Le meilleur est à venir...
Chantal Guérin, Directrice générale
P4 P8 P14 P16 P18
Éducation Agriculture et AGR
Soutien à la population et à la production
Secteurs d’activités SURVOL DES DERNIÈRES
Santé Rencontre
Volume 3, No 6 Décembre 2020
- BURKINA FASO -
Bonjour,
Les cinq derniers mois ont été très actifs pour l’équipe de la Fondation.
Dans ce numéro, nous vous donnons des nouvelles de nos projets
d’agriculture, d’élevage, de
maraîchage, de couture, sans oublier notre distribution de kits scolaires pour la douzième année consécutive.
L’année 2020 s’achève, mais pour les 100 personnes sélectionnées au Burkina Faso, pour bénéficier d’une formation professionnalisante,
le mois de novembre signifie, le début d’un rêve et l’espoir d’une vie meilleure.
De plus, pour la région de l’Est, la réalisation de forages d’eau potable a été d’un grand soulagement.
Maintenant, avec Endeavour Mining à nos côtés, nous préparons une année 2021 encore très active auprès des populations avec notre retour dans les régions de l’Est et des Cascades dès janvier.
Au nom de tous les employés de la Fondation SEMAFO, je vous souhaite de Joyeuses fêtes et une année 2021 remplie d’amour, d’amitié, de joies, de santé et de paix.
Bonne lecture !
Une formationprofessionnalisante pour 100 personnes
Distribution de kits scolaires
Suivi de mi-saison pour le projet sésame
Nouveaux forages dans la région de l’Est
Rencontre avec une productrice de sésame madame Mazeha Kone
AEPS
Adduction d’Eau Potable Simplifiée AGR
Activités Génératrices de Revenus APE
Association des Parents d’Élèves BNSP
Brigade Nationale des Sapeurs Pompiers
CE1
3e année d’études primaires CE2
4e année d’études primaires CEB
Circonscription d’Éducation de Base
CEG
Collège d’Enseignement Général CEP
Certificat d’Études Primaire CIS
Service de restauration
(Catering International Services) CM1
5e année d’études primaires CM2
6e année d’études primaires COGES
Comité de Gestion CP1
1ère année d’études primaires CP2
2e année d’études primaires CSPS
Centre de Santé et de Promotion Sociale
CVD
Comité Villageois de Développement ou Conseiller Villageois de
Développement DRAAH
Direction Régionale de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques DPAAH
Direction Provinciale de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques GERME—BIT
Gérez Mieux Votre Entreprise—
Bureau International du Travail OHADA
Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires ONG
Organisation Non Gouvernementale OSEP/C
Organisation du Sport à l’École Primaire et Culture
PNUD
Programme des Nations Unies pour le Développement
PTFM
Plateforme Multifonctionnelle SAMAO
Semaine des Activités Minières d’Afrique de l’Ouest
SCOOPS
Société Coopérative Simplifiée UATE
Unité d’Appui Technique d’Élevage ZATE
Zone d'Appui Technique en Élevage
P2
Photos de gauche à droite :
Équipe de Montréal : Chantal Guérin, directrice générale, Valérie Parisé, responsable de l’administration, et Martine Brideau, infographe et soutien administratif Équipe du Burkina Faso : Amidou Ouattara, responsable des opérations, Ismaïl Ouattara, chargé suivi et évaluation. Nos chargés de mission: Sidiki Kassié, Sekma Florentin Zong-Naba et Judith Tankoano. Fatima Sawadogo, assistante administrative et nos chauffeurs Younoussa Traoré et Issa Compaoré
Équipe du Burkina Faso Équipe de Montréal
Les employés de la Fondation
LEXIQUE
Réalisations de juillet à octobre 2020
Investissement total de plus de 362 432 $ (153 485 709 CFA)
Région de la Boucle du Mouhoun
Apiculture : Formation apiculteurs — Installation de 5 cadres métalliques pour les fenêtres du centre apicole de Dangouna
Aviculture : Formation pour les projets de poulets locaux de Dangouna et de Somona
— Frais de coopératives pour le groupement de poules pondeuses de Bissa et pour le groupement de poulets de chair de Somona — Octroi de 822 poulets locaux pour Dangouna et de 979 poulets locaux pour Somona — Formation pour les finisseurs poulets — Réfection du clapier de Dangouna en poulailler de poules pondeuses
Centre de formation de Somona : Installation d'antennes sur les bungalows du centre Couture et tissage : Formation en tissage de pagne traditionnel
Fondation RAMA : Distribution de vivres
Formation : Formation TRIE-CREE à Bobo-Dioulasso du 11 au 21 octobre 2020
Kits Scolaires : Distribution de 17 089 kits scolaires et de 2 109 lampes solaires pour les élèves du CM2
Retenue d’eau : Étude de faisabilité d'une retenue d'eau à Yona
Sésame : Achat de pesticides biologiques pour la production du sésame — Frais d'un stagiaire en agriculture — Géolocalisation champs sésame dans 5 communes : Bagassi, Bana, Bondoukuy, Kona et Yaho
Région de l’Est et des Cascades
Aviculture : Aménagement pour les finisseurs de poulets locaux de Boungou — Octroi de poulets, de matériel, de formation, d’aliments et produits pour les démarreurs de poulets locaux de Boungou Forages et eau potable : Octroi de 2 forages d'eau potable avec pompe manuelle à Boungou Centre et Koulmalgou — Réhabilitation du système d'approvisionnement d'eau potable à Boungou
Soutien aux familles : Dons aux familles victimes des attentats terroristes de la région de Boungou
P3
Site de la retenue d'eau de Yona
dans ce secteur
* Don de matériel
Région de la Boucle du Mouhoun : Distribution de 137 tables et de 66 chaises à 7 CEG (Collège d’Enseignement Général)
Distribution de kits scolaires
Région de la Boucle du Mouhoun : Distribution de
17 089 kits scolaires et de 2 756 lampes solaires pour les élèves en classe de CM2 de 59 écoles
Formation professionnalisante
Région de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et de l’Est : Recrutement de 100 personnes pour un projet de formation professionnalisante dans 12 filières
Investissements Éducation
La performance de l’Indicateur de Développement Humain (IDH) du Burkina Faso est faible par rapport au reste du monde. Selon le PNUD, cette faiblesse est notamment liée au déficit en éducation.
