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Thérapeutique expérimentale : recherches sur quelques purgatifs

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Thesis

Reference

Thérapeutique expérimentale : recherches sur quelques purgatifs

ROY, Charles

ROY, Charles. Thérapeutique expérimentale : recherches sur quelques purgatifs . Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1878

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:21606

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:21606

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UNIVERSITÉ DE GENÈVE

THÉRAPEUTIQUE EXPÉ RI~1ENTALE

1

RECI-IERCHES

SUR QUELQUES PURGATIFS

Avec planche chromo-lithographique

DISSERTATION INAUGURALE

PRÉSENTÉE A LA FACULTÉ DE MitDECINE DE GENÈVE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR

PAR

CI-IARI~ES ROY

PARIS

Librairie J.-B. Baillière et fils, rue Hautefeoille, 19.

GENÈVE

H. Georg, librairie de l'Uni- versité, Corraterie.

GENÈVE

IMPRIMERIE J. BENOIT & Cie, 5, RuE DE RIVE, 5

1878

(3)

DISSERTATION INAUGURALE

Imprimée à Genève en Avril '1878, chez J. BENOIT et Co.

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A MES

PHOFESS~:URS

~EUR ÉLÈVE ~ECONNAISSANT.

A MES CAMARADES D'ÉTUDE

P.ouVENIR o' AMITIÉ.

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THÉRAPEUTIQUE EXPÉRIIviENTALE

RECHERCHES SUR QUELQUES PURGATIFS

INTRODlJCTION

Nous avons essayé de donner un nouvel. aperçu sur le mode d'action des purgatifs; nous avons, il est vrai, abordé un -sujet excessivement vaste et compliqué, mais nous croyons cependant avoir donné notre tribut à la science et être arrivés à quelques résultats que nous pouvons consi- dérer connue nouveaux.

Dans cette étude nous traiter~ns dans une première par- tie ou Bibliographie de l'état actuel de la science au mo- ment ou nous avons entrepris ce travail.

Dans une deuxième partie ou Erposé des expériences nous décrirons celles-ci en les accompagnant de quelques commentaires.

Dans une troisième partie ou Aperçu général, nous don- nerons nos idées et nos opinions sur le mode d'action des

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- 6 -

purgatifs et les avm1tages thérapeutiques qui ressortent de ce travail.

Dans une quatrième et dernière partie ou Résumé et Conclusions, nous énoncerons en quelque·s mots le contenu

de

notre dissertation sur les purgatifs.

Nous prions Monsieur le Professeur Dr J.-L. Prevost, de recevoir nos remerciements pour les conseils qu'il nous a donnés, et les matériaux qu'il a mis à notre disposition pour l'exécution de ce travail.

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PREMIÈRE PARTIE

~

BIBLIOGRAPHIE

Nous laissons ici de côté l'historique des purgatifs, car cette face de la question est traitée clans tous les ouvrages cle thérapeutique. Disons cependant que clans notre siècle Broussais s'éleva avec force contre leur emploi, que ce furent Trousseau et Bonnet qui attirèrent de nouveau l'attention sur eux, mais que leur étude physiologique ne date réelle- melH que cle ces dernières années .. - Nous ne nous occu- permls que des expériences faites par les auteurs modernes sur les purgatifs, et des théories qui ont été basées sur l'action de cette classe de médicaments.

Les traités de thérapeutique de Mitscherlich, B.uchheim, Pereira, Headland, se contentent d'indiquer que les purga- tifs augmentent les séd:étions des glandes intestinales, elu foie et elu pancréas, tout en activant les mouvements péris- taltiques de l'estomac et d~ l'intestin.

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- 8 -

La théorie de l'endosmose 1 pour les sels purgatifs, hna- ginée par Liebig, fut combattue par plusieurs auteur$, mais on ne savait par quoi la remplacer, lorsque Thiry, en 18642, émit l'idée que les purgatifs salins produisent leur effet en excitant des mouvements plus ou moins intenses clans l'in- testin; à l'état normal les sucs intestinaux, dont la secré,..

ti on, cl' après cet auteur, serait continue, sont incessam- 11lent résorbés, tandis que l'augmentation des mouvements intestinaux les oblige à se diriger promptement vers les par- ties inférieures du canal digestif, ce qui fait qu'ils ne peu- vent séjourner longtemps dans l'intestin sans être résorbés.

Telle serait, d'après cet auteur, la cause de la diarrhée qui arrive après l'ingestion des purgatifs.

Radziejewsky 5 reprit les recherches de Thiry, mais en faisant des expériences beaucoup plus nombreuses et plus complètes que son prédécesseur. En premier lieu, Radziejewsky examina les selles de chiens, clans l'intestin desquels il avait in- traduit divers purgatifs au moyen d'une :fistule. Ces selles diarrhéïques étaient, à peu de chose près, semblables aux selles normales, sauf cependant qu'on y remarquait des matières (sucs intestinaux, produits de la digestion), venant des par- ties supérieures cle l'intestin, . ainsi qu'une plus grande quantité d'eau. Avec l'huile de riein et l'huile de croton on

! M. Rabuteau, comme nous le verrons plus loin, a repris cette théorie dans ces dernières années.

2 Thiry_, -sur une nouvelle méthode d'isoler l'intestin grêle (comptes- rendus de l'Académie des science~ de Vienne, -J 864).

3 Radziejewsky, Zur physiologisclten Wir kung der Abführrnitt!!l (Reichel'l's und du Bois-Reymond's Archiv., 1870, 1-67; anal. in Cen- tralblatt ... , '1870, p. 443 et suiv.).

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trOLlvait parfois cl es fibres musculaires non digérées, de la bile no 11 altérée. Pour Radziejewski, la présence de matières à moitié digérées, ne peut s'expliquer que par la théorie de Thiry, c'est-à-elire par l'augmentation des mouvements péris- taltiques; il n'y aurait pas augmentation de la sécrétion des sucs digestifs, car d'après Külme, la quantité de ces sucs à l'état normal l'emporte de beaucoup sur les diarrhées les plus profuses. - La plus grande quantité cle soude dans les fèces diarrhéïques s'expliquerait par la richesse des sucs intestinaux en sels de Sodium.

Radzieje·wsky pratiqua en outre des fistules au colon ascendant, et remarqua que sous l'influence des purgatifs l'é·yacuation des matières intestinales avait .lieu plus rapi- deinent qu'à l'état normal. Il voyait encore là une confirma- tion des idées émises par Thiry.

Une troisième série d'expériences fut faite par Radzie- jewski par le moyen d'injections intra-veineuses de subs- tances purgatives. Des chiens à jeun soumis à ce traitement avaient des selles riches en ferments intestinaux et en bile non altérée.

Ce médecin mettait un grand soin dans ses recherehes.

Il expérimentait sur des animaux soumis au même régime, de la même taille et du même âge. - De tous les faits observés par lui, Radziejewsld conclut: (( que les évacua- tions alvines survenant après l'administration des prtrgatifs ne sont autre chose que le contenu lui-même de l'intestin,

.

et non une transsudation à travers ses parois. ))

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- 1 0 -

1\L Armand :Moreau 1 s'est attaché à réfuter Thiry et Racl- ziejewski, en montrant que les purgatifs agissent sur une anse intestinale isolée, liée à ses deux extrémités, et clans laquelle, par conséquent, les liquicles des autres parties de l'intestin ne pouvaient pénétrer. Une injection de 4 grmmnes de sulfate de magnésie clans 20. grammes d'eau fut faite dans une anse ainsi traitée; au bout de 18 à 20 heures :Moreau retira 130 à 135 grammes d'un liquide trouble, et enfin une quantité notable de sulfate de magnésie, recon- · naissable par le moyen cl il phosphate de soude ammoniacal;

ce dernier réactif lui permit en outre de reco,nnaître dans l'urine une quantité plus grande de magnésie qu'à l'état normal, donc une partie elu sel a été absorbée. La muqueuse intestinale était en outre couverte d'une épaisse couche de mucus.

