HAL Id: hal-00901424
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Submitted on 1 Jan 1983
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ENQUÊTE ÉCO-PATHOLOGIQUE CONTINUE: 2.
TYPOLOGIE D’ÉLEVAGES DE VACHES LAITIÈRES À BONNE ET À MAUVAISE FERTILITÉ
J. Barnouin, P. Paccard, J.C. Fayet, M. Brochart, A. Bouvier
To cite this version:
J. Barnouin, P. Paccard, J.C. Fayet, M. Brochart, A. Bouvier. ENQUÊTE ÉCO-PATHOLOGIQUE CONTINUE: 2. TYPOLOGIE D’ÉLEVAGES DE VACHES LAITIÈRES À BONNE ET À MAU- VAISE FERTILITÉ. Annales de Recherches Vétérinaires, INRA Editions, 1983, 14 (3), pp.263-264.
�hal-00901424�
ENQUÊTE ÉCO-PATHOLOGIQUE CONTINUE:
2. TYPOLOGIE D’ÉLEVAGES DE VACHES LAITIÈRES
À BONNE ET À MAUVAISE FERTILITÉ
J. BARNOUIN
1 P. PACCARD 2
J.C.FAYET 1 M. BROCHART A. BOUVIER 3
1: Laboratoire d’Eco-Pathologie, INRA, CRZV de Theix, 63110 Beaumont, France 2: Institut Technique de
l’Élevage
Bovin, CRZV de Theix, 63110 Beaumont,. France3: Laboratoire de Biométrie, INRA, CNRZ, 78350 Jouy-en-Josas, France
Summary
CONTINUOUS ECO-PATHOLOGICAL SURVEY: 2. MANAGEMENT CHARACTERISTICS IN RELATION TO HIGH AND LOW FERTILITY IN DAIRY CATTLE HERDS. ―
Management
characteristics wereanalysed
in two groups ofdairy
herds(20
to 60 cows perherd) during
a continuouseco-pathological
survey, in relation to
high
and lowfertility.
59.8 % of the cows from the elevenhigh fertility
herds weresucessfully
inseminated at first service and 1 1.4 % of the cows inseminated for the first time more than 40days
post-partumrequired
3 or more services. Thecorresponding
values were 51.1 and 25.6 % for the ten lowfertility
herds. Otherreproductive
criteria(calving-first
serviceinterval,
disturbed oestruscycles),
which moredepend
on thereproduction
management, were not different between the two groups.Feeding
systemgreatly
varied in the lowfertility
group.Frequent changes
in dietcomposition,
alonger period
of&dquo;green &dquo; forages
distribution(crucifers,
grasssilage)
as well as less utilisation of concen- trates are some of the reasons which canexplain
the lowfertility. Calving
occurredmainly
fromFebruary
to
April
in lowfertility
herds, at the transition from winter diets tograzing.
Milkproduction
was lower, 4 580kg
per cow and per year vs 5 520kg
forhigh fertility
group. Milkproduction
falls were morefrequent
and Holstein semen was less used. Tiedhousing
conditions, andhigher
incidence of Fasciolahepatica
and abomasal mematodes characterised lowfertility
herds;inversely,
the clinicalpathology appeared
to be lessfrequent
in this group. Soil manganese concentration was lower(1 6.3 ppm)
in thelow
fertility
group ascompared
to the other group(30.9 ppml;
this could beexplained by
less schistose rocks where the lowfertility
farms are localized. Inconclusion,
the risk factors associated with low ferti-lity
may be attributed to: thecomposite
system offeeding
in addition to the use of&dquo;green&dquo; forages,
alack of proper
programming
withregards
to the season ofcalving,
and thehigh frequency
ofparasitic infestations,
withspecial
reference to liver fluke.La conduite et les
performances
dereproduc-
tion de la vache sont au centre dusystème d’élevage
et des résultatséconomiques
del’exploitation.
L’écart entrevêlages
est un des critères essentiels d’évaluation de la conduite du troupeau et lespériodes
devêlage
ont des consé-quences
importantes
sur l’économie de laproduc-
tionlaitière,
lapathologie
etl’organisation
dutravail. Il est donc
important
de caractériser auniveau du troupeau les facteurs liés à de bons ou à de mauvais résultats de
reproduction.
Nous avons utilisé dans ce but les données
enregistrées
dans uneenquête épidémiologique continue;
nous avons pu ainsidisposer
d’ungrand
nombre de facteurs et de variables utilisables pour établir une
typologie d’élevages
à bonne et àmauvaise fertilité. Notre démarche va dans le sens
de Francos et al.
(1980) qui
estimentimpossible
d’étudier de manière concomitante un
grand
nombre de facteurs de la fertilité sans le recours à des méthodes
épidémiologiques
et sansquitter
lescentres de recherche et les universités pour aller
au contact des réalités du terrain.