C’est pourquoi la Fondation a toujours privilégié ce secteur et qu’elle y investit près de la moitié de son budget annuel.
Dans le domaine de l’éducation, la Fondation est présente dans les activités suivantes :
Cantines scolaires
Distribution de kits scolaires et de lampes solaires
Formation académique diplômante
Formation en éducation sociale et financière
Formation en entrepreneuriat (GERME)
Formation spécialisée (métier)
Tournoi annuel de l’OSEP/C (Activité parascolaire)
Vélos
En bref
Éducation P4
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« On peut aider un bœuf à se lever seul, seulement s'il s'efforce
lui-même de le faire. »
P5 Éducation
Formation professionnalisante
La Fondation récidive une fois de plus avec son partenaire Job Booster afin d’offrir des formations professionnalisantes à 100 personnes des régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et de l’Est. Cette année, 12 filières de formations ont été choisies et la priorité a été donnée aux personnes âgées de 18 à 30 ans, sachant lire et écrire en français et sachant calculer. Toutes les personnes sélectionnées ont dû signer une fiche d’engagement et un protocole d’accord les engageant à compléter la formation de 4 mois sous peine de remboursement des frais de formation. En tout, plus de 140 demandes ont été reçues en provenance de 39 villages. Le départ pour Bobo-Dioulasso a eu lieu le 25 novembre dernier.
Tous les apprenants ont participé au salon des métiers et des emplois décents. Cette visite leur a permis d’avoir une meilleure connaissance de la filière de leur choix. Ils ont ensuite participé à un atelier de réflexion sur les problématiques des métiers et des offres de services dans les centres de formations partenaires de Job Booster. Les différentes formations ont commencé le 30 novembre dernier.
Étudiants de la région de la Boucle du Mouhoun Étudiants de la région de l’Est
Départ pour Bobo-Dioulasso
Les candidats remplissent les fiches d’engagement et le protocole d’accord
Atelier de réflexion sur les problématiques des métiers
Visite des kiosques au salon des métiers
Étudiants de la région des Cascades
C'est dans sa quête d'amélioration du niveau de vie des populations, et de celle de l'éducation que la Fondation SEMAFO a depuis plus de dix ans, mis un accent particulier dans l’accompagnement éducatif en accordant chaque année des kits scolaires aux élèves des écoles de niveau primaire vivant dans ses zones d’intervention.
Fidèle à son engagement, pour cette année scolaire 2020-2021, ce sont 17 089 kits scolaires et 2 756 lampes solaires pour les élèves en classe de CM2 de 59 écoles qui ont été distribués aux élèves Burkinabè. Une cérémonie de lancement s’est tenue le 1er octobre 2020 à l’école Wona A en présence des autorités administratives, politiques et locales, des responsables de la Fondation SEMAFO et d’Endeavour Mining.
Tour à tour, les invités présents (préfet, maire, chef de la circonscription de l’éducation de base de Bana, CVD et président APE) ont pris la parole et ont salué le geste de la Fon- dation SEMAFO qui accompagne à chaque rentrée scolaire les élèves de la Boucle du Mouhoun.
Les kits permettront non seulement aux élèves de la Boucle du Mouhoun de commencer les cours dès le 1er octobre, mais aussi de mettre tous les élèves bénéfi- ciaires sur le même pied d’égalité ce qui sans doute leur permettra de donner le meilleur d’eux-mêmes.
