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Les douze points-clés de la rééducation après une prothèse totale de genou

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De main de maiˆtre

Les douze points-clés de la rééducation après une prothèse totale de genou

DRF. LUTHI 1, L. C. PEREIRA 2, DR B. M. JOLLES 3

1 Service de rhumatologie, médecine physique et réhabilitation 2 Service de physiothérapie

3 Service d’orthopédie et de traumatologie Département de l’appareil locomoteur CHUV, 1011 Lausanne

Mots-clés:Genou, prothèse, rééducation Key words:Knee, prosthesis, rehabilitation

Le suivi de la rééducation d’une prothèse totale de genou (PTG) incombe de plus en plus au médecin de famille.

Plusieurs facteurs y contribuent: le nombre de PTG ne cesse de croître, les durées de séjour hospitalier diminuent et la rééducation d’une arthroplastie du genou nécessite le plus souvent une prise en charge prolongée sur 3-4 mois. Passé ce délai, il est aussi capital de favoriser une reprise et une pour- suite des activités physiques afin de limiter les effets délétères de la sédentarité. Cet article a comme objectif de donner aux médecins de famille les connaissances actuelles en matière de rééducation après PTG.

––– I NTRODUCTION –––

En Suisse, on est passé d’un peu plus de 10000 prothèses totales de genou (PTG) implantées en 2005 à plus de 15000 en 2010. (1)Le vieillissement de la population, l’augmentation des sports de loisir et des accidents au niveau du genou, l’augmentation du nombre de personnes en surpoids, l’ex- tension des indications, toutes ces raisons signifient que le nombre de PTG va continuer de croître. (2)Parallèlement, les durées de séjour hospitalier raccourcissent, ce qui induit une prise en charge ambulatoire précoce, prolongée, souvent sans passage en centre de réadaptation. Cette tendance a aussi toutes les chances de s’accentuer ces prochaines années. Le rôle du médecin de premier recours est donc capi- tal. L’objectif de cet article est de faire connaître les tendances actuelles dans la rééducation d’un patient après PTG. Ces connaissances sont présentées sous la forme de douze points clés.

––– 1. F ACTEURS PERSONNELS SUSCEPTI -

BLES D ’ INFLUENCER LA RÉÉDUCATION APRÈS PROTHÈSE TOTALE DU GENOU –––

Ils sont divisés en facteurs généraux (ceux qui touchent la personne dans son entier) et facteurs locaux (ceux qui concernent le genou et son environnement). (3)Sur le plan général, nombreux sont ceux qui ont été étudiés: en parti- culier, l’âge, le genre, les comorbidités et l’obésité.

Quelques études ont également été consacrées à l’in- fluence des facteurs psychologiques et contextuels. Les principaux résultats sont décrits dans le tableau 1. C’est surtout la conjonction de ces différents facteurs qui influence la rééducation et le résultat fonctionnel.

Localement, (4)la mobilité et la force musculaire ont béné- ficié de la plus grande attention. En particulier, la présence d’un flexum (> 10°) peut avoir des conséquences désas- treuses. Sans renforcement prolongé, le déficit de force, qui peut facilement atteindre 50 - 60 %, perdurera après PTG. Il ne faut pas non plus oublier les antécédents locaux et le membre controlatéral (tableau 2).

––– 2. E T LA DOULEUR ? –––

La douleur est le principal facteur susceptible de ralentir la rééducation (5,6)tant dans sa phase hospitalière qu’ambula- toire. Une bonne gestion de la douleur semble capitale. La nécessité d’un recours préopératoire à une antalgie de classe 2 à 3 limiterait également la capacité du patient à suivre une rééducation accélérée.

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––– 3. D EUX TESTS FONCTIONNELS INCONTOURNABLES –––

La force est un facteur pronostique clé des capacités fonc- tionnelles. Deux tests simples, bien corrélés à la force du patient et à son degré de dépendance, sont aisément réa- lisables (sans matériel particulier) au cabinet.(4)D’abord, se relever d’une chaise, marcher trois mètres (figure 1A), puis revenir s’asseoir (timed up ang go-3 meter). Ensuite, se relever et s’asseoir sur une chaise à cinq reprises (figure 1B)sans l’aide des mains (5-chair rise test). Leur réalisation pourrait permettre au médecin traitant un dépistage et un

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suivi de patients avec d’importantes déficiences, susceptibles de bénéficier d’un renforcement prolongé.