De ses observations M. Moreau a conclu que les purga- tifs ont pour effet de déterminer clans l'intestin une hyper- sécrétion tout à fait normale d'un liquide provenant des glandes intestinales; il bat donc en brèche les théories de Thiry et de Radziejewsky et n'attribue au péristaltisme qu'une action très-restreinte ou même nulle.

1\II. Vulpian 2 a répété les expériences de lVI. 1\iforeau, et a obtenu les mêmes résultats sur la quantité et non la qua-

1 Armand .Moreau, Expériences sur l'intestin (note communiquée

a

l'Académie de Médecine le 5 Juillet ·1870, Gaz. méd. de Paris). -- Sur l'action du sulfate de Magnésie (cleuxième note comm. à l'Acad.

de Méd., 12 Sept. 1871). ·

Q

2 A. Vulpian, Leçons su1· l'appareil vaso-moteur, faites à la Faculté de .Médecine de Paris, f 875.

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- Il

lité du liquide. Cet expérimentateur a de même constaté que l'application de sulfate de magvésie sur une muqueuse quelconque en fait sourdre un peu cle liquide; ce fait se voit

aus~i sur la peau de la grenouille. - Mais il ne s'est pas bo1·né là dans ses recherches sur ce sujet. Il fit des expé- riences sur des chiens curarisés, chez lesquels il. entretenait la reSI)Îration artificielle, et dont l'abdomen était largement ouYert, ce qui permettait d'observer à chaque instant l'état de l'intestin. De plus J\1. Vulpian ne pratiquait pas de liga- tures. Les injections des substm~ces purgatives étaientfaites au n1oyen d'une seringue munie d'un trocart capillaire. - Avec le sulfate de magnésie il y a eu toujours une abon- dante purgation, mais toujçmrs aussi une absence complète cl' exagération des mouvements péristaltiques. Avec la te in- ture de jalap il y a eu aussi purgation, mais dans certains cas exagération des mouvements péristaltiques. M. Vulpian pense que les drastiques déterminent au bout d'un certain temps des mouvements péristaltiques exagérés, probable- ment au moment où l'accumulation des liquides sécrétés est assez considérable. Il en est prol{ablement de même pour les purgatifs salins; seulement le fait se produit plus rapi- dement avec les drastiques à cause de leur action plus proinpte.

MM. Legi'os et Onimus 1 avaient déjà remarqué cette exa- gération des mouvements péristaltiques sous l'influence des drastiques; mais il faut noter que cela n'est jamais aussi

1 Legros et Onimus. Recherches expérimentales sur les rnouve- n'bents de l'intestin. (Journal de Robin, 1869) p. 187 et suiv.).

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~ 12-

considérable c< qu'ille faudrait pour que la théorie de Thiry et Raclziejewski eût une apparence ·de raison d'être. ))

Dans toutes les expériences de lVI. Vulpian, la muqueuse intestinale offrait tous les caractères d'un catarrhe intense, mais passager : gonflement, congestion très-forte, dépôt de mucus.

:M.

Vulpian, dans une autre série d'expériences, introdui- sait, au moyen de la sonde œsophagienne, des substances purgatives clans la partie supérieure elu tube digestif, et

·obtenait, il est vrai, une purgation, mais beaucoup plus lentement qu'avec la méthode directe: l'effet ne se mon- trait qu'au bout de 12 à 15 heures, même avec le jalap.

Cela est dû sans doute au séjour des substances clans l'es- tomac, oü une certaine quantité en est absorbée, ce qui se vérifie en examinant l'urine des animaux ainsi traités.

M. Vulpian n'a rien trouvé de bien concluant en ce qui concerne 1' effet des purgatifs sur le foie et le pancréas ; cependant après l'administration du calomel il remarqua une forte congestion du pancréas, ainsi que la présence clans l'intestin d'une plus grande quantité de bile que nor- malement.

Notre auteur pense que sa théorie donne une explication très-convenable de l'utilité de la purgation clans les cas de catarrhe intestinal : « Les purgatifs ont pour effet de subs- tituer à une inflammation catarrhale spontanée une irrita- tion catarrhale artificielle assez vive. » - Cette inflam- mation artificielle aurait lieu grâce à une dilatation des vaisseaux de la muqueuse intestinale, se produisant en même temps que l'irritation des éléments épithéliaux glan-

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chtlaires et interglandulaires; ce dernier phénomène ame-

l~ ant une excitation réflexe des nerfs vaso-moteurs de l'in- testin, ce qui est la cause cle la dilatation vasculaire.

lVI. Vulpian termine son travail sur l'action des purgatifs par les conclusions suivantes: « Les purgatifs introduits clans les voies digestives agissent en irritant la membrane nmqueuse de ces voies. Cette irritation détermine des mo- difications de l'épithélium intestinal, et une excitation des '

extrémités péi'iphériques des nerfs intestinaux centripètes.

Cette excitation est portée jusqu'aux ganglions nerveux thoraciques inférieurs et intra-abdominaux (ganglions des plexus solaire et mésentériques, ganglions des lJlexus cle lVleissner et cl' Auerbach), puis elle se réfléchit, par les nerfs vaso-moteurs, sur les vaisseaux des parois intestinales et, par les nerfs sécréteurs, sur les éléments anatomiques de la 1nembrane muqueuse, entre autres sur ceux des glandes de Lieberkillm. Il en résulte une congestion plus ou moins vive de la membrane muqueuse intestinale (action réflexe vaso- dilatatrice); une clesquammation épithéliale, avec production rapide et abondante de mucus, diapédèse ou non de leu- cocytes; et une sécrétion active de suc intestinal auquel se mêlent sans cloute, clans certains cas, les produits d'une transsudation profuse, formée surtout cl' eau et de certains sels du sang, et due au travail exagéré et vicié dont les éléments de cette membrane sont le siége. C'est là, ce nous semble, ce qu'il y a cl' essentiel clans le mécanisme de l'action des substances purgatives, quelles que soient ces subs- tances. >)

La théorie de l'action osmotique des purgatifs, tombée

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14 -

plus ou 1noins clans l'oubli, grâce à Thiry et à ses succes- seurs, a trouvé dans ces dernières années un nouveau cham- pion; c'est de M. Rabuteau, de Paris, dont il s'agit. Nous ne pouvons faire autrement que d'exposer en quelques lignes les idées et les expériences de cet observateur, et, pour conimencer, disons un mot de la classification qu'il adopte.