Matériel et Méthodes 1.
Supports
de l’étude1.1.
Enquête
Les données
analysées
fontpartie
del’enquête éco-pathologique,
dont lesobjectifs
et lastratégie
ont été
déjà publiés (Barnouin,1980a).
1.2. Période de référence
La
période
de référence va dejanvier
1978 àjuin
1979. Lepremier
semestre dejanvier
àjuillet
1978 a été utilisé pour la mise en route. Les infor- mations recueillies durant cette
période
ont étééliminées. Pendant la
période
d’observation retenue(juillet
1978 àjuin 1979)
aucun conseilou résultat
d’analyse
n’est venumodifier,
du fait du déroulement del’enquête,
le mode de conduite desélevages.
1.3.
Élevages
La
population
de référence est constituée par les28 élevages
de vaches laitières du Finistèreintégrés
dansl’enquête éco-pathologique.
Cesélevages
ont été retenus parce que cette même localisationgéographique permettait d’espérer
une
homogénéité optimale
dansl’enregistrement
des observations et des mesures.
1.4. Collecte
Les observations
cliniques
ont été collectées etexploitées
selon une méthodedéjà publiée (Barnouin
etal., 1983).
Laqualité
de notation de lapathologie
par les éleveurs a été estimée parune note de 1 à 5 attribuée par
l’enquêteur.
Lesdonnées concernant les
exploitations
et le modede conduite des vaches ont été collectées selon des méthodes
déjà publiées (Barnouin, 1980a1.
1.5.
Exploitation
des donnéesPour
chaque caractéristique d’élevage
retenue, les données sontanalysées
sous forme d’unecomparaison
entre deux groupesd’élevages.
Cettecomparaison,
selon le type des données, est faite à l’aide du testdU)!,2 ,
du test t decomparaison
demoyennes, ou du test U
lorsque
la distribution des valeurs ne permet pas d’utiliser des testsparamé- triques. L’analyse statistique
porte donc soit sur des moyennesd’élevages,
soit sur desindividus, lorsque
l’onenregistre
laprésence
ou l’absenced’un caractère
qualitatif
au niveau individuel.2. Définition des groupes
d’élevages
Les deux groupes
d’élevages
sont constitués àpartir
del’analyse
de la fertilité des vaches. Les11
élevages
à bonne fertilité se caractérisent parun pourcentage de vaches nécessitant trois insé- minations ou
plus
inférieur à20,
non seulement durant lapériode
de référence, mais aussipendant
les 12 mois suivants.
Seules les vaches inséminées pour la
première
fois
plus
de 40jours après vêlage
sontprises
en compte dans le calcul, de manière à éliminer l’influence d’un facteur de conduite connu commeétant défavorable à la fertilité : on peut ainsi calcu- ler un critère de fertilité reflétant au mieux les aspects
pathologiques.
Les dix
élevages
à mauvaise fertilité se caracté- risent à l’inverse par unpourcentage
de vaches nécessitant trois inséminations ouplus supérieur
à 20pendant
les deuxpériodes
successives de 12 mois. La permanence durant deux années, dans l’un ou l’autre sens, de la valeur du critère de fertilité choisi permet de considérer que les facteurs discriminant les deuxpopulations
sontplus
structurels queconjoncturels.
Nous avons éliminé enconséquence
de l’étude septexploita-
tions pour
lesquelles
le pourcentage de vaches nécessitant trois inséminations ouplus
a étésupé-
rieur à 20 dans l’une despériodes
et inférieur à 20 dans l’autre.3. Prélèvements 3.1.
Sang
Par
élevage,
neuf vaches sontprélevées
ennovembre et février. Les sérums sont conservés à
- 20° C
jusqu’à l’analyse.
Lesplasmas
sont obte-nus par
centrifugation
immédiate du sanghépa-
riné et sont
placés
au maximum dix heures à + 4° C avant d’êtrecongelés.
Apartir
des sérums et desplasmas
on réalise desanalyses
biochi-miques
etsérologiques. Lorsque
cesanalyses
sont effectuées sur deux séries deprélèvements,
lesrésultats
correspondent
à la moyenne des deux séries.3.2. Excréments
Les excréments des vaches pour
lesquelles
unprélèvement
de sang est réalisé sont recueillis aumême moment que
celui-ci,
en novembre.3.3. Sols
Pour
chaque exploitation
et dans quatreparcelles
deprairie représentatives, 20 prélève-
ments de terre sont effectués par hectare sur une
profondeur
de 20 cm. Lesprélèvements
pourchaque parcelle
sont ensuite rassemblés et homo-généisés
afin de constituer un échantillon moyen.4. Méthodes
d’analyses
4.1. BiochimieLes
analyses biochimiques plasmatiques
sonteffectuées par une méthode au vert de bromocré- sol pour
l’albumine,
à ladiacétylmonoxime
pourl’urée, au
molybdate
d’ammonium pour lephosphore,
et parspectrophotométrie
de flamme pour le calcium, lemagnésium
et le cuivre(Labo-
ratoired’Eco-Pathologie,
INRA, Beaumont,France).