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Éducation P6
Kits scolaires
Élèves de Wona avec les autorités lors du lancement Élèves de l’école Wona A
Chargement des camions par l’équipe de la Fondation
Assemblage des kits scolaires
Kits scolaires prêts pour la distribution
Camions chargés prêts pour la distribution
Élèves de CE1 de l’école de Blé Élèves de CP2 de l’école de Soungoulé
P7 Éducation
Élèves de CE1 de l’école de Bissa Élèves de CE2 de l’école de Sio
Don de tables et de chaises
À la fin de l’année scolaire 2019- 2020, madame Nathalie Pelchat du Cégep de Saint-Jérôme (Québec, Canada) nous a fait un don de 137 tables et de 66 chaises de niveau secondaire. C’est avec plaisir que la Fondation SEMAFO a distribué de façon exceptionnelle, au mois de septembre dernier, ce mobilier à 7 différents Collège d’Enseigne- ment Général (CEG) dans la région de la Boucle du Mouhoun au Burki- na Faso. Les villages qui ont été sélectionnés sont : Bana, Dangou- na, Fobiri, Kongoba, Konkoliko, Mana et Tounou.
Lancement officiel des kits scolaires à Wona
Élèves de CP1 de l’école Yona B Élèves de CM2 de l’école de Bossien
Élèves de l’école Wona A
Récupération du matériel par le président APE, le directeur de l'école et d'autres jeunes du CEG de Fobiri
Livraison à l’entrepôt de la Fondation dans la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso
Les articles du CEGEP de St-Jérôme sans les articles informatiques
Alassane Séré et Amidou Ouattara dans la classe de CP2 de l’école Wona A
Investissements
Agriculture et AGR
L’agriculture et les AGR font référence à toutes les activités génératrices de revenus qui se rapportent à l’agriculture, à la transformation de produits ou à l’élevage. Entre 80-85 % des Burkinabè travaillent dans ce domaine. Cet axe est en ligne droite avec les Objectifs de Développement Durable (ODD)
# 1 (Pas de pauvreté) et # 2 (Faim zéro).
La Fondation SEMAFO soutient les activités suivantes :
Apiculture
Aviculture
Banque de céréales
Couture et formation au crochet
Embouche ovine
Hygiène et fertilisation des terres
Karité
Maraîchage et pépinière
Sésame
Pisciculture
Projet Élevages
Transformation agroalimentaire
En bref
Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR) P8
dans ce secteur
* Projet Apiculture
Région de la Boucle du Mouhoun : Formation de 40 nouveaux apiculteurs
Projet Aviculture
Région de la Boucle du Mouhoun : Suivi des 2 projets de poules pondeuses, des 2 projets de poulets de chair, des 2 centres de volaille locale et les 10 finisseurs
Projet Couture et tissage de pagne traditionnel
Région de la Boucle du Mouhoun : Formation en teinture et tissage
Projet Élevage
Région de la Boucle du Mouhoun : Don de nourriture et suivi en gestion financière
Production maraîchère
Région de la Boucle du Mouhoun : Suivi des 4 jardins maraîchers et préparation pour l’irrigation des parcelles
Projet Sésame
Région de la Boucle du Mouhoun : Don de 264 sacs pour la récolte de la production biologique et tenue de l’atelier
« compte-rendu à mi-saison »
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Judith Tankoano dans le champ de tomates de Sey Coulibaly à Bana Les femmes de Yona ont procédé à la collecte des amandes de karité
auprès des 15 villages liés à la certification ECORCERT et procèderont à la production du beurre dès la semaine du 15 décembre.
*
P9 Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR)
La Fondation SEMAFO accompagne 4 sites maraîchers dans les localités de Fobiri (commune de Yaho), de Bana, de Bissa et de Yona dans la commune de Bana.
En rappel, le site de Yona est en activité depuis 2012 et produit des légumes chaque année. La superficie clôturée est de 2,5 ha. Toute la superficie n’est pas exploitée chaque année par manque d’eau dans les puits. Les résultats sont en fonction de la quantité d’eau disponible dans les puits. C’est pour cette raison que les maraîchers ont pensé à une solution locale : l’aménagement d’une retenue d’eau en aval. Cet aménagement aura un triple avantage soit de servir pour l’abreuvage des animaux, être utilisé pour la production maraîchère et augmenter la disponibilité de l’eau. Voir l’article à ce sujet en page 15.
En ce qui concerne Fobiri, l’aménagement s’étend sur 2,6 ha avec 3 puits. Actuellement, les producteurs maraîchers procèdent au défrichement des parcelles et a la préparation des pépinières.
Les nouveaux sites de Bana et de Bissa disposent chacun d’un château d’eau avec pompage au solaire. Les bénéficiaires sont dans la phase de défrichement. L’aménagement du site et les formations des bénéficiaires sont attendus pour bientôt. Au niveau du site de Bana,
Maraîchage
Rencontre avec les producteurs maraîchers de Bissa
Remise de maïs au groupement de Konkoliko La porciculture, projet inauguré en 2019 par la Fondation SEMAFO, est une des activités génératrices de revenus qui permet aux groupe- ments bénéficiaires d'engendrer d'importants revenus. Dans le but d'aider les membres de la porche- rie de Konkoliko, la Fondation a procédé à la remise de maïs afin qu'il soit transformé en nourriture pour leurs animaux.