M. Rabuteau 1 rejette toutes les classifications non basées sur la .physiologie et en adopte une déjà admise en principe par JYI. G. Sée. Cette classification repose, d'un côté sur la distinction entre les, substances colloïdes et cristalloïdes, d'un autre sur le fait que « le contact d'un corps ·étrange~:

avec les canaux excréteurs des glandes produit une hyper- sécrétion de ces mêmes glandes lJar un effet purement mé- canique. )) De là, deux ordr_es de purgatifs : •

Dialyt,iq_ues; ce sont les 1mrgatifs salins, les citrates alcalins, la manne, le tamarin, etc., qui, mis en contact avec la muqueuse intestinale jouant le rôle d'un dialyseur, ex- trayent du sang divers principes cristalloïdes, tout en y introduisant une faible quantité de sels, plus tard eux-mê- mes éliminés par l'urine.

JJlécaniq_ues (moutarde blanche, charbon, Jmiles végé- tales diverses à haute dose), substances non digestibles ame- nant une hypersécrétion et des contractions dans l'intestin, produisant la diarrhée.

M. Rabuteau admet en outre une troisième classe, celle des purgatifs:

Drastiques, exerçant une action redoutable et énergi-

1 Éléments de thérap. et de plwrinacol., pat' A. Hnhuteau. Pm'is, 1875.

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gig_ne, si on force un pe~I les doses. Suivant cet auteur, on pourrait les ranger lJarmi les substances modificatrices, soit de l'innervation, soit de la motilité, soit des deux à la fois.

Nous rencontrons là-dedans l'huile de croton, l'aloës, la colo- quinte, le jalap, la colchique, etc.

1\L Rabuteau, frappé elu fait que les purgatifs salins (Dia- lytiques), ne méritaient leur nom que lorsqu'ils étaient aclininistrés à doses assez fortes, tandis que, à closes faibles, ils an1enaieut de la constipation, fit en 1868 deux expé- riences qui lui parurent expliquer ce fait. Son procédé con- sistait à injecter du sulfate de soude, dissout clans l'eau, dans les veines d'un chien; ayant injecté une fois 7 gram- mes, une autre fois.14 grammes de ce sel, l'animal au lieu d'être purgé, fut constipé. D'autres expériences faites avec divers sels produisirent les mêmes effets. De là, lVI. Rabu- teau conclut : « que les purgatifs salins constipent lors- qu'ils ont été injectés clans le sang, et que les effets qu'ils produisent lorsqu'ils sont introduits dans le tube digestif, sont des effets exosmotiq~œs, c'est-à-dire des effets cl' ordre phy- sique. >) Ce dernier fait fut confirmé par lVllVI. Legros et Oui- mus, qui, introduisant des purgatifs salins clans l'intestin d'un chien au moyen d'une fistule, n'ont vu aucune augmentation dans la force ou la fréquence des mouv~ments péristaltiques;

MlVI. l\1oreau, J olyet et Frémy ont obtenu des résultats ana- logues.

D'après 1\1. Rabuteau, ces expériences établissent que les purgatifs salins se comportent de la manière suivante :

1. DosE FORTE, introduite clans : ct) le tube digestif, déter- mine une hypersécrétion intestinale en produisant un cou-

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rant exosmotique dirigé du sang vers l'intestin; b) le sang produit un courant en sens opposé, d'oü plus grande ri- chesse du sang en eau.

2. DosE FAIBLE, introduite clans l'intestin est absorbée en totalité et agit comme si elle avait été injectée clans le sang, d'où constipation.

De plus, dans le premier cas (lettre a) une certaine quan- tité de sel est toujours absorbée, et, comme son élimination dure un certain temps, il se produit une constipcttion consé- cutive.

Quant aux purgatifs nzécaniques, :M. Rabuteau attribue surtout les évacuations qu'ils déterminent à l'hypersécrétion intestinale et pense qu'ils ont peu d'action sur les mouve- ments de l'intestin. Ces derniers seraient au contraire activés par la classe des clntstiques, dont l'action, au lieu d'être phy- sico-chimique ou mécanique, serait physiologique.-A pro- pos de l'huile de croton, M. Rabuteau pense qu'elle ne peut être absorbée par la peau saine en quantité suffisante pour agir, mais que si on l'applique sur la peau dénudée (Rayer), elle peut produire ses effets purgatifs. Cel~ prouverait une action sur les éléments anatomiques, muscles ou nerfs de l'intestin, sans qu'il y ait besoin d'invoquer une action directe.

M. Vulpian pense que (( les expériences de M. Rabuteau ne paraissent pas prêter un appui bien solide à cette ma- nière de voir· ... , mais les résultats que M. Rabuteau a fait connaître relativement à l'action nulle elu sulfate de soude injecté clans ies veines sont très-probants. ))

Ici1 nous devons citer des faits paraissant en contradic-

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tion avec ceux observés par les auteurs précédents. En 1873, M. Luton, de Reims t, provoqua des selles cliarrhéïques au moyen d'une injection sous-cutanée de 10 centigr. de sul- fate de magnésie. M. Vulpian, vivement frappé àe ce fait, répéta l'expérience sur des chiens et arriva au même résul- tat. D'après M. Vulpian, il est probable que le sulfate de magnésie, injecté sous la peau, détermine une inflammation plus vive du tissu cellulaire, lorsqu'il y est introduit à dose , plus élevée, et que cette lésion ralentit considérablement

l'absorption du sel purgatif.

Dans son travail, M.Lauder Brunton !1 reprenantlaquestion à son origine et discutant les différentes opinions sur le

>l

mode d'agir des purgatifs, les classe ainsi qu'il suit: les uns ·agiraient par action péristaltique pure, les autres n'au- raient qu'une action irritante; enfin, d'autres agiraient soit par excitation de la fonction sécrétoire, soit par irri- tation et péristaltisme à la fois.

D'après cet auteur, ces différentes théories sur l'action physiologique de ces médicaments peuvent être vraies pour l'un ou l'autre d'entre eux, mais il nous semble (comme nous le verrons plus loin), que l'on ne peut étendre à tous les purgatifs une seule de ces manières de voir, car on trouve facilement des objections très-plausibles et se vérifiant par les faits.

t Luton, Injection hypodermique de magnésie. - Effet purgatif (Bulletin de la Société médicale de Reims, p. f 26. Séance du 6 Août

1873). .

2 De l'action des mU.icmnents purgatifs, parT. Lauder Brunton, de Saint-Bartholomew's Hospital, traduction de M. Anger (Journal de l'École de Médecine, 1875).

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Kühne (Kühne, LeM·buchder physiologischen Ohemie, p. 151) admet aussi que la quantité de liquide produite dans une diarrhée même très-forte est moins abondante que celle déversée ùormalement par le foie, le pancréas et les glandes intestinales, et cet auteur admettrait des purgatifs paraly- sant la faculté absorbante de la muqueuse intestinale.

M. IJauder Brunton dit que le liquide ne peut être une transsudation du sang, ce fait aurait été prouvé par des expériences faites par Radziejewski, qui analysa la quantité d'albumine contenue dans les liquides diarrhêiques et en trouva moins que si ces liquides étaient les produits d'une tra.nssudation pure et simple.

Il ne nous semble cependant pas que Radziejewski puisse énoncer une opinion aussi catégorique, car dès le moment que l'on retrouve des produits appartenant au s~ng comme.

clans les expériences de M. Moreau, que nous avons répétées sur le chat et sur une anse intestinale isolée, il y a évidem- ment transsudation; nous nous réservons du reste de repren- dre cette question dans notr,e troisième partie.

M. Laucler Brunton parle encore des expériences de M. Moreau, et à ce sujet il dit qu'avant ces expériences il

a~lmettait le péristaltü;mc, et que les expélienccs de ce der- nier physiologiste modifièrent sa manière de voir.

