opaque. La pointe a été dégagée sur-l'arête droite. Le versant gauche est encore revêtu de son cortex.

1 Il faut rappeler que cette disposition a été celle adoptée pour l'examen de tous les outils. Les dessins sont de Miio Th. Pittard.

(9)

8. Eclat d'une roche indéterminable d'aspect rugueux, dépourvu de plan de frappe. Une partie de la pièce a été abattue en oblique. Les deux arêtes, à peine retouchées, convergent vers le sommet du grand axe pour se terminer par une pointe à peine dégagée.

9. Silex gris souris brillant. Pointe dégagée sur l'arête gauche. Sur l'arête droite retouche verticale soignée se poursuivant jusque dans la région du plan de frappe. Dans son ensemble, pièce élégante.

Dans ce type (n°s 7, 8, 9), il existe quelques pièces de plus grandes dimensions que celles qui ont été dessinées. Ainsi un gros éclat de silex, brun clair, luisant, avec cortex abattu de tous les côtés, a permis de confectionner, par enlèvement de matière sur les deux faces, une pointe grossière.

ro. Fragment de lame en silex brun opaque détachée d'un nucléus. Au sommet on a, après abattement de la matière, réservé une pointe dirigée latéralement à droite, en oblique. Retouches seulement un peu en dessous de cette pointe.

II. Petit éclat en silex gris foncé avec quelques restes de cortex. Une arête médiane oblique a permis de créer une pointe à peine retouchée.

(10)

9

12. Eclat de silex gris blanchâtre un peu laiteux. Vers ce qui pourrait être le sommet de la pièce (on rie distingue pas la trace d'un conchoïde), on a dégagé une pointe dirigée latéralement à droite, et nettement isolée des arêtes de dégagement. Retouches de chaque côté de la pointe.

J'ai sous les yeux un perçoir de ce type (n°8 IO, II, 12) dont la pointe a été confectionnée à droite, grosse pièce détachée d'un nucléus (long 85 mm., largeur moyenne 40 mm.) pointe prépC:J.rée avec fortes retouches à l'opposé du plan de frappe (technique rarement suivie).

13. Fragment épais d'une lame détachée d'un nucléus. Au sommet de l'arête gauche une pointe a été dégagée par une retouche inverse, d'ailleurs peu accentuée (un tel type de retouches paraît rare). L'arête

(11)

du sommet porte quelques retou<;hes comme si l'auteur avait voulu confectionner un grattoir.

14. Petit éclat de silex brun recouvert presque aux trois quarts par son cortex. Pointe dégagée au sommet gauche de la pièce.

15. Silex gris, d'apparence calcédonieuse. Pièce détachée d'un nucléus.

Au sommet de la lame, dégagement d'un perçoir épais dont l'extrémité n'a pas subi de retouches. Profonde encoche de dégagement. L'arête de droite porte de petites retouches, serrées, sur toute sa longueur.

Ces perçoirs (nus 13, 14, 15) dont la partie utile est à l'extrémité de l'éclat ou de la lame et dirigée obliquement par rapport au grand axe de la pièce, présentent des formes et des grandeurs variées. Ils ont été confectionnés dans des matières diverses. Par rapport à l'axe principal de l'éclat, l'obliquité de la pointe n'a pas, chaque fois, la même valeur d'angle, qu'il s'agisse d'une pointe tournée à droite ou d'une pointe tournée à gauche. Il est difficile d'imaginer que la posi- tion différente de la pointe ait une signification relativement à une qualité particulière du travail.

16. Le n° 16 est une lame relativement étroite détachée d'un nucléus.

Silex brun jaunâtre traversé de traînées noires. A l'extrémité de la ligne médiane, une pointe fine, délicate, a été préparée. Chose à noter, le travail s'est effectué sur le conchoïde, à l'aide d'un abattement de matière intéressant les sommets de chacune des arêtes. Légères retouches sur celles-ci. L'arête de droite porte une encoche.

(12)

I7. Eclat épais de silex jaune brun avec forte arête médiane. Au sommet (oppo é au plan de frappe) dégagement de matière, peu accentué, de chaque côté de l'extrémité de la ligne médiane. Cette extrémité est devenue un perçoir très court, utilisable eulement ·dans des travaux ne nécessitant pas un vrillé profond.

r8. Le n° I8 est un éclat de-silex noirâtre avec lambeaux de cortex blanc.

Plan de frappe et conchoïde. Sur le sommet terminé par une ligne ovale, au milieu de celle-ci, une petite pointe a été créée. C'est certainement là l'un des plus petits perçoirs qu'il soit possible d'imaginer. Travail minutieux ayant créé un instrument délicat en vue d'une besogne spéciale, elle-même probablement très minutieuse.

Ces sortes d'outils (n°8 I6, I7, I8) semblent avoir été rarement confectionnés. Sur la quantité relativement grande de perçoirs recueillis à Adi Yaman, nous ne pouvons signaler qu'un tout petit nombre de ce type.

,,. * ,,.

Il paraît superflu de continuer cette analyse. Encore une fois, il est bien entendu que si ce variétés morphologiques sont representées avec quelques détails, c'e t parce qu'il 'agit dans cette courte note d'un point de départ, d'un t< inventair de base>>. sur lequel pourront s'appuyer les inventa.ires qui suivront. Ce qui vient d'être exposé suffit à montrer ce qu'a été, dans cette station d' Adi Y aman, la variété de ce seul outil:

le perçoir. Cette variété morphologique correspond-elle à des di tinc- tions industrielles, à des qualités diverses de travail, à des obligations techniques? A propos des perçoirs dirigés les an vers la droite, le autre vers Ja gauche, on a rappelé la suppo ition exprimée par Paul ara.sin au ujet d'outils préparés pour des gauchers ou des droitiers. Il ne sembl pas que, dans l'étnrle de l'outillag qui vient d'être faite, il y ait lieu de tenir compte d'une telle suppo ition. Il était facile, tenant en main une pièce dont la partie utile était à droite, de retourner l'outile, plaçant alors le perçoir à gauche.

Une prochaine note aura poùr objet l'examen des grattoirs et des pièces

· à coches recueillies à A di Y aman.

Références

Documents relatifs

La communication est vue en effet comme un vaste système culturel dans lequel l’individu s’insère, système régi par une causalité non plus linéaire,

Sur une défense d'éléphant trouvée au Bois de la Bâtie, près de Genève et sur les éléphants fossiles recueillis en Suisse..

Nous n'avons trouvé aucun individu mésorrhinien. L'ultra platyrrhinie est dans la proportion de 60%. L'indice nasal moyen de la série du Dr Girard est encore supérieur au nôtre. La

Documents (recueillis par Ernest Chantre) pour l'étude anthropométrique des Sarakolé.. PITTARD, Eugène,

Notre connaissance des caractères physiques de ce groupe ethnique ne sera réelle que le jour où nous pourrons comparer des séries numériquement importantes de ce peuple avec

Terebra oculata Lamarck Terebra subulata Linné Terebra crenulata Linné Terebra dimidiata Gmelin Terebra felina Dillwyn.. Terebra maculata Linné Terebra muscaria Lamarck Terebra

Soucieux de prendre bien soin de tous les animaux sur notre territoire et d’offrir aux citoyens un service de proximité exemplaire, efficace et dynamique,

TSCHABALALA SELF [artiste américaine née en 1990, dans un entretien avec Noor Brara pour le New York Times, en 2020] : “Je reste très dubitative face à la fétichisation