L’évaluation duparasitisme
de la caillette est faite par ledosage
dupepsinogène sérique (Station
dePathologie
Aviaire et deParasitologie,
INRA, 37380Monnaie, France).
4.2.
Sérologie
Pour la brucellose, on a utilisé le test au Rose
Bengale (Laboratoire
des Maladies Nutritionnelles, INRA,Beaumont).
Lasérologie
de la rhinotra- chéite infectieuse bovine(IBR)
est évaluée à l’aide d’une méthoded’hémagglutination passive (Labo-
ratoire National de
Pathologie Bovine, Lyon, France).
Pour la fièvre Q et laparatuberculose,
lesdosages immunologiques
sont effectués par fixa- tion ducomplément (Laboratoire départemental d’analyses
et de recherches,Limoges, France).
Une méthode basée sur
l’agglutination-lyse
estemployée
pour lesleptospiroses,
et pour la leucose est utilisée l’immunodiffusion engélose (Laboratoire
Central de Recherches Vétérinaires,Maisons-Alfort, France).
La
sérologie
del’hypodermose
est déterminéepar
hémagglutination passive (Station
de Patho-logie
Aviaire et deParasitologie,
INRA, Monnaie,France).
L’infestation distomienne est évaluéesérologiquement
parhémagglutination passive (Laboratoire
des Maladies Nutritionnelles, INRA, Beaumont,France).
4.3.
Coproscopie
Les
analyses coproscopiques
sont effectuéespar une méthode DSF (Dilution-Sédimentation-
Flottaison)
à l’iodo-mercurate(Laboratoire
des Services Vétérinaires du Finistère,Quimper, France).
4.4. Sols
L’azote des sols est déterminé par la méthode
Kjeldhal,
le carboneorganique
par la méthodeAnne,
lepH
est unpH &dquo;eau&dquo;,
l’acidephospho- rique est
déterminé par la méthode Joint-Hébert( p 2 0 l
),
la potasse et lemagnésium
sont&dquo;échangeables&dquo;,
lesoligo-éléments
correspon- dent au Cu, Mn et Zn extractibles à l’EDTA(Labo-
ratoired’Analyse
deSols, INRA, Arras, France).
Résultats
1. Critères de la
reproduction (tabl. 1 J
Outre le critère de fertilité ayant servi à leur constitution, les deux groupes différent par leur taux de réussite en
première
insémination.Par contre, les critères de la
reproduction plus
influencés par des décisions et des observations de l’éleveur ne sont pas différents entre les deux groupes(écart vêlage-première insémination,
retard dû aux retours décalés, pourcentage de vaches mises à lareproduction).
La fécondité
résultante,
mesurée par l’intervallevêlage-insémination
fécondante et le pourcentage de vaches non fécondées 1 10jours après vêlage
différencie
également
les deux groupes.Pour la
période
de douze moisqui
suit lapériode
deréférence,
la fertilité reste différenteentre les deux groupes: taux de réussite en
première
insémination de56,7
et46,6% (P
<0,01)
et pourcentage de vaches ayant trois insé- minations ouplus
de14,0
et27,7
%(P
<0,001 ).
2.
Analyses Itabl.2J
Les
élevages
ayant une mauvaise fertilité ont des pourcentagessupérieurs
pour les réactionssérologiques positives
à lagrande
douve, pour lescopre!copïes présentant
des ceufs destrongles ou/et
desstrongytoïdes
et pour les valeurs depepsfrt!éne plasmatique supérieures
à 1 0fï0 mUde
tyrosine.
L’hématocrite moyen des troupeaux à mauvaise fertilité est moins élevé
(33,5
% contre36,0
% dans l’autregroupe)
mais cette différence n’est passignificative-
Les autres
analyses, biochimiques,
coprosco-piques
ousérologiques
donnent des résultats très voisins pour l’un ou l’autre groupe.Les
analyses
de solsindiquent
que les taux demanganèse
sontsignificativement
inférieurs dans les sols du groupe à mauvaise fertilité.L’origine géologique
des solscorrespond
soit àdu
granit,
soit à des schistes. Dans lesparcelles
des
élevages
à bonne fertilité, le sous-sol est schisteux dans68’,,4 %
des cas, pourcentagesupé-
rieur à celui constaté dans l’autre groupe
(42,9 !ol.