Passant eu suite à l'exposé de ses expériences, il conclut que les substances employées par lui (huile de croton, éla- térine, gomme-gutte, sulfate de magnésie), déterminent toutes une copieuse sécrétion de la muqueuse intestinale.

D'après cela M. Lauder Brunton arrive à la conclusion que les expériences de Thiry n'ont aucune valeur, que l'intestin

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n'est· pas dans son état normal, et que l'action péristaltique doit être accompagnée d'une ac.tion sur la muqueuse de l'intestin. Il admet aussi une action irritante locale sur elle dans les diarrhées causées par les selles durcies; ceci se rapproche du procédé employé par un médecin de notre connaissance jouissant d'une constipation des plus opiniâtres et qui, pour amener des selles, s'irritait la muqueuse rectale à l'aide elu doigt, ce qui réussissait assez souvent.

Il est bien connu en thérapeutique que l'on emploie des suppositoires, des lavements, etc., chez les enfants et chez les adultes afin cl' amener des eontractions de l'intestin par l'irritation de la muqueuse rectale et ainsi des évacuations alvines.

l\!L Lauder Brunton admet une action réflexe produisant des troubles du côté du système nerYeux sur d'autres par- ties de ~otre organisme; ainsi les. maux de tête, la mi- graine dans l'état catarrhal des organes digestifs, là pâleur de la face clans la nausée et di~érentes névralgies citées par lui, disparaissent sous l'influence d'un purgatif.

Nous ne pouvons comprendre que l\1. Lauder Brunton n'ait pas aclmis que le péristaltisme de la diarrhée thérapeu- tique n'est que le résultat d'une action réflexe produite par l'irritation des .. filets nerveux du sympathique.

Résumant l'action thérapeutique, l'auteur que nous avons cité s'exprime en ces mots (p. 25 et 26) 1 :

« Pour conclure, je donne un court résumé des princi- paux points de ce mémoire : Les purgatifs agissent en stimu-

1 Loc: cit.

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- 2 0 -

lant la sécrétion du liquide des intestins, aussi bien qu'en augmentant l'action péristaltique.

Ils se montrent utiles dans beaucoup de cas. Ils balaient la nourriture du canal alimentaire, et diminuent ainsi les effets pernicieux des excès de table.

En expulsant les substances irritantes de l'intestin, ils

arrêt~nt la diarrhée et font disparaître les migraines et d'autres douleurs causées par l'irritation abdominale ou par l'absorption de matières vénéneuses produites par une diges- tion imparfaite et par la décomposition de la nourriture.

Ils soulagent l~s accidents bilieux en évacuant la bile, et sont les meilleurs adjuvants dans le traitement des empoi- sonnements chroniques par le plomb, le mercure et d'autres métaux.

Il est probable que la pepsine et le ferment pancréatique sont absorbés clans l'intestin et circulent dans le -sang, et que ce dernier aide à la production de la chaleur animale.

Ils sont ensuite sécrétés de nouveau par l'estomac, et le pancréas, et font de nouveau leur travail. Les· purgatifs

dü~inuent leur quantité aussi bien que celle de la bile, c'est ainsi qu'ils peuvent être utiles dans les fièvres; mais ils sont nuisibles aux personnes. vieilles et faibles, en diminuant leur pouvoir calorifique et rendant leur digestion .Q.ifficile.

Ils soulagent l'inflammation en abaissant la pression du sang et diminuent ainsi la congestion, et ils se montrent bienfaisants pour les hydropisies, tant en enlevant de l'eau au sang qu'en diminuant la congestion des reins. » ·

Binz 1 divise les purgatifs en : laxat·ifs ou eccoprotiques et

1 Abtégé de matière médicale et de thérapeutique par C. Binz, tra ...

duit par Alquier et Courbon. Paris, 18i2.

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en drastiq-ues, tout en faisant observer que cette division ne doit être prise que dans un sens relatif, car tel laxatif admi- . nistré à haute close peut devenir drastique, tandis qu'un

drastique à dose très-légère a le même effet qu'un laxatif.

MM. Nothnagel et Rossbach dans leur traité de thérapeuti- que médicale1 passent en revue les dernières expériences fai- tes sur les purgatifs et les théories qui en ont été la consé- quence, mais ces auteurs ne citent aucune observation per- sonnelle. Il est regrettable aussi que leur ouvrage ne fasse aucune mention des travaux de M. Vulpian, et paraisse ainsi considérer les recherches de M. J\1oreau comme le det·nier mot dit contre les théories de MM. Thiry et Raclzie- jewski. Tout en admettant comme MM.Nothnagel et Rossbach

que les purgatifs agissent en exagérant les mouvements péristaltiques de l'intestin, il faut observer que ces phéno- mènes sont le résultat de processus variés. L'huile de cro- ton par exemple agit par action réflexe transmise par les filets stomacaux des pneumogastriques, d'autres tels que le jalap, l'élatérium, etc., n'agissent que lorsqu'ils arrivent en contact avec la bile et les autres sucs intestinaux.

Les mouvements péristaltiques seraient clone provoqués selon MM. Nothnagel et Rossbach par une action de nature réflexe, agissant sur la muqueuse intestinale.

Dans un récent travail M. Brieger 2 de Breslau procède de

1 Handbuch. der A rzneimittellehre, von Dr H. Noth nagel und Dr M.-J. Rossbach, Berlin, 1878.

, Brieger. Zur physiologischen Wirkung der Abführmittel (Archiv.

für exper. Pathol. u. Pharmak. Leipzig, i878).

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- 22 "'-

la manière suivante : Les animaux sont laissés à jeun pen- dant 2 à 3 jours, puis morphinisés. Une incision médiane est pratiquée en-dessous de l'ombilic, et une portion de l'intestin, aussi grande que possible, est attirée au dehors.

Cette anse est étendue sur un drap trempé dans de l'eau tiède et liée._à ses deux extrémités; elle est ensuite complé- tement lavée à grande eau au moyen de deux petites incisions qui y sont pratiquées. Une fois l'eau évacuée, les deux incisions sont soigneusement refermées au moyen d'une suture intestinale, lJUis l'anse isolée est de nouveau séparée en trois fragments par deux ligatures. La loge moyenne sert au contrôle, et dans les deux autres on injecte les pürgatifs au moyen d'une très-fine canule d'une grande seringue de Pravaz. Toute la manipulation ne dure guère plus de 10 minutes, et l'animal est laissé narcotisé pendant environ 4 1/ 2 heures, après quoi il est tué au moyen du chloroforme ou par un coup sur la tête, et l'anse intestinale est examinée.

M. Brieger avec cette méthode d'expérimentation appli- quée à des chiens a obtenu les résultats suivants:

1° Après des injections de 5 grammes d'une solution de sulfate de magnésie au demi pour cent, les anses intesti- nales liées sont t'ides, la muqueuse pâle et' d'aspect normal.

Même résultat avec 5 grammes d'une solution de la :g:tême substance au un pour cent, et avec elu chlorure de sodium en même quantité et au même degré de concentration~ - Ces solutions très-diluées sont donc simplement résorbées.

2° Après une injection de 5 grammes de sulfate de ma- gnésie au 20 pour cent les anses sont remplies d'un liquide

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- 2 3 -

jaunâtre, faiblement alcalin, dans lequel sont suspendus quelques lambeaux muqueux. Ce liquide offre, à l'analysr, tous les caractères du suc digestif normal. A l'examen microscopique on ne trouve pas de corpuscules rouges du sang, mais des corpuscules muqueux, des éléments vacuo- laiTes particuliers et de l' épithelium. La muqueuse intesti- nale est pâle et normale.

