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Etude des conditions économiques et social en Afrique,1958-1983: résumé

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(1)

DOCUMENTS OFFICE

I Li %i

■■> T'O BE TAKEN OUT NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Distr. : GENERALE

e/eca/cm.9/20 25 February 1983

FRANCAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

REUNIONS DU VINGT-CINQUIEME ANNIVERSAIRE

Quatrieme reunion du Comite technique preparatoire plenier

Addis-Abeba (Ethiopie), 14-22 avril 1983 Point 4 de l'ordre du jour provisoire

COMICSSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE REUNIONS DU VINGT-CINQUIEME ANNIVERSAIRE

Dix-huitieme session de la Commission et neuvierae reunion de la Conference des

ministres de la Commission

Addis-Abeba (Ethiopie), 27 avril - 3 mai 1983

Point 6 de l'ordre du jour provisoire

ETUDE DES CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES IN AFRIQUE, 1958-1983

Resume*

* Le present resume constitue le document principal pour 1'examen de ce point

de l'ordre du jour.

(2)

E/ECA/CM.9/20

B. ETUDE IKS CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE,

1958-1933

1 * Introduction

1. Lorsque la Commission economique pour 1'Afrique a ete creee en 1958, la vaste majorite des Etats africains etaient encore sous le joug de la domination coloniale, Le partage de l'Afrique qui s«etait solde par la balkanisation de la region en de nombreux petits Etats n'avait fait que consolider 1'orientation de l'economie africaine. En 1958, cette economie se caracterisait deja en effet par un systeme empechant la region de mettre en valeur dans son interet ses propres ressources. Les moyens de production et leur infrastructure d'appux avaient tous ete amenages de maniere a garantir 1'exportation de la production des matieres premieres et son transport aux centres coloniaux. Les structures de la consommation

etaient telles qu'elles imposaient une dependance maximale a l'egard des importations.

• L'Afrique produisait done ce qu'elle ne consommait pas et consommait ce qu'elle ne produisait

pas.

\ 2. Du. fait des limitations dont sont 1'objet les donnees et leur agregation, les paragra- phes qui suivent represented un vaste canevas seulement des principales caracteristiques du developpement de 1'Afrique au niveau macro-economique des secteurs de production, des investissements, de la consommation et du commerce et donnent une idee des tendances demo- graphiques et sociales. Meme ainsi, le manque de donnees, en particulier pour le debut des annees 60, a considerablement restreint la portee et la profondeur de 1'analyse. On espere

neanmoins que cette etude tres generale donnera une bonne idee du developpement economxque de l'Afrique depuis 1958*

2. Tendances demographiques

3. Au milieu de 1980, la population totale des pays independents d'Afrique etait estimee a 434 millions d'habitants. Entre 1960 et 1930, le taux de croissance demographique a

atteint 2,8 p. 100 par an et il devrait passer a 2,6 p. 100 pendant les dix dernieres annees du siecle. II ressort des projections moyennes disponibles que d'ici a, 1'an 2000 la popu lation totale doublera quasiraent pour atteindre 790 millions d'habitants. En regie generale,

les taux annuels d'accroissement demographique estimes et projetes sont plus eleves pour

l'Afrique du Nord, l'Afrique de 1'Ouest et l'Afrique de 1 !Est que pour l'Afrique centrale et l'Afrique australe (tableau 1).

4. En 1960, les enfants de moins de 15 ans et les personnes de plus de 55 ans representaient

41 4 et 3,4 p. 100 respectivement de la population totale. En 1980, ils en representaient

43^7 et 3,3 p. 100. Le coefficient implicite des personnes a charge etait au milieu de 1960

de 83 contre 89 en 1980 et, d'apres les projections, il devrait s' inscrire a 85 en l'^an

2000 pour 1'ensemble de la region. Ces vingt dernieres annees, les tau:: de fecondite et de

mortalite sont demeures eleves. Les taux bruts de natalite et de mortalite etaient en 19»0

de pres de 46 et 17 p. 1000respectivement contre 48 et 25 p. 100 en i960. L'esperance

moyenne de vie a la naissance est selon les estimations passee pour la region de 40 ans

pour les hommes et de 42,9 pour les femmes entre 1960 et 1965 a 49 et 52,3 respectivement

entre 1980 et 1985-

(3)

nsetprojectionsdelapopulationtotr,~s(enniilliersd=habitant)_ettan:,:annuals pourcentaffeparsous-regionpour1'Afriqueindependante.1960-2000

Population totale a/

TauxannueldecroissanceO

< P

ro O19601970198019851990

1960/ 1965/ 1970/ 1975/ 1980/ 1985/ 1990/ 1995/

1995200019651970197519801985199019952000 454582562108693125471144008164545186256

25,5) (25,4) (25,0) (24,8) (24,5) (24,1) (23,6)

?884105156

31,5) (32-3)

746 11,8) 7149

30,5)

I739

35 969

(11,0) 99909 (30,6) 2121

(0,7)

142772

(32,9)

46018 (10,6) 133917

(30,9)

2705 (0,6)

167 453

(33,2) 52629

(10,4)

157008 (31,0) 3113 (0,6)

195861

(33,3)

60354

(10,3)

183715

(31,3)

3578 (0,6)

230920 (33,8) 69251 (10,1) 214737

(31,4)

4093 (0,6)

269331

(34,1)

79312 (10,0) 249992

(31,7) 4 635 (0,6)

2,82,93,03,13,12,92,82,6 2,52,52,82,92,72,82,72,7 1,51,72,12,32,32,52,52,5 2,42,62,73,13,02,82,82,8 2,02,12,42,62,92,92,72,5

I 063 325 617 434 105 505 674 587 516 683 546 789 526 30,0) (100,0) (100,0) (100,0) (100,0) (100,0) (100,0)

2,22,42,6.2,82,82,82,72,6 etabliparlaDivisiondelapopulationdelaCEA.encollaborationaveclaDivisiondelapopulationdes

rk (serie 1982 d'estimations et de projections demographiques).

entreparenthesesrepresententlepourcentagedelapopulationtotaledesEtatsmeiribresdelaCEA.. aduSaharaoccidental. adeSt.Hel£ne. 1delaReunion. 1duBotswana,duLesothoetduSwaziland.

(4)

e/ec.a/cw.9/20 Page 3

5» La part de la population totale africaine residant en milieu urbain est passee de

16,3 p. 100 en 1950 a. 27,4 en 1980 cependant que le taux annuel moyen d'urbanisation passaii de 5,1 p. 100 entre i960 et 197° a 5,3 entre 1975 et 1980. Les projections disponibles

revelent un ralehtissement de ce taux qui, pendant les annees 80, devrait tomber a

5,2 p. 100 et pendant les annees 90 a 4,6. II est done prevu qu'en l'an 2000, 41,3 p. 100

ue la population africaine resideront en zones urbaines. En 1980, l'Afrique du Nord etait la sous-region la plus urbanisee puisque 43,8 p. 100 de sa population vivaient en milieu

urbain contre 34,4 en Afrique centrale, 22,3 en Afrique de l'Ouest, 22,6 en Afrique de

l'Est et 22,4 en Afrique australe.

6. Le taux annuel moyen d'accroissement de la population africaine etait en 1980 le plus

eleve du monde, a savoir pres de deux fois la moyenne mondiale et 14 p. 100 environ de plus que celle de 1'ensemble des pays en developpement. II est manifesto que ces taux eleves

d'accroissement de la population associes a des tau:; eleves d'urbanisation, a la jeunesse et au taux eleve de personnes a charge ont serieusement entrave les efforts faits ces vingt dernieres annees par la region pour accelerer son developpement socio-economique.. > Un

accrbissement rapide de la population a engendre une augmentation marquee de la part du revenu total consomme, ce qui a, a son tour, serieusement' limite la croissance de l'epargne

interieure necessaire pour financer la formation de capital fixe. De surcroit une part de plus en plus grande de cette formation a du prendre la forme d'une infrastructure pour

I1education, la sante et autres services sociaux.

3» Structure et performance des economies africaines

a) Croissance globale

7» Entre i960 et 1980, le PIB reel global des pays en developpement de I1Afrique a quasiment triple, atteignant cette derniere annee-la quelque 95 milliards de dollars (au cou"t constant des facteurs de 1970), soit une croissance de 5,6 p« 100 en moyenne par an.

Cette croissance a neanmoins tourne autour de ce chiffre sur des cycles de cinq ans, en reponse generalement au comportement de 1'agriculture et/ou de facteurs du commerce

exterieur, C'est ainsi que la croissance spectaculaire du PIB entre 1965 et 1970 est

fondamentalement attribuable ec 1'excellent comportement de ce secteur et a 1'amelioration de la demande etrangere de produits exportes. Parallelement, son flechissement (4,5 p» 100 par an) diirant les cinq annees suivantes est fondamentalem'ent imputab'le a une diminution

sans parallele de 1"augmentation de la valeur.ajoutee du secteur agricole (1,4 p* 100 par

an) ainsi qu'a la recession mondiale qui a suivi le quadruplement des prix du petrole en 1973-1974 et considerablement freine la demande d'exportations de la region, demande dont le taux de croissance a ete de 0,5 p. 100 a peine par an. La legere reprise entre 1975 et■

1980 resulte principalement d'une acceleration de la demande de produits non petroliers

apres la courte periode d'ajustement dans les pays developpes a la hausse du cout de l'energie ainsi que des mesures d'austerite prises par de nombreux pays africains. Le

scenario conjoncturel para£t s'etre de nouveau implante au debut des annees 80, ■ la croissance tombant entre 2 et 3 p. 100 en 1981/1982, reflet cette fois surtout dans de nombreux pays d'une penurie de devises qui affecte leurs programmes d'investissement de production*

8, ^ Dans 1'ensemble, la croissance de 5,8 p, 100 par an du PIB pendant les annees 60 a ete

legerement superieure a la moyenne de 5,4 p. 100 par an obtenu pendant les annees 70.

