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RECOMMANDATION
Recommandations franc ¸aises du Comité de transplantation de l’association franc ¸aise d’urologie (CTAFU) : lithiase urinaire chez le receveur ou le donneur en
transplantation rénale
Urinary stones in renal transplant recipients and donors: The French guidelines from CTAFU
T. Bessede
a,b, J. Branchereau
a,c, A. Goujon
a,d,
R. Boissier
e, E. Alezra
a,f, G. Verhoest
a,d, T. Culty
a,g, X. Matillon
a,h, A. Doerfler
a,i, X. Tillou
a,j,
F. Sallusto
a,k, N. Terrier
a,l, R. Thuret
a,m, S. Drouin
a,n, M.-O. Timsit
a,o,p,∗aComitédetransplantationetd’insuffisancerénalechroniquedel’associationfranc¸aise d’urologie(CTAFU),maisondel’urologie,11,rueViète,75017Paris,France
bServiced’urologieettransplantation,universitéParisSaclay,hôpitaldeBicêtre,AP—HP,78, rueduGénéral-Leclerc,94270LeKremlin-Bicêtre,France
cServiced’urologieettransplantation,CHUdeNantes,5,alléedel’IleGloriette,44093 Nantescedex01,France
dServiced’urologieettransplantationrénale,hôpitalPontchaillou,CHUdeRennes,2,rue Henri-le-Guilloux,35000Rennes,France
eServiced’urologieettransplantation,universitéAix-Marseille,hôpitaldelaConception, 47,boulevardBaille,13005Marseille,France
fServiced’urologieettransplantationrénale,CHUdeBordeaux,placeAmélie-Raba-Léon, 33000Bordeaux,France
gServiced’urologieettransplantationrénale,CHUd’Angers,4,rueLarrey,49100Angers, France
hServiced’urologieettransplantation,hôpitalEdouard-Herriot,5,placed’Arsonval,69003 Lyon,France
∗Auteurcorrespondant.Maisondel’urologie,11,rueViète,75017Paris,France.
Adressee-mail:marc-olivier.timsit@aphp.fr(M.-O.Timsit).
https://doi.org/10.1016/j.purol.2020.03.014
1166-7087/©2020ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
iServiced’urologieettransplantation,CHUBrugmann,placeA.VanGehuchten4,1020 Bruxelles,Belgique
jServiced’urologieettransplantation,CHUdeCaen,avenuedelaCôte-de-Nacre,14033 Caencedex9,France
kServiced’urologieettransplantation,CHUdeToulouse,9,placeLange,31300Toulouse, France
lServiced’urologieettransplantation,CHUGrenobleAlpes,boulevarddelaChantourne, 38700LaTronche,France
mServiced’urologieettransplantationrénale,hôpitalLapeyronie,CHUdeMontpellier,371, avenueduDoyen-Gaston-Giraud,34070Montpellier,France
nServiced’urologieettransplantation,universitéParisSorbonne,hôpitaldela Pitié-Salpêtrière,47,boulevarddel’Hôpital,75013Paris,France
oInserm,équipelabelliséeparlaliguecontrelecancer,universitédeParis,PARCC,56,rue Leblanc,75015Paris,France
pServiced’urologieettransplantationrénale,hôpitaleuropéenGeorges-Pompidou,hôpital Necker,Assistancepublique—HôpitauxdeParis,20,rueLeblanc,75015Paris,France Rec¸ule29f´evrier2020 ;acceptéle30mars2020
MOTSCLÉS Lithiaseurinaire; Transplantation rénale
Résumé
Objectif.—Proposerdesrecommandationspourlapriseenchargedescalculsurinaireschezle donneuroulereceveurd’untransplantrénal.
Méthode.—Unerevued’approchesystématiquedelalittérature(Medline)aétéconduitepar leCTAFUconcernantl’épidémiologie,lediagnosticetletraitementdescalculsurinaireschez ledonneuroulereceveurd’untransplantrénal.
