agreste GRAPH’AGRI 2020 169 Structure des élevages
de poulets de chair En 2016, près de 9 100 exploitations de poulets
de chair élèvent plus de 1 000 têtes. Le cheptel moyen est d’environ 18 200 poulets dans ces exploitations. 70 % du cheptel est détenu par les exploitations élevant plus de 20 000 têtes.
En 2016, près de 1 800 élevages de poules pondeuses d’œufs de consommation détiennent plus de 1 000 têtes. Le cheptel moyen de ces exploitations est d’environ 21 000 poules pondeuses. Les élevages sont très concentrés : 70 % des poules pondeuses se trouvent dans 12 % des exploitations qui élèvent plus de 50 000 têtes.
En 2019, les effectifs de poulets de chair totalisent environ 155 millions d’animaux, en recul de 1 % sur un an. Les régions Bretagne et Pays de la Loire regroupent plus de la moitié des effectifs.
En 2019, dans la filière ponte, les effectifs de poules diminuent de 4 % sur un an. Ils s’établissent à près de 46 millions de têtes, dont 41 % élevés en Bretagne. Plus de 52 % sont issues d’élevages alternatifs (18 % en agriculture biologique, 18 % en plein air, près de 12 % en sol et 5 % en Label Rouge) contre 25 % en 2010, signe d’une forte accélération de la conversion des systèmes d’élevage en cages vers des modes de production alternatifs à compter de 2017.
Aviculture
élevages
pourcentage pourcentage
Poulets de chair2016 Exploitations
Taille en têtes
0 10 20 30 40 50 1 000
à 2 000 2 000 à 10 000
10 000 à 20 000
20 000 à 50 000
50 000 ou plus
10 0 20 30 40 50
7 19 19
9
46
1 15 15
32 38
Champ : élevages d’au moins 1 000 têtes.
Source : Agreste - Enquête structure 2016
Structure des élevages de poules pondeuses
pourcentage pourcentage
2016 Poules pondeuses Exploitations
Taille en têtes
0 10 30 50 70 1 000
à 2 000 2 000 à 10 000
10 000 à 20 000
20 000 à 50 000
50 000 ou plus
0 10 30 50 70
12 6 12
11 58
1 7
14 8
70
Champ : élevages d’au moins 1 000 têtes.
Source : Agreste - Enquête structure 2016
Source : Agreste - Statistique agricole annuelle
Localisation des poulets de chair et des poules pondeuses
Poulets de chair Poules pondeuses
2019P
million de têtes
5 20 50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
2019P 2015 2010
2005 2000
million de têtes
Poules pondeuses d’œufs de consommation Poulets de chair (y compris coqs et coquelets)
Source : Agreste - Statistique agricole annuelle
Effectif dans les exploitations
agreste GRAPH’AGRI 2020 170
Production d’œufs
En 2019, la production intensive d’œufs de consommation s’établit à 13,1 milliards d’unités, en baisse de 5 % par rapport à 2018, et inférieure de 6 % à la moyenne soutenue de 2014‑2018.
En 2017, la détection de Fipronil dans les œufs issus de certains pays européens avait fortement accru la demande auprès des pays indemnes comme la France entraînant une hausse des prix. En 2019, le prix à la production de l’œuf baisse sur un an (‑ 6,4 %). Toutefois, il reste bien plus élevé que celui qui prévalait avant la crise du Fipronil. Le prix des aliments pour les poules est légèrement supérieur à la moyenne sur cinq ans (+ 1,4 %) et en hausse de 3,8 % sur un an.
En 2019, le déficit des échanges commerciaux des œufs de consommation continue de s’accroître :
‑ 48 000 tonnes‑équivalent‑œuf‑coquille (‑ 48 K teoc) dont ‑ 43 K teoc pour les seuls œufs en coquille. Le déficit commercial continue de se creuser avec l’Espagne (‑ 47,5 K teoc), principal fournisseur (56 % des œufs coquille et 30 % des ovoproduits alimentaires importés). Les importations augmentent de 7,3 %, notamment en provenance de la Belgique et de l’Espagne. Les exportations françaises reculent de 4 %, à la fois vers les pays tiers et vers l’Union européenne.