(5)

P^:o A

9c Des deux principaux groupes de pays, ce sont les 46 pays.non exportateurs de petrole et

en particulier, lers 21 pays les moins avances parmi eux qui ont e'te, du fait de leurs .

faiblesses bien connues, les plus touches par ces'facteurs. De surcroit, les difficultes de paiement, 1'alourdissement de la dette et la deterioration cle la capacite d'emprunt' qui en ont resulte, ont eu sur les economies nationiles une incidence plus negative encore*

10o La deterioration generale des resultats du secteur agricole et, partant, des agro- industries apparentees, s'est soldee par un changement progressif de la structure du'PIB regional. Pour la region dans son ensemble, la part des activites de transformation - agricole dans le PIE est tombee de 50,2 p. 100 en i960 a" 32,6 p. 100 seulement en 1980

(tableaux 2 et 3).

b) Performance se'ctorielle i) Agriculture

11 • Bien que -ces vingt dernieres annees sa part dans le PIB regional ait quasiment diminue de moitie (elle est tombee de 42,6 p. 100. en i960 a 22,8 en 1980), l'agriculture demeure pour la plupart des pays africains. la principale source d'emploi, d1aliments, de matieres premieres industrielles et de devises. Tandis que d'autres secteurs ont pris de l'importan- cej la diminution de la contribution directe'du secteur agricole au PIB est essentiellement imputable a. son taux de croissance tres lent ces dernieres annees, ce qui a eu de lourdes

consequences pour le reste de l"economie, et notamment la croissance globale, l'approvi-

sionnement en matieres premieres et en aliments,' l'excedeht'"destine a 1'exportation, et, compte tenu de la necessite de remedier aux penuries par des importations, proyoque une accentuation des pressions sur la balance des paiements. D'apres les donnees compilees par le secretariat de la CEA, la croissance de la valeur ajoutee du secteur agricole est tombee d'un modeste taux de 3,7 p. 100 par an durant les annees 60 a, 1,3 p. 100 seulement durant

les annees 70, reflet du flechissement marque dfune production nette deja, basse par habitant™ Les donnees communiquees par la FAO (tableau 4)-montrent-non seulement que la croissance de la valeur ajoutee a subi une contraction mais encore que le volume de la

production agricole totale a en fait augmente a une cadence comparable plus lente. malgre

une legere amelioration dans la seconde moitie des annees JO. Ces resultats sont tres mediocres Ibrsqu'on les compare, aux taux de croissance de -2,9 et 3 p. 100 pour les pays en deveiLoppement et de 1,8 et 2,6- p. 100 pour les pays developpes. La deterioration frappe surtout la production alimentaire, l'indice de la production par habitant de la FAO montrant que les recoltes des pays africains sont de nos jours inferieures en moyenne de

10 p. 100 a celles d'il y a dix ans, ce qui les oblige a importer davantage.

12, Nombreux sont les facteurs qui ont contribue au flechissement et aux brusques fluctua

tions du cdtoportement du secteur agricole, Le plus important, ces dernieres annees du moins,

a ete le caractere defavorable des conditions atmospheriques, en particulier la, seoherease

qui, a- des degres divers, a sevi dans plusieurs regions. La,zone sahelienne de l'Afrique de

1'Ouest et le nord de l'Afrique de l'Est par exemple, ont souffert de longues secheresees

qui ont hon seulement provoque une baisse de la production agricole raais encore cause la

porte de betail et une desertification tout eh contribuant a la degradation de l'environne-

ment. Parmi les autres facteurs figurent la place tres modeste,bien qu'a titre temporaire,

de l'agriculture dans les plans de develbppement de quelque.s pays exportateurs de petrole de

l'Afrique de 1'Ouest et de l'Afrique du Nord, 1'application de politiques inadequates de

(6)

Tableau 2> Taux moyen de croissance annuelle a prix constants de 1970 a/

(enpourcentage) PaysAgriculture IndustriesMines manufactu-Electri-etBslti-Commer-Trans- rierescitecarrieresmentceport

Adminis tration publiqueAutresPIB Principauxpaysexpor- tateursdepetrole 1950-1970 1970-1980 1960-1980 Paysnonexportateurs depetrole 1960-1970 I97O-I980 1960-1980 Payslesmoinsavances 1960-1970 1970-1980 1960-1980 Afriqueendeveloppement 1960-1970 1970-1980 1960-198O

1,4

6,5

1,2 3,6 1,7 3,7 1,3

6,8 10,1 12,0 4,2 15,4 2,4 7,1 5,5

3,1

6'6 8,9

5,4

8,9

10,5 4,6 4,2

28,3

1'1

10,2 3,1 5,2 7.3 17,3 7,3

6,3

11,4 10,2 5,1 12,6 17,1 6,3 4,1

12,2 5,8 10,0 4,4 12,2 7,6 9,1 3,2

3,5

- 8,3.

9,0 5,1. 9,9 16,1 5,1

6,4

10,6 1.1,2 9,1 6,8 13,6 17,5 7,2

6,9

1,9 4,8 11,1 3,8 12,8 9,6 4,3 6,2

9,4 7,9 8,7 4,3 3,8 4,0 4,8 3,1 4,0 5,8 5,2 5,6 Source:SecretariatdelaCEA« a/Lacroissancesectoriellepourlaperiode1960-1970estfondeesurdesdonneespour39paysde1'Afriqueen developpementtandisquelacroissancesectorielleetlacroissanceglobaleduPIBpourlaperiode1970-1980lesont surdesdonneespour1'ensembledes51paysendeveloppementdelaregion. o ro o

(7)

Tableau3«CompositionsectorielleduPIBapri;:constantsde1970a/ (enpourcentage) Pays Principauxpaysexporta— teursdepetrole 1960 1970 1980 Paysnonexportateursde petrole 1960 1970 1980 Pays'lesmoinsavances 1960 1970 1980

Afriqueendeveloppement 1960 1970 1980 Source:Secretariat

Agriculture 43,1 30,2

"16,3

42,4 35,1 27,7 59,2 50,6 44,2 42,6 33,4 22,8

.delaCEA,

Industries manufactu- rieres 5,5 5,2

6,4.

8,6 11,7 12,4 5,3

8,7

8,1 7,6 9,5 9,8

Electri- cite 1,3 0,7 0,9 1,4 1,4 1,7 1,4 1,1 1,3 1,3 1,2 1,3

Mines et carrieres 3,8

18,5

8,6 4,6 5,4 5,1 0,8 o,9 1,3 4,4 9,8 6,6

Bati- ment

8,4 6,3

14,3 4,0 4,7 5,4 4,6 3,8 4,2 5,4 5,2 9,3

Commer ce

19,3 24,8 24,2 15,5 17,7 19,2 15,4 17,5 17,7 16,7 20,1 21,4

Trans port 5,5 3,2 6,6 5,9 6,2 7,2 4,3 5,0

6,9

5,8 5,2

6,9

Adminis tration publique 7,5

8,3

19,5

8,9

9,4 12,8 7,8 7,0 10,0 8,4 9,0 15,7

Autres 5,6 2,8 3,2

8,7 8,4 8,5

1,2 5,4

6,3

7,8 6,6 6,2

e/eca/cm, Page6

w VO i\j 0

a/ Voir la note en bas de page du tableau 1.

(8)

Page 7

production et de fixation des prix a une epoque ou les structures des couts et l'avantage

compare des activites concurrentielies etaient en pleine evolution ainsi que la faiblesse des institutions de commercialisation et de credit* La hausse des codts de l'energie et la penurie de devises ont ces dernieres annees' aussi limite les importations de facteurs de production agricole essentiels, II ne faut-done pas s'etonner que les niveaux de productivite de nombreux produits de base soient tombes en particulier celui d!articles d'exportation dont le volume est deja bas par rapport a d'autres regions. En oe qui

concerne les cinq cereales vivrieres de base de la region (ble, mai's, riz, sorgho et mil), par exemple, la productivite par hectare, apres trois decennies d'ameliorations successives,

est demeuree de 56, 31, 34 et 3,6 p. 10.0 respectivement celle qu'elle. est pour ces mSmes

cereales dans les pays developpes.