––– 4. E ST - IL POSSIBLE D ’ AMÉLIORER

LES RÉSULTATS PAR UNE PRISE EN CHARGE PRÉOPÉRATOIRE ? –––

Le bénéfice d’une éducation préopératoire n’est pas définiti- vement établi. Certains résultats semblent encoura- geants. (7)En particulier, les patients anxieux seraient ceux qui bénéficieraient le plus d’une information structurée.

Les meilleurs modes d’administration, contenus et durée restent à définir. Il n’y a pas, pour le moment, de base scientifique à une prescription de physiothérapie préopé- ratoire, en particulier systématique,(8) même si certaines études semblent montrer un bénéfice à court terme. Pour les patients les plus fragiles (par exemple ceux qui présen- tent une conjonction de facteurs défavorables), une prise en charge préopératoire semble néanmoins utile, mais davantage dans le cadre d’une approche globale plutôt que d’une simple ordonnance de physiothérapie. Dans des pays avec des listes d’attente prolongée, des proto- coles de recherche sont en cours qui permettront peut être de répondre prochainement à cette question.

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❯ ❯ Tableau 1: Facteurs généraux influençant la rééducation après prothèse totale de genou (PTG)3

Les auteurs tiennent à disposition du lecteur une bibliographie étendue.

Age Isolément, l’âge n’est pas un facteur prédictif de la douleur, de la fonction ou du taux de complications après PTG

Etre âgé de moins de 65 ans est associé à un plus grand risque de révision; le risque est particulière- ment augmenté en-dessous de 55 ans

Etre âgé de moins de 75 ans est associé à une plus grande chance de suivre un programme de rééduca- tion accéléré et un retour à domicile après la phase aiguë, sans transfert en réadaptation

❯ ❯ Tableau 2: Facteurs locaux influençant la rééducation après prothèse totale du genou (PTG)4

Les auteurs tiennent à disposition du lecteur une bibliographie étendue.

Mobilité préparatoire

Elle conditionne la mobilité postopératoire

Le persistance d’une flexion diminuée du genou à la marche contribuerait à entretenir la déficience musculaire

La présence d’un flexum (>10°) diminue la vitesse de marche, augmente la dépense énergétique et les contraintes sur la rotule (douleur)

Force musculaire

Elle conditionne les résultats fonctionnels dans les activités physiques de base: vitesse de marche, capa- cité à se relever d’une chaise, à monter les escaliers

Un déficit de force préopératoire perdurera après PTG s’il n’est pas traité de manière prolongée

La force musculaire est bien corrélée à des tests fonctionnels simples et donc aisément évaluable en pratique ambulatoire

Muscle importants pour la rééducation

Naturellement, le quadriceps, mais aussi la muscula- ture fessière (extenseurs et abducteurs de hanche) et les muscles ischio-jambiers

Ne pas oublier les muscles de la jambe controlatérale!

Capacités de marche

La capacité du patient à marcher 1 ou 2 km est bien corrélée à sa capacité à suivre une rééducation hospitalière accélérée

Antécédents d’opération

Des opérations antérieures, en particulier lors d’an- técédents traumatiques, peuvent avoir une influence négative sur la mobilité et la fonction postopératoire Atteinte du

genou controlatéral

Elle influence négativement la fonction à un an Genre Isolément, le genre n’a pas d’influence sur la fonc-

tion ou la durée de séjour

Mais le grand âge chez les femmes semble néan- moins associé à une moins bonne fonction, une admission plus fréquente en réadaptation avec un séjour plus long

Les femmes seraient opérées à un stade plus avancé de la gonarthrose

Les hommes présentent un plus haut taux de révision Comorbidités Davantage que la présence d’une ou plusieurs maladies concomitantes, c’est le retentissement fonctionnel qui influence la capacité du patient à suivre la rééducation, la durée de séjour et le résul- tat à long terme

Les maladies pulmonaires chronique et les affec- tions neurologiques influencent négativement les résultats à un an

Obésités et surpoids

L’obésité semble associé à un plus grand risque de complication et de révision en particulier si l’IMC >

40 kg/m2, présence d’un diabète

Les études sur la fonction donnent des résultats contradictoires

Un IMC < 27 kg/m2 serait associé à une plus grande satisfaction après PTG

Facteurs psycho- logiques

Les troubles de l’humeur semblent avoir une influence négative sur la fonction et la satisfaction après PTG. Mais l’importance de cette relation n’est pas encore établie

Les attentes des patients, en particulier la régression des douleurs, sont des facteurs prédictifs importants Facteurs

contextuels

L’isolement social, le veuvage, semblent avoir une influence négative sur la durée de séjour (soins aigus et réadaptation)

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––– 5. C E QUI ATTEND LE PATIENT PENDANT LA PHASE HOSPITALIÈRE PRÉCOCE –––