Les œufs coquille représentent 44 % des importations d’œufs de consommation contre 20 % à l’exportation.
En 2019, le prix de l’œuf à la consommation croît de 2,5 % sur un an. Les Français consomment l’équivalent de près de 13 kg d’œufs par an par personne.
Aviculture
œufs
indice base 100 en 197090 100 110 120 130 140 150 160
2019 15 10 05 2000 95 90 85 80 75 1970
Production tous élevages1
Production, échanges, consommation d’œufs
2005 2010 2018 2019P millier de tonnes-équivalent-œuf-coquille
Production1 910 928 952 905
Importations 134 151 131 140
Exportations 106 123 103 99
Utilisation totale 938 956 980 946 dont consommation
alimentaire 863 876 892 858
kilo équivalent-œuf-coquille par habitant Consommation alim.
par habitant 13,7 13,5 13,3 12,8 2005 2010 2018 2019P Indices des prix (base 100 en 2015)
Prix à la production 61,2 76,8 124,2 116,3 Prix à la consommation 87,8 99,6 103,2 105,8 Prix des aliments des
pondeuses en cage 69,3 89,5 95,7 99,3 1. Œufs de consommation selon le modèle de prévision de production (V1) et œufs à couver.
Champ : France y compris DOM à partir de 1996.
Sources : Agreste, Insee, Douanes
2005 2010 2018 2019P Production d’œufs milliard d’œufs
Tous élevages1 13,9 14,5 15,1 14,4 Production intensive
d’œufs de consommation 12,7 13,1 13,7 13,1
systèmes cages 10,6 10,7 9,1 8,6
systèmes alternatifs2 2,1 2,5 4,7 4,5 Production issue
des reproductrices
(œufs à couver) 1,2 1,4 1,3 1,3
Effectifs de poules million de têtes Élevages intensifs 44,8 44,9 44,6 nd
cages 36,5 35,6 28,0 nd
systèmes alternatifs2 8,4 9,3 16,6 nd
Productivité œuf par poule
Élevages intensifs 284 292 308 nd
cages 291 299 325 nd
systèmes alternatifs2 254 265 281 nd 1. Œufs de consommation selon le modèle de prévision de production (V1) et œufs à couver.
2. Bio, plein air, au sol.
Champ : France y compris DOM à partir de 1996.
Sources : Agreste, Itavi, CNPO
Prix des œufs
et de l’aliment des pondeuses
indice base 100 en 2015
40 60 80 100 120 140
2019P 16 14 12 10 08 06 04 02 2000
Prix des aliments pour pondeuses1
Prix à la production
1. En cage.
Sources : Agreste, Insee - Ippap - Ipampa
agreste GRAPH’AGRI 2020 171 Production, échanges,
consommation de volailles de chair
(Toutes espèces) En 2019, la production de volailles de chair
diminue sur un an de 2 % en volume, après une hausse de 4 % entre 2017 et 2018. Celle de poulet recule de 1 %, après avoir augmenté en 2018 (+ 3 %), tandis que celle de dinde baisse à nouveau (- 4 %), après être restée stable. Après la hausse d’activité en 2018 qui a suivi les épizooties, influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de 2016 et 2017, la production de canards recule de 2 % en 2019. Le marché de la viande de canard à rôtir peine à absorber la hausse des volumes de viandes de canard gras depuis 2018. Pour sortir de cette crise, la production de canards à rôtir est fortement réduite depuis le 2nd semestre 2019.
Le recul des exportations de viandes de volaille s’accentue en 2019 (‑ 9 % sur un an, après une diminution de près de 5 % en 2018). Celles de poulet reculent de 2 %. La baisse constante des ventes vers le Moyen-Orient est compensée par de nouveaux débouchés au sein de l’Union européenne (Belgique, Allemagne et Royaume‑Uni). Les exportations de dinde reculent de 12 %, pénalisées par une chute des ventes de 37 % vers l’Allemagne.
Les importations de viandes de volaille augmentent de façon continue depuis deux décennies. En 2019, 35 % de la viande de volaille consommée est importée. La viande de poulet représente près de 90 % de ces importations.
Par conséquent, le déficit du commerce extérieur de viandes et préparations de volailles continue de se creuser en 2019 (‑ 203 400 tec, ‑ 381 M€).