Tableau 4» Indices FAQ de la production agricole dans les pays en developpement

d' Afrique

Taux de croissance

1961-1970 1971-1975 1975-1980 1971-1980

Production alimentaire

(par habitant) - -1,6 -1,1 -1,1

Production agricole 2,7 1,0 2,2 16

Production forestiere

(bois en billes) 4,0 -0,2 2,4 1»2a/

Production de poisson 7,3 2,2 4,8 4,1 b/

Source : FAO, Situation mondiale de 1"alimentation et de 1'agriculture. 1974.

1978 et 1980. — ~ '- ■ ' '

a/ Chiffres de 1979»

b/ 1971-1979.

13. De recentes tendances de la situation alimentaire en Afrique eont un serieux motif de

preoccupation, D'apres les statistiques de la PAO, l'indice de la production alimentaire

par habitant (1969-1971 = 100) est tombe de 99 points en 1971 a 89 en 1980, ce qui indique une diminution de 1,1 p. 100 par an eontre une augmentation d'un point de pourcentage en

moyenne pour les pays en developpement. Cette diminution est fondamentalement imputable

a la faible croissance de la production de cereales et de legumineuses qui a progresse de 1,1 et 1,3 p, 100 seulement par an ces vingt dernieres annees alors que la production de tubercules (2,6 p, 100), de viande (2,6 p. 100) et de sucre (4,5 p. 100) egalait le taux d'accroissement demographique et le depassait raeme dans le cas du Sucre. A 1'echelon du pays, la situation est a juste titre inquietante, Des 43 pays en developpement de

1^Afrique qui ont fait l'objet d»une etude, 30 ont accuse entre 1971 et 1980 une diminution

reelle de leur production alimentaire par habitant, Du fait de ces resultats tres decevants,

un certain nombre d'entre eux ont ete obliges d'importer de grosses quantites d'aliments

et quelques-uns meme a titre permanent.

(9)

e/eca/cm.9/20

Page 8 ' ■

Tableau 5. Valeur des importations de coreales des pays en developpement d1 Afrique

(millions de dollars) ~~ a—

1961 1970 1980

Afrique du Nord 206,1 211,7 2 596,2

Afrique de l'Ouest 61,3 149,8 1 079,5

Afrique centrale a/ 17,5 59,3 238,2

Afrique de l'Est et Afrique australe b/• 43,0 111,3 780,4

Afrique en developpement 327,9 532,1 4 694,3

Source : Aanuaire FAQ du commerce, 1967, 1971, 1973, 1976 et 1980.

a/ A I1exclusion de la Guinee equatoriale.

b/ A 1'exclusion de Djibouti, du Lesotho et des Seychelles.

14» Pour la region dans son ensemble, la valeur des importations de cereaies a augmente au rythme de 15,1 p. 100 par an ces deux dernieres decennies, le chiffre relatif aux dix

dernieres annees s'inscrivant a 24,3 p. 100 par an. Pour ce qui est du volume par contre, il a augmente de l'ordre de 8,3 et de 13,3 p. 100 respectivement (tableau 5). Quoi qu'll

en soit

g

la plupart des s ft d

8,3 et de 13,3 p. 100 respectivement (tableau 5).

j d fft idbl

Quoi qu'l en soit, la plupart des pays font de nos jours des efforts considerables pour ameliorer aux plans quantitatif et qualitatif leur production d1aliments, et ce, conformement aux objectifs du Plan d'action de Lagos dont le but final est l'autosuffisance alimentaire.

Aussi longtemps que ces objectifs ne deviennent pas realite, le financement des importations d'aliments restera une menace, en particulier pour les pays les plus pauvres .et les moins

riches en ressources naturelles de la region*

15c Le rendement des cereales industrielles a ete plus satisfaisant que celui des cereales vivrieres encore qu'il ait continue d'enregistrer de brusques fluctuations du fait surtout des conditions atmospheriques. Entre 1961 et 1980, la production de the, de cafe, de coton, de tabac et de caoutchouc naturel a augmente" de 6,9, 2,2, 3,2, 1,6 et 1,8 p. 100 par an respectivement* La demande dans les principauz pays developpes importateurs, les succedanes industriels et les regimes de contingentement appliques par ces pays ont continue de regi-r

l'ampleur de la demande et les prix de ces produits.

16. L'Afrique possede un anorme cheptel. A la fin de 1980, elle comptait 157,4 millions

de bovins, 151,9 millions d'ovins et 141,6 millions de caprins. D'apres les estimations

du Centre international pour l'elevage en Afrique (CIPEA), un huitieme des bovins du monde

sont eleves dans la region qui produit un vingtieme de la viande consommee a, l'echelle

Internationale. Malheureusement, le rendement en viande et en lait du betail est mediocre

a. cause des ravages que causent les maladies animales mais aussi de 1'absence ou du manque

dans de nombreux pays d»installations de lutte contre ces maladies.

(10)

Page 9

17 • Bien que 1'Afrique possede de.vastes ressources halieutiques continentales ou maritimes, la peche n'y est pas tres developpee et le niveau actuel des prises y est bas, a, cause

essentiellement'd'un manque de competences techniques et de capital. Recemment cependaiit, un certain nombre de pays africains en developpement, en particulier de pays riverains et insulaires oomme le Cap-Vert, les Comores, la Republique-Unie de Tanzanie et la Republique- Unie du Cameroun, ont lance des projets de mise en valeur de la peclie. En temoigne le bo:u.

de l'indice FAO de la production de poisson qui, de 102 et 123 en 1971 et 1975 respectivement

est passe a 145 en 1980, soit une augmentation moyenne de 4,6 p. 100 par an ces dix dernieres

anne'es*

l8« La plus grande partie du bois produit et consomme dans la region est utilisee sous la

forme de combustible' dont la demande a fortement augmente apres la crise de l'energie.

Dans de nombreuses regions, cette demande a depasse l'offre locale de bois, aboutissant ainsi a 1'abattage p'rogressif de toute la couverture forestiere au detriment de la stabilite du «ol et de la protection contre I1erosion causee par l'eau et le vent. En 1979 par exemple, les operations d'abattage du bois en billes dans les forets des pays en developpement de 1'Afrique ont represents 359 millions de metres cubes dont 89 p* 100 sous la forme de bois de chauffage. Le bois en billes industriel intervient pour la moitie environ du reliquat dont une grande partie est exportee sous forme brute par un pe^bit groupe de pays de l'Afrique de l'Ouest et de 1'Afrique centrale, notamment le Ghana, le Congo, la Cote d'lvoire, le Liberia et la Republique-Unie du Cameroun. Les donnees fournies par la PAO montrent neanmoins que le taux de croissance de la production de bois en billes sst tombe d'une moyenne de 4 p. 100 environ dans les annees 60 a. pros de 1,2 p. 100 par an seulemsnt entre 1971 et 1979.

19» Ces tendances ont incite plusieurs pays comme le Soudan, l'Ouganda et le Gabon a suivre une politique de conservation des forets en vue de promouvoir une mise en valeur rationnelle de leurs ressources forestieres.

20. Les pays africains ont adopte depuis leur accession a, l'independance plusieurs

mesures de transformation dont le principal objectif etait d'africaniser la propriete des exploitations agricoles, que ce Soit par le jeu de la creation de grandes entreprises d'Etat ou de programmes de peuplement, d'une reforme agraire destinee a garantir une distribution plus equitable des terres et de systemes organisationnels comme des coope ratives, ou encore par le biais d'un regime de metayage. Us ont de surcroft fait de ^ros efforts pour ameliorer les rapports de production a la ferme. L'accent a ete mis sur les programmes de developpement rural integre en vue de ralentir l'exode vers les villes. *Les autorites s'interessent egalemont de plus pres a 1'adoption de mesures destinees a. moder- niser et a. intensifer la production agricole, y compris la realisation de travaux de recherche sur I1amelioration de varietes culturales a, rendement eleve 3t reBistantes a la maladiey la, diversification, un plus grand racours air-: engrais et au:: insecticides, la mecanisation et 1 • irrigation. Le succes de ces mesures est a la base rae*me des excellents resultats^ obtenus dans des pays comme le Kenya, le Malawi et le Zimbabwe.

ii) Industries manufacturjeres

21. De nombreux pays africains ont, apres l'independance, accorde une attention particu- liere au developperaent des industries manufacturieres pour les aider a obtenir un taux de croxssance plus eleve, a transformer les structures de leurs economies et a s'assurer une xndependance economique. I^lheureusement, ce secteur a connu depuis une expansion tres lente deses activites. En effet, alors qu'en I960 sa part dans le PIB s'inscrivait a 7,t) p. 100 environ pour les pays en developpement de 1'Afrique, elle augmentait de

2,1 poxnts de pourcentage seulement en 1980 pour atteindre 9,8 p. 100, soit 0,4 point de

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pourcentage a. pcine de plus qu'en 1970* Bien que ce taux de croissance de 7,1 p. 100 par ail par rapport aux annees 60 soit superieur a. celui des annees 70 (5,5 p. 100 par an), il a dans les deu;: cas ete tout juste superieur au taux de croissance global pour que l'econo- rnie africaine puisse poursuivre sur sa lancee. Les pays non exportateurs de petrole et, en particulier, les pays les moins avances ont en fait vu leurs taux de croissance diminuer brutalement dans les annees 70 par rapport aux annees 60 (tableaux 2 ot 3).