Les durées de séjour raccourcissent et raccourciront encore.(9, 10) En effet, en comparaison internationale, la Suisse bénéficie d’une situation confortable et donc d’une marge importante d’évolution… La rééducation active commence dès J1 (le lendemain de l’opération), avec une tendance à démarrer dès J0,(6) même si cette pratique ne s’est pas encore implantée, à notre connaissance, dans la plupart des hôpitaux. La mobilisation passive continue sur attelle motorisée (kinetec par exemple), longtemps considérée comme essentielle, est en voie pro- gressive d’abandon. Une récente revue Cochrane en a probablement sonné le glas.(11)De nombreuses études ont montré l’absence de bénéfice durable, comme en témoigne la figure 2.(12)L’utilisation d’orthèses en exten- sion dans la phase postopératoire précoce semble aussi abandonnée progressivement. D’une manière générale, l’accent est mis sur une prise en charge active dont les objectifs sont : niveau de douleur gérable à domicile, acquisition d’une mobilité et de capacités fonctionnelles de base permettant le retour à domicile. Par exemple, les escaliers ne seront exercés que si nécessaire.

––– 6. L’ ÉVALUATION EN ERGOTHÉRAPIE :

UNE NOUVELLE TENDANCE ? –––

Jusqu’à présent réservée aux arthroplasties de hanche, celle-ci n’est pas réalisée de routine après une prothèse de genou. Néanmoins, des travaux épidémiologiques(13)ont montré que les patients retournés à domicile présentent plus de difficultés qu’une population appariée du même âge pour diverses activités : se pencher en avant pour saisir un objet, se couper les ongles des pieds, transporter cinq kilos, se relever d’une chaise, etc., certaines de ces incapacités pouvant perdurer à deux ans (figure 3). Il existe donc vraisemblablement une place pour une évaluation ciblée d’er- gothérapie en vue de la prescription de moyens auxiliaires, soit pendant le séjour hospitalier, soit par le médecin traitant.

––– 7. Q UELS SONT LES CRITÈRES DE SORTIE DES SOINS AIGUS ? –––

Il n’existe pas de critères universellement retenus. Sur la base de la littérature et de la pratique, voici les plus utiles : indépendance pour les transferts, pour se lever et s’asseoir, pour la marche (au moins 30 mètres), pour la toilette et pour l’habillage, escaliers si nécessaire, niveau de douleur acceptable (généralement : ≤ 4/10), une médication antal- gique uniquement orale, connaissance des consignes pour adapter le traitement, pas de complication de plaie, connais- sance du programme d’exercices à domicile. Récemment, notre service a adopté le Cumulated Ambulation Score (CAS),(6, 14)qui permet de suivre en un coup d’oeil l’évolu- tion de la fonction et de la douleur au lit du malade (figure 4). Nous utilisons encore le critère d’une flexion passive à 90° et de l’absence de flexum.

––– 8. Q UELS SONT LES CRITÈRES D ’ AD -

MISSION EN RÉADAPTATION APRÈS PRO -

THÈSE TOTALE DE GENOU ? –––

Une raideur rebelle postopératoire (en particulier, un flexum de plus de 10°), les comorbidités (si elles nécessitent un

❯ ❯ Figure 1: Tests fonctionnels incontournables

A

3m

B

5x

❯ ❯ Figure 2: Comparaison de la physiothérapie avec ou sans utilisation d’une attelle motorisée après prothèse totale de genou. (Selon réf. 12, avec permission)

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suivi médical rapproché), le degré de dépendance, l’isole- ment, l’âge et l’avis du chirurgien sont les facteurs que l’on retrouve dans la littérature.(15)En Suisse, l’admission en réa- daptation nécessite l’accord du médecinconseil. Ceci a fait l’objet d’un consensus entre la Société suisse des médecinsconseil et celle de chirurgie orthopédique. C’est la raideur du genou qui est le principal critère retenu, suivie des comorbidités, éventuellement les facteurs environne- mentaux. On rappelle l’alternative d’une cure, les frais hôteliers étant à la charge du patient (grande variation entre assurances!). En cas de litige, c’est toujours le contact direct qu’il faut privilégier, voire le téléphone du patient à son assureur.

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––– 9. P RESCRIPTION DE LA PHYSIOTHÉ -

RAPIE AMBULATOIRE APRÈS PROTHÈSE TOTALE DE GENOU –––

Une physiothérapie ambulatoire prolongée, associée à des exercices fonctionnels à réaliser à domicile, est néces- saire (16)et bénéficie d’un niveau de preuves élevé (plusieurs études randomisées contrôlées et une métaanalyse).

