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LECARNAVALDE. l'un des plus anciens de France (XVI siècle) Christian et Marie-Claire BERTHOLET

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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L E C A R N A V D A E L SAI

NT- DI DI ER-

LA- SÉAUVE, VELAY EN (HAUT LANGUEDOC) :

l'un des plus anciens de France (XVI siècle)

Christian et Marie-Claire BERTHOLET

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Les plans, dessins et photographies sont de Christian BERTHOLET ©.

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• SAINT-DIDIER-LA SÉAUVE.

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Pour plus de clarté dans le texte, les notes sont renvoyées en fin d'ouvrage, à partir de la page 79.

Le style et l'orthographe de l'époque ont volontairement été conservés dans les citations entre guillemets.

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INTRODUCTION

E

N février 1980, alors que nous dépouillons des manuscrits non classés, inédits, conservés dans le "Fonds Convers", aux Archives départementales de la Haute-Loire, nos yeux sont attirés par le mot "Carnaval". Après un examen attentif de la soixantaine de feuillets que comporte la liasse, notre joie est grande d'avoir découvert une relation apparemment complète de l'ancien carnaval ou "partie" de Saint-Didier-La-Séauve dont les origines remontent, selon la tradition, au XVI siècle.

Très fines, serrées, parfois illisibles, et totalement mélangées, ces notes manuscrites présentent une particularité peu banale : celle de s'intercaler entre les lignes, également manuscrites, de textes sans valeur. De longues heures de travail s'avèrent alors nécessaires pour reconstituer le puzzle...

Un texte assez court est rédigé et publié dans deux numéros de la revue régionaliste "PER LOUS CHAMIS" (1) fin 1980-début 1981. Ces numéros étant épuisés depuis fort longtemps, le carnaval retrouvant par ailleurs une nouvelle vitalité un peu partout en France, il nous a paru intéressant de remettre le travail sur le métier, de le compléter, de le réorganiser en chapitres, et d'en donner une version exhaustive sous la forme d'un ouvrage spécifique.

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Jean-Marie Convers, ancien magistrat originaire de Montfaucon- en-Velay, dont la collection de documents originaux fut achetée par les Archives départementales de la Haute-Loire en 1966, mentionne que ces écrits sont dus à « Pierre Palhion, né à Saint-Didier le 25 mars 1760, fils du sieur Pierre Paul Palhion et de Catherine Bayon de cette ville ».

Pierre Palhion n'est pas un inconnu pour Paul Thiolière qui lui consacre trois pages dans son ouvrage très documenté : "Saint- Didier... 1789...et sa région", paru l'année du bicentenaire.

P. Palhion nous est présenté comme un "patriote" et un "idéaliste"

ayant montré « très précocement un goût manifeste pour les études ». Selon Paul Ronin, auteur d'une « histoire seigneuriale de la Baronnie de Saint-Didier-en-Velay » : « D'Azur au lion d'argent » (3 tomes publiés en 1944 et 1947), P. Palhion « était maître ès arts » et aurait passé sa licence de droit à Montpellier avant d'occuper la fonction de « maître d'institution à Embrun en 1786 », année au cours de laquelle il revient à Saint-Didier pour y exercer les mêmes fonctions. Paul Thiolière ajoute qu'au cours de ses études, il « aurait préparé une traduction de l'œuvre de Dante ».

Installé à Saint-Didier, Pailhon est nommé procureur de la com- mune en 1789 et fonde au début de la Révolution (1790) une « Socié- té patriotique inspirée de celle des Amis de la Constitution à Paris (Jacobins) ». Qualifié de bon "gestionnaire", Palhion est « porté à la vice-présidence du district de Monistrol » et se trouve « en charge de la commune de Bas-en-Basset », par arrêté du 21 messidor an VII (9 juillet 1799). Toujours d'après P. Thiolière, « la réaction thermido- rienne puis le retour à la surface de politiciens plus ou moins com- promis dans des trafics (font) rentrer Palhion dans sa coquille. Peu à peu il (disparaît) de la vie active (...) M.