Résultats.—Laprévalencedescalculsurinairesestinconnuechezlesdonneursdécédésmais peutatteindre9,3%chezlesdonneursvivantsdanslespaysindustrialisés. Cheztoustypes dedonneursdereins,hormisceuxdelacatégorie2deMaastricht,lediagnosticreposesurla tomodensitométriefaisantpartiedubilanavanttoutprélèvementd’organesenFrance.Aucune étuden’acomparélesstratégiesdetraitementsenvisageablesencasdecalculdétectéchez ledonneur:l’uretéroscopieoula lithotripsieextracorporellechez ledonneurvivantavant prélèvement,untraitementexvivo(pyélotomieouuretéroscopie),uneuretéroscopiechezle receveuraprèstransplantation,unesurveillanceencasdepetitcalcul.Les calculsdenovo chezlereceveurimpliquentunprocessusdelithogenèseàidentifierettraiterpouréviterles récidives.Lecontextedereinuniquefonctionnelfaittoutelagravitédelapathologielithia- sique.Lediagnosticestengénéralfaitaudécoursd’unbilanpouraltérationdela fonction rénale,d’unehématurieoud’unsepsis.L’échographiedétectela dilatationdescavitéspyé- localicielles,lescannerpréciselatopographieetlatailleducalcul.Iln’existeaucuneétude prospectivecomparativeévaluantlestechniquesdetraitementd’uncalculchezuntransplanté rénalquisontidentiquesàcellesdelapopulationgénérale.
Conclusion.—Cesrecommandationsfranc¸aisesdoiventcontribueràaméliorerlapriseencharge descalculsurinaireschezlepatientdonneuroureceveurd’untransplantrénal.
©2020ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
KEYWORDS Urinarystones;
RenalTransplantation
Summary
Objective.—Todefine guidelinesfor themanagementofkidneystonesinkidney transplant (KTx)donororrecipients.
Method.—Followingasystematicapproach,areviewoftheliterature(Medline)wasconducted bytheCTAFUtoreportkidneystoneepidemiology,diagnosisandmanagementinKTxdonors andrecipientswiththecorrespondinglevelofevidence.
Results Prevalenceofkidneystonesindeceaseddonorisunknownbutreaches9.3%inliving donorsinindustrializedcountries. Except inMaastrich 2donors,diagnosis isdoneonsyste- maticpre-donationCTscanaccordingtostandardfrenchprocedure.Noprospectivestudyhas comparedtherapeuticstrategiesavailableforthemanagementofkidneystonesinKTxdonor:
ureteroscopyoranextracorporeallithotripsyincaseoflivingdonorpriortodonation,exvivo approach(pyelotomyorureteroscopy),ureterocopyintheKTxrecipientorsurveillance.Denovo kidneystonesresultfromalithogenesisprocesstobeidentifiedandtreatedinordertoavoid recurrences.Thecontext ofsolitary functionalkidneyrendersthepreventionofrecurrence ofgreatimportance.Diagnosisissuspectedwhenidentificationofarenalgraftdysfunction, hematuriaorurinarytractinfectionwithrenal pelvisdilatation.Stonesizeandlocationare determinedbycomputedtomography.Therearenoprospective,controlledstudiesonkidney stonemanagementintheKTx.Thetherapeuticstrategiesaresimilartostandardmanagement ingeneralpopulation.
Conclusion.—These French recommendations should contribute to improve kidney stones managementinKTxdonorandrecipients.
©2020ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Laprésenceoulasurvenued’unelithiaseurinairepeutinter- férer dans l’organisation, la réalisation ou le suivi d’une transplantation rénale. On distinguera la lithiase chez un donneuroùlecontextedudonimporteplusquelatailleou lalocalisationducalcul,etlalithiasechezunreceveuroù desfacteursfavorisantsserontrecherchés.
Calcul chez le donneur Épidémiologie
En France 9,8 % de la population de plus de 40 ans déclare avoir un antécédent lithiasique, avec une répar- titionhomme/femme d’environ2/1 [1].Laprévalence de la lithiase urinaire chez les donneurs décédés n’est pas connue mais, en Allemagne, un calcul rénal était fortui- tement diagnostiqué chez 8,1 % des patients ayant une tomodensitométrie abdominale pour toute autre raison qu’unemaladie rénale[2]. Lalithiaseétait diagnostiquée chez9,3%desdonneursvivantspotentiels,enregroupant 4256patientsdepaysindustrialisés[3—6].Cechiffreglobal pouvaitcependantmasquerunedisparitéentrel’incidence chezdesdonneursrécusés(14,9%)etdesdonneurseffectifs (6,8%)[6].