Cette dernière (17)conclut que la poursuite de la physiothéra- pie et des exercices, pendant trois à quatre mois, a un effet bénéfique (faible à modéré) sur la fonction, la mobi- lité et la qualité de vie, même si l’effet à long terme sem- ble disparaître. Une prise en charge à un rythme soutenu

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❯ ❯ Figure 3 : Activités quotidiennes après une prothèse totale de genou

❯ ❯ Figure 4: Suivi en physiothérapie des progrès fonctionnels – «Cumulated Ambulation Score» (CAS) – et évolution qualificative de la locomotion du patient

Suivi en physiothérapie des progrès fonctionnels - « Cumulated Ambulation Score » (CAS) et évolution qualitative de la locomotion du patient

Date chirurgie:____ / ____ / 201____ PTH ■ PTG ■ AUTRE ■ ____________ Côté D ■ G ■ Physiothérapeute : __________ Départ J ___ Destination: __________

Cumulated ambulation score (CAS) : 0 = impossible ; 1 = possible avec assistance ; 2 = indépendant ; NA = non applicable Jour postopératoire

Se lever et sortir du lit Se lever et s’asseoir (chaise) Marche avec MA

Score CASm journalier : 0 - 6

Somme des scores J1 + J2 + J3 (0 - 18) =

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Appréciation qualitative de l’évolution de la locomotion du patient : a) = impossible ; b) = possible avec assistance ; c) possible sous surveillance ; d) autonome Appréciation qualitative marche

Type MA (Déamb, Roll, CA, ...) Appréciation qualitative escaliers Type MA (1CA+rampe, 2CA,...) EVA repos (0-10)

EVA maximale aux activités (0-10) Facteur limitant autonomie (Nausées, Fatigue, Vertiges, Equilibre...)

Remarques

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(idéalement 4-5 fois par semaine), pendant les six premières semaines postopératoires, est nécessaire à une récupération rapide de la mobilité préopératoire du genou. Le médecin traitant joue donc un rôle central pour l’éducation théra- peutique et la poursuite de la prescription de la physiothé- rapie, avec comme objectifs un gain d’amplitude et une amé- lioration de la fonction musculaire, non seulement ciblée sur le quadriceps, mais aussi sur la musculature fessière et les ischiojambiers. Le rôle du physiothérapeute est également majeur. On attend de lui qu’il joue non seulement son rôle de spécialiste de la rééducation fonctionnelle, mais aussi celui d’éducateur et d’entraîneur pour favoriser le transfert des exercices et activités physiques dans la vie quotidienne. A ce titre, l’espacement progressif des séances (par exemple: une fois toutes les deux semaines en fin de prise en charge) per- met de suivre plus longtemps le patient.

––– 10. E XERCICES À DOMICILE –––

Ils sont essentiels.(18)En fonction de l’évolution du patient, ils doivent être adaptés en termes de difficulté, nombre de répétitions, nombre de séries. Initialement, le patient reçoit des consignes afin d’améliorer la circulation et le drainage (flexion/extension répétées des deux pieds au lit), des exer- cices de marche (utilisation d’une flexion suffisante du genou, longueur du pas, utilisation de l’extension de hanche). Des exercices de renforcement, mobilisation, étirements et pro- prioception sont introduits progressivement (figures 5, 6 et 7).

La connaissance d’un certain nombre de ces exercices par le médecin traitant, notamment ceux illustrés ici, permet de conseiller le patient et favoriser son adhésion.

––– 11. R EPRISE DES ACTIVITÉS

PHYSIQUES DANS LA VIE QUOTIDIENNE –––

Il est possible de reprendre un niveau d’activité élevé après PTG, mais peu de patients dépassent leur niveau anté- rieur. En fait, la plupart n’atteignent pas le niveau d’activité ou les capacités de marche d’un sujet sain du même âge.(19,20)Si, en raison de l’inactivité, beaucoup de patients prennent du poids avant d’être opérés, les études montrent malheureuse- ment que celui-ci reste stable, voire continue d’augmenter après PTG, particulièrement chez les patients déjà en sur- poids.(21)La pose d’une PTG est donc insuffisante pour espérer inverser la tendance. La promotion de l’activité physique par le médecin traitant et les thérapeutes est capitale. En premier lieu, dès que le patient a retrouvé une mobilité satisfaisante, un niveau de douleur acceptable, la marche doit être encou- ragée, ainsi que la pratique du vélo stationnaire, puis du vélo de route si le patient le désire. Des activités en piscine sont également recommandées. D’un autre côté, il faut rappeler qu’une activité physique excessive, en particulier en cas d’im- pacts répétés, favorise une usure prématurée du polyéthylène qui tient la place du «cartilage», voire un descellement pro- thétique.