La consommation de viandes de volaille calculée par bilan continue de progresser (+ 2 % en 2019, après + 6 % en 2018), représentant 28,4 kgec en moyenne par habitant (2 kgec de plus qu’en 2017).
Aviculture
volaille de chair
millier de tonnes-équivalent-carcasse (tec)
1 000 1 500 2 000 2 500
2019P 2015 2010 2005 2000 1996
Production indigène contrôlée
Consommation apparente contrôlée
2000 2010 2018 2019P millier de tonnes-équivalent-carcasse Production1 2 029 1 731 1 786 1 754
Importations2 188 466 658 671
dont de l’UE à 28 153 395 588 615
Exportations2 910 622 514 467
dont vers l’UE à 28 393 239 254 235 Consommation3 1 290 1 543 1 866 1 904
kg-équivalent-carcasse Consom. par habitant3 21,3 23,8 27,9 28,4
%
Taux d’auto approvis.4 157,3 112,2 95,7 92,1
2005 2015 2018 2019P indice base 100 en 2015 Prix à la production
(ensemble volailles) 75,4 100,0 98,0 100,6 Prix à la consommation
(ensemble volailles) 73,7 100,0 101,2 103,5 Prix des aliments
(ensemble volailles) 74,7 100,0 96,7 98,9 1. Production indigène contrôlée de volailles de chair.
2. Importations et exportations de viandes de volaille.
3. Consommation apparente contrôlée de viandes de volaille (hors variation de stocks en 2018).
4. Rapport entre la production contrôlée et la consommation apparente contrôlée.
Champ : France y compris DOM à partir de 1996.
Sources : Agreste, Douanes, Insee
2000 2010 2018 2019P millier de tonnes-équivalent-carcasse Gallus2 1 028 1 055 1 187 1 173
dont poulets et coqs 967 996 1 130 1 121
Dindes 740 401 338 326
Canards 213 239 226 222
Pintades 46 35 33 32
Oies 3 2 1 1
Total 2 029 1 731 1 786 1 754
Production de volailles de chair par espèce
% de la production en tonnes-équivalent-carcasse1
0 10 20 30 40 50 60 70
Canards Dindes
dont Poulets Gallus2
2000 2010 2018 2019P
1. Voir glossaire « tec ». 2. Composition des abattages de Gallus en 2019 : 95 % de poulets de chair/coqs, 4 % poules de réforme, 1 % chapons.
Source : Agreste
Prix
agreste GRAPH’AGRI 2020 172
Production de volailles grasses
En 2019, la production française de foie gras s’établit à 16 800 tonnes. La filière se remet difficilement des épisodes H5N1 et H5N8 de 2016 et 2017, hautement pathogènes pour les palmipèdes : après s’être redressée de 43 % en 2018, la production de foie gras est stable sur un an (+ 1 %), inférieure de 13 % à celle de 2015.
La production d’oies grasses demeure faible (1 % du foie gras produit).
En 2019, les échanges commerciaux de foie gras diminuent : - 9 % sur un an pour les exportations françaises et - 22 % pour les importations. Par rapport à 2015, les ventes reculent de 25 %, notamment vers l’Asie du Nord, la Belgique et pour des volumes moindres, vers l’Espagne (premier client avec 35 % des exportations françaises en 2019). Les importations de foies gras, dont 91 % proviennent de Bulgarie et de Hongrie, reculent de 14 % entre 2015 et 2019.
Le solde commercial du foie gras en volume est très légèrement excédentaire : + 365 t en 2019 (‑ 227 t en 2018). En valeur, le solde excédentaire augmente : 39 millions d’euros en 2019 contre 18 M€ en 2018 (57 M€ en 2015).
En 2019, la consommation française apparente de foie gras, calculée par bilan, s’établit à près de 15 000 tonnes, représentant 223 grammes par habitant. Comme avant les crises sanitaires, 22 % du foie gras consommé est importé, contre 34 % en 2016, durant la première année de crise aviaire et de pénurie de foie gras.