Porciculture
Les sacs de maïs
Sidiki Kassié lors de sa visite au jardin de Bissa
Château d’eau du jardin maraîcher de Bana Champs de tomates de Bana Château d’eau du jardin maraîcher de Bissa
Échange entre Ismaïl et le groupement à Konkoliko
Volaille locale ou poulet du Faso Poulailler finisseur de Kiétou Ismaïl Ouattara en rencontre avec les finisseurs de Bana
Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR) P10
Les projets avicoles s’étendent sur 6 villages de la Boucle du Mouhoun et 2 villages de la région de l’Est. Au cours des 6 derniers mois, les 2 centres de poulets de chair de Dangouna et de Somona ont entretenu 2 000 poussins. Les 2 centres ont enregistré des revenus de 6 772 $ (2 821 625 FCFA).
Les projets de poules pondeuses de Bissa et de Dangouna ont respectivement 867 et 1 003 poules qui donneront des œufs dans les jours à venir.
Quant au projet de finisseur de poulets du Faso des villages de Bana, Kiétou, Sio et Zina, il avance très bien.
En effet, après 35 jours d’entretien des poussins, les démarreurs, représentés par les 2 centres avicoles de Dangouna et de Somona ont vendu 1 610 poussins sur une commande de 2 000 poussins aux 10 bénéficiaires que sont les finisseurs. Ils ont pu ainsi, pour cette 1re bande, générer 7 564 $ (3 151 750 FCFA). Cette somme a permis aux 2 centres de commander chacun 1 000 autres poussins qui sont actuellement dans les poulaillers.
Depuis le 16 août 2020 et après 45 jours d’entretien, les finisseurs ont procédé à la vente des poulets. Au passage de l’équipe de la Fondation, le 16 novembre dernier, 1 033 poulets avaient été vendus, 311 en attente de vente et 92 mortalités ont été enregistrées. Une recette totale de 5 552 $ (2 271 750 FCFA) a été enregistrée par les 10 finisseurs avec un prix de vente moyen de 5,28 $ (2 200 FCFA) par poulet.
L’équipe de la Fondation a noté une bonne maîtrise des différentes étapes d’entretien des poulets par les bénéficiaires (démarreurs comme finisseurs).
Plusieurs d’entre eux sont fiers de cette première bande et sont impatients de poursuivre l’activité avec les recettes qu’ils viennent d’enregistrer.
Aviculture
Cécile Dao en activité à Bissa pour le projet de poules pondeuses
Madame Awa Dayo dans le poulailler de poules pondeuses de Dangouna
Poulailler d’un finisseur de volaille locale à Bana
Madame Têton Kini (finisseur) devant son poulailler de volaille locale à Bana
Judith Tankoano en bleu au centre avec les apiculteurs à Dangouna
P11 Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR)
Projet sésame
Judith Tankoano examinant les plants de sésame bio
Les apiculteurs du centre apicole de Dangouna ont animé des ateliers de formation pour les 40 nouveaux apiculteurs provenant des villages de Da, de Kona, de Kongoba, de Somona et de Zina préalablement sélectionnés par la Fondation SEMAFO et les responsables du centre. Ainsi, l’extension de la zone de collecte du miel à d’autres villages de la région permettra d’accroître la production annuelle.
Apiculture
Les apiculteurs en formation Judith Tankoano fait un suivi financier avec la gestionnaire du centre apicole
Inauguration du magasin de warrantage de Sienkoro
Les apiculteurs en formation Le programme de la campagne agricole 2020-2021 comporte plusieurs volets soit : le
renforcement des capacités des producteurs, le soutien à la production, le suivi et la supervision par les services d'agriculture et les agents relais, sans oublier le soutien et la mise en place du warrantage.
Cette année, la Fondation a mis à la disposition des producteurs de sésame de la zone 500 kg de semence S42 a un prix subventionné de 2,35 $ (1 000 FCFA) le kilogramme dont 230 kg pour la production biologique et 203 kg pour le conventionnel ont été vendues. La distribution a été faite en collaboration avec les agents d'agriculture et les agents relais.
Production semencière
Dans le but d’atteindre l’autonomie en matière de semence biologique, deux producteurs ont été identifiés pour la production semencière. Le premier, Passou Yedan du village de Kona a produit un hectare de semence et le deuxième, Siaka Konate de Bana, a produit un demi- hectare. La Fondation a accompagné les producteurs en leur donnant les semences de base et en les aidant à labourer leur champ. Ils ont été sélectionnés sur la base de leur excellence dans la production du sésame, et du fait qu’ils ont bien voulu céder une portion de leur terre pour la production semencière biologique.
Warrantage
Le magasin de warrantage construit en mai dernier a été inauguré le 3 octobre 2020 au profit des bénéficiaires du village de Sienkoro et ceux des villages environnants. Un comité de gestion de six membres a également été mis en place. L’organisation paysanne ainsi constituée bénéficiera d’une formation adéquate par la Caisse Populaire en vue d’une mise en œuvre réussie du warrantage.