22, Bien qu'il soit difficile de generaliser, on trouvera ci-apres les principales raisons du faible taux de croissance des industries manufacturieres : les resultats agricoles

generalement mcdiocres qui ont touche les agro-industries, la penurie de devises et, parfcant, les difficultes eprouvees a importer des facteurs de production, les problemes techniques et geographiques, les penuries de capitaux de roulement, 1'incapacity de maintenir des stocks suffisants de material:, la hausse brutale des oouts de l'energie, lo vieillissement du materiel et des machines ainsi qu'une mauvaise gestion.

23« La structure des industries manufacturieres n'a guere change depuis le debut des annees 60. Elle reste tres etroite, aussi bien en valeur absolue que pour sa part dans

le PIB. En 1980, la valeur ajoutee totale n'etait que de 0,2 p. 100 environ do celle du

monde. Elle est par ailleurs tres concentree dans certains pays, Trois pays (Algerie,

ES7P'te e-t Nigeria) en representaient plus de 43 p. 100.

24« Dans la, plupart des pays africains, les structures industrielles ne sont pas compa

tibles avec les ressources disponibles et elles sont associees au reste de l'economie par des liens tenus. La majeure partie du secteur est dominee par la production de biens de consommation non durables qui necessitent des activites de transformation simples et elle se caracterise par de petites unites de production qui ne peuvent pas tirer pleinement parti des economies d'echelle. Les biens de consommation qui se limitent essentiellement a la transformation de produits primaires, relevent d'industries legeres comme les textiles, la chaussure, les produits du cuir, I1alimentation et les boissons. La production d1ali ments, de boissons et de tabac intervient dans la plupart des pays pour une grande partie de la production manufacturiere. Dans certains cas, l'industrie legere de transformation des aliments a vu le jour au .debut des annees 30, mais il a fallu attendre ces demieres annees pour la voir prendre de l'elaxu Dans certains pays, elle est de nos jours a meme de satisfaire une part substantielle de la demande locale de produits alimentaires.

25» Le developpement de l'industrie lourde n'a pas ete couronne d'un tres grand succes en Afrique a cause d'une part de l'etroitesse du marche et d'autre part d'un manque de competences techniques et administratives, II a suivi deux grands courants, celui des produits petrochimiqu.es dans les pays producteurs de petrole et celui de 1'industrie des

uetaux danc lee pays prodwteurs de nineraux. Lee cac les plus connus cont lee suivants ;

l'Egypte ou l'industrie du fer et de l'acier s'est developpee, mais avec de graves problemes de rendement et de couts; I1Algerie ou. l'industrie petrochimique est 1'un des principaux secteurs de la strategie industrielle du pays; et le Nigeria ou les ressources petrolieres ont fourni a la fois l'assise d'une industrie petrochimique et les ressources financieres requises pour investir dans la construction de vehicules amoteur et autres entreprises techniques. L'industrie lourde algerienne s'est heurtee a de serieux problemes et les autorites ont recemment modifie leur politique dans ce domaine. Les resultats

obtenus par le Zaire dans le cadre de plusieurs projets de transformation des metaux sont eux aussi caracteristiques des difficultes que rencontrent les pays ...africains.

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260 La participation de l'Etat aux activites manufacturieres a pris de l'ampleur dans la quasi-totalite des pays, que ceux-ci aient opte pour une politique de raarche ou pour une politique d'economie planifiee. Cette tendance est due a la necessite de pallier la penurie d'entrepreneurs prives locaux, Dans des pays comme l'Algerie, le Congo, l'Egypte,

l'Ethiopie, Madagascar, le Malawi, la Republique-Unie de. Tanzanie, la Somalie, le Soudan et la Zambie, l'Etat est le participant le plus actif aux activites manufacturieres et il est meme, dans certains pays comme le Malawi, responsable de plus de la moitie de la production*

Malheureusement, bon nombre des entreprises d'Etat ou "societes parapubliques" ont subi de lourdes pertes a. cause notamment d'un excedent de main-d'oeuvre, d'une sous-facturation de la production et d'un systeme d'organisation inefficace. Elles ont trop souvent ete , considerees non pas comme des entreprises commerciales qui doivent financer leurs couts et tirer un profit de leurs investissements mais bien comme des organisations sociales destinees a fournir des emplois et des services,

27, La quasi-totalite des pays en developpement de l'Afrique ont adopte une strategie de substitution des importations, en particulier" des biens de consommation, strategie dont le succes a cependant varie d'un pays a l'autre» La sous-utilisation des capacites a laquelle on a fait mention plus haut est tres repandue. De surcroit, cette strategie a souffert du mauvais choix des techniques, d'une forte dependance a. l'egard des importations de facteurs de production, des imperfections du regime des prix, de problemes institu- tionnels, de problemes de gestion, etc.. Du fait de ces difficultes, la plupart des pays

africains font de nos jours de gros efforts pour relancer les industries existantes tout

en ajustant leurs politiques a la lumiere de I1experience. D'autres ont prefere adopter un systeme de" developpement extraverti. A cet egard, il sied de mentionner la tendance de plus.en plus grande.de certains pays comme la C8te d'lvoire, l'Egypte, le Kenya, Maurice et la RepubliqueS-Unie 'dtt'Camerbun % promouvoir le developpement de zones de transformation a 1'exportation, Le. principal obstacle a cette politique demeure cependant le cout eleve des produits africains meme par rapport aux produits asiatiques du fait d'une plus faible productivite et de salaires relativement plus eleves,' De nombreux pays semblent actuellement

favoriser 1'adoption d'une strategie intravertie pour satisfaire la deraande locale plut6*t

que d'une strategie extravertie* A cet effet, l'accent est mis sur l'execution de projets a faible coefficient de capital et de main-d'oeuvre, la diminution de 1'utilisation

d'energie et la plus grande mobilisation de main-d'oeuvre et de ressources locales en -vue d'elargir le champ d'activites des petites et moyennes entreprises,

iii) Mines et carrieres (a 1'exclusion de l'energie)

28, Les mines et carrieres sont dans un certain nombre de pays africains comme le Botswana, la Guinee, le Lesotho, le Liberia, la Mauritanie, le Niger, la Republique centrafricaine, la Republique-Unie de Tanzanie, la Sierra Leone, le Zaire et la Zambie, un important secteur d'exportation* Du fait de sa nature traditionnelle d'enclavement, il n'existe entre lui et le reste de l'economie guere de relations interieures, A l'echelle de la region done, ce secteur est demeure en general petit, primaire et sous-developpe mais aussi totalement tributaire des caprices de la demande mondiale et, sauf dans quelques pays, blpque par les limitations structurelles des pays producteurs eux-memes. Apres avoir obtenu pendant les annees 60 des resultats impressionnants dans toutes les sous-regions, il a vu son taux de croissance se tasser puisque pour I1ensemble des pays non exportateurs de petrole, ce taux a ete de 3,1 p« 100 en moyenne seulement par an dans les annees 70 contre 10,2 par an durant les annees 60. Neanmoins, pour les pays les moins avances, les resultats ont ete relativement meilleurs avec 7»3 P» 100 contre 5»2 respectivement encore que leur part dans le PIB reste

inferieure a. 2 p. 100 du PIB global (tableaux 2 et 3).

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29« Les statistiques minerales du quaniiun raontrent que de tous les mineraux, seuls.la bauxite, le phosphate et le mineral de chrome ont cormu ces dix dernieres annees une expansion constante, Les autres ont enregistre des resultats tres divers, Apres avoir donne des resultats satisfaisants dans les annees 60, le minerai de fer, le minerai de '

manganese, le sel et le cuivre ont accuse les dix annees suivantes une chute spectaculaire.

Le minerai de plomb, le minerai d'etain, le minerai de zinc et les metaux precieux ont pour leur part connu une chute plus prononcee encore. En ce qui concerne les prix cependant, la situation au cours des annees 70 s'est sensiblement amelioree par rapport: aux annees 60.

30, Oublions quelques instants la demande mondiale pour signaler que 1'exploration et 1'exploitation de vastes gisements mineraux en Afrique ont ete entravees par des facteurs structurels tels que les couts eleves d'extraction, l'insuffisance des infrastructures, la penurie de main-d'oeuvre qualifiee requise pour mener a bien les travaux de prospection et de mise en valeur des ressources minieres, le manque de capitaux et l'eloignement generalise des gisements potentiels. Elles risquent de continuer a souffrir de ces me*mes contraintes ' a moins que de serieux efforts ne soient faits pour les eliminer et, dans la mesure du

possible, pour integrer completement les activites d1 extraction aux programmes nationaur-:

ou regionaux de developperaent.

iv) Energie

31• La part de 1'Afrique dans les reserves connues de ressources d'energie naturclles du monde est estimee a 8,6 p. 100 environ pour les reserves de petrole prouvees, a 8,5 pour les reserves prouvees de gaz, a 0,03 pour les reserves de petrole brut, a 3,1 pour les

reserves de schiste bitumineux, a 1,1 pour les reserves geologiques de charbon et a 1 p. 100

pour les reserves de charbon techniquement et econoniquenent recuperable, Sa part dans le potentiel hydro-electrique est considerable puisqu'elle s'inscrit a 19,2 p. 100 dont une petite fraction seulement est en cours dfexploitation. Les pays africains en developpement

possedent par ailleurs quelque 25 p. 100 des ressources mondiales d'uranium. De plus,

I1Afrique poss&de un vaste potentiel de ressources d'energie renouvelables et de remplace-

ment.