Donneur décédé
Hormislecasparticulierdesdonneursenarrêtcirculatoire pararrêtcardiaqueinopiné(catégorie2deMaastricht)où lesexamensd’imagerien’ont pasletempsd’êtreréalisés avantl’entréeaublocopératoire,latomodensitométriefait désormaispartiedubilanavanttoutprélèvementd’organes en France. Pour détecter des calculs rénaux, elle a une sensibilité de 100 %,quand celle de l’échographie est de 45 % [7]. La tomodensitométrie d’un donneur est désor- maisaccessiblemêmeàdistancevialedossierCristal.Elle peut donc être consultée par les préleveurs avant de se déplacer,etdoitl’êtreavant l’incision. Lalecturededes
séquencesabdominales permetde rechercher des calculs urinairesdontilserafaitmentionsurlebordereaudepré- lèvement,afind’adapterlastratégiedetransplantationet dechoisirletyped’anastomoseurinaire.Àlui/euxseul(s), un/descalcul(s)necontre-indique(nt) pasle prélèvement rénalchezundonneurdécédé.
Donneur vivant
La tomodensitométrie abdominale à 4 séquences d’acquisition fait partie du bilan d’un donneur vivant, afin d’analyser l’anatomie vasculaire et de dépister des contre-indications, notamment tumorales. D’éventuels calculs urinaires sont recherchés sur la séquence sans injection, mais le cas échéant, aucune étude ne permet dedéfinir de critères (nombre,taille, côté, composition, âge) consensuels contre-indiquant le prélèvement. Les pratiquesetrecommandationsenlamatièreontétévaria- bles etsurtout empiriques par le passé, reposant sur des extrapolations issues de cohortes de patients lithiasiques nondonneurs[8—10]. Avanttoutedécision,ilconvientde donneraudonneurpotentieluneinformationpersonnalisée sursonstatutlithiasiqueactuel,derechercherdesfacteurs métaboliques pro-lithogènes et de prendre en compte des co-morbidités, une asymétrie fonctionnelle rénale ou des variations anatomiques éventuelles. L’information au potentiel donneur lithiasique couvre les risques à long terme,qu’ils’agissedeceluidedégradationdelafonction rénale, de récurrence ou de complication lithiasique sur rein unique. Dans une analyse regroupant 4 cohortes de donneurs, la taille moyenne des calculs fortuitement diagnostiqués lors du bilan pré-don était de 2,5mm (1 à 12mm)[11].Letauxd’événementslithiasiquesdansles1à 2anssuivantledonrénalyétaitde1%chez110donneurs lithiasiquesasymptomatiques.Danslapopulationgénérale, ce taux est de 12 à 23 % chez des patients lithiasiques asymptomatiques au diagnostic, ce qui illustre bien la différence entre des populations de donneurs et de non donneurs[12,13].
Lasociété britanniquedetransplantation aété lapre- mièreà rédigerdes recommandations (réuniond’experts) sur le sujet [14] : la présence d’une anomalie métabo- lique est une contre-indication au don sauf si elle est mineureetcorrigeable(hypercalciurieidiopathique,hypo- citraturie, hyperuraturie isolée.). L’existence de calculs phospho-ammoniaco-magnésiens,etlesantécédentsdecal- culsenrapportavecuneinfectionurinairesontconsidérés commedescontre-indicationsaudonduvivant.Demême, descalculsbilatéraux, descalculs cystiniques,descalculs liésàuneacidosetubulaire(IVa2)oudescalculsmultiples surnucléation intrapapillaireincitentà contre-indiquerle don en raison des risques lithiasiques potentiels à long terme.
Stratégie de traitement
Aucune étude n’a prospectivement comparé les modali- tésni le momentdetraitement ducalculd’un transplant rénal (calcul dit « transmis »). Les séries rétrospectives permettentd’envisager4fenêtresthérapeutiquespour un calculprovenantdudonneur:
Traitement avant prélèvement chez un donneur vivant
L’uretéroscopie ou la lithotripsie extracorporelle ont été décrits, avec 80 % de transplants sans fragment résiduel (SFR)chez5donneursvivants,maisimpliquantpourceux-ci d’avoiruneinterventionpréalableaudon[15].