––– 12. E T POUR CERTAINS ... LA REPRISE

DU SPORT –––

En dépit d’un intérêt certain pour le sujet et de nom- breuses publications et communications, le niveau de preuves pour déterminer la reprise des activités athlé- tiques après PTG reste excessivement bas. Les principaux

❯ ❯ Figure 5 : Exercices de renforcement

A B

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❯ ❯ Figure 6 : Exercices de mobilisation et d’étirements

❯ ❯ Figure 7 : Exercices de proprioception

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critères de décision sont, à l’heure actuelle, l’avis du chi- rurgien et l’expérience du patient, antérieure à l’arthro- plastie.(22)En dehors de la marche et du vélo de route déjà mentionnés, il ressort des recommandations actuelles que la randonnée, la danse, le bowling, le golf… peuvent être recommandés sans restriction. Les sports qui peuvent être pratiqués si le patient en a l’expérience suffisante sont par exemple le patin, le ski de fond, le ski alpin sur neige damée, l’aviron, le tennis en double, l’équitation…

––– C ONCLUSION –––

De solides connaissances de base en rééducation après arthroplastie du genou sont utiles au médecin de premier recours. En effet, le nombre d’opérations ne cesse de croître et la durée des séjours hospitaliers diminue.

Comme la plupart des patients nécessitent une prise en charge sur plusieurs mois, le rôle du médecin est capital afin de dépister et traiter les facteurs qui influencent le résultat fonctionnel, prescrire la physiothérapie sur un rythme soutenu sans interruption les premières semaines.

A plus long terme, il doit également encourager la réali- sation d’activités physiques adaptées.

––– R EMERCIEMENTS –––

Les auteurs remercient M. Jean Lambert, physiothéra- peute chef du Département de l’appareil locomoteur du CHUV, qui a mis à disposition les ressources nécessaires à la réalisation de ce travail.

––– I MPLICATIONS PRATIQUES –––

➔ De multiples facteurs influencent le résultat après une prothèse totale de genou. La douleur est le principal facteur susceptible de ralentir la rééducation

➔ La fonction et le degré de dépendance peuvent être évalués par des tests simples

➔ Une prise en charge préopératoire n’est pas justifiée systématiquement, mais elle pourrait être utile chez les patients les plus fragiles

➔ La rééducation hospitalière précoce s’accélère et les durées de séjour diminuent

➔ Certains patients pourraient bénéficier d’une évalua- tion en ergothérapie

➔ Les critères de sortie des soins aigus se fondent princi- palement sur l’acquisition d’une autonomie dans les activités de base de la vie quotidienne

➔ L’admission en réadaptation nécessite l’accord de l’as- surance

➔ La physiothérapie à un rythme soutenu, notamment pendant les six premières semaines postopératoires,

est nécessaire pour une bonne récupération de l’am- plitude articulaire

➔ La prise en charge ambulatoire nécessite le plus sou- vent une prescription prolongée (3-4 mois) de physio- thérapie, avec un espacement progressif des séances

➔ Un programme d’exercices à domicile doit être enseigné

➔ La plupart des patients n’atteignent pas le niveau d’activité d’un sujet sain du même âge

➔ La poursuite des activités physiques, voire la reprise d’un sport adapté, doivent être encouragées

Publié avec l'aimable autorisation de La Revue Médicale Suisse

––– C ONTACT –––

Contact: Dr François LUTHI

Service de réadaptation de l'appareil locomoteur Clinique Romande de réadaptation

Av. Grands-Champssec 90 1950 Sion francoisluthi@crr-suva.ch

––– B IBLIOGRAPHIE –––

1 OFSS. Statistique médicale des hôpitaux 2012 – Tableaux standards.

Neuchâtel: Office fédéral de la statistique suisse, 2012:62 (www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/14/04/01/data/01/0 5.html, dernière consultation le 16.08.2012).

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Eng1.0.pdf, dernière consultation le 16.08 2012).

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4 Yoshida Y, Mizner RL, Ramsey DK, et al. Examining outcomes from total knee arthroplasty and the relationship between quadriceps strength and knee function over time. Clin Biomech (Bristol, Avon) 2008;23:320-8.

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7 Yoon RS, Nellans KW, Geller JA, et al. Patient education before hip or knee arthroplasty lowers length of stay. J Arthroplasty 2010;25:547-51.

8 Coudeyre E, Jardin C, Givron P, et al. Quel est l’intérêt d’une rééducation avant la pose d’une prothèse totale de hanche ou de genou?

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* à lire

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