Les mêmes résultats ont été obtenus- avec des closes sem- blables des autres sels pm·gat-ifs.

3° Une demi-goutte d'huile de croton '(dans 2,5 cent.

cubes d'éther) amène dans l'intestin 10-18 grammes· d'un liqtlide sanguinolent; il en est de même avec l'e:s:trait de coloquinte à la dose de 0;04 grammes; avec 0,05 à 0,10 grammes de cette dernière substance la muqueuse est en

· outre le siége d'une inflammation diphthéritiquc intense. - Au microscope on trouve une quantité de corpuscules rou- ges et blancs elu sang, de nombreux éléments épithéliaux, du mucus et des flocons de fibrine.

4° Avec des laxatifs, tels que le calomel (0,25), le séné (infusion ·au 20

°/o,

2 gr.), l'aloës (2,5), la gomme-gutte (3 gr. au 10

°/

0 ), l'huile de ricin (2-10 gr.), les anses intesti- nales sont toujours vides, fortement c.ontractées, et les subs- tances injectées retrouvées sur la muqueuse qui n'est nulle- ment enflammée. - Les éléments aqueux de ces substances sont complètement résorbés, tandis que l'huile de ricin se retrouve en entier clans l'ans(j intestinale.

Les conclusions de M. Brieger sont les suivantes : 1° Les laxatifs purs (ricin, aloës, séné, calomel, etc.) ont une action sur les mouvements péristaltiques.

(25)

- 24-

2° Les purgatifs salins attirent l'eau et activent la sécré- tion intestinale.

Les drastiq~tes, à petites doses, peuvent être assimilés aux laxatifs; à fortes doses ils amènent une exsudation inflammatoire et une hypersécrétion.

4

°

Les expériences montrent que le liquide des anses liées n'est pas une simple transsudation, mais est plutôt le produit d'une hypersécrétion des glandes intestinales.

Harnack et Witkowsky 1 ont fait des expériences sur la physostigmine, alcaloïde de la fève de Calabar. Ils ont cons-

~

taté que cette substance a, comme la muscarine, la pro- priété d'exciter les mouvements péristaltiques de l'intestin, mais que, de plus, elle agissait de même après l'administra- tion de l'atropine, ce qui n'a pas lieu pour la muscarine.

Cette dernière excite donc les mêmes éléments que l' atro- pine, c'est-à-elire les éléments ganglionaires de la paroi intestinale, tandis que la physostigmine doit agir sur les mus- cles eux-mêmes.

M. Pre v ost 2 a combattu cette manière de voir en mon- trant que la muscarine excite les mouvements péristaltiques de l'intestin chez un animal atropinisé, si l'on emploie une forte dose de muscarine.

Nous avons terminé maintenant de passer en revue les travaux des auteurs sur le mode d'action des purgatifs. Ce-

1 Archiv. für experimentelle Pathol. u. Pharmak. Leipzig, 1876, p.444.

2 Antagonisme physiologique. Mémoire lu au Congrès internatio- nal des sciences médicales, 5e session, Genève, 9 au i5 Septembre i 877, par l'd. J.-L. Prevost, médecin en· chef de l'Hôpital cantonal, professeur de thérapeutique à la Faculté de Médecine de Genève.

(26)

- 2 5 -

pendant, il s'en faut de beaucoup que nous ayons cité tous les savants qui se sont occupés de la question; nous nous sommes borné à exposer les recherches des principaux expé- . rimentateurs, ainsi que les théories auxquelles ils ont donné

le jour. Dans la dernière partie de notre étude nous revien- drons sur ces théories pour en faire la critique et l'apprécia- tion.

(27)
(28)

DEUXIÈME PARTIE

EXPOSÉ DES EXPÉRIENCES

Nous avions à étudier la méthode expérimentale directe ou I'injectioli pure et simple de substances purgatives dans l'intestin, soit par la voie buccale, soit en ouvrant l'abdo- men et piquant l'intestin; soit en isolant une anse, soit en étudiant l'action sur tout l'intestin. Nous avons la méthode indirecte ou injection dans le torrent circulatoire par injection sous-cutanée, ou par injection intra-veineuse; enfin, nous avons une méthode qui peut être considérée comme nou- velle, les frictions endermiques.

Notre expérimentation a surtout porté sur l'injection sous-

cutané~ et l'injection intra-veineuse; car nous avons pensé que par cette méthode expérimentale, nous pouvions arri- ver à des résultats certains.

(29)

- 2 8 -

Nous étudierons quatre séries d'expériences qui sont les suivantes :

Ire Série. - Injection de substances purgatives dans l'intestin de la grenouille.

II0 Série. - Injection de substances purgatives dans l'intestin du chat.

III_e Série. - Injection sous-cutanée de substances pur- gatives.

IVe Série. -Injection intra-veineuse de substances pur- gatives.

PREMIÈRE SÉRIE

Injection de substances purgatives dans·

l'intestin de la grenouille

M. J olyet 1 . a fait des expériences sur la grenouille avec des sels purgatifs, expériences qui lui ont permis de consta- ter la production de li9.uide séreux par leur introduction dans l'intestin; cette série d'expériences que nous avons faites est analogue, seulement nous employons des subs- tances différentes de celles de M. Jolyet.

1 Jolyet, sur l'action des dlvet·s sels pu1'gatifs sur l'intestin, Sf'é- cialement chez la grenouille. (Compte-rendu de la Société de biologie, 1867' p. 163).

(30)

- 2 9 -

A l'aide d'un tube de verre recourbé, nous avons réussi à por·

ter à travers l'estomac et le pylore des substances purgatives jusque dans l'intestin et là, nous les avons comprises entre deux ligatures faites par une plaie des téguments de l' abdo- men; ainsi nous n'avions nullement lésé l'intestin; nous posions deux ou trois points de suture sur la plaie et nous laissions l'animal en observation jusqu'au lendemain, et nous observions la turgesce~ce de l'anse intestinale, la quan·

tité ainsi que la qualité du liquide.

ExPÉRIENCE 1. - Grenouille. - Coloquinte

Injection par le procédé ci-dessus indiqué, d'une infusion de coloquinte au 1/10 dans une anse intestinale.

Le lendemain, l'anse intestinale est trouvé gonflée1 mais pour- tant plus faiblement que dans les expériences ci-dessous, avec le sulfate de magnésie.

EXPÉRIENCE 2.-Grenouille.- Coloquinte

Injection dans l'intestin de O,H> (dix centigrammes) d'infusion de pulpe de· coloquinte au 1/10'

Le liquide retiré le lendemain est de 0,07 (sept centigr.).

Cès

deux éxpêrienêêS

sur

la coloquinte

ne

nous donnent, il est vrai, pas des résultats très-concluants, cependant nous trouvons certainement une différence avec les expériences citées plus loin et faites avec de l'eau simple; du reste, la coloquint~ est coni:me depuis longtemps comme un des plus fo~ts clra!:,tiques; peut-être celle que nous avons employée était-elle de mauvaise qualité.

(31)

- 3 0 -

EXPÉRIENCE 3. - Grenouille, - Jalap

Injection dans une anse intestinale, comprise entre deux liga- tures, de teinture de jalap composée (eau-de-vie allemande).