3. Conduite
d’exploitation (tabl.3
etfig. 1)
Lescaractéristiques générales
desexploitations
ne sont pas différentes entre les deux groupes. Les
exploitations
sontprincipalement
orientées versl’élevage
laitier, les céréales necorrespondant qu’à
1 0 % de la SAU etl’élevage porcin
n’étantprésent
que danscinq
cas.La
comparaison
dessystèmes
alimentaires des deux groupes basée sur la durée de distribution desfourrages
faitapparaître
que le groupe à mauvaise fertilité aplus
recours pour alimenter les vaches àl’ensilage
d’herbe, aux crucifères et auxbetteraves. Par contre, ce groupe
emploie
moins de concentrés, la différence entre les deux groupes étant de 234kg
par vache et par an. Laprairie
artificielle
(constituée
à 91 % pour lesélevages
à bonne fertilité et à 99 % pour lesélevages
àmauvaise fertilité par des
graminées
à base deray-grass)
etl’ensilage
de maïs ne différencient pas les deux groupes.Sont donc en
présence
deuxsystèmes
alimen-taires différents, l’un
simple
et peu varié basé surl’ensilage
de maïs, les concentrés et lepâturage
de ray-grass, et l’autre
plus composite, qui
carac-térise les troupeaux à mauvaise fertilité.
Dans le groupe à mauvaise fertilité, les animaux sont
plus logés
en stabulation entravée et moinsen stabulation libre
paillée
ou àlogettes.
Les éleveurs de ce groupe font
globalement plus
de traitementsanthelminthiques
sur les vaches. Mais si l’on neprend
en compte que les traitements effectués aux bonnespériodes,
seules10 % des vaches des
élevages
à mauvaise fertilité sont traitées contre la fasciolose et 20 % contre lesstrongyloses,
aucun animal de l’autre groupe n’étant traité. Dans ces conditions on peut consi-dérer que l’ensemble des
élevages
nepratique
pas de lutteantiparasitaire
efficace.Si le recours au
planning
dereproduction
n’est pasplus fréquent
dans un groupe que dans l’autre, le calendrier desvêlages
est différent(fig. 11. ). La répartition
desvêlages
par trimestre sur lapériode
de 12 mois montre en effet une différencesignifi-
cative
(P
<0,01)
pour lapériode
février à avril entre le groupe à bonne fertilité(26,1
% desvêlages
del’année)
et le groupe à mauvaise ferti- lité(35,4%).
Dans les
élevages
à bonnefertilité
lesvêlages
sont
plus répartis
sur l’année, aveccependant
unefréquence
maximale de novembre àjanvier.
4. Production laitière
(tabl. 4)
Le niveau de
production
laitière différencie les deux groupes, lesélevages
à bonne fertilité ayantune
production, exprimée
par la moyenne écono-mique, supérieure
de943 kg.
Laproduction
laitière couverte par la ration de base n’est pas différente entre les deux groupes, ce
qui
confirme la partplus grande occupée
par les concentrés dans les apports alimentaires des troupeaux desélevages
à bonne fertilité. Les chutes deproduc-
tion laitière, sont
significativement plus fréquentes
dans les
élevages
à mauvaise fertilité.Dans la
période
de 12 moisqui
suit lapériode
de
référence,
les résultats fontapparaître
lesmêmes différences entre les deux groupes; la matière sèche utile du lait devient toutefois
plus
basse
(P
<0,05)
dans le groupe à bonne fertilité(71,2
±2,8)
que dans l’autre groupe(73,3
±3,0).
5.
Pathologie
et réformes!faù/. 5!
Les mammites
cliniques
et les troublesdigestifs
sont
plus fréquents
dans le groupe à bonne ferti- lité. Il en est de même pour l’ensemble des infec- tionsmammaires, podales
etgénitales
dont lafréquence
cumulée est deux fois et demieplus
forte dans les
élevages
à bonne fertilité. De manièregénérale,
les médianes desfréquences pathologiques
sontplus
élevées dans cesélevages, exception
faite pour les avortements et les non-délivrances.Les comptages cellulaires effectués sur le lait de
mélange
ne font pasapparaître
de différence entre les deux groupeslorsqu’on
considère les valeurssupérieures
à 450 000cellules/ml.
Par contre le pourcentage de résultats mensuels infé- rieures à 200000cellules/ml
estplus
élevé dans le groupe à bonne fertilité.Enfin,
les taux de réforme ne sont pas différents entre les deux groupes.Discussion
Les
caractéristiques qui
différencient lesélevages
à bonne et à mauvaise fertilité s’articu- lent autour de quatre axes: lesystème
alimentaire, le mode de conduite, les dominantespatholo- giques
et le sol.Cette
typologie
met en évidence soit que l’on est enprésence
desystèmes d’élevage
différents, soit que lesparamètres
discriminants sont des facteurs derisque
pouvant modifier la fertilité.1. Le
système
alimentaire desélevages
àmauvaise fertilité se caractérise par des
change-
ments
fréquents
de la nature des aliments, asso- ciés à un nombreplus grand
defourrages
distribués.