Traitement ex vivo, après prélèvement donneur vivant ou décédé
La pyélotomie a été décrite ex vivo dans 2 études et pour 10 patients seulement, pour des calculs de 9,7mm de moyenne (6 à 15mm), avec 100 % de SFR et 10 % de complications en raison d’une (10 %) fistule urinaire [15,16]. Pour des calculs moins volumineux, les résultats del’uretéroscopie«exvivo»versus «chezlereceveur » ontétécomparésrétrospectivementdansuneméta-analyse de18 articleset 167 patients [17]: après66 uretérosco- piesex vivopour des calculs d’environ4mm demoyenne (2 à 12mm), il y avait 100 % de SFR, dont un tiers d’uretéroscopies«blanches»,7,5%decomplicationsdont une(1,5%)dysfonctionrénalemodérée.Ladifficultétech- nique d’une uretéroscopie « ex vivo » semble liée à la mobilitédel’uretèreetpeutfairepréférerunuretéroscope semi-rigideplutôtqueflexible[18].
Traitement après transplantation
Seloncettemêmeméta-analyse,après101uretéroscopies chezreceveurpourdescalculsd’environ9mmdemoyenne (3à29mm),ilyavait91%deSFR,12,9%decomplications dont 3 (3 %) fistules[17]. En cas d’uretéroscopie chez le receveur, avoir réalisé une anastomose selon Leadbetter- Politano lors de la transplantation permettait d’accéder
dans l’uretère du transplant dans 100 % des cas, ver- sus59 %encas d’anastomoseselonLich-Grégoire[19,20].
De même, plusieurs auteurs estiment qu’une anastomose pyélo-uretérale affranchit durisque d’échecd’accès ure- téral chez un transplanté, ce qui souligne l’importance, pourl’équipedeprélèvement,designalertoutcalculsurle bordereauCristalafind’anticiperlechoixdel’anastomose urinaire[19,21—23].Lalithotripsieextracorporellechezle receveur est possible pour traiter un calcul ‘‘transmis’’, ainsi que la néphrolitomie percutanée en cas de calcul complexe[24].
Surveillance d’un calcul transmis
En cas de petit calcul transmis, une attitude attentiste peut aussi être envisagée aprèstransplantation puisqu’en regroupantlesdonnéesde49receveursdereinsaveccalcul transmisdans4sériesrétrospectives,letauxd’évacuation spontanéeoustabilitéasymptomatique estde100 % pour lescalculs<4mmversus43%pourdescalculsde4mmou plus[3,4,25—27].
Propositions Niveau
Larecherchedecalculsrénauxavantle prélèvementdoitêtreeffectuéesurl’examen tomodensitométriqueàl’exceptionduDDACM2
Modéré
Ladécouvertedecalculsdureinchezun donneurdécédénecontre-indiquepas,àelle seule,unprélèvementrénal.
Modéré
Ladécouvertedecalculsdureinchezun candidataudondereindesonvivantnécessite laréalisationd’unbilanmétaboliqueetd’une évaluationuronéphrologiqueavantd’autoriser ledon
Faible
Laprésenced’uncalculsurletransplantdoit êtresignaléesurlebordereaureinparl’équipe deprélèvement
Faible
Encasdetransplantationd’unreinaveccalcul, laréalisationd’uneanastomose
pyélo-urétéralefaciliteletraitementultérieur ducalculparvoieendoscopiquerétrograde
Faible
Pouruncalcultransmis<4mm,une surveillancepeutêtreenvisagée
Faible
Calcul de novo chez le receveur Incidence
Dansuneméta-analysede21sériesregroupant64416rece- veurs,l’incidencedescalculschezdestransplantésrénaux étaitde1,0%[28].Unediminutiondel’incidenceapuêtre observée au cours des dernièresdécennies [23]. Dans un registrenationalauxÉtats-Unis,ilétaitestimé,parannée, queseuluntransplantésur2500étaithospitalisépourtrai- teruncalculurinaire,cequirelativisel’incidencedescas cliniquementsignificatifs[29].
Facteurs pro-lithogènes
À la différence de calculs du donneur transmis avec le transplant, l’apparitionde novo de calculs chezun rece- veur implique un processus de lithogenèse, susceptible de persister après traitement du calcul. Chez 267 trans- plantés rénaux ayant un calcul, il était observé 67 % de calculs à composante calcique, 20 % de struvite et 13 % de calculs d’acide urique, la proportion de calculs infectieux à germe uréasique y étant donc presque dou- blée par rapport à la population générale [28]. Plusieurs facteursfavorisantsontétéidentifiésdansdessériesrétros- pectives : métaboliques (hypercalciurie, hyperoxalurie, hyperuricurie), médicaux (hyperparathyroïdie, infections urinaires), mécaniques (sténose anastomotique, présence d’une endoprothèse, contactavec dumatériel nonrésor- bable)ouliésauximmunosuppresseurs(hyperuricurieliée à la ciclosporine, hypocitraturie et hyperoxalurie liées auxanticalcineurines, hypercalcémieliée auxcorticoïdes) [21,30,31].Cesparticularités physiopathologiquesincitent donc à pratiquer un bilan métabolique, rechercher une infectionurinaireetévoqueruneobstructionurinairechez untransplantéayantuncalculdenovo.