Le lendemain, l'anse est très-remplie de liquide.

EXPÉRIENCE 4. - Grenouille. - J~dap

Injection dans une anse intestinale, 0,10 (dix cenligr.) de tein- ture de jalap composée.

Le lendemain, on retira de l'anse 0,15 (quin~e centigr.) de liquide contenant des mucosités.

Dans ces deux expériences nous arrivons à un résultat bien concluant, et nous constatons,· soit approximativement, soit par le dosage, l'aug~entation de la sécrétion intestinale;

ce que nous devons dire ici une fois pour toutes, le but de notre travail n'a pas été de purger des animaux, mais bien d'analyser physiologiquement l'action de ces agents théra- peutiques ..

EXPÉRIENCR 5. - Grenouille. - Sulfate de soude Injection d'une quantité de 0)10 (dix centigr.). de solution con- centrée de sulfate de soude dans une anse intestinale.

Le lendemain, on retire 0,15 (quinze centigT.) de liquide, com- me dans l'observation no 4, faite avec la teinture de jalap com- posée; ce liquide contient des mucosités.

EXPÉRIENCE 6. ~ Grenouille. - Sulfate de magnésie Injection d'une solutio~ concentrée de sulfate de magnésie.

A l'ouverture, 24 heures apr0s, l'anse intestinale comprise entre les deux ligatures est trouvée pleine de liquide.

(32)

- 3 1 -

Nous obset·vons ~ans les expériences 5 et 6, le même phé- nomène, l'action purgative; quelle est cette action? est~ elle endosmotique ou autre, c'est ce que nous étudierons plus tard, pour le· moment constatons simplement ce fait.

EXPÉRIENCE 7. - Grenouille. - Observation comparative. - Eau Injection d'une certaine quantité d'eau dans une anse intesti- nale qui est isolée entre deux ligatures.

Le lendemain, l'eau est en sTande partie résorbée.

EXPÉRIENCE 8. - Grenouille. - Observation comparative. - Eau Injection dans une anse intestinale de 0,10 (dix centigr.) d'eau.

Le, lendemain, on ne retrouve plus dans l'anse intestinale que 0,05 (cinq centigr.).

Ces deux expériences nous montrent la différence qui existe entre les anses contenant de l'eau simple ou de l'eau contenant une substance purgative .

. ExP.ÉRIENCE 9. - Grenouille. -:-- Podophylline

Injection d'une solution de podophylline, dissoute à l'aide de soude caustique, dans la partie supérieure de l'intestin.

_On n'observe rien clu côté du cœur, ni des autres organes; le système nerveux reste indifférent.

EXPÉRIENCE 1 O. - Grenouille. ··- Podophylline

Injection d'une solution de podophylline, dissoute à l'aide de soude caustique, dans une anse intestinale.

Vingt-quatre heures après, on observe une turgescence moyenne 'de l'anse intestinale, moins forte que celle obtenue à l'aide la solution concentrée de sulfate d~ magnésie, de l'observa- tion rapportée au no 6,

(33)

:-82-

ExPÉRIENCE ti. - Grenouille. - Podophyllh1e

La grenouille de l'expérience no 7 faite avec de l'eau, est reprise à titre de contre-épreuve. Injection dans l'anse intestinale d'une solution de podophylline dissoute à l'aide de soude caustique.

Vingt-quatre heures après, on trouve l'anse intestinale pleine de liquide.

EXPÉRIENCE 12. - Grenouille. - Podophylline.

L'expérience 10 est répétée, et le lendemain le résultat précé- dent se trouve confœmé, c'est-à-dire que l'anse intestinale est remplie de liquide.

ExPÉRIENCt 13, - Grenouille. - Podophylline,

Dans cette expérience; au lieu d'introduire de la podophylline dissoute, on l'introduit simplement délayée dans de l'eau.

Sous cette forme, le résultat, vingt-quatre heures après, est semblable aux précédents.

ExPÉRIENCE t4. - Grenouille. - Podophylline.

Injection d'une solution de podophylline au t p. 0/0,dissoute par O,to (dix centigr.) de cp.rbonate de soude. Le lendemain, l'anse intestinale est éialement pleine de liquide.

EXPÉRIENCE i5. - Grenouille. - Podophylllne

Injection dans l'anse supérieure de la même solution que dans l'expérience ci-dessus.

Dans l'anse inférieure, injection d'une solution concentrée de sulfate de magnésie.

Vingt-quatre heures après, les deux anses intestinales son~.

pleines de liquide, cependant celle qui contient le sulfate de ma- gnésie l'est plus fortement.

(34)

- 33-

On nous reprochera d'être un peu prolixe dans les expé- riences sur la podophylline, mais qu'on nous excuse, nous pensions traiter dans ce travail de cette substance seulement, et nou_s y a v ons renoncé pour entreprendre un sujet plus vaste, trop vaste peut-être! Ces expériences n'en sont pas moins instructives, elles nous permettent de comparer l'action du sulfate de magnésie et de la podophylline.

Ensuite nous avons les expériences n°8 11 et 12, dans lesquelles nous faisons la contre-épreuve entre l'eau et la podophylline.

Enfin nous constatons que cette substance peut être con- sidéi·ée comme agissant aussi bien que d'autres médica- ments purgatifs.

En terminant cette série d'expériences nous n'avons qu'un regret, c'est de ne pouvoir les donner plus complètes, seulement, nous appuyant sur nos prédécesseurs et sur leurs observations, nous croyons cette lacune suffisamment com- blée par leurs travaux.

DEUXIÈME SÉRIE

Injection de substances purgatives dans l'intestin du chat

Ce groupe d'expériences est très-petit, ceci est intention- nel, car nous n'avons fait que répéter et continuer les expé-

(35)

34

riences de M. Moreau et de M. Vulpian, nous avons, comme ces expérimentateurs, ouvert la cavité abdominale et injecté dans une ou deux anses intestinales des substan- ces purgatives, nous ne nous arrêterons pas longtemps sur ce sujet, et nous ne décrirons pas le procédé opératoire qui est du reste bien connu, et que l'on retrouve dans tout ouvrage traitant de cette matière.

ExPÉRIENCE 16. - Chat mâle, adulte, gris-bl.anc. (Dans ces expé- riences, plusieurs substances ont été employées) .

. Après avoir éthérisé l'animal, une incision est pratiquée sur la ligne blanche; l'intestin grêle est divisé à l'aide de trois ligatures en trois portions.

Puis on fait· 3 injections :

1° Dans la partie supériesre, 8 gr. d'eau.

2° ·Dans la partie moyenne, 1 gr. de sulfate de magnésie dis- sout dans 5 gr. d'eau.

3° Dans la partie inférieure, 0,01 (un centigr.) de podophylline dissoute à l'aide de soude caustique dans 5 gr. d'eau.

Le lendemain, les anses situées supérieurement à celles liées, sont pleines de liquide; cela tient probablement à ce que le chat a bu beaucoup d'eau. Les anses inférieurement placées con- tiennent des matières fécales durcies.

Les anses liées, examinées, donnent le résultat suivant.

1° L'anse supérieure qui contenait l'eau est sèche.

2o L'anse moyenne, au sulfate de magnésie, contient un liquide muqueux peu abondant.

3o L'anse inférieure à pod.ophylline contient moins de liquide que la précédente.