En l’absence de calcul des rations, on peut émettre
l’hypothèse
que lesystème
alimentaire desélevages
à mauvaise fertilité rendplus
difficile le respect deséquilibres
et des transitions alimen- taires. A l’inverse, unsystème
basé durant lapériode
hivernale surl’ensilage
de maïs et les aliments concentréspermet
d’évaluerplus
facile-ment, dans la mesure où cette évaluation est faite, les apports alimentaires
qui
conviennent auxanimaux.
Le
rapport
entre la fertilité et le respect del’équilibre
alimentaireénergie-azote
est en effetbien connu
(Gaulliard,
1971 ; Faucher,1974;
Brochart,
1974; Paccard,1974).
On sait aussi(Brochart, 1966; King, 1968) qu’un
faible taux depersistance
de laproduction
laitière est associé àune mauvaise fertilité, la
persistance
étant unmoyen d’évaluer
l’adéquation
entre apports etbesoins alimentaires. La
fréquence plus impor-
tante des chutes de
production
laitière dans le groupe à mauvaise fertilitépourrait
donc traduire des apports alimentairesquantitativement
moinsadaptés.
Par ailleurs, la
période
où lafréquence
des mises-bas est laplus
élevée dans lesélevages
à mauvaise fertilité se situe de févrierà avril, soit
à la liaison fin de lapériode
hivernale-mise à l’herbe, caractérisée notamment par deschangements
alimentaires
fréquents (3,1 changements
defourrages/élevage).
Par contre les
vêlages
du groupe à bonne ferti- lité ont unefréquence
maximale de novembre àjanvier, période
où l’alimentation est stable(1,7 changement
defourrages/élevage)
et homo-gène;
7 éleveurs sur 1 1 n’utilisent alors commeseul
fourrage
quet’ensitage
de maïs,complété
dans trois cas par descrucifères,
et dans un cas par des crucifères et des betteraves.Ces
résultats
vont dans le sens de ceuxanaly-
sés par Paccard(1981)
àpartir
des résultats nationaux du Contrôle Laitier pour1979,
montrantque les
vêlages
d’août à décembre sont lesplus
favorables à la fécondité
(pour
cette mêmepériode
lafréquence
desvêlages
estsupérieure, P < 0,05
dans le groupe à bonnefertilité,
soit45.4%
contre35,7 %
pour l’autregroupe).
L’étude de
l’aspect qualitatif
dusystème
alimentaire montre que dans lesélevages
àmauvaise fertilité les
«fourrages
en vert» sont distribuéspendant
uneplus longue période.
Or Ziari et al.
(1981) poursuivant
les travaux de Bazin et al(1977)
avancentl’hypothèse
que lanature du
régime
alimentaire, par le biais de sacomposition
en acides gras, peut être àl’origine
chez la vache d’un déficit en
prostaglandines
F2 aet E2 aboutissant à un
blocage
de l’ovulation et enconséquence
à de l’infertilité. Ce déficit serait causé par l’action inhibitrice de ;’acidea-linolénique (C18:
3û)3)
sur lasynthèse
desprostaglandines.
Orl’ensilage
d’herbe est très riche en cet acide(Saito
et al.,1979)
de même que le sont lesfourrages
en vert, dont le ray-grass(Bauchart, 1981 De plus,
selonBauchart, (1981)
les aliments concentrés sont très peu riches en C18: 3 w 3 cequi s’explique
notamment par la très faibleproportion
d’acidelinolénique
contenudans les
grains (Weirauch
etMatthews, 19771.
On a montré par ailleurs
(Chassagne,
résultatsnon
publiés)
que chez la vache les variations en acidelinolénique
duplasma
suivent celles del’aliment. Ceci nous amène à penser que la
composition
en acides gras de l’alimentation estsans doute un élément à
prendre
en considération dansl’étiologie
de l’infertilité chez la vache laitière.L’analyse
des donnéesbiochimiques
ne met enévidence aucune différence entre les deux groupes.
Cependant
dans le groupe à mauvaise fertilité, les taux d’hématocrites sontgénérale-
ment
plus
faibles; ceci peuts’expliquer
par le faitqu’au
moment desprélèvements
de sang commesur l’ensemble de la
période,
lescrucifères, qui
contiennent desprincipes
anémiants, sontplus
souvent
présentes
dans la ration. Pour valider cettehypothèse,
nous avons calculé l’hématocrite moyen desélevages
de l’un ou l’autre groupe distribuant ou non des crucifères un mois aumoins avant la
prise
de sang: l’hématocrite estsignificativement supérieur (P < 0,01)
dans lesélevages
ne donnant pas de crucifères(35,9
et32,6 % respectivement),
cequi
va dans le sensdes observations de
Grongnet (1982).
L’action anémiante duparasitisme
peutégalement
êtresoupçonnée,
mais nous ne pouvons laquantifier
dans le cadre de cette étude.L’échantillonnage
au hasard desanimaux, impli-
quant notamment unehétérogénéité
des stades delactation,
peutexpliquer
que les résultats desanalyses biochimiques
ne différencient pas les deux groupes; Lefaucheur(1981)
constate eneffet une liaison
positive
entre l’urémie et la réus- site enpremière insémination,
mais seulement pour lescinq premières
semaines delactation;
par ailleurs Reid et al.(1977),
ainsi que Rowlands et al.(1979)
ont montré l’existence d’une liaisonpositive
entre l’albuminémie et la fertilité des vaches,uniquement
au moment duvêlage
pour lespremiers
auteurs, ou dans lapériode
situéeentre 40 et
100 jours
post-partum pour les seconds.2. L’étude du mode de conduite montre que le
logement
des vaches du groupe à mauvaise ferti- lité estprincipalement
la stabulationentravée,
la stabulation libre dominant dans l’autre groupe.Ces résultats sont convergents avec les conclu- sions tirées par Paccard
(1981), indiquant
unesupériorité
de la stabulation libre au niveau desperformances
dereproduction,
par le biais d’uneplus grande
facilité de détection des chaleurs et d’unplus grand
exercice des vaches. Or laqualité
de détection deschaleurs,
mesurée par l’intervallevêlage-première
insémination et les retours déca- lés,n’apparaît
pas différente entre les deux groupes, ni d’ailleurs le taux de recours des éleveurs auxplannings
dereproduction.
Nousconsidérerons donc que le caractère stabulation entravée accompagne
plus
unsystème d’élevage qu’il
n’est lié à la mauvaisefertilité;
Paccard(1981) signale
d’ailleursqu’aucune
étude n’a pu isoler le facteur stabulation dans l’étude de la fertilité.L’étude des niveaux de
production
laitière faitapparaître
que lesélevages
à bonne fertilité ont une meilleureproduction
que ceux de l’autre groupe(+ 15,9 %
pour le niveau auvêlage,
+
20,6
% pour la moyenneéconomique).
Cesrésultats vont dans le sens de
l’analyse bibliogra- phique
de Lefaucheur(1981), qui
estimequ’il n’y
a pas
d’incompatibilité génétique
entre le niveaude
production
laitière et la réussite aux insémina- tions, sauflorsque
l’animaldépasse
lepotentiel
deproduction correspondant
à son environnement.Nous ne pouvons montrer dans le cadre de cette étude si le niveau de
production
desélevages
àmauvaise fertilité
(4581 kg
par vache et paran) dépasse
un seuilcritique;
noussignalerons
toute-fois que dans l’étude de Konermann
(1974)
sur la relation entre le taux de réussite à l’inséminationet le niveau de
production
de lait, les niveaux deproduction
liés à la meilleure réussite des insémi- nations se situent dans la fourchette de 4000 à 4500kg
de lait par vache et par an.La
plus
faiblepersistance
laitière constatée dans le groupe à mauvaise fertilité peutexpliquer
en
partie
la différence deproduction
entre les deux groupes. La composantegénétique
du niveau deproduction
étantimportante,
nous avons cherché à différencier les groupesd’élevages
selon leurrecours à l’insémination par des taureaux de race
Holstein améliorateurs sur le
plan
de laquantité
de lait; 6élevages
sur 1 1 du groupe à bonne ferti- lité et seulement 1 sur 10 dans l’autre groupepratiquaient
des inséminations Holstein trois ans au moins avant le début de lapériode
d’observa-tion. Des différences raciales peuvent donc
expli-
quer en
partie
le meilleur niveau deproduction
constaté dans les
élevages
à bonnefertilité,
et lestaux
butyreux
et azotéplus
faibles de la deuxièmepériode d’observation;
ceci va dans le sens de Le Dore(1977) qui
a constatéqu’à production
laitière constante la matière sèche utile du lait des vaches Frisonnes Holstein est
plus
faible que celles des Frisonnes. Parailleurs,
Journet et al.(1973)
comparant des vaches Frisonnes et Hols- tein à même alimentation ont montré que les animaux Holstein ont uneproduction supérieure (+
1073kg
sur la lactation standard de 305jours)
associée à un taux de matière utile inférieur
(―
2,3 %).
Quant aux composantes alimentaires et sanitaires de laproduction
laitière et de la compo- sition dulait,
nous ne pouvons les discuter vu la nature des données en notrepossession.
3. La
pathologie
a unvisage
différent dans lesélevages
à bonne et à mauvaise fertilité. Leparasi-
tisme sembleplus important
dans lesélevages
àmauvaise
fertilité;
or l’infestation distomienne aété associée à de l’infertilité chez la vache par Castro
(1980)
et par Romaniuk(1977)
et chez lagénisse
laitièrepar Oakley
et al.(19791.
Romaniuka notamment constaté que des vaches infestées par Fasciola
hepatica nécessitaient 2,25
insémi- nations pour être fécondées contre seulement 1,62 pour des animaux témoins non infestés.L’hypothèse
d’une influence néfaste de ceparasite
sur la fertilité des troupeaux peut donc être avancée au vu de ces constatations convergentes.
Quant à l’infestation par les
strongles
de la cail- lette mesurée à l’aide du taux depepsinogène plasmatique
et de lacoproscopie,
sa relation avecde la fertilité de la vache n’a pas été montrée
jusqu’alors.
La relation entre le taux depepsino- gène
etl’importance
duparasitisme
est d’ailleurs àpréciser
pour cequi
concerne les adultes.Selman et al.
(19761,
sur des vachesallaitantes,
indiquent
que sur deux animaux non atteints clini- quement, les taux depepsinogène
étaientproches
de 2000 mU detyrosine,
et que surcinq
animauxcliniquement
atteints des taux voisins de 5000 mU en moyenne ont été mis en évidence.Par contre Lescure
(1981)
ne trouve aucune rela- tion sur des vaches laitières adultes entre le taux depepsinogène plasmatique
et le niveau de para- sitisme concernant lesstrongles
ainsiqu’avec l’importance
des lésions de la caillette de l’autre.Ce dernier résultat est
logique,
le taux depepsino- gène plasmatique
mesurantl’agression
descellules
fundiques
et non par la réaction de la cail- lette se traduisant parl’apparition
de nodules.A propos du
parasitisme,
il faut noter que les éleveurs du groupe à mauvaise fertilitépratiquent plus
de traitementsanthelminthiques
que ceux de l’autre groupe ; ceci peutindiquer
que ces derniers ont conscience d’unrisque parasitaire moindre,
cequi
va dans le sens de nos résultats concernant l’évaluation du niveau deparasitisme.
Contrairement au
parasitisme,
aucune desgrandes pathologies
de la vache laitière n’affecteplus
le groupe à mauvaisefertilité,
lesélevages
àbonne fertilité se révélant au contraire caractérisés par des
fréquences pathologiques
observéesgénéralement plus
élevées.Les relations
pathologie-clinique-fertilité
montrées au niveau individuel pour les métrites
(Zamet
et aL, 1979; Sandals etal., 1979)
et pour les mammites(Lefaucheur, 1981)
peuvent ne pasapparaître
au niveau du troupeau dès lors que lafréquence
des cas n’est pas très élevée; parailleurs,
l’efficacité destraitements,
que nous ne pouvonsjuger
dans cetteétude,
peut modifier de manièreimportante
l’influence depathologies
surla fertilité.
Nous n’avons pas mis en évidence de différence entre les deux groupes quant à la
qualité
de nota-tion de la
pathologie.
En effet, la note moyenne dequalité
donnée parl’enquêteur
a été de3,2
+1,4
pour le groupe à bonne fertilité contre 2,5 ± 1,5 pour l’autre groupe. Nous avonségalement
calculé le nombre moyen de
symptômes
et dediagnostics
différents observés par vache sur lapériode
de référence. Ce critère,qui
peut rendre compte de laprécision
de la notation mais aussi de la diversité de lapathologie,
ne différencie pas les deux groupes(0,66
±0,15
et0,55
±0,15).
Nous
n’analyserons
pas ici lasignification
des comptages cellulaires faibles,plus fréquents
dansles
élevages
à bonnefertilité,
ce résultat devant être confirmé sur des données cellulaires individuelles.4. Les
analyses
de sols fontapparaître
un taux demanganèse plus
faible dans le groupe à mauvaise fertilité(16,3 ppm).
Le seuil de carence pour laplante
étant défini à7,5
ppm pour unpH supérieur
à
6,0 (normes
INRAQuimper et Coppenet, 19701, l’analyse parcelle
parparcelle
montre que seules11,4
% desparcelles
du groupe à mauvaise ferti-lité et
2,6
% de l’autre groupe se trouvent dans les limites de carence pour laplante;
ceci ne permet pas de différencier les groupes, mais peut entraî-ner dans
quelques
cas une baisse du rendementfourrager. L’hypothèse
d’une carencespécifique d’apport
enmanganèse
au niveau de la vache semble devoir être exclue. D’une part, l’ensemble desélevages
utilisependant
toute l’année des condiments minérauxsupplémentés;
d’autre part, desanalyses
faites aposteriori
sur des foins et desensilages
d’herbe récoltés en1982,
provenant des quatreexploitations
à taux demanganèse
du solles
plus
élevés et des quatre à taux lesplus
bas, montrent que les teneurs enmanganèse
des four- rages sont en moyenneplus
élevées là où lemanganèse
du sol est lui-mêmeélevé;
cecirejoint
les conclusions deCoppenet (1959)
pour les céréalesjeunes. Cependant
les teneurs trouvéesdépassent largement (119
ppm en moyenne pour le groupe à mauvaise fertilité, et 87 ppm pour l’autregroupe)
le seuil de 45 ppm au-dessousduquel
une carence estpossible
chez la vache(Lamand, 1975)
etcorrespondent
aux teneurs trouvées habituellement dans le Finistère(Kerouanton, 1975).
En
conclusion,
les différences de richesse enmanganèse
des sols des deux groupesd’élevages
ne font que caractériser le type de
sous-sol, grani- tique
ou schisteux, ce dernier type étant,d’après Coppenet (1964)
pour laBretagne,
mieux pourvuen cet
oligo-élément.
Conclusions
La
typologie
desélevages
à bonne et à mauvaise fertilité faitapparaitre
un ensemble de facteurs de différenciation. Le groupe à bonne fertilité estplus productif,
avec unsystème
alimentaire comportant peu dechangements
derégime
et faiblementdépendant
desfourrages
envert hormis le
pâturage.
Ce groupepratique plus
les
vêlages
d’hiver etparaît plus
affectéglobale-
ment par la
pathologie, exception
faite duparasi-
tisme; son sous-sol est àprédominance
schisteuse.
Le groupe à mauvaise fertilité a un
système
alimentaire différent, la
production
de laitpermise
par la ration de base étant
cependant comparable
entre les groupes. En outre, les
élevages
àmauvaise fertilité consomment moins de concen- trés et sont donc moins
dépendants
de fournitures alimentaires extérieures.L’incidence des facteurs de
risque
de l’infertilitéqui
ont étésuspectés (système alimentaire,
calen- drier desvêlages, parasitisme)
peut être diminuéeou annulée si une
prophylaxie
efficace est mise en oeuvre; on peut en effetagir
sur le rationnement,l’époque
desvêlages
et le niveau duparasitisme.
Le
système d’élevage qui
caractérise le groupe à mauvaise fertilité n’est donc pasincompatible
avec de bons résultats de
reproduction.
Accepté
pourpublication,
le 15 février 1983.Remerciements
Nous remercions M. Le
Faou,
duGroupement
de Défense Sanitaire du Finistère
qui
a contribué par sarigueur
à un recueil de donnéeshomogène
et de
qualité.
Résumé
Les
caractéristiques
de deux groupesd’élevages
de 20 à 60 vaches laitières à bonne et à mauvaise ferti- lité faisantpartie
del’Enquête Éco-Pathologique
Continue sontanalysées.
Les 11 élevages
à bonne ferti- lité ont un taux de réussite enpremière
insémination de58,9
% et unpourcentage
devaches,
insé- minées pour lapremière
fois 40jours
au moinsaprès vêlage,
et ayant nécessité trois inséminations ouplus,
de1 1,4
%. Pour les dixélevages
à mauvaisefertilité,
les valeurscorrespondantes
sontrespective-
ment de 51,1 et de 25,6 %. Les deux groupes ne se différencient pas par les critères de
reproduction
mettant en
jeu
l’action de l’éleveur(écart vêlage-première insémination,
retard dû aux retoursdécalés).
Le
système
alimentaire du groupe à mauvaise fertilité estplus
varié. Leschangements
alimentaires sontplus fréquents
dans ce groupe et la durée de distribution desfourrages
«en vert»(crucifères, ensilage d’herbe)
estplus longue;
l’utilisation des aliments concentrés est moinsimportante.
Le groupe à mauvaise fertilité aplus
devêlages
en février-mars-avril,période
de transition entre lerégime
hivernal etl’herbage.
Laproduction
laitière par vache et par an estplus
faible(4580 kg
contre 5520kg
pour l’autregroupe).
Les chutes deproduction
laitière sontplus fréquentes
et le recours à l’insémination Holstein est moindre. L’étable entravée est le mode dominant de stabulation dans lesélevages
à mauvaise fertilité.Le
parasitisme
àgrande
douve et àstrongles gastriques
estplus important.
A l’inverse, lesgrandes pathologies
de la vache laitière observables sur leplan clinique
sontgénéralement
moinsfréquentes.
Letaux de
manganèse
du sol estplus
faible dans lesélevages
à mauvaise fertilité(16,3 ppm)
que dans l’autre groupe(30,9 ppm)
dufait
de la moinsgrande importance
du sous-sol schisteux dans le groupe à mauvaise fertilité. On conclut que les facteurs derisque
suivants sontsusceptibles
d’entraîner une baisse de fertilité dans les troupeaux où ils peuvents’exprimer:
unsystème
alimentairecomposite
incluant desfourrages
en vert, le calendrier desvêlages,
l’infestation par Fasciolahepatica.
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