Compte-rendu de mi-saison
Les 12 et 13 novembre, les locaux de la salle de formation de la Fondation SEMAFO à Somona ont accueilli les agriculteurs de 5 communes afin de faire ensemble le point sur la campagne en cours. À mi-parcours, il est ressorti qu’il y aura une baisse de rendement cette année. De façon générale, la campagne a démarré tardivement et plusieurs champs ont eu des attaques d’insectes surtout pour le sésame biologique. Il est à noter que les producteurs ayant semé à bonne date ont rencontré beaucoup plus de problèmes de maladie dans leur champ respectif. Il a donc été soulevé l’importance de faire un traitement préventif des champs afin d’éviter le plus possible ces attaques. À cet effet, 2 recettes biologiques ont été retenues notamment, celle à base de grains de neem bouillis.
L’accent a également été mis sur la nécessité de ramasser rapidement toute la récolte de sésame biologique produite et de ne surtout pas la négocier au prix du sésame convention- nel. Afin d’aider ces producteurs à mieux entreposer leurs productions tout en évitant des contaminations croisées, la Fondation SEMAFO a octroyé des sacs neufs à l’ensemble des producteurs engagés dans la production biologique, soit une dotation de 204 sacs.
Quant à l’accompagnement par les agents relais endogènes et les agents d’agriculture, l’information a été donnée à l’assemblée, que cette année, leur travail de suivi se fera sur 7 mois au lieu de 9. Cela s’explique par le retrait progressif de la Fondation dans l’accompa- gnement du projet sésame avec une volonté d’autonomisation des producteurs. D’où la mise en place des SCOOPS qui prendraient le relais en matière d’accompagnement et de suivi- conseils.
Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR) P12
Le projet « Couture et tissage de pagne traditionnel » répond aux besoins de plus en plus répandus des Burkinabè de consommer ce qu’ils produisent. En plus, ce projet entre en droite ligne avec les nouvelles orientations de la Fondation qui offre des opportunités de formation et d’auto-emploi aux jeunes riverains des mines d’or de Mana et de Boungou.
Ce projet se veut viable pour permettre aux couturiers de continuer ce métier même après la fermeture des mines. Pour cette raison, le projet favorise les compétences locales et instaure un développement durable à travers le savoir-faire qui sera transmis d’un groupement à un autre.
Dans la région de la Boucle du Mouhoun, ce projet d’une durée de 2 ans bénéficiera à 13 personnes (11 femmes et 2 hommes) du village de Somona. Les bénéficiaires ont construit eux-mêmes un local de 10 tôles (20 m2) et prévoient éventuellement l’agrandir, dès que leurs moyens le permettront.
Du 2 au 13 août dernier, 9 femmes recevaient une formation en teinture et tissage de pagne traditionnel au centre de formation de Somona. Cette formation en deux volets, sur les techniques de teinture et la formation en tissage, a été donnée par la formatrice principale madame Pauline Davou. Cette dernière était accompagnée de 8 couturiers et de tisseurs. Les stagiaires ont démontré leur grand intérêt dans le projet.
Seule note négative, les sessions de formation furent perturbées par les pluies.
En ce qui concerne la pratique de la teinture, l'activité est conduite à très petite échelle à travers l'utilisation de teintures chimiques de synthèse qui peuvent être néfastes pour l'environnement si l'élimination des effluents n'est pas bien conduite. De ce fait, un travail est mené pour faire adopter par les femmes teinturières, l'utilisation exclusive de teintures naturelles à base de plantes, sans aucune toxicité pour l'environnement.
Couture et tissage de pagne traditionnel
Pagnes traditionnels Bande de pagne en cours de tissage
Fils à tisser
Centre de couture de Somona Atelier sur les couleurs
Atelier de formation Séchage et étalage des fils teints
Montage des fils La formatrice principale, madame Pauline Davou,
avec une apprenante
DJÉLIBA
Le coin du grand griot
Réponse
, 2 s : wori Ta 1 —
— M écani que, 3 — Ta nkoa no, 4 — Na sifa tou, 5 — W arr ant age, 6 — W ona, 7
— K onkol iko, 8 — Sa nog o, 9 — La mpes , 1 0 — B oboDi oulasso
1. Village traversé par la piste de bétail
2. Métier offert lors de la formation professionnalisante 3. Chargé de mission qui a donné la formation à Somona 4. Nom de la dernière fille de madame Kone
5. Magasin qui sert à l’entreposage du sésame 6. Village où a eu lieu le lancement des kits scolaires 7. Village qui a reçu du maïs pour la porcherie 8. Responsable de Génie Conseils
9. Au total, 2 756 ont été distribués aux élèves 10. Ville où aura lieu la formation avec Job Booster
dans ce secteur Investissements
Soutien à la population et à la production
Ces projets concernent des groupes de personnes et bénéficient à toute la population. Un bon nombre de ces projets sont en lien également avec l’Objectif de Développement Durable (ODD) # 6 (Eau propre et assainissement).