32* Cee deux dernieres decennies, on a vu progressivement s'intensifier la mise en valeur de ces ressources energetiques, en particulier la production et le raffinage de petrole ainsi que la production d'energie hydro-electrique, Qui plus est, vu la hausse des prix de I1or noir, d'autres sources sont serieusement envisagees. comme les sources d'energie de rempla- cement economiquement viables. Pendant les aiinees 60, la production d'energie primaire

(charbon et lignite, petrole brut, gaz naturel et liquides extraits du gaz naturel, eneTgie hydro-electrique et energie nucleaire) dans les pays en developpement d'Afrique est passee de 0,88 million de barils par jour, d'equivalent-petrole en i960 (dont 67,8 p. 100 etaient du charbon et de la lignite, 31 p. 100 du petrole brut et des liquides du gaz naturel et

1f2 p. 100 de 1«energie hydro-electrique) a 6,8 millions par jour en 1970 (dont 11,8 p. 100 etaient du charbon et de la lignite, 86,7 du petrole brut et des liquides extraits du gaz naturel, 0,9 du gaz naturel et 0,6 de 1'energie hydro-electrique), soit une augmentation de

22,7 p» 100 par an. Par contre, la production d'energie n'a progresse que de 1,2 p. 100

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entre 1970 et 1978 pour attcindre 7,48 millions de >>arils par jour cette derniere annee-la, la Dart du petrole tombant a 76,9 P* 100 tandis que celle du charbon et de la lignite d'une part et celle de l'energie hydro-electrique et du gaz naturel d'autre part montaient a,.

17,2 ot 5,9 p. 100 respectivement.- Le passage progressif a 1'exploitation d'autres sources d'en»rgie que le petrole est du en partie a 1'amelioration de. leur avantage comparatif en matiere de prix et, en partie, aux restrictions a la production que certains des principal!-,

exportateurs de petrole ont deliberement imposees dans la region. Ces tendances sont raises en relief par l'indice du quantum qui apparait au tableau 6 ci~dessous.

Tableau 6. Indices de la production d'energie dans les pays en developpement d'-Afrique

Taux de croissance

i960 100 100 100 100

1970 93 14 700.

2 116

239

1978 95 117 235 2 070 460

1960- 1970 -0,7

125,0

35,7

9,1

1970- 1978

0,2

29,6 -0,3 3,7

196OT 1978 -0,3 48,0

18,4

8,8

Charbon Gaz naturel.

Petrole brut Electricite

Source : Nations Unies, World Energy Supplies, 1950-1974, 1973-1978; Reunion conjointe OUA/CSA d'experts africains sur l'energie, Addis-Abeba,. 24-28 mars 1980.

33» D'autre part, la consommation.commerciale d'energie est passee de 0,9 million de barils par jour en i960 a, 1,48 million en 1970 et a 2,44 millions en 1978, soit une augmentation de 4,7 et 6,4 p. 100..par an respectivement* Dans l'intervalle, des changements structurels importants sont intervenus dans la consommation d'energie primaire des pays africains. La part des combustibles solides est en effet tombee de 62,8 p. 100 en i960 a 47,5 en 1978

alors que celle des combustibles liquides-(petrole brut et liquides extraits du gaz naturel)

est passee de 36,2 p. 100 a 44,3 et que celle d'energie hydro—electrique et de ga.z naturel montait de 1 a 8,2 p. 100. II sied de mentionner que 84 p. 100 environ de la consommation totale d'energie proviennent de sources d'energie non commerciales comme le bois de chauffage le fumier et les dechets agricoles qu'utilisent essentiellement les menages, ce qui a de serieuses consequences ecolpgiques pour la reginn. Toutefois, en ce qui concerne l'energie industrlelle, la region en est un eiqsortateur net. Malheureusement, la distribution de la production est telle que la plupart des pays africains doivent importer du petrole. Le quadruplement des prix du petrole en 1973-1974 et leur doublernent en 1979-1980 ont provoque de serieux problemes energetiques pour ces pays dont certains ont ete obliges de reduire leurs importations de petrole et de courir le risque d'un ralentissement de leur croissance du fait de la compression de devises qui en a resulte.

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v) Transports

34. La creation de reseat de transport an Afrique a, a juste titre, ete considered apres

l'independance comme un instrument de changement structurel et d'integration nationale.

C'est pourquoi la part des transports dans le PIB a systematiquement augmente a l'echelle rsgionale et sous-regionale (tableaux 2 et 3). Dans sa majeure partie cependant, 1'accent a ete mis sur l'etablissement de reseaux nationaux avec guere ou pas de cooperation pour Ics unir a l'echelle regionale ou sous-regionale, limitant ainsi les possibility de commerce et de tourisme multinational. Reconnaiosant les avantages de certte integration I1 Assembled generale des Nations Unies a proclame la periode 1978-1988 Docennie des ' transports et des communications en Afrique dont les objsctifs sont notamment a) d'ameliorer 1«infrastructure des transports et des communications; b) de minimiser l'isolement de pays enclaves et msulaires; et c) de stimuler la production de materiel .de transport et de communications en Afrique (voir egalement secteur D.4 )

35. Le reseau.de 1«Afrique en developpement est petit et se compose essentiellement de routes gravillonnees et de routes en terre dont quelques-unes seulement ont une viabilite permanente. Les routes revetues ou non revgtues sont dans la plupart des pays en mauvais etat a cause d'un entretien irregulier et insuffisant. Le tableau 7 montre que la longueur des routes a augmente au rythme de 3,1 p. 100 a peine par an entre 1970 et 1978 mais tout porte a croire que les travaux de construction se sont acceleres ces dernieres annees. Le trafic routier qui est mesure par le nombre de vehicules a moteur s'est accru de pres de 10 p. 100 par an ces vingt dernieres annees encore que, chose surprenante, le rapport entre les voitures priyees et les vehicules utilitaires soit demeure relativement constant

(2 sur 1 environ).

Tableau 7« Quelques indicateurs de transport dans les puys en developpement d'Afrique

Taux de croissance

1960 1970 1978

1960- 1970

1970- 1978

1960- 1978 Longueur des routes (milliers

de km) ...

Vehicules a moteur (milliers) 1 488 Voitures privees (milliers) 985 Vehicules utilitaires

(milliers) 503

Longueur des voies ferrees

(milliers de milles) ...

Marine marchande (milliers

de tonnes) 11

946

2 707 1 796

912

1 205 7 96O 5 400

2 56O

6,2 6,2

6,2

30 054 36 044

35 12,2

3,1

H,5

14,8

13,8

2,3

10,4

9,8

9,9

9,4

11,8

Source ' Secretariat de la CEA et Nations Unies, Annuaire statistioue 1965 1971

et 1979/80. —' ' 7'

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?a;;o 1 5

36. Tous les pays africains sau'f 11 (Burundi, Guiiiee equatoriale, Gamble, Guinee-Bissau, Jamahiriya arabe libyenne, Lesotho, Niger, Republique centrafricaine, Rwanda, Somalie et

Tctad) ont des voies ferrees dont la plupart ont ete posees il y a de tres nombreuses annees. Le reseau ferroviaire africain se compose de plusieurs petits reseaux natxonaux independants au.: ecartements divers et de differentes specifioatxons techniques. C'est pourquoi rares sont ceux qui sont relies les uns aux autres.

37 A ce iour, plus de 95 p. 100 du commerce, international de 1'Afrique se fait par mer, dont 97,5 p. 100 au moyen de navires etrangers. Les statistiques mondiales raontrent qu en 1980 1'Afrique possedait 1,3 p. 100 seulement de la flotte marchande du globe dont la

majeure partie par immatriculation seulement, .

38 En 1977, les transports aeriens africains ne representaient que 5 p. 100 du trafic mondial des passagers aeriens. Ils representaient aussi 3,3 p. 100 du trafic mondial des marchandises contre 2,3 en 1961. Le trafic est tres concentre dans un petit.nombre 4e .pays, Malgre son foible volume, il a cohnu une expansion rapide entre 1965 et 1975 pour ensuxte

ralentir legeremsnt* ■ ... "

4. Recettes et depenses •■■

a) Croissance du revenu interieur (PIB aux prix du marche), 1958-1980 ; ■ 39. Entre i960 et 1980, les pays en developpement de 1'Afrique ont connu untauxvde^ ' ■ ,

croissance global du PIB en pri,: constants de 5,62 p. 100 par an. -Pendant pette.perxpde.

cependant, ce taux a enregistre de tres nettes variations djune annea.sur 1. autre, M 1960 a 1965, lacroissaTice a-ete lerite, a savSiFde 4,7 p. 100 seulement par an. Pendant la tjeriode 1965-1970 qui a suivi 1'accession de bon nombrfi: de pays a l'independance,. Is

PIB reel aux pric du marche a connu une expansion rapide pour atteindre un taux de croxssance moyen de 7,3 p. 100 par .an,. . -Par oonjirey- dujant ,la,p.re.miere; moitie .des. annees. 70,. la +

croissance a accuse-un brusque'ralentissement pour s'etablir a 4,8 p. 100 par an, Cette periode-a ete suivie' de 5 annees d'une activite soutenue pendant lesquelles le taui^c de

croissance. moyen s'est 6tabli:a 5,7-P» 1-00-par an. ■'

40. Par habitant, le comportement des'pays en developpement de l'Mrique dans leur

ensemble a ete entre i960 et 198O relativement mediocre du fait essentiellement d'un taur.

d'accroissement de la population relativement eleve. Pour 1'Afrique tout entxere, le PIB par habitant est passe de 138,3 dollars en 1960 a 243,4 seulement en 1?80, soxt ufle • augmentation moyenne modeste de 2,9 p. 100 par habitant et par an sur 20 ans. La hausse du revenu interieur par habitant a ete tres rapide pendant les annees 60 lorsqu elle a atteint une moyenne de 3,3 PV /100 par an contre 2,4 seulement durant les annees 70.