Bien que les notes manuscrites dont il est question ne compor- tent aucune date, nous pouvons penser en les lisant que Pierre Palhion a pu les commencer à la fin du XVIIIe siècle et les achever à la fin de la première décennie du XIX siècle, alors qu'il avait pris un certain recul avec la vie publique. La conclusion qu'il livre à la fin des feuillets consacrés à la description de Saint-Didier-La-Séauve jadis et à l'évocation de certains épisodes révolutionnaires (2) le

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confirme : « Nous avons assez, trop peut-être, parlé de ces tems, qui, probablement (il faut l'espérer) ne se reproduiront pas, les citoyens sentant, actuèlement, la nècessité de vivre en concorde, de déposer tout sentiment qui ne tendrait pas au Bien de tous; de ne point se battre, s'entr'égorger pour des opinions, qui ne font rien pour le Ciel qui les repousse, ni pour l'avantage, l'intérêt publics; mais y sont souvent très-oposées, ou leur nuisent infinimant... »

Carnaval ! Ce mot, à lui seul, n 'é-voque-t-il pas, dans tous les esprits, les réjouissances auxquelles a accès toute la population, la

"Fête" au sens plein du terme ? Il chante et résonne, nous faisant revivre ces jours de mardi-gras où le peuple laisse libre cours à sa fantaisie et à son extravagance, où il manifeste sa volonté de rejeter tous les principes sur lesquels reposent les rapports au sein de la société (3). En Velay, le terme rappelle particulièrement les carnavals qui, au XX siècle, jouissent d'une bonne renommée, attirant des foules nombreuses, comme c'est le cas, par exemple, à Yssingeaux, à Saint-Didier-en-Velay et au Puy-en-Velay (4).

Avant la Révolution, voire au début du XIX siècle, le carnaval ou

"partie" de Saint-Didier-La-Séauve - on relève cette appellation dès fructidor an 10 (août 1802), la commune de la Séauve-sur-Semène n'ayant été créée qu'en 1925 - est encore une fête de très grande envergure qui met la ville en effervescence comme nous allons le découvrir dans cet ouvrage.

Page suivante : reproduction, grandeur nature, d'un feuillet du manuscrit de Pierre Palhion.

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S

elon la tradition orale, le carnaval ou "partie" de Saint-Didier-la- Séauve (aujourd'hui Saint-Didier-en-Velay dans le département de la Haute-Loire), est l'un des plus anciens de France puisqu'il remonte au XVI siècle.

L'ouvrage de Christian et Marie-Claire BERTHOLET, conçu à partir de manuscrits du XVIII siècle, présente cette fête originale où se mêlent démesurément la farce, la pantomime, le drame, et qui s'achève dans la liesse populaire.

Des personnages insolites, turbulents, inquiétants, interviennent tour à tour selon une "partition" bien orchestrée : Arlequin, Arlequine, Carnaval et ses "Carnavaux", les Suisses, Carême et ses Soldats, la Cuisine de Carnaval, le Coureur, le Courrier, les Juges et leurs Clergeons, mettent la vieille ville de Saint-Didier en effervescence...

Outre le déroulement de cette "partie" de Carnaval, le travail de Christian et Marie-Claire BERTHOLET met en lumière le costume des acteurs, leur placement, les anecdotes qui s'y rapportent, les "rimailles"

de circonstance, et bien d'autres choses encore.

Compte tenu de la rareté, en France, de textes complets et précis présentant le Carnaval de l'Ancien Régime, ce livre devrait intéresser non seulement les historiens, les ethnologues et les amateurs d'histoire locale, mais également les organisateurs de ce type de fête qui pourront y puiser des idées, ceux qui y participent, et encore les scolaires, les simples curieux des faits et gestes de nos aïeux...

Marie-Claire BERTHOLET-GRANGETTE, enseignante en Histoire- Géographie à Yssingeaux, a publié, depuis 1974, de nombreuses études dans la revue régionaliste du Velay, "PER LOUS CHAMIS".

Christian BERTHOLET, directeur de la randonnée en Haute-Loire, fondateur de la revue "PER LOUS CHAMIS" en 1972, a également publié de nombreuses études dans celle-ci. Il est l'auteur de quatre livres concernant la Haute-Loire.

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