Diagnostic
Lepatienttransplantéestpardéfinitionunpatientaurein uniquefonctionnel,cequifait lagravité delapathologie lithiasique chez les transplantés. Le transplant n’est pas innervé et la symptomatologie d’une obstruction urinaire estlimitée.Leplussouventlediagnosticestfaitàl’occasion d’unealtérationdelafonctionrénale,d’unsepsisurinaire, d’unehématuriemacroscopiqueoud’unedilatationpyélo- caliciellesuruneéchographiedecontrôle.Latopographie, latailleetladensitéducalculpeuventalorsêtreprécisées partomodensitométrie.
Traitement
Iln’existeaucuneétudeprospectivecomparativeévaluant lesdifférentes techniques detraitement d’un calculchez untransplantérénal.Cechoixpeutdépendredelataille, localisation,compositionetnombre descalculs, ainsique du mode de révélation, du type d’anastomose urinaire, d’uneinfectionoud’uneobstructionsous-jacente[32].Dans 2 méta-analyses de 8 et 7 séries rétrospectives regrou- pant respectivement 152 et 116 patients, les proportions de néphrolithotomies percutanées, d’uretéroscopies, de lithotripsiesextracorporellesetd’abstentions-surveillances étaient identiques [25,31]. Chacune de ces 4 options représentait 1/5 des choix thérapeutiques, le dernier 1/5 correspondant à des stratégies multimodales ou des voies incisionnelles dans les séries les plus anciennes. La dimension des calculs n’était pas toujours précisée mais l’abstention-surveillanceconcernaitgénéralementdescal- culs uniques de moins de 4mm et la néphrolithotomie percutanéeplutôtdescalculsdeplusde20mm,avec77%à 100%desuccès[25,31,33].Lalithotripsieetl’uretéroscopie étaientdoncgénéralementchoisiespourdescalculsdetaille intermédiaire : l’uretéroscopie pour des calculs de 9mm demoyenne (6 à 11mm) avec78 % desuccès [19,34,35], la lithotripsie extracorporelle pour des calculs de 11mm
de moyenne (7 à 17mm) avec 40 % de succès après la premièreprocédure [34,36].Si aucuneétuden’atteintun niveaudepreuvepouvantfairerecommanderunetechnique enparticulierchezletransplantérénal,laprésenced’une anastomoseurétéro-vésicaleselonLich-Gregoireouunesté- nose urétérale expliquent vraisemblablement le moindre recoursàl’uretéroscopiechezlestransplantésquedansla populationgénérale[19].
Propositions Niveau
Laformationd’uncalculsuruntransplant rénalimposedepratiquerunbilan
métaboliquechezlereceveur,de
rechercheruneinfectionàgermeuréasique et/ouuneobstructionurinaire
Faible
Lasurveillancedecalculs<4mmest envisageablechezletransplantérénal
Faible Chezletransplantérénal,lesmêmes
optionsdetraitementquedansla
populationgénéralesontenvisageables,le choixétantnotammentguidéparletype d’anastomoseurinaireréalisélorsdela transplantation,ainsiqueparlatailleetle typedecalcul
Faible
Remerciements
Nousremercionstous lesmembresducomitéquiontpar- ticipé à ce travail : CTAFU: Marc-Olivier Timsit, Lionel Badet,BenoîtBarrou,GeorgesKaram,EricAlezra,Thomas Bessede,Jean-MichelBoutin,Julien Branchereau, Thibaut Culty,GuillaumeDefortescu,Véronique Delaporte,Arnaud doerfler, Sarah Drouin, Franc¸ois Gaudez, Marc Gigante, Franc¸ois Kleinclauss, Xavier Matillon, Clémentine Millet, FedericoSallusto,NicolasTerrier, RodolpheThuret, Xavier Tillou,GrégoryVerhoest.
Déclaration de liens d’intérêts
Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.
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