41. Des differents groupes -d'economies, e'est celux des prxnoipaux pays exportateurs de

petrole qui a enregistre le taux de croissance le plus eleve pendant les annees 60 etJO,

taux qui s'est eleve en moyenne a 8,6 p. TOO par a* entre i960 et I98O. Grace a ce rythme,

les'quatre pays africains appartsnant a ce groupe ont vu ,le niveau de .leur revenu xnterxeur

par habitant passer de 156,4 dollars en i960 a 452,8 en 198O. Les pays non exportateurs

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de petrole dans leur ensemble ont par contre enregistre une tres legere augmentation

seuleraent de leur taux de croissance qui, entre i960 et 1980, n'a ete que de 4,2 p. 100 en moyenne par an. Le revenu par habitant dans ce groupe de pays est passe de 137,5 dollars

en i960 a 243 en 1980, Qui plus est, les 21 pays africains les raoins avances qui appar-

tiennent au groupe des pays non exportateurs de petrole ont obtenu entre i960 et 1980 de

mediocres resultats puisque la croissance globale de leur PIB durant cette periode a totalise 3*8 p« 100 en noyenne tandis que le revenu reel par habitant passait de 79,8 dollars en i960 a 102,2 dollars seulement en 1980,

42 o Les ecarts tres nets qui marquent les resultats des sous-groupes de pays africains ces

deux dernieres decennies ont abouti a un changeinent structurel considerable dans la distribution du PIB regional, Alors que la part des principaux pays exportateurs de petrole doublait quasiment pour passer de 24,3 P» 100 a 42,1 du PIB gra*ce surtout a

1*influence de la Jatnahiriya arabe libyenne et du Nigeria, celle des pays non exportateurs

de petrole tombait des trois-quarts environ a un peu plus de la moitie (tableau 8)«

Tableau 80 Repartition du PIB global de l'Afrique entre les sous-groupes de pays

•(en pourcentage)

I960 1970 1980

Principaux pays exportateurs de petrole Pays non exportateurs de petrole

Pays les moins avances Afrique en developpement

24,3

74,6

18,9

100,0

32,7 65,8

16,4

100,0

42,1

56,3

13,3 100,0

Source :-Secretariat de la CEA,

b) Changeinents dans la structure des depenses jjrterieurga brutesT 1958-1980

43» Parrai les principales tendances a. long terme de la structure des depenses intcrieures bruteo des pays en dcvcloppcnent de 1*Afrique fi-urent une diminution de la part de la consom- lnation et une au-joentation correcpondante de la part de. l'epar-ne et dc la foraation-dc capital

(tableau 9)« Dans les pays en developpement de l*Afrique et dans toutes les sous-regions

aussi, la part de la consomiiiation totale a dirainue encore que lenteraent entre i960 et 1980, Pour la region dans son ensemble, la consoranation totale est tombee d*une moyenne de 87,6 p,

100 a 8l,7n Nearmni.nn, cette diminution ect due en -rande partio a la chute de la part

de la consomination privee puisque dans tous les pays africains, la consoramation de l'Etat

a connu entre i960 et 1980 une expansion rapide. La part de la consoramation privee dans

le PIB total a baisse de 12 points de pourcentage pour tomber d'une moyenne de 74,4 P» 100

en I960 a. 62,4 Bn 1980 alors que celle de la consommation publique augnentait de 6 points

de pourcentage pour passer de 13,3 P. 100 en i960 a 19,3 en 1980.

44o Les changements structurels dnnt a fait l'objet la part de la consommation totale dans

le PIB global, ont eux aussi fortement varie d'une sous—region et dfun sous-groupe de pays a l*autre« C'est ainsi que, pour l*Afrique dans son ensemble, la part de la consommation

totale dans le PIB a flechi de i960 a 1980 alors que celle du groupe des pays africains les

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moins avances augmentait pour pasperd'une moyenne de 89,4 Pc 100 en I960 a 89,7 en 1970 et

a. 91,6 en 1980. D'autre part, la part dans le PIB de la consoramation des principaux pays

exportateurs de petrole a oscille durant toute la periode pour s'inserire a 91,9 P» 100 en I960, >.76,7,fen 1970, a. 85^8 apr4c I'assor petrolipi de 1373 et a une moyenne de 79,5 P« 100 en I98O*,_..'* f ^ ... , '■ -.- . . ■■• .-■ ■ . i ■ • ' ; i; ? ■■ ■ "• • 45« L& diminutioncentre i960 et 1980 de 1$ part de la consommation totale dans le. PIB. global

signifieh^e, dans" l'enserable, la parade l*epargne interieure a augmente encore que tres ; legereraent pour 1'Afrique tout entiere^. a savoir dsune moyenne de 12,4 p« 100 en i960 a.

18,3: en, i960. Da tous les sous-^groupes de pays, c'est celui des principaux pays exportateurs

de petrole qui a enregistre 1'augmentation la plus forte du coefficient de I'epargne

interieure, lequel, de 8,1 pa 100 a peine en i960 est passe a un chiffre record de 20,5 en

1980, Par.contre^ le coefficient de l'epargne,,des pays africains non eaqsortateurs de petrole est passe de 13,8 a l6?7 ,po 100 seulement en lrespace de 20 ans alors que celui des,pays les

moins ayances tombait d'une moyenne de 10?6 p,, 100 a 8,4 a peine durant la mSme periode• .. :■•

Tableau 9o Structure des depenses jnterieures brutes» 196O-198O (en pxyurcentane)

Consoa— Coneoo*- Consoi-i— . ,

. mat ion maticsn niation .. ,

" privee publique totale Epargne InVestiBSement

Principaux pays exportateurs de petrole ; J '■■■'"

Pays nojn exportateurs de petrole '•'.•.

Pays les moins avancec Afrique en deyeloppement

i960

I960 I960 I960

79,3 72,7 79,1

74,4.

12,

13j

10>

13, 6

5.

.3 3

91

86 89 87

,9

,2

,4

,6

■' 8»

10,

.:■:'.'12j

1

8 6 4.

23

13 10 16

,1 ,8

»6 ,1

Source ; Secretariat de la CEAO . _. ....:., . ■■

46O En ce qui cone'erne la formation de capital, le principal changeraent structurel int.ervenu entre I960 et 1980. a ete une augmentation deia part des investissements fixes dans le PtB qui, pour lIAfrique en developpement dans son1 ensemble, est passee d^urie moyenne de

16,1 p, 100 en I960 a 24,9 en'1980,, Cette augmentation globale de la part des investisse ments nfest pas l'objet d5une distribution egale etitre les sous-regions ou sous-groupes de. '

pays africainso : .

c) Croissance et structure de la formation de capital en Afrique, 1958-1980

47« Entre i960 et 198O, la formation brutfe;:de capital fitfe a connu dans ltensemble des pays

africains en developpement une augmentation considerable, son taux de croissance s'inscrivant

a 8 p, 100 en moyenne par an0 Durant cette periode, ce taux a atteint un chiffre record de I97O a. 1975, annees au cours desquelles les investissements ont progresse au rythme accelere

de 12,6 p, 100 par an contre 4,4 seulement durant la premiere moitie des annees 60, Par la

suite, cfest-a-dire entre 1975 et 1980, il est tombe a. 7,3 Po 100r chiffre plus bas mgrne que

le taux de croissance raoyen des investissements de 7?7 P« 100 par an entre 1965 et 1970c

(19)

E/E£a/CM.9/20

Page 18

48. Comme^pour la plupart des autres tendances economises, la croissance des investisse

ments a ete inegale d»un pays, d'une sous-region et d«un sous-»groupe de pays africains a 1 autre. En general, ce sont les principaux pays exportateurs de petrole qui ont connu le

T ieJ£°Xr^ le PlUS 61eV6' taUX qUi> d:une ^eunede M P- 10° seulement par an

entre I960 et 1965, est passe a 11,3 Po 100 entre 1965 et 1970 et a 21,1 pendant l'essor petrolxer des annees 1970 a 1975. Cette acceleration a ete telle qu'en 1980, quatre de ces pays seulement intervenaient pour plus de 56 p9 100 dans le total des investissements "

fxxes de l*Afrique, laissant une part inferieure a 44 pe 100 aux 46 pays non exportateurs de petrolee De surcroxt, des pays non exportateurs de petrole, ce sont les 21 pays les moins avances qui ont enregistre la part la plus basse avec 8,5 Po 100 seulement du total de la formation brute de capital fixe dans les pays en developpement de lTAfrique.