EXPÉRIENCE 17.-Jeune chat gris. - Coloquinte et Podophylline

Le chat est éthérisé, et après l'ouvet·ture de la cavité abdo- minale par une incision sur la ligne blanche, on isole deux anses intestinales à l'aide d'une double ligature.

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- 3 5 -

Premiè1·e anse. Injection de 3 gr. d'une infusion de pulpe de coloquinte au 1/10 •

Deuxième anse. Injection de 0,03 (cinq centige.) de podophylline mélangée à 3 ge. d'eau.

Le lendemain on trouve:

Pt· entière anse Petite quantité de matières mucop ~rulentes qui, examinées au microscope, contiennent une assez grande quan- _ tité de leucocytes; les vaisseaux ne sont pas injectés.

Deuxième anse. L'intestin est plus volumineux~ et il contient une assez grande quantité de mucosités très-épaisses; les vais- seaux. de la muqueuse ne sont pas injectés.

L'examen microscopique démontre que ces mucosités sont composées en grande parties de globules blancs.

EXPÉRIENCE 18. -'Jeune ohat gris. - Podophyllne.

Une anse intestinale est comprise entre deux ligatures, et dans l'anse ainsi isolée, inj~ction de 0,25 (vingt-cinq centigr.) de podo- phylline mélangée à 5 gr. d'eau.

Le lendemain, l'animal est mort (probablement par suite de l'opération). L'anse intestinale est examinée, elle contient 30 gr, de liquide mucopurulent (on y trouve au microscope des globu- les blancs en grande abondance); les vaisseaux de la muqueuse intestinale sont très-injectés, et portent les traces d'une vive inflammation.

Nous voyons .par ces trois expériences que la dose des- médicaments purgatifs à employer doit être assez forte; car les anses intestinales sur lesquelles ont porté notre expé~

rimentation, étaient plutôt courtes.

(37)

- 3 6 -

Ayant examiné au microscope le contenu intestinal, nous l'avons trouvé formé en grande partie de globules blancs, ce qui nous permet de nous élever contre l'opinion de Radziejewski 1 qui considère les selles diarrhéïques comme une sécrétion normale de l'intestin plutôt qu'un produit de transsudation ou encore d'inflammation, nous verrons plus tard que plusieurs opinions doivent être prises en considé- ration.

TROISIÈME SÉRIE

Injection sous-cutanée de substances purgatives.

Ces expériences, les plus nombreuses que nous ayons faites, sont certainement les plus intéressantes, car par ce procédé nous avons étudié les médicaments purgatifs qui ne pouvaient être introduits directement dans le sang.

M. Luton a employé l'injection sous-cutanée de sulfate de magnésie sur lui-même et -sur des malades de son service et dit avoir obtenu des résultats; M. Vulpian répétant ces ex- périences confirme l'action purgative de ce sel; mais on ne l'a pas trouvée avec le sulfate de soude; nous y revien- drons à propos de nos expériences; on sait aussi que l'on a indiqué que les frictions d'huile de croton ·amenaient quel-

1 Loc: cit.

(38)

- 37-

quefois une purgation du malade. Tout ceci nous a engagé à &ivre ce procédé d'injection sous-cutanée, pensant que si nolls n'avions pas d'effet purgatif avec ces médicaments portés dans le torrent circulatoire, no-qs serions autorisés à ne les compter que comme des agents locaux ou d'irri- tation; on verra dans la suite de ces expériences les résul- tats que nous avons obtenus.

EXPÉRIENCE 19. - Jeune chat gris. -- Gomme-gutte Injection sous-cutanée d'une solution de gomme-gutte dans l'éther.

<Jn observe de l'ivresse et une insensibilité relative causées par l'éther, mais pas de diarrhée.

EXPÉRIENCE 20. - Chat blanc, femelle adulte. - Jalap

~njection sous-cutanée de 1 gr. de teinture de jalap simple.

Pas de diarrhée immédiate., ni dans les vingt-quatre heures.

ExPÉRIENCE 21. - Chat gris, adulte mâle. - Scammonium Injection sous-cutanée de 1 gr. d'une solution de scammo- nium de 0,50 (cinquante centigr.) sur 10 gr. d'alcool, ou 0,05 (cinq centigr.) de scammonium dissout, pàs de diarrhée immédiate, ni dans les vingt-quatre heures.

De ces expériences nous pouvons eonclure que la gomme- gutte, le jalap, le scammonium n'ont pas d'action purgative en injection sous-cutanée, cependant nous devons réserver notre jugement à propos de la gomme-gutte; car Radzie- jewski 1 donne deux observations dans lesquelles il y aurait

eu évacuation de fèces solides, mais non· diarrhéïques, expé-

1 Loc: cit.

(39)

- 38-

riences que nous n'avons malheureusement pas pu répéter;

mais, remarquons que dans les observations de cet auteur, il y aura peut-être eu une coïncidence, car on ne peut pas admettre qu'une substance aussi purgative que la gommè·

gutte introduite dans le sang ne produise pas une évacua- tion plus forte et surtout diarrhéïque comme ce que nous avons obtenu avec quelques-unes des ·substances que nous avons employées pour notre expérimentation.

EXPÉRIENCE 22. -Chat noir, mâle adulte.- Séné Injection sous-cutanée de 2 gr. d'une infusion de feuilles de séné (2 gr. sur 20 gr. d'eau, infusion pendant un quart d'heure.)

Pas de diarrhée, ni de contractions vermiculaires.

Nous ne nous arrêterons pas longtemps sur cette expé·

rience, car nous reviendrons sur ce sujet lorsque nous par- Ierons de l'injection intra-veineuse.

Dans tous les cas l'injection sous-cutanée ne nous a donné aucun résultat c·omme on peut en juger par l'expé·

rience citée.

EXPÉRIENCE 23. - Chat noir, mâle adulte - Sulfate de soude Deux injections sous-cutanées de sulfate de soude à la dose entre les deux, de 0,25 (vingt-cinq centigr.) sur 2 gr. d'eau.

Pas de diarrhée immédiate, ni dans les 24 heures.

EXPÉRIENCE 24. - Chat noir, mâle adulte. - Sulfate de magnésie Injection sous-cutanée de 0,25 (vingt-cinq centigr.) de sulfate de magnésie dissout dans 1 gr. d'eau.

(40)

- 39-

Pas de diarrhée imm~diate, ni dans les vingt:-quatre heures.

EXPÉRIENCE 25. - Jeune chat gris. - Sulfate de magnésie

L'exp~rience précédente étant répétée, aucun résultat n'est obtenu.

Nos résultats diffèrent de ceux de MM. Vulpian et Luton au sujet du sulfate de magnésie, il est vrai que nous étions placés dans d'autres conditions. 'Le premier a expé-:- rimenté sur des chiens et le second a expérimenté sur lui et sur des malades de l'hôpital de Reims.

Quant au sulfate de soude nous sommes arrivés au même résultat que M. Vulpian qui n'admet pas son action.

EXPÉRIENCE 26. - Chat gris-blanc, mâle adulte.- Huile de croton Deux injections sous-cutanées d'une émulsion de deux gouttes d'huile de croton dans 1 gr. de véhicule.

Pas d'effet immédiat, ni dans les vingt-quatre heures.

Ici nous abordons un sujet très-contesté, depuis long- temps on a admis l'action purgative de l'huile de croton en frictions; le procédé des injections sous-cutanées nous per- met, ce nous semble, de résoudre la question relative à l'ac- tion purgative de l'huile de croton en frictions.