Aviculture
foie gras
millier de têtes
1 000 4 000 16 000
2019P
2000 2015 2018 2019 millier de têtes France 27 605 36 415 30 307 30 781
canards 26 981 35 875 30 051 30 498 oies 624 540 256 283 Principales régions
Nouvelle‑Aquitaine 14 009 20 451 15 761 16 640 Occitanie 7 053 7 985 7 057 6 768 Pays de la Loire 5 123 5 885 5 212 5 186 Bretagne 640 1 323 1 304 1 498 Source : Agreste - Statistique agricole annuelle
1. Production indigène brute.
2. Foies gras crus, préparations et conserves.
3. Consommation indigène brute calculée par bilan.
Sources : Agreste - Statistique agricole annuelle, Douanes, FranceAgriMer
Bilan du foie gras de canard et d’oie
tonne
0 5 000 10 000 15 000 20 000
2019P 15 10 05 2000 95 90 1985
Exportations2
Importations2 Production1
Consommation3
2000 2015 2018 2019P millier de tonnes Production1 15,6 19,2 16,6 16,8 Importations2 2,6 3,9 4,3 3,4 Exportations2 1,8 5,0 4,1 3,7 Variation de stocks 0,7 0,2 0,2 1,5 Consommation3 15,7 18,0 16,6 14,9
gramme Consommation
par habitant3 259 271 248 223
agreste GRAPH’AGRI 2020 173 Production annuelle totale de lapin1
Cuniculture
En 2019, la production française de lapins s’établit à 29,3 millions de têtes. Les régions Pays de la Loire, Bretagne et Nouvelle-Aquitaine concentrent les deux tiers du cheptel français.
Depuis la résurgence en 2016 du virus de la maladie hémorragique virale du lapin (VHD) apparu en France en 2010, la diminution des abattages en têtes est plus forte (- 5,7 % en évolution moyenne depuis 2015). En 2019, ils reculent de 5,4 % sur un an, s’établissant à 34 300 tec (soit 25 millions de têtes).
Les exportations de viande et préparations de lapin augmentent à nouveau en 2019 (+ 4 %) après un fort recul en 2018. Les débouchés sont majoritairement européens, dont le tiers destiné à l’Italie. En parallèle, les importations sont réduites d’un tiers depuis 2015 (‑ 6 % en 2019 par rapport à 2018). La Belgique fournit 70 % de la viande de lapin importée.
Le prix de l’aliment pour lapins augmente de 6 % en 2019. Le prix à la production du lapin croît de nouveau (+ 4 % après une hausse de 5,6 % en 2018).
La consommation de viande de lapin recule de 7 % sur un an. Les Français en consomment deux fois moins qu’il y a vingt ans, soit moins de 500 g par personne en 2019.
2019P Total France :
29,3 millions de têtes
million de têtes
1 3 9
1. Cette production comptabilise sur l’ensemble de l’année les lapins produits dans les exploitations agricoles (élevages dits professionnels ou non professionnels).
Source : Agreste - Statistique agricole annuelle
Production et commerce extérieur de lapins
2000 2010 2018 2019P millier de tonnes- équivalent-carcasse Production1 73,4 50,2 43,9 41,4 Abattages contrôlés2 57,3 48,2 36,2 34,3 Importations viande 5,3 2,6 2,1 1,9 Exportations viande 3,8 5,6 5,2 5,4
kg-équivalent-carcasse Consommation
par habitant3 0,968 0,698 0,495 0,460
1. Dans les exploitations agricoles (élevages dits professionnels ou non professionnels).
2. Les abattages contrôlés comptabilisent les abattages des élevages dits professionnels. La production des élevages professionnels ne recouvre qu’une partie de celle de l’ensemble des exploitations agricoles.
3. Consommation apparente contrôlée de viandes de lapin (hors variation de stocks).
Champ : France y compris DOM à partir de 1996.
Sources : Agreste - Statistique agricole annuelle, Douanes millier de tonnes-équivalent-carcasse
0 40 80 120 160
2019P 15 10 05 2000 95 90 85 1980
Production totale1
Abattages contrôlés2
Importationsde viande Exportations de viande
Prix dans le secteur cunicole
2010 2015 2018 2019 indice base 100 en 2015 Prix à la production (Ippap) 92,7 100,0 104,6 108,8 Prix des aliments (Ipampa) 82,4 100,0 95,9 101,6
Sources : Agreste, Insee