49* En ce qui concerhe le rapport entre 1'expansion de la formation brute de capital fixe

et la croissance du produit interieur brut, tout senible indiquer quUl y a dans chaque pays africaxn un lien tres etroit entre le taux d* expansion des investissements et la croissance

fj^n Z Sr exemple» des 13 Pays dont I'accroisseraent des investissements a flechi entre

19D0 et 1900, neuf ayaient . un ta«x de croissance moyen du PIB de moins de 2 p. 100 par an,

50. II est cependant nanifeste que la.tendance a. une augmentation substantielle des de-

J^^tf.tS^00^011; a ^ ^° d? "f1^***. P*r* acconPaCnee d»une diminution marquee du taux d utxlxsation de la capacxte qui sfest generalisee dans les annees 70 a cause d'une penurie chronique de devises0 De eurcrott,..les investissements realises dans les economies - afrxcaxnes ont paru etre assortis d'un coefficient de capital de plus en plus eleve dans les annees 70 par rapport aux dix dernieres annees precedentes. A titre d1indication rudiraen- taxre, les importations de biens dJequipement (machines et materiel de transport) des pays en developpement d*Afrique ont augmente aux prix courants de pas moins de 26 p. 100 par an entre 1970 et 1978 contre une croissance du PIB (aux prix courants du marche) de 20,8 p. 100 durant la mgme periodeo Cette tendance est plus prononcee encore dans les principaux pays exportateurs de petrole dont les importations de capitaux aux prix courants se sont acce- lerees entre 1970 et 1978 a un rythme moyen de 34,8 p.-100 par an contre un taux de

croissance du PIB aux prix oourants du raarche de 23,3 p<> 100 par an,

51• Lfinteraction de ces tendances a long terme del'investissement entre I960 et 1980 s'est soldeepar une diminution de lfefficacite du capital que mes.ure. le coefficient marginal

de capital. Pour les pays en developpement d'Afrique dans leur ensemble, ce coefficient a le plus progresse durant les annees 70 lorsqu'il est passe dcune raoyenne modeste de

2,2 pendant la derniere moitie des annees 60 a 3,8 entre 1970 et 1975 et a une moyenne de 4,4 entre 1975 et 198O (tableau 10)c Le bond le plus important a ete realise par les pays africains non exportateurs de petrole dont le coefficient marginal sfest inscrit a

4,7 de 1975 a 1980 contre 4?1 pour les principaux pays exportateurs de petrole au cours de

la m&ne periode, Cette evolution semble etre le resultat d»une tendance a un accroisseraent

marque des depenses d'investissement accompagne ceperidant d'une diminution du taux d'utili-

sation de la capacite resultant a. son tour des penuries chroniques0

(20)

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Page 19

Tableao 10• Croissance de la formation brute de capital fixe et coefficient marginal de capital

Croissance de la formation Coefficient marginal de

de capital capital

I960- 1965- 1970- 1975- I960- 1965- 1970- 1975- 1965 1970 1975 1980 1965 1970 1975 1980

5,7

5,1 4,4

6,0 8,7

7,7

6,4

3,3 12,6

5,0

6,9

7,3

3,3 3,5

3,4

2,8 2,8 2,2

2,8 4,8

3,8

4,7

3,9

' 4,4

Principaux pays exportateurs

de petrole 1,8 11,3 21,1 9,2 3,6 1,5 3,1 4,1

Pays non exportateurs de petrole

Pays les raoins avances Afrique en developpement

Source : Secretariat de la CEA«

52. Les donnees relatives a. la structure de la formation brute de capital fixe en Afrique par categorie de biens dfequipement, branche dfactivite econornique et type d'achats sont tres rares et souvent peu fiables, Dans la plupart des cas, on n'en dispose que pour quelques pays seulenent et me*me ainsi elles couvrent un nombre tres limite d'annees. Cfest pourquoi toute analyse approfondie de I1evolution de la structure et du schema des investissements en Afrique ne peut e*tre que provisoire et rudiraentaire •

53« L'une des principales caracteristiques de la repartition des investissements par

branche d'activite economique en Afrique est la part tres elevee des investissBnents dans 1*administration et les services m ■ Dans les pays pour lesquels on dispose de donnees, les investissements dans le secteur des zovvlczzt L ifc::cluaion des transports, representaient dans les annees 60 plus de 50 po 100 souvent du total des investissements• Tout porte a croire qu*au cours des annees 70, cette part a diminue tout en demeurant de 35 a. 50 p. 100 du total pour la plupart des pays. Cette tendance est bien sQp normale lorsqufon tient corapte de la necessity de mettre en place une infrastructure sociale solide, II est

cependant manifeste aussi que le maintien de cette tendance pendant deux decennies a eu de serieuses repercussions sur les secteurs productifs de 1*agriculture, des mines et de lfindustrie,

54. Sijr la base des donnees relatives aux importations de biens dfequipement et a. leur part dans le total des investissements fixes a. prix courants, on constate que la composition de la formation de capital par categorie de biens d'equipement n'a en general pas beaucoup change entre i960 et 1980, Pour l'Afrique en developpement dans son ensemble, la part des biens d*equipement importes dans le total des investissements fixes n'a que legerement

augmente pendant les annees 70 pour passer d'une moyenne de 31 p» 100 entre 1970 et 1974 a une

de 33 entre 1975 et 1979, ce qui signifie que la part du batiment dans le total des inves

tissements en Afrique pendant les annees 70 a atteint une moyenne de 68 p« 100. Neanmoins, il est surprenant de constater que la part des machines et du materiel importes dans la formation brute de capital fixe a ete plus elevee dans les pays pauvres que dans les autres et, partant, que celle des activites de construction a ete plus faible. Par exemple, alors

(21)

r oc Page 20

?^i3£y£ ^hxr^sv^npoi.^3a dars ie-4;otal des-onvestiss-enfents des

, P:Q p^entu lJtoe dans .lea pays .les aoizu,- avances, la part du materiel

et des machanes xmportes dans le total des investissements fixes est dLeuree tout au long

aes. ar^eer- 70,pluo-. elevee- qrae celle dec. principaux pays expoHrateurs de petrolec

Ph&iom.®ne? on ^rt -f expliquer. par la tendance qu*ont les p£ys pauvres a'

^a2e ?™ l6S ^ '1CheS d6S inve«ti^ements de remplaceraent qui, dans

ic^J i x VeS!iSTentS en Capital Pius ^P^ionnistes, doivent etre^ccompagnes dla2i^eS ^"f?1?10; maSSiVeQo De ^croft, les principaux pays exportateSf

de petrole qui sont dotes de resources plus abondantes sont mieux a mgme de realiser des

^^S / ^SlfJ. **** ^infrastructure qui ont pour resultat une augmentation

nt P^ activites de construction dans le total de leurs depenses

(22)

E/BCA/CM,9/20

Page 21

d) Croissance et structure des depenses de consommation et de l'epargne en Afrique«

1960-1980

56. Pour l'Afrique en developpement dans son ensemble, la croissance a long terrae

du total des depenses de consommation reelles (privees et publiques) est demeuree de

5,3 p. 100 par an pendant les annees 60 et 70. II sied cependant de mentionner que durant ces deux decennies, la consommation a enregistre son taux de croissance le

plus rapide au cours des annees qui ont suivi l'accession a 1'independence (1965—I97O),

annees ou le total des depenses de consommation en valeur reelle a augmente au rythme raoyen de 7»1 P« 100 par an contre 3,6 seulement durant la periode precedente

(196O-I965). Dans les annees 70, la croissance de la consommation pour l'Afrique tout entiere est demeuree constante.

57 • Pour la region dans son ensemble, le poste des depenses de consommation en expansion le plus rapide a ete celui de la consommation publique dont le taux de

croissance s'est accelere pour passer de 5»7 P» 100 par an entre i960 et 1965 a 8,3

entre 1965 et 1970 et a 9,7 entre 1970 et 19.75, • Durant ces m§mes periodes, le taux de croissance de la consommation privee a ete de 3»2, 6,8 et 4»2 p. 100 respective

ment. Au cours de la deuxieme moitie des annees 70 (1975-1980), les depenses de

consommation publique en valeur reelle ont legerement diminue pour s'inscrire a 6,9 p, 100 en moyenne par an. En revanche, les depenses de consommation privee ont de leur cSte augmente au rythme de 4»7 P» .100,

58. Les ecarts entre la croissance des depenses de consommation sont plus marques encore d'un sous—groupe de pays a l'autre. Par exemple,stlcrs que dans les principaux pays exportateurs de petrole, ces depenses enregistraient un taux de croissance moyen de 7,4 et 8,4 p. 100 par an pendant les annees 60 et 70 respectivement, dans les pays non exportateurs de petrole, elles n'atteignaient que 4»6 et 3t5 P« 100 en moyenne par an respectivement. Ces ecarts signifient naturellement qu'il existe de

tres nettes differences dans la consommation par habitant et, partant, dans le niveau de vie de la population des sous—groupes de pays comme le montre clairement le tableau 11 resumant 1'evolution des depenses de consommation par habitant.