La Fondation soutient la population dans différents projets, notamment :
Adduction d’eau et forage d’eau potable
Assainissement
Microcrédit
Plateforme multifonctionnelle
Retenue d’eau
En bref
Soutien à la population et à la production P14
* Forages d’eau potable
Région de l’Est : Réparation de 2 AEPS et construction de deux forages à Boungou Centre et à Koulmalgou
Piste à bétail
Région de l’Est : Identification d’une piste à bétail de 14 km
Plateforme multifonctionnelle
Région du Mouhoun : Formation et suivi des groupements de femme
Retenue d’eau
Région du Mouhoun : Étude de faisabilité pour une retenue d’eau à Yona
*
*
AEPS de Boungou
*
Suivi financier, avec Judith Tankoano, à la PTFM de Sio
P15 Soutien à la population et à la production
L’équipe de la Fondation, accompagnée par le responsable de Génie Conseils, monsieur Sanogo, a rencontré en octobre dernier les responsables de l’association maraîchère de Yona et les différentes autorités afin d’expliquer et de mettre en place le projet de retenue d’eau selon la technologie Doh-Noh et la méthode HIMO. La méthode HIMO est l’utilisation et la gestion des ressources humaines et matérielles disponibles localement pour la cons- truction et l’entretien de l’infrastructure et l’utilisation flexible et optimale du travail comme ressource prédominante tout en garantissant un rapport coût-efficacité et qualité. La visite a permis également de bien définir le périmètre de l’infrastructure, de répondre aux questions et de constater l’adhésion de toute la communauté pour la réalisation du projet.
Retenue d’eau PTFM de Somona
Rencontre à la PTFM de Somona
Forages d’eau potable
Présente depuis 2016 dans la zone de l’Est afin de soutenir les populations riveraines de la mine d’Endeavour Mining, la Fondation SEMAFO a mis en place avec le soutien à l’époque de SEMAFO des AEPS (Adductions d’Eau Potable Simplifiés) pour les popula- tions relocalisées. Des comités de gestion de ces ouvrages ont été installés afin de s’assurer du bon fonctionnement des infrastructures. Cependant, certains ouvrages né- cessitent des compétences particulières pour leurs réparations. Ces compétences ne se retrouvent pas facilement dans la commune de Partiaga. Depuis quelques temps, les AEPS ne fonctionnent plus à Boungou Centre et à Koulmalgou laissant ces 2 villages avec seulement un forage d’eau chacun. Ainsi, avec la mine de Boungou, il a été décidé de réparer les ouvrages défaillants et de rendre ces populations plus résilientes en ma- tière d’eau potable en leur octroyant deux autres forages d’eau dans les quartiers de Koulmalgou et de Boungou Centre. Les forages sont en cours de réalisation et bientôt les habitants de Boungou pourront bénéficier de ces sources d’eau potable.
Piste à bétail
La Fondation SEMAFO accom- pagne les bénéficiaires de ses projets afin que celles-ci puissent devenir autonomes dans les an- nées à venir. C’est dans cette op- tique que notre chargée de mission, Judith Tankoano, s’est rendue au village de Somona afin de venir en aide au groupement res pons ab le d e la PTFM (plateforme multifonctionnelle) pour la vérification et la produc- tion des états financiers.
Monsieur Sanogo à droite en discussion avec les producteurs maraîchers de Yona et leur président à gauche Lantié Gnanou
Site à l’étude pour la retenue d’eau à Yona
Les travaux avancent bien. Les permis ont été obtenus et nous avons l’aval de toutes les autorités concernées. Les activités en cours sont l’étude d’impact environne- mentale, économique et sociale, la poursuite de la reconnaissance et la mise en œuvre du parc de vacci- nation. Les travaux relatifs au parc devraient démarrer autour du 20 décembre prochain.
dans ce secteur Investissements
Santé
La santé de la population est toujours l’une de nos préoccupations. Nos actions dans ce secteur touchent les ODD # 3 (Bonne santé et bien-être) et
# 17 (Partenariats pour la réalisation des objectifs).
La Fondation soutient la santé dans les domaines suivants :
Autisme
Centre de Santé et de Promotion Sociale
Dépistage du cancer du col de l’utérus
Femmes vivant avec des fistules obstétricales
Planification familiale
Sensibilisation aux grossesses précoces et maladies transmises sexuellement
En bref
Santé P16
* Don aux enfants autistes
Ouagadougou : Remise de matériel au centre EPSA
Sensibilisation aux grossesses précoces
Région de la Boucle du Mouhoun : Projections vidéo dans 7 lycées/CEG et 3 villages
Soutien pour la fistule obstétricale
Sabtoana : Don en vivres à la Fondation RAMA
*
*
Enfants du centre EPSA de Ouagadougou
P17 Santé
La campagne de sensibilisation sur le VIH/SIDA et les grossesses précoces en milieu scolaire avec le slogan « 0 grossesse en milieu scolaire » ainsi que la sensibilisation sur la planification familiale au profit des populations des communes de Bana, Kona, Pompoï et Yaho a eu lieu du 5 au 10 décembre dernier par l’association DAIZ et PHARE grâce au financement de la Fondation SEMAFO. En tout, 9 sites ont été sélectionnés, cette année, pour bénéficier de l’activité dont 3 villages (San, Lah et Fobiri) et 7 lycées/CEG (Bana, Dangouna, Fobiri, Lah, Pompoï, San et Wona).
