Compte-rendu du groupe de travail Eco-école Circonscription de Pontivy, Janv/fév 2009
Anne-Hélène Bigoin, Béatrice Boucault, Anne Guidevay-Marchand, Patrick Labarrière, Anne Le Bourvellec, Delphine Masset, Michel Tatard
A) Le dispositif Eco-école
« Une contribution à la généralisation de l'éducation au développement durable dans les établissements scolaires »
Eco-Ecole est un label décerné aux écoles élémentaires et aux établissements scolaires du secondaire qui se mobilisent pour
l'environnement en s’engageant dans la démarche de projet proposée par la F édération E uropéenne pour l’ E ducation à l’ E nvironnement , ONG créée en 1983. Ce programme est mené dans 65 pays sur tous les continents.
Dans les établissements qui se portent volontaires, les élèves, les enseignants, la direction et les personnels travaillent successivement sur cinq thèmes prioritaires, dans l’ordre qui leur convient : l'alimentation, la biodiversité, les déchets, l'eau et l'énergie. C’est l’assurance d’inscrire l’Education au Développement Durable dans la durée, en accord avec les circulaires du Ministère de l’Education Nationale de 2004 (Généralisation d’une éducation à l’environnement pour un développement durable (EEDD)) et 2007 (Seconde phase de généralisation de l’éducation au développement durable (EDD)).
Le point commun à l’étude de tous ces thèmes est l’utilisation des bâtiments scolaires et de leur gestion comme supports pédagogiques.
La méthodologie en sept étapes favorise l'action sur l'environnement de proximité que constitue l'école ou l'établissement scolaire, pour une mise en oeuvre concrète du développement durable.
Les outils d'accompagnement (manuel Eco-Ecole) fournis par l'of-FEEE permettent aux participants et aux partenaires de l'école de se rassembler dans la démarche. Grâce aux liens faits avec le programme scolaire et des propositions d'activités, les enseignants intègrent l'éducation à l'environnement dans leurs enseignements.
7 étapes pour devenir une éco-école
1. Former un comité de suivi :
Ouvert à tous les acteurs et les partenaires de l’école, ce comité rassemblera progressivement, outre des enseignants, la direction de l’établissement et des élèves, des élus locaux, des parents d'élèves, des représentants du personnel d’entretien, d'associations locales,... Il peut être organisé simplement, juste avant les Conseils d’Ecole, qui réunissent déjà une partie de ces mêmes acteurs.
2. Le diagnostic environnemental :
Avant d'agir sur l’école, il importe de connaître sa situation initiale et de comprendre ses impacts sur l’environnement, notamment en matière d'alimentation, de déchets, d'eau et d'énergie. Des exemples de grilles de diagnostic sont fournies dans le manuel. Les questions sont adaptables dans le fond et dans la forme de la passation (discussion en grand groupe, en conseil, réponses écrites individuelles, dessins). Il s’agit aussi de faire émerger les
représentations des élèves sur le thème choisi.
3. Le plan d’action :
A partir des observations faites lors du diagnostic, et du questionnement qui en découle, le comité de suivi détermine les priorités et l’agenda des actions à réaliser. Elles peuvent être différentes pour chacune des classes de l’école impliquées dans le projet. Il s’agit d’une simple programmation telle qu’on en bâtit habituellement. Ces actions ne sont bien entendu pas déconnectées des actions proposées dans les autres opérations d’EDD des partenaires de l’école (projets départementaux, projets de circonscription, projets OCCE…).
4. Le contrôle et l’évaluation :
Cette phase intervient tout au long de la réalisation du plan d’action et vise à vérifier sa mise en oeuvre. Elle permet de faire prendre conscience aux enfants qu’ils peuvent modifier individuellement et collectivement le cours de choses. Les indicateurs doivent être choisis de façon à être évalués simplement.
5. Etablir des liens avec le programme scolaire :
Une démarche pédagogique portée par les enseignants accompagne le projet de gestion
environnementale des bâtiments. Chaque étape est ainsi mise en relation naturellement avec le programme scolaire.
6. Impliquer l’école et la communauté dans le programme
La campagne Eco-école ne reste pas le fait d’un petit groupe motivé, mais implique l’école toute entière et s’ouvre aux acteurs extérieurs, à travers la superposition d’autres dispositifs (Jardinons à l’école, S- eau-S Blavet…), et à travers la médiatisation de la démarche (articles dans la presse locale, journées portes ouvertes, échanges inter-
écoles…)…
7. L’éco-code :
Conçu par les élèves sous une forme artistique (affiche, chanson, exposition...), il formalise les prises de conscience qui se sont opérées chez les participants du projet pendant l'année. L’éco-code découle logiquement des actions engagées sur l’année. Il reste dans l’école d’une année sur l’autre.
Un calendrier précis
« Au printemps de l’année précédente, il est nécessaire de s’inscrire sur le site éco-école.
L’association nous fait parvenir un questionnaire d’inscription au programme en Mai /Juin, document de 6 pages que le porteur de projet (le directeur d’école par exemple), rédigera une fois pour toute. Les différents acteurs du projet doivent s’engager au travers d’une charte .
Après agrément de l’Of-FEEE, nous recevons le manuel ECO-ECOLE et choisissons le thème de travail de l’année suivante. En Septembre, les enseignants engagés dans le projet
commencent à travailler, en suivant les différents points de la démarche éco-école. »
(Anne Guidevay-Marchand, directrice de l’école de Guern, labellisée Eco-école depuis 2006)
La procédure de labellisation
« Elle n’est pas obligatoire. Une école peut tout à fait adopter la démarche éco-école et ne pas souhaiter être labellisée.
Si elle le souhaite, deux étapes permettent au jury de se faire une idée du fonctionnement de l’équipe porteuse du projet.
En Janvier, nous complétons une fiche de rapport intermédiaire. C’est un bilan rapide de la mise en œuvre de la démarche, avec ses difficultés éventuelles (dont on peut tout à fait faire échos pour recevoir une aide de l’Of-FEEE).
En Avril, nous rédigeons une feuille recto-verso de demande de labellisation, en fait une synthèse du projet, à laquelle nous pouvons joindre des annexes (photos, éco-codes …).
Un jury composé d’experts de l’Education à l’Environnement décerne alors le label aux écoles qui ont traité d’un thème en suivant bien les 7 étapes de la démarche.
L’obtention du label éco-école est matérialisée par la remise d’un diplôme et d’une plaque. » (A. G-M)
Témoignages
« Se lancer dans ce projet « éco-école » peut sembler lourd à première vue, mais ce n’est pas du tout le cas dans la réalité. Les activités menées sont au programme de l’école. Ce sont des sujets très concrets qui intéressent les élèves. Nous pouvons faire de nombreuses expériences et des visites diverses. Les enfants sensibilisent très souvent leurs parents à la maison par la suite.
C’est un projet très enrichissant pour les élèves qui ne demande pas plus d’investissement qu’un autre.» (Anne Le Bourvellec, enseignante en C2, à l’école de Guern)
B) L’accompagnement à l’Education au Développement Durable à l’école primaire
Le site Eduscol propose un dossier d’accompagnement de la mise en œuvre de l'Éducation au développement durable (EDD) à l’école.
Ces documents, rassemblés en fichiers doc et pdf sont en ligne sur le site de la circonscription à cette adresse : http://back.ac-rennes.fr/ia56/ien/pontivy/spip.php?article16