59. Vu le niveau relativement "bas de la consommation par habitant dans la plupart de pays africains, on peut comprendre sans difficulty la tendance a une forte

propension marginale (en valeur reelle) que fait ressortir le tableau. II n'empeche que la tendance de la propension marginale de plus en plus grande a consommer sur une periode de vingt ans (196O-I98O) est surprenante. Dans des conditions normales, on s'attendrait que, comme le niveau des revenus augmente sur une certaine periode, la propension mariginale a consommer diminue ou se stabilise a un niveau donne lorsque les besoins de consommation de base ont ete satisfaits. Toutefois, dans les pays en developpement d'Afrique, on a constate une augmentation globale de la propension

(23)

E/ECA/CM. 9/20 :;- ::

marginale a consommer, celle des pays exportateurs de petrole relativement riches

pascant drune moronne de 6t66 dans les ai'-.ises 60 a unc nioyeiirie de 0,83 dans les annees 70o Cette tendance serait liee a la repartition inegale des revenus et aux structures

de consoraraation-dans les pays africains„ Par exemple, il semble evident que le bond spectaculaire de la propension marginale a consomraer dans les pays exportateurs de

petrole (de 0,76.entire.1965 et 1970 a 1,07 entre 1970 et 1975) est du a un accroisse- ment marque de la consoraraation qui s';est generalised dans quelques-uns de ces pays

, peu apres 1'essor petrolier. De mSme., il est probable que dans les pays non exportateurs

de petrole, la petite partie de la population qui contrSle la partie la plus grande

des revenus a un niveau de consomraation eleve qui aboutit a une augmentation globale du taux de consomraation par accroissement unitaire du revenu.

Tableau 11« Propension marginale a consommer en AfriqueT 1960-1980

1960-65 • 1965-70 1970-75 1975-80 1960-70 1970-80

Pays exportateurs de petrole Pays non exportateurs de petrole Pays les moins avances

Afrique en developpement

0 5 0 0 0

,30 ,81

J98

%66

0,76

0,-84

0,86 O38O

1 0 1 0

,07 3 71 ,00

190

0,66 Ot86 0:94

Or75

0;

Or o,

o,

66 70 90

75

0.-88

0,94 Oj97 O.81

Source : Sur la base des donnees communiquees par le (secretariat de la CEA,

60, Pour les pays en developpement d'Afrique dans leur ensemble, la part de l'epargne

interieure dans "e PIB total a legeremenl diminue dans les annees 70, tombant de

21,5 P. 100 du PIB en I965 a 18,3 en I98O. Cette diminution du coefficient de l'epargne est due en grande partie a deux groupes de pays, a savoir les principaux pays exportateurs de petrole et les pays les moins avances« Dans.ce dernier groupe, le coefficient n'a cesse de baisser pour tomber de 10,6 p« 100 en i960 a 8,4 en I98O.

Dans le groupe des principaux pays exportateurs de petroley il a considerablement fluctue pendant les annees 60 et 70, montant d'un minimum de 8?1 en i960 a 23,3 en 1970 pour ensuite retomber a 14,2 p. 100 en 1975o

61. De plus, la propension marginale a epargner de la plupart des groupes cte pays

africains a accuse pendant les annees 70 une baisse prononcee. Celle de I1ensemble des pays en developpement d'Afrique a ete de O519 durant cette periode contre 0,25 au cours des annees 60n De tous les sous-groupes de pays, e'est celui des pays non exportateurs de petrole qui a enregistre la diminution la plus forte puisque sa

propension marginale a epargner est tombee de 0,30 entre i960 et 1970 a 0,06 seulement entre 1970 et 198O.

(24)

E/ECA/CM.9/20

Page 23

62. Cette diminution du coefficient de l'epargne a provoque une aggravation continue du deficit interieur (Tableau 12). Pour les pays en developpement de l'Afrique dans

leur ensemble, ce deficit a atteint 7,1 p. 100 du PIB en 1965 et 6t6 en I98O contre

un exoedent de l'epargne sur les investissements durant la deuxieme moitie des annees 60. L'aggravation la plus marquee du deficit interieur est essentiellement

attribuable aux enormes deficits accuses par les pays les moins avances et les principaux pays exportateurs de petrole pendant les annees qui ont suivi l'essor

petrolier de 1973/1974, annees au cours desquelles la consommation et les investisse

ments ont progresse de pair. Pour ces pays, le deficit entre les investissements •

et l'epargne interieure a atteint un chiffre record de 18,2 p. 100 du PIB en 1975.

Par contre, les pays non exportateurs de petrole avaient en I98O un deficit de 1,8 p. 100 settlement du PIB et ce, essentiellement a cause des pays africains les moins avances dont le deficit excedait 7 p. 100 de leur PIB total cette annee-la.

Tableau 12. Deficit interieur en pourcentage du PIB

I960 1970 1975 198O

Principaux pays exportateurs ■

de petrole

Pays nan.; exportateurs de petrole Pays les moins avances

Afrique en develbppement

Source i Secretariat de la CEA.

5« Secteur exterieur

a) Apercu de 1*evolution du commerce exterieur africain

63. Le developpement du commerce exterieur en Afrique a ete lent et laborieux a cause des difficultes financieres internationales, du retablissement continu de

barrieres commerciales et d'une concurrence acharnee. Les pays africains en developpe

ment s'appuient substantielleme'nt sur le commerce exterieur pour echanger leurs

ressources naturelles assez abohdantes contre des produits finis et semi-finis dont

ils manquent. A l'epoque coloniale, le developpement du commerce exterieur en Afrique etait sporadique, II s'est accelere dans les annees 60 apres 1'accession a l'independance, tirant parti d'une epoque de stabilite politique avant laquelle

les echanges:se deroulaient en dehors de l'economie nationale. Le commerce se limitait principalement a quelques produits d'industries extractives enclavees dont les societes

etrangeres etaient les proprietaires et que des cadres etrangers dirigeaient. Ces

5,0

0,1 0,0

V7

-5,4

-2,9

■3,0 -1,8

18,2 0,4 4»7.

7,1-

13tO

1.8

7,6.

6t6

(25)

E/ECA/CM.9/20 '

Page 24

societes non seulement contrSlaient la production et. la commercialisation des mineraux et des produits primaires mais encore des . services debase corame les transports

les assurances, les'activites de financement et les transports maritimes. Aussi le commerce exterieur demeura-t-il coupe de la mise en valeur des ressoufces, naturelles, la majeure partie des recettes d'exportation n'etant pas reinyestie /.

dans l'economie, De plus, le degre de transformation et de fabrication etait tres ..

bas puisquela plupart.des operations de transformation avaient.lieu en dehors du ■

pays,' causant done une enorme manque-a-gagner en devises.

64. 'Les pays en developpement d'Afrique sont devenus plus tributaires du commerce pendant les annees 60. Au cours de cette periode, le'commerce exterieur a pris de l'cunpleur pour couvrir une vaste gamme do produits finis'et semi-finis.

Levolume^des Changes et l'eventail des produits exportes ont non seulement augmente grace a 1 adoption de politiques de diversification mais encore la qualite s'est considerablement ameliorec au titre d»activites plus poussees de transformation.

Cette evolution n'a cependant pas eu. lieu sans difficulte. Du fait d'une demande etrangere tres elastique de produits primaires & forte intensite de main-d'oeuvre les annees 60 ont ete marquees par une. augmentation des- ventes a des prix plus bas la demande interieure etant trop faible pour absorber les excedents. En revanche * les annees 70 ont ete marquees par une orientation du commerce vers la satisfaction des besoins iirterieurs pour se proteger contre: la baisse continue du prix des produits primaires. Qui pius est, la capacite d'absorption de la plupart des economies

africames s«etait relativement consolidee et la taille des marches nationaux etait suffisamment importante • pour.absorber efficacement les excedents. La creation de "zones de transformation a 1'exportation" dotees de raeilleurs moyens de trans formation et de fabrication a non seulement fourni un plus grand nombre de debouches d emploi mais encore engendre des possibility additionnelles d'enormes gains en devises qui sinon auraient echu a d'autres economies que celles de lfAfrique. La politique de promotion des exportation a ete completed par une structure intravertie de developpement du commerce au raoyen de Vapplication d'une politique de substitution des importations qui est, de par nature, autonome. Grace a cette politique commerciale, 1 amelioration de la qualite des produits exportes a non seulement renforce leur

capacite de concurrence sur les marches Strangers et permis a quelques pays africains de capturer une partie des marches europeens de produits finis mais aussi legereraent

consolide- leur pouvoir de negociation sur les marches mondiaux. '

b) Exportations .

65. Le commerce africain se caracterise par une structure des exportations rigide.

La part des produits primaires dans le total des exportations de la region est demeuree ecrasante ces vingt dernieres annees. Le gros des exportations africaines se compose .essentiellement de produits primaires agricoles et d'un ou deux grands

produits miniers.

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