Les séances ont été ponctuées par des projections vidéo sur les thématiques de grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire, et VIH/Sida, suivies d’échanges motivés par la distribution des gadgets. Le thème sur la COVID-19 a également été intégré à la partie des questions-réponses.
Sensibilisation grossesse précoce
Un élève du CEG de Fobiri, sitant les conséquences des grossesses en milieu scolaire
Sanfo Rafiatou, 1er élève au lycée de Wona Visionnement du film au CEG de Lah
Amidou Ouattara et Rasmata Kabré avec les vivres destinés aux femmes vivant avec des fistules obstétricales
Photo de famille au CEG de Bana
Enseignants et enfants lors de la remise de matériel au centre EPSA
Remise de vivres
Le 19 octobre 2020, l’équipe de la Fondation a procédé à la distribu- tion de matériel acquis par la Fon- dation ainsi que celui obtenu grâce à la générosité de Sophie Gagnon, orthophoniste québécoise, et de ses amis, à l’école EPSA (École pour Personne en Situation d’Au- tisme) de Ouagadougou.
C’est dans la satisfaction et la joie que M. Ibrahim Zoungrana et ses collègues ont reçu ledit matériel et M. Zoungrana de dire que « le maté- riel reçu est difficile à avoir dans nos pays et pourtant il est très utile voire indispensable pour l’appren- tissage et l’encadrement des enfants ». La dizaine d’enfants qui étaient présents s’empressaient pour ouvrir les cartons et s’excla- maient : « ça, c’est le mien et c’est ça que je voulais … », et « madame je veux … ».
C’est dans la joie, le rire et la com- plicité entre encadreurs et enfants autistes que la Fondation a quitté le centre avec un fort sentiment de bien-être.
Don au centre EPSA
Phase questionnaire au CEG de Lah
Bonjour madame Kone, parlez-nous un peu de vous ! Je suis née à Wona en 1977 où était installée ma famille.
Mon père était polygame avec deux femmes. Nous sommes au total sept enfants. Ma mère a eu cinq enfants (un garçon et 4 filles) et ma marâtre deux filles. Mon père était
cultivateur, il nous a quittés en 1991. Après son décès, ma mère est allée s’installer chez son frère à Kiétou avec ses enfants. J’ai été scolarisée jusqu’en classe de CM2 à l’école primaire de Wona. L’année de mon examen a coïncidé avec la mort de mon père, j’ai alors été obligée d’arrêter mes études après l’obtention de mon CEP. En effet, mon père était enfant unique, il n’avait pas de frère pour me prendre en charge et ma mère n’avait pas non plus les moyens.
Êtes-vous mariée ? Avez-vous des enfants ?
Je me suis mariée en 1995 à l’âge de 18 ans. Mon mari se nomme Issa Kone. Nous avons six enfants (4 filles et 2 garçons). Mes deux premières filles (Safiatou l’ainé et Rokia la deuxième) sont en Côte d’Ivoire chez leur tante (sœur à mon mari). Je vis ici à Sio avec mes deux autres filles (Aichatou en classe de 4e et Nafisatou ma dernière qui a 4 ans) et mes garçons (Zourou également en classe de 4e et Inoussa au CE2).
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la production de sésame ?
De façon générale la production du sésame n’était pas vraiment développée par ici. On produisait surtout le coton.
Je faisais partie d’un groupement de femmes qui produisait le coton et du haricot. En 2015, nous avons bénéficié de la sensibilisation et de l’appui de la Fondation dans la production de sésame. Nous avons participé à un champ- école qui avait été mis en place au sein de l’école
primaire. Cela m’a permis de comprendre un peu l’itinéraire cultural du sésame et les beaux résultats que nous avons obtenus dans le champ-école m’ont impressionnée et motivée. J’ai compris que la production est plus rentable.
En effet, son cycle est plus court que celui du coton et sa rentabilité est aussi plus élevée.
Est-ce que votre mari vous soutient dans vos activités ? Mon mari et moi travaillons ensemble. Il me soutient beaucoup, car il me permet souvent de voyager pour suivre des formations dans le domaine. Il m’aide dans l’entretien de mon champ, il fabrique aussi de la fumure organique pour moi et envoie souvent les jeunes l’étendre dans mon champ quand je ne suis pas là. Je suis très reconnaissante de son soutien.
Quelles sont vos impressions face au prix que vous avez reçu ?
J’ai été très heureuse du prix que j’ai reçu. Cela m’a fait énormément plaisir de voir mon travail récompensé. De plus, comme je n’avais pas d’argent pour m’acheter une charrue à traction bovine cela est venu à point nommé pour m’aider dans mon activité.