EXPÉRIENCE 27. - Chat tricolore, femelle adulte.- Elatérium Injection sous-cutanée en quatre endroits différents, de 3 gr.

de solution alcoolique d'élatérium au 5 p. 0/0 , soit 0,15 (quinze centigr.) d'élatérium.

15 minutes après l'injection, on observe trois selles diarrhéï- ques et du ténesme. Le chat est inquiet, il a de la dyspnée.

(41)

- 4 0 -

faible d'abord mais qui augmente, 20 minutes après il a de vio- lents vomissements de nourriture incomplètement digérée.

Les efforts de vomissements et la dyspnée augmentent. Le chat meurt en laissant écouler de la bouche une grande quantité de bave écumeuse.

Autopsie. Les poumons sont congestionnés; le cœur est arrêté en diastole, il y a eu mort par asphyxie. Intestin contracté et non congestionné.

Cette expérience est intéressante, elle nous montre une action très-complexe de l' élatérium ; la dose employée a été une dose toxique; l'animal

a

été évidemment purgé, il a eu des accidents multiples; mais bornant notre étude à l'action purgative nous regrettons de ne pouvoir les ana~

lyser; cependant nous attirons l'attention spécialement sur l'écoulement muqueux abondant qui s'est produit peU: d'ins- tants avant la mort de l'animal et qui nous parait provenir de la trachée et des bronches.

Ce qui nous intéresse le plus c'est la diarrhée et la con- traction des intestins.

ExPÉRIENCE 28. -Chat noir, mâle adulte.- Elatérium Injection dans la veine crurale de 0,60 (soixante centigr.) de chloral dissout dans 6 gr. d'eau, afin d'anesthésier l'animal.

Incision de la paroi abdominale et injection sous la peau de 0,025 (vingt-cinq milligr.) d'élatérium dissout dans 0,50 (cinquante centigr.) d'alcool. L'injection a lieu à 3 h. 15 m.

3 h. 25 m. Quelques mouvements péristaltiques très-faibles.

3 h. 30 rn. Injection de 0,025 (vingt-cinq milligr.) d'élatérium dissout dans 0,50 (cinquante centigr.) d'alcool. Nouvelles con- tractions très-légères de l'intestin.

· 3 h. 35 m. Le chat meurt.

(42)

-41 ~

.. Autopsie. Le cœur est dilaté et contient du sang noir; les pou- mons sont congestionnés.

, Les intestins ne sont pas congestionnés et contiennent quel- qJies matières non diarrhéïques.

l

D'après cette expérience nous devons conclure que si l' élatérium agit ce n'est pas par une action péristaltique bien forte et que c'est probablement à une autre action que nous devons attribuer la production de la diarrhée, peut- être est-ce un des phénomènes ultimes de l'empoisonnement par l' élatérium.

EXPÉRIENCE 29. - Chat jaune, femelle adulte. -- Elatérlum Une injection sous-cutanée de 0,50 (cinquante centigr.) d'une solution alcoolique d'élatérium contenant0,025(vingt-cinq milligr.), pas d'effet diarrhéïque immédiat. •

Le chat a été trouvé mort dans sa cage, sans avoir eu de diar- rhées; ceci peut être attribué à ce que le chat a été assez forte- ment. contusionné lorsque nous l'avons pris, vu qu'il se défen- dait beaucoup.

Autopsie. - Cœur en systole,· contenant du sang noir, liquide, les poumons normaux, les intestins contractés très-congestion- nés, et contenant des mucosités imprégnées de bile.

EXPÉÈUENCE 30- Chat gris, mâle adulte.- Elatérium Injection sous-cutanée de 0,50 (cinquante centigr.) d'une ~olu­

tion alcoolique d'élatérium, soit 0,025 (vingt-cinq milligr.) d'éla- térium dissout, pa3 de résultat immédiat, ni dans les vingt- quatre heures.

EXPÉRIENCE 31.- Chat gris, tigré de noir, mâle adulte.- Elatérium Injection sous-cutanée de 1 gr. d'une solution alcoolique d'éla- érium, ou 0,05 (cinq centigr.) d'élatérium dissout, pas d'effet

(43)

- 4 2 -

immédiat, le chat est trouvé mort le lendemain; il a eu une diarrhée abondante.

Autopsie. Cerveau congestionné, le cœur droit contient du sa:ng noir, liquide, le cœur gauche est à peu près vide. ) Les poumons sont très-congestionnés, les bronches contienne1t

des mucosités abondantes. ,

L'intestin est congestionné et contient dans toute son étendu~

des masses diarrhéïques. \

L'animal est mort d'asphyxie.

EXPÉRIENCE 32.- Chat gris et blanc, mâle adulte.- Elatérium Injection sous-cutanée de 0,20 (vingt centigr.) d'une solution alcoolique d'élatérium, ou 0,01 (un centigr.) d'élatérium dissout.

Pas de diarrhée immédiate, ni dans 1es vingt-quatre heures.

Cette série d'expériences nous montre que pour le chat nous n'avons ~ucune action avec des doses inférieures à 0,05 (cinq centigr.), que l'action sur le tube digestif n'est produite qu'avec des doses qui sont toxiques.

La mort semble être causée par asphyxie clans tous les cas que nous avons observés.

EXPÉHIENCE 33.- Chat gris et blanc, mâle adulte.- Elatérine 1 Injection sous-cutanée de 0,005 (cinq milligr.) d'élatérine dis- soute dans 0,50 (cinquante centigr.) d'alcool.

Nous n'observons pas de diarrhée immédiate, ni dans les vingt -quatre heures.

EXPÉRIENCE 34. - Chat gris, mâle adulte. - Elatérine Injection sous-cutanée de 0,0025 (deux milligr. et demi) d'éla- térine dissoute dans 0,25 (vingt-cinq centigr.) d'alcool).

1 Cette élatérine nous a éré procurée. pat' M. Tesluz, pharmacien) qui J'a faite venÏI' de chez Al. Merk.

(44)

- 4 3 -

Fas de diarrhée immédia.te, ni dans les vingt-quatre heures.

EXPÉRIENCE 35. - Chat angora, mâle adulte. - Elatérine Injection sous-cutanée de 3 gr. d'alcool, contenant 0,01 (un -ceutigr. d'élat{rine.

Fas de diarrhée immédiate, ni dans les vingt-quatre heures.

EXPÉRIENCE 36. - Chat gris, mâle adulte. - Elatérine Injection sous-cutanée de 3 gr. d'alcool contenant 0,01 (un cen- tigr) d'élatérine.

Pas de diarrhée immédiate, ni dans les vingt-quatre heures.

Par ces expériences nous sommes arrivés à un résultat complétement négatif pour l'élatérine; ceci nous paraît. diffi- cile à expliquer, peut-être la préparation que nous avions était-elle de mauvaise qualité ; cependant nous voyons

en

physiologie et en thérapeutique expérimentale des faits analogues, par exemple pour les divers principes du séné, attribuer aux uns ou aux a~tres principes l'action purgative principale ( cathartine, acide cathartique, etc.).

EXPÉRIENCE 37.- Grenouille. - Elatérium Injection sous la peau de l'animal de 0,01 (un centigr.) d'élatérine dans 0,20 (vingt centigr.) d'alcool.

Les mouvements du cœur ne sont pas modifiés.

Cette expérience ne nous donne aucun résultat sur l'ac- tion produite par cette substance sur la grenouille.

Références

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