• Aucun résultat trouvé

Rations des vaches laitières à base de maïs fourrage et de concentrés : (...)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Rations des vaches laitières à base de maïs fourrage et de concentrés : (...)"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Renc. Rech. Ruminants, 2005, 12 247 INTRODUCTION

A l’occasion d’une synthèse sur l’ingestion du maïs fourrage, des données ont été collectées sur 40 rations de vaches laitières Prim’Holstein après le pic de lactation. Cette base de données montre des écarts de - 4 à + 5 UFL entre d’une part la consommation d’énergie, telle qu’elle est mesurée à travers les pesées des aliments et leurs analyses, et d’autre part les besoins d’énergie pour la production laitière et l’entretien, calculées selon les normes INRA 88.

La différence apports moins besoins, est assimilable, aux variations de poids près, à l’interaction fourrages-concentrés décrite antérieurement. On a regardé sur cette base les variables qui expliquent les variations de ce bilan.

1. MATERIEL ET METHODES

La base rassemble les données de 29 rations de la station de la Jaillière (pour les vaches primipares et multipares) et de 12 autres rations provenant d’un programme auquel ARVALIS était associé. Dans ces rations, l’apport total d’énergie varie de 12,7 à 24 UFL et la part de concentrés varie de 14 à 40 %. La teneur en amidon des rations s’échelonne de 19,3 à 35,9 %, tandis que l’ensemble

“amidon du maïs + concentrés” représente 43 à 58 % de la matière sèche.

Figure 1 : données disponibles sur les apports et besoins d’énergie

A partir des données correspondant aux rations rassemblées sur la figure 1, des régressions simples ou multiples ont été recherchées, afin d’expliquer le bilan entre les apports d’UFL et les besoins.

2. RESULTATS

Le bilan énergétique s’échelonne entre moins 4 UFL et plus 4,7 UFL. Les bilans les plus déficitaires (pour lesquels il manque plus de 2 UFL) correspondent à un maïs très peu digestible récolté en 1996 ; cette situation de déficit expose les vaches à des pertes de poids. Les bilans excédentaires correspondent non seulement à des reprises de poids, mais aussi à un gaspillage d’énergie, mal digérée : Tous les bilans

à plus de 2 UFL sont le fait de rations contenant plus de 26 % d’amidon. Nous avons d’abord examiné les variables utilisées par Faverdin et al. pour calculer l’interaction fourrages-concentrés. La teneur en concentrés n’est pas un bon prédicteur du bilan. En revanche l’apport d’énergie ou la teneur en amidon de la ration sont des variables qui expliquent seules plus de 50 % des variations de bilan.

L’apport d’énergie n’est pas une variable indépendante de la variable à prédire… nous devons donc éviter de l’utiliser dans un modèle de prédiction. La teneur en amidon, éventuellement associée au poids des animaux pour tenir compte de l’effet parité, permettent d’approcher, avec un écart-type résiduel de 1 UFL, le calcul de la part d’énergie gaspillée (ou servant en partie à la reprise de poids).

Bilan UFL = 0,00835 PVif + 0,3084 % amid ration - 12,200 n = 67 ETR = 1,03 R

2

= 0,59

Figure 2 : la teneur en amidon de la ration explique plus de la moitié du bilan énergétique

DISCUSSION ET CONCLUSION

La teneur en amidon de la ration semble être un bon indicateur du risque de gaspillage d’énergie dans une ration de vaches laitières. L’équilibre entre les apports énergétiques et les besoins est assuré vers 21 à 24 % d’amidon. Au dessus de cette valeur, l’ingestion est améliorée, mais il y a un gaspillage de près d’une UFL par tranche de 3 points de teneur en amidon. Rappelons qu’au-delà de 27-28 % d’amidon dans la ration, on voit aussi apparaître les signes avant-coureurs de l’acidose subclinique : baisse de l’ingestion et du taux butyreux.

La prise en compte de la teneur en amidon dans le calcul de l’interaction fourrage-concentrés devrait permettre de mieux comprendre l’effet bénéfique de l’apport d’un fourrage dépourvu d’amidon, même moins riche que le maïs fourrage, sur l’équilibre énergétique des rations.

Faverdin P., Hoden A., Coulon J.B., 1987, Bull. Tech. CRZV Theix., 70, 142

Cabon G., Pruvost L., Soulard J., 2004, Renc. Rech. Rum., 11, 276

Rations des vaches laitières à base de maïs fourrage et de concentrés : influence de la teneur en amidon sur la valorisation de l’énergie

Maize forage and concentrate diets in dairy cows : influence of starch content on energy valorisation

G. CABON, J. SOULARD

ARVALIS, Institut du végétal, Station de la Jaillière, LA CHAPELLE-SAINT-SAUVEUR, BP 32, 44370 VARADES

Références

Documents relatifs

Ceci se remarque particulièrement dans le sainfoin dans lequel on retrouve 3,5 fois moins de TS dans l’ensilage que dans le frais et dans cette plante, les TP et TF ont tendance

Deux bases de données ont été utilisées : i) une base de données « digestibilité » qui associe de nouvelles mesures de digestibilité in vivo faites sur l’ensilage (N=36,

La prévision de la valeur énergétique de l’ensilage de maïs repose sur l’estimation de la digestibilité de la matière organique (dMO) à partir de deux

La mesure de la dégradation ruminale par la méthode in sacco est la méthode de référence (Michalet-Doreau et al, 1987), mais les conditions de son utilisation pour évaluer

L’utilisation des engrais minéraux a des impacts négatifs (voir simulation « 100 % minérale ») sur le bilan environnemental (surtout sur l’énergie et les GES). L’impact

Nous avons travail16 selon les mBmes principes qu'en 1988 : calendriers fourragers dtterminCs par les ingknieurs lait de I'tquipe Optilait, nature et qualitk des

L’ingestibilité du maïs-fourrage, telle que calculée pour chaque lot de cette synthèse, peut être expliquée à 69 %, avec un ETR de 7,7 g / kg de P 0,75 , soit environ 5 %, par

Toutes les données (moyennes ajustées des dégradations de la MS par aliment et par temps d’incubation ; dégradations aux mêmes temps de la MAT, de l’amidon ou du NDF) proviennent