Rencontre avec madame Mazeha Kone
Mazeha Kone est une productrice de sésame du village de Sio dans la commune de Pompoï. Elle a gagné une charrue à traction bovine comme prix pour la meilleure productrice individuelle de sa commune lors du bilan annuel de la Fondation SEMAFO en juin 2020. C’est une femme déterminée, décidée, et qui adopte les bonnes pratiques agricoles en matière de production du sésame.
Entrevue réalisée par Judith Tankoano Chargée de mission
PRODUCTRICE DE SÉSAME
Certains métiers ne sont pas automatique- ment associés aux personnes de la gent féminine. Ces reportages mettent en lumière certaines femmes dont le métier est conventionnel ou non et qui vivent des hauts et des bas, en pratiquant une profession qu’elles adorent.
Mazeha Kone et Judith Tankoano
P19 Rencontre
Dis-nous alors comment ce prix a amélioré votre activité ? Avant je payais des gens pour labourer
pour moi mon champ. Mais maintenant je ne dépense plus pour cela. Ce sont mes enfants qui vont labourer mon champ avec ma charrue. Le fait d’avoir ma propre charrue a amélioré mon travail et aussi mon rendement. En effet, il me fallait attendre pour qu’on vienne cultiver mon champ et souvent ils ne venaient pas suffisamment à temps.
Cela me mettait en retard sur les dates de labours et de semis, ce qui avait des conséquences sur mes rendements.
Actuellement, j’arrive à labourer et à semer à bonne date. Je remercie une fois de plus la Fondation pour ce don inestimable.
En quoi la production de sésame est-elle bénéfique pour vous ?
La culture du sésame ne demande pas beaucoup de travail par rapport aux autres spéculations (mil, maïs, riz…) avec une rentabilité plus élevée. En effet, au moment des récoltes, son prix de vente est plus intéressant que le mil ou le maïs. De plus, quand je vends mon sésame, j’utilise l’argent pour racheter du riz que j’entrepose.
Je le revends ensuite quelques mois plus tard, quand le prix du kilogramme de riz est plus intéressant sur le marché. Cette année, j’ai fait un hectare de sésame, mais cela n’a malheureusement pas bien donné et j’ai récolté environ un sac et demi (la moitié de l’an passé). Tous les producteurs ont eu de la difficulté cette année à cause d’attaques d’insectes et de maladie, sans compter les fortes précipitations de pluie.
Comment utilisez-vous les revenus générés par votre activité de sésame ? La campagne passée, j’avais eu 3 sacs que j’avais vendus à 144 $ (60 000 FCFA) l’unité. J’ai alors ajouté cet argent à ma recette de l’année surpassée ce qui m’a permis d’acquérir un terrain d’environ un demi-hectare sur lequel nous sommes en train de construire une petite maison de 22 tôles (44 m2). Je pourrai peut-être la mettre en location quand elle sera finie. J’aide aussi mon mari à s’occuper de la famille, des enfants (scolarité, santé, habillement) et aussi de la cuisine.
Quelle est votre vision future de cette activité? Vos projets à moyen et à long terme ? J’aimerais agrandir mon activité en augmentant un peu ma superficie. Cela me
permettra de produire plus et d’avoir plus d’argent. La difficulté à ce niveau reste le manque de terre cultivable, mais j’espère bien avoir dans deux ou trois ans un champ plus vaste avec un tracteur pour le labourer. Je pourrai alors m’acheter plus de terre et construire plus de maisons.
Qu’espérez-vous pour l’avenir ?
Je souhaite en premier lieu la réussite de mes enfants, c’est pour cela que je suis très regardante sur leurs études. Je veux qu’ils fassent mieux que moi, qu’ils deviennent une fierté pour moi et pour tout le village. Ils pourront ainsi bien prendre soin de nous quand nous serons vieux.
Avez-vous un dernier mot ?
Je remercie la Fondation pour son soutien aux producteurs de sésame et particulièrement à moi à travers ce prix qui est venu renforcer mon activité. Je la remercie aussi pour l’honneur qu’elle m’a fait en m’interviewant pour son journal;
j’en suis très heureuse et fière. Je souhaite avoir la chance de toujours collaborer avec la Fondation et bénéficier encore de son accompagnement. Que Dieu bénisse la Fondation et ses activités.
Merci beaucoup à vous madame Kone pour ce bel entretien. Cela se voit que vous êtes une femme très courageuse et battante avec de grandes ambitions. Nous vous souhaitons de tout cœur d’atteindre vos objectifs et de réaliser vos rêves !
Nafisatou, décortiquant le riz pour sa maman
« La culture du sésame ne demande pas beaucoup de travail par rapport aux
autres spéculations (mil, maïs, riz. etc.) avec une rentabilité
plus élevée. »
Mazeha recevant son prix en juin dernier par Moustapha Traore, Chef UAT (Unité d’Appui Technique) de Yaho
Mazeha avec sa famille : Nafisatou, son mari Issa et à l’arrière Zourou